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Défense de la Vie - Page 4

  • En la fête des Saints Innocents, prier pour toute vie naissante

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    Prière litanique, d’après la prière de Benoit XVI  du 27.11.2010, lors de la Veillée Mondiale de prière pour toute vie naissante (source)

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… réveille en nous le respect pour toute vie humaine naissante. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… rends-nous capables de discerner dans le fruit du sein maternel l’œuvre admirable du Créateur. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… dispose nos cœurs à l’accueil généreux de tout enfant qui vient à la vie. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… bénis les familles, sanctifie l’union des époux, rends fécond leur amour. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… accompagne de la lumière de ton Esprit les choix des assemblées législatives, pour que les peuples … reconnaissent et respectent le caractère sacré de la vie, de toute vie humaine. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… guide le travail des scientifiques et des médecins, afin que le progrès contribue au bien intégral de la personne et qu’aucun être ne soit supprimé ou ne souffre l’injustice.

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… donne une charité créative aux administrateurs et aux financiers, pour qu’ils sachent … promouvoir des moyens suffisants afin que » les familles puissent accueillir sereinement la Vie.

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… donne-nous une charité créative » pour qu’aucune famille ne tombe dans l’exclusion par manque de moyens financiers.

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… console les époux qui souffrent de l’impossibilité d’avoir des enfants et, dans ta bonté, pourvois ! »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… éduque-nous tous à prendre soin des enfants orphelins ou abandonnés, afin qu’ils puissent faire l’expérience de la chaleur de ta charité, de la consolation de ton divin Cœur. »

  • Aucun enfant n'est jamais une erreur !

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    L'Angelus du pape, ce dimanche 22 décembre :

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Aujourd'hui, l'Evangile nous présente Marie qui, après l'annonce de l'Ange, rend visite à Elisabeth, sa parente âgée (cf. Lc 1, 39-45), qui attend elle aussi un enfant. Il s'agit donc de la rencontre de deux femmes qui se réjouissent du don extraordinaire de la maternité : Marie vient de concevoir Jésus, le Sauveur du monde (cf. Lc 1, 31-35), et Élisabeth, malgré son âge avancé, porte Jean, qui préparera le chemin avant le Messie (cf. Lc 1, 13-17), Jean le Baptiste.

    Tous deux ont de quoi se réjouir, et nous pourrions peut-être avoir l'impression qu'ils sont loin, protagonistes de si grands miracles qui ne font normalement pas partie de notre expérience. Le message que l'évangéliste veut nous transmettre, à quelques jours de Noël, est le suivant : c'est différent. En effet, la contemplation des signes miraculeux de l'action salvatrice de Dieu ne doit jamais nous faire sentir loin de Lui, mais nous aider à reconnaître sa présence et son amour tout près de nous, par exemple dans le don de chaque vie, de chaque enfant, de sa mère. Le don de la vie. J'ai lu, dans l'émission « A tua immagine », une belle chose qui a été écrite : aucun enfant n'est une erreur ! Le don de la vie.

    Sur la Place, aujourd'hui encore, il y aura des mères avec leurs enfants, et peut-être aussi des femmes enceintes. S'il vous plaît, ne restons pas indifférents à leur présence : apprenons à nous émerveiller de leur beauté, comme l'ont fait Élisabeth et Marie, cette beauté des femmes enceintes. Bénissons les mères et louons Dieu pour le miracle de la vie ! J'aime - j'aimais, parce que maintenant je ne peux plus le faire - quand je prenais le bus, dans l'autre diocèse, quand une future maman montait dans le bus, je lui offrais immédiatement ma place : c'est un geste d'espérance et de respect !

    Frères et sœurs, ces jours-ci, nous aimons créer une atmosphère de fête avec des lumières, des décorations et de la musique de Noël. N'oublions pas, cependant, d'exprimer des sentiments de joie chaque fois que nous rencontrons une mère qui porte un enfant dans ses bras ou dans son ventre. Et quand cela nous arrive, prions dans notre cœur et disons aussi, comme Élisabeth : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ». (Lc 1, 42) ; chantons, comme Marie, « Mon âme proclame la grandeur du Seigneur » (Lc 1, 46), afin que toute maternité soit bénie, et que dans chaque mère du monde soit remercié et exalté le nom de Dieu, qui confie à l'homme et à la femme le pouvoir de donner la vie à des enfants ! (...)

    Nous pouvons donc nous demander : est-ce que je remercie le Seigneur parce qu'il s'est fait homme comme nous, pour partager toute notre existence, en dehors du péché ? Est-ce que je loue le Seigneur et le bénis pour chaque enfant qui naît ? Lorsque je rencontre une femme enceinte, suis-je aimable avec elle ? Est-ce que je soutiens et défends la valeur sacrée de la vie des petits depuis leur conception dans le sein maternel ?

    Que Marie, bénie entre toutes les femmes, nous rende capables d'éprouver de l'émerveillement et de la gratitude devant le mystère de la vie naissante.

  • 300 leaders politiques et civiques signent l’Engagement de Madrid en faveur de la vie et de la famille

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    De zenit.org :

    300 leaders politiques et civiques signent l’Engagement de Madrid

    Stephen Bartulica, un Croate, a été élu le nouveau président du Réseau politique pour les valeurs

    10 décembre 2024

    Une décennie d’action en faveur de la liberté, de la famille et de la culture de la vie : tel est l’engagement de Madrid, assumé par 300 dirigeants politiques et civiques de 45 pays d’Europe, d’Amérique et d’Afrique. Cette alliance mondiale a été annoncée lors du VIe Sommet transatlantique organisé par le Réseau politique pour les valeurs (PNfV) au Sénat espagnol les 1er et 2 décembre derniers.

    « Notre sommet transatlantique, plus qu’une réunion, est un appel à l’action. Les discours ne suffisent pas, nous devons agir de manière globale et de plus en plus articulée pour que la dignité de chaque être humain soit respectée à tous les stades de son développement », a déclaré l’eurodéputé croate Stephen Bartulica, nouveau président du PNfV.

    « Je vous encourage à rester ferme et à persévérer dans la défense de ce qui est bon et vrai. Votre exemple est une source d’inspiration pour les gens du monde entier. Nous devons nous battre dans l’arène politique, mais il ne suffit pas de gagner les élections, c’est la culture qui déterminera en fin de compte le destin de nos nations. Ici, nous ne devons pas céder un pouce. Nous sommes appelés à gagner les cœurs et les esprits de la prochaine génération », a-t-il déclaré.

    Un programme en cinq points L’Engagement de Madrid a été lu par un groupe de jeunes leaders et il établit qu’au cours des dix prochaines années, les signataires promouvront un programme en cinq points.

    Le premier consiste à s’assurer que les lois et les gouvernements respectent l’exercice de la liberté de défendre la dignité de chaque être humain et son droit à la vie, de la conception à la mort naturelle, et d’exprimer ses convictions de manière pacifique et respectueuse. Il encourage le développement d’initiatives législatives et de politiques publiques qui établissent un environnement propice à la formation et à la stabilité des familles, afin que les hommes et les femmes puissent exercer pleinement leur droit universel de se marier, de fonder une famille et d’éduquer librement leurs enfants. Il affirme qu’ils généreront une culture qui célèbre la vie, apprécie la famille et affirme l’exercice responsable de la liberté, et qu’ils travailleront pour que les gouvernements souscrivent et assument la Déclaration du Consensus de Genève, qui promeut la santé des femmes, le respect de la vie qui naît et la souveraineté des peuples. Enfin, l’Engagement de Madrid s’inscrit dans la continuité de la Déclaration de New York, qui propose une Alliance mondiale exigeant que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme soit interprétée selon son sens originel.

    Un instrument pour unir les efforts

    Pour la direction du réseau, le document est considéré comme un instrument qui élargira sa capacité de plaidoyer et rassemblera des hommes politiques et des dirigeants civiques du monde entier. Le document a été accueilli favorablement par les délégations de l’Allemagne, de l’Argentine, de l’Autriche, de la Belgique, du Brésil, de la Bulgarie, du Canada, du Cameroun, du Chili, de la Colombie, de la Croatie, de l’Espagne, de la France, de la Hongrie, de l’Italie, du Kenya, du Maroc, du Mexique, du Nigeria, du Panama, du Paraguay, de la Pologne, du Portugal, de la République dominicaine, de la Roumanie, de la Sierra Leone, de la Suisse, de l’Ouganda, de l’Ukraine et du Venezuela, entre autres pays.

    Parmi les participants au sommet figuraient Nahuel Sotelo, secrétaire au culte et à la civilisation d’Argentine ; Márton Ugrósdy, sous-secrétaire d’État au cabinet du Premier ministre de Hongrie ; les députés européens Kinga Gal, de Hongrie ; Stephen Bartulica, de Croatie ; Nicolas Bay, de France ; Paolo Inselvini, d’Italie ; Margarita de la Pisa, d’Espagne ; et Serban-Dimitrie Sturdza, de Roumanie. Sont également présents le député américain Andy Harris, membre du Congrès ; Paola Holguín, sénatrice et précandidate à la présidence de la Colombie ; Eduardo Girão, sénateur, et Nikolas Ferreira, membre du Congrès, du Brésil ; Stephan Schubert, parlementaire, du Chili ; Nicolás Mayoraz, parlementaire, d’Argentine ; Rogelio Genao, parlementaire, de la République dominicaine ; Ignacio Garriga, d’Espagne ; Rita Maria Matias, du Portugal ; Gudrun Kugler, d’Autriche ; Krzysztof Bosak et Krzysztof Szczucki, de Pologne ; John Crane, membre du Sénat de l’Indiana ; et Kerri Seekins-Crowe, membre de la Chambre des représentants du Montana, tous deux des États-Unis d’Amérique. Parmi les orateurs africains, citons les parlementaires Lucy Akello (Ouganda) et Samuel Sam, ambassadeur de la paix pour le gouvernement de Sierra Leone, et sept délégations du continent.

    Un nouveau président du réseau

    Un changement à la tête du PNfV a eu lieu pendant le sommet. L’eurodéputé croate Stephen Bartulica en est le nouveau président, succédant à José Antonio Kast, dont le mandat a duré deux ans et demi. « La période de José Antonio Kast à la tête du réseau a été fructueuse. Son prestige, sa vision et son intégrité personnelle nous ont permis d’aller de l’avant et de générer de plus grandes synergies et des articulations de plus en plus efficaces. Aujourd’hui, sous la direction de Stephen Bartulica, notre réseau va continuer à ouvrir de nouvelles voies pour élargir l’impact de notre agenda », a déclaré M. Velarde.

    Âgé de 54 ans, Stephen Bartulica est né à St. Joseph, aux États-Unis, il est le fils de parents croates. Il est marié et père de quatre enfants. Il est titulaire d’un diplôme en sciences politiques de l’université du Missouri et d’un doctorat en philosophie politique et éthique de l’Université Pontificale Grégorienne. Il est professeur associé de philosophie politique à l’Université Catholique de Croatie. Fondateur du groupe de réflexion Center for Renewal of Culture. Il a été membre du Parlement de son pays (2020) et est actuellement membre du Parlement européen (2024). Il est cofondateur et secrétaire international du parti DOMiNO et membre des Conservateurs et Réformistes Européens (ECR).

    Le sommet est rendu possible grâce au soutien des organisations partenaires du Réseau: The Heritage Foundation, Foundation for a Civic Hungary, Center for Fundamental Rights, International Organization for the Family, Family Watch International; Center for Family and Human Rights; Centro de Estudios, Formación y Análisis Social – CEU-CEFAS, Family Research Council, Fundación Neos, Ordo Iuris – Institute for Legal Culture ; Talenting Group et Más Cinco.

    L’Engagement de Madrid À l’occasion du 30e anniversaire de l’Année internationale de la famille et du 10e anniversaire du Réseau politique pour les Valeurs :

    Depuis Madrid, ville pour la vie (1), nous, représentants de gouvernements, dirigeants politiques démocratiquement élus, jeunes et leaders civiques de 45 pays d’Europe, d’Amérique et d’Afrique, annonçons le début d’une décennie d’action en faveur de la liberté, de la famille et d’une culture de la vie, visant à inverser le cours des choses à l’époque actuelle.

    Lors du VIe Sommet transatlantique du Réseau Politique pour les Valeurs, nous avons réaffirmé la reconnaissance de la dignité infinie de toute vie humaine, à toutes les étapes, comme fondement de notre civilisation.

    Nous avons également affirmé la liberté d’exprimer et de promouvoir publiquement nos valeurs, en tant que clé inaliénable d’une société démocratique. C’est pourquoi nous nous engageons à établir des liens d’unité et de collaboration entre nous pour :

    - Garantir que nos lois et nos gouvernements respectent l’exercice de la liberté de défendre la dignité de chaque être humain et son droit à la vie, de la conception à la mort naturelle, et d’exprimer ses convictions de manière pacifique et respectueuse.

    - Promouvoir des initiatives législatives et des politiques publiques qui établissent un environnement propice à la formation et à la stabilité des familles, afin que les hommes et les femmes puissent exercer pleinement leur droit universel de se marier, de fonder une famille et d’éduquer librement leurs enfants, en tant que moteur essentiel d’une culture de la vie.

    - Œuvrer pour que nos gouvernements souscrivent à la déclaration du consensus de Genève et la mettent en œuvre. (2)

    - Favoriser le développement d’une Alliance mondiale pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus, comme le propose la Déclaration de New York, (3)

    - exiger que la Déclaration universelle des droits de l’homme soit interprétée conformément à son sens originel.

    - Être les générateurs, dans tous les milieux à notre portée, d’une culture qui célèbre la vie, apprécie la famille et affirme l’exercice responsable de la liberté.

    En prenant ces engagements, nous travaillons à la réalisation de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et, en particulier, de son préambule et de ses articles 1, 2, 3, 7, 16, 17, 18, 19, 23, 24, 25, 26, 27 et 28.

    Nous sommes à un tournant d’une ère de changement. C’est pourquoi nous appelons nos contemporains, leaders politiques, civiques et intellectuels, à se joindre à nous dans cette entreprise. Il est temps de faire naître un nouveau printemps pour la liberté, la famille et la culture de la vie.

    Madrid, 2 décembre 2024

    (1) Décision approuvée par l’assemblée plénière du conseil municipal de Madrid lors de la session 4/2024 du 30 avril (point 29).

    (2) Déclaration du consensus de Genève (Doc. A/75/626, 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies).

    (3) Déclaration de New York, à l’occasion du Vème Sommet transatlantique du Réseau politique pour les valeurs (Doc. A/78/639, 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies).

  • Évaluer et résister à la croissance continue de la culture de la mort

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    De sur le CWR :

    Évaluer et résister à la croissance continue de la culture de la mort

    La vision du pape saint Jean-Paul II de construire une culture de la vie semble plus lointaine aujourd’hui qu’elle ne l’était lorsqu’il a utilisé ce terme pour la première fois il y a près de 35 ans.

    Les menaces contre la vie humaine sont constamment à l’ordre du jour. Nous avons des guerres à l’étranger et des fusillades dans nos villes, nos écoles et nos centres commerciaux. À cela s’ajoute l’holocauste de l’avortement et la nouvelle abomination du suicide assisté. Le choix entre la vie et la mort est récemment apparu sur les bulletins de vote de certains de nos États (aux USA ndb) et, malheureusement, la mort a remporté la majorité des suffrages.

    La vision du pape Jean-Paul II de construire une culture de la vie semble plus lointaine aujourd'hui qu'elle ne l'était lorsqu'il a utilisé ce terme pour la première fois il y a près de 35 ans. Nous ne tuons plus seulement des bébés. Nous jouons maintenant avec la guerre nucléaire tout en tuant des personnes âgées, des handicapés, des personnes seules, des malades mentaux et peut-être même des sans-abri et des toxicomanes.

    Où est le feu de l’espérance que le pape saint Jean-Paul II a allumé il y a tant d’années ?

    Avortement

    Nous avons une longue bataille d’un genre bien différent qui fait rage ici aux États-Unis, et ses victimes dépassent de loin celles de la guerre. Depuis 1973, l’année où la Cour suprême a rendu l’arrêt Roe v. Wade, plus de  66 millions de bébés sont morts à la demande de leur mère ou avec son consentement. Dans le monde entier, ce chiffre depuis 1980 s’élève à plus de 1,75 milliard ! Heureusement, la décision Dobbs de la Cour suprême a annulé l’arrêt Roe v. Wade en juin 2022, mais malgré tout le brouhaha qui a suivi concernant l’accès à l’avortement, on estime qu’il y a encore eu 1 037 000 avortements aux États-Unis en 2023, l’année qui a suivi le prononcé de la décision par la Cour. Cela représente une augmentation de 11 % depuis 2020.

    Renverser la décision Roe était la bonne chose à faire, mais cela n’a pas eu l’effet de sauver la vie des bébés comme beaucoup d’entre nous l’avaient espéré.

    Depuis la décision Dobbs, dix-sept États ont voté sur l’accès à l’avortement. Avant les élections générales de novembre 2024, le soi-disant « droit » à l’avortement prévalait dans les sept États où il figurait sur un bulletin de vote. La tendance a changé le 5 novembre lors des élections générales, lorsque la protection des bébés l’a emporté dans trois des dix États où le « droit » de les tuer était en jeu. Ces États étaient la Floride, le Nebraska et le Dakota du Sud, mais la marge de victoire était bien trop mince.

    Suicide assisté par un médecin et euthanasie

    Jean-Paul II a souvent cité l’avortement et l’euthanasie dans la même phrase. Il y voyait « l’un des symptômes les plus alarmants de la « culture de mort », qui progresse surtout dans les sociétés prospères, caractérisées par une attitude de préoccupation excessive de l’efficacité et qui considèrent le nombre croissant de personnes âgées et handicapées comme intolérable et trop lourd » ( Evangelium Vitae, n° 64). La déclaration Dignitas Infinita  affirme que l’euthanasie est « unique en ce qu’elle utilise une compréhension erronée de la dignité humaine pour retourner le concept de dignité contre la vie elle-même » (n° 51).  Le pape François l’a qualifiée de « mauvaise compassion ». 

    La première fois que Jean-Paul II a utilisé les termes culture de la vie et culture de la mort, c'était en 1991 dans son encyclique Centesimus Annus , écrite pour commémorer le centième anniversaire de l'encyclique sociale  Rerum Novarum du pape Léon XIII .

    En réfléchissant sur les dangers du consumérisme et de la destruction de l’environnement, Jean-Paul II nous a rappelé une autre « écologie » encore plus importante. Il a écrit que « trop peu d’efforts sont faits pour sauvegarder les conditions morales d’une authentique « écologie humaine » » (n° 38).

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  • Soins palliatifs pour la dignité et la vie : entretien avec une doctoresse catholique (traduction revue et corrigée)

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    Un ami attentif a décelé des problèmes de traduction dans cet article que nous avions mis en ligne vendredi dernier. Il nous propose une traduction plus rigoureuse que nous publions ci-dessous en le remerciant de tout coeur pour ce travail et pour l'attention qu'il veut bien accorder aux parutions de belgicatho.

    Du CWR :

    Soins palliatifs pour la dignité et la vie
    Entretien avec la Dre Natalie King

    Natalie King, MD | Ave Maria Press

    21 novembre 2024

    Selon l'auteure de Intensive Caring: A Practical Handbook for Catholics about Serious Illness and End-of-Life Care, la médecine palliative « ne se concentre pas sur la mort du patient. Elle se concentre sur la vie du patient, sur sa vie du mieux qu'il peut malgré une maladie grave. »

    La Dre Natalie King, diplômée de la faculté de médecine de l'université de Tulane (1), est une médecin catholique spécialisée en soins palliatifs. Elle vit dans l'Utah (2).

    Soucieuse de la qualité et de l'éthique des soins prodigués aux patients à tous les stades de leur vie, elle est l'auteure de Intensive Caring: A Practical Handbook for Catholics about Serious Illness and End-of-Life Care, qui vient d'être publié par Ave Maria Press.

    Elle s’est récemment entretenue avec Catholic World Report (CWR) sur les soins palliatifs, son propre parcours dans cette discipline et les questions morales liées à la fin de vie.

    CWR : Vous êtes médecin en « soins palliatifs ». Que sont les « soins palliatifs » ? Quel est, selon vous, le lien entre les « soins palliatifs » et votre statut de médecin catholique ?

    Dr King : En grandissant, je n'avais jamais entendu parler des soins palliatifs. J'ai fait des études de médecine, comme la plupart des gens, pour pouvoir comprendre le fonctionnement du corps humain, diagnostiquer ses dysfonctionnements et travailler à les traiter et à les corriger si nécessaire pour retrouver la santé.

    En cours de route, j’ai découvert la médecine palliative, une sous-spécialité médicale axée sur les soins aux personnes souffrant de problèmes médicaux graves ou chroniques (souvent incurables). Pensez à des problèmes comme l’insuffisance cardiaque congestive (3), les accidents vasculaires cérébraux, la démence, l’insuffisance rénale, les problèmes pulmonaires et de nombreux cancers. Avec l’évolution des technologies de santé, de nombreuses personnes se retrouvent à vivre pendant des années avec des problèmes médicaux comme ceux-là. Ces problèmes ne sont peut-être pas immédiatement mortels, mais ils auront une incidence considérable sur la façon dont les gens vivent avec eux.

    Ces problèmes médicaux peuvent avoir des conséquences considérables sur la vie des personnes concernées, avec de nombreux symptômes, des tensions et même des effets secondaires liés aux traitements nécessaires. Les tensions peuvent s'étendre au-delà du physique et inclure également des dimensions émotionnelles, financières, spirituelles et relationnelles. Souvent, la maladie grave n'affecte pas seulement le patient, mais aussi toutes les personnes qui l'aiment dans sa vie.

    Les médecins en médecine palliative sont formés pour aider les personnes dans ce genre de situation à vivre la meilleure vie possible le plus longtemps possible. Nous travaillons avec une équipe interdisciplinaire (comprenant souvent des infirmières, des travailleurs sociaux et des aumôniers) pour identifier les effets de la maladie sur le patient et trouver des solutions créatives pour le soutenir.

    En tant que catholique, travailler comme médecin en médecine palliative est un immense cadeau. C’est un véritable privilège de prendre soin des patients et de leurs familles alors qu’ils traversent une maladie grave. J’ai l’occasion de constater la richesse de leur personnalité et l’amour qui les unit à leur famille et à Dieu. J’ai l’occasion de les accompagner, de les aider à défendre leurs intérêts et de mettre en lumière leur dignité et leur valeur intrinsèques. J’y trouve une telle beauté et ma foi rend tout cela encore plus significatif.

    CWR : Certaines personnes confondent les soins palliatifs avec les « soins de fin de vie », imaginant les « soins palliatifs » comme un joli euphémisme pour « mouroir ».

    Dr King : Il y a beaucoup de choses que les gens trouvent déroutantes dans mon domaine de médecine palliative. Je suis d'accord avec vous : même en tant que médecin généraliste en médecine interne, je ne comprenais pas certains aspects des soins palliatifs avant de me spécialiser dans ce domaine. Les malentendus et la confusion que j'ai rencontrés m'ont incitée à écrire le livre Intensive Caring.

    De plus, il est très stressant de faire face à une maladie grave. Et puis, il faut se retrouver dans le système de santé, défendre les meilleurs soins et veiller à ce que ces soins soient également respectueux et respectueux de la vie. C'est très difficile, et je veux contribuer à clarifier les choses.
    On pense souvent à tort que la médecine palliative est la même chose que les soins en fin de vie. Ce n’est pas vrai. Il faut considérer les soins palliatifs comme un ensemble de soins plus vaste, et les soins en fin de vie comme un sous-ensemble de ceux-ci. Les soins en fin de vie sont un type de soin palliatif, mais tous les soins palliatifs ne sont pas des soins de fin de vie.

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  • L'avortement : entre droit fondamental et crime contre l'humanité

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Prof. émérite Dr. Bernard Spitz : "L'avortement : entre droit fondamental et crime contre l'humanité"

    Le Prof. émérite Dr. Bernard Spitz est médecin et professeur émérite à l'Université Catholique de Louvain, où il a enseigné l'obstétrique et la déontologie médicale. Dr. Spitz est le (co-)auteur de « Quand vous perdez une grossesse précoce » (2010) et « Devenir Maman » (2021). En tant que médecin et enseignant, le Dr. Spitz s'est engagé pour une médecine accessible et humaine.

    L'avortement, l'interruption intentionnelle d'une grossesse, est un sujet qui suscite depuis longtemps des débats passionnés au sein de la société et du pouvoir législatif. Il se situe sur la ligne fine entre le droit à l'autodétermination et la protection de la vie de l'enfant à naître. Dans cette contribution, nous souhaitons examiner la complexité de l'avortement, mais plutôt en tant que principe, à un niveau méta, détaché de la pratique clinique concrète. Cela présente l'avantage de ne pas porter atteinte à des cas individuels, parfois déchirants. D'un point de vue historique et futuriste plus large, nous voulons situer la problématique de l'avortement dans le vaste champ de tension entre droit fondamental et crime contre l'humanité, avec pour objectif d'explorer des perspectives aussi larges que possible qui pourraient contribuer à une dépolarisation sociétale de cette question.

    L’éthique de l’avortement

    L'une des questions centrales du débat sur l'avortement est celle de sa justification éthique. Les partisans de l'avortement affirment souvent que le droit à l'autodétermination des femmes prime, leur conférant le droit de décider de leur propre corps et avenir. Selon cette perspective, une femme a le droit de mettre fin à une grossesse si elle le juge nécessaire, quelle qu'en soit la raison.

    En revanche, les opposants à l'avortement soulignent la valeur intrinsèque de la vie humaine, même à ses premiers stades. Ils considèrent l'enfant à naître comme un individu doté de droits inhérents, dont le droit à la vie. Selon cette perspective, l'avortement équivaut à mettre fin à une vie humaine et est donc inacceptable. Ils voient des alternatives plus humaines aux raisons souvent psycho-socio-économiques qui sous-tendent la demande d'avortement.

    L’avortement en tant que droit fondamental

    Dans de nombreux pays, l'avortement est régi par des lois qui limitent ou protègent le droit des femmes d'interrompre une grossesse. Ces lois varient considérablement, allant de la légalisation quasi-totale à l'interdiction complète, et peuvent se baser sur divers critères tels que la durée de la grossesse, les raisons de l'avortement, la santé de la femme, différentes formes d'état d'urgence, etc.

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  • Les cent ans de France Catholique

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  • La femme est-elle l'avenir de Rome ?

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    Paul Vaute a entrepris, pour Belgicatho, de répondre aux savants et aux scribes qui, à l'occasion de la visite de François en Belgique, n'ont eu de cesse de contredire ou de minimiser ses enseignements, particulièrement ceux qui sont relatifs à la vocation de la femme et au droit à la vie.

       Depuis que le Pape est venu en Belgique, nous sommes abreuvés de polémiques à sens massivement unique. Elles visent surtout ses réponses aux interpellations qui lui furent adressées tant à la Katholieke Universiteit Leuven qu'à l'Université catholique de Louvain, ainsi que ses propos tenus au cours du vol de retour à Rome. François n'a pourtant fait que répéter ce que dit l'anthropologie chrétienne des vocations respectives de l'homme et de la femme. Il a rappelé ce qu'aucune science sérieuse ne peut contester, à savoir que celui qui, hors de toute légitime défense, met fin à la vie d'un être humain, quel que soit son stade de développement, est un tueur. Il a réaffirmé, sur des questions sensibles et essentielles, les enseignements permanents du magistère autorisé de l'Eglise, sans se cantonner aux sujets sur lesquels la tribu intellectuelle aime l'entendre (les réfugiés, le climat, les abus dans l'Eglise…).

       Tout en rendant compte de la fronde, Cathobel n'a pas manqué d'y ajouter son grain de sel [1]. L'éditorialiste du site d'information qui est aussi "le portail officiel de l'Eglise" en Belgique francophone voit dans la volonté exprimée de relancer le procès en béatification du roi Baudouin "une instrumentalisation par le Pape". Nous sont livrés en outre trois regards de femmes sur le voyage papal avec pour titre: "On savait bien que la question des femmes risquait de fâcher". Egalement conviée, Anne Ferier, présidente du Conseil interdiocésain des laïcs, dénonce l'expression "tueurs à gage" qui constitue, selon elle, "une injure aux situations de détresse".

       Les différentes instances du pilier chrétien ou ex-chrétien sont à l'unisson. Toujours à propos de la référence aux sicaires, le président et la vice-présidente de la Mutualité chrétienne parlent d'"une insulte pour tous les prestataires de soins spécialisés dans l'avortement" [2]. Sammy Madhi, président du CD&V (pour rappel, Christen-Democratisch en Vlaams), se justifie d'avoir refusé de rencontrer le Saint-Père, estimant que l'Eglise doit "davantage évoluer avec son temps" [3]. Le jésuite et sociologue Charles Delhez, chroniqueur à La Libre Belgique, Dimanche et la Radio chrétienne francophone (RCF), juge dans un article par ailleurs balancé que la visite du successeur de Pierre est "un fiasco", que ses propos sur l'avortement et la béatification du Roi relèvent de "l'excès verbal" et que le dialogue avec les étudiants à l'UCL "n'a pas vraiment eu lieu" [4].

     

    [1] https://www.cathobel.be/.

    [2] https://www.lalibre.be/belgique/societe/2024/09/30/visite-papale-en-belgique-les-propos-du-pape-sont-une-insulte-pour-tous-les-prestataires-de-soins-specialises-dans-lavortement-PL7WLNC2VJE55LCFBGCAFRYEOQ/.

    [3] Presse, 28-29 sept. 2024.

    [4] https://www.facebook.com/search/posts/?q=Charles%20Delhez, 26 oct. 2024.

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  • Le Vatican félicite Donald Trump et lui souhaite “beaucoup de sagesse”

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    Lu dans « Aleteia » I.Media (publié le 7.11.24)

                   "Nous félicitons le nouveau président des États-Unis Donald Trump et nous lui souhaitons beaucoup de sagesse" ainsi que de "dépasser les polarisations", a confié le secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, en marge d’un événement à Rome, rapporte notamment l’agence italienne Ansa, le 7 novembre 2024. Le pape François n’a pas exprimé de réaction à la victoire du candidat républicain qu’il avait reçu au Vatican en 2017.

    Le cardinal Pietro Parolin, ‘numéro 2’ du Saint-Siège, a réagi à la victoire de Donald Trump, en marge d’un événement organisé à l’université Grégorienne de Rome sur l'intelligence artificielle : "Je crois qu’il doit surtout travailler à être le président de tout le pays, et donc dépasser la polarisation", a-t-il confié, alors que la campagne présidentielle américaine a manifesté de grandes tensions au sein de la société américaine. "Nous espérons qu’il pourra vraiment être un élément de détente et de pacification dans les conflits actuels qui ensanglantent le monde", a-t-il poursuivi.

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  • L’élection présidentielle américaine du 5 novembre a marqué un revers pour le mouvement pro-vie

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    Du Catholic Herald :

    Les élections américaines ont été une mauvaise soirée pour le mouvement pro-vie, sept États ayant adopté des dispositions pro-avortement

    7 novembre 2024

    Alors que l’avortement était implicitement sur les bulletins de vote dans tous les États-Unis lors de cette campagne présidentielle, le droit à l’avortement était également inscrit directement sur les bulletins de vote dans dix États américains, avec huit propositions visant à modifier les constitutions des États.

    Les mesures ont varié considérablement : dans certains États, les électeurs ont décidé d’annuler les restrictions imposées après que la Cour suprême a annulé l’arrêt Roe v. Wade en juin 2022. Dans d’autres, les électeurs ont décidé « s’il fallait renforcer les protections de la procédure et les rendre plus difficiles à annuler si les conservateurs prennent le pouvoir », rapporte le Guardian.

    Sept des dix États où l'avortement était à l'ordre du jour ont connu des revers pour le mouvement pro-vie, seuls le Nebraska, la Floride et le Dakota du Sud ayant maintenu les lois pro-vie actuelles. Les dépenses consacrées aux mesures de vote liées au droit à l'avortement ont dépassé 122,7 millions de dollars dans tout le pays, dépassant toutes les autres questions, selon les rapports.

    En Arizona, où une limite de 15 semaines pour l'avortement est en vigueur depuis 2022, la proposition 139 modifiera la constitution de l'État pour garantir l'accès à l'avortement jusqu'à la viabilité du fœtus (généralement considérée autour de 24 semaines). Elle autorise également des exceptions au-delà de la viabilité pour des raisons médicales, notamment la santé mentale de la mère.

    Dans le Colorado, les électeurs ont approuvé une mesure visant à modifier la constitution de l'État, empêchant le gouvernement de refuser, d'entraver ou de discriminer le « droit à l'avortement » des individus. Cet amendement supprime également une disposition constitutionnelle interdisant le financement public des avortements. Le Colorado autorise déjà l'avortement jusqu'à la naissance, quelle qu'en soit la raison.

    À New York, les électeurs ont approuvé la proposition 1, un amendement qui interdit la discrimination fondée sur divers facteurs, notamment « le sexe, l'orientation sexuelle, l'identité de genre, l'expression de genre, la grossesse, l'issue de la grossesse, les soins de santé reproductive et l'autonomie ». Bien que le libellé général soit controversé, il ne modifiera pas la réglementation existante autorisant l'avortement jusqu'à 24 semaines.

    Au Nevada, où l’avortement est légal jusqu’à 24 semaines, un amendement constitutionnel visant à garantir le droit à l’avortement jusqu’à la viabilité du fœtus a été adopté. Il doit toutefois être approuvé lors d’un second vote en 2026, car les amendements constitutionnels des États nécessitent deux approbations.

    Dans le Maryland, les électeurs ont soutenu un amendement inscrivant le droit à l’avortement dans la constitution de l’État, rendant difficile pour les futurs législateurs de limiter l’accès sans violer la constitution.

    Le Missouri a été une perte importante pour les défenseurs du droit à la vie, car il est devenu le premier État à voter en faveur de l'annulation de l'interdiction de l'avortement à tous les stades de la grossesse. L'amendement permettra aux législateurs de restreindre les avortements uniquement après la viabilité fœtale.

    Dans le Montana, où l'avortement est légal jusqu'à la viabilité, l'Initiative constitutionnelle 128 a été approuvée, inscrivant les protections de l'avortement dans la constitution de l'État, limitant la capacité des législateurs de l'État à porter atteinte à ces droits.

    Le Nebraska a remporté une rare victoire pro-vie, les électeurs ayant adopté un amendement visant à inscrire l'interdiction actuelle de 12 semaines dans la constitution tout en rejetant une proposition autorisant l'avortement jusqu'à la viabilité du fœtus.

    En Floride, le mouvement pro-vie a également connu une avancée significative, après que l'amendement 4, qui visait à protéger le droit à l'avortement avant la viabilité du fœtus et dans les cas où la santé maternelle est en danger, n'a pas obtenu la majorité de 60 % nécessaire. En conséquence, l'interdiction actuelle de l'avortement après six semaines de grossesse en Floride reste en vigueur.

    Dans le Dakota du Sud, les électeurs ont rejeté l’amendement G, qui aurait autorisé l’avortement au cours du premier trimestre et permis à l’État de réglementer la procédure plus tard dans la grossesse. Les groupes pro-avortement comme l’ACLU et Planned Parenthood n’ont pas approuvé l’amendement, doutant de son impact sur le rétablissement de l’accès à l’avortement dans l’État.

    Si la victoire du président élu Donald Trump peut représenter un moindre mal pour certains partisans du mouvement pro-vie, le résultat est plus nuancé qu'il n'y paraît. La position de Trump sur l'avortement a changé, ce qui frustre les militants ; il a même hésité à soutenir l'interdiction de six semaines d'avortement en Floride.

    Son bilan sur les questions pro-vie reste supérieur à celui de Kamala Harris et des démocrates, qui ont reçu un financement substantiel de Planned Parenthood et se sont engagés à codifier l’arrêt Roe v. Wade au niveau fédéral. Cependant, pour y parvenir, il faudrait une majorité démocrate à la Chambre des représentants et au Sénat, ce qui a toujours été peu probable.

    Beaucoup critiquent Trump pour avoir érodé le mouvement pro-vie, certains estimant même qu’il a initié l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade trop tôt et avant que des considérations appropriées n’aient été prises en compte pour créer une culture de la vie dans les paramètres de la loi sur l’avortement.

    On peut soutenir qu’avoir un président qui se range publiquement du côté de la vie à l’occasion mais qui semble avoir peu de compréhension des principes qui sous-tendent la philosophie pro-vie est en réalité plus néfaste à long terme pour la création d’une culture de la vie, par rapport à la position claire d’opposition au mouvement pro-vie qu’aurait représentée une administration Harris-Walz.

    Malgré ces débats, il est clair que l’élection présidentielle américaine du 5 novembre a marqué un revers pour le mouvement pro-vie.

  • Le Pape en silence pour les défunts et en prière devant les enfants non-nés

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    De Salvatore Cernuzio et Jean Charles Putzolu sur Vatican News :

    Le Pape en silence pour les défunts et en prière devant les enfants non-nés

    François a célébré la liturgie du 2 novembre pour la commémoration des défunts au cimetière Laurentino, de Rome. Avant la messe, il s'est arrêté en prière quelques instants au «Jardin des anges», un carré dédié aux sépultures d’enfants non nés, un espace entouré de jouets et de peluches. En lieu et place de l’homélie, le Saint-Père a préféré un temps de silence pour la médiation et la prière.

    Comme chaque jour, et plus particulièrement à l’occasion de la commémoration des défunts, les familles se rendent au cimetière pour une visite à leur proches disparus. L’activité normale rythme la vie du cimetière Laurentino, l’un des trois plus importants de la ville de Rome, situé dans le sud de la capitale. Une mère retrace au feutre le prénom de sa fille sur une pierre tombale, une autre femme change l’eau des fleurs, posées dans un vase au milieu des jouets et des peluches qui entourent la petite tombe. Nous sommes dans le «jardin des enfants», un espace du cimetière réservé aux enfants qui n’ont jamais vu le jour, décédés pendant la grossesse ou victimes d’avortement. François traverse les allées, s’arrête pour prier et dépose d’une gerbe de fleurs à l’entrée du carré. Sans prononcer le moindre mot, l’évêque de Rome réaffirme par son geste le soutien inconditionnel à la vie, dès sa conception jusqu’à la mort naturelle.

    Thomas, Matthias, Marie, Joseph, André, Ariana: les prénoms sont gravés dans la pierre ou sur une stèle en bois, parfois écrits à la main. Sur de nombreuses tombes le mot «foetus» est gravé qui précède le prénom de l’enfant.

    Le geste du Pape accompagne aussi son intention de prière pour le mois de novembre pour les papas et les mamans qui traversent la souffrance atroce de la perte d'un enfant. «Les paroles de réconfort sont parfois triviales ou sentimentales et inutiles. Même si elles sont prononcées avec les meilleures intentions du monde, elles peuvent finir par amplifier la blessure», dit François dans la vidéo publiée sur notre site ; d’où le choix du silence aussi bien dans les allées du jardin des enfants, qu’au cours de la messe, en préférant à l’homélie un temps de prière personnelle et de méditation.

    Un moment de méditation pendant la messe

    Au moment de l'homélie, le Pape reste silencieux, tête baissée. À la fin de la messe, il récite les prières de la liturgie du jour: «notre existence terrestre n'est qu'un souffle: apprends-nous à compter nos jours et donne-nous la sagesse du cœur qui reconnaît au moment de la mort non pas la fin, mais le passage à la plénitude de la vie». Au terme de la célébration, avant de donner sa bénédiction, il invite les fidèles à renouveler leur «foi dans le Christ qui est mort, a été enseveli et est ressuscité pour notre salut. Même les corps mortels se réveilleront au dernier jour et ceux qui se sont endormis dans le Seigneur seront associés à lui dans le triomphe sur la mort».

    Puis il adresse au Très haut une prière: «Sois béni, ô Dieu, Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, dans ta grande miséricorde, nous as régénérés par la résurrection de Jésus d'entre les morts, pour une espérance vivante à un héritage qui ne se décompose pas et ne pourrit pas; écoute la prière que nous t'adressons pour tous nos proches qui ont quitté ce monde: ouvre les bras de ta miséricorde et accueille-les dans l'assemblée glorieuse de la sainte Jérusalem. Réconforte ceux qui sont dans la douleur de la séparation avec la certitude que les morts vivent en toi et que même les corps confiés à la terre participeront un jour à la victoire pascale de ton Fils». Et, le regard tourné vers la Mère de Dieu, placée par son Fils sur le chemin de l’Église, il conclut: «par son intercession soutiens notre foi, afin qu'aucun obstacle ne nous fasse dévier de la route qui mène à toi, qui es la joie sans fin».

    Le salut aux «Étincelles d'espérance»

    Dans l’assemblée priante, les «Étincelles d'espérance», un groupe de mamans qui ont toutes perdu un enfant en bas âge pour des raisons différentes, sont serrées les unes contre les autres, émues. Elles se sont rassemblées après le Jubilé de la Miséricorde grâce au curé de la paroisse du cimetière, qui «nous a donné l'espérance de la résurrection et de l'acceptation, la seule chose dont nous ayons besoin, ainsi que le partage du chagrin. Nous vivons notre peine ensemble». Il y a les orphelins, les veuves, mais pour les parents, expliquent ces femmes, «il n'y a pas de mot qui nous définisse». Elles se présentent en associant leur nom à celui de leur enfant: Francesca, l'organisatrice, mère de Giorgia, morte à 15 ans, Caterina mère de Marina, Maria Teresa mère de Daniele, Shanti de Marco, puis Roberta qui a perdu son petit Claudio, Roberta mère de Chiara, Nazarena mère de Chiara et Angela de Cinzia. Elles ont toutes remis au Pape une écharpe blanche: «C'est le signe de notre étreinte chaleureuse avec lui, une étreinte symbolique de la part aussi de nos enfants», ont-elles expliqué, remerciant le Successeur de Pierre pour son silence «respectueux» pendant la messe et pour sa présence au cimetière de Laurentino: «Un témoignage d'affection. Le meilleur moyen d'être proche de nos enfants».

  • Méditation sur la mort avec Mgr Michel Aupetit

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    Mgr Aupetit b71b7e9735d6a2ec-213b6.jpgLu sur le site web du mensuel « La Nef »

    « Nous fêtons le 2 novembre la commémoration des fidèles défunts et novembre est traditionnellement un temps réservé aux morts, aux visites aux cimetières, aux prières pour les âmes du purgatoire. Notre société matérialiste et hédoniste cherche cependant à évacuer toute référence à la mort. La pandémie de Covid-19 l’a néanmoins remise brutalement sur le devant de la scène, nous rappelant qu’elle faisait inévitablement partie de notre horizon. Dans ce contexte et en ce mois-ci, la méditation sur la mort de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, tombe particulièrement à pic (1). Évoquant la pandémie, il écrit : « La réponse que nous avons eue a été de nous protéger de la mort par tous les moyens. En réalité, nous nous sommes protégés de la vie. La vie est un risque, mais un risque magnifique. Le fameux principe de précaution désormais inscrit dans la Constitution revient, au fond, à refuser de vivre vraiment pour ne pas risquer de mourir. […] L’obsession permanente de la mort, même enfouie, empêche de vivre pleinement. »

    Le rituel de la mort

    La civilisation se caractérise notamment par le souci réservé aux morts. Mgr Aupetit montre que le rituel qui a entouré la mort, en Occident, a beaucoup évolué, mais qu’il demeurait axé sur le passage de la vie d’ici-bas à la vie éternelle. Au milieu du XXe siècle s’opère un changement radical avec le déplacement du lieu de la mort, du logement familial à l’hôpital : « L’agonie devient un acte technique entre les mains d’une équipe soignante qui guérit et lutte contre la mort. […] Nous sommes donc passés d’une agonie maîtrisée par le mourant lui-même à une agonie accompagnée par la famille à partir du XVIIIe siècle pour arriver à une maîtrise de la fin de vie par l’équipe hospitalière. Tous les problèmes de la fin de vie et de son accompagnement qui ont cours aujourd’hui viennent de ce déplacement. » À partir de là, le deuil est devenu indécent et la mort, désormais insupportable, devait disparaître, d’où la multiplication des incinérations qui ne laissent aucune trace, aucune possibilité de se recueillir auprès des défunts. La mort est ainsi l’un des nouveaux tabous de nos sociétés développées. D’où, aussi, le mensonge fréquent des médecins sur l’état réel d’un malade qui ne doit pas savoir qu’il est en fin de vie, volant ainsi au mourant et à sa famille « des moments précieux de pardon et de paix ».

    Et Mgr Aupetit de s’interroger : « C’est bien parce que dans notre société la mort ne fait plus partie de la vie que nous avons été totalement désarçonnés quand elle s’est manifestée de manière aussi brutale qu’inattendue. La mort doit-elle engendrer la terreur ou donner le goût de la vie ? » En Afrique, la mort d’un ancien n’est pas un moment triste, c’est dans l’ordre des choses, cela fait partie de la vie.

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