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Politique - Page 205

  • Un mépris total des cultes et des citoyens croyants

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    Les mesures annoncées hier, 19 mars, n'apportent aucune perspective d'ouverture pour les cultes. La mesure qui avait été annoncée permettant à 50 personnes de se réunir à l'extérieur pour une célébration religieuse est reportée. La célébration de la Semaine Sainte et de Pâques restera donc limitée à 15 personnes, quelles que soient les dimensions du lieu de culte. Sans doute aucun membre des exécutifs ne met-il jamais le pied dans une église et n'a-t-il aucune notion de ce qui s'y passe. L'attitude des responsables politiques manifeste une ignorance et un mépris total à l'égard des croyants. Cette situation est dramatique et équivaut à un étouffement progressif de la vie religieuse qui aura bien du mal à s'en relever. Un choix seulement dicté par l'urgence sanitaire ? En tout cas, cela ressemble à une véritable conspiration contre toute forme de vie religieuse et spirituelle.

    D'Agnès Pinard Legry  sur Aleteia.org :

    En Belgique, « le mépris total des cultes »

    19/03/21

    En Belgique, les messes publiques sont limitées à 15 personnes depuis le mois de décembre 2020 et cela quelle que soit la taille de l’édifice. Une situation jugée injustifiable et discriminatoire pour de nombreux fidèles. "Il y a deux poids et deux mesures dans la définition de l’Essentiel", regrette auprès d'Aleteia Thérèse Van Houtte, porte-parole du collectif "Pour la messe libre".

    Discriminatoire, injustifiée, méprisante… Les mots ne manquent pas aux catholiques de Belgique pour dénoncer la situation qu’ils vivent depuis le mois de décembre 2020. Après un deuxième confinement au mois de novembre dernier qui a contraint les églises belges à fermer leurs portes aux fidèles, une décision du Conseil d’État belge prise début décembre 2020 a obligé le gouvernement à autoriser à nouveau les messes publiques… dans la limite de 15 participants maximum, peu importe la taille de l’église. « Pendant ce temps, les commerces de Bruxelles étaient surpeuplés et certains d’entre eux étaient autorisés à accueillir un nombre de clients sans aucune proportion avec les restrictions imposées aux églises », s’insurge auprès d’Aleteia Thérèse Van Houtte, porte-parole du collectif « Pour la messe libre » qui organise depuis le mois de décembre des rassemblements autour des cathédrales afin de demander le retour de la messe. « Par exemple, 2.200 clients étaient autorisés à Inno Galeria (une chaîne de grands magasins belge, ndlr), et 550 à Primark, mais seulement 15 à la basilique de Koekelberg qui fait 10.000 m² ! ».

    Une situation ubuesque que les évêques, qui sont rémunérés par l’État comme les prêtres, ont tant bien que mal dénoncée en janvier en adressant une lettre au gouvernement lui demandant d’adapter la jauge à la taille de l’édifice. Mais alors qu’une rencontre était planifiée entre les représentants des cultes reconnus et le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (en charge des cultes ndlr), ce dernier a publié à peine quelques heures avant le rendez-vous une note rendant plus strictes encore les conditions d’accès aux lieux de cultes, la limite de 15 personnes dans un édifice religieux étant désormais valable autant pour les cérémonies publiques que pour le recueillement personnel ou une simple visite, et ce, quelle que soit la taille de l’infrastructure, ou le nombre de pièces qu’elle comprend. « Avoir publié ces décisions avant même la rencontre avec les ministres des cultes a été ressenti par les croyants comme un mépris total des demandes qui étaient adressées depuis des mois au gouvernement, et comme une volonté déterminée de faire fi de l’opinion d’un nombre important de citoyens belges », regrette Thérèse Van Houtte. Entretien.

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  • Bénir des unions homosexuelles : les paroles d'un vrai pasteur

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    Le mercredi 28 janvier 2015, Mgr André-Joseph Léonard, alors archevêque de Malines-Bruxelles était l’invité d’un lunch-débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe éthique sociale. Le thème de son exposé portait sur les enjeux du synode extraordinaire des évêques réunis à Rome du 5 au 19 octobre 2014. A la question : "Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?", voici ce qu'il a répondu :

    L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode, dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens dont je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin.

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel. Alors, quand on dit cela, tel que je viens de le résumer, cela fait un beau titre dans les journaux, mais quand on prend le temps, quand c’est dit avec respect, c’est autre chose.

    J’ai été touché, même si je ne l’ai pas entendu mais lu, par le témoignage d’un homosexuel chrétien, Philippe Ariño, si j’ai bon souvenir, qui au nom de son expérience –il a vécu dans l’homosexualité- dit non, ce n’était pas juste et, avec respect, il dit à tous ceux qui, sans l’avoir choisie, ont cette orientation : ne vous engagez pas dans cette voie-là.  Mais il faut une forte motivation pour cela, comme il faut aussi parfois une forte motivation chez un homme marié avec une femme pour résister aux attraits d’une autre femme, ou d’un autre homme. Il faut aussi savoir exprimer l’amitié sur un registre autre que le registre sexuel.

    C’est une erreur, sur le plan social et sur le plan chrétien, de vouloir instituer la relation homosexuelle comme si c’était un mariage. C’est, je pense, une erreur politique et sociale. Qu’on reconnaisse une forme de partenariat pour deux hommes qui vivent ensemble ou deux femmes qui vivent ensemble, comme une mère et sa fille ou une dame et sa gouvernante, dans le but d’assurer une sécurité  patrimoniale, économique ou de logement, cela je peux le comprendre mais nous ne devons pas, je pense, instituer sur le plan civil un mariage homosexuel et, au synode, je pense que tout le monde était d’accord là-dessus. Et nous ne devons pas non plus effectuer une sorte de reconnaissance ecclésiale de cet état de vie. Cela ne me parait pas correct. Maintenant, si l’Esprit-Saint pense autrement, eh bien, qu’il en convainque le synode prochain, mais je doute fort du succès de l’opération. A long terme, tout ce mouvement inspiré par la théorie du « genre » -qui dissocie totalement la culture sexuelle de la sexualité physique, corporelle- est pernicieux : c’est une nouvelle forme de dualisme, comme s’il y avait une identité sexuelle au niveau de la volonté qui soit déconnectée de ce que nous sommes par notre physique, notre incarnation.

    Je dis ceci avec beaucoup de respect des personnes, en excluant toutes les formes de moquerie, de discrimination injuste. Mais ce n’est pas une discrimination injuste de dire qu’on ne marie pas deux femmes ensemble ou deux hommes ensemble : ce n’est pas une discrimination injuste parce que les situations sont objectivement différentes.

  • L'avortement en Pologne : d'insupportables ingérences du Conseil de l'Europe

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    De gènéthique.org :

    Avortement : la Pologne toujours dans la ligne de mire de l’Europe

    16 mars 2021

    Vendredi 12 mars, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a adopté une résolution qui exhorte la Pologne à garantir l’accès effectif à « un avortement légal » et aux examens prénataux. Le texte mentionne les possibles délais qui peuvent être occasionnés par « le refus de pratiquer [l’avortement] en raison du recours à la clause de conscience », et appelle les autorités à « adopter les réformes nécessaires » à ce sujet.

    Une ingérence de l’Europe

    Cette résolution approuvée par le Comité des ministres qui réunit 47 pays européens vient s’ajouter à celle adoptée par le Parlement européen le 26 novembre 2020. Une résolution qui avait fait réagir l’épiscopat européen. S’appuyant sur le droit, les évêques soulignent que « ni la législation de l’Union européenne ni la Convention Européenne des Droits de l’Homme ne prévoient un droit à l’avortement ». Une question « laissée aux systèmes juridiques des États Membres », rappelle la lettre adressée par la Commission des Épiscopats de l’Union européenne (COMECE) à David Sassoli, président du Parlement européen.

    « Le respect de l’État de Droit est essentiel pour le fonctionnement de l’Union » rappellent les évêques. Mais « l’État de Droit exige également le respect des compétences des États Membres et des choix qu’ils font dans l’exercice de leurs compétences exclusives », soulignent-ils.

    Une inversion du droit

    Dans son courrier du 22 février, la COMECE se disait également « alarmée par le fait que la Résolution [du Parlement européen] semble remettre en cause le droit fondamental à l’objection de conscience qui émane de la liberté de conscience (article 10.1 de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne) », rappelant que « dans le secteur des soins de santé, les objecteurs de conscience font souvent l’objet de discrimination ». La résolution du Comité des ministres ne rassure pas sur ce point.

    « Lorsque l’avortement a été dépénalisé en 1975, il était bien clair dans les esprits que cette pratique est immorale même si elle devient dépénalisée. L’avortement était toléré », rappelle Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le Droit et la Justice (ECLJ). « C’est ensuite l’objection de conscience qui fut tolérée, et qu’il est aujourd’hui question de supprimer, tandis que l’avortement est présenté comme un droit fondamental », analyse-t-il. Alors que c’est bien l’objection de conscience qui est « un droit fondamental », « parce qu’elle est un devoir ». L’Europe l’aurait-elle oublié ?

  • "Chaque législateur qui prêtera la main à une loi sur l'euthanasie devra vivre avec le poids des morts"

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    Le débat sur une possible légalisation de l'euthanasie est d'actualité en France. Voici la tribune d'Erwan Le Morhedec sur le site de l'hebdomadaire La Vie.

    Le poids des morts

    Le débat sur l'euthanasie refait surface chez nos députés et sénateurs. Erwan Le Morhedec, avocat et essayiste, exprime son désaccord sur ces positions et insiste sur les possibles dérives d'une telle loi si elle venait à être votée.

    16/03/2021   

    Il faut avoir entendu sa propre mère vous dire qu’elle se sent de trop en ces temps de Covid, puisque à son âge on empêcherait les jeunes de vivre. Il faut avoir entendu ces médecins affirmer qu’en Éhpad les vieux n’attendent que la mort.

    Il faut avoir lu l’annonce de recrutement de « centaines de renforts infirmiers pour des CDD d’un mois minimum », twittée en catastrophe le 12 mars par une APHP qui a tant négligé l’accompagnement humain.

    Il faut avoir lu ces signes de la pandémie, noria de nos maux ordinaires, précipité de nos égarements, pour mesurer l’indécence du débat sur l’euthanasie qui s’ouvre encore à l’Assemblée nationale.

    Pour en peser l’indignité, il faut avoir entendu aussi, dès avant la pandémie, cette médecin responsable de soins palliatifs en Seine-Saint-Denis dire comme elle sait que ce sont encore ses patients, souvent pauvres, étrangers, sans solution de prise en charge à domicile, qui se verront proposer l’euthanasie.

    Qui est le malade en fin de vie ?

    Ses promoteurs invoquent la volonté de maîtriser sa mort comme on a conduit sa vie. Ils se prévalent du libre choix. Considérations séduisantes dans le monde des idées, à tout le moins celui des idées devenues folles pour avoir perdu de vue la chair et la souffrance.

    Car le malade en fin de vie n’est pas un militant sur un plateau de télé ou un député sur son siège de velours brossé, prenant une décision éclairée par le phare glorieux de la liberté, il est cette femme ou cet homme pris entre les douleurs physiques et les souffrances psychiques, et parfois seul, si seul, parce qu’il est sans famille, parce que les infirmiers et infirmières n’ont pas le temps.

    Il est cette grand-mère qui ne veut pas « être un poids pour les petits », elle qui les aime et se désole de « leur imposer cela », elle que notre monde a si bien convaincue que les seniors, ces « inactifs », sont une charge.

    Le « choix » de mourir par lassitude

    Alors oui, il se peut que lorsqu’on aura expliqué à cet être pris dans sa souffrance et le faisceau des contraintes familiales, culturelles et médicales, que l’on peut l’aider à « mourir dans la dignité », par lassitude ou par fierté, il acquiesce. Et l’on dira que c’est son choix.

    Il y a aujourd’hui des personnes qui voudraient mourir mais ne le peuvent pas, on les entend. Demain, certains mourront sans l’avoir voulu, personne ne les entendra plus. Cela, aucune loi ne peut l’encadrer. La loi passera pourtant, si ce n’est cette fois, celle d’après. Mais chaque législateur qui y prêtera la main devra vivre avec le poids des morts.

    Lire également :

    Portugal : la loi sur l’euthanasie jugée inconstitutionnelle

    Euthanasie : Plus ils sont formés, plus les futurs médecins s’y opposent

  • Comment le pape interprète le "tremblement de terre" qui a frappé le monde en 2020 sous la forme d'un nouveau coronavirus

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    De Vatican News (anglais) :

    Le pape François : "Nous devons sauver des vies, pas construire des armes pour les détruire".

    Un nouveau livre intitulé "Dieu et le monde à venir" sort en librairie ce mardi, dans lequel le pape François accorde une longue interview au journaliste italien Domenico Agasso (Edizione Piemme-LEV). Nous publions ici un extrait traduit de l'italien original.

    DOMENICO AGASSO

    Q : Votre Sainteté, comment interprétez-vous le "tremblement de terre" qui a frappé le monde en 2020 sous la forme d'un nouveau coronavirus ?

    "Dans la vie, il y a des moments d'obscurité. Trop souvent, nous pensons qu'ils n'arrivent qu'aux autres et pas à nous, à quelqu'un d'autre, dans un autre pays, peut-être sur un continent lointain. Au lieu de cela, nous nous sommes tous retrouvés dans le tunnel de la pandémie. La douleur et le chagrin ont franchi les portes de nos maisons, envahi nos pensées, attaqué nos rêves et nos projets. Et donc, aujourd'hui, personne ne peut se permettre de dormir tranquille. Le monde ne sera plus jamais le même. Mais c'est précisément dans cette calamité que nous devons saisir les signes qui peuvent s'avérer être les pierres angulaires de la reconstruction. Les discours ne suffisent pas à résoudre les urgences. La pandémie est un signal d'alarme sur lequel l'humanité est obligée de réfléchir. Ce temps d'épreuve peut ainsi devenir un temps de choix sages et clairvoyants pour le bien de l'humanité, de toute l'humanité."

    Q : Quelles sont les urgences que vous percevez ?

    "Nous ne pouvons plus accepter allègrement les inégalités et les perturbations de l'environnement. La voie du salut de l'humanité passe par la création d'un nouveau modèle de développement, qui se concentre incontestablement sur la coexistence entre les peuples en harmonie avec la Création. Nous devons être conscients que chaque action individuelle ne reste pas isolée, en bien ou en mal, mais a des conséquences sur les autres, car tout est lié : Tout ! En changeant les modes de vie qui poussent des millions de personnes, surtout des enfants, à la famine, nous pourrons mener une existence plus austère qui rendra possible une répartition équitable des ressources. Cela ne signifie pas qu'il faille diminuer les droits de certaines personnes pour favoriser un nivellement par le bas, mais plutôt qu'il faut garantir des droits plus nombreux et plus larges à ceux qui n'en ont actuellement aucun."

    Q : Voyez-vous des signes encourageants ?

    "Il existe déjà aujourd'hui des mouvements populaires qui tentent de promouvoir ces notions et opérations "par le bas", ainsi que certaines institutions et associations. Ils tentent de concrétiser une nouvelle façon de voir notre maison commune : non plus comme un entrepôt de ressources à exploiter, mais comme un jardin sacré à aimer et à respecter, à travers des comportements durables. Il y a aussi une prise de conscience chez les jeunes, notamment au sein des mouvements écologiques. Si nous ne retroussons pas nos manches et ne prenons pas immédiatement soin de la Terre, avec des choix personnels et politiques radicaux, avec un tournant économique "vert" en orientant les développements technologiques dans cette direction, tôt ou tard, notre maison commune nous jettera par la fenêtre. Nous ne pouvons plus perdre de temps."

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  • Des activistes écologistes saluent "la jeunesse d'esprit" du pape

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    D'Antoine Mekary sur Aleteia.org :

    La « jeunesse d’esprit » du pape François saluée par des activistes écologistes

    16/03/21

    Le pape François a reçu trois jeunes activistes écologistes Français lors d’une audience privée lundi 15 mars.

    Une rencontre sous le signe de l’engagement pour la « maison commune » ? Le pape François a échangé ce lundi 15 mars en fin de matinée avec une délégation française emmenée par l’eurodéputé Pierre Larrouturou (S&D) – qui n’a finalement pas pu venir en raison d’un test positif au Covid-19 – composée de trois jeunes activistes : l’écrivain et réalisateur écologiste Cyril Dion, garant de la Convention Citoyenne pour le climat décidée par Emmanuel Macron, l’entrepreneur Eva Sadoun et le fondateur du mouvement Coexister Samuel Grzybowski.

    La raison de cette audience, qui aura duré 45 minutes, tient de la conjonction du calendrier politique européen et la volonté d’un homme. En tant que rapporteur général du budget pour le Parlement européen, Pierre Larrouturou demande depuis plusieurs mois la mise en place d’une taxe sur les transactions spéculatives financières en Europe. Il a fait une grève de la faim de deux semaines cet automne pour alerter sur les risques de voir cette mesure, pourtant adoptée par le Parlement européen, être refusée par le Conseil européen.

    La « jeunesse d’esprit » du pape François

    Si les échanges ont essentiellement porté sur l’écologie, les trois Français ont salué « une vraie liberté de parole » et une « jeunesse d’esprit » chez le pontife. Après avoir eu un compte-rendu de la rencontre, Pierre Larrouturou, co-président du parti Nouvelle Donne, s’est félicité de la teneur des échanges. « Le Pape est engagé depuis très longtemps sur les questions de climat, de justice sociale et justice fiscale », a-t-il rappelé.

  • Faire face au "wokisme"

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    De Mathieu Bock-Côté sur le site de La Nef :

    Résister au « wokisme »

    Le wokisme est apparu aux États-Unis vers 2010 et y impose sa vision racialiste par une formidable manipulation du langage. Ultime avatar du politiquement correct, il se développe en France et représente une véritable menace pour la liberté d’expression.

    Il y a peu de temps encore, le mot woke semblait appartenir au vocabulaire réservé aux campus américains, et même, aux plus radicaux d’entre eux. Il désignait une frange particulièrement active d’étudiants américains se croyant en croisade pour la justice sociale, et plus particulièrement portés sur les questions de « race » et de « genre », et résolus, en quelque sorte, à mener un procès définitif contre le monde occidental, et plus particulièrement, contre l’homme blanc qui l’incarnerait dans toute son abjection. Cette mouvance était reconnue pour son extrémisme, et même, pour son fanatisme, convaincue qu’elle était, et qu’elle est encore, d’avoir le monopole du vrai, du juste et du bien. Barack Obama, en 2019, avait mis en garde les étudiants s’en réclamant : il voyait bien que la prétention qu’ils avaient d’être éveillés, devant une masse endormie, ou éclairés, devant un peuple enfoncé dans les ténèbres venues du passé, ne pouvait que multiplier les tensions dans une société déjà très polarisée. Homme de gauche, assurément, Obama a néanmoins cherché à rappeler à ces jeunes esprits que la nature humaine est trouble, et qu’on ne saurait réduire le conflit social à un combat entre le bien et le mal.

    À certains égards, on verra dans le wokisme la nouvelle vague du mouvement associé au politiquement correct, qui dès les années 1980, a voulu décoloniser l’université américaine et ses savoirs en en finissant avec la figure du Dead White Male. Homère, Platon, Aristote, Shakespeare et tant d’autres devaient y passer : leur présence écrasante aurait contribué à la marginalisation des savoirs et perspectives minoritaires, à partir desquels il serait possible de mener une révolution épistémologique et politique contre la civilisation occidentale. Un nouveau rapport au monde devait s’imposer. Il était bien vu, à l’époque, de s’en moquer, et de se rassurer en se répétant que cette mode était destinée à passer. On voulait même croire, à Paris, que cette lubie ne traverserait pas l’Atlantique. Il n’en fut rien. Absolument rien. Le politiquement correct s’est institutionnalisé à travers la multiplication des départements et champs d’études universitaires essentiellement fondés sur la répudiation de la civilisation occidentale. Il fait désormais la loi dans l’université américaine. Le wokisme est le point d’aboutissement de cette mouvance, et il n’est plus permis de le croire marginal.

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  • Irak : le pape a laissé derrière lui "des chrétiens ravis mais sans illusion"

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    De L'Orient - Le Jour :

    Après la visite du pape, des chrétiens ravis mais sans illusion

    "Il ne nous faut pas que des journées nationales, les grandes théories doivent être transformées en actes. Jusqu'ici on n'a ressenti aucun changement dans notre vie de tous les jours", déclare le père Nadheer Dakko.

    La première visite d'un pape en Irak a ravi les chrétiens de ce pays à écrasante majorité musulmane où nombre d'entre eux ont été persécutés, mais sa venue et ses appels à la liberté religieuse ne changeront rien, estiment des fidèles sans illusions.

    C'est le cas de Wajdane Nouri qui ne veut surtout "pas oublier la joie" apportée par François à Bagdad, mais après des années "d'injustice", cette chrétienne ira bientôt rejoindre ses filles aux Etats-Unis. Dans la cathédrale Saint-Joseph où elle anime depuis longtemps la chorale et d'autres activités, tout porte encore la trace du pape argentin : immenses posters à son effigie, tapis rouge d'honneur et bouquets en masse... Le souverain pontife est entré dans l'histoire le 6 mars en prononçant une messe dans la capitale ravagée depuis 40 ans par des guerres, crises économiques et autres affrontements confessionnels. Auparavant, il a prié dans une église théâtre il y a dix ans du pire attentat anti-chrétiens en Irak. Mme Nouri a vécu toutes ces années de disette et de peur, et après "les persécutions et les injustices, il faut tirer des leçons", estime cette quinquagénaire. Pour elle comme pour les 400.000 chrétiens d'Irak, les mots du pape sur le fait que personne ne devrait être un "citoyen de deuxième classe" ou sur "la plaie de la corruption", ont particulièrement résonné. Leurs griefs, le souverain pontife en personne les a prononcé à haute voix.

    Mais en 20 ans, la communauté chrétienne est passée de 6% à 1% de la population irakienne. Et il faudra lancer de grands chantiers pour stopper l'hémorragie, prévient le père Nadheer Dakko, prêtre à Saint-Joseph.

    Le grand ayatollah chiite Ali Sistani a dit œuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent "en paix" et avec "tous leurs droits constitutionnels", et le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a décrété une "journée de la tolérance". Mais "il ne nous faut pas que des journées nationales, les grandes théories doivent être transformées en actes. Jusqu'ici on n'a ressenti aucun changement dans notre vie de tous les jours", déclare à l'AFP le père Dakko.

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  • Enquête | Catholiques, Covid19, et exercice du culte effectif et responsable

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    Enquête | Catholiques, Covid19, et exercice du culte effectif et responsable
     
    NL versie : https://forms.gle/gXU9GZNXqc8dtLcZ9

    Durée: 2-3 minutes

    Cette enquête est une initiative d’un collectif de parents catholiques de différents diocèses belges fortement préoccupés par la difficulté de transmettre la foi à leurs enfants en étant (trop souvent) privés de la messe.

    Après 1 an, et rien n’indiquant que nous allons prochainement pouvoir être considérés comme des citoyens responsables*, le moment semble opportun pour clarifier la position de tous les catholiques sur cet enjeu, dans le but d’encourager nos représentants à porter haut et fort notre voix grâce à une meilleure connaissance de notre position et à l’assurance de notre soutien et de nos prières.

    Les résultats seront communiqués à la conférence des évêques de Belgique d'ici le dimanche des Rameaux.
     
    PARTICIPER A L'ENQUETE

    Nous contacter: : info.enquete.covid19@gmail.com

    * Le Premier Ministre De Croo déclarait le 11 mars que les messes à l'intérieur serait envisageables en mai à condition d'effectuer des tests rapides.

  • Arlon : un cercueil vide à la messe dominicale

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    De L.T. sur la Dernière Heure Luxembourg:

    Arlon : une messe avec un cercueil vide

    Quand l’Eglise mène une action pour protester contre les décisions gouvernementales…elle frappe fort !

    Culte et Culture, même combat. Voilà ce qu’il faut retenir de cette action symbolique organisée ce dimanche à Arlon. Car c’est un signal fort de l’Eglise avec cette intervention du Doyen arlonais, Pascal Roger. 

    Comme à Bertrix quelques jours avant, les messes célébrées ce week-end à l’église St-Martin à Arlon ont été faites avec un…cercueil vide dans le chœur de l’église. Un objet symbolique pour protester. « Contre quoi ? Les mesures sanitaires imposées depuis trop longtemps par nos élus. 50 personnes admises pour les funérailles, 15 pour les autres célébrations. Pendant ces jours de pandémie, les cultes, comme on les désigne officiellement, n’ont guère voix au chapitre. Pourtant, l’actualité touche directement leur raison d’être : le sens de la vie, la cruauté de la mort, l’épreuve de la souffrance…Les dernières décisions du Comité de concertation manifestent non seulement leurs incohérences mais, une fois encore, le mépris des cultes et de la culture, l’autre secteur jugé non essentiel depuis trop longtemps. En outre, elles confirment une indifférence insupportable réduisant l’être humain à une mécanique dépourvue d’esprit. Réduits à la catégorie du non essentiel, culte et culture ne sont pas pris en considération », dit-il. 

    Un message de colère qui ne laisse pas de marbre. Comme on dit, si même l’Eglise s’en mêle, c’est que la situation est grave… « Il est temps de sortir de ce silence assourdissant. Bravo aux artistes qui se sont fait entendre au risque d’encourir des soucis avec la justice. Alors que les chrétiens se préparent à Pâques, sommet de l'année liturgique et plus grande fête chrétienne, les autorités du pays n’envisagent aucun ajustement de bon sens quant aux normes en vigueur pour l’exercice des cultes. Allons-nous rester silencieux et une fois encore faire le gros dos ? Personnellement, je ne veux plus me taire devant les incohérences des mesures et le mépris dont culte et culture sont l’objet », conclut-il.

     Les paroissiens présents ont applaudi l’initiative. Comme ils nous l’ont aussi rappelé, rares ont été les Elus/personnalités issu(e)s du monde politique à avoir fait le déplacement pour soutenir cette démarche… « Trop occupés à poster des photos d’eux en train de faire le carnaval », lance même, ironiquement, une fidèle.

  • Y a-t-il une idéologie commune des médias ?

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    Nous  remercions Paul Vaute, licencié-agrégé en histoire et en communication, et journaliste professionnel honoraire, de nous partager cette étude éclairante et documentée sur le monde médiatique :

    Y A-T-IL UNE IDÉOLOGIE COMMUNE DES MÉDIAS ?

       Selon l'expression consacrée, le réalisateur verviétois Bernard Crutzen a fait le buzz en quelques jours, fin janvier, avec son documentaire intitulé Ceci n'est pas un complot, diffusé sur Internet [1]. Le succès ne s'est pas démenti depuis. Consacré au traitement par les médias de l'actuelle crise sanitaire, ce film de septante minutes entend démontrer que la plupart des journalistes se sont faits, en la matière, les relais des autorités politiques, sans distance et sans critique. La thèse de l'auteur, telle qu'il l'expose, est que "le traitement médiatique déroule le tapis rouge pour ceux qui rêvent d'une société hygiéniste et sécuritaire, pour laquelle nous n'avons pas voté".

       Il est bien sûr légitime et même salutaire de dénoncer les outrances anxiogènes auxquelles cèdent trop souvent des professionnels de l'information – ainsi d'ailleurs que des non-professionnels opérant dans les réseaux sociaux. Mais leurs motivations et les effets qu'ils produisent, escomptés ou non, sont beaucoup plus complexes et plus diversifiés que Crutzen ne l'envisage. Les médias, publics comme privés, sont notamment en quête d'audience et leurs gestionnaires savent depuis Marshall McLuhan, et même avant, qu'il est plus rentable de s'adresser au cerveau droit des individus, celui des émotions, qu'à leur cerveau gauche, celui de la raison.

       Plus fondamentalement, si une méfiance assez généralisée entoure aujourd'hui la presse, la radio et la télévision – pour s'en tenir aux trois piliers encore provisoirement principaux –, ce n'est que partiellement en raison de leur allégeance supposée au pouvoir, ou à l'opposition, ou à tel ou tel parti ou obédience. Les influences économiques et politiques, armées des leviers de la publicité et des subventions, existent certes, et on a plus de chance de trouver le Graal à Walibi qu'un journal totalement indépendant dans nos press shops. Mais il existe, malgré tout, encore un peu de pluralité. Ainsi, on ne peut pas dire que les objections aux mesures de confinement ou à leur trop grande sévérité, venant entre autres des acteurs économiques et culturels, n'ont pas été répercutées. On ne peut pas prétendre que les situations de détresse engendrées par lesdites mesures n'ont pas trouvé écho. Dans un autre registre, on ne peut pas soutenir que les faits de corruption, de faux, d'abus de biens sociaux…  dont se sont rendus coupables des personnalités de toutes couleurs en Belgique n'ont pas reçu une couverture médiatique proportionnée à leur importance.      

       Ce qui est ici en cause n'est pas une question d'adhésion ou d'indocilité au "système", et pas davantage de dosage dans la parole donnée aux différentes structures idéologiques et convictionnelles. Ce fut trop souvent la limite des débats portant sur l'objectivité à la RTB(F), récurrents à partir des années '70 du siècle dernier. Il s'est trop souvent agi de calculs d'apothicaire quant aux temps d'antenne accordés aux représentants et aux positions des différents partis, le tout pondéré selon les heures de haute ou de basse écoute, sans oublier l'ordre de passage des avis contradictoires (à qui le dernier mot ?). Ces critères quantitatifs ne permettent pas d'appréhender des modi operandi beaucoup plus subtils. Car le militantisme implicite de maints ténors du micro ou du petit écran n'est pas celui des tribunes électorales. Il se soucie beaucoup moins de la composition des futures enceintes parlementaires que de promouvoir une vision des enjeux sociaux, sociétaux, culturels, éthiques, internationaux..., notamment par la hiérarchisation des sujets traités, les angles de vue, les montages, les rapprochements suggérés, jusqu'au choix même des mots et aux signes non verbaux.

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  • Les évêques des Pays-Bas: "Nous rejetons l'avortement, l'euthanasie, le suicide assisté et le sacrifice d'embryons pour la recherche scientifique"

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    De Vatican News :

    Pays-Bas: mobilisation pro-vie des évêques avant les législatives

    Jour d’élections législatives mercredi 17 mars aux Pays-Bas. En vue du scrutin, la conférence épiscopale hollandaise a publié une longue note dans laquelle elle exhorte les catholiques à faire entendre leur voix, car voter «n'est pas seulement un droit, mais aussi un devoir par lequel vous faites savoir aux responsables politiques dans quelle société vous voulez vivre».

    Dans le contexte actuel, guidés «par la foi, l'espérance et la charité», les fidèles sont exhortés à regarder vers l'avenir, vers un retour à la «normalité». Mais les évêques hollandais soulèvent un point: la «normalité» à laquelle il faut revenir ne doit pas être l'«ancienne normalité», celle d'avant la crise, dans laquelle «il y avait de l'injustice, de la violence et de la dégradation de l'environnement»; mais bien plutôt «une nouvelle normalité qui sait valoriser le soin, la solidarité et l'équité» dans l'ensemble de la société.

    Choisir la vie, respecter la liberté religieuse

    En premier lieu, l'Église catholique néerlandaise rappelle donc l'importance de «choisir la vie»: «Nous sommes convaincus de la dignité de tout être humain, écrivent les évêques. Il est donc important de voir comment les hommes politiques pensent sur ce point et sur les valeurs, droits et devoirs qui en découlent».

    «Nous rejetons l'avortement, l'euthanasie, le suicide assisté et le sacrifice d'embryons pour la recherche scientifique», ajoutent les évêques, «le respect de l'inviolabilité de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle, quel que soit son état, est de première importance». D'où l'appel à «la promotion et la protection d'une culture de la vie», ainsi qu'au «respect de la liberté d'expression et de religion».

    Pour une société ouverte aux vulnérables

    En substance, l'Église catholique néerlandaise exhorte à construire «une société ouverte», à l’image de l’encyclique Fratelli Tutti, «une société dans laquelle les gens sont ouverts à leurs semblables, même s'ils sont différents, vulnérables, réfugiés ou migrants».

    À cet égard, les évêques affirment «qu’il est bon que le gouvernement utilise des critères généreux pour l'admission des réfugiés et des migrants, en régulant le système migratoire selon sa responsabilité spécifique pour le bien commun». La véritable rencontre entre les peuples, en effet, «n'exclut personne», mais offre à chacun «la possibilité de se développer librement et de participer à la construction de la société».

    En ce sens, «les parents ont le droit d'élever leurs enfants selon leurs convictions et, par conséquent, la liberté d'éducation doit être protégée», de même que la «liberté religieuse», afin que «les croyants puissent vivre leur foi sans entraves et la célébrer ouvertement, et pas seulement à la maison».

    Principe de bien commun et responsabilité

    Les évêques ont ensuite appelé au «principe du bien commun», afin de contrer la «mentalité de marché» profondément enracinée, qui «subordonne les personnes aux intérêts personnels de quelques-uns».

    Lors des prochaines élections, les catholiques hollandais sont donc exhortés à «regarder au-delà de la pure politique de parti», afin de «choisir des candidats qui seront capables de considérer les valeurs fondamentales comme la base de leur programme électoral». Enfin, rappelant que «la politique est l'une des plus hautes formes de charité», les évêques néerlandais remercient tous ceux qui sont prêts à «assumer la responsabilité» de diriger le pays et prient pour qu'ils aient «sagesse, intuition et persévérance».

    Un exécutif fragilisé en route vers la réélection

    Les élections législatives du 17 mars interviennent à un moment critique pour les Pays-Bas: outre la pandémie de Covid-19 qui a provoqué 1,14 million d'infections et près de 16 000 décès à ce jour, le pays est sans gouvernement depuis deux mois.

    À la mi-janvier, en effet, l'exécutif a démissionné en raison d'un scandale concernant les primes aux familles en difficulté: plus de 10 000 familles ont été accusées à tort de fraude fiscale et contraintes de restituer la subvention, alors qu'elles y avaient effectivement droit.

    Malgré cela, le Premier ministre sortant, Mark Rutte, du VVD (Parti populaire pour la liberté et la démocratie), est en tête dans les sondages et semble se diriger vers un quatrième mandat.