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Persécutions antichrétiennes - Page 9

  • Burkina Faso : Une milice islamiste a assassiné au moins 200 habitants d’un bourg le 24 août. Le lendemain, 26 fidèles étaient tués dans une église.

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    De sur le site du Figaro :

    Une «attaque lâche et barbare» : des djihadistes commettent un effroyable massacre au Burkina Faso

    29 août 2024

    RÉCIT - Une milice islamiste affiliée à al-Qaida a assassiné au moins 200 habitants d’un bourg le 24 août, la pire tuerie de l’histoire du pays. Le lendemain, 26 fidèles étaient tués dans une église.

    Même dans un Burkina habitué aux violences et au sang, la vidéo a horrifié. Diffusés sur les réseaux sociaux et les boucles WhatsApp, deux petits films montrent des djihadistes en tenues militaires juchés sur de petites motos qui longent une tranchée fraîchement ouverte. Au fond, on peut voir des amas de cadavres enchevêtrés, plusieurs dizaines, fauchés par des rafales d’armes automatiques, au milieu de pelles, de pics abandonnés. Comme pour le confirmer, un homme barbu en treillis et turban achève de quelques balles des victimes. Dans le fond, on entend les tirs claqués et des voix, étrangement juvéniles, crient « Allah o Akbar ».

    Le massacre, le plus important jamais subi par le pays, remonte au 24 août. À Barsalogho, dans le centre-nord du Burkina, des hommes s’affairent depuis la veille à creuser des tranchées à quelque 3 kilomètres du centre, la limite « sûre » de ce gros bourg depuis des mois sous blocus du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans…

    La suite est réservée aux abonnés mais on pourra trouver d'autres informations ICI.

  • Au Kenya: une persécution silencieuse dans un village isolé

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    Un email du "Fil rouge" :

    Kenya: persécution silencieuse dans un village isolé

    Dans un petit village isolé, près de la frontière somalienne, une poignée de croyants continue de suivre Jésus malgré les conditions oppressantes auxquelles ils sont confrontés chaque jour.

    Ce village, qui abrite trois églises, compte quelques croyants locaux qui, au fil du temps, ont été contraints au silence. Dans cette région, les chrétiens sont souvent minoritaires et ne jouissent pas des mêmes libertés que leurs frères et sœurs dans le reste du pays.

    Une école chrétienne empêchée de rouvrir

    Lorsque les restrictions sanitaires ont été levées en 2021, un prêtre catholique a tenté de relancer la seule école chrétienne du village. Hélas, ses efforts ont été vains, car la communauté locale lui a donné un ultimatum pour quitter la région.

    Les gardiens de l'école ont démissionné après avoir été accusés de recevoir des salaires provenant de l’argent impur selon la religion musulmane. Les clôtures et les biens de l'école ont été vandalisés et à ce jour, l'école reste fermée, un symbole de l'oppression grandissante contre les chrétiens de cette région.

    La foi ébranlée par l'intimidation et la violence

    Les chrétiens locaux qui osent parler de la situation, sont souvent transférés loin de leurs foyers, les privant ainsi de la possibilité de servir leur communauté.

    C’est par exemple le cas d’une enseignante chrétienne menacée de mort par l’imam du village qui a incité les enfants à la lapider si elle se présentait à l'école. Cette menace a été rapportée au ministère de l'Éducation, mais aucune mesure n'a été prise. Au lieu de cela, l’enseignante a été transférée dans une école fictive située à des kilomètres de son domicile.

    Les chrétiens ne peuvent pas non plus louer des logements pour leurs rassemblements religieux, ni acheter de terrains pour la construction de nouvelles églises.

    Face à ces défis, les chrétiens du village sont lentement mais sûrement chassés de leur terre. Alors que nos partenaires locaux cherchent des moyens de soutenir l'Église et les croyants dans cette région, nous vous demandons de les soutenir par vos prières.

  • Europe : Les crimes de haine antichrétienne ont augmenté de 44 %

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    Du Nuovo Sismografo :

    Europe. Les crimes haineux antichrétiens ont augmenté de 44 %.


    Les actes de violence et de discrimination contre les chrétiens se multiplient en Europe. Des églises et des cimetières mais aussi des chrétiens ont été visés. Le groupe le plus persécuté est celui des chrétiens convertis à l’islam et considérés comme apostats. 

    Agence SiR - Les crimes haineux anti-chrétiens en Europe ont augmenté de 44 %. C'est ce que rapporte l'Observatoire sur l'intolérance et les discriminations à l'égard des chrétiens en Europe (Oidac Europe) dans son dernier rapport annuel. Les données ont été relancées dans un communiqué publié aujourd'hui en vue de la Journée internationale de commémoration des victimes d'actes de violence fondés sur la religion ou la conviction qui, instituée par les Nations Unies en 2019, est célébrée le 22 août. Oidac Europe met en garde contre la violence antichrétienne malheureusement également présente en Europe, "comme le démontrent des exemples récents".

    « En Occident, nous avons tendance à considérer la violence contre les croyants religieux comme un problème qui touche principalement les pays d’Afrique et d’Asie. S'il est important de mettre en lumière ces exemples dramatiques de persécution, nous devons également prêter une attention particulière à ce qui se passe en Europe », déclare Anja Hoffmann, directrice exécutive d'Oidac Europe. L'Observatoire, basé à Vienne, surveille la liberté religieuse en Europe et a constaté une augmentation alarmante des crimes de haine antichrétiens dans son dernier rapport annuel.

    « La plupart des attaques antichrétiennes en Europe sont dirigées contre des églises et des cimetières, mais malheureusement, nous continuons également à assister à des attaques violentes contre des chrétiens », explique Hoffmann. L'Observatoire cite en exemple le ministère français de l'Intérieur qui a recensé près de 1 000 crimes de haine anti-chrétiens en 2023. Si 90 % de ces incidents étaient dirigés contre des églises et des cimetières, les services statistiques du ministère ont également documenté 84 agressions personnelles avec un anti-chrétien. motif religieux contre les chrétiens. Selon Oidac Europe, les attaques violentes n'ont pas cessé en 2024. Depuis le début de l'année, l'Observatoire a documenté 25 cas de violences physiques, menaces et tentatives d'assassinat contre des chrétiens au Royaume-Uni, en France, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Autriche. , Pologne et Serbie. Dans certains cas, des communautés entières ont été ciblées. En juin, par exemple, une église adventiste du septième jour à Dijon a été attaquée avec des gaz lacrymogènes lors d'un service religieux, provoquant la panique et blessant neuf personnes.

    « Les chrétiens convertis d’origine musulmane constituent un groupe particulièrement vulnérable à la violence », note Hoffmann.

    En mai, un tribunal britannique a condamné à la prison un homme pour avoir tenté de tuer Javed Nouri, un chrétien converti d’origine musulmane, parce qu’il considérait Nouri comme un apostat « qui méritait de mourir ». En avril, un tribunal italien s’est prononcé sur une affaire similaire impliquant un chrétien tunisien converti qui avait été battu par ses compatriotes pour avoir « fréquenté une église chrétienne ». Selon Oidac Europe, les deux cas n’ont reçu que peu de couverture médiatique. « Le droit à la conversion – conclut Hoffmann – est un élément essentiel de la liberté religieuse. Les gouvernements européens doivent donc faire tout leur possible pour protéger, en particulier, les chrétiens convertis d'origine musulmane qui courent un risque élevé de violence. »

  • Briser le « mur du silence » sur la persécution des chrétiens

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    De Solène Tadié sur le NCR :

    Briser le « mur du silence » sur la persécution des chrétiens

    Tristan Azbej, secrétaire d'Etat hongrois chargé de l'aide aux chrétiens persécutés, espère que la présidence tournante de six mois de la Hongrie au Conseil de l'UE permettra de sensibiliser davantage à ce problème majeur.

    Tristan Azbej rencontre des enfants lors d'un récent voyage missionnaire.
    Tristan Azbej rencontre des enfants lors d'un récent voyage missionnaire. (Photo : Photo avec l'aimable autorisation de Hongrie Helps)

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  • Nouvelles du jour...

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  • Intolérance et discrimination envers les chrétiens : la ligne de front est désormais partout

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    De sur The Catholic Thing :

    La ligne de front est désormais partout

    5 août 2024

    Anja Hoffmann, que j’ai rencontrée la semaine dernière à Vienne, est la directrice de l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination envers les chrétiens en Europe (OIDAC). Dans le monde anglophone, le mot « observatoire » est généralement réservé à la science de l’astronomie. Mais ailleurs – comme c’est le cas pour l’OIDAC de Vienne et plusieurs organisations similaires dans d’autres pays – il désigne une sorte de vigilance permanente et systématique, une institution qui surveille très attentivement et rend compte de ce qui se passe. Et ce que l’OIDAC a observé récemment devrait choquer, non seulement les chrétiens soucieux de leurs coreligionnaires, mais aussi toutes les personnes de bonne volonté qui sentent que les sociétés tolérantes et pluralistes que nous avons autrefois connues en Occident sont en train de disparaître rapidement.

    L'OIDAC a enregistré des événements notables, notamment en Europe, le cœur historique du christianisme, qui se produisent pour plusieurs raisons.

    Tout d’abord, comme le sait tout qui y prête vaguement attention, l’afflux massif de musulmans d’Afrique et du Moyen-Orient a amené l’antagonisme traditionnel de l’islam envers les chrétiens au cœur même des nations autrefois chrétiennes. Par exemple, nous venons de « célébrer » le martyre, en juillet 2016, du père Jacques Hamel, un prêtre français décapité par deux musulmans de 19 ans radicalisés par la propagande de l’EI.

    Le père Hamel entretenait des relations amicales avec l’imam local qui dirigeait le conseil régional musulman et on ne sait pas exactement pourquoi les deux adolescents ont décidé de l’attaquer en particulier. Il avait plus de 80 ans et était officiellement à la retraite. Il se trouvait par hasard ce matin-là dans une petite paroisse de Normandie. Mais ils ont attaqué. Ils l’ont sauvagement décapité. Ils sont entrés alors qu’il célébrait la messe et l’ont pris en otage avec cinq autres personnes, deux laïcs et trois religieuses, dont certaines ont également été blessées. Ses derniers mots auraient été « Va-t’en, Satan ! »

    Le pape François l'a immédiatement proclamé « martyr du Christ, sur l'autel... Il a été décapité sur la Croix, alors qu'il célébrait le sacrifice de la croix du Christ [la Messe] ». Le pape a également donné des instructions pour que des portraits de Hamel soient affichés dans les lieux publics.

    L'Aide à l'Église en Détresse USA m'a demandé d'écrire un livre sur les martyrs catholiques du 21e siècle , précisément parce que le Vatican prévoit un événement en mai 2025 pour leur rendre hommage dans le cadre des célébrations de l'Année jubilaire. C'est pourquoi j'ai rencontré Anja Hoffmann et d'autres.

    Je suis déjà profondément impliqué dans ce sujet et j'apprécie le courage de nombreux catholiques et autres chrétiens qui sont confrontés chaque jour à la persécution et à la mort violente, partout dans le monde, et qui pourtant continuent. Mais comme le montre le cas du Père Hamel, le martyre a pris des formes différentes dans les conditions actuelles.

    Père Jacques Hamel, martyr pour le Christ par Neilson Carlin, © 2017 (huile sur panneau) 

    J'ai écrit un livre similaire sur les martyrs en 2000 et j'en ai donné un exemplaire au pape Jean-Paul II cette année-là pour les commémorations qu'il organisait au Colisée de tous les martyrs chrétiens du XXe siècle. Déjà à l'époque, le pape ressentait le besoin de diffuser la notion de nuovi martiri , les « nouveaux martyrs » qui meurent pour la foi – mais d'une manière différente de celle que nous connaissions par le passé.

    Par exemple, des prêtres et des dignitaires catholiques laïcs ont été pris pour cible dans de nombreux endroits parce qu’ils cherchaient à protéger leur peuple des réseaux criminels nationaux et internationaux. Ils ont été assassinés en Sicile, au Mexique, en Colombie et dans de nombreux autres pays en raison de leurs activités visant à promouvoir l’État de droit et la paix au sein de leurs communautés – ce qu’ils considèrent comme faisant partie de leur vocation de catholiques. Des morts nobles, bien sûr, et – selon la conception de Jean-Paul II – le genre de choses qui nous ont donné de « nouveaux martyrs ».

    La grande majorité des martyrs catholiques du XXe siècle furent victimes de régimes totalitaires – fascistes, nazis, mais surtout communistes de toutes tendances. Les massacres perpétrés par les marxistes semblent avoir échappé à l’attention de nombreux jeunes d’aujourd’hui qui flirtent, et plus que flirtent, avec le marxisme et le socialisme.

    Ces exactions, commanditées par l'État, continuent, bien sûr, en Chine, au Vietnam, au Nicaragua, au Venezuela et ailleurs. Mais une autre grande catégorie de martyrs émerge au cours de ce siècle.

    Le pape François a élargi la liste des éléments qui peuvent être pris en compte dans le cadre de la réflexion sur le martyre et la sainteté, en y ajoutant ce qu'il appelle l'oblatio vitae (« l'offrande gratuite de sa vie », généralement sur un coup de tête). Le pape François a immédiatement déclaré le père Hamel martyr, car les circonstances modernes sont telles que de nombreux catholiques, même dans les pays dits développés, s'exposent à des risques – et le savent – ​​simplement en faisant les choses catholiques habituelles comme assister à la messe.

    D’autres fidèles de la messe en France ont été poignardés à mort. Et selon le dernier rapport de l’OIDAC, entre 2022 et 2023, il y a eu près de 800 incidents rien qu’en Europe : attaques anti-catholiques, incendies d’églises, agressions contre des cortèges publics, et bien d’autres encore. Et pas seulement par des musulmans, mais aussi par des groupes « antifa », des pro-avortement, des militants LGBT, et bien d’autres encore.

    Bien sûr, vous n’en avez pas beaucoup entendu parler dans les médias. Et c’est là que surgit le deuxième problème. Car la plupart des journalistes occidentaux estiment que l’Église catholique prêche la « haine ». Concrètement : l’Église s’oppose au « droit de choisir » des femmes, qualifie d’immorales les relations sexuelles entre personnes LGBT+ et croit que « homme et femme, il les a créés ».

    Nous sommes pour eux l'équivalent immoral du Ku Klux Klan. Et qui se soucie de ce qui arrive aux méchants membres du Ku Klux Klan ?

    Il est toujours bon d’en apprendre davantage sur les martyrs, les confesseurs et les autres personnes qui ont souffert pour la vérité. C’est l’une des façons d’apprendre ce que signifie la vie chrétienne – la vie humaine pleinement vécue. Mais ces exemples des dernières décennies n’appellent pas seulement à l’admiration et à l’imitation. Ils appellent à l’action.

    Il faut agir en Amérique et dans d’autres pays, agir dans les institutions internationales. Car tout le monde parle de liberté de conscience et de liberté religieuse. Beaucoup moins nombreux sont ceux qui œuvrent pour faire de ces idéaux une réalité. Et pas seulement dans des endroits éloignés où les cultures et les gouvernements diffèrent des nôtres. Même ici, dans nos pays riches, démocratiques et « tolérants ».

    La ligne de front est désormais partout.

  • L'Église du Nicaragua subit une vague d'arrestations

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    De kath.net/news :

    L'Église du Nicaragua subit une vague d'arrestations

    5 août 2024

    Huit autres prêtres ont été arrêtés vendredi - Aucune information officielle sur les détails ou les raisons des arrestations

    Managua (kath.net/KAP) D'autres prêtres ont été arrêtés vendredi au Nicaragua : un total de huit prêtres et un diacre ont été arrêtés, la plupart dans le diocèse de Matagalpa, comme l'a rapporté le portail "Vatican News" en référence au Nicaraguayen presse. Trois prêtres avaient déjà été arrêtés quelques jours auparavant. Les autorités n'ont pas encore fourni d'informations officielles sur les détails ou les raisons de ces arrestations. Cette nouvelle escalade des arrestations a commencé le 27 juillet avec l'arrestation de Frutos Constantino Valle Salmeron, prêtre de presque 80 ans et administrateur "Ad Omnia" du diocèse d'Esteli.

    Le 1er août, jour de la fête religieuse de Saint Dominique de Guzmán, deux autres prêtres ont été arrêtés. Ceux-ci étaient responsables des activités pastorales dans le diocèse d'Alavrez de Matagalpa. Selon le journal « Despacho 505 », les prêtres arrêtés sont : Jairo Pravia, curé de l'Église Inmaculada Concepción ; Víctor Godoy, Vicaire de l'Iglesia Inmaculada Concepción ; Marlon Velásquez, administrateur de l'Église Santa Lucía ; Antonio López, curé de Nuestro Señor de Veracruz de Ciudad Darío ; le diacre Erwin Aguirre de l'église Nuestro Señor de Veracruz de Ciudad Darío ; Raúl Villegas, curé de l'église Nuestra Señora de Guadalupe de Matiguás ; Francisco Tercero, curé de l'église de Santa Faustina Kowalska, Solingalpa ; Silvio Romero, curé de l'église de San Francisco de Asís, diocèse de Juigalpa.

    Les militants des droits humains estiment qu’au moins 140 religieux et 84 prêtres ont été expulsés, contraints à l’exil ou empêchés de rentrer dans le pays depuis 2018. Le diocèse de Matagalpa a déjà été témoin de l'arrestation de son évêque Rolando Alvarez, arrêté en décembre 2023 et condamné à 26 ans de prison lors d'un procès-spectacle. Álvarez a finalement été expulsé vers Rome en janvier 2024, où il vit désormais en exil.

  • Les bienheureux martyrs dominicains victimes des persécutions religieuses lors de la guerre civile espagnole (5 août)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBx Manuel Moreno Martínez, Maximino Fernández Marínas,
    Víctor García Ceballos, Eduardo González Santo Domingo
    Prêtres o.p. et martyrs en Espagne († 5 août 1936)

    Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI, a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).

    Commémoration propre à l’Ordo Fratrum Praedicatorum :

    Manuel, né à Rincón de Soto (La Rioja) le 17 juin 1862, baptisé le 20, profession le 24 septembre 1878 au couvent d’Ocaña, profession solennelle le 30 septembre 1881 à Ávila. Encore diacre, en 1884 on l’envoie à Manille, où il termine ses études et est ordonné prêtre en juillet 1885. Envoyé aux missions de Chine (Fokien), il prêche l’évangile avec un grand zèle durant 26 ans; il écrit sur la Chine des récits du plus grand intérêt religieux et historique. Il est vicaire provincial de la mission de Fogan (en 1902 et 1906). Ensuite il exerce l’apostolat aux Philippines pendant 6 ans, au couvent Saint Dominique à Manille (1911-1913) et à Pampanga (1913-1917). De retour en Espagne en 1917, il vit dans divers couvents : Ávila (1917-1921), La Mejorada (1921-1931) comme confesseur des aspirantes et des moniales dominicaines d’Olmedo (Valladolid), chez qui il laisse une réputation de sainteté; puis il est à Santa María de Nieva (Segovia) (1931-1934), puis supérieur de la maison de Barcelone-Saint Gervais 1934-1935, où il est élu prieur d’Ocaña. Il avait un charme extraordinaire en raison de sa douceur et de sa largeur de jugement, sans rien perdre de son sérieux et de sa rigueur, il fit fleurir l’Ordre séculier dominicain à Ocaña.

    Bien qu’il se soit occupé de faire passer au Portugal les frères les plus âgés, le 22 juillet ils furent surpris par l’assaut du couvent où se trouvaient 32 religieux; sous sa responsabilité il laissa les frères partir où ils voulaient et leur donna de l’argent; les assaillants saccagèrent le couvent, profanèrent l’église, brûlèrent les images et les archives. Avec le P. Maximino Fernández et le frère Eduardo González, il se réfugia dans une maison, de laquelle il se préoccupa de ses subordonnés; ils restèrent là jusqu’au 5 août. Alors il décida d’aller à Madrid chercher un hébergement pour tous. A la gare d’Ocaña on leur donna un sauf-conduit qui en réalité menait à la mort. Ils furent emprisonnés à la « poste de Cuenca »; arrivés à la gare de Madrid-Atocha, ils furent arrêtés et fusillés. Ils moururent en criant « Vive le Christ Roi ! Vive l’Église catholique! ». Il avait 74 ans.

    Maximino, naît à Castañeo (Asturies) le 2 novembre 1867. Profession à Ocaña (Tolède) le 9 septembre 1885, profession solennelle à Ávila le 9 septembre 1888. Envoyé aux Philippines en 1892, ordonné prêtre à Manille en1893. Il reste 6 ans à Cagayán, au nord de Luzón. En 1898, au cours de la guerre d’indépendance des Philippines, il fut arrêté et maltraité. Libéré en 1899, il revient à Manille et de là, très malade, il s’embarque pour l’Espagne en 1902. Il passe deux ans à Ocaña, puis est envoyé au collège Santa María de Nieva (Segovia). En 1914 il est nommé vicaire provincial en Espagne, puis visiteur des maisons de la vicairie. En 1919 il va en Italie, où il est confesseur dans les sanctuaires de Pompéi et Madonna dell’Arco ; économe et sacristain au couvent de la Trinité à Rome (1919-1920). De retour en Espagne (septembre 1920), il réside à Ocaña, sauf pour des missions: chapelain des moniales dominicaines de Santa Inés, à Saragosse (1927-1931); directeur de retraites spirituelles chez les dominicaines d’Olmedo (Valladolid) et Ajofrín (Toledo).
    En mai 1936, il retourne à Ocaña pour protéger les Pères âgés. Le 22 juillet, au début de la guerre, le couvent fut attaqué. Blessé mortellement à la gare Atocha à Madrid, le 5 août, il est transporté à demi-inconscient à l’hôpital près de la gare, avec 11 balles dans le corps. Il meurt 10 jours plus tard, le 15 août, après un supplice atroce, au milieu du plus grand abandon et des moqueries.

    Victor, naît à Carrión le 24 juillet 1880, prêtre au couvent d’Ocaña. Le 22 juillet 1936 les milices pillèrent le couvent et les frères durent fuir; le P. Víctor se réfugia chez le vicaire d’Ocaña. Mais les frères ne se sentent pas en sécurité et pensent qu’ils seraient mieux à Madrid avec d’autres frères. Le 4 août ils cherchèrent un sauf-conduit pour rejoindre leurs frères de Madrid, une sœur malade se joignit à eux, et une femme qui l’accompagnait. Le lendemain ils prirent le train, mais le sauf-conduit s’avéra être un piège car il ordonnait de les tuer en chemin. À l’arrivée à la gare d’Atocha, ils furent assassinés, mais les deux femmes purent se sauver et témoigner de l’événement. Du P. Víctor García on garde à Carrión des bannières qu’il peignit pour les processions.

    Eduardo, naît à Ávila le 5 janvier 1884 ; baptisé le 13, confirmé en 1891. Orphelin de père à 3 ans, sa mère (tertiaire dominicaine) dut travailler comme employée de maison chez Antonio Mata, chapelain des carmélites de San José, qui l’emmena à la résidence provinciale d’Ávila. À 11 ans il revint chez sa mère. Après un temps à Ocaña, il fit profession comme frère coopérateur à Ávila le 27 décembre 1914. Il travailla fidèlement aux offices de sa profession au collège de La Mejorada (1917-1923), Ocaña (1924), Ávila (1925-1930), maison de la Passion à Madrid (1932-1933), couvent du Rosaire, aussi à Madrid (1935-1936). Plein de bonté, travailleur et charitable, joyeux, recueilli et humble. Il se rendait très bien compte de l’hostilité antichrétienne qui régnait à Madrid depuis le début de 1936, il prévoyait le martyre et même le désirait. Le 6 juin il fut nommé à Ocaña, où le 22 juillet il fut victime de l’assaut du couvent. Il alla à Madrid avec les pères Maximino Fernández, Manuel Moreno et Víctor García Ceballos et mourut, avec eux, le 5 août 1936. Il avait 52 ans.

    BBx Manuel Moreno et comp.
  • L'État islamique affirme avoir décapité 57 chrétiens au Congo en une seule journée

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    De Coptic Solidarity :

    Par MEMRI – JTTM –

    L'État islamique en Afrique centrale (ISCAP) a affirmé, dans quatre communiqués publiés du 25 au 27 juillet 2024, que le 24 juillet, ses combattants ont attaqué six villages dans les provinces du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), décapitant plus de 57 villageois chrétiens. Lors des deux plus grandes attaques de ce jour-là, 54 villageois ont été décapités, respectivement 30 et 24.

    L'attaque la plus importante a eu lieu dans le village de Beu-Manyama, dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu en RDC. L'ISCAP a identifié le village comme étant « dans la région de l'Ituri ». Plus de 30 villageois auraient été décapités lors de l'attaque. Avant de quitter le village et de regagner leurs positions sains et saufs, les combattants de l'ISCAP ont également incendié plusieurs habitations et motos.

    La deuxième attaque la plus importante de la journée a également eu lieu dans la province du Nord-Kivu. Trois villages – Nzakiya, Moya et Mangumbo – ont été pris pour cible et 24 villageois chrétiens ont été décapités. Une troisième attaque a eu lieu dans le territoire voisin de Lubero, dans le village d'Ombole. Un chrétien a été capturé et décapité lors de cette attaque.

    Les combattants de l’ISCAP ont également capturé et décapité deux chrétiens dans le village de Ndalia, dans la province de l’Ituri.

    L'ISCAP mène depuis quelques mois une campagne de violences contre les civils chrétiens dans les provinces du nord-est de la RDC. Le 7 juin, l'organisation a revendiqué une attaque particulièrement meurtrière dans le territoire de Beni, au cours de laquelle plus de 60 chrétiens auraient été décapités.

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    https://www.memri.org/jttm/islamic-state-central-africa-province-iscap-claims-beheading-more-57-christians-democratic

  • Les bienheureux Lucio Martínez Mancebo et ses 6 compagnons, martyrs espagnols (29 juillet 1936)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBx Lucio Martínez Mancebo et 6 compagnons
    Prêtres et religieux o.p. et martyrs
    († 29 juillet 1936)

    Lucio Martínez Mancebo, naît à Vegas del Condado (León) en 1902. En 1912 il entre au séminaire de León, en 1919 au noviciat de Solsona, en 1925 il est ordonné prêtre à Valence. 1930-1936 il est maître des novices et des étudiants, d’abord à Valence puis à Calanda. C’était un frère simple, de forte personnalité et de tempérament vigoureux, qu’il montra en faisant face aux études ecclésiastiques, qui lui coûtèrent beaucoup. Sa ténacité et son esprit religieux lui permirent d’atteindre le grade de lecteur. Il exerça comme professeur.
    En tant que sous-prieur de la maison, à l’arrivée de la persécution il veilla à ce que les élèves quittent le couvent et le village pour Saragosse. Quand ils partirent avec sa bénédiction, il leur conseilla, au cas où ils devraient donner leur vie pour la foi, de l’assumer vaillamment. Le soir du 27 juillet il décida que les religieux, en vêtements civils, quitteraient le couvent et se réfugieraient dans des maisons ou fuiraient. Avec quelques frères, il resta au couvent. Quand le couvent fut attaqué, ils durent partir aussi et se réfugier dans des maisons particulières. Quand ceux qui cachaient des frères furent menacés de mort, les frères sortirent dans la rue, furent arrêtés, et fusillés deux jours après. Dans le camion qui les emmenait au lieu du martyre, le P. Lucio commença d’une voix forte à prier le rosaire. Arrivés à destination, ils pardonnèrent à tous et moururent en criant « Vive le Christ Roi ! » Il avait 34 ans.

    Antonio López Couceiro, naît le 15 novembre 1869 à El Ferrol (La Coruña). Passe son enfance à Betanzos, entre en 1884 au séminaire d’Orense, où il fait sa philosophie, puis au séminaire conciliaire de Santiago où il fait la théologie. Il prend l’habit au couvent de Padrón en 1889. Il continue ses études à Corias et à Salamanque, est ordonné prêtre le 23 décembre 1893. Professeur à Vergara, maître des novices à Padrón. En 1912 il demande à être compté dans les restaurateurs de la Province d’Aragon. Homme de profond esprit religieux et d’un haut sens de l’austérité, ses pénitences physiques et morales étaient proverbiales. Il exerça des ministères variés. Caractère dur qu’il compensait et dominait avec sérieuse humilité et reconnaissance de ses limites. On a dit de lui que pour atteindre le sommet de la sainteté il ne lui manquait que le martyre : le Seigneur le lui accorda en juillet 1936. Le soir du 27 juillet, le P. Antonio fuit le couvent, et comme il ne pouvait courir aussi vite que ses compagnons, il tombe aux mains de ses poursuivants. Conduit en prison, il réconforte les religieux et laïcs détenus. Prêt au martyre, il montre l’exemple aux autres dans les heures tragiques qui précèdent le sacrifice de sa vie. Il leur rappela l'importance de la confession sacramentelle en ces moments, et l’absolue nécessité du pardon évangélique. Pour avoir voulu aider le religieux le plus âgé du groupe, qui se déplaçait avec difficulté, tous deux furent pris et fusillés avec tout le groupe de dominicains qui était resté au village. Blessé, tombé par terre, il joignit les mains, regarda le ciel, et on l’entendit murmurer: « Seigneur, pardonne-leur, parce qu’il ne savent pas ce qu’ils font!». Ce furent ses dernières paroles. Il avait 67 ans.

    Felicissimo Díez González, naît le 26 novembre 1907 à Devesa de Curueño (León). En novembre 1922 il entra comme novice à Solsona, fit ses études à Valence, et fut ordonné prêtre en 1930. Il enseigna la philosophie aux aspirants, à Calanda. Il était sévère avec tous mais surtout avec lui-même. Il était de ceux qui voyaient objectivement la situation sociale conflictuelle. Son esprit vif et pénétrant, entretenu par une étude constante, fit de lui un excellent professeur. Étant donné sa grande jovialité, parler ou avoir affaire avec lui était très agréable malgré la dureté de caractère qu’il réussissait à freiner.

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  • 7 bienheureuses martyres espagnoles victimes des "Rouges" en 1936 (27 juillet)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBses Raymonde Fossas Romans et consœurs

    MARTYRES († 1936)

    Fête Le 27 Juillet

    BBses Ramona Fossas Románs, Adelfa Soro Bo,
    Reginalda Picas Planas,Teresa Prats Martí,
    Ramona Perramón Vila, Rosa Jutglar Gallart,
    Otilia Alonso González. Martyres le 27 juillet 1936

    Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI, a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).

     Commémoration propre à l’Ordre en date du 26 juillet

    Ramona Fossas Románs, naît à Ripoll (Gérone) le 1er novembre 1881. Elle fréquente le collège des Carmélites de la Charité. À 19 ans elle perd son père, et étant l’aînée de 4, elle aide sa mère dans son travail de modiste. Elle visite les pauvres et les malades, chez eux ou à l’hôpital. Elle entre chez les Dominicaines de l’Anunciata le 6 juillet 1903. Elle appartient aux communautés de Vic, Villanueva de Castellón (Valencia), Valencia, Sant Viçens de Castellet (Barcelone), Játiva (Valencia), Castell del Remei (Lérida), Gérone, Pineda de Mar, Canet de Mar, monastère de Montserrat, et Barcelone-Trafalgar, comme prieure dans les trois derniers.

    Le 27 juillet 1936 les persécuteurs ordonnent aux sœurs Ramona Fossas, Adelfa Soro, Teresa Prats, Otilia Alonso et Ramona Perramón de sortir de leur couvent de la rue de Trafalgar, pour interrogatoires. Ils déployèrent la plus grande insistance pour qu’elles apostasient leur foi, abandonnent la profession religieuse et accèdent à leurs propositions malhonnêtes, mais elles répondirent avec une sérénité et une foi invincibles. Sous prétexte de les ramener au couvent, ils les firent monter dans un camion, qui prit la direction de la montagne du Tibidabo. Passé le village de Vallvidrera, ils les firent descendre du véhicule et les fusillèrent une à une. Mais deux d’entre elles survécurent quelques heures et purent raconter leur « passion ». La sœur Fossas avait 54 ans.

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  • Ce qu'on ne vous dit pas sur la Guerre civile espagnole...

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    D'InfoVaticana :

    Ce qu'on ne vous dit pas sur la guerre civile espagnole : l'assassinat de 4 840 prêtres, 2 365 religieux et 283 religieuses

    19 juillet, 2024

    Le 18 juillet est la date à laquelle on considère que le soulèvement national a commencé, bien que la veille, le 17 juillet 1936, les troupes du camp national se soient soulevées à Melilla contre l'infâme et criminel gouvernement républicain.

    La haine anti-catholique était déjà présente depuis des années avant le déclenchement de la guerre civile en 1936. Les socialistes, les communistes, les syndicalistes et les anarchistes s'en étaient pris aux catholiques et les incendies d'églises et de couvents étaient devenus monnaie courante dans les années 1930.

    En 1931, le Premier ministre Manuel Azaña proclame : « L'Espagne a cessé d'être catholique ». En mai, une centaine d'églises et de couvents sont incendiés et le cardinal Segura, archevêque de Tolède et primat d'Espagne, est chassé. Tous les moyens sont bons pour atteindre l'objectif de destruction de l'Église. L'année suivante, plus de trente mille jésuites sont expulsés. En 1933, la loi sur les confessions et les congrégations interdit aux ordres religieux d'enseigner la foi et d'exercer toute activité.

    Au cours de ce que l'on a appelé « l'octobre rouge des Asturies », une violente persécution religieuse a été déclenchée. En dix jours, 12 prêtres, 7 séminaristes et 18 religieux sont tués ; 58 églises sont incendiées. C'est dans ce contexte de fureur que sont nés les martyrs. Torturés et tués pour l'odium fidei (la haine de la foi). Une Eglise « arrosée » par le sang rouge des martyrs.

    Francisco Franco, quant à lui, prononce son soulèvement en juillet 1936 et s'installe à Salamanque. De 1931 à 1939, 4 840 prêtres, 2 365 religieux et 283 religieuses ont été tués. Il ne faut pas oublier que certaines régions ont été plus virulentes que d'autres.

    Le diocèse de Barbastro fut l'un des plus martyrisés, où 87% du clergé fut exterminé, ainsi que l'évêque Florentino Asensio. Ce martyr s'est fait enlever les testicules après avoir été fusillé et enveloppé dans des feuilles d'un journal local, il a été exposé sur les places et dans les cafés. Les martyrs clarétains de Barbastro, pour la plupart des jeunes hommes d'une vingtaine d'années, sont morts en pardonnant à leurs bourreaux et en criant « Vive le Christ Roi ».

    Pratiquement à partir du 18 juillet 1936, le culte catholique a dû être suspendu et les citoyens catholiques ont dû entrer dans la clandestinité, car ils étaient recherchés pour être arrêtés et traduits devant des tribunaux arbitraires où, à des milliers d'occasions, la peine de mort a été décrétée, sous le seul chef d'accusation d'être catholique.

    La possession d'un chapelet ou le souvenir qu'un citoyen avait l'habitude d'aller à la messe ou de participer à des réunions de l'Action catholique suffisait pour être conduit devant un peloton d'exécution. Les exécutions étaient souvent immédiates et précédées de tortures sauvages.

    La situation la plus précaire est celle des ecclésiastiques (évêques, prêtres et religieux). Beaucoup d'entre eux fuient de refuge en refuge, au péril de leur vie et de celle des personnes qui les hébergent. Il fallait être très courageux pour accueillir un prêtre ou une religieuse chez soi, et tout le monde n'était pas prêt à le faire : il n'était pas rare que des amis d'ecclésiastiques soient exécutés. Parmi les prêtres qui ont dû fuir Madrid la rouge, il y a par exemple le fondateur de l'Opus Dei, saint Josémaria Escriva de Balaguer, qui a traversé les Pyrénées avec quelques membres de l'Œuvre pour se rendre en Andorre et s'installer dans la zone nationale.

    Selon Gabriel Jackson, « les trois premiers mois de la guerre ont été la période de terreur maximale dans la zone républicaine. Les passions républicaines sont à leur comble. Les prêtres furent les principales victimes du gangstérisme pur et dur ».

    Il est difficile de donner des chiffres, mais on estime à 10 000 le nombre de martyrs des persécutions religieuses pendant la guerre civile, dont 3 000 laïcs, appartenant pour la plupart à l'Action catholique. Environ 7 000 d'entre eux sont enregistrés avec des noms et des prénoms. Ces chiffres signifient que la persécution religieuse est considérée comme la pire persécution religieuse de l'histoire.

    Il y a eu des épisodes de grande cruauté et de véritable sadisme ; il y a eu des cas où les victimes ont été brûlées vives, terriblement mutilées avant de mourir ou soumises à de véritables tortures psychologiques. Il y a aussi eu des personnes traînées par des voitures. Il y a eu des cas où le corps d'une personne assassinée a été donné en pâture à des animaux. Il y a même eu une véritable chasse aux prisonniers.

    Il convient également de noter ce que certains appellent « le martyre des choses ». Dès le début, les églises et les couvents ont été dévalisés, les images brûlées et les œuvres d'art pillées. Quelque 20 000 églises ont été détruites, dont plusieurs cathédrales, avec leur ornementation (retables et images) et leurs archives. Il est à noter que ces églises n'ont pas été détruites en temps de guerre, mais à l'arrière-garde. Aujourd'hui, de nombreuses provinces, comme Cuenca, Albacete et Valencia, qui n'ont pas connu une seule bataille pendant la guerre, n'ont pratiquement rien de leur patrimoine artistique religieux antérieur à 1936, parce qu'il a été détruit dans les flammes à l'époque.