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Médias - Page 129

  • L'été aux tristes nouvelles : Mgr Morerod exprime sa solidarité

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    Sur le site du « Suisse Romain », alias l’abbé Rimaz, nous lisons ce commentaire de Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg, nommé par Benoît XVI en 2011 :

    22503.jpg"L’été nous apporte de tristes nouvelles, dont on parle plus ou moins : conflits en Israël Palestine, en Syrie, en Irak, en Ukraine, crashes, etc. Et il n’est pas rare, ces jours, qu’on me demande pourquoi on parle si peu – on en parle un peu, justement – du sort des chrétiens massacrés et expulsés de Mossoul. Et cela concerne plus largement le drame des chrétiens du Proche-Orient : il y a un siècle ils représentaient 10 à 20% de la population de plusieurs pays du Proche-Orient, maintenant leur nombre a fondu pour plusieurs raisons (notamment la « libération » de l’Irak par des « chrétiens » occidentaux…).

    Les chrétiens au Proche-Orient

    Malheureusement, les conflits engendrent des spirales dont il est très difficile de sortir, encourageant les extrémistes et mettant en danger une cohabitation qui a traversé les siècles. La perte d’une telle cohabitation serait une défaite pour toutes les parties concernées, mais on s’en rend compte d’abord pour les chrétiens : ces Eglises, dont certaines prient encore en araméen, sont pour nous un lien vivant avec Jésus…

    Des musulmans réagissent

    Certains musulmans réagissent. Pour ne prendre qu’un exemple, lorsque la présentatrice de téléjournal irakienne Dalia Al Aqidi porte une croix en signe de solidarité, bien que musulmane, elle accepte de donner sa vie pour les autres…

    La prière: Dieu agit

    Et nous, chrétiens d’Occident ? Si nous restons silencieux, la question n’aura guère d’incidence politique, et on pourra laisser faire ? Pour être honnête, il n’est pas facile de savoir que faire. Nous invitons à la prière, et cela suggère d’emblée une question : « Seulement la prière ? » Dans la prière, nous demandons à Dieu d’agir, et c’est la première chose à faire : il est plus capable que nous !

    Solidarité

    Mais ce que nous faisons nous-mêmes pour aider même matériellement est aussi une réponse à notre prière (Dieu nous envoie), et un signe que nous ne prions pas pour nous débarrasser avec bonne conscience de notre responsabilité. Chacun, à sa place, peut à la fois interpeller les autorités – en montrant que certains se préoccupent encore des chrétiens… - et témoigner de notre solidarité aux chrétiens orientaux que nous rencontrons aussi chez nous.

    + Charles Morerod »

    C’est extrait de la Feuille diocésaine LGF août 2013: le mot de l'évêque Mgr Charles Morerod

    JPSC 

  • Les silences du pape François

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    Le vaticaniste bien connu, Sandro Magister, s'étonne de certains silences du pape :

    Les étranges silences d’un pape si loquace

    Il n’a pas dit un mot en faveur des lycéennes nigérianes qui ont été enlevées, ni en faveur de la Pakistanaise Asia Bibi, accusée d’avoir offensé l'islam et condamnée à mort. Et puis il y a eu les refus de recevoir en audience l’ancien président de l’IOR, Gotti Tedeschi, chassé de son poste pour avoir voulu faire le ménage 

    par Sandro Magister sur chiesa

    ROME, le 1er août 2014 – Le jour de la fête de sainte Anne, patronne de Caserte, le pape François s’est rendu en visite dans cette ville. Est-ce tout à fait normal ? Non. Parce que, à peine deux jours plus tard, Jorge Mario Bergoglio est retourné à Caserte, en visite privée, afin d’y rencontrer un ami à lui, un Italien dont il a fait la connaissance à Buenos Aires, Giovanni Traettino, qui est pasteur d’une Église évangélique locale.

    En réalité l’intention de François, initialement, était de rendre visite uniquement à son ami, en laissant l’évêque de Caserte complètement dans l’ignorance de ses projets. De gros efforts ont été nécessaires pour convaincre le pape d’ajouter une seconde étape à son programme, de manière à ne pas négliger les brebis locales de son troupeau.

    Pour François, la collégialité de gouvernement est davantage quelque chose dont on parle que quelque chose que l’on pratique. Son style est celui d’un général des jésuites qui, en fin de compte, prend tout seul toutes les décisions. Cela se perçoit dans ses gestes, dans ses propos, dans ses silences.

    Par exemple, cela fait plusieurs semaines que Bergoglio entretient, en coulisse, des contacts avec les dirigeants des puissantes communautés "evangelical" des États-Unis. À la résidence Sainte-Marthe, il a passé des heures et des heures en leur compagnie. Il les a invités à déjeuner. Lors de l’un de ces moments de convivialité, il s’est fait photographier en train de frapper de sa paume, au milieu de grands éclats de rire, celle du pasteur James Robinson, l’un des télévangélistes américains qui ont le plus de succès.

    C’est François qui leur a annoncé de manière anticipée qu’il avait l’intention d’aller à Caserte pour rendre visite à leur collègue italien, à un moment où personne n’était encore au courant de quoi que ce soit à ce sujet. Et il leur a expliqué pourquoi il voulait le faire : afin de "présenter les excuses de l’Église catholique pour les préjudices qu’elle leur a causés en faisant obstacle au développement de leurs communautés".

    Parce qu’il est Argentin, Bergoglio a une connaissance directe de l’extraordinaire expansion des communautés évangéliques et pentecôtistes d’Amérique latine, qui continuent à prendre à l’Église catholique un très grand nombre de ses fidèles. Et cependant, ce qu’il a décidé, ce n’est pas de combattre leurs dirigeants, mais de s’en faire des amis.

    Cette ligne de conduite est la même que celle qu’il a adoptée en ce qui concerne le monde musulman : prière, appels à la paix, condamnations générales de ce qui se fait de mal, mais très grande attention à se tenir à distance des cas particuliers impliquant des personnes précises, que celles-ci soient des victimes ou des bourreaux.

    Même lorsque la terre entière se mobilise pour prendre la défense de victimes précises et que tout le monde s’attend à ce qu’il s’exprime à ce sujet, François n’abandonne pas cette réserve qu’il s’est imposée.

    Il n’a pas prononcé un seul mot quand la jeune mère soudanaise Meriam était en prison avec ses enfants en bas âge, condamnée à mort seulement parce qu’elle est chrétienne. En revanche il l’a reçue une fois qu’elle a été libérée grâce aux pressions internationales. 

    Il n’a rien dit en faveur des centaines de lycéennes nigérianes qui ont été enlevées par Boko Haram, en dépit de la campagne lancée notamment par Michelle Obama, avec le slogan : "Bring back our girls".

    Il garde le silence à propos du sort d’Asia Bibi, une mère de famille pakistanaise qui est emprisonnée depuis cinq ans et qui attend que soit examiné l’appel qu’elle a effectué contre le jugement qui l'a condamnée à mort sous l'accusation d’avoir offensé l'islam.

    Et pourtant la campagne en faveur de la libération d’Asia Bibi a suscité partout un engagement très fort de la part du monde catholique. Et, au début de cette année, une lettre pleine de tristesse qu’elle a écrite au pape a été rendue publique, mais il n’y a pas répondu.

    Ce sont des silences qui sont d’autant plus impressionnants qu’ils sont le fait d’un pape dont on connaît la très généreuse disponibilité lorsqu’il s’agit d’écrire, de téléphoner, d’apporter de l’aide, d’ouvrir à tous ceux qui frappent à sa porte, sans se préoccuper de savoir s’ils sont pauvres ou riches, bons ou mauvais.

    Par exemple le retard qu’il a mis à rencontrer les victimes d’abus sexuels commis par des personnalités du clergé a suscité des critiques. Mais, le 7 juillet dernier, il y a remédié, en passant une journée entière avec six de ces victimes, venues à Rome de trois pays d’Europe.

    Dans le même temps, la réorganisation des finances du Vatican avançait pas à pas, avec quelques changements dans les sphères dirigeantes et le départ de l’irréprochable président du conseil de surveillance de l’IOR, l’Allemand Ernst von Freyberg.

    Inexplicablement, celui-ci n’est jamais parvenu, au cours de ces seize mois de pontificat, à obtenir du pape une audience.

    Mais ce qui est encore plus inexplicable, c’est la "damnatio" qui a frappé son prédécesseur Ettore Gotti Tedeschi. Celui-ci a été chassé au mois de mai 2012 justement parce qu’il avait fait progresser le travail de "nettoyage" et il a été chassé précisément par les principaux responsables d’activités délictueuses.

    Les demandes qu’il a adressées au pape François pour être reçu et écouté n’ont jamais reçu de réponse.

  • France : le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel censure la campagne "Chère Future Maman"

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    Pour le CSA, le bonheur des enfants trisomiques est suspect

    Communiqué de presse de la Fondation Jérôme Lejeune
     

    Le CSA vient de publier un avis négatif sur la campagne « Chère Future Maman » diffusée à l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21. Il reproche à plusieurs chaînes télévisées de l’avoir relayée.

    Le CSA ne reconnaît pas le caractère d’intérêt général de cette campagne, au motif que sa finalité serait « ambigüe » et qu’elle ne pourrait « susciter une adhésion spontanée et consensuelle ».

    Pour rappel, cette vidéo vise à rassurer une femme enceinte sur l’avenir et le bonheur possible de son enfant atteint de trisomie 21. La finalité de cette campagne est de lutter contre la discrimination et la stigmatisation dont sont victimes les personnes handicapées, et d’encourager leur insertion dans la société.

    La vidéo a rencontré un engouement international, « spontané et consensuel » :

    •  Plus de 5 millions de vues à ce jour (campagne la plus partagée dans le monde pendant 24 h),
    •  Diffusée dans l’enceinte de l’ONU le 21 mars,
    •  Saluée et encouragée par le Premier ministre italien Matteo Renzi,
    •  Sujet d’une pleine page dans le magazine culturel Vanity Fair en Italie, 
    •  Primée à Cannes, la vidéo a reçu plusieurs Lions d’Or au Festival International de la Créativité.

    Le CSA a choisi de limiter la liberté d’expression, en assumant le risque d’atténuer la portée d’un message accueillant vis-à-vis des enfants trisomiques. 

    A l’heure de la communication marquée par l’internationalisation, internet et les réseaux sociaux, cet avis est sans effet.

    En revanche, il souligne l’aveuglement des pouvoirs publics en France, depuis longtemps pays leader de l’élimination des enfants trisomiques avant leur naissance (96%).

    La Fondation Jérôme Lejeune encourage les téléspectateurs à remercier les chaînes TF1, M6, D8 et Canal+ qui ont relayé la campagne « Chère Future Maman » en mars dernier.

  • Ce dimanche 27 juillet à Notre-Dame de Paris : un rassemblement et une messe pour les chrétiens d'Irak

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    topic (7).jpgLu sur le site web « Aleteia » :

    Ce dimanche 27 juillet, la messe de 18h30 à Notre-Dame de Paris sera dédiée à la prière pour la paix. Elle sera précédée d'un rassemblement silencieux à 17 h sur le parvis de la cathédrale. Cette messe sera présidée par Mgr Renauld de Dinechin, évêque auxiliaire de Paris et concélébrée par le Père Sabri Anar, curé de la paroisse chaldéenne Saint-Thomas à Sarcelles (paroisse des chaldéens en Ile-de-France).

    L’Eglise catholique de Paris invite également tous ceux qui le souhaitent à se joindre auparavant à un rassemblement silencieux organisé par le Comité de soutien aux chrétiens d’Irak (CSCI) sur le parvis de Notre-Dame, à 17 h. Les participants sont invités à se munir d’une bougie et/ou d’une feuille de papier marquée de la lettre arabe ﻥ (noûn) en signe de solidarité avec les chrétiens d’Irak (lire notre articlie sur le sens de ce symbole). Lors de la messe à la cathédrale mais aussi dans toutes les paroisses de Paris, les catholiques prieront pour la paix et confieront à Dieu les chrétiens qui portent son Nom dans les pays du Proche et du Moyen-Orient. On lira notamment la prière universelle pour la paix proposée par la Conférence des évêques de France. (voir ici).

    A Lyon, une «messe pour la paix» sera également célébrée à la basilique de Fourvière par le cardinal Philippe Barbarin, qui se rendra le lendemain en Irak pour une visite de trois jours. (voir notre article). Une pétition, à laquelle se sont associées les éditions internationales d'Aleteia, rassemble pour l'instant 200 000 signatures à travers le monde (voir ici pour la signer) "La situation des chrétiens d’Irak s’aggrave de jour en jour, a souligné le Comité de soutien aux chrétiens d’Irak (CSCI) dans un communiqué. Peu de temps après le lancement de l’ultimatum par Abou Bakr Al-Baghdadi, le calife autoproclamé et le marquage de toutes les maisons chrétiennes de la lettre arabe ﻥ (N) qui ont provoqué la fuite des dernières familles chrétiennes, l’État islamique (anciennement EIIL), qui contrôle la ville de Mossoul et les trente églises qu’elle abrite (lire ici).  L’opinion publique française doit se mobiliser immédiatement pour venir en aide à cette population assyro-chaldéenne autochtone, fragilisée et affaiblie, victime, selon Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, d’un véritable « crime contre l’humanité ». (lire notre article à ce sujet)

    « Les crimes haineux de l’État islamique ne sont pas juste commis à l’encontre des chrétiens, mais de toute l’humanité », a affirmé S. B. Raphaël Ier Louis Sako lors d’un office spécial dans l’est de Baghdad, en présence de 200 musulmans solidaires des chrétiens d’Orient. « Les familles chrétiennes ont été jetées hors de chez elles et dépouillées de leurs biens, leurs maisons et leurs propriétés expropriées au nom de l’État Islamique. Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire des chrétiens ou de l’islam. Même Gengis Khan ou Hulagun n’ont pas fait cela », a souligné le patriarche catholique chaldéen (voir ici).

    Ref. Notre-Dame de Paris : un rassemblement et une messe dimanche pour les chrétiens d'Irak

    Souhaitons une fois encore que l’Eglise de Belgique sorte à son tour de sa torpeur, qui n’est peut-être pas seulement celle des vacances d’été…

    JPSC 

  • Le pape s’invite à déjeuner au self–service des employés du Vatican

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    Le-pape-Francois-s-invite-a-dejeuner-parmi-les-employes-du-Vatican_article_main.jpgSelon "La Croix", les employés du Vatican, qui ont pour habitude de déjeuner chaque jour dans leur réfectoire situé au nord-est du petit État, dans la « zone industrielle » où se rassemblent les services techniques, ont vu arriver, vendredi 25 juillet à l’heure de midi, un hôte un peu particulier.

    Seulement accompagné de son majordome, le pape François s’est rendu par surprise parmi les ouvriers. Il a pris place dans la file d’attente du self-service, puis est allé s’installer, plateau orange en main, avec cinq magasiniers de la pharmacie vaticane, vêtus d’un uniforme bleu.

    « Je prie pour vous », leur a-t-il assuré. Il a également évoqué ses origines italiennes. La conversation a notamment porté sur l’économie et sur le football, ont rapporté des employés. En tout, la visite a duré une quarantaine de minutes.

     « Il a pris des fusilli sans sauce, une portion de merlan, des légumes gratinés et un peu de frites. Je n’ai pas eu le courage de lui présenter l’addition », affirme Claudia Di Giacomo, qui se trouvait alors à la caisse, citée par L’Osservatore Romano.

    Réf. journal "La Croix":  Le pape François s’invite à déjeuner parmi les employés du Vatican

    Comme jadis un certain Valéry Giscard d’Estaing parmi les éboueurs : en toute simplicité. JPSC

  • Sur Twitter : un caractère arabe pour afficher son soutien aux chrétiens persécutés en Irak

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    Du Figaro.fr :

    «ن»: par ce simple caractère arabe, qui signifie «N» pour «nazaréen», des milliers de membres de Twitter affichent leur soutien aux chrétiens persécutés en Irak. Après la prise de Mossoul, deuxième ville du pays, cette lettre a été peinte sur les maisons des chrétiens.

    D'abord marqueur péjoratif du «dhimmi» chrétien, le «ن» (prononcez «noun») est devenu un symbole de ralliement. Il est utilisé comme mot-clé, en guise d'avatar ou glissé dans un pseudonyme. «Soutien aux chrétiens d'Irak: nous sommes aussi des Nazaréens», tweete ainsi le blogueur catholique @koztoujours, devenu «Koz ن» pour l'occasion. «Contre l'intolérance et la bêtise, s'indigne l'avocate Valérie Duez-Ruff, j'ai mis #ن sur mon profil en soutien aux chrétiens molestés.» Une mobilisation virtuelle qui a touché jusqu'à la classe politique, puisque, à titre d'exemple, le sénateur UMP Bruno Retailleau et le député PS Yann Galut s'y sont joints en arborant sur Twitter ce caractère.

  • Quand un médecin euthanasieur belge fait scandale en Angleterre

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    Lu sur SudInfo :

    Surnommé "Dr mort", un médecin belge fait scandale en Grande-Bretagne en décrivant le camp d'Auschwitz comme une "source d'inspiration" dans le débat sur l'euthanasie

    Un docteur belge fait actuellement scandale en Grande-Bretagne. Il a été surnommé « Dr death » (Dr mort) parce qu’il pratique l’euthanasie. Il a en outre organisé un « voyage d’étude » à Auschwitz qu’il qualifie de « source d’inspiration » sur le thème de l’euthanasie.

    Wim Distelmans, selon le Daily Mail, provoque la polémique en Grande-Bretagne en raison d’un voyage qu’il a organisé vers le camp de la mort d’Auschwitz, en Pologne. Il a distribué des brochures dans lesquelles il présente un « voyage d’étude » de 3 jours avec visite du camp d’Auschwitz pour 470 Livres (près de 600 Euros). Il décrit Auschwitz comme « le symbole de fin de vie dégradant » et estime donc que cela pourrait être une « source d’inspiration » pour une réflexion sur l’euthanasie.

    Les militants juifs ainsi que les opposants à l’euthanasie estiment ces propos comme « offensants et dégradants ». «  Quel que soit l’avis que l’on a sur l’euthanasie, il est abominable de décrire Auschwitz comme étant une source d’inspiration  », a déclaré un militant travailliste.

    En Grande-Bretagne, l’euthanasie n’est pas légalisée et les opposants considèrent que ce serait « une pente glissante vers le meurtre généralisé des malades  ».

  • Vatican : quand la communication trébuche

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    Le moins qu'on puisse dire, c'est que les interviews accordées à Scalfari provoquent une confusion dont on aurait pu faire l'économie. Est-il vraiment indispensable que la communication, au sommet de l'Eglise, se décline au travers d'interviews accordées à des journalistes? Surtout lorsqu'il s'agit de remettre le couvert avec quelqu'un qui avait déjà été épinglé en raison de son sens assez approximatif de la rigueur journalistique... Sur son blog "Le Suisse Rom@in", l'abbé Rimaz insiste sur le fait :

    Scalfari de la Repubblica avec le Pape François: ces interviews qui créent la confusion

    Enième tentative d'explication sur ce second entretien du Pape avec Scalfari de la Repubblica. 

    Une chose est certaine, la confusion est belle et bien présente. Pour un communicateur comme notre Pape, c'est assez dommageable. 

    De source romaine, il y avait un accord formel non écrit entre le Pape et Scalfari: entretien privé, sans publication, et qui n'a pas été respecté. Le Pape n'a pas revu la copie et ses paroles, bien que pas totalement fausses, ne sont pas précises du tout. 

    Quant à l'aimable réaction du Père Lombardi, elle tient certainement à la bonté même du Pape qui n'a pas voulu trop froisser son ami. 

    Lien

    Sur le site "Benoît-et-moi", les analyses et commentaires vont bon train, non sans une certaine sévérité... :
  • Sacerdotalis caelibatus

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    Dans la publication, par le quotidien « la Repubblica », du récent entretien accordé par le pape François à Eugenio Scalfari on peut lire notamment ce dialogue (réf. ici: Ma traduction. Pour savoir vraiment ce qui a été dit. Ou ce que Scalfari dit qu'il a été dit (14/7/2014) )

    -« Sainteté, vous travaillez assidument pour intégrer la catholicité avec les orthodoxes, les anglicans ... 

    Il m'interrompt et poursuit:

    Avec les Vaudoisl'église évangélique vaudoise), que je trouve des religieux de premier ordre, avec les pentecôtistes et naturellement, avec nos frères juifs» 

    - Eh bien, beaucoup de ces prêtres ou pasteurs sont régulièrement mariés. Comment va évoluer au fil du temps ce problème dans l'Eglise de Rome? 

    - « Peut-être ne savez-vous pas que le célibat a été établi au Xe siècle, c'est-à-dire 900 ans après la mort de notre Seigneur. L'Eglise catholique orientale a à ce jour la faculté que ses prêtres se marient . Le problème existe certainement mais n'est pas d'une grande ampleur. Il faut du temps, mais il y a des solutions et je les trouverai

    Le Père Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, a nuancé les termes supposés de la réponse faite par le pape François, en précisant qu’on ne pouvait attribuer avec certitude à celui-ci l’affirmation « les solutions, je les trouverai ». Et il a sans doute bien fait car cette question de la continence liée à la discipline sacerdotale est presqu’aussi vieille que l’Eglise et ne se résume pas à la réforme de Grégoire VII (XIe siècle) prescrivant de n’ordonner que des hommes célibataires. Le Père aurait pu préciser aussi qu’orientaux ou non la faculté de se marier n’est jamais laissée aux prêtres après leur ordination.

    Petit rappel avec le P. Thierry Dejond, s.j.  (cité ici :  Pour en finir avec l’ordination des hommes mariés et des femmes, en réponse à un article de son confrère Charles Delhez, lui aussi de la Compagnie de Jésus):

    « Si les Eglises orientales ‘revenues au catholicisme’ ont accepté d’ordonner des hommes mariés (vu leur passé orthodoxe datant de 690) [ndlr : concile « in trullo »], c’est par miséricorde de l’Eglise catholique, qui ne voulait pas briser une tradition de cinq siècles.

    Le « célibat des prêtres » dans l’Eglise latine n’est autre qu’une manière d’être fidèle à la « Tradition remontant aux Apôtres », et acceptée tant chez les Grecs que chez les Latins jusqu’en 690, et exigeant des évêques, prêtres et diacres mariés, de renoncer, le jour de leur ordination, à l’usage du mariage. Cette tradition apostolique s’est maintenue en Occident, tandis que l’Orient grec cédait aux décisions de l’Empereur de Byzance.

    Pourtant, même en Orient, subsistent des traces évidentes de l’ancienne discipline commune: les évêques n’ont pas le droit de vivre en mariage, jamais; les prêtres et les diacres, après le décès de leur épouse, n’ont pas le droit de se  remarier,  puisque ils ont été ordonnés. Ce qui prouve bien qu’il s’agissait d’une  tolérance, Idem, pour les  diacres mariés  en Occident, depuis le Concile Vatican II: ils ne peuvent pas se  remarier.

    Cette discipline remonte aux Apôtres, dont un seul, Simon-Pierre, était certainement marié avant l’appel du Christ, mais qui répond à Jésus: « Nous qui avons tout quitté pour te suivre… ».  Jésus répond: « Amen, je vous le dis: personne n’aura quitté maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, qu’il ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » (Luc 18, 28-30). Bien d’autres textes de L’Ecriture Sainte, et de la Tradition des Pères de l’Eglise, confirment cette exigence de Jésus. Exigence rappelée au 1er concile oecuménique de Nicée en 325, canon 3; et déjà avant, dans des Conciles régionaux: Elvire (Espagne) en 304 et Ancyre (=Ankara, Turquie) en 314. Il est clair que ces canons disciplinaires de l’Eglise ne faisaient que « rappeler » la Tradition remontant aux  Apôtres et attestée par de nombreux  Pères de l’Eglise  auparavant ».

    Le Père Dejond est Professeur de théologie dogmatique et formateur au Séminaire de Namur depuis 1994. JPSC 

  • Encore une interview du pape François au quotidien laïc italien « La Repubblica » (mise à jour)

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    Lu sur le site « 20 minutes.fr » :

    « Le pape François a promis des «solutions» à la question du célibat des prêtres, en soulignant que «cela prendra du temps», dans une interview publiée dimanche par le quotidien italien La Repubblica, aussitôt démentie par le Vatican.

    « A la question de savoir si les prêtres catholiques pourraient être autorisés un jour à se marier, le pape a rappelé que le célibat des prêtres a été institué 900 ans après la mort de Jésus-Christ et que les prêtres peuvent se marier dans certaines Eglises orientales sous tutelle du Vatican.

    «Il y a vraiment un problème, mais il n'est pas majeur. Cela prendra du temps, mais il y a des solutions et je vais les trouver», a-t-il déclaré, sans donner plus de détails.

    Démenti des services du Vatican

    Dans l'interview, le pape a également condamné les violences sexuelles contre les enfants, qualifiées de «lèpre» dans l'Eglise, qui concerne 2% du clergé - des prêtres et «même des évêques et des cardinaux», citant les chiffres donnés par ses services.

    Mais le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi a affirmé ce dimanche dans un communiqué que les citations reprises par le journal italien ne correspondaient pas à ce que le pape avait lui-même déclaré. Il n'a toutefois pas révélé quelles avaient été les véritables déclarations du pape dans cette interview: un tête-à-tête entre François et le journaliste de La Repubblica.

    «Il ne s'agit pas d'une interview au sens normal du terme», a-t-il toutefois déclaré, accusant le quotidien «de manipuler des lecteurs ingénus». L'interview est la troisième d'une série accordée par le pape au fondateur du quotidien de gauche La Repubblica, Eugenio Scalfari, 90 ans, journaliste et intellectuel athée.

    Après la publication de ces précédents entretiens, le Vatican avait déjà procédé à des mises au point. »

    Ref.  Mais le Vatican a publié un démenti…        

    Sous réserve de lire la traduction exacte du texte publié par ce journal de gauche: consternant d’erreurs et d’approximations. On a peine à croire que le pape François ait pu se prêter, une nouvelle fois, au jeu équivoque mené par ce journal. JPSC.

    La note du Père Lombardi

    Voir également cette note de J. Smits

    14/7 : "Benoît-et-moi" vient de publier la traduction de cette "interview"

  • Et si l'Eglise se modernisait ?

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    Ce matin, c'était l'Eglise qui était à l'ordre du jour de l'émission Connexions de la RTBF (Matin première). Avec cette question : l'Eglise pourrait-elle se "moderniser" en acceptant le mariage des prêtres, l'ordination des femmes, l'homosexualité, l'avortement, le divorce... Un ami a pris part à ce débat; voici le texte de son intervention :

    L’Eglise doit surtout continuer à faire ce pour quoi elle existe : annoncer l’évangile et les sacrements. Pour le reste, pour reprendre les mots du très estimé père Guy Gilbert, personne ne s’attend à ce que l’Eglise dise « hommes, femmes, homos, ou prêtres, mariez-vous les uns les autres, baisez comme des castors, mais n’oubliez pas la capote ». Ça n’aurait bien-sûr aucun intérêt et il est rassurant qu’il existe dans le monde une institution prête à remettre en question nos certitudes, quitte à endurer pour cela les pires quolibets.

     

    Pour le reste, l’Eglise doit assurément être autant que possible ouverte à la modernité, mais il faudrait déjà se mettre d’accord sur ce qu’on entend par modernité.

     

    Prenons l’avortement par exemple. La question centrale, c’est de savoir si on élimine un être humain ou pas. Si comme moi on pense que oui, on ne peut que dire que le progrès social serait la protection de la vie et une abrogation de la dépénalisation de l’avortement, et dans ce cas c’est l’église qui est progressiste.

    Sur le divorce et le mariage homosexuel, avoir une institution qui parie toujours sur la famille traditionnelle en 2014, et bien je trouve ça plutôt bien et rafraîchissant.

     

    Et quand bien-même la modernité de l’Eglise catholique dépendrait de ces questions sociétales, rappelons que l’Eglise anglicane permet le divorce, l’ordination de femmes et d’hommes mariés, et n’a pas résolu ses problèmes de vocation et de modernité pour autant, loin de là. Au contraire, ces deux crises se sont accentuées.

  • La nostalgie du jeune blogueur

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    Nous publions cet extrait du texte, traduit sur le site « Benoît et moi »,  d’un  blog au titre un peu énigmatique « That the bones you have crushed may thrill » ‘qu'ils dansent, les os que tu as broyés’ (paraphrase du verset 10 du psaume de David pénitent : « et exultabunt ossa humiliata : et ils exulteront les os que tu as brisés). L'auteur est un jeune anglais, originaire de Brighton, converti au catholicisme en 2001 et « plutôt conservateur », note notre consoeur de "Benoît et moi".

    _DSC8420cover.jpg«  (…) Comme blogueurs catholiques, nous sommes souvent nostalgiques dans notre souvenir du règne de Benoît XVI, à cause de la sûreté avec laquelle Benoît gouvernait l'Église.  Sous Benoît XVI, il n'a jamais été envisageable qu'un article de foi ou de doctrine transmis par lui puisse être de quelque façon «peu sûrs».  La conviction claire de Benoît XVI, avant, pendant et après sa démission, était que la vérité allait gagner et que le Chef de l'Eglise catholique a été et est Notre Seigneur Jésus-Christ qui garde l'Eglise et sera avec l'Eglise jusqu'à la fin des temps, La nourrissant en temps de trouble et de persécution ou en temps de paix et de liberté. 

    Pourtant, l'amour et le respect de la Vérité n'étaient pas la seule raison pour laquelle Benoît XVI était admiré. Il y avait une douceur et une sainteté dans la personnalité de Benoît qui restent très attirantes pour ceux qui ont vécu son règne. La profondeur de sa connaissance des Écritures, son humilité personnelle, ses manières douces, sa courtoisie et son respect d'autrui, sa vie fervente de prière, sa prudence, sa sagesse, son obéissance à la sainte tradition de l'Eglise, son auto-effacement et sa sagesse spirituelle pénétrante. Benoît XVI était - et est - doué de nombreuses vertus célestes pour lesquelles nous pouvons sincèrement remercier le Seigneur. Son pontificat a été marqué par la construction de ponts vers ceux qui ont dévié ou qui se sont éloignés de la voie qui mène au salut. La vision liturgique de Benoît XVI était de manifester, mettre en avant - la beauté et l'attrait de Jésus-Christ et de son Évangile. Pour lui, tout était - est - centré sur le Christ. Contrairement à la croyance populaire, Benoît XVI n'allait pas expulser ceux du centre vers la périphérie, ou pousser ceux des périphéries hors de l'église, mais il allait ramener ceux des marges vers le centre pour découvrir la joie de l'adoration de Dieu et la découverte de Sa miséricorde et Sa vérité.

    (…) En quittant l'office de la papauté, Benoît XVI a identifié le «péché» comme la cause de la désunion au sein de l'Eglise, quand nous aurions peut-être imaginé qu'il allait utiliser le mot «erreur». Je me demande si nous avons vraiment accepté le message Bénédictin dans sa plénitude, car il me semble maintenant clair que le pape Benoît XVI n'a pas considéré que seule l'erreur pouvait être une menace pour l'Eglise, mais le péché lui-même, qui peut se manifester dans tant de différentes façons, dans ces péchés comme l'orgueil, la luxure, l'envie, la méchanceté, la cupidité, la calomnie, la médisance, et notre incapacité à «aimer tendrement, agir avec justice et marcher humblement avec notre Dieu».  Je pose la question - et je me la pose à moi - nous qui prétendons être les fils et filles spirituels fidèles de ce saint pape, avons-nous vraiment accepté le message complet de Benoît XVI ou l'avons-nous, nous aussi, rejeté? »

    Réf. : Bel hommage au Pape émérite, et message aux blogueurs qui se veulent ses héritiers (10/7/2014) et thatthebonesyouhavecrushedmaythrill.blogspot.co.uk

    Oui, sans être injustement critique à l’égard de son successeur, on peut être nostalgique de la « petite musique » profonde et limpide à la fois,  dont nous a enchantés, avec persévérance et un mépris complet du qu'en dira-t-on, ce Pontife ami des chats et de Mozart. Puisse-t-elle longtemps encore bercer notre souvenir, elle qui, à l'instar de la liturgie, « capte l'harmonie cachée de la Création, nous révélant le chant qui sommeille au fond des choses ». JPSC.