Défense de la Vie - Page 144
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La vie d'un pionnier de l'avortement
NEW YORK, 10 mai (C-FAM) Les efforts des militants pour étendre le droit à l’avortement par l’exploitation des victimes de viol dans les zones de guerre rappellent à notre mémoire une campagne plus ancienne, l’affection dangereuse d’un homme pour les gadgets, et le procès pénal d’un médecin avorteur poursuivi pour meurtre.Une nouvelle campagne politique, mobilisant la rhétorique de l’aide humanitaire, cherche à venir à bout de l’interdiction américaine de financer l’IVG à l’étranger. Cette campagne ne semble pas se formaliser des conséquences désastreuses d’une campagne du même type, datant des années 1970, et qui exploitait le malheur des femmes enceintes des zones de conflit pour plaider en faveur d’un élargissement du droit à l’avortement. Cette campagne est devenue depuis l’étendard d’un militant zélé de l’avortement, Harvey Karman, qui en profitait pour tester du matériel abortif nouveau et controversé. En 1972, il expérimentait l’usage de ce matériel avec Kermit Gosnell. Leur essai manqué se transformait en ce que l’on nomme depuis le massacre de la fête des mères.Lien permanent Catégories : Défense de la Vie, Ethique, International, Politique, Société 0 commentaire -
La Lettre de l'Observatoire sociopolitique - Mai 2013
Afin de toujours mieux répondre aux défis de nos sociétés, La Lettre de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon s'enrichit de nouvelles contributions !
Editorial : PRIER POUR LES POLITIQUES
Par le Père Louis-Marie Guitton, responsable de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon
Actualité : EUGéNISME : UNE DéRIVE INQUIéTANTE
Entretien avec Monseigneur Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon
Actualité : APRèS LE VOTE DE LA LOI TAUBIRA
Par Philippe Conte, responsable environnement de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon
Actualité : LOI TAUBIRA : NON POSSUMUS !
Par Pierre-Olivier Arduin, responsable bioéthique de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon
Eclairage : REGARD CHRéTIEN SUR L'HOMOSEXUALITé
Entretien avec Marc-Antoine Costa de Beauregard, prêtre orthodoxe, docteur en théologie
Témoignage : MON PèRE EST PARTI VIVRE AVEC UN HOMME
Entretien avec Dany Morice
Spiritualité : JOSEPH, MARIE ET NOTRE TEMPS
Entretien avec Gilles de Christen
Science et foi : LES TROIS MYSTèRES DE LA SCIENCE
Par Jacques Vauthier, mathématicien, chargé de mission à l'Université de Corse
Société : LE TEMPS DE VIEILLIR
Entretien avec Jacques Jalon, ancien directeur de maison de retraite
Chronique : MESSAGE AUX VEILLEURS
Par la Mouche du Coche
Evènement : CONFéRENCE-DéBAT SUR L'IDéOLOGIE DU GENRE
Avec l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon
Pétition : STOP AU FINANCEMENT EUROPéEN DE LA RECHERCHE SUR L'EMBRYON HUMAIN
Avec One Of Us
Bonne lecture !
La Lettre de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon (OSP) paraît tous les mois.
Direction : Père Louis-Marie Guitton
Rédaction : Falk van Gaver
Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon
CS 30518 - 68, impasse Beaulieu F-83041 TOULON CEDEX 9
observatoire@diocese-frejus-toulon.com - 06.52.17.37.76
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L'écologie humaine
"L'écologie humaine, prendre soin de tout homme, de tout l'homme" est une initiative française qui se présente ainsi :
L’écologie humaine est un courant de réflexion au service de l’action. Elle s’intéresse à ce qui constitue « tout homme et tout l’homme », pour promouvoir les politiques, les modes de vie et les pratiques qui prennent soin de l’humanité.
Pluridisciplinaire, l’écologie humaine mobilise la philosophie, l’éthique, le droit, l’économie, les sciences humaines et les sciences de la nature etc., pour discerner ce qui fait l’essence de l’homme. Ouverte à tous, elle considère l’homme et son humanité comme un précieux patrimoine commun que chaque génération doit accueillir pour en prendre soin et le transmettre dans son intégrité aux générations futures.
A l’heure où la nature de l’homme est menacée, l’écologie humaine relève un défi politique majeur : placer l’homme et son humanité au cœur de la société, comme mesure de toute chose.
LES INITIATEURS DU PROJET :
TUGDUAL DERVILLE : Fondateur d’A Bras Ouverts, mouvement d’accueil de jeunes porteurs de handicap, il est délégué général d’Alliance VITA, une association qui agit pour le respect de la vie et de la dignité humaine.
PIERRE-YVES GOMEZ Économiste, il enseigne la stratégie et la gouvernance d’entreprise ainsi que la place de l’entreprise dans la société, et dirige l’Institut Français de Gouvernement des Entreprises/EM LYON.
GILLES HERIARD DUBREUIL Directeur de Mutadis, il a développé des activités de recherche et de conseil dans les domaines de la gouvernance des activités à risques et du développement durable.
Site web : http://www.ecologiehumaine.eu/
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L'adieu d'Eric de Beukelaer à Christian de Duve
Excellent billet de l'abbé de Beukelaer qui salue avec tact et intelligence le départ du Professeur de Duve. A lire ici : In memoriam Christian de Duve
Retenons notamment les observations sur le choix de mourir euthanasié :
Suicide médicalement assisté
Tel Sénèque, Christian de Duve a choisi de quitter la vie au moment choisi par lui – afin de partir en pleine conscience. Acteur de sa vie jusqu’au dernier souffle. La culture chrétienne sans la foi, engendre un retour au stoïcisme. Une vertu lucide et sans autre espérance que la satisfaction d’avoir « bien vécu ». Comment ne pas respecter cela? Cependant, le respect n’empêche pas les commentaires. Je constate tout d’abord que la remarque que je faisais à l’époque du débat sur la loi belge dépénalisant l’euthanasie, se vérifie: Il ne s’agit pas tant d’un débat sur la fin de vie de personnes qui agonisent. La question de savoir si, en soulageant les souffrances un peu plus, on écourterait une vie de quelques jours, pouvait être laissée entre les mains des médecins. Non, cette loi ouvre – sans oser le dire – le débat sur le suicide médicalement assisté. Christian de Duve n’était pas agonisant ou aux prises à des douleurs insoutenables. Il était fatigué de vivre et ne voulait pas connaître la déchéance. Sans doute aussi, ce veuf récent souffrait-il de l’absence de son épouse tant aimée. Il a donc choisi de mourir. Je ne puis que respecter sa décision. Mais n’ayons pas peur des mots: cela s’appelle un suicide médicalement assisté. Si telle est la société voulue par une majorité de nos concitoyens, qui suis-je pour m’y opposer? Il n’empêche – cela me donne froid dans le dos. Une visiteuse de malades et mourants, me lança: « Quel terrible exemple pour les vieux! » Surpris par la virulence de cette personne, d’habitude plus modérée que moi, je lui demandai ses raisons: « Je crains que nombre d’aînés qui se battent pour vivre, se sentiront désormais encouragés à mourir ». Vaste débat.
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Avortement et droits sexuels : la fatigue des diplomates onusiens
Les diplomates onusiens se lassent de la cause de l’avortement (Par Stefano Gennarini, J.D.)
NEW YORK, 3 mai (C-FAM) L’assistance a exprimé peu d’enthousiasme lorsque, après un vendredi épuisant et une présence militante devenue indésirable, la résolution sur l’immigration a été enfin adoptée.Cette année encore, les militants de l’avortement et des droits sexuels ont réussi à paralyser le débat à la commission sur la population et le développement, plus connue sous le nom de CPD46. Alors que la Commission était consacrée au thème banal « nouvelles tendances dans le domaine de l’immigration », l’attention s’est portée de manière inattendue sur l’avortement, laissant de côté la question des besoins fondamentaux des immigrés.
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Priver d'hydratation et de nourriture pour faire mourir?
Il y a une grosse différence entre l'Argentine en la France. En France, un jeune homme dans le peut être privé de nourriture en vue de le faire mourir sans que cela n'émeuve personne sauf ses parents, qui ne veulent pas de cette euthanasie par omission, et un journal comme Présent, et ce blog : il s'agit d'« Hervé », dont je vous disais jeudi qu'il est en train de mourir ici et maintenant. En Argentine, le même scénario est en train de se dérouler dans la ville de Neuquén. Mais là, c'est l'évêque du lieu qui se mobilise et qui prend vigoureusement la parole en défense du jeune homme.
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Missionnaire d’un nouveau genre : c’est du Belge !
Qui l’eût cru ? La Belgique est encore une terre de missionnaires. Mais d’un autre genre : celui de la propagation de sa foi nouvelle dans la culture de mort. Quand un médecin belge fait de la retape dans le journal de Saône-et-Loire afin d’attirer les Chalonnais à sa conférence sur le « modèle belge », cela donne ceci :
« Quelles sont les conditions qui encadrent l’euthanasie en Belgique ?
Il faut une demande émanant d’un patient adulte ou d’un mineur émancipé. Cette demande doit être volontaire, réfléchie, sans pression extérieure. Le patient est atteint d’une affection grave et incurable résultant soit d’une maladie, soit d’un accident. Il fait état d’une souffrance physique ou psychique constante, insupportable et inapaisable.
Le modèle belge peut-il être transposable en France. Qu’est-ce qui fait barrage en France ?
Oui, mais la religion catholique est bien organisée et a beaucoup de poids en France. Pour l’anecdote, l’église Sainte-Clotilde, située à proximité de l’Assemblée Nationale, a un secrétariat d’étude qui reçoit de nombreux parlementaires « pro-life ». Les mandarins parlementaires * également préemptent les discussions et les débats. Si vous n’êtes pas médecin, il sera très difficile d’intervenir. Tout est bon pour conserver la toute puissance qui était la leur jusqu’il y a peu de temps.
Comment l’euthanasie pourrait-elle s’inscrire en France ?
Pour que cela change, il faut démédicaliser la question et la renvoyer aux citoyens. 90 % des Français sont pour l’euthanasie. Il faut mieux faire connaître les associations laïques. L’ADMD (Association pour le droit à mourir dans la dignité) doit jouer un grand rôle dans ce domaine. Peu de personnes connaissent la loi, ont rédigé leur déclaration anticipée et désigné une personne de confiance. En Belgique 50 % des euthanasies sont pratiquées à domicile. Dans la plupart des cas, elles concernent des patients atteints d’un cancer avec métastases.
Vous est-il arrivé de pratiquer une euthanasie en ayant un doute ?
Je n’ai jamais douté des euthanasies pratiquées par moi. Bien au contraire : j’ai accompagné mon patient quand la souffrance débordait et devenait mutilante. J’ai compris le désir de mourir chez le patient épuisé par sa lutte contre la maladie et surtout par l’image qu’il a de lui. Je lui ai donné les derniers soins. Il m’a dit merci et au revoir. Mais je n’accepte pas systématiquement de pratiquer et il m’est déjà arrivé de refuser des demandes d’euthanasies.
* personnalités politiques très influentes (sens péjoratif).
Euthanasie en Belgique, 10 ans de pratique humaine. Conférence-débat gratuite et ouverte à tous, le vendredi 26 avril à 18 heures à la salle du Clos Bourguignon. Le docteur Yves de Locht est médecin généraliste et membre du conseil d’administration de l’ADMD belge. Renseignements : 06 80 43 38 64 (Stéphane Bernoud) et www.admd.net pour plus de détails.
Faut-il rappeler que le Parlement belge envisage d’ouvrir à présent le « bénéfice » de la loi sur l’euthanasie aux mineurs et, pourquoi pas, aux autres catégories d' incapables… La mort pour tous ? On n’arrête pas le progrès, c’est bien connu.
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Ecosse : l'objection de conscience reconnue
IVG: le tribunal écossais consacre l'objection de conscience (source : gènéthique.org)
Le tribunal d'Edimbourg, en Ecosse, a, dans une décision récente, accordé à deux sages-femmes catholiques "le droit de faire valoir l'objection de conscience face à toute démarche d'aide ou de préparation à l'avortement". Plus largement, c'est donc une consécration du "droit à ne plus prendre part à l'organisation des avortements dans leur hôpital" qui leur a été reconnu.
Se fondant sur la loi de 1967 qui protège de manière large le personnel médical "contre la participation aux avortements en raison de leur croyance religieuse", les juges ont précisé: "Notre point de vue est que le droit à l'objection de conscience ne s'étend pas seulement à l'acte chirurgical d'interruption de grossesse, mais à tout le protocole de traitements qui concourent à mettre fin à celle-ci". Cette décision pourrait permettre aux sages-femmes et aux infirmières de faire valoir leur clause de conscience pour refuser d'administrer des traitements contraceptifs, ou de délivrer la pilule du lendemain.
Sources: Terrafemina.com (Marine Deffrennes) 25/04/2013
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Des nouvelles de la pétition "Un de nous" ("One of us")
Europe: pétition « Un de nous » - Mobilisation citoyenne
ROME, 26 avril 2013 (Zenit.org) - L’initiative citoyenne européenne « Un de nous » a atteint à ce jour 249.254 signatures, il lui en reste 750.746 à atteindre pour arriver au million de signatures nécessaires provenant d’au moins 7 pays pour que cette question soit mise au programme politique de la Commission européenne.
L’Initiative citoyenne Un de nous (« One of us » dans sa version internationale) est une des toutes premières lancées en Europe. Elle demande à l’Union Européenne de ne plus financer la recherche impliquant la destruction d’embryons humains.
Trois pays ont franchi le seuil : Pologne 146,26 %, Italie 128,27%, Hongrie 115,24%, tandis que d’autres pays sont en passe d’y arriver : Lituanie 78,12%, Slovaquie 74,99%, Pays-Bas 56,69%, Slovénie 52,72% et Espagne 55,12%.
La France, après le lancement officiel du 15 mars, continue à monter dans la classification des signatures en ligne, dépassant de peu l’Espagne et montant à la troisième place , après la Pologne et l’Italie.
Le tableau général des signatures récoltées montre que l’Italie est en tête, suivie de la Pologne et de l’Espagne. En quatrième position se trouve la Hongrie et à la cinquième place la France, suivie de l’Allemagne.
L'augmentation des signatures par rapport à la semaine dernière (232.249 de signatures totales), est chiffrée à environ 17.000. Cela n’est pas satisfaisant. Le défi de cette semaine vise donc les 50.000 signatures.
Le 18 avril dernier, au parlement européen de Strasbourg et à la commission européenne de Bruxelles, une séance plénière et un workshop d’évaluation générale ont permis de faire le point des résultats, un an après l’introduction de l’initiative. La commissaire Cecilia Maalstrom, a fait valoir son succès malgré quelques problèmes qui doivent être résolus.
Concernant la pétition elle-même « One of Us », il est question de simplifier le système pour permettre une participation plus large des citoyens. Les coordinateurs nationaux de l’initiative européenne sont les « capitaines » du Comité national de chaque pays européen. 26 pays en ont au moins un, seule Chypre pour le moment manque d’une personne de référence mais elle a le soutien officiel de l’Église orthodoxe.
Le coordinateur de la France est Caroline Roux, celui de Belgique est Matthieu Bruynseel. Pour pouvoir les contacter où savoir qui sont les autres coordinateurs de chaque pays, se connecter au site www.oneoofus.eu.
Il est également possible de contacter le Bureau de Coordination européen - One of Us qui a son siège à Bruxelles (205 Chaussée de Wavre, Tel. +0032 (2) 640 77 71; Mob. +0032 488 975 478; Email: info@oneofus.eu ,adelpino@oneofus.eu, epittino@oneofus.eu, Skype Account: oneofus13), où la coordinatrice Exécutive, Ana del Pino, ainsi que d’autres membres du bureau, sont là pour répondre à toutes les questions.
Tout citoyen européen pouvant voter, peut avoir accès à la pétition et la signer en ligne à l’adresse www.oneofus.eu .
« Un de nous » est sur twitter, facebook, google et youtube.
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Irlande : l'avortement bientôt légal ? Décryptage
C'est Jeanne Smits qui "décrypte" le processus qui pourrait conduire à la légalisation de l'avortement en Irlande :
Irlande : vers l'avortement légal ? Et du nouveau sur Savita
Alors que le vice-Premier ministre irlandais vient de déclarer, en marge du Conseil des affaires générales du Conseil de l'Europe à Luxembourg, que son gouvernement entend légiférer sur l'avortement d'ici aux vacances parlementaires d'été, nombre d'élus, même de gauche, se révoltent contre une mesure qui va rendre légale la mise à mort des enfants à naître.
Vidéo : ici.
Qu'Eamon Gilmore ait choisi le cadre européen pour annoncer le calendrier à la presse n'est pas fortuit.
Ce sont en effet deux faits qui sont utilisés pour faire pression sur l'Irlande afin qu'elle revienne sur son interdiction générale de l'avortement, deux pressions abusives fort commodes pour les partisans de l'« IVG » parmi les travaillistes irlandais.
Il y a d'une part la décision A, B, C contre Irlande de la Cour européenne des droits de l'homme qui a enjoint à l'Irlande de rendre plus claires les conditions auxquelles une femme dont la vie ou la santé serait exposée à un grave risque en raison de sa grossesse pourrait prétendre à un avortement à l'étranger. Cette décision reconnaissait le droit de l'Irlande de protéger la vie mais ouvrait une brèche discrète dans laquelle le lobby de l'avortement s'est évidemment engouffré, jusqu'à pousser (ou aider…) le gouvernement irlandais à préparer autorisant l'intervention en Irlande sous conditions.
D'autre part, l'affaire Savita Halappanavar, plusieurs fois commentée sur ce blog : c'est le cas d'une Indienne morte d'une septicémie alors qu'elle était enceinte de 17 semaines, et dont le mari a assuré que l'avortement qui lui avait été refusé en raison des lois irlandaises lui aurait sauvé la vie. Cette affaire qui s'est produite à quelques jours de la publication du rapport que le gouvernement irlandais avait commandé dans la foulée de la décision A, B, C de la CEDH.
A la faveur de cette affaire, l'idée s'est répandue en Irlande que l'on peut et même que l'on doit provoquer une fausse couche sur une femme pour lui sauver la vie même si l'enfant n'est pas viable et que cet acte équivaut à son arrêt de mort. S'agissant d'un acte visant directement à éliminer, et donc à tuer l'enfant, il n'est à l'évidence pas conforme au respect de la vie.
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Mgr Léonard à l'Université de Liège: Quel rapport entre le Décalogue et la philosophie des Droits de l’Homme ?
Le mercredi 24 avril à 18 heures, Monseigneur Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles a fait salle comble à l’Université de Liège pour un débat sur ce thème avec le professeur Gergely, directeur de l’institut d’étude du judaïsme Martin Buber (ULB). La manifestation était organisée par le Groupe Ethique Sociale de l’Union des Etudiants Catholiques de Liège, sous la forme d’un lunch-débat auquel ont notamment pris part l’évêque de Liège, Mgr Jousten, et le Curé-Doyen de Liège-Centre, le chanoine Eric de Beukelaer, ainsi que plusieurs professeurs et membres des personnels académique et scientifique de l’ « alma mater » liégeoise.
Monseigneur Léonard a rappelé d’emblée que la Loi de l’ancienne alliance et singulièrement le Décalogue devaient être lus à la lumière de l’alliance nouvelle et éternelle instituée par le Christ : avec la famille humaine universelle, qui dépasse les liens du sang.
Dans le débat public, comment pouvons nous en rendre raison ?
L’humanité se caractérise par une intelligence et une volonté ouvertes sur la totalité de l’Être. Cette ouverture est rendue possible par la conscience réflexe qui établit, chez l’homme une distance entre lui-même et ses conditionnements : c’est ce que nous appelons la liberté. Le don de la liberté ne supprime pas les données de la nature que l’homme partage avec le reste de la création, singulièrement les animaux, mais avec des inclinations spécifiques :
- conserver la vie mais en sachant prendre des risques avec la sienne propre ;
- la transmettre, mais en gérant sa fécondité ;
- organiser une vie sociale, mais en respectant la personne de chacun ;
- bref, « gérer la vie », mais selon la raison inspirant le bien commun.
Par là, conclut Mgr Léonard, nous rejoignons l’objet du Décalogue inscrit en toile de fond de la civilisation judéo-chrétienne.
Selon le professeur Gergely, les « Dix Commandements », dont deux versions sont
inscrites dans la Torah, sont importants mais toute la Loi l’est au même titre : celle-ci est un code qui, sauf trois exceptions (dont le blasphème contre Dieu qui est la souce de la Loi), demeure transgressible lorsqu’une question vitale est en jeu.
Mais, selon l’orateur, le vrai fondement des droits de l’homme se trouve dans le respect du Shabbat, car le judaïsme est d’abord une orthopraxie. Quoique transcendant, Dieu n’est pas extérieur au monde (contrairement au « Dieu » des philosophes) : il crée dans l’histoire et, souverainement libre, se repose « le septième jour ». L’homme est son usufruitier : il transforme ce monde et, semblablement, s’arrête pour sanctifier le septième jour. Par là, il se libère de l’esclavage du temps et de l’homme par l’homme : voila le fondement éthique des droits de l’homme.
Le jeu des questions et des réponses fut ensuite conduit par Paul Vaute, chef d’édition de « La Libre Belgique-Gazette de Liège ».
-Le rapprochement des juifs et des chrétiens a-t-il progressé ? Le climat a sans doute changé mais, pour un juif, le christianisme reste, selon l’expression du professeur Gergely, une religion dérivée, celle du culte de l’homme Jésus, dont la religion était cependant le judaïsme.
-Qu’en est-il des mariages « mixtes » entre juifs et chrétiens ? possibles ils doivent néanmoins être gérés avec prudence pour la stabilité des couples.
-Les « droits de l’homme » ne sont-ils pas dénaturés par le subjectivisme contemporain ? Pour Mgr Léonard, on assiste à une inflation de « droits » particuliers, dont la création s’inspire d’un idéalisme individualiste sans rapport avec les droits fondamentaux : ceux-ci se déclarent ou sont reconnus mais ne se fabriquent pas. Néanmoins, interroge le professeur Gergely, le Décalogue est-il l’unique source possible des valeurs universelles sur lesquelles puissent se fonder les droits de l’homme ?
-L’humanisme athée n’a-t-il pas sa part de responsabilité dans la transgression des droits fondamentaux ? Sur ce point les orateurs se rejoignent : aucun humanisme, religieux ou non, n’est à l’abri des dérives de la violence. Le XXe siècle a conjugué le progrès des sciences avec les pires génocides (Auschwitz, Cambodge, etc.) inspirés notamment par le paganisme nazi ou le marxisme-léninisme. La Shoah n’a rien appris à l’humanité et l’histoire ne sert pas de leçon. Jusqu’ici.
-Le respect de la vie n’a-t-il pas ses limites (avortement des handicapés, euthanasie des mourants sans espoir) ? Pour Mgr Léonard, il y a toujours une autre solution que faire disparaître une personne. Le jugement porte sur les comportements (Dieu seul est juge des consciences). Ce point de vue est partagé par le rabbinat juif.
-Et quid du « mariage gay » qui fait l’actualité en France ? Mgr Léonard estime que les parlements ne sont pas les maîtres de l’anthropologie, ni du sens des mots. Toutes les formes de convivances n’ont pas une vocation naturelle à être insérées dans le droit propre à la famille. Sinon, pourquoi pas demain l’inceste ?
JPS
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L'extension de l'euthanasie aux mineurs n'est pas une évidence
C'est ce qui ressort d'une "opinion" publiée ici :
"En accélérant les débats, empêchant ainsi toutes les opinions de s’exprimer, le risque est grand d’aboutir à un texte imprécis et ne posant pas de balises claires.
L’élargissement de l’euthanasie aux mineurs fait actuellement l’objet d’un débat au Sénat. Une large majorité semble se dessiner en faveur de cet élargissement. Certains sénateurs demandent d’augmenter le rythme des auditions afin d’aboutir plus rapidement… Le vote relèverait même d’une simple formalité aux yeux de certains commentateurs . ..."
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