Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Défense de la Vie - Page 75

  • Ce lundi 2 juillet, Stéphane Mercier était l'invité du Forum Catholique

    IMPRIMER

    C'est ici : https://rendez-vous.leforumcatholique.org/forum.php?id=109

  • Simone Veil : canonisation laïque et question toujours vivante de l'avortement

    IMPRIMER

    De Patrick Garro sur le site de l'Homme Nouveau :

    La canonisation laïque de Simone Veil et la question toujours vivante de l’avortement

    La récente glorification de Simone Veil au Panthéon, l’éden terrestre de la République, est censée non seulement honorer la défunte mais aussi, et surtout, sacraliser à travers elle le « droit à l’avortement ». Car ce qui compte, en définitive, c’est moins la réalité de ce que furent Simone Veil et ses convictions que l’image idéologisée que chacun doit désormais en conserver. Le soviétisme avait son Stakhanov comme modèle fantasmé d’ouvrier ; nous avons Simone Veil comme exemplaire de femme libre. À croire M. Macron, qui le croit peut-être lui-même, cette dernière est entrée comme tel dans le sanctoral de tous les Français.

    La République française, toujours en guerre contre ce qui est étranger à l’idéologie révolutionnaire qui ne cesse de l’animer, n’en déplaise aux naïfs, voit dans l’avortement une conquête libératrice majeure, pour ne pas dire essentielle, remportée sur l’obscurantisme. Ses combats ne sont certes pas achevés ; il lui reste encore beaucoup à détruire pour créer enfin, sur les cendres du fanatisme, du conservatisme et du populisme, des citoyens régénérés dignes de cieux nouveaux. Il lui faut encore, dans les feux joyeux et médiatisées du « vivre ensemble », effacer davantage toute forme de société naturelle, la famille, la différenciation des sexes et jusqu’à la différenciation humaine.

    Cependant, dans cette longue marche vers la lumière, qui promet encore tant de « grands et beaux exploits », dont l’euthanasie, l’avortement constitue une pierre milliaire sacrée. Il est en effet l’étape première, la consommation, enfin ! de la maîtrise démiurgique tant attendue de l’homme sur la vie. L’âge de Samuel et de son Seigneur, dont le propre était de faire vivre et mourir (1 Samuel 2,6), « l’état théologique » dont parle Auguste Comte, cet âge-là est historiquement refermé pour de bon. Dieu a rejoint le musée de l’Homme.

    Désormais l’homme, libéré des diktats mythologiques, l’homme scientifique, l’homme de la plénitude informatique, de la finance, de la télé et des réseaux, l’homme cynique et relativiste, l’homme moderne en un mot, est désormais le maître de la création. À lui appartient le droit conquis de décider qui vit et qui meurt, et comment et quand, et pourquoi aussi, selon les multiples catéchèses dont le politiquement correct enrichit chaque jour les pages. Ce pivot de l’histoire humaine qu’est l’avortement est supposément si parfaitement intégré à la « culture » de notre civilisation, qu’il n’est plus désormais timidement désigné, comme il y a quelques années encore, par le doux euphémisme « d’interruption volontaire de grossesse ». Il est aujourd’hui pleinement assumé comme « avortement », comme « droit à l’avortement », c’est-à-dire comme privilège de donner à son gré la mort, peu important que Simone Veil, elle, se soit avisée de ce que la victime était véritablement un enfant.

    Lire la suite sur le site de l'Homme Nouveau

  • Simone Veil au Panthéon : « et eritis sicut dei »

    IMPRIMER

    La Rome païenne « divinisait » des personnages mortels parce qu’elle avait une conception peu élevée de la divinité et de la vie au-delà de la mort : sa mythologie en témoigne. L’ère postchrétienne, qui nie la divinité et l’immortalité, ajoute un abus de langage en les glorifiant par une sépulture dans un édifice dédié par antiphrase à tous les dieux auxquels on a cessé de croire.

    Plus qu’à elle-même d’ailleurs, l’apothéose de Madame Veil s’adresse en réalité à la dépénalisation de l’avortement: un acte en soi transgressif de la loi divine et emblématique d’un culte prétendument libérateur rendu à l’homme par lui-même.

    A une supercherie éthique dont témoigne l’ampleur aujourd’hui atteinte par la banalisation de ce qu'on nomme pudiquement l' I.V.G., il est encore permis, jusqu’à présent, de préférer un autre geste: celui de la canonisation d’une Mère Térésa de Calcutta, le 4 septembre 2016 sur la place Saint-Pierre à Rome. Ici, nous entrons dans un autre monde, dont témoigne le discours prononcé par la future sainte à l’occasion de l’année de la famille, le 3 février 1994, devant le président et e vice-président des Etats-Unis. Le site « Forum Catholique » en reproduit la presque totalité du texte :  

    « Nous parlons de l'amour de l'enfant ; c'est là, dans le cœur de l'enfant, que doivent naître l'amour et la paix. Mais je sens que le plus grand destructeur de la paix dans le monde d'aujourd'hui c'est l'avortement, car c'est une guerre déclarée contre l'enfant, un meurtre pur et simple de l'enfant innocent, un assassinat de l'enfant par sa mère elle-même. Si nous acceptons que la mère ait le droit de tuer même son propre enfant, comment pourrons-nous dire aux autres de ne pas se tuer les uns les autres ? Comment persuader une femme de ne pas se faire avorter? 

    …J'élève la voix en Inde et partout ailleurs. " Il faut sauver cet enfant. " L'enfant est un don de Dieu pour une famille. Chaque enfant porte en lui, de manière unique et particulière, une ressemblance et une image de Dieu en vue de choses très grandes : pour aimer et pour être aimé. Dans cette année de la famille nous devons mettre de nouveau l'enfant au centre de notre affection et de notre attention. C'est seulement de cette façon que notre monde peut survivre, car les enfants sont notre seul espoir pour l'avenir. Lorsque les plus âgés sont appelés à Dieu, il n'y a que des jeunes qui peuvent prendre leurs places.

     

    Lire la suite

  • France : La fin de vie ne figurera pas dans les prochaines lois de bioéthique

    IMPRIMER

    D’Antoine Pasquier sur le site de « Famille Chrétienne » :

    « Elle avait été introduite à la dernière minute dans le cadre des États généraux. Finalement, la question de la fin de vie ne devrait pas figurer dans le futur projet de loi de bioéthique, attendu à l’automne. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, l’a indirectement confirmé le 12 juin à l’Assemblée nationale, en indiquant que « l’avis officiel du Comité consultatif national d’éthique portera sur les thèmes prévus : la procréation, la génétique, le big data, l’intelligence artificielle, les greffes et les neurosciences ». Quelques jours plus tôt, le président du Comité d’éthique, Jean-François Delfraissy, avait laissé entendre que la fin de vie serait exclue du cadre de la révision, mais qu’elle pourrait revenir sous la forme d’un « autre véhicule législatif ».

    Le gouvernement cherche visiblement à temporiser sur ce sujet très électrique. À plusieurs reprises, Agnès Buzyn a fait part de ses réserves devant l’éventualité d’une modification de la loi actuelle. « Je suis convaincue que la loi Claeys-Leonetti  répond aux besoins sans aller vers une loi différente », a-t-elle affirmé le 7 mars devant la commission des Affaires sociales du Sénat. Un point de vue partagé par l’Inspection générale des Affaires sociales. Dans son rapport du 12 juin sur l’évaluation de la loi en vigueur, cette dernière ne suggère que des « ajustements limités » et estime que « la stabilité du cadre juridique est une condition de sa bonne appropriation par les professionnels et par les personnes en fin de vie, leur famille et leurs proches ».

    Ref. La fin de vie ne figurera pas dans les prochaines lois de bioéthique

    La loi française Claeys-Leonetti du 2 février 2016 a mis en place, un « droit de dormir avant de mourir pour ne pas souffrir ». En vertu de cette loi, un médecin ne peut plus s’opposer à une demande de sédation profonde et continue de la part d’un patient atteint d’une « affection grave et incurable » et dont le « pronostic vital est engagé à court terme ». Mais, loin du boulevard ouvert par la loi belge du 20 mai 2002 (et son appendice du 28 février 2014 consacré à l’euthanasie des mineurs), ce texte n’autorise ni l’euthanasie ni le suicide assisté : au grand dam d’une partie des parlementaires de gauche.

    JPSC

  • URGENT :deux pétitions à signer et à faire circuler pour s'opposer à la dépénalisation totale de l'avortement en Belgique

    IMPRIMER

    Deux pétitions pour s'opposer à la dépénalisation totale de l'avortement en Belgique

    Alors que certains partis politiques poussent en direction d'un vote express pour une dépénalisation totale de l'avortement avant les vacances parlementaires du 21 juillet, alors que les partis ont auditionnés les "experts" qu'ils s'étaient choisis, voici que des citoyens prennent la plume et invitent leurs semblables à se joindre à eux par ces 2 pétitions : ils veulent ainsi faire entendre leurs voix à ceux qui, lors des élections prochaines,  demanderont leurs votes.

    La première Initiative est une lettre ouverte qui se trouve ICI.

    "Nous pensons que le débat actuel ne pose pas la bonne question. Le fait de sortir ou non l'IVG du Code pénal ne nous semble pas la réponse adéquate à la seule vraie question : comment faire diminuer le nombre de femmes et jeunes filles en situation de détresse, c’est-à-dire comment aider les femmes et les jeunes filles à ne pas se trouver enceintes sans l’avoir voulu, et d'autre part, comment améliorer l'accueil, l'écoute et l'accompagnement des femmes et jeunes filles en détresse en raison d'une grossesse non prévue."

    La deuxième, ICI , concerne plus particulièrement la menace que ferait peser la dépénalisation totale de l'IVG sur les soignants : comme  le soulignent les experts soutenant la pétition, " Si l'avortement venait à être considéré comme un acte médical - ainsi qualifié par une loi distincte ou parce qu'il serait réglé dans la loi relative aux droits des patients - et non plus comme une infraction dépénalisée dans certaines circonstances, la liberté des institutions de soins et la liberté de conscience des soignants seraient gravement mises en danger."

    Cette position est détaillée sur ce nouveau site qui recueille les signatures des soignants mais aussi de tous les citoyens voulant protéger la clause de conscience du personnel soignant qui est confronté aux demandes d'avortements.

    www.soignantSOSverzorger.be

  • Avortement : les catholiques doivent accepter d'entrer en dissidence

    IMPRIMER

    Avortement : accepter d'entrer en dissidence (du Salon beige)

    Tribune de Thibaud Collin dans L'Homme Nouveau à propos de l'avortement dans La Croix :

  • Alors que la législation belge sur l'avortement risque de devenir l'une des plus libérales du monde, il faut écrire aux membres de la Chambre

    IMPRIMER

    Ce message qui vient de nous parvenir mérite votre attention et devrait vous inciter à signer la lettre ouverte adressée aux membres de la Chambre des Représentants :

    Nous sommes très préoccupés par les propositions de loi relatives à l'avortement débattues en ce moment même au Parlement belge et visant à faire de la législation belge l'une des plus libérales au monde (supprimer les conditions strictes dans lesquelles l’avortement est permis ; augmenter jusqu’à 20 semaines de grossesse (5 mois!) le délai dans lequel l’avortement est admis ; supprimer totalement les sanctions pénales en cas de non-respect des conditions posées par la loi).

    Nous pensons que le Parlement se trompe de débat. Les seules vraies questions sont : comment faire diminuer le nombre d’avortements et comment améliorer l'accueil, l'écoute et l'accompagnement des femmes et jeunes filles en détresse en raison d'une grossesse non prévue?

    Un petit groupe de citoyens a décidé d'écrire une lettre ouverte à nos Députés afin de leur faire part de leur souhait de les voir prendre plutôt des initiatives législatives visant à faire diminuer drastiquement – à l’exemple de nombreux pays européens – le nombre de grossesses non désirées et donc le nombre de femmes et jeunes filles susceptibles de recourir à l'avortement.

    Nous vous invitons à soutenir cette initiative citoyenne constructive en signant cette lettre ouverte que vous trouverez ici : http://bit.ly/2Kb17wF . Celle-ci sera remise au Président de la Commission Justice de la Chambre au début du mois de juillet et nous voulons également la faire publier dans les médias.

    Si vous êtes convaincus du bien-fondé de notre démarche, nous vous encourageons aussi à diffuser rapidement cet email LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE autour de vous. En effet, plus nombreux nous serons à signer la lettre, plus son impact sera grand.

  • Etats-Unis : une nouvelle décision pro-vie

    IMPRIMER

    Nouvelle décision pro-vie de la Cour Suprême des Etats-Unis

    source : "Le Salon beige"

    La Cour suprême des Etats-Unis a donné tort à la Californie qui voulait imposer à des centres pro-vie d'informer les femmes enceintes de leur droit à se faire avorter ailleurs. Une telle loi viole la Constitution, ont jugé les cinq juges conservateurs de la haute cour, dans une décision très attendue. Les quatre magistrats progressistes minoritaires ont eux exprimé séparément leur désaccord.

    Ce dossier concerne les "centres de crise de la grossesse", gérés par des groupes chrétiens et conservateurs. Il en existe plusieurs centaines en Californie. Permettant d'assister et de conseiller des femmes qui ne souhaitaient pas tomber enceintes, ces centres tentent de les convaincre de ne pas avorter. La Californie a imposé à ces organismes privés d'informer les femmes qu'elles pouvaient bénéficier d'un avortement ou d'une contraception gratuites ou à bas prix dans d'autres centres, subventionnés par l'Etat. La loi californienne oblige aussi ces lieux d'accueil à informer clairement leur clientèle s'ils sont habilités à l'exercice de la médecine et s'ils disposent de praticiens sur place.

    Les militants "Pro-Life" avaient porté plainte contre la loi californienne de 2015, d'inspiration démocrate, assurant qu'elle violait leur liberté de conscience protégée par le premier amendement de la Constitution. Mat Staver, président de l'organisation conservatrice Liberty Counsel, s'est réjoui de la décision :

    "La Californie ne peut plus forcer les centres de crise de la grossesse à émettre un message qui va directement à l'encontre de leurs croyances religieuses et de leur mission consistant à sauver des vies".

    Il est manifeste que cette succession de jugements contre la dictature LGBT et contre la culture de mort est un effet Trump, alors qu’il n’y a pas (encore) de majorité nette à la Cour suprême pour la défense de la vie et de la loi naturelle.

  • Ne faisons-nous pas nous-mêmes le “sale” travail de la mort ?

    IMPRIMER

    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Académie pour la vie : la culture de la vie, c’est aussi tourner le regard vers sa destination ultime

    Non au « sale travail de la mort » (Traduction intégrale)

    « La culture de la vie… doit tourner plus sérieusement le regard sur… sa destination ultime. Il s’agit de mettre en lumière avec une plus grande clarté ce qui oriente l’existence de l’homme vers un horizon qui le dépasse », a assuré le pape François devant les participants à la XXIVe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie (PAV), sur le thème « Commencements égaux. Et ensuite ? Une responsabilité égale ». («Equal beginnings. But then? A global responsibility»), ce 25 juin 2018. Le pape a exhorté à se désolidariser du “sale” travail de la mort, qui « cherche à nous persuader que la mort est la fin de de toute chose, que nous sommes venus au monde par hasard et que nous sommes destinés à finir dans le néant ».

    Dans son discours introduisant l’assemblée organisée du 25 au 27 juin, il a pointé du doigt le narcissisme : « En excluant l’autre de notre horizon, la vie se replie sur elle et devient bien de consommation. Narcisse, le personnage de la mythologie antique, qui s’aime lui-même et ignore le bien des autres, est naïf et ne se rend compte de rien. Pendant ce temps, cependant, se diffuse un virus spirituel assez contagieux, qui nous condamne à devenir homme-miroir et femme-miroir, qui se voient seulement eux-mêmes et rien d’autre. Cela revient à devenir aveugle à la vie et à sa dynamique, en tant que don reçu des autres et qui demande d’être mis de façon responsable en circulation pour d’autres. »

    Le pape François a plaidé pour « un discernement soigné des différences complexes fondamentales de la vie humaine : de l’homme et de la femme, de la paternité et de la maternité, de la filiation et de la fraternité, de la socialisation et aussi de tous les différents âges de la vie. Ainsi que de toutes le conditions difficiles et de tous les passages délicats ou dangereux qui exigent une sagesse éthique spéciale et une résistance morale courageuse : la sexualité et la génération, la maladie et la vieillesse, l’insuffisance et le handicap, la privation et l’exclusion, la violence et la guerre ».

    « Il faut s’interroger plus profondément sur la destination ultime de la vie, capable de rendre dignité et sens au mystère de ses affections les plus profondes et les plus sacrées. La vie de l’homme, belle à enchanter et fragile à mourir, renvoie au-delà d’elle-même : nous sommes infiniment plus que ce que nous pouvons faire par nous-mêmes », a-t-il encore affirmé.

    Voici notre traduction intégrale de ce discours :

    Lire la suite

  • Organisation des Etats américains : une immense victoire pour le mouvement pro-vie

    IMPRIMER

    Les groupes pro-avortement et les groupes activistes gay perdent du terrain à l’Organisation des Etats Américains (source)

    WASHINGTON DC, 15 juin (C-Fam). Les diplomates de l’administration Trump sont intervenus au meeting de l’Organisation des Etats Américains (Organization of Americain States – OAS) pour inverser la tendance actuelle à la libéralisation des lois sur l’avortement dans la région.

    A la 48ème Assemblée Générale de l’OAS, les Etats-Unis et le Canada font partie des nations les plus influentes. Les Etats-Unis et le Canada se sont trouvés être en désaccord au sujet du brouillon de résolution faisant référence à « la santé sexuelle et reproductive ». Le Canada a essayé de soutenir de façon plus explicite le droit à l’avortement, cherchant à ajouter « les droits sexuels et reproductifs » à la résolution en question. Les bureaucrates de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme ont également fait pression pour les choses soient exprimées en termes juridiques.

    La Convention Américaine des Droits de l’Homme dit que « toute personne a droit à ce que sa vie soit respectée. Ce droit sera protégé par la loi et, en général, à partir de la conception. » Le traité stipule également que chaque être humain est une personne. La Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme a utilisé, ces dernières années, l’expression « en général » pour élargir le champ des cas dans lesquels l’avortement devrait être légalisé dans la région.

    Dans les négociations en cours, le Paraguay a fait effacer la référence aux « droits sexuels et reproductifs » dans le brouillon avant que les négociations formelles ne commencent la semaine dernière. Le Pérou a exprimé qu’il pourrait accepter le terme de « santé sexuelle et reproductive », tout comme l’Argentine, soulignant cependant que l’expression est déjà apparue dans un document de l’OAS.

    Lire la suite

  • G7 : les Etats-Unis se sont opposés à l’inclusion du langage des « droits reproductifs » (incluant l'avortement) dans les déclarations officielles

    IMPRIMER

    De Rebecca Oas sur le Friday Fax (c-fam) :

    Les États-Unis s’opposent violemment au langage de l’avortement lors des négociations du G7.

    WASHINGTON D.C., le 14 juin 2018 (C-Fam) Peu de temps avant le sommet du G7 à Québec, les officiels canadiens étaient clairs : les femmes et les enfants allaient être au centre, et un élément essentiel de leur santé et de leur émancipation est l’avortement. Mais lorsque les déclarations finales furent publiées, toute mention des « droits reproductifs » en avait été enlevée et, selon Devex, « la délégation des États-Unis… est responsable de l’adoucissement des termes officiels ».

    Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, suivant l’exemple célèbre de la Suède, a décrit son gouvernement comme « féministe ». Il utilise les quotas pour s’assurer que la moitié des membres de son cabinet sont des femmes, et impose des règles à son parti pour ne soutenir que les politiques et les candidats pro-avortement. Pour la première fois, comme hôte du G7, le Canada a instauré un « Comité Consultatif sur l’Égalité de Genre » qui a soumis ses propositions pour intégrer le genre dans le travail du G7. D’autres apports comprenaient une déclaration de plus de soixante féministes qui contenait un appel à la fin de « la criminalisation ou des règlementations restrictives de l’avortement ».

    Le Comité Consultatif sur l’Égalité de Genre incluait aussi l’avortement dans ses recommandations, qui appelaient au retrait de la politique des États-Unis de « Protection de la vie dans l’aide à la santé mondiale » (Protecting Life in Global Health Assistance, également appelée Politique de Mexico), la fourniture de l’avortement comme un élément de l’aide humanitaire, le financement de la défense de l’avortement, et la prise en charge de l’avortement subventionnée par le gouvernement.

    Selon le résumé des discussions du président de séance, de nombreux dirigeants ont appelé à l’inclusion du langage des « droits reproductifs » dans les déclarations officielles, mais cela s’est avéré impossible sans l’accord des États-Unis.

    L’une des membres du comité est Katja Iversen, présidente de Women Deliver, qui tiendra sa conférence au Canada l’année prochaine. Après la fin du sommet, Iversen et la ministre des Affaires étrangères du Canada, Marie-Claude Bibeau, ont écrit un éditorial commun qui affirme que la formation du comité sur l’Égalité de Genre est le principal résultat du G7, en omettant toute mention des documents officiels publiés.

    L’une des deux co-présidentes du comité est la philanthrope Melinda Gates dont la volonté d’attacher son nom à un document contenant un message pro-avortement aussi extrême est en contraste frappant avec son insistance antérieure pour que la promotion de la planification familiale soit séparée de l’avortement. Utilisant le slogan « Pas de polémique », Gates a suscité la critique de groupes féministes pour avoir « stigmatisé » l’avortement. En même temps, les groupes pro-vie ont remarqué sa volonté à être partenaire et à financer les organisations de planification familiale qui sont clairement des partisans de l’avortement. Il y a peu, Gates a également critiqué la politique de Mexico des États-Unis.

    La dernière fois que le Canada a reçu G7 (puis G8) était en 2010, où le premier ministre d’alors, Stephen Harper, avait lancé l’Initiative de Muskoka, effort global pour améliorer la santé maternelle et infantile dans le monde, sans référence à l’avortement. Cela fut critiqué par la Secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, qui était en fonction avec le président Barack Obama, et Cecile Richards, de la Fédération d’Amérique du Planning Familial. À la suite des élections, tant aux États-Unis qu’au Canada, les positions des gouvernements respectifs sur l’avortement se sont en effet inversées.

    Lorsque Harper a renouvelé le financement de l’Initiative de Muskoka en 2014, la réaction violente sur l’exclusion de l’avortement s’est rallumée. À cette époque, Melinda le défendait : « la santé maternelle et infantile fait partie du calendrier général, en partie il est vrai, grâce à l’action du Canada ».

    À propos de la polémique sur l’avortement, Gates répétait son intention de l’éviter : « J’ai décidé de ne pas m’y engager publiquement, et la Fondation Gates a décidé de ne pas financer l’avortement. »

    Si les recommandations du Comité Consultatif sur l’Égalité de Genre constituent une indication, sa réticence à s’engager publiquement sur l’avortement fait désormais partie du passé.

  • Des échos du "Rome Life Forum" où Stéphane Mercier a été ovationné

    IMPRIMER

    A Rome, la voix de la famille s’est levée (source)

    L’abbé Angelo Citati qui assistait au « Rome Life Forum », les 17 et 18 mai 2018, à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, l’Angelicum, en a donné un compte rendu détaillé dans Correspondance européenne n°351 du 31 mai 2018.

    Organisé par l’association Voice of the Family, le « Rome Life Forum » s’est tenu les 17 et 18 mai 2018, préludant à la Marche pour la vie du samedi 19. Ce congrès, consacré à la défense de la famille traditionnelle, se penchait plus particulièrement cette année sur le rôle et les limites de la conscience personnelle dans la morale familiale.

    Inauguré en 2014, le congrès était jusque-là réservé à un nombre restreint de spécialistes. Cette année, pour sa cinquième édition, il a ouvert ses portes au grand public. Près de 200 personnes – dont le cardinal Raymond Burke, Mgr Athanasius Schneider et Mgr Dario Edoardo Viganò, ancien nonce apostolique aux Etats-Unis – ont pu assister pendant ces deux jours aux conférences qui se sont suivies, sur un rythme assez serré, dans l’amphithéâtre de l’Angelicum. (...)

    news-image-2

    Stéphane Mercier

    Stéphane Mercier : « Nous avons besoin de pasteurs prêts à lutter comme David contre Goliath. Mais où sont les David ? Ils sont trop peu nombreux ! »

    Le témoignage du professeur Stéphane Mercier fut un des plus touchants. Celui-ci a relaté son histoire personnelle : il était encore il y a un an professeur de philosophie à l’Université catholique de Louvain et dans une école dirigée par des jésuites. L’Université catholique (sic) de Louvain le destitua de sa charge en avril 2017 pour avoir invité ses étudiants à réfléchir sur un argumentaire philosophique contre l’avortement, puisque – ce furent les incroyables paroles des représentants de l’Université – « nous ne croyons pas qu’on puisse affirmer que tout avortement est un homicide », et parce qu’ils estimaient inopportun d’aborder un sujet si délicat. Les jésuites pour leur part l’ont renvoyé de leur école après avoir appris qu’il avait cosigné la Correctio filialis adressée au souverain pontife. Ainsi, jeune marié et bientôt père d’un enfant, il se retrouve aujourd’hui, malgré ses titres et sa brillante carrière, sans travail pour avoir soutenu que l’avortement était un crime et que ceux qui vivaient en concubinage n’avaient pas le droit de recevoir la communion : « Comme vous le savez, a-t-il ironisé, la miséricorde coûte cher ! ». Il s’est attaqué alors aux évêques de son pays, qui ont appuyé la décision de l’Université : « Les évêques actuels n’ont pas d’épine dorsale. Aujourd’hui, ne pas dénoncer le mal signifie en être complice. Nous n’avons pas besoin de pasteurs lâches. Nous avons besoin de pasteurs prêts à lutter comme David contre Goliath. Mais où sont les David ? Ils sont trop peu nombreux ! En tant que catholique romain, je me sens trahi par tous ces évêques qui après soixante années de sécularisation, nous parlent encore de liberté religieuse, qui soutiennent les mouvements LGBT…, de ces papes qui interdisent la messe de nos aïeux, qui baisent le Coran… ! Moi, qui suis-je ? Je suis un des petits dont parle Jésus dans l’Evangile, un de ces petits scandalisés par les pasteurs ». A ce moment-là, tous les assistants se sont levés et ont manifesté leur solidarité par une véritable ovation. (...)

    Les travaux de la dernière demi-journée ont débuté par une intervention de Mgr Livio Melina, professeur de théologie morale et disciple du cardinal Carlo Caffarra. Il a stigmatisé le « changement de paradigme » pour lequel se battent les progressistes en matière de morale, ainsi que ce qu’il a appelé « l’herméneutique du discernement au cas par cas » qui s’est diffusée depuis Amoris lætitia pour discréditer l’enseignement des papes précédents, car « Amoris lætitia représente un enseignement partiel, puisqu’il contient des expressions qui doivent être intégrées, interprétées et même corrigées ». « La voie de la casuistique ainsi entendue, la voie du cas par cas, c’est la voie des pharisiens », a-t-il conclu : « Ce n’est donc pas d’un changement de paradigme que nous avons besoin, mais d’une conversion du cœur afin que notre conscience s’ouvre à la vérité et la réalise dans nos actions ».

    Le congrès a été clos par l’intervention du cardinal Raymond Leo Burke sur « le règne du Christ à travers son Sacré-Cœur ». Le cardinal a critiqué une idée fausse très répandue aujourd’hui : la conscience, a-t-il expliqué, n’est pas formée des désirs et des opinions de chaque individu, mais de la vérité qui purifie les désirs et les opinions de chaque individu. « La royauté du Christ n’est pas seulement pour certains fidèles, mais bien pour tous, ni non plus seulement pour les catholiques, mais pour tous les hommes. Il y a un devoir social de professer la religion et un devoir moral vis-à-vis de la vraie religion ». Et cette vérité, a-t-il ajouté, vaut même encore plus dans une société pluraliste, car « la vérité n’est pas pluraliste. La vérité est unique. La royauté sociale du Christ est aujourd’hui plus nécessaire que jamais. Le pluralisme n’appartient pas à notre Credo ». Et quoiqu’on en dise aujourd’hui, « la liberté de religion ne consiste pas en la liberté de pratiquer des fausses religions ».

    Dans les réponses aux questions, le cardinal Burke s’est livré à quelques considérations sur le prochain Synode sur la jeunesse : « S’il n’y a pas une conversion des cœurs, il est probable qu’il y aura de nouveaux problèmes. Et si on doit en juger d’après sa préparation, il y a raison de craindre que ce sera le cas. Les jeunes eux-mêmes qui ont participé à sa préparation ont l’impression d’avoir été instrumentalisés avec la diffusion de sondages selon lesquels ils auraient besoin de nouveaux changements dans la doctrine morale de l’Eglise. Mais des sondages plus véridiques nous révèlent que c’est d’autres choses que les jeunes ont besoin : par exemple, les jeunes demandent la Messe tridentine ».