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Politique - Page 102

  • Violence contre les adivasis chrétiens au Chhattisgarh : la foule vandalise des églises et attaque la police

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    D'Abhik Bhattacharya sur outlookindia.com :

    Violence contre les adivasis chrétiens au Chhattisgarh : la foule vandalise des églises et attaque la police

    Lors d'un entretien avec Outlook, le député du Congrès de Narayanpur, Chandan Kashyap, a déclaré que des " étrangers " étaient derrière ces attaques. Les habitants accusent le BJP-RSS d'avoir orchestré les attaques.

    3 janvier 2023

    Les attaques contre les Adivasis chrétiens dans le Chhattisgarh ont pris une mauvaise tournure hier lorsqu'une foule composée de groupes de droite hindous a vandalisé une église à Narayanpur et a attaqué la police, blessant gravement le Superintendant de la police (SP) Sadanand Kumar qui, avec son équipe, s'était rendu sur place pour apaiser les gens qui protestaient contre une prétendue conversion par des missionnaires chrétiens.  

    Alors que Kumar a été blessé à la tête, au moins cinq autres membres de la police ont été légèrement blessés et ont été libérés après un traitement préliminaire, rapporte PTI.  

    L'incident a eu lieu vers l'après-midi lorsqu'une foule s'est rassemblée près de l'école Viswadeepti pour protester contre un affrontement qui a éclaté dans le village d'Ekda entre deux communautés à propos d'une conversion religieuse présumée par des missionnaires chrétiens. L'inspecteur général de la police (IG) Sundarraj P a déclaré à la PTI : "Environ 2 000 personnes étaient présentes à une réunion tenue à Narayanpur. Les chefs tribaux locaux Rupsai Salam, Narayan Markam et quelques autres dirigeaient le rassemblement".  

    Il a également ajouté qu'après la réunion, la foule s'est divisée en deux parties et, armée de bâtons et de pierres, elle est entrée dans l'église située dans les locaux de l'école et l'a vandalisée. Après avoir reçu des informations, la police est arrivée sur place pour disperser la foule et a également été attaquée.

    Le SP Kumar, qui s'est entretenu avec les journalistes depuis l'hôpital où il était soigné pour des blessures à la tête, a déclaré : "Je me suis précipité sur place avec d'autres fonctionnaires et j'ai essayé d'apaiser les manifestants. Ils semblaient convaincus et étaient sur le point de rentrer, mais soudain quelqu'un m'a frappé à la tête avec un bâton."  

    Se référant à une réunion que l'administration a eue avec les manifestants, avant la manifestation, le collecteur de Narayanpur, Ajeet Vasant, a déclaré que les dirigeants de la communauté leur avaient assuré une manifestation pacifique, mais qu'elle était devenue violente. Cependant, les habitants ont accusé la police d'inaction et ont déclaré que c'est grâce à elle que le groupe de droite hindou a pu rassembler une telle force.

    Lors d'un entretien avec Outlook, Suman Mandvi (nom modifié sur demande) a déclaré : "Les attaques contre nous se sont poursuivies sans être découragées malgré plusieurs plaintes de la police. Samedi, ils ont attaqué nos frères dans le village de Gorrah. Comme les personnes rassemblées dans l'église ont perdu leur sang-froid, ils ont également attaqué quelques-uns d'entre eux. Cette nouvelle de l'affrontement s'est rapidement répandue et le dimanche, les gens de droite ont rassemblé des personnes des districts voisins et sont venus sur 150 motos avec des bâtons et d'autres armes. Ils ont ensuite attaqué brutalement notre peuple à travers les villages."

    Après l'attaque, des centaines d'Adivasi chrétiens ont fui vers Jungle et ont contacté la police, mais en vain. Ils ont ensuite essayé de se connecter à la Commission nationale des droits de l'homme (NHRC), sur l'intervention de laquelle la police a pris l'affaire en main et a essayé de pacifier la foule. Cependant, Mandvi ajoute : "Dimanche soir, ils ont bloqué la route et la police n'a rien fait du tout. Le lundi, la situation a culminé avec les attaques contre les églises."

    Un autre activiste social, Vijay Kumar (nom modifié sur demande), a déclaré à Outlook : " Ils n'ont pas seulement vandalisé l'église de l'école, la foule s'est dispersée et a ensuite démoli trois autres églises dans les villages, à savoir Kodagaon, Bandapal et Amasara. "

    Certaines vidéos reçues par Outlook, non encore vérifiées, montrent des personnes faisant irruption dans les églises et détruisant les propriétés avec des bâtons. Si la police était intervenue plus tôt, la situation n'aurait pas été telle, ajoute Mandvi, qui a aidé les sans-abri en leur fournissant des rations de base et d'autres ressources. Au moins 1000 personnes ont quitté leur maison par peur et vivent maintenant dans différentes parties du district.

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  • C'est avec l'espérance que l'euthanasie se combat

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    De Tommaso Scandroglio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    C'est avec l'espérance que l'euthanasie se combat. La Belgique le confirme

    30-12-2022

    Le dernier rapport sur l'euthanasie en Belgique montre que pas moins de 5 145 personnes ont été euthanasiées en 2020-21. Ce n'est pas tant la souffrance physique que la souffrance psychologique qui détermine la demande d'y mettre fin. Cela confirme l'importance de remèdes tels que l'affection, la proximité et surtout la lumière et le sens que seule la foi peut donner. Une leçon pour l'Italie également.

    En Italie, il existe une loi, la 219/17, qui permet à tous d'avoir accès à l'euthanasie : les adultes capables de comprendre et ceux qui n'en sont pas capables, ainsi que les mineurs. Pour savoir quels fruits cette loi portera à l'avenir dans notre pays, il suffit d'aller voir ce qui se passe dans les pays où les lois sur l'euthanasie sont en vigueur depuis plus longtemps. Par exemple en Belgique.

    La Commission fédérale pour le contrôle et l'évaluation de l'euthanasie a récemment transmis au Parlement belge son dixième rapport sur l'accès à cette pratique. Au cours de la période de deux ans 2020-2021, pas moins de 5 145 personnes ont été tuées par euthanasie. Entre 2020 et 2021, on observe une augmentation de plus de 10 %. La tendance a toujours été à la hausse : de 584 décès en 2003-2004, la première période de deux ans de la loi, aux 5 145 actuels.

    Les malades du cancer sont en pole position : en effet, 3 262 malades du cancer ont choisi de mettre fin à leur vie avec la bénédiction de l'État. Ils sont suivis par 900 patients qui souffraient de maladies multiples, souvent des maladies de la vieillesse. 402 patients présentaient des troubles du système nerveux. 94 personnes ont été tuées pour des problèmes psychiatriques : 49 souffraient de troubles cognitifs tels que la démence, y compris la maladie d'Alzheimer ; 45 souffraient de dépression, de troubles de la personnalité, de stress post-traumatique, de schizophrénie ou d'autisme. Ces dernières données prouvent que le slogan qualifiant l'euthanasie d'expression suprême de la liberté d'une personne est très faux, puisque les personnes incapables d'exprimer un consentement valable sont souvent tuées.

    En outre, 741 personnes (14 % du total) ont choisi l'euthanasie alors que la mort n'était pas du tout imminente. Seuls 0,6% ont demandé à mourir par demande anticipée : un instrument qui s'est donc avéré être un flop. Quatre-vingt pour cent des personnes ont choisi de mourir soit parce qu'elles souffraient dans leur corps ou dans leur psychisme. La plupart des patients tués avaient entre 70 et 90 ans. Aucun mineur n'a eu accès à cette pratique.

    Selon le rapport, ce n'est pas tant la souffrance physique qui détermine le choix de l'euthanasie, mais la souffrance psychologique qui a évidemment sa genèse dans la pathologie. Si l'on considère ensuite la deuxième catégorie de patients qui ont le plus recours à l'euthanasie - les patients âgés souffrant de maladies multiples liées à la vieillesse - on se rend compte que ce ne sont pas tant les maladies elles-mêmes qui poussent vers la solution finale, mais, une fois encore, un état général de dépression.

    Ainsi le rapport : "En ce qui concerne la gravité de la souffrance psychique, les maladies liées à l'âge, typiquement multi-pathologiques, entraînent de plus en plus souvent des diminutions physiques, psychiques, cognitives, psychosociales et existentielles chez ces patients âgés. Tout cela entraîne une souffrance psychique considérable, qui se manifeste fréquemment par une lassitude de la vie. Beaucoup d'entre eux ont des pensées suicidaires parce qu'ils ne voient pas d'avenir qui rende leur vie digne d'être vécue et parce que la mort leur apparaît comme une bénédiction. [...] Plus de la moitié des patients ont du mal à gérer leur dépendance à l'égard des autres, un état qui va souvent de pair avec une perte d'autonomie qui leur fait perdre le contrôle des dernières années de leur vie. Plus de 40 % d'entre eux craignent de subir un préjudice physique à l'avenir, si leur état se détériore. La conscience du caractère désespéré de leur situation et l'inefficacité des thérapies et des soins palliatifs à contrôler leurs symptômes renforcent le sentiment que vivre n'a pas de sens".

    Le rapport confirme donc un fait bien connu : le problème sous-jacent au choix d'en finir est psychologique et non physiologique. La douleur à traiter n'est pas d'abord celle des sens, la douleur organique qui a déjà trouvé sa solution dans les soins palliatifs, mais celle de l'âme. Les vrais médicaments sont donc l'affection, la proximité, le partage de la douleur et surtout l'espérance qui découvre dans la souffrance un sens transcendant et éclaire la vie après la mort. Mais pour avoir ce genre d'espérance, il faut avoir la foi. Une fois cette dernière éteinte, tout plonge dans l'obscurité, tout semble dénué de sens, tellement dénué de sens que l'euthanasie semble la seule voie raisonnable car elle élimine le fardeau d'une existence qui n'a plus de but, en éliminant ceux qui vivent cette existence. L'euthanasie s'avère alors être non pas un remède, mais l'étape finale d'un parcours sans espoir, l'aboutissement nécessaire d'une perspective de vie nihiliste.

  • Beaucoup de chrétiens n'ont pas pu célébrer Noël

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    D'Anna Bono sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Noël refusé aux chrétiens persécutés

    29-12-2022

    Il y a beaucoup de chrétiens qui n'ont pas pu célébrer Noël. Elle est difficile ou impossible dans des pays comme la Mauritanie, les Comores, l'Afghanistan, le Brunei et la Corée du Nord. Dans d'autres pays, comme le Nigeria, le problème est la sécurité. Et au Sahel, les djihadistes. Au Pakistan, une chrétienne accusée de blasphème passe Noël dans une petite cellule, trois autres personnes sont de nouveau libres. 

    Cette année encore, de nombreux chrétiens n'ont pas pu célébrer Noël. Il est difficile ou impossible de le faire, sauf en secret car interdit, dans certains pays où les fidèles sont une petite minorité : la Mauritanie, par exemple, les îles Comores, l'Afghanistan, Brunei, la Corée du Nord. D'autres communautés, en revanche, ont pu se réunir pour prier, mais comme chaque année en état d'alerte, adoptant des mesures de sécurité, par crainte d'attentats, un risque qui augmente toujours à Noël et à Pâques, surtout dans des pays comme le Nigeria, le Pakistan, l'Indonésie.

    Particulièrement douloureuse, en outre, est la situation des nombreux chrétiens contraints de passer Noël seuls, en captivité, parmi des étrangers par leur origine et souvent aussi par leur foi. C'est le cas de plusieurs religieux enlevés en Afrique. Rien qu'au Nigeria, trois personnes viennent d'être enlevées en six jours. Le premier était le père Christopher Ogide, curé de la paroisse Mary of the Assumption dans le diocèse d'Umuahia, dans l'État méridional d'Abia. Le 17 décembre, il a été enlevé à l'entrée de la maison paroissiale, alors qu'il allait faire le plein dans une station-service voisine. Le 20 décembre, c'était le tour du père Sylvester Okechukwu, du diocèse de Kafanchan, dans l'État de Kaduna (nord-ouest), qui a été enlevé tard dans la soirée et emmené du presbytère de la paroisse dans la zone de gouvernement local de Lere, où il se trouvait à ce moment-là. Enfin, le père Mark Ojotu, aumônier de l'hôpital Sainte-Marie à Okpoga, a été enlevé dans l'après-midi du 22 décembre dans l'État de Benue, au nord-est du pays. L'enlèvement a eu lieu vers le soir alors que le père Ojotu conduisait sur la route Okpoga-Ojapo. Dans les trois cas, il s'agirait d'enlèvements à des fins d'extorsion, un crime qui, presque partout au Nigeria, est devenu un fléau social et que le gouvernement central et les gouvernements des États qui composent la fédération ne se soucient pas assez de contrer. 

    Deux autres religieux ont passé Noël en captivité en Afrique. L'un d'entre eux est le prêtre Fidei Donum Joel Tougbaré, qui a été enlevé dans son pays, le Burkina Faso, le 17 mars 2018. Il avait entrepris de rentrer chez lui, dans sa paroisse, après avoir célébré la messe dominicale dans un village, mais n'est jamais arrivé à destination. Le missionnaire allemand des Pères Blancs, Hans-Joachim Lohere, qui a été enlevé au Mali le 20 novembre, est également aux mains de ses ravisseurs. Il était censé célébrer la messe dominicale dans une église près de la capitale Bamako, mais on l'a attendu en vain. Ce n'est que dans la soirée que ses confrères ont remarqué son absence et ont alerté la police. Contrairement au Nigeria et à d'autres pays du continent, où les fréquents enlèvements de religieux sont l'œuvre de criminels de droit commun sans être nécessairement motivés par la haine religieuse, il est possible, et même presque certain, que ce sont des djihadistes qui ont enlevé les deux religieux, car le Burkina Faso et le Mali font partie des pays africains qui vivent le plus sous la menace de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à Isis. Le père Pier Luigi Maccalli, le missionnaire libéré en 2020 après avoir été prisonnier des djihadistes pendant plus de deux ans, a évoqué à la veille de Noël les deux religieux et le vide au cœur que leur absence produit dans leurs communautés respectives. Avec eux, le père Maccalli a rappelé huit autres personnes qui sont toujours prisonnières de groupes djihadistes actifs au Sahel.

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  • Plus de 100 prêtres et religieuses ont été enlevés, arrêtés ou tués en 2022

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    De Vatican News :

    Plus de 100 prêtres et religieuses enlevés, arrêtés ou tués en 2022

    Dans un communiqué rendu public ce mardi 27 décembre, la fondation pontificale Aide à l’Église en détresse relève qu’en cette année 2022 plus de 100 prêtres et religieuses ont été victimes d’enlèvements, d’arrestations ou ont été tués dans le monde, en particulier au Nigéria. Elle appelle «à garantir la sécurité et la liberté des prêtres, des religieuses et des autres agents pastoraux» qui travaillent au service des plus démunis.
     

    L’année 2022 a été douloureuse pour plusieurs diocèses en Afrique, en Europe, en Amérique centrale, ou encore en Asie, qui ont vu leurs prêtres et religieuses kidnappés par des ravisseurs, assassinés ou détenus. Le Nigeria, pays de l’Afrique de l’Ouest, compte le plus grand nombre de victimes, selon l’Aide à l’Église en détresse. La Chine et le Nicaragua ont également enregistré de nombreux cas de harcèlement.

    Des prêtres et religieuses assassinés

    Au moins 12 prêtres et cinq religieuses ont été tués en 2022 dans l'exercice de leur mission, indique le communiqué de l’AED. En Afrique, quatre prêtres ont été assassinés au Nigeria, et deux autres abattus dans l'Est de la République démocratique du Congo.

    Au Mexique, sur le continent américain, des membres de cartels de la drogue ont brutalement assassinés trois prêtres.

    Cinq religieuses missionnaires ont également été victimes d’assassinats cette année. Il s’agit des sœurs Luisa Dell'Orto, en Haïti, en juin; sœur Mary Daniel Abut et sœur Regina Roba, au Sud-Soudan, en août; sœur Maria au Mozambique, en septembre; et sœur Marie-Sylvie Vakatsuraki, tuée en octobre en République démocratique du Congo.

    Les cas d’enlèvements

    Dans différents pays, 42 prêtres au total quant à eux ont été enlevés, dont 36 libérés. Trois prêtres enlevés au Nigeria ont en revanche été assassinés, et l'AED ajoute n’avoir pu obtenir d'informations sur le statut de deux de ces prêtres nigérians. Par ailleurs, le sort du missionnaire allemand Père Hans-Joachim Lohre, enlevé en novembre dernier au Mali, reste inconnu.

    Deux autres prêtres enlevés en 2019, le père Joel Yougbaré du Burkina Faso, et le père John Shekwolo, du Nigeria, sont toujours portés disparus, ce qui porte à cinq le nombre total de prêtres disparus, selon la fondation pontificale.

    Le Nigeria reste le pays où les enlèvements sont récurrents, avec un total de de 28 en 2022. Trois ont été enlevés en décembre, «mais le pire mois a été juillet, avec sept enlèvements». Un autre pays en a fait les frais, le Cameroun, avec six enlèvements, dont cinq en même temps en septembre. Leur libération a eu lieu cinq semaines plus tard.

    En ce qui concerne Haïti, où la violence est endémique, cinq prêtres ont été enlevés par des bandits, mais tous ont été libérés depuis. L'Éthiopie, les Philippines et le Mali ont chacun eu un prêtre enlevé, tous libérés, à l'exception du père Hans-Joachim Lohre au Mali.

    Des religieuses ont aussi enlevées en 2022, au nombre de sept, majoritairement au Nigéria. L'une d'entre elles a été enlevée au Burkina Faso, tandis qu'une autre religieuse a été kidnappée au Cameroun. Elles ont par la suite été libérées.

    Des détentions

    L’Aide à l’Église en détresse relève aussi des cas de détentions de membres du clergé. Au moins 32 ont été détenus, «prétendument à des fins d'intimidation et de coercition». Les cas les plus récents concernent quatre prêtres de l'Église gréco-catholique ukrainienne travaillant en Ukraine, occupée par les Russes. Ces derniers ont été arrêtés dans le cadre de leurs activités pastorales. Deux d'entre eux ont depuis été libérés et «expulsés» vers un territoire ukrainien, mais deux autres sont toujours en détention et pourraient être accusés de terrorisme. Il y a une crainte, selon le communiqué, qu'ils puissent être torturés en prison.  

    La situation au Nicaragua inquiète également l’AED, qui rappelle que onze membres du clergé ont été arrêtés ou détenus par le gouvernement actuel. Parmi ceux-ci figurent au moins deux séminaristes, un diacre, un évêque et sept prêtres.  Le 10 janvier, l'évêque nicaraguayen Rolando Alvarez, actuellement en résidence surveillée, doit comparaître devant un tribunal pour «menace à l'intégrité nationale». Un autre cas récent concerne l'emprisonnement d'un évêque et de deux prêtres en Érythrée. Deux mois se sont écoulés depuis leur arrestation, sans aucune explication de la part des autorités, souligne le communiqué.

    Évoquant le cas de la Chine, l’AED explique qu’il est «presque impossible de connaître le nombre de prêtres et d'évêques catholiques détenus en Chine en 2022. Les religieux de l'Église clandestine sont régulièrement enlevés par les autorités pendant un certain temps pour les forcer à rejoindre l'Église approuvée par l'État. Un exemple: la disparition d'au moins 10 prêtres, tous appartenant à la communauté clandestine de Baoding (Hebei), entre janvier et mai 2022».

    En plus de ces cas, rapporte la fondation pontificale, un prêtre a été arrêté en Birmanie lors de manifestations contre le régime, et plusieurs religieuses et deux diacres ont aussi été arrêtés en Éthiopie lors du conflit du Tigré fin 2021, mais libérés en 2022.

    Face à ces assassinats, enlèvements et détentions arbitraires de prêtres et religieuses, l’Aide à l’Église en Détresse appelle les pays concernés «à garantir la sécurité et la liberté des prêtres, des religieuses et des autres agents pastoraux qui travaillent au service des plus démunis». Elle invite aussi à prier pour ceux encore détenus par des ravisseurs, à l'instar du Pape François, attristé par ces évènements, qui ne cesse de le rappeler dans ses interventions, exhortant à l’amour, à la paix et à l’ouverture d’un dialogue «ouvert et sincère».

  • 200 intellectuels, journalistes, écrivains et artistes signent une pétition parue dans « Le Figaro » en appel de solidarité avec les Arméniens de l’Artsakh

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    200 intellectuels, journalistes, écrivains et artistes signent une pétition parue dans « Le Figaro » en appel de solidarité avec les Arméniens de l’Artsakh (source)

    En cette période de Noël, 200 intellectuels, écrivains, artistes et personnalités de la culture, dont Sylvain Tesson, Carole Bouquet et Philippe Katerine, se mobilisent pour les 120.000 Arméniens d’Artsakh (Haut-Karabakh), menacés d’épuration ethnique par l’Azerbaïdjan. La pétition est dans « Le Figaro ».

    En cette période de Noël où nous rejoindrons les nôtres, où nous nous réjouirons de célébrer la famille au-delà de toute frontière religieuse, où nous serons peut-être nombreux à avoir une pensée pour ceux qui sont seuls ou dans la souffrance, rappelons-nous que les Arméniens du Haut-Karabakh, sont coupés depuis près de deux semaines du reste du monde par l’Azerbaïdjan.

    À l’heure où nos enfants découvriront leurs cadeaux, les parents des 30.000 enfants du Haut-Karabakh aspireront à une seule chose : préserver la vie, l’avenir des leurs dans ces hautes montagnes où leurs ancêtres sont nés il y a plus de deux mille ans, et leur éviter une lente asphyxie.

    Après la guerre, après les bombes au phosphore, les tortures, qui ont brisé tant de vies en 2020, voilà en effet la dernière perversion conçue par la dictature azerbaïdjanaise : bloquer le corridor de Latchine, unique voie d’accès des Arméniens d’Artsakh/Haut-Karabakh vers l’extérieur. Conséquence : des familles séparées, des pénuries s’aggravant de jour en jour, l’absence de secours médicaux qui a déjà coûté une vie et menace plusieurs malades en soins critiques, dont des enfants.

    Nos souhaits que jamais les abominations du XXe siècle ne se reproduisent dans le nôtre n’étaient que des vœux pieux et iréniques.

    Courage admirable de ces gens pleins de dignité qui ne cèdent pas à la panique et s’organisent, car ils résistent et résisteront jusqu’au bout. Mais ils comptent sur nous, et nous ne pouvons nous dérober à leur appel. Étrange Noël 2022. Nous fêtons la naissance d’un roi de la pauvreté et de la paille venu porter aux hommes la chaleur de sa lumière. C’est cette date que choisit à dessein un dictateur du pétrole et des points de croissance pour plonger une population dans la nuit et le froid.

    Quel avenir en effet offrirons-nous à nos enfants, si nous donnons raison à la dictature, à la barbarie, contre l’une de nos plus anciennes civilisations, contre un peuple frère, lié à nous depuis des siècles, contre un peuple pont qui contribue depuis toujours au dialogue entre les cultures ?

    Que penseront nos enfants, sur quelles valeurs pourront-ils se construire, si nous laissons l’impensable se reproduire ? Oui, se reproduire. L’indifférence, les protestations platoniques autorisent les agresseurs d’aujourd’hui à se réclamer sans vergogne des bourreaux de 1915, de leur sinistre héritage, à user des mêmes procédés pour en finir avec ceux qu’ils exècrent, parce qu’ils nous ressemblent.

    Ainsi nos souhaits que jamais les abominations du XXe siècle ne se reproduisent dans le nôtre n’étaient que des vœux pieux et iréniques. Ainsi, dans ce monde triomphent toujours les méchants du moment qu’ils ont des choses à vendre et à fournir à leurs voisins.

    L’âme des Arméniens habite en effet nos chefs-d’œuvre de l’art roman, le rayonnement de notre culture jusqu’aux confins de l’Orient, la pensée de nos philosophes des Lumières, la poésie romantique, nos combats pour la justice, nos airs d’accordéon, le bouquet de tulipes que vous offrirez peut-être samedi soir.

    Rappelons-nous enfin que si nous connaissons Noël, les Arméniens y sont sans doute pour quelque chose, eux qui nous ont envoyé leurs pèlerins dès le Ve siècle, eux qui nous ont donné le pain d’épice qui garnira nos tables et le nom des Rois Mages.

    Rappelons-nous et surtout, mobilisons-nous. De nos consciences conjuguées, de nos voix unies, de toutes les façons dont chacun de nous s’opposera au drame qui se joue, nous pourrons préserver la vie des 120.000 Arméniens du Haut-Karabakh.

    #jesoutienslarmenie
    #jesoutienslartsakh

    SIGNATURES :
    Sylvain Tesson, écrivain
    Pascal Bruckner, écrivain et philosophe
    Michel Onfray, philosophe
    Carole Bouquet, actrice
    Claude Lelouch, cinéaste
    Philippe Katerine, acteur et chanteur
    Stéphane Bern, animateur, acteur et écrivain
    Virginie Ledoyen, actrice
    Pascal Légitimus, acteur et metteur en scène
    Sinclair, compositeur et chanteur
    Alexandre Jardin, écrivain
    Roschdy Zem, acteur et réalisateur
    Pascal Ory, de l’Académie française
    Marc Dugain, écrivain et cinéaste
    Marc Coppey, violoncelliste
    Franz-Olivier Giesbert, journaliste et écrivain
    Nicolas Aznavour, cofondateur de la Fondation Aznavour
    Jean Reno, acteur
    Michel Quint, écrivain
    Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient
    Jean-Marie Rouart, de l’Académie française
    Sorj Chalandon, écrivain
    Costa Gavras, cinéaste
    Daniel Pennac, écrivain
    Pierre Richard, acteur
    Pierre Mazeaud, ancien Président du Conseil constitutionnel
    Robert Redeker, philosophe
    Benoît Duteurtre, écrivain
    Raphaël Personnaz, acteur
    Philippe Jaenada, écrivain
    Mathias Malzieu, chanteur et écrivain
    Pierre Jolivet, cinéaste
    Dominique Bona, de l’Académie française
    Gilbert Sinoué, écrivain
    Frédéric Vitoux, de l’Académie française
    Jean Tulard, de l’Institut
    Simon Abkarian, comédien
    Bruno Abraham-Kremer, comédien et metteur en scène
    Jean Achache, cinéaste
    Luc Adrian, journaliste
    Antoine Agoudjian, photographe
    Alain Altinoglu, chef d’orchestre
    Ardavan Amir-Aslani, avocat
    Jean-Baptiste Andrea, écrivain
    Gorune Aprikian, cinéaste
    Marie-Claude Arbaudie, productrice
    Gilles Arbona, acteur
    Christian Ardan, producteur
    François Ardillier-Carras, professeur des universités
    Ariane Ascaride, actrice
    Asilva, peintre
    Annick Asso, docteur ès Lettres
    Serge Avedikian, cinéaste
    Barbara Balestas Kazazian, cinéaste
    Elisabeth Barillé, écrivain
    Nicolas Bary, cinéaste et président des Écrans de la Paix
    Rodolphe Barsikian, dessinateur plasticien
    Frédérique Bel, actrice
    François-Xavier Bellamy, professeur agrégé de philosophie
    Alix Bénézech, actrice
    Alain Berliner, cinéaste
    Dominique Bertail, auteur, dessinateur
    Ludovic Berthillot, acteur
    Antoine Bordier, écrivain
    Laurent Brunner, directeur de l’Opéra Royal et du Château de Versailles
    Jean-Christophe Buisson, directeur-adjoint du Figaro Magazine
    David Camus, écrivain
    Christian Carion, cinéaste
    Jean des Cars, historien
    Virginie Carton, journaliste et écrivain
    Louis Carzou, journaliste et écrivain
    Olivier Casas, cinéaste
    Antoine Chereau, dessinateur
    Eric Chol, journaliste
    Joseph Chedid, compositeur et chanteur
    Jean-François Colosimo, éditeur
    Jean-Luc Cornette, auteur de BD
    Anahit Dasseux-Ter Mesropian, psychanalyste
    Arnaud Delalande, auteur, scénariste
    Marina Dédéyan, écrivain
    Alexandre Del Valle, essayiste
    Quentin Delcourt, cinéaste
    Olivier Delorme, écrivain et historien
    Annie Degroote, écrivaine et comédienne
    Hugues Dewavrin, vice-président de la Guilde et des Écrans de la Paix
    Jérôme Diamant-Berger, cinéaste
    Benjamin Diebling, réalisateur de jeux vidéo
    Hamza Djenat, photographe
    Nicolas Djermag, comédien
    Evelyne Dress, cinéaste
    Isabelle Duha, pianiste
    Ron Dyens, producteur de films
    Atom Egoyan, cinéaste
    Marielle Elis, productrice
    Frédéric Encel, essayiste
    Véronique Fauconnet, directrice artistique de théâtre, comédienne
    Charlène Favier, cinéaste
    Pierre Filmon, cinéaste
    Loïc Finaz, écrivain de marine
    Elsa Flageul écrivaine
    Lorraine Fouchet, écrivaine
    Dan Franck, écrivain
    Déborah François, actrice
    Patrice Franceschi, écrivain
    Olivier Frébourg, écrivain et éditeur
    Antoine Gariel, directeur de théâtre
    Costanza Gastaldi, photographe
    Éric Genetet, écrivain
    Ronan Girre, cinéaste
    Thierry Godard, acteur
    Nina Goern, chanteuse de Cats on Trees
    Alain Grandgérard, producteur
    Yulia Grigoryants, photographe
    Robert Guediguian, cinéaste
    Enguerrand Guépy, écrivain
    Sophie Guillemin, comédienne
    David Haroutunian, violoniste
    Roland Hayrabedian, chef d’orchestre
    Patrick Hernandez, producteur, distributeur
    Jacqueline Hillion, fonctionnaire de l’Education nationale
    François Huguenin, historien, essayiste
    Nadia Jandeau, metteuse en scène
    Annabelle Jacquemin-Guillaume, présidente de Fama
    Emmanuel Jaffelin, philosophe
    Michèle Kahn, écrivain
    Valérie Karsenti, actrice
    Baya Kasmi, cinéaste
    Robert Kechichian, cinéaste
    François-Xavier Kelidjian, avocat
    Gérard Krawczyk, cinéaste
    Michaël Langlois, historien
    Alexandra Lapierre, écrivain
    Thomas Le Carpentier, archéologue
    Jean-Jacques Lemêtre, musicien
    Anne Le Ny, actrice et cinéaste
    Jacques Le Rider, directeur d’études à l’EHESS
    Pauline Liétard, journaliste et réalisatrice
    Carolina Lerena, productrice
    Jean-Karl Lucas, compositeur
    Joseph Macé-Scaron, essayiste, romancier
    Caroline Madsac, co-présidente du collectif urgence Darfour
    Jean-Pierre Mahé, historien
    Elisa Mahé-Binet, écrivain
    Christian Makarian, essayiste, journaliste
    André Manoukian, auteur-compositeur, musicien
    Jacky Mamou, président du collectif urgence Darfour
    Bruno Mantovani, compositeur et chef d’orchestre
    Aïda Marcossian, pianiste
    Cécile Massie, photographe et secrétaire générale des Écrans de la Paix
    Nathalie Marchak, cinéaste
    Andrea Marcolongo, essayiste
    Nora Martirosyan, réalisatrice
    Guillaume Maurice, producteur
    Amélie Melkonian, productrice
    Benoît Menut, compositeur
    Radu Mihaileanu, cinéaste
    Thibault de Montaigu, journaliste, écrivain
    Jean-David Morvan, scénariste BD
    Alain Navarra de Borgia, sociologue et historien de l’art
    Lola Naymark, actrice et réalisatrice
    Valérie Osouf, cinéaste
    Alexandre Pachulski, écrivain
    Julie Paratian, productrice
    Laurent Perez Del Mar, compositeur
    Michel Petrossian, compositeur
    Antoine Pierlot, violoncelliste
    Jean-Marc Philips-Varjabédian, violoniste
    Gilles Pointeau, graphiste
    Patrick Radelet, musicien, compositeur
    Henri Roanne-Rosenblatt, écrivain-scénariste
    Yves Roucaute, philosophe
    Maya Sansa, actrice
    Isabelle Saporta, éditrice
    Sylvain Savoia, auteur, dessinateur
    Levon Sayan, producteur
    Fabrice Scott, acteur
    Séra, artiste-plasticien
    Idir Serghine, cinéaste
    Pr Alain Serrie, Président d’honneur de Douleur Sans Frontière
    Bernard Shalscha, journaliste
    Stéphane Simon, producteur et journaliste
    Astrig Siranossian, violoncelliste
    Marzena Sowa, autrice, documentariste
    Nicolas Steil, producteur et réalisateur
    Maud Tabachnik, écrivaine
    Akli Tadjer, écrivain
    Alain Terzian, producteur et réalisateur
    Marine de Tilly, journaliste et essayiste
    Ara Toranian, journaliste
    Valérie Toranian, journaliste et écrivain
    Marie-Claude Treilhou, cinéaste
    Fanny Valette, actrice
    Olivier-Thomas Venard, théologien
    Dan Verlinden, auteur de BD
    Arnaud Viard, cinéaste
    Virginie Visconti, productrice
    Olivier Weber, écrivain, journaliste, président de “Douleurs Sans Frontières"
    Charles Wright, écrivain
    Tigran Yegavian, journaliste et essayiste
    Benoît Yvert, éditeur
    Corinne Zarzavatdjian, comédienne et écrivaine
    Henry Zipper de Fabiani, ancien ambassadeur

  • Pourra-t-on encore fêter la Nativité en famille après avoir déconstruit la fête de Noël et la famille ?

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    sur le site du Figaro Vox, analyse la situation en France, on n'aura aucune difficulté à adapter ces considérations au contexte belge :

    «Pourra-t-on encore fêter Noël en famille après avoir déconstruit Noël et la famille ?»

    Elizabeth Montfort a été députée européenne. Elle est présidente du pôle Famille de l'Institut Thomas More (think tank libéral conservateur).

    Le wokisme ne cesse de porter atteinte à tout ce qui fait la saveur d'une civilisation, la nôtre. Alors que les «fêtes de fin d'année» approchent, sera-t-il encore possible de passer Noël en famille, tant ces deux mots sont devenus tabous ? Non seulement les mots, mais leur sens et leur réalité.

     
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    Il y a tout juste un an, Helena Dalli, commissaire européen à l'égalité, avait réclamé de supprimer toutes mentions de Noël, qu'elle ne jugeait pas assez inclusives. C'est oublier que Noël parle à toutes les familles que l'on croit au ciel ou que l'on n'y croit pas. C'est aussi nier le fondement originel de notre civilisation judéo-chrétienne : nous comptons les années à partir du premier Noël que les Chrétiens célèbrent comme le jour de la naissance du Sauveur.

    Noël c'est enfin célébrer une famille, la Sainte Famille, avec un père, une mère et l'enfant. Insupportable pour les modernes censeurs, cette famille serait le symbole du patriarcat qu'il faut éradiquer par tous les moyens. Cette éradication, cette pulsion destructrice, revêt des atours bien différents mais qui convergent dans leur objectif commun : l'avènement de l'individu souverain.

    La première forme de l'éradication est la plus franche et la plus brutale : l'éradication par l'idéologie post-moderne. Celle qui méprise la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui rappelle que «la famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État» – Déclaration qui, rappelons-le, fut adoptée à Paris le 10 décembre 1948, au Palais de Chaillot, et n'a pas été remise en cause jusqu'à ce jour par la France.

    À l'heure où le gouvernement s'apprête à présenter un projet de loi sur la réforme des retraites, il serait bon qu'il s'en prenne aux causes de cette chute démographique au lieu de se contenter d'en traiter les conséquences.

    Elizabeth Montfort

    Au fil des années, les attaques n'ont cessé de s'abattre sur la famille, pour la remplacer par des entités présentées comme plus «inclusives» : la famille monoparentale, la famille homoparentale, la famille pluri-parentale, la famille recomposée, etc. Sans nier ces réalités, la question est de savoir quelle famille est la mieux adaptée à l'accueil, au développement et à l'intérêt de l'enfant, et comment l'enfant va construire sa personnalité dans une filiation vraisemblable et compréhensible que la «PMA pour toutes» a rendue impossible.

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  • Un évêque du Nigeria : le massacre d'avant-Noël fait partie d'un plan délibéré pour terrifier notre peuple

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    De Douglas Burton sur Catholic News Agency :

    Un évêque du Nigeria : le massacre d'avant-Noël fait partie d'un plan délibéré pour déchaîner le mal contre les chrétiens
     
    Nigeria
    L'évêque Yakubu Kundi du diocèse de Kafanchan, au Nigeria.

    22 décembre 2022

    Un évêque nigérian a dénoncé "un plan délibéré pour déchaîner le mal" sur les villageois chrétiens, suite aux informations selon lesquelles des dizaines de personnes ont été tuées dans une violente attaque le 18 décembre dans l'État de Kaduna.

    "La motivation de ces attaques, pour autant que nous le sachions, est qu'il s'agit d'un plan délibéré pour déchaîner le mal et terrifier notre peuple parce que nous ne professons pas la même religion ou parce que nous nous opposons à leurs activités violentes sur notre terre", a écrit l'évêque Yakubu Kundi dans un texte adressé à CNA.

    Mgr Kundi est le chef spirituel du diocèse catholique de Kafanchan, dans le sud de la province de Kaduna. L'attaque nocturne de la semaine dernière a eu lieu dans et autour de la ville de Mallagum. Selon des témoins, un groupe d'une centaine d'hommes armés, vêtus de treillis de l'armée ou de tuniques noires, est arrivé à Mallagum sur des motos et des camions. "Au début, nous avons pensé que les militaires qui roulaient dans la rue principale étaient venus en ville pour assurer la sécurité, car la rumeur d'une attaque courait depuis des jours", a déclaré Emmanuel Allau Dominic, un témoin oculaire, à CNA dans un message texte. Croyant que les secours étaient arrivés, de nombreux habitants se sont précipités vers les hommes, qui ont ouvert le feu, a-t-il dit. "Ceux qui couraient dans tous les sens pour chercher de l'aide les ont vus et ont couru vers eux, et c'était la fin de leur voyage sur terre", a déclaré Dominic. Selon les médias, 46 personnes ont été tuées dans quatre villages en trois jours.

    Des milliers d'autres habitants ont été déplacés de leurs maisons à cause de la violence. Bien que ces personnes aient reçu des fournitures d'urgence du gouvernement, comme des cubes de soupe et du riz, ces rations ne peuvent pas durer très longtemps, a déclaré le père Justin Dyikuk, un journaliste catholique de Jos qui a fait un reportage sur l'attaque.

    Bernard Biniyat, technicien médical à Mallagum, a déclaré à CNA que le raid avait été annoncé par le meurtre de quatre agriculteurs le 13 décembre par des bergers de la tribu islamique Fulani. Biniyat a déclaré qu'un agriculteur local, Cletus Dunia, a affronté les hommes pour s'opposer à leur pâturage ouvert sur sa récolte de haricots mûrs. Selon un communiqué de presse de l'Union des peuples du sud de Kaduna, Dunia et trois autres agriculteurs ont été tués à coups de hache dans des champs voisins.

    Le général Timothy Opurum, commandant de la base d'opérations avancée de Kafanchan, a déclaré à CNA que l'attaque du 18 décembre dans la région de Mallagum a été menée en représailles par des éleveurs qui pensaient que six membres de leur groupe avaient été tués ou capturés après l'incident du 13 décembre. Il y a eu de multiples cas de meurtres en représailles ces derniers mois, a-t-il ajouté.

    "Les Peuls ont appelé les téléphones portables de ces six hommes, mais aucun n'a répondu", a déclaré le général. "Ils veulent que les hommes soient libérés de leur captivité ou que les corps soient rendus".

    Opurum, qui commandait l'une des unités militaires ayant répondu à l'appel, a également démenti les allégations selon lesquelles les soldats du gouvernement auraient laissé les tueries et les incendies de maisons se poursuivre sans tirer sur les assaillants. Le général a déclaré que ses soldats ont tué ou blessé certains des attaquants, mais il pense que leurs corps ont été retirés de la zone pour frustrer les autorités.

    Le dernier raid meurtrier à Kaduna a eu lieu au lendemain d'un sommet de trois jours réunissant des dirigeants américains et africains à Washington, auquel assistait le président nigérian Muhammadu Buhari. La présence de Buhari au sommet a attiré un groupe d'une douzaine de manifestants devant l'Institut américain pour la paix le 16 décembre. À l'intérieur, Dede Laugesen, directrice exécutif de Save the Persecuted Christians, a été expulsée de l'auditorium après avoir brandi une bannière portant le message "Stop Persecuting Christians". "Le président nigérian Buhari ne devrait plus jamais partager la scène mondiale avec le président Biden et ses pairs en Afrique", a déclaré Laugesen après coup. "Buhari a permis et encouragé la violence génocidaire et la persécution religieuse à faire rage dans les États du nord et du centre du Nigeria, dans le but de voir sa propre tribu Fulani dominer les agences fédérales, les tribunaux et les services de sécurité du Nigeria", a-t-elle ajouté. 

    Mme Laugesen a également critiqué le département d'État américain pour ne pas avoir inclus le Nigeria dans sa liste des "pays particulièrement préoccupants" pour la deuxième année consécutive, malgré les raids incessants contre les chrétiens au Nigeria. "En ne désignant pas une fois de plus le Nigéria comme un pays particulièrement préoccupant en raison de sa violence religieuse généralisée et systématique - ce qui en fait le pays le plus dangereux au monde pour les chrétiens - le Département d'État américain a donné à Buhari et à ses sbires le feu vert pour poursuivre leur campagne visant à débarrasser les États du nord et du centre de leurs communautés chrétiennes par l'exil, l'extermination ou les deux", a-t-elle déclaré.

    De retour à Kaduna, les habitants de Mallagum sont trop traumatisés pour chanter des chants de Noël cette année, a déclaré Biniyat à CNA. "Les gens pleurent encore. L'ambiance est tendue", a-t-il déclaré. "Nous avions espéré que ce Noël serait meilleur", a déclaré l'évêque Kundi à CNA, "mais cette récente attaque a refroidi nos esprits, et nous essayons juste d'inspirer les gens à s'en tenir à la foi et à garder l'espoir d'une fin à cette calamité."

    Douglas Burton est un écrivain indépendant spécialisé dans le terrorisme nigérian depuis son domicile près de Washington, DC. Il a commencé à couvrir la campagne pour reprendre Mossoul à ISIS en 2015 et est passé à la couverture d'ISIS au Nigeria en 2019. Il est un ancien fonctionnaire du département d'État à Kirkuk en Irak.

  • Les agences onusiennes ignorent l'Assemblée générale et ont promu un programme radical en 2022

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    De  Rebecca Oas sur le Friday Fax :

    Les agences de l'ONU ignorent l'Assemblée générale et ont promu un programme radical en 2022

    22 décembre 2022

    WASHINGTON, D.C., 23 décembre (C-Fam) À l'Assemblée générale de l'ONU, l'avortement, l'homosexualité, le transsexualisme et l'éducation sexuelle complète ne font pas l'objet d'un consensus et ont tendance à susciter une forte opposition.  Même s'il n'y a pas de consensus sur ces questions parmi les États membres de l'ONU, les agences spécialisées de l'ONU sont devenues de plus en plus agressives dans leur promotion.

    En 2022, l'exemple le plus extrême de l'outrecuidance des agences a été la publication par l'Organisation mondiale de la santé d'une directive sur "l'avortement sans risque". Elle a exhorté les pays à supprimer toutes les restrictions légales à l'avortement, à limiter les droits de conscience des prestataires médicaux et à fournir des pilules abortives par télémédecine.  Les experts consultés par l'OMS pour l'élaboration de cette directive provenaient essentiellement de groupes de défense de l'avortement.

    L'OMS a également annoncé qu'elle prévoyait de mettre à jour son manuel sur l'intégration de la dimension de genre afin de refléter sa position selon laquelle le genre n'est pas un concept binaire homme-femme, mais "existe sur un continuum".

    À la fin de l'année dernière, le président américain Joe Biden a nommé Catherine Russell à la tête de l'UNICEF.  Mme Russell a un long passé de promotion de l'avortement et du terme controversé "santé et droits sexuels et reproductifs", ou SRHR, dans la politique internationale.  L'UNICEF héberge une initiative mondiale d'éducation appelée "L'éducation ne peut pas attendre", qui promeut les DSSR et une éducation sexuelle complète pour les enfants.

    Plus précisément, le matériel de l'initiative "L'éducation ne peut attendre" oriente les parties prenantes vers les directives relatives à l'éducation sexuelle publiées par l'UNESCO, l'agence des Nations unies chargée de l'éducation.  En septembre, l'ONU a organisé un sommet sur l'éducation au cours duquel les participants ont demandé que l'éducation sexuelle commence dès l'âge de deux ans et que les normes sociales traditionnelles soient bouleversées.

    ONU Femmes, l'agence chargée de promouvoir les droits des femmes et l'égalité des sexes, a fait l'objet de plaintes de la part d'organisations de la société civile pro-vie et pro-famille en raison d'un contrôle de plus en plus agressif de la participation à la Commission annuelle sur le statut des femmes.  Le comité des ONG, qui opère sous l'égide d'ONU Femmes, a publié des directives exigeant des organisations qu'elles acceptent de ne pas utiliser de "langage offensant" concernant des questions telles que l'orientation sexuelle, l'identité et l'expression de genre.  Si elles sont interprétées de manière stricte, ces directives pourraient entraîner l'exclusion des organisations conservatrices de l'organisation d'événements ou de la participation à part entière à la commission.

    Enfin, le Fonds des Nations unies pour la population, ou FNUAP, continue d'utiliser des statistiques trompeuses pour promouvoir la notion erronée selon laquelle il existe une vaste demande insatisfaite de contraceptifs dans le monde en développement, et qu'il est nécessaire d'investir des milliards de dollars dans la planification familiale pour sauver la vie des femmes, malgré les preuves croissantes que l'accès aux méthodes modernes est proche de la saturation.

    Le rapport annuel phare de l'UNFPA minimise le consensus de longue date selon lequel les lois sur l'avortement doivent être déterminées uniquement par les gouvernements nationaux, en déclarant que "les normes relatives aux droits de l'homme affectent de plus en plus la portée de la législation nationale".  L'avortement n'a jamais été accepté comme un droit humain international.  Le rapport indique également que "certaines personnes qui ne s'identifient pas comme des femmes" sont exposées au risque de grossesse non désirée.

    L'UNFPA a également publié un rapport marquant le deuxième anniversaire du sommet de Nairobi de 2019, dans lequel il déclare que la "justice sexuelle et reproductive" est le moyen de tenir les engagements du sommet.  "La justice reproductive" est un terme qui a vu le jour aux États-Unis chez les militants noirs pro-avortement.  Ils ont présenté l'accès à l'avortement non seulement comme un droit de l'homme, mais aussi comme une question de justice raciale, en mettant l'accent sur la garantie que les fonds des contribuables couvrent les avortements.  Comme d'autres formulations présentant l'avortement comme un droit humain, la "justice reproductive" n'a jamais été approuvée par l'Assemblée générale des Nations unies.

  • Quelles sont les bonnes raisons de vous inscrire à l'Université de la Vie 2023 ?

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    Université de la Vie 2023 – Liège

    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Les bonnes raisons de s’inscrire à l’Université de la vie

    Cycle de formation en bioéthique organisé chaque année en janvier par l’association Alliance Vita, l’Université de la vie est une occasion unique de se former à des enjeux cruciaux dans un cadre accessible et incarné.

    Parfois on a l’envie mais pas le temps. D’autres fois, c’est la peur de ne pas comprendre, la crainte de ne pas réussir à intégrer de nouveaux éléments, de s’ouvrir à de nouvelles thématiques. Pourtant, continuer à se former tout au long de sa vie est essentiel. D’autant plus lorsque cela concerne notre quotidien. Et s’il était possible de se former à la vie, tout simplement, de son commencement à sa fin naturelle ? Vie, trois petites lettres pour décrire une infinité de parcours, d’aspirations et d’incertitudes.

    Parce que le sujet est de taille, l’association Alliance Vita organise chaque année en janvier un cycle de formation baptisée « Université de la vie« . Répartie en quatre soirées, elle a pour objectif de décrypter les enjeux actuels de la bioéthique pour agir en faveur de la protection et la défense de la dignité humaine. Médecins, universitaires, scientifiques, philosophes, professionnels du monde associatif et de l’entreprise ont ainsi partagé leur expérience, leur questionnement bioéthique et leurs rencontres avec les personnes confrontées à la vulnérabilité. S’appuyant sur l’expérience de ses services d’écoute et sur l’analyse des textes législatifs, politiques, scientifiques, Alliance Vita propose, dans ce cycle de formation, un panorama des grandes questions bioéthiques pour comprendre les enjeux actuels et agir au service de la vie.

    64.000 participants depuis 2006

    La 17eédition de cette Université de la vie démarrera lundi 9 janvier 2023 pour s’étendre jusqu’au 30 janvier à raison d’une soirée chaque lundi autour des thèmes suivants : un monde à consoler, une réalité à écouter, une société à construire et un futur à tisser. Une université qu’il est bien évidemment possible de suivre depuis chez soi en visio-conférence. Depuis 2006, 64.000 personnes ont participé à l’Université de la vie d’Alliance Vita, en faisant le tout premier évènement bioéthique national.

    Participer à ce cycle de formation, c’est d’abord se confronter « à des enjeux parmi les plus importants car ils se situent au cœur et à la racine de tout ce qui fait la vie », rappelle auprès de Aleteia Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche d’Alliance Vita. Des sujets d’autant plus cruciaux qu’ils trouvent une résonance toute particulière dans la société alors que la question de la fin de vie et d’une éventuelle légalisation de l’euthanasie est actuellement débattue en France.

    Une formation qui donne à voir plus loin et plus beau.

    C’est aussi une occasion unique de rencontrer de nouvelles personnalités, de grands témoins qui, par leurs parcours et leurs expériences, ont quelque chose à dire du monde qui nous entoure, de sa beauté et de sa fragilité. C’est par exemple le cas d’Emmanuel Leclerc, invité de l’université de la vie 2023. Professeur de philosophie et essayiste, sa vie aurait pu s’arrêter nette à dix jours, lorsque ses parents l’abandonnent dans un bidonville de Bombay, en Inde. Il est recueilli par Mère Teresa elle-même qui le place dans un orphelinat. Son témoignage, bouleversant, sera à découvrir en janvier.

    Enfin, et c’est peut-être l’une des plus belles raisons, « ce n’est pas une formation qui déprime même si les enjeux sont inquiétants et vertigineux », reprend Blanche Streb. « Il s’agit d’une formation qui donne à voir plus loin et plus beau ».

    "Vivre en réalité" : l’Université de la Vie se tiendra dans plusieurs villes belges en janvier-février prochains

  • Urgence humanitaire et risques d'un nouveau génocide au Nagorno-Karabakh

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    De l'Agence d'Information SIR (Chiara Biagioni) :

    NAGORNO-KARABAKH

    L'appel des Eglises : "On ne peut ignorer l'urgence humanitaire et les craintes d'un nouveau génocide"

    20 décembre 2022

    Une Lettre des Eglises chrétiennes au chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, lui demandant d'intervenir et de faire tout son possible pour aider le peuple arménien d'Artsakh/Nagorno-Karabakh bloqué par les Azéris et coupé des voies de communication et de l'accès au gaz, en ce début d'hiver.

    "Dans ces circonstances", écrivent les deux organismes œcuméniques, "les craintes des Arméniens d'un nouveau génocide à leur encontre ne peuvent être ignorées, et le blocus de l'Artsakh/Nagorno-Karabakh est un contexte dans lequel ces craintes sont grandement et naturellement exacerbées".

    La Conférence des Eglises européennes (Kek) et le Conseil œcuménique des Eglises (Wcc) ont envoyé une lettre commune au responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, pour dénoncer le blocus par l'Azerbaïdjan de la région arménienne d'Artsakh/Nagorno-Karabakh, "en violation de l'accord tripartite qui a mis fin à la guerre de six semaines en 2020, du droit international humanitaire et des droits de l'homme, ainsi que des principes moraux les plus fondamentaux". En obstruant le corridor humanitaire de Lachin et en coupant l'approvisionnement en gaz de la région au tout début de l'hiver, l'Azerbaïdjan - lit-on dans la lettre communiquée à la presse aujourd'hui par les deux organismes œcuméniques - "crée délibérément une urgence humanitaire pour ses 120 000 résidents d'origine arménienne". La lettre est signée par le secrétaire général du Kek, Jørgen Skov Sørensen, et le secrétaire général par intérim du Wcc, le révérend Ioan Sauca. Selon le Kek et le Wcc, "cela suit un modèle clair de comportement de l'Azerbaïdjan qui contredit toute prétention de bonne volonté et de responsabilité humanitaire". La lettre fait également état de preuves croissantes de graves violations des droits de l'homme commises à l'encontre des Arméniens par les forces militaires et de sécurité de l'Azerbaïdjan.

    Dans ces circonstances, les craintes des Arméniens d'un nouveau génocide à leur encontre ne peuvent être ignorées, et le blocus de l'Artsakh/Nagorno-Karabakh est un contexte dans lequel ces craintes sont fortement et naturellement exacerbées".

    En effet, le blocus empêche le transit des biens et des personnes ; certaines personnes gravement malades admises à l'hôpital républicain de Stepanakert et sur le point d'être transférées dans les hôpitaux d'Erevan ne peuvent être déplacées, ce qui a de graves conséquences pour leur santé. La lettre invite instamment l'UE à prendre toutes les initiatives diplomatiques possibles pour faire en sorte que l'Azerbaïdjan rouvre le corridor de Lachin et fournisse ensuite des garanties adéquates pour qu'il reste ouvert. "En outre, nous vous demandons de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour assurer l'extension du mandat de l'actuelle mission de surveillance de l'UE à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan afin d'inclure le corridor de Lachin, de manière à assurer une surveillance civile indépendante de la situation le long du corridor."

    Dimanche dernier, lors de l'Angélus, le pape François avait exprimé sa vive inquiétude quant à la situation dans le corridor de Lachin, dans le Caucase du Sud. "En particulier, a-t-il dit, je suis préoccupé par les conditions humanitaires précaires des populations qui risquent de se détériorer davantage pendant la saison hivernale". Ces derniers jours, Sa Sainteté Aram Ier, Catholicos de l'Église arménienne, est également intervenu sur la question, dénonçant dans une note : "L'Azerbaïdjan a coupé l'approvisionnement en gaz de l'Arménie vers l'Artsakh, laissant cette population isolée avec des réserves en baisse, luttant pour survivre - sans chauffage - dans des conditions hivernales inférieures à zéro. Les hôpitaux, les écoles et les services sociaux sont incapables de fonctionner correctement ; les perspectives deviennent sinistrement sombres. Une terrible catastrophe humanitaire est en train de se produire, spécifiquement conçue pour éliminer la population arménienne de l'Artsakh". Nous assistons, écrit Aram I, à des mesures délibérées et concrètes de nettoyage ethnique et de génocide de la population arménienne de l'Artsakh.

    D'où l'appel aux "gouvernements du monde", aux chefs spirituels, aux hommes politiques et aux militants des droits de l'homme à "ne pas rester indifférents au sort du peuple arménien, une fois de plus au bord du génocide".

    L'Œuvre d'Orient (une association catholique française créée pour soutenir les communautés chrétiennes du Proche et du Moyen-Orient) et la Communauté arménienne de Rome sont également montées sur le terrain. Ce dernier s'adresse aux "institutions italiennes" et demande que "les droits des Arméniens d'Artsakh (à la liberté de mouvement, à l'autodétermination, à la vie, à la liberté) soient respectés comme le prévoient les conventions internationales". Le Haut-Karabakh est une région du Caucase du Sud disputée par l'Arménie et l'Azerbaïdjan qui se sont affrontés militairement entre janvier 1992 et mai 1994. Depuis lors, les deux pays sont toujours techniquement en guerre et le gouvernement d'Azerbaïdjan menace de reprendre le Haut-Karabakh par la force militaire. Les zones frontalières entre le Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan restent militarisées sous un régime de "cessez-le-feu" souvent violé par les deux parties. Il s'agit d'un conflit "hybride" ou "gelé" aux frontières de l'Europe qui risque de s'aggraver et de mettre en péril la sécurité de toute la région.

  • 2700 euthanasies en Belgique en 2021 : l'IEB a décortiqué le rapport officiel pour vous

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    Note de synthèse : Rapport 2022 de la Commission Euthanasie en Belgique

    Depuis 2002, 27 226 personnes ont été officiellement euthanasiées en Belgique. Les chiffres pour les deux dernières années (2020 et 2021) sont respectivement de 2445 cas et 2700 cas. L’année 2021 a donc été...

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  • Bruxelles : une conférence sur le transgenrisme perturbée par des terroristes transactivistes

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    Une tribune signée par 50 personnalités* sur le site de l'Express.fr :

    Café Laïque vandalisé : "La merde, l'ultime argument des activistes néo-fascistes trans"

    Cinquante universitaires et intellectuels dénoncent la perturbation, avec des excréments, d'une conférence sur le transgenrisme de Céline Masson et Caroline Eliacheff à Bruxelles.

    À l’extérieur, les murs du Café Laïque ont été dégradés avec des inscriptions "Café transphobe raciste" et à l’intérieur… à l’intérieur on trouvait l’ultime argument des militants trans : de la merde. Et ce n’est pas une métaphore, des excréments de chats et d’autres animaux ont été projetés à l’intérieur du café. Le jour suivant, les deux co-fondatrices du lieu se sont retrouvées à devoir nettoyer les locaux.

     

    Le Café Laïque, créé par l’anthropologue et spécialiste de l’islam, Florence Bergeaud-Blackler et par Fadila Maaroufi, est un espace de libre parole, non censurée par les médias ou par des institutions diverses, où l’on rencontre des intellectuels, des acteurs médiatiques et associatifs, préoccupés par la montée de l’islamisme et par les dérives des idéologies contemporaines.

    Mettons les choses au clair : ce qui s’est passé au Café Laïque à Bruxelles n’est pas une manifestation de la jeunesse en quête de justice sociale, ce n’est pas seulement la énième manifestation de "cancel culture" à laquelle le public universitaire commence à s’habituer, ce ne sont pas non plus des tribulations de jeunes contestataires, embobinés par la propagande plus ou moins grossière de l’agit-prop transactiviste. Non : il s’agit ici de modes opératoires frôlant le fascisme, qui ne se cache plus, et dont le fonctionnement s’inscrit dans l’idéologie fasciste classique. Nous n’utilisons pas ces terme à la légère, comme c’est le cas souvent dans le débat public d’aujourd’hui, quand on veut dire que l’autre, celui qui ne partage pas nos vues, est un salaud. Le fascisme dont nous parlons est un ensemble de doctrines politiques qui rejette le libéralisme et la garantie des droits individuels en ayant recours, pour imposer une conception du monde, à la violence, considérée comme un moyen d’action politique légitime. En outre, ces doctrines veulent former la jeunesse selon leurs principes doctrinaires.

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