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Médias - Page 130

  • Quand le patron des Experts Manhattan raconte sa conversion au catholicisme

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    Un récit que l'on peut lire sur le site d'aleteia.org :

    Conversion : Gary Sinise, un expert témoigne de sa foi

    Acteur, réalisateur, musicien, philantrope et patriote, Gary Sinise a récemment témoigné de sa conversion au catholicisme.

    SUSAN E. WILLS (1)

    Il était l’invité surprise du dernier Congrès annuel des Chevaliers de Colomb, à Orlando, aux Etats-Unis : le célèbre patron des Experts Manhattan a notamment partagé avec les 2000 membres de cette association le récit de sa conversion.

    Le premier surpris de se retrouver là semblait d'ailleurs être Gary Sinise lui-même. L’acteur a avoué que « lui et sa famille étaient sans religion », jusqu’au jour où son épouse est revenue aux racines catholiques de sa mère, dont elle s'était éloignée au fil des années. Ensuite, lui-même a lentement suivi son propre chemin de conversion, jusqu’à sa confirmation en 2010. Gary Sinise avait déjà confié dans une interview il y a quelques années son soutien à la décision prise par sa femme, Moira, d'origine irlandaise.

    L'interprète des Experts Manhattan était en tournage en Caroline du Nord quand sa femme et ses trois enfants sont venus lui rendre visite, alors qu’un ouragan se déplaçait vers les côtes. Comprenant que les vols seraient annulés, il loua une voiture et les conduisit en direction de Charlotte, à travers des vents soufflant en tempête, une pluie battante et la foudre toute proche. À un moment donné, Moira s’est tournée vers lui et lui a annoncé que, dès son retour à Chicago, elle retournerait à l’Eglise catholique et que les enfants seraient désormais scolarisés dans des écoles catholiques. L'acteur en est resté stupéfait, et à vrai dire n'était pas particulièrement heureux de cette décision. La seule chose qu’il connaissait des écoles catholiques ? Les histoires terrifiantes que lui avaient racontées deux amis, des amis affligés par ailleurs d’un certain “complexe de culpabilité.” 

    Dix ans pour "traverser le Tibre"

    Gary Sinise avait alors répondu à sa compagne quelque chose comme : « Non, mais tu es folle ou quoi? ». Mais son épouse a fait comme elle avait dit, suivant le programme d'un "rite d’initiation chrétienne pour adultes" (RCIA, Rite of Christian Initiation of Adults) et inscrivant leurs enfants dans une école catholique. Deux ans plus tard, lors de la veillée pascale, elle recevait le baptême. Dans le même temps, l'école s'est avérée être le contraire de ce à quoi le célèbre acteur s’attendait. Gary Sinise a reconnu qu'il s'agissait d'un bon environnement pour ses enfants, et en est même devenu l'un des bienfaiteurs. Mais il lui aura fallu dix autres années avant de « traverser le Tibre », mais dix années remplies d’activités de bienfaisance.

    Peu de temps après les évènements du 11 septembre, le célèbre acteur et Expert avait été invité “en tant que célébrité” à rencontrer les premiers à être intervenus sur place, et à découvrir des héros comme le père Mychal Judge, aumônier de la brigade des pompiers de New York, mort en portant secours aux victimes lors de l'effondrement des Twin Towers.

    Pour les enfants d'Irak

    En 2003, Gary Sinise a par ailleurs cofondé  l’Opération Enfants d’Irak (“Operation Iraqi Children”). Pendant plus de neuf ans, il a ainsi levé des fonds et recueilli des dons en fournitures scolaires et en vêtements pour les enfants dont les écoles avaient été reconstruites par l’armée. Bilan de cette opération : pas moins de 358 763  kits de fournitures scolaires, des milliers d'animaux en peluche, des chaussures et équipements de sport, des centaines de boîtes de chaussures, vêtements, fournitures, produits alimentaires et d'hygiène et de jouets.

    La cause des vétérans blessés

    Enfin, via les 119 concerts de l’USO (United Service Organization) organisés pour les militaires américains et leurs familles avec le groupe de Gary Sinise, le Lt.Dan Band, l'acteur  s'est aussi dévoué pour la cause des vétérans blessés. Sa fondation s‘est lancée dans un programme de restauration de l’indépendance et de soutien de l’autonomie (RISE, Restoring Independence and Supporting Empowerment). L’objectif : construire des « maisons intelligentes » pour les anciens combattants gravement blessés. En partenariat avec les Chevaliers de Colomb, devant qui l'acteur et réalisateur témoignait, un ancien soldat d'infanterie de l'armée ayant perdu ses deux jambes et un bras dans une explosion en bordure de route en Afghanistan, peut désormais se déplacer seul dans une nouvelle maison high-tech, où il demeure avec sa femme. Gary Sinise a tenu lors de son intervention à exprimer sa gratitude pour la collaboration des Chevaliers à cette oeuvre, et pour leurs années d’« énorme travail caritatif, incroyablement généreux, et de mission ».

    (1) Susan E. Wills est éditrice Spiritualité de l’édition anglophone d’Aleteia

    Article traduit par Elisabeth de Lavigne 

  • James Foley : le témoignage de deux journalistes anciens otages détenus avec lui par les islamistes

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    « Le grand reporter d’Europe 1 Didier François est revenu mercredi sur la mort de James Foley, ce journaliste américain que les djihadistes de l’Etat islamique affirment avoir décapité. Ancien otage, Didier François avait été détenu avec lui mais n’avait rien dit par souci de sécurité de son compagnon d’infortune, comme il l'a expliqué dans Europe Midi.

    Un compagnon de cellule. "Pour des raisons évidentes de sécurité, les ravisseurs nous avaient menacé de représailles sur les otages restants si nous nous exprimions là-dessus. Ce n’est pas du tout pour cacher quoique ce soit à nos auditeurs", explique Didier François. "Nous avions bien sûr contacté la famille de James Foley et les autorités américaines. Mais publiquement, nous avions gardé le silence". Après une première rencontre, très rapide, pendant l'été 2013, "nous avons été séparés avant de nous retrouver à nouveau ensemble au mois de septembre, jusqu'à ma libération" au mois d'avril 2014.

    "Un garçon extraordinaire". Le grand reporter d’Europe 1 se souvient de James Foley, avec qui il a passé plus de huit mois. "C’était un garçon extraordinaire, un superbe journaliste, quelqu’un d’extrêmement fort, qui n’a jamais craqué (malgré) des conditions extrêmement difficiles". Didier François raconte qu'il "était agréable de partager avec lui ces longues heures difficiles". "C'était un excellent compagnon de cellule, extrêmement collectif", doté d'un "grand courage". "Il faisait partie de ces prisonniers qui, malgré les interdictions, continuaient à réclamer, toujours pour les autres : du pain quand on avait faim, des tours de toilettes supplémentaires...", se souvient Didier François pour qui James Foley était "l'un des piliers du groupe". Le journaliste a une pensée particulière pour la "famille et les proches" de James Foley", ainsi que pour les "autres otages qui restent, puisque l'Etat islamique revendique dans la vidéo l'enlèvement d'un second journaliste américain".

    Le reporter Didier François a été détenu avec... par Europe1fr


    Les conditions de son enlèvement. Didier François parle d'un "journaliste expérimenté, qui assumait les choix qu'il avait faits". "Il était déjà venu plusieurs fois (en Syrie, ndlr.)", continue le reporter d'Europe 1, qui détaille les conditions de l'enlèvement de James Foley, le 22 novembre 2012. "Il rentrait d'un reportage de plusieurs semaines (dans la région d'Idlib, ndlr.), vers la Turquie. Il s'était arrêté rapidement dans un café internet, dans une ville frontalière, pour envoyer un message à sa rédaction et sa famille", raconte-t-il. "En sortant du café, il a été intercepté par des gens de l'armée islamique" qui l'ont kidnappé.

     >> LIRE AUSSI - Le djihadiste qui a décapité James Foley est britannique

    "Je pense qu'ils avaient décidé de l'exécuter". A son retour en France, Didier François expliquait avoir subi des simulacres d'exécution. James Foley aussi, raconte le grand reporter d'Europe 1, qui se souvient : "une des dernières fois où je l'ai vu avant de partir, ce groupe, qui a le goût du macabre, l'avait fait prendre une pose, crucifié contre un mur". "C'est pour cela que, quand on me demande ce que je pense du motif avancé par les ravisseurs pour l'exécuter, je pense qu'ils avaient décidé de l'exécuter, point", assène-t-il. Les djihadistes ont "ensuite cherché des excuses pour justifier cet assassinat que rien ne justifie" : "ce qui a été donné après comme explications, ne sont que de vaines tentatives d'essayer de masquer leur crime, mais c'est un crime".

     >> LIRE AUSSI - Les Etats-Unis avaient tenté de libérer James Foley  » 

    Ref.http://www.europe1.fr/international/le-journaliste-james-foley-2206701

    Le journaliste français Nicolas Hénin a aussi été otage pendant sept mois avec le reporter James Foley. Après l'exécution de l'Américain, revendiquée par les djihadistes de l'Etat Islamique dans une vidéo, il témoigne pour L'Express. En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/james-foley-etait-le-souffre-douleur-des-geoliers-mais-il-restait-impassible_1569303.html#ipOupboWc9TRsep4.99

    Dans cette interview, relevons notamment ceci :

    Question : James Foley était-il davantage maltraité que les autres otages?

    Réponse : Oui. Il était vraiment plus maltraité. En fouillant dans son ordinateur, ils ont découvert que son frère travaillait dans l'US Air Force. A cause de cela et en tant qu'Américain, il a eu droit "à un traitement de faveur". Il est devenu le souffre-douleur des geôliers. Il s'en prenait plein la gueule mais il restait impassible. 

    Question : James Foley vous a-t-il dit ce qu'il aurait aimé faire une fois libéré?

    Réponse : Oui, il avait deux envies. Soit bosser au Committee to protect journalists (CPJ). Soit faire du dialogue interreligieux et contribuer au rétablissement de ponts entre les mondes chrétien et musulman. A ce titre, j'ai été révolté de la flambée d'islamophobie sur Twitter après la diffusion de la vidéo de son assassinat. Les mecs qui l'ont tué ont réussi leur coup: renforcer les populismes et les clichés réciproques. C'était contre cela que James voulait justement s'engager. 

     JPSC

  • Quand le pape répond aux journalistes sur l'actualité de l'Eglise et du monde

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    Sur Radio Vatican :

    Dans son avion de retour de Corée du Sud, le Pape François a répondu aux questions des journalistes comme il l’avait promis à l’aller, évoquant des questions directement liées à son voyage, mais aussi les grands sujets internationaux ou d’autres questions touchant à son style d’exercice de la papauté.

    Irak : « il est licite d'arrêter l'agresseur »

    Le Pape François a précisé la position du Saint-Siège sur l'intervention en Irak. « Je peux dire qu’il est licite d’arrêter l’agresseur. Je souligne le verbe : arrêter, je ne dis pas bombarder. Nous devons avoir de la mémoire, n’est-ce pas ? Tant de fois sous cette excuse les puissances se sont emparées des peuples et ont fait une vraie guerre de conquête ! », s’est exclamé le Pape, dans une allusion implicite notamment à l’intervention américaine de 2003 en Irak, à laquelle le Pape Jean-Paul II s’était opposé avec fermeté. « Une seule nation ne peut pas décider comment arrêter cela », a rappelé le Pape en insistant sur l’importance du rôle des Nations Unies pour décider d’une réponse collective pour arrêter « l’agresseur injuste ».

    Il a aussi insisté sur l’urgence d’une aide à apporter à toutes les personnes en situation d’exode en Irak, et pas seulement les chrétiens. « On me parle des chrétiens, pauvres chrétiens, c’est vrai, il y a tant de martyrs. Mais il y a des hommes et des femmes, des minorités religieuses, pas toutes chrétiennes, et toutes sont égales. »

    Il n’a pas démenti le projet d’une visite apostolique en Irak, bien qu’elle pose d’évidents problèmes logistiques et diplomatiques. « Nous avons dit, si c’est nécessaire, quand nous revenons de Corée, nous pouvons aller là. C’est une des possibilités. En ce moment ce n’est pas la meilleure chose à faire, mais je suis disposé à cela. »

    « La prière pour la Terre Sainte n'a pas été un échec »

    Interpellé sur la prière du 8 juin qui avait réuni le président israélien Shimon Peres et le président palestinien Mahmoud Abbas au Vatican, suivie à peine un mois plus tard d'une guerre dans la Bande de Gaza, François a répondu que « cette prière pour la paix n’a absolument pas été un échec. Premièrement, l’initiative n’est pas venue de moi, l’initiative de prier ensemble est venue des deux présidents d’Israël et de Palestine. Après cela, est arrivé ce qui est arrivé. Mais ceci est conjoncturel. Cette rencontre n’était pas conjoncturelle. C’est une dimension fondamentale de l’attitude humaine, la prière. Maintenant la fumée des bombes, de la guerre ne laisse pas voir la porte, mais la porte reste ouverte. Et je crois en Dieu, je crois que le Seigneur regarde cette porte et tous ceux qui prient et demandent qu’Il nous aide. »

    « La torture est un péché mortel » 

    À l’évocation de sa rencontre avec les femmes de réconfort, ces femmes coréennes contraintes de se prostituer par les occupants japonais durant la Seconde guerre mondiale, François est revenu sur les actes de cruauté rapportés dans les conflits contemporains. « Nous devons nous arrêter et penser un peu au niveau de cruauté auquel nous sommes arrivés. Le niveau de cruauté de l’humanité en ce moment, est un peu effrayant », s’est attristé François, qui s’est aussi élevé contre la pratique de la torture. « Aujourd’hui la torture est un des moyens quasiment, je dirais, "ordinaires" dans les comportements des services secrets, des processus judiciaires. Mais la torture est un péché contre l’humanité, et aux catholiques je dis : torturer une personne est un péché mortel, un péché grave ! »

    « J'aime le peuple chinois »

    Concernant les relations du Saint-Siège avec la République populaire de Chine, François a appelé à relire la lettre envoyée aux Chinois par le Pape Benoît XVI en 2007. « Cette lettre aujourd’hui est actuelle, fondamentale, ça fait du bien de la lire. »

    Sur la question des relations diplomatiques, « Le Saint-Siège est ouvert aux contacts. Toujours parce que j’ai une véritable estime pour le peuple chinois. » Il a dit vouloir se rendre en Chine, dès « demain » si c'était possible. Le Pape a aussi fait allusion au jésuite italien Matteo Ricci, une figure du XVIe siècle qui fait consensus, estimée par les autorités de la République populaire de Chine en raison de sa profonde connaissance et de son respect de la culture chinoise.

    Le point sur ses prochains voyages

    Le Pape a précisé le sens de son prochain voyage, en Albanie, le 21 septembre prochain, avec une première raison liée à l’actualité : « Je vais en Albanie parce qu’ils ont réussi à faire un gouvernement d’unité nationale avec les musulmans, les orthodoxes et les catholiques, avec un conseil interreligieux qui aide beaucoup et est équilibré. La présence du Pape est pour dire à tous les peuples : mais si, nous pouvons travailler ensemble ! » L’autre raison avancée par François, plus connue, se situe sur le plan historique : « cela a été sur le plan religieux l’unique pays communiste qui dans sa constitution avait mis en place l’athéisme pratique. Il y a eu 1820 églises détruites ! J’ai donc senti que je devais y aller. »

    Il a par ailleurs confirmé son intention de se rendre aux États-Unis en septembre 2015, pour la rencontre mondiale des familles à Philadephie, ainsi qu’à Washington à l’invitation du président Barack Obama pour une intervention devant le Congrès, et à New York pour une visite au siège de l’ONU, à l’invitation du secrétaire général Ban Ki-Moon. Il n’exclut pas non plus une étape au Mexique, au sanctuaire de Guadalupe.

    Enfin, François affirme avoir reçu « une pluie d’invitations pour venir en Espagne », venant du roi comme de l’épiscopat. Des visites à Saint-Jacques-de-Compostelle et à Avila sont envisagées, mais « rien n’est décidé pour l’instant ». L’année 2015 marquera le cinquième centenaire de la naissance de Sainte Thérèse d’Avila. En 1982, c’est à l’occasion du quatrième centenaire de son décès que Jean-Paul II avait effectué sa première tournée en Espagne.

    Une relation fraternelle avec Benoît XVI

    François s’est montré particulièrement attaché à son prédecesseur, qu’il rencontre fréquemment sans que cela ne donne désormais lieu à une communication particulière. « Avec Benoit XVI, nous nous voyons. Je suis allé le voir juste avant de partir en Corée. Il m’avait envoyé deux semaines avant un texte intéressant, il me demandait mon opinion. Notre rapport est de frères, vraiment. C’est un homme avec une sagesse, des nuances, ça me fait du bien de l’écouter, et aussi il m’encourage. »

    François est revenu sur la question de sa démission en février 2013, en précisant qu’il suivrait probablement son exemple :  « peut-être que ça ne plait pas à certains théologiens, mais je ne pense pas que le Pape émérite soit une exception. Il y a 70 ans, les évêques émérites n’existaient pas aujourd’hui ils sont une institution, je pense que le Pape émérite est déjà une institution. Moi je ferai la même chose, il a ouvert une porte qui est institutionnelle, qui n’est pas exceptionnelle. »

    Pas de vacances estivales pour le Pape

    Le Pape François, c’est désormais entré dans les mœurs au Vatican, ne prend pas de vacances. « La dernière fois que je suis parti en vacances en-dehors de Buenos Aires, avec la communauté jésuite, c’était en 1975, a-t-il avoué, tout en affirmant avoir pu prendre un rythme plus calme cet été. Je change de rythme, je dors un peu plus, je lis les choses qui me plaisent, j’écoute de la musique, je prie plus. En juillet et une partie du mois d’août j’ai fait cela, et ça va bien ! J’ai lu un livre, intéressant. Le titre : "Rejouis-toi d’être névrosé". J’ai quelques névroses, l’un d’elles est que je suis trop attaché à la maison…», a-t-il affirmé avec humour.

    Une popularité prise avec humilité

    Interrogé sur sa popularité à l’échelle mondiale, qui ne se dément pas après un an et demi de pontificat, François répond : « Je vis ma popularité en remerciant le Seigneur que son peuple soit heureux ! Intérieurement, je cherche à penser à mes péchés et à mes erreurs pour ne pas m’y croire, parce que je sais que cela durera peu de temps, peut-être deux ou trois ans, et ensuite, à la maison du Père. » Le Pape a redit son pressentiment d’un pontificat court, tout en avouant  « ce n’est pas sage d'avoir dit cela ! ».

    Une encyclique sur l'écologie toujours en préparation

    L’encyclique sur la protection de l’environnement, évoquée déjà en janvier dernier par le président français François Hollande, est toujours en cours de préparation, en liaison notamment avec le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Juste et Paix. Mais face aux incertitudes scientifiques, François se montre prudent et affirme « sa volonté d’aller à l’essentiel sur ce qui peut être affirmé avec sécurité ».

    Espoir d'une béatification de Mgr Romero

    François a redit son espoir d’un béatification prochaine de Mgr Oscar Romero, l’archevêque de San Salvador assassiné par les escadrons de la mort en 1980 dans sa cathédrale. « Le procès de Mgr Romero était bloqué à la Congrégation pour la doctrine de la foi, par prudence. Maintenant c’est débloqué. Il a été transmis à la Congrégation pour les Saints. Et il suit la voie normale d’un procès. C’est très important d’aller vite, parce que moi, ce que je voudrai, c’est que ça s’éclaircisse. »  Le Pape a redit l’importance d'une identification précise du martyre "in odium fidei", en "haine de la foi", qui différencie le martyre chrétien au sens propre, par rapport à des faits de guerre ou des crimes de droit commun qui ne permettraient pas, canoniquement, l’accès à la sainteté.

    « Il y en a d’autres qui ont été tués mais qui n’ont pas la stature de Romero. Pour moi Romero est un homme de Dieu, le procès doit avancer, et aussi le Seigneur doit donner un signe... S’Il le veut, Il le fera. » a insisté François.

    Une réunification toujours espérée entre les deux Corées

    En conclusion de ce voyage chargé en symboles, le Pape François a redit sa conviction d’une réunification possible entre les deux Corées.  « Je prie pour que la division s’arrête. Si les deux Corées parlent la même langue, c’est qu’elles ont la même mère, et ceci nous donne de l’espérance » a répété le Pape. « Aujourd’hui dans la cathédrale, il y avait une couronne d’épines du Christ faite avec le fil de fer qui divise les deux parties de la Corée. Je l’ai dans l’avion, c’est un cadeau que je porte, la souffrance de la division, d’une famille divisée. »

  • Pourquoi le Vatican considère-t-il qu’une intervention militaire en Irak est « nécessaire » ?

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    Pourquoi-le-Vatican-considere-t-il-qu-une-intervention-militaire-en-Irak-est-necessaire_article_main (2).jpgLu sur le site de « La Croix » (extraits) :

    « Alors que depuis les années 1960, les positions du Vatican se caractérisent par une forte réticence face à l’usage de la force armée dans la résolution de conflits, Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, a déclaré samedi 9 août, qu’une intervention militaire en Irak est « nécessaire en ce moment pour arrêter l’avancée des djihadistes en Irak ». (…)

    Entretien avec Christian Mellon, jésuite, membre du Centre de recherche et d’action sociales (Ceras) :

    « Il est vrai que selon la ”doctrine de la guerre juste”, c’est-à-dire la position traditionnellement tenue par l’Église catholique sur la légitimité éthique de la guerre, une intervention militaire est rarement légitimée. Mais elle l’est en cas d’épuration ethnique ou de génocide, et plus généralement lorsque “des populations civiles risquent de succomber sous les coups d’une injuste agression”, comme l’avait dit Jean-Paul II le 16 janvier 1993 au corps diplomatique, lors des dramatiques événements de Bosnie.

    De même, le 1er  janvier 2000, à l’occasion de son message pour la journée de la Paix, Jean-Paul II rappelait que, “quand les populations civiles risquent de succomber et que les efforts de la politique et les instruments de défense non violente n’ont eu aucun résultat, il est légitime, et c’est même un devoir, de recourir à des initiatives concrètes pour désarmer l’agresseur. Toutefois, ces initiatives doivent être limitées dans le temps, avoir des objectifs précis, être mises en œuvre dans le plein respect du droit international, être garanties par une autorité reconnue au niveau supranational et n’être jamais laissées à la pure logique des armes.”

    Quant à la divergence d’expression entre Mgr Silvano Tomasi, qui parle d’intervention militaire, et le pape François qui évoque une “solution politique (une intervention militaire devant viser à une solution politique), elle peut surprendre en effet, car la position de Mgr Tomasi a sans doute été prise avec l’accord du pape. Mais cette différence peut se comprendre du fait des contextes respectifs de ces paroles : une prière place Saint-Pierre ne peut être comparée à une prise de parole dans l’enceinte de l’ONU. »

    RECUEILLI PAR CLAIRE LESEGRETAIN »

     Réf. Pourquoi le Vatican considère-t-il qu’une intervention militaire en Irak est « nécessaire » ?

    Si la différence d’expression entre le pape François et Mgr Tomasi, que nous avions déjà relevée,  n’est pas une divergence, on s’en réjouira, mais elle peut effectivement surprendre : laisser planer un doute ou une ambiguïté déforce évidemment le message. JPSC

     

  • France : Chrétiens d’Irak, euthanasie, Manif pour tous : le lobby catho existe-t-il ?

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    De Bénédicte Drouin sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne  : "Le récent voyage de trois prélats français en Irak, les débats de société sur le mariage ou la fin de vie ont été l’occasion de mesurer le réveil des catholiques, trop longtemps silencieux les années passées sur les questions politiques et sociales. Certains médias y voient le résultat d'un groupe organisé et influent, assimilé à des lobbys. Faux, répondent les catholiques. Personne ne commande en secret ces réactions. Elles ne sont que le résultat de la foi et des convictions des catholiques pratiquants sur fond de déchristianisation de la société. Le tout démultiplié par les réseaux sociaux."

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  • L'urgence irakienne : briser le silence

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    Sur la Libre, Francis Van De Woestyne souligne l'urgence de la situation en Irak :

    La communauté internationale ne sait plus où prévenir, où agir, où guérir. Elle gronde, elle menace. Mais en vain. Et son impuissance nous lasse. 

    Car les lieux d’infamie se multiplient. Les urgences arrivent en cadence : lorsqu’une trêve, fragile, est signée à Gaza, c’est l’Est de l’Ukraine qui s’enflamme. On en vient presque à oublier la Syrie et son déluge d’atrocités. Sans parler de la Libye où les fanatiques font la loi. Ou le Nigeria où Boko Haram sème la terreur dans les villages. Il est un autre endroit, où l’hérésie avance : l’Irak. 

    Là, les chrétiens sont en danger. De mort. De disparition. Et les plaintes des martyrs ne parviennent que faiblement aux Occidentaux, concentrés sur d’autres conflits. Leur bourreau a un nom : Abou Bakr al-Baghadi. 

    Ce calife, ce vautour, les chasse de la terre où ils vivaient depuis la nuit des temps. C’est là, dans ces contrées d’Irak et de Mésopotamie, que le judaïsme est né, et que les chrétiens ont toujours vécu. Pendant des siècles, la cohabitation des citoyens de différentes confessions s’est faite sans trop de heurts. 

    Depuis quelques décennies, l’Irak vit dans la terreur. Et récemment, la persécution touche ces Irakiens chrétiens, forcés de se convertir à l’Islam, de payer un impôt ou de fuir. Sur leur maison, on dessine un "N" (Nazaréen) comme à d’autres on accrochait une étoile jaune. Ils étaient quelque 800 000 autour de Mossoul. Il en reste une poignée. 

    Résignés, abandonnés, ils ont choisi le chemin de l’exil. Face la terreur que fait régner sur cette région le nouvel Etat islamique, l’Europe ne peut rester les bras ballants. Que faire ? Les accueillir, oui bien sûr. Mais protéger leur fuite, c’est déjà céder. Il faut condamner et désigner du doigt les pays qui arment ces fanatiques islamiques. Et mobiliser, crier, hurler pour briser le silence grâce auquel on persécute les chrétiens d’Irak. 

    Lire également : 

  • Abbé Grosjean : «Les chrétiens doivent investir la cité »

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    Le grand entretien sur « Figaro-Vox » :

    PHO9c6d70f6-197b-11e4-8bee-3fa0b97b13ef-805x453 (1).jpgFigaro Vox: Que vous inspire la situation des Chrétiens d'Orient? Trouvez-vous que les politiques français se mobilisent assez sur le sujet?

    Pierre-Hervé Grosjean: La persécution des chrétiens d'Orient, et particulièrement ceux d'Irak, est une tragédie qu'on ne peut ignorer. Le Cardinal Barbarin a posé un geste prophétique et fortement symbolique en se rendant lui-même sur place, à leurs côtés. Le Primat des Gaules rappelle ainsi non seulement la communion spirituelle, mais aussi le lien historique qui existe entre la France et les chrétiens d'Orient. Je me réjouis de voir se mobiliser peu à peu des politiques de tout bord. Mais comme le disait l'un d'eux, les paroles ne suffisent plus, il faut des actes pour sauver ces chrétiens et leur permettre de rester dans leur pays. C'est maintenant au Président de la République de s'engager. Nous savons défendre nos intérêts économiques et stratégiques partout dans le monde, et c'est bien. Mais saurons-nous protéger nos frères persécutés? Leurs regards sont tournés vers la France, protectrice des minorités.

     L'Opinion a titré le 28 Juillet «le lobby catho sur tous les fronts» pour décrire la mobilisation intense des catholiques français au sujet des chrétiens d'Irak. Reconnaissez-vous l'existence de ce lobby catho? Les catholiques français ont-ils aussi tendance à se «communautariser»?

    Ce mot lobby n'est pas tout à fait juste, car les catholiques ne défendent pas des intérêts particuliers, mais le bien commun. Ils ont conscience que leur foi les engage à servir la dignité de la personne humaine, à protéger les plus fragiles, du migrant à l'enfant à naître, en passant par le malade en fin de vie, le chômeur ou l'enfant au cœur des débats sur la famille. Les catholiques, loin de tout communautarisme qui les ferait se replier sur eux-mêmes, ont au contraire moins de complexes à assumer ce qu'ils sont et le message qu'ils portent. Ils prennent leur place dans la vie de la cité et dans les débats qui peuvent l'animer. C'est leur droit, et même leur devoir.

    Vous animez l'association «Acteurs d'avenir», qui a pour ambition de former des jeunes chrétiens des grandes écoles à une conscience politique, en les faisant notamment rencontrer des «décideurs publics». Quel est l'objectif à long terme? Former des chrétiens politisés qui puissent envahir la cité et se réapproprier le débat public?

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  • L'été aux tristes nouvelles : Mgr Morerod exprime sa solidarité

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    Sur le site du « Suisse Romain », alias l’abbé Rimaz, nous lisons ce commentaire de Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg, nommé par Benoît XVI en 2011 :

    22503.jpg"L’été nous apporte de tristes nouvelles, dont on parle plus ou moins : conflits en Israël Palestine, en Syrie, en Irak, en Ukraine, crashes, etc. Et il n’est pas rare, ces jours, qu’on me demande pourquoi on parle si peu – on en parle un peu, justement – du sort des chrétiens massacrés et expulsés de Mossoul. Et cela concerne plus largement le drame des chrétiens du Proche-Orient : il y a un siècle ils représentaient 10 à 20% de la population de plusieurs pays du Proche-Orient, maintenant leur nombre a fondu pour plusieurs raisons (notamment la « libération » de l’Irak par des « chrétiens » occidentaux…).

    Les chrétiens au Proche-Orient

    Malheureusement, les conflits engendrent des spirales dont il est très difficile de sortir, encourageant les extrémistes et mettant en danger une cohabitation qui a traversé les siècles. La perte d’une telle cohabitation serait une défaite pour toutes les parties concernées, mais on s’en rend compte d’abord pour les chrétiens : ces Eglises, dont certaines prient encore en araméen, sont pour nous un lien vivant avec Jésus…

    Des musulmans réagissent

    Certains musulmans réagissent. Pour ne prendre qu’un exemple, lorsque la présentatrice de téléjournal irakienne Dalia Al Aqidi porte une croix en signe de solidarité, bien que musulmane, elle accepte de donner sa vie pour les autres…

    La prière: Dieu agit

    Et nous, chrétiens d’Occident ? Si nous restons silencieux, la question n’aura guère d’incidence politique, et on pourra laisser faire ? Pour être honnête, il n’est pas facile de savoir que faire. Nous invitons à la prière, et cela suggère d’emblée une question : « Seulement la prière ? » Dans la prière, nous demandons à Dieu d’agir, et c’est la première chose à faire : il est plus capable que nous !

    Solidarité

    Mais ce que nous faisons nous-mêmes pour aider même matériellement est aussi une réponse à notre prière (Dieu nous envoie), et un signe que nous ne prions pas pour nous débarrasser avec bonne conscience de notre responsabilité. Chacun, à sa place, peut à la fois interpeller les autorités – en montrant que certains se préoccupent encore des chrétiens… - et témoigner de notre solidarité aux chrétiens orientaux que nous rencontrons aussi chez nous.

    + Charles Morerod »

    C’est extrait de la Feuille diocésaine LGF août 2013: le mot de l'évêque Mgr Charles Morerod

    JPSC 

  • Les silences du pape François

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    Le vaticaniste bien connu, Sandro Magister, s'étonne de certains silences du pape :

    Les étranges silences d’un pape si loquace

    Il n’a pas dit un mot en faveur des lycéennes nigérianes qui ont été enlevées, ni en faveur de la Pakistanaise Asia Bibi, accusée d’avoir offensé l'islam et condamnée à mort. Et puis il y a eu les refus de recevoir en audience l’ancien président de l’IOR, Gotti Tedeschi, chassé de son poste pour avoir voulu faire le ménage 

    par Sandro Magister sur chiesa

    ROME, le 1er août 2014 – Le jour de la fête de sainte Anne, patronne de Caserte, le pape François s’est rendu en visite dans cette ville. Est-ce tout à fait normal ? Non. Parce que, à peine deux jours plus tard, Jorge Mario Bergoglio est retourné à Caserte, en visite privée, afin d’y rencontrer un ami à lui, un Italien dont il a fait la connaissance à Buenos Aires, Giovanni Traettino, qui est pasteur d’une Église évangélique locale.

    En réalité l’intention de François, initialement, était de rendre visite uniquement à son ami, en laissant l’évêque de Caserte complètement dans l’ignorance de ses projets. De gros efforts ont été nécessaires pour convaincre le pape d’ajouter une seconde étape à son programme, de manière à ne pas négliger les brebis locales de son troupeau.

    Pour François, la collégialité de gouvernement est davantage quelque chose dont on parle que quelque chose que l’on pratique. Son style est celui d’un général des jésuites qui, en fin de compte, prend tout seul toutes les décisions. Cela se perçoit dans ses gestes, dans ses propos, dans ses silences.

    Par exemple, cela fait plusieurs semaines que Bergoglio entretient, en coulisse, des contacts avec les dirigeants des puissantes communautés "evangelical" des États-Unis. À la résidence Sainte-Marthe, il a passé des heures et des heures en leur compagnie. Il les a invités à déjeuner. Lors de l’un de ces moments de convivialité, il s’est fait photographier en train de frapper de sa paume, au milieu de grands éclats de rire, celle du pasteur James Robinson, l’un des télévangélistes américains qui ont le plus de succès.

    C’est François qui leur a annoncé de manière anticipée qu’il avait l’intention d’aller à Caserte pour rendre visite à leur collègue italien, à un moment où personne n’était encore au courant de quoi que ce soit à ce sujet. Et il leur a expliqué pourquoi il voulait le faire : afin de "présenter les excuses de l’Église catholique pour les préjudices qu’elle leur a causés en faisant obstacle au développement de leurs communautés".

    Parce qu’il est Argentin, Bergoglio a une connaissance directe de l’extraordinaire expansion des communautés évangéliques et pentecôtistes d’Amérique latine, qui continuent à prendre à l’Église catholique un très grand nombre de ses fidèles. Et cependant, ce qu’il a décidé, ce n’est pas de combattre leurs dirigeants, mais de s’en faire des amis.

    Cette ligne de conduite est la même que celle qu’il a adoptée en ce qui concerne le monde musulman : prière, appels à la paix, condamnations générales de ce qui se fait de mal, mais très grande attention à se tenir à distance des cas particuliers impliquant des personnes précises, que celles-ci soient des victimes ou des bourreaux.

    Même lorsque la terre entière se mobilise pour prendre la défense de victimes précises et que tout le monde s’attend à ce qu’il s’exprime à ce sujet, François n’abandonne pas cette réserve qu’il s’est imposée.

    Il n’a pas prononcé un seul mot quand la jeune mère soudanaise Meriam était en prison avec ses enfants en bas âge, condamnée à mort seulement parce qu’elle est chrétienne. En revanche il l’a reçue une fois qu’elle a été libérée grâce aux pressions internationales. 

    Il n’a rien dit en faveur des centaines de lycéennes nigérianes qui ont été enlevées par Boko Haram, en dépit de la campagne lancée notamment par Michelle Obama, avec le slogan : "Bring back our girls".

    Il garde le silence à propos du sort d’Asia Bibi, une mère de famille pakistanaise qui est emprisonnée depuis cinq ans et qui attend que soit examiné l’appel qu’elle a effectué contre le jugement qui l'a condamnée à mort sous l'accusation d’avoir offensé l'islam.

    Et pourtant la campagne en faveur de la libération d’Asia Bibi a suscité partout un engagement très fort de la part du monde catholique. Et, au début de cette année, une lettre pleine de tristesse qu’elle a écrite au pape a été rendue publique, mais il n’y a pas répondu.

    Ce sont des silences qui sont d’autant plus impressionnants qu’ils sont le fait d’un pape dont on connaît la très généreuse disponibilité lorsqu’il s’agit d’écrire, de téléphoner, d’apporter de l’aide, d’ouvrir à tous ceux qui frappent à sa porte, sans se préoccuper de savoir s’ils sont pauvres ou riches, bons ou mauvais.

    Par exemple le retard qu’il a mis à rencontrer les victimes d’abus sexuels commis par des personnalités du clergé a suscité des critiques. Mais, le 7 juillet dernier, il y a remédié, en passant une journée entière avec six de ces victimes, venues à Rome de trois pays d’Europe.

    Dans le même temps, la réorganisation des finances du Vatican avançait pas à pas, avec quelques changements dans les sphères dirigeantes et le départ de l’irréprochable président du conseil de surveillance de l’IOR, l’Allemand Ernst von Freyberg.

    Inexplicablement, celui-ci n’est jamais parvenu, au cours de ces seize mois de pontificat, à obtenir du pape une audience.

    Mais ce qui est encore plus inexplicable, c’est la "damnatio" qui a frappé son prédécesseur Ettore Gotti Tedeschi. Celui-ci a été chassé au mois de mai 2012 justement parce qu’il avait fait progresser le travail de "nettoyage" et il a été chassé précisément par les principaux responsables d’activités délictueuses.

    Les demandes qu’il a adressées au pape François pour être reçu et écouté n’ont jamais reçu de réponse.

  • France : le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel censure la campagne "Chère Future Maman"

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    Pour le CSA, le bonheur des enfants trisomiques est suspect

    Communiqué de presse de la Fondation Jérôme Lejeune
     

    Le CSA vient de publier un avis négatif sur la campagne « Chère Future Maman » diffusée à l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21. Il reproche à plusieurs chaînes télévisées de l’avoir relayée.

    Le CSA ne reconnaît pas le caractère d’intérêt général de cette campagne, au motif que sa finalité serait « ambigüe » et qu’elle ne pourrait « susciter une adhésion spontanée et consensuelle ».

    Pour rappel, cette vidéo vise à rassurer une femme enceinte sur l’avenir et le bonheur possible de son enfant atteint de trisomie 21. La finalité de cette campagne est de lutter contre la discrimination et la stigmatisation dont sont victimes les personnes handicapées, et d’encourager leur insertion dans la société.

    La vidéo a rencontré un engouement international, « spontané et consensuel » :

    •  Plus de 5 millions de vues à ce jour (campagne la plus partagée dans le monde pendant 24 h),
    •  Diffusée dans l’enceinte de l’ONU le 21 mars,
    •  Saluée et encouragée par le Premier ministre italien Matteo Renzi,
    •  Sujet d’une pleine page dans le magazine culturel Vanity Fair en Italie, 
    •  Primée à Cannes, la vidéo a reçu plusieurs Lions d’Or au Festival International de la Créativité.

    Le CSA a choisi de limiter la liberté d’expression, en assumant le risque d’atténuer la portée d’un message accueillant vis-à-vis des enfants trisomiques. 

    A l’heure de la communication marquée par l’internationalisation, internet et les réseaux sociaux, cet avis est sans effet.

    En revanche, il souligne l’aveuglement des pouvoirs publics en France, depuis longtemps pays leader de l’élimination des enfants trisomiques avant leur naissance (96%).

    La Fondation Jérôme Lejeune encourage les téléspectateurs à remercier les chaînes TF1, M6, D8 et Canal+ qui ont relayé la campagne « Chère Future Maman » en mars dernier.

  • Ce dimanche 27 juillet à Notre-Dame de Paris : un rassemblement et une messe pour les chrétiens d'Irak

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    topic (7).jpgLu sur le site web « Aleteia » :

    Ce dimanche 27 juillet, la messe de 18h30 à Notre-Dame de Paris sera dédiée à la prière pour la paix. Elle sera précédée d'un rassemblement silencieux à 17 h sur le parvis de la cathédrale. Cette messe sera présidée par Mgr Renauld de Dinechin, évêque auxiliaire de Paris et concélébrée par le Père Sabri Anar, curé de la paroisse chaldéenne Saint-Thomas à Sarcelles (paroisse des chaldéens en Ile-de-France).

    L’Eglise catholique de Paris invite également tous ceux qui le souhaitent à se joindre auparavant à un rassemblement silencieux organisé par le Comité de soutien aux chrétiens d’Irak (CSCI) sur le parvis de Notre-Dame, à 17 h. Les participants sont invités à se munir d’une bougie et/ou d’une feuille de papier marquée de la lettre arabe ﻥ (noûn) en signe de solidarité avec les chrétiens d’Irak (lire notre articlie sur le sens de ce symbole). Lors de la messe à la cathédrale mais aussi dans toutes les paroisses de Paris, les catholiques prieront pour la paix et confieront à Dieu les chrétiens qui portent son Nom dans les pays du Proche et du Moyen-Orient. On lira notamment la prière universelle pour la paix proposée par la Conférence des évêques de France. (voir ici).

    A Lyon, une «messe pour la paix» sera également célébrée à la basilique de Fourvière par le cardinal Philippe Barbarin, qui se rendra le lendemain en Irak pour une visite de trois jours. (voir notre article). Une pétition, à laquelle se sont associées les éditions internationales d'Aleteia, rassemble pour l'instant 200 000 signatures à travers le monde (voir ici pour la signer) "La situation des chrétiens d’Irak s’aggrave de jour en jour, a souligné le Comité de soutien aux chrétiens d’Irak (CSCI) dans un communiqué. Peu de temps après le lancement de l’ultimatum par Abou Bakr Al-Baghdadi, le calife autoproclamé et le marquage de toutes les maisons chrétiennes de la lettre arabe ﻥ (N) qui ont provoqué la fuite des dernières familles chrétiennes, l’État islamique (anciennement EIIL), qui contrôle la ville de Mossoul et les trente églises qu’elle abrite (lire ici).  L’opinion publique française doit se mobiliser immédiatement pour venir en aide à cette population assyro-chaldéenne autochtone, fragilisée et affaiblie, victime, selon Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, d’un véritable « crime contre l’humanité ». (lire notre article à ce sujet)

    « Les crimes haineux de l’État islamique ne sont pas juste commis à l’encontre des chrétiens, mais de toute l’humanité », a affirmé S. B. Raphaël Ier Louis Sako lors d’un office spécial dans l’est de Baghdad, en présence de 200 musulmans solidaires des chrétiens d’Orient. « Les familles chrétiennes ont été jetées hors de chez elles et dépouillées de leurs biens, leurs maisons et leurs propriétés expropriées au nom de l’État Islamique. Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire des chrétiens ou de l’islam. Même Gengis Khan ou Hulagun n’ont pas fait cela », a souligné le patriarche catholique chaldéen (voir ici).

    Ref. Notre-Dame de Paris : un rassemblement et une messe dimanche pour les chrétiens d'Irak

    Souhaitons une fois encore que l’Eglise de Belgique sorte à son tour de sa torpeur, qui n’est peut-être pas seulement celle des vacances d’été…

    JPSC 

  • Le pape s’invite à déjeuner au self–service des employés du Vatican

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    Le-pape-Francois-s-invite-a-dejeuner-parmi-les-employes-du-Vatican_article_main.jpgSelon "La Croix", les employés du Vatican, qui ont pour habitude de déjeuner chaque jour dans leur réfectoire situé au nord-est du petit État, dans la « zone industrielle » où se rassemblent les services techniques, ont vu arriver, vendredi 25 juillet à l’heure de midi, un hôte un peu particulier.

    Seulement accompagné de son majordome, le pape François s’est rendu par surprise parmi les ouvriers. Il a pris place dans la file d’attente du self-service, puis est allé s’installer, plateau orange en main, avec cinq magasiniers de la pharmacie vaticane, vêtus d’un uniforme bleu.

    « Je prie pour vous », leur a-t-il assuré. Il a également évoqué ses origines italiennes. La conversation a notamment porté sur l’économie et sur le football, ont rapporté des employés. En tout, la visite a duré une quarantaine de minutes.

     « Il a pris des fusilli sans sauce, une portion de merlan, des légumes gratinés et un peu de frites. Je n’ai pas eu le courage de lui présenter l’addition », affirme Claudia Di Giacomo, qui se trouvait alors à la caisse, citée par L’Osservatore Romano.

    Réf. journal "La Croix":  Le pape François s’invite à déjeuner parmi les employés du Vatican

    Comme jadis un certain Valéry Giscard d’Estaing parmi les éboueurs : en toute simplicité. JPSC