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Enseignement - Education - Page 83

  • Il y a onze ans : le fameux discours du pape Benoît XVI à l'Université de Ratisbonne

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    VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE BENOÎT XVI 
    À MUNICH, ALTÖTTING ET RATISBONNE 
    (9-14 SEPTEMBRE 2006)

    RENCONTRE AVEC LES REPRÉSENTANTS DU MONDE DES SCIENCES

    DISCOURS DU SAINT-PÈRE

    Grand Amphithéâtre de l'Université de Ratisbonne
    Mardi 12 septembre 2006

    Foi, Raison et Université:  
    souvenirs et réflexions

    Eminences, Messieurs les Recteurs, Excellences, 
    Mesdames, Messieurs!

    C'est pour moi un moment émouvant que de me retrouver encore une fois à l'université et de pouvoir de nouveau donner une conférence. Mes pensées me ramènent aux années durant lesquelles, après une belle période à l'Institut supérieur de Freising, j'ai commencé mon activité académique comme enseignant à l'université de Bonn. C'était encore le temps – en 1959 – de l’ancienne université des professeurs ordinaires. Les différentes chaires n'avaient ni assistants ni secrétaires propres, mais, en revanche, il y avait un contact très direct avec les étudiants et surtout aussi entre les professeurs. Dans les salles des professeurs, on se rencontrait avant et après les cours. Les contacts avec les historiens, les philosophes, les philologues et naturellement entre les deux facultés de théologie étaient très vivants. Chaque semestre avait lieu ce qu'on appelait le dies academicus, au cours duquel des professeurs de toutes les facultés se présentaient aux étudiants de l'ensemble de l'université. Cela rendait possible une expérience d'Universitas, à laquelle, Monsieur le Recteur magnifique, vous venez précisément de faire allusion. Malgré toutes les spécialisations, qui nous rendent parfois incapables de communiquer les uns avec les autres, nous faisions l'expérience de former cependant un tout et qu'en tout nous travaillions avec la même raison dans toutes ses dimensions, en ayant le sentiment d'assumer une commune responsabilité du juste usage de la raison ; voilà ce que nous pouvions vivre. Sans aucun doute, l'Université était aussi très fière de ses deux facultés de théologie. Il était clair qu'elles aussi, en s'interrogeant sur la raison de la foi, accomplissaient un travail qui appartient nécessairement au tout de l'Universitas scientiarum, même si tous pouvaient ne pas partager la foi, dont la corrélation avec la raison commune est le travail des théologiens. Cette cohésion interne dans l'univers de la raison n'a pas même été troublée quand on entendit, un jour, un de nos collègues déclarer qu'il y avait, dans notre université, une curiosité : deux facultés s'occupaient de quelque chose qui n'existait même pas – de Dieu. Il s'avérait indiscutable dans l'ensemble de l'Université que, même devant un scepticisme aussi radical, il demeurait nécessaire et raisonnable de s'interroger sur Dieu au moyen de la raison et de le faire en relation avec la tradition de la foi chrétienne.

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  • La sexualité et l'affectivité des jeunes au menu du synode 2018 ?

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    De Radio Vatican :

    Synode 2018: «L'Église doit s'emparer de la question de la sexualité des jeunes»

    (RV) Entretien- Dans un an, en octobre 2018, l’Église universelle se penchera sur la situation de la jeunesse. Des évêques du monde entier, entourés d’experts religieux et laïcs, seront en effet réunis en synode autour du thème: «Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel».

    C’est dans l’optique de ce synode très attendu que s’est tenu du 11 au 15 septembre, à Rome, un séminaire international «sur la condition des jeunes», rassemblant de nombreux intervenants autour de débats, conférences et groupes de discussion. Les jeunes et l’identité, les jeunes et l’altérité, les jeunes et le projet, les jeunes et la technologie, les jeunes et la transcendance: voici quelques-uns des thèmes qui ont fait l’objet d’interventions durant ce séminaire.

    Certains participants ont cependant déploré que d’autres sujets n’aient pas, ou peu, été abordés, comme ceux ayant trait à la sexualité et à l’affectivité des jeunes. Des questions pourtant cruciales et déterminantes, que l’Église est invitée à prendre en considération et à suivre.

    C’est par exemple l’avis de Thérèse Hargot, sexologue et essayiste. Auteure d’un ouvrage remarqué, Une jeunesse sexuellement libérée ou presque, (éditions Albin Michel), elle a été invitée à participer à ce séminaire et à témoigner de son expérience de femme de terrain auprès des jeunes. Elle répond aux questions de Manuella Affejee.

     

  • L'enseignement de la religion en Belgique : un "grand angle" de KTO

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    Le sens de la vie - Enseigner la religion en Belgique /Documentaire

    L´enseignement de la religion occupe une place toute particulière dans les écoles belges, qu´elles soient publiques (réseau officiel) ou privées (réseau libre). Malgré les attaques dont il a été l´objet au fil de l´histoire, le cours de religion a gardé toute sa place dans le réseau libre et l´enseignement catholique n´a cessé de se développer partout sur le territoire belge. Il totalise à ce jour plus d´un millier d´écoles et une cinquantaine d´internats- Fait exceptionnel en Europe, L´enseignement catholique en Belgique représente environ 50% des écoles et scolarise la moitié des élèves belges appartenant à des profils sociaux, culturels et religieux différents. Comment l´enseignement de la religion catholique se vit-il au sein des écoles, en Belgique francophone ? Quels en sont les enjeux dans un monde en plein bouleversement, une société en quête de valeur et de sens ? Telle sont les questions auxquelles le documentaire se propose de répondre en allant, sur le terrain, à la rencontre d´enseignants et d´élèves de tous âges.

    UNE COPRODUCTION KTO/GRAND ANGLE PRODUCTION 2017 - Réalisé par Christine Stromboni

    Diffusé le 11/09/2017 / Durée : 52 minutes

  • Congo : une chute inexorable…qui nous concerne

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    De Marie-France Cros dans « La Libre Belgique » de ce jour et sur le site « La Libre Afrique » sous le titre « RDC: une chute inexorable » :

    virunga-national-park-1-681x511.jpg" Alors que l’Organisation mondiale de la Santé a lancé ce week-end un cri d’alarme au sujet de l’épidémie de choléra qui s’est propagée à 20 des 26 provinces du Congo sans que le gouvernement de Kinshasa réagisse, le Premier ministre Bruno Tshibala poursuit son séjour à Paris à la recherche d’appuis pour un régime mal en point et tenterait d’y négocier une visite du président hors mandat Joseph Kabila.

    Car, ayant passé le plus clair de ces dernières années à préparer son maintien anticonstitutionnel au pouvoir, le chef de l’État a peu travaillé au bien-être des 80 millions de Congolais. La tension que cela crée – ainsi que l’insécurité juridique dans un pays où la famille Kabila s’est extraordinairement enrichie – font fuir les investisseurs et provoquent une chute régulière du franc congolais depuis 2016; rien que depuis le début 2017, il a perdu plus de 55 % de sa valeur. Kinshasa en rejette la faute sur la chute des prix des matières premières; cela a été vrai mais, depuis septembre 2016, le cours du cuivre ne cesse d’augmenter, alors que la production congolaise de métal rouge a été multipliée par trois depuis 2011.

    Après avoir beaucoup vilipendé les Occidentaux qui ont pris des sanctions contre les principaux responsables des violations des droits de l’homme, Kinshasa a, il y a quelques mois, demandé leur aide financière. En juin, le Fonds monétaire international (FMI) a insisté pour que Kinshasa promulgue un calendrier électoral (toujours absent, alors que la date limite de convocation des élections tombe ce mois-ci) et mette en œuvre des mesures de décrispation politique (alors que le nombre de détenus politiques n’a jamais été aussi élevé).

    Aujourd’hui, le Congo est donc comme une grange où se promèneraient des fumeurs : la moindre flammèche peut y provoquer un incendie.

    En raison de la chute du franc congolais, de nombreuses stations à essence avaient fermé, fin août – après plusieurs hausses du prix au consommateur depuis le début de l’année – les pétroliers assurant vendre le carburant à perte; une commission mixte a été créée début septembre pour trouver une solution.

    La chute du franc et le mauvais état des routes ont aussi entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires, qui doublent ou triplent par rapport aux derniers mois selon l’aliment et le lieu considérés. Or, on sait que septembre et décembre sont les mois les plus “explosifs” au Congo en raison du désespoir que causent, dans la population, l’impossibilité de financer la rentrée scolaire et celle de bien manger au moins à Noël.

    La rentrée scolaire du 4 septembre a été peu honorée à Kinshasa, dans le Sud-Ubangui et l’Équateur (nord-ouest du pays), et à Kisangani (nord-est) notamment, à cause des difficultés de paiement des parents et d’une grève des enseignants qui réclament une hausse de leur pouvoir d’achat, amputé de moitié. De nombreux fonctionnaires ont d’importants arriérés de salaire.

    Et alors que la Banque centrale a tout juste de quoi payer seulement deux semaines d’importations – dans un pays si mal géré qu’il importe presque tout – son gouverneur, au début du mois, dénonçait dans “l’État” le “premier mauvais client” des banques du pays.

    Comment arrêter l’inexorable chute du Congo?"

    Ref. RDC : Une chute inexorable

    Le Congo paie toujours les conséquences du péché originel commis par la Belgique : celui d’une indépendance jetée à la figure des autochtones dans l’impréparation la plus totale après 18 mois (janvier 1959-juin 1960) de tergiversations incohérentes et irresponsables. Un bon demi-siècle plus tard, Ponce-Pilate continue à secouer la tête:  azali likambo na ngai mosusu te…

    JPSC

  • Soutien à Arnaud Dumouch : on ne lâche rien !

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    Du Comité de Soutien à Arnaud Dumouch (7 septembre) :

    Le scandale du renvoi sans préavis, sans indemnités, sans faute professionnelle d'un professeur de religion nommé depuis des années, père de famille, jeté à la rue, est à l'étude au Vatican.

    Ce précédent inouï, qu'on ne voit que dans l'Eglise catholique et que l'on ne pratiquait qu'au XIX° s dans la société belge, à un moment où les évêques passent leur temps à se frapper la poitrine pour les fautes de leurs prédécesseurs d'il y a 70 ans, ne peut rester sans suite.

    C'est toute la profession de professeur de religion catholique qui a été mise en danger par des inspecteurs idéologiques. Aucun professeur ne sera plus en sécurité dans son emploi.

    Dans le cas présent, les prétextes sont absurdes au point de faire rire le Président de la "chambre de recours" qui s'est réunie pour la forme, deux jours après le départ de Monseigneur Léonard et pour contourner son avis écrit. L'avocate italienne devant le Vatican parle avec raison d'"Arbitraire".

    Voici l'enregistrement du pauvre frère Jean-Pierre Berger (à partir de la minute 19) et le commentaire du Président de la chambre de recours : "Mais, avec des reproches aussi absurdes, vous allez faire renvoyer tous les professeurs !!"
    http://visitationpourlavie.free.fr/90_2_Fond_du_recours.MP3

    A quoi sert la nomination si on peut retirer d'un simple geste un Visa ecclésiastique et contourner ainsi tout bon sens et toute morale ?

    Les coupables de cette affaire (Frère Patrick Vandeputte, frère Jean-Pierre Berger des frères des écoles Chrétiennes, Michel Gomez et Jean Barbier du Pouvoir Organisateur de l'institut saint Joseph de Châtelet, l'Abbé Jacques Piton et Myriam Gesché qui sont à l'origine de cette histoire à cause de leur conflit idéologique violent avec leur collège de du Diocèse de Namur, Henri Ganty) devront rendre compte devant la justice civile.

    Le scandale de cette affaire est manifeste et, comme disait un des professeurs de l'Institut Saint Joseph, les meilleurs inspecteurs en religion restent les élèves. Voici leur appel, toujours resté sans réponse auprès de Monseigneur Harpigny. Cet évêque se frappera-t-il un jour la poitrine pour son silence ?

    http://visitationpourlavie.free.fr/PetitionCommentairesMai2016.pdf

    Comme vous pouvez le constater sur cette page la pétition lancée par ces élèves est toujours active. Nous ne lâcherons rien jusqu'à la réhabilitation du professeur Arnaud Dumouch !

  • Communauté Saint-Martin : ordinations 2017

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    JPSC

  • Retirer les statues des saints pour ne pas heurter les élèves incroyants ?

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    De Jala Kebbe sur aleteia.org :

    Californie : une école catholique retire ses statues de saints

    L'école San Dominico vante une démarche "inclusive" visant à ne pas heurter les élèves incroyants.

    La plus ancienne des écoles privées catholiques américaines, l’école Saint-Dominique de San Anselmo (Californie) a décidé de retirer les statues de saints et autres symboles catholiques présents dans ses murs. À ce jour, 18 statues sur 180 ont déjà été escamotées.

    L’école, fondée en 1850, n’est plus placée sous la tutelle de l’enseignement catholique local, même si des sœurs dominicaines de San Rafael y sont toujours présentes. Désormais, seulement 20% des élèves se déclarent catholiques. C’est cette réalité administrative et démographique qui aurait poussé la direction à retirer les statues de saints, au risque de créer une nouvelle polémique aux États-Unis, où l’on déboulonne beaucoup de statues en ce moment.

    Des parents catholiques s’opposent en effet à cette décision de la direction qui dénaturerait selon eux l’identité de l’école Saint-Dominique, 167 ans après sa fondation. Certains parents ont ainsi retiré leurs enfants dès le retrait d’une Vierge à l’enfant, reléguée de la cour à la cave : un symbole particulièrement marquant puisqu’il était toujours de coutumes, pour les écoliers croyants, de l’orner régulièrement de couronnes de fleurs. Au-delà des parents d’élèves, ce retrait des statuts est en train de créer une vive controverse sur les réseaux sociaux américains. Elle n’est sans doute pas près de s’éteindre.

  • Le pape François veut-il rallumer la guerre liturgique ?

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    Belgicatho s’est fait l’écho ici de l’affirmation récente du pape François excipant de son autorité magistérielle pour déclarer « irréversibles » les réformes liturgiques mises en œuvre suite au Concile Vatican II: une affirmation qui a suscité sur son blog quelques « posts » et commentaires en réponse à un argument d’autorité que démentent l’histoire et le bon sens lui-même. Notre collègue  « Diakonos.be » publie à son tour la réaction que voici (elle émane du vaticaniste Sandro Magister) :   

    « Il est évident que le discours que le Pape François a lu le 25 août aux participants de la semaine annuelle du Centre d’Action Liturgique italienne n’était pas de son cru. Il s’agissait d’un discours truffé de références historiques et de citations savantes avec leurs notes respectives, tout cela sur une matière qu’il n’a jamais maîtrisée.

    On n’aura pourtant pas manqué de remarquer les silences et les mots qui reflètent parfaitement le fond de sa pensée.

    Ce qui a fait le plus de bruit, c’est cette déclaration solennelle qu’il a prononcée au sujet de la réforme liturgique initiée par le Concile Vatican II :

    « Après ce long chemin, nous pouvons affirmer avec sécurité et avec autorité magistérielle que la réforme liturgique est irréversible ».

    Cette déclaration a été interprétée par la plupart comme un coup d’arrêt intimé par le Pape François à la présumée marche arrière que Benoît XVI avait amorcée avec le motu proprio « Summorum pontificum » de 2007 qui rendait entièrement droit de cité à la forme préconciliaire de la messe en rite romain, en autorisant qu’elle soit célébrée librement en tant que seconde forme « extraordinaire » d’un même rite.

    Et de fait, dans le long discours lu par le Pape François, on fait abondamment référence à Pie X, Pie XII et Paul VI. Mais pas une fois l’immense expert de la liturgie qu’est Benoît XVI n’a été cité.  Et encore moins son motu proprio, malgré que cette année en marquait le dixième anniversaire.

    Le Pape n’a fait référence que de façon très marginale aux énormes abus dans lesquels s’est malheureusement empêtrée la réforme liturgique postconciliaire, se bornant à mentionner des « réceptions partielles et des pratiques qui la défigurent ».

    Silence radio également sur le cardinal Robert Sarah, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et surtout pour son combat boycotté pour une « réforme de la réforme » visant à restituer à la liturgie latine sa nature authentique.

    Ce qui suit est justement le contre-rapport sur l’état de la liturgie dans l’Eglise qui le cardinal Sarah a publié cet été, peu avant le discours du Pape François. Un contre-rapport justement focalisé sur Benoît XVI et sur le motu proprio « Summorum pontificum ».

    Le texte intégral peut être consulté sur le numéro de juillet-août du mensuel catholique français « La Nef » :

    > Pour une réconciliation liturgique

    En voici un extrait ci-dessous.

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  • L’heure est grave car tout est dans le paraître et dans les techniques de report des problèmes

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    De Marc Dugois sur Magistro.fr :

    Les essentiels perdus

    Que ce soit en Belgique, en France ou presque partout en occident, les dirigeants politiques sont perdus. Formés à la démagogie des campagnes électorales et à la discrète recherche de fonds pour les financer, dans un monde dogmatiquement scindé entre droite et gauche et où, être les deux à la fois devient aujourd’hui le nec plus ultra, aucune réflexion de fond ne les encombre, ils "font de la politique".

    Et cela ne marche plus. Les peuples les rejettent et cherchent l’homme providentiel tout en se contentant d’hommes au coups de menton mussolinien façon Trump ou Macron, car les peuples ont été totalement désorientés par des médias qui ont pris le pouvoir au nom de leurs actionnaires. Les voix médiatiques indépendantes comme Zemmour ou Polony en sont écartées et la morale est confiée au Conseil Constitutionnel, au Conseil d’État, au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et au Comité Consultatif National d’Ethique, groupuscules nommés par le pouvoir en place qui leur donne une puissance considérée de plus en plus comme sagesse divine et donc non contrôlable par le peuple. "En même temps" le Président de la République considère qu’il n’est "pas digne d’étaler certains débats sur la place publique" quand le Chef d’État-Major des Armées dit sa vérité aux députés à l’Assemblée Nationale.

    Que Macron et Trump échouent est d’une telle évidence que l’annoncer est sans risque car les essentiels sont perdus. Macron et Trump sont les derniers avatars du système dans les deux pays phares de l’Occident, l’Angleterre, l’Allemagne, le Japon et la Corée du sud n’en étant que les meilleurs techniciens. Si la constitution américaine empêche le totalitarisme, la constitution française le permet et la tentation s’en fera évidemment jour. Espérons que la sagesse et l’humilité l’emporteront !

    Mais quels sont ces essentiels perdus dont nous vivons l’absence par ses innombrables retombées ? Ne faut-il pas mettre provisoirement de côté ces retombées dont tout le monde parle mais qui ne sont que le petit bout de la lorgnette et l’écume des vagues, pour nous concentrer sur ces essentiels perdus dans chacune des 3 bases d’une société, l’économique, l’éducatif et le politique ?

    Mais il faut bien évidemment d’abord prendre conscience de ce qu’est une société. Une société est un groupe d’êtres humains qui, pour pouvoir vivre quotidiennement en groupe, répute comme étant objectifs pour tous ses membres les subjectivités du beau, du bien et du vrai, c’est-à-dire de la richesse, de la clarté et de la justice si l’on fait la symbiose deux à deux de ces trois approches de groupe, objectives pour ce groupe mais subjectives pour tous les autres.

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  • Liturgie: messe de la Pentecôte 2017 à Kinshasa

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    Le latin et le chant grégorien sont inculturés au Congo, comme ailleurs en Afrique:

    JPSC

  • Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège : le sens de la forme extraordinaire du rite romain

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    « Chers Frères et Sœurs,

    Delville 1836205096.2.jpgC’est une joie pour moi de me retrouver avec vous pour célébrer la messe dans la forme extraordinaire du rite romain. Nous avons placé cette messe sous la protection de Marie et de son cœur immaculé. Elle est pour nous une mère, comme Jésus l’a dit à l’apôtre Jean, quand il était sur la croix : Voici ta mère. À partir de cette heure le disciple la prit chez lui. En prenant Marie chez lui, le disciple la protégeait et la faisait vivre. De même aujourd’hui nous voulons protéger et faire vivre la tradition de l’Église à travers la pratique de la forme ancienne de la liturgie. Nous la prenons chez nous, comme Jean a pris Marie chez lui. À ce sujet le pape Benoit XVI écrivait  : Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place. 

    La liturgie ancienne conserve en effet tout un patrimoine de paroles, de gestes, d’images et de chants, qui nous aident à vivre notre foi. Il serait dommage que tout cela soit réduit à devenir un objet de musée. Car tout ce matériau liturgique imprègne notre foi aujourd’hui encore. En parlant de « forme extraordinaire », le pape rappelle qu’il existe une « forme ordinaire » de la liturgie, promue par le concile Vatican II. Les deux formes doivent donc être conjuguées et ne peuvent être séparées.

    Le Concile a voulu promouvoir la participation de l’assemblée à la liturgie et le retour aux sources bibliques de la foi. Nous suivons cette inspiration aussi en célébrant la forme ancienne. Car nous participons tous par nos paroles, nos gestes, nos chants et notre prière personnelle à la prière communautaire. Et nous retournons aux sources de notre tradition de foi, non seulement aux sources bibliques, mais aussi aux sources liturgiques, dans la langue originale de leur création. Les paroles et les textes de la liturgie ancienne remontent parfois au 4e siècle et à l’époque de saint Ambroise de Milan, qui a écrit des hymnes pour la liturgie. Les oraisons de la messe sont composées en un latin rythmé, qui est proche de la poésie ; souvent elles comportent trois étapes : la contemplation de l’action de Dieu, la considération de la situation du fidèle et la formulation de sa prière de demande. Elles s’adressent toujours au Père, et invoquent en finale la médiation du Christ et celle de l’Esprit Saint. Ainsi une oraison de la messe est-elle pour nous un modèle de prière :  contemplation de Dieu, considération de la situation de l’homme, expression de la prière confiante. Les passages de l’Écriture se trouvent dans l’épître, l’évangile et le dernier évangile ; mais aussi dans le chant d’introit, dans le psaume graduel et l’antienne avant l’évangile, ainsi que dans les chants d’offertoire et de communion. Au total, c’est souvent plus que dans une messe suivant la forme ordinaire.

    Dans le canon de la messe, les mots peuvent nous surprendre par leur poésie : ainsi la vie éternelle est-elle décrite comme un refrigerium, un lieu de fraicheur. Et avant la communion, lorsque le prêtre rompt le pain et en met une parcelle dans la coupe, il utilise le mot de « consécration ». Car en effet la consécration du corps et du sang du Christ s’achève par cette commixtio, ce mélange qui évoque l’union de l’âme et du corps. À côté des mots, la liturgie comporte des gestes. Ceux-ci sont plus développés que dans la forme ordinaire. Par leur présence les gestes donnent une signification symbolique aux paroles exprimées ; ainsi le prêtre incline la tête chaque fois qu’il prononce le mot de Jésus, pour signifier que dans l’humanité de l’homme Jésus se cache sa divinité ou sa nature divine. Le prêtre baise l’autel avant chaque oraison : pour signifier que la prière qu’il va dire est inspirée par le Christ, dont l’autel est le symbole. Après la consécration, le prêtre fait la génuflexion devant le saint sacrement du corps et du sang du Christ pour signifier sa démarche d’adoration. Et il s’incline profondément durant sa prière personnelle pour marquer son humilité. Même le regard est codifié :  ainsi le prêtre doit lever les yeux vers le ciel quand il offre le pain et le vin à l’offertoire, pour signifier son attente d’une intervention divine. Le regard du prêtre se conjugue au regard des fidèles. Ceux-ci sont émerveillés par la beauté des lieux, des habits, des peintures, des vitraux, de l’autel. Leur regard est sollicité en particulier au moment de l’élévation de l’hostie et du calice, lors de la consécration, lorsqu’ils lèvent la tête. Les fidèles sont touchés aussi par la bonne odeur de l’encens, qui touche leur odorat. Les sens de chacun sont sollicités pour que toute la personne, dans son corps, participe à la prière et que celle-ci anticipe la joie de la vie éternelle, où nous serons tout à tous et tout à Dieu. Nous serons dans la vision béatifique, c’est-à-dire la vision de Dieu.

    Enfin, il y a les chants, qui touchent nos oreilles. Quand ils sont entonnés par le prêtre, ils rendent sa prière publique et solennelle. Quand ils sont chantés par l’assemblée ou le chœur, ils signifient la participation de chacun à la prière du prêtre, dans un dialogue où chacun a sa part. Les chants transforment les mots en œuvres d’art, en louange, en fête, en joie ou en tristesse ; ils soulignent les sentiments qui animent la prière et touchent le cœur de chacun. Ils touchent même le cœur de Dieu, puisque saint Augustin a dit : celui qui chante prie deux fois. 

    Ainsi, Frères et Sœurs, dans cet ensemble de mots, de gestes, d’images et de chants, nous vivons notre foi. Nous recueillons un patrimoine, comme saint Jean au pied de la Croix a recueilli Marie, symbole de l’Eglise. Que notre participation à cette messe fasse ainsi vivre notre Église ; et qu’elle fasse de nous des témoins, comme saint Jean qui fut évangéliste, c’est-à-dire porteur de bonne nouvelle, pour le monde entier. Amen. »

    Ref. Le sens de la forme extraordinaire du rite romain

    Homélie prononcée  pour la  messe votive du Cœur immaculé de Marie, à Herzogenrath  ( près d'Aix-le-Chapelle)

    JPSC