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Les « cyber-cathos » : un contre-pied aux médias ?
Écrit par Sophie Fluyt Vendredi, 29 Avril 2011 13:51
En réponse au lynchage médiatique dont pâtit l’Église dans les affaires de pédophilie, des citoyens catholiques se sont emparés du Net pour défendre leur institution. Sans vouloir nier les abus sexuels commis par certains membres du Clergé, ces internautes expriment via leurs blogs leur soutien au Pape Benoît XVI.
La presse a, depuis le commencement des affaires de pédophilie qui ont éclaté au sein de l’Église, multiplié articles, interviews et éditions spéciales à leur sujet. De témoignages poignants de victimes aux révélations choquantes d’un ex-évêque abuseur d’enfants, la médiatisation de ce problème jugée outrancière par la communauté catholique l’a poussée à réagir. Et c’est sur Internet que des citoyens catholiques ont décidé d’exprimer leur soutien à l’Église en réagissant aux informations publiées par les médias nationaux.
"Une rencontre a eu lieu ce lundi 2 mai au Vatican entre des blogueurs du monde entier et des responsables du Vatican. Cette initiative inédite avait pour but de favoriser des échanges, ouvrir des pistes pour l’avenir, permettre un engagement effectif de l’Église auprès des blogueurs. Cette prise de contact informelle a été voulue par les Conseils pontificaux de la culture et des communications sociales, qui ont souhaité profiter de la présence prévisible à Rome de nombreux blogueurs à l’occasion de la béatification de Jean-Paul II. La réunion devait permettre de présenter quelques initiatives que l’Église pourrait prendre avec les professionnels des nouveaux médias à Rome et au niveau local. 750 demandes avaient été présentées mais le nombre de participants a été limité à 150. On a pris en compte la blogosphère entière, la diversité thématique, linguistique et géographique. Un des responsables du projet a estimé que la blogosphère catholique avait pu devenir parfois « une sorte de ghetto, plutôt que d'affronter le monde extérieur». La rencontre n'avait pas pour ambition de « proposer des règles d'écriture pour les blogueurs » mais « de représenter une première étape sur une route de dialogue»."
La RTBF est une méprisable entreprise de désinformation qui ne mérite pas que l'on s'y connecte. Un sommet a été atteint hier soir lors des séquences du JT consacrées à la béatification de Jean-Paul II. Dépités sans doute de constater que, malgré tous leurs efforts pour disqualifier l'Eglise, des centaines de milliers de pèlerins se pressent à Rome pour participer à cette grande fête de la foi, rien n'a été épargné pour tenter de discréditer l'évènement et l'institution.
Voyons comment cet institut de télédiffusion présente les choses :
- La béatification? Une entreprise désespérée à laquelle recourt une "multinationale" en perdition pour tenter de freiner son inéluctable déclin!
- La veillée de prière au Circo Massimo? Un "show" à connotation religieuse!
- Les Polonais, compatriotes du pape béatifié? Des tarés qui s'offrent à grand prix une gigantesque statue du Christ couronné!
- Un évènement religieux? Une entreprise commerciale où le Vatican va largement profiter de la vente de milliers de porte-clefs et gadgets en tout genre!
Et la RTBF de réserver un large écho à ceux qui dans notre triste landerneau politique sont scandalisés par la participation du Roi, flanqué de son premier ministre, à un évènement religieux, ce qui compromettrait la neutralité de l'Etat et la séparation entre l'Etat et l'Eglise.
Bref, les téléspectateurs ont eu droit à un ressassé de tous les lieux communs de la cathophobie ordinaire à laquelle nous sommes malheureusement accoutumés, sur fond de médisance, de mesquinerie et, pour tout dire, de médiocrité.
Fuyons cette antenne puisque nous avons le bonheur de pouvoir suivre les évènements sur KTO (sur les écrans de nos télévisions ou de nos ordinateurs).
Le cœur de KTO va battre à l'unisson de l'Église universelle en proposant aux téléspectateurs la retransmission intégrale des célébrations. Durant ces moments d'une grande intensité, les commentaires seront limités au strict minimum pour soutenir et favoriser la communion avec ceux qui seront sur place.
La rédaction et l'antenne se mobilisent pour offrir de nombreux rendez-vous exceptionnels : documentaires inédits sur la miraculée de Jean-Paul II, sur la vie du pape polonais, entretiens avec ses anciens collaborateurs et ceux qui ont suivi la cause de béatification.
Heure par heure, des flashs d'information rendront compte de ce moment lumineux à travers des témoignages de pèlerins, des reportages et des analyses de nos envoyés spéciaux. Des proches de Jean-Paul II et des personnalités marquées par sa vie, livreront des aspects inédits de sa personnalité au cours d'entretiens tournés à Rome.
Tous les détails de cette programmation spéciale en suivant ce lien.
Olivier Rogeau a interviewé Mgr Léonard après le silence qu'il s'était imposé jusqu'à Pâques; c'est dans "Le Vif" de cette semaine (28 avril, pp. 34-36)
Extraits :
"...Il n'y a pas eu de silence de l'Eglise comme telle. (...) mes confrères, Guy Harpigny et Johan Bonny, deux évêques en charge de la problématique des abus sexuels ont exprimé la position collégiale de la Conférence épiscopale."
Ce midi, Benoît XVI a reçu à Castelgandolfo les participants à la XVII Assemblée de l'Union européenne de radio-télévision, hôte cette année de Radio Vatican à l'occasion du 80 anniversaire de sa fondation. Par la radio, a-t-il dit à ses visiteurs, "les Papes ont pu transmettre au-delà des frontières des messages de grande importance pour l'humanité... On peut dire que tout l'enseignement de l'Eglise dans ce secteur, à partir des discours de Pie XII, en passant par les documents du Concile Vatican II, jusqu'à mes plus récents messages sur les nouvelles technologies digitales, est traversé par un courant d'optimisme, d'espérance et de sympathie sincère pour ceux qui s'engagent dans ce domaine pour favoriser la rencontre et le dialogue, pour servir la communauté humaine et pour contribuer à la croissance pacifique de la société...
Tout le monde est au courant de cette terrible histoire où un père de famille aurait mis fin à la vie de sa femme et de ses enfants. S'il s'était agi d'un quelconque quidam, le fait aurait été rapporté comme il se doit mais, ici, il est surexploité parce qu'il s'agit d'un aristocrate "catholique pratiquant", dit la presse :
« Issu d’une famille aristocrate de Versailles, ce catholique pratiquant pourrait avoir basculé dans un ‘délire mystique’ » explique mardi Direct Matin, s’inspirant des déclarations d’un ami d’enfance de Xavier Dupont de Ligonnès qui assure aussi qu’« ils n’avaient pas de problèmes d’argent »… Pour mieux se rassurer, 20 Minutes a interrogé « les responsables de l’enseignement religieux » (sic) d’Anne et de Benoît qui assurent qu’il n’y avait « rien d’excessif dans leur foi ». Ouf. Sauf que… Xavier Dupont de Ligonnès avait perdu la foi : seul Le Figaro l’avait relevé… mardi en fin d’après-midi."
source : Nouvelles de France
"Le nouveau site Internet du Conseil pontifical pour les Laïcs sera lancé le 30 avril, à la veille de la béatification de Jean-Paul II, pour « rendre hommage » au grand pape de l'apostolat des laïcs, indique aujourd'hui un communiqué de ce dicastère romain.
Le site officiel du Conseil pontifical pour les Laïcs (www.laici.va), sera en ligne à partir du 30 avril 2011, et « il offrira en quatre langues - italien, anglais, espagnol et français - et à travers une présentation graphique riche d'images, des informations et des approfondissements concernant les activités de ce dicastère du Saint-Siège qui est au service des fidèles laïcs du monde entier ». Lire la suite sur ZENIT
Pour Karine Lalieux, la présidente de la Commission spéciale de la Chambre « relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, en particulier au sein de l’Église », la cause est a priori jugée et elle l’a répété à l’agence Belga : « l’Eglise doit reconnaître sa responsabilité morale » dans les tristes affaires qui ont défrayé la chronique.
Comme les faits sont, pour la plupart, prescrits (au regard du droit pénal tant étatique que canonique), la Commission parlementaire, après cinq mois de délibérations (28 octobre 2010-30 mars 2011) a entre autres recommandé, dans son rapport à la Chambre le 6 avril 2011, la création d’un tribunal arbitral aux sentences duquel devraient se soumettre les institutions ecclésiastiques.
Nous avions déploré que la fête de Pâques soit parasitée par une interview de Mgr Léonard au sujet des affaires de pédophilie et de Mgr Vangheluwe en particulier. Comme nous l'avions prévu, le Sanhédrin médiatique s'est aussitôt ému du manque d'empathie du prélat à l'égard des victimes, de la lenteur de l'Eglise à obtempérer aux injonctions de la Commission présidée par Karine Lalieux, laquelle, telle le grand prêtre déchirant sa robe, a fait part de son étonnement scandalisé et a menacé de recourir à des sanctions financières contre l'Eglise de Belgique. L'opinion publique, soumise à ce nouveau battage médiatique, va évidemment dans le sens attendu par les journaleux de service. C'est ainsi qu'un sondage en direct sur le Soir demande aux gens s'ils sont favorables à ces sanctions financières et personne ne s'étonnera qu'ils le soient à plus de 70%.
Christian Laporte qui nous inspire des sentiments contradictoires mais qui a parfois un certain sens de la déontologie journalistique laisse la parole à Mgr Léonard dans La Libre d'aujourd'hui, sous le titre "Mgr Léonard : encore un peu de patience" (voir ci-dessous), mais dans le même temps il accorde une large tribune à l'inévitable Gabriel Ringlet trop content de profiter de l'occasion pour hurler avec les loups en accablant l'archevêque de Malines-Bruxelles. Quant à l'éditorial signé par le même Christian Laporte, il va dans le même sens et prononce l'arrêt définitif : "Mgr Léonard n'a pas ramené la joie pascale dans la communauté chrétienne". Non Tartuffe n'est pas mort!
On le sait, vendredi dernier, Vendredi Saint, le pape a accordé une interview diffusé sur Rai 1 durant l'après-midi. Cette émission a laissé une impression mitigée mais certains propos du pape méritent d'être soulignés comme le fait Sandro Magister dans sa chronique sur "chiesa.espresso.repubblica.it". Il s'agit, en particulier des réponses du pape à deux questions concernant le Christ : sa "descente aux enfers" (thème cher à l'iconographie byzantine) et ses apparitions où ses disciples ne le reconnaissent pas immédiatement. Voici les deux réponses du pape :