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Politique - Page 207

  • Le Pape en Irak : une visite qui vient trop tard ?

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    De Patricia KHODER sur le site de L'Orient - Le Jour :

    « Si le pape veut rencontrer les chrétiens d’Irak, qu’il vienne dans les pays de l’exode ! »

    « L’exil des chrétiens d’Irak est un avant-goût de la fin de tous les chrétiens d’Orient », estime Mgr Saliba.

    Si la visite depuis hier du pape François en Irak est saluée par un dignitaire religieux comme l’acte héroïque d’un saint homme, elle est amèrement critiquée par des réfugiés chrétiens irakiens inconsolables, qui vivent dans la misère au Liban, sans aucun espoir de retourner dans leur patrie, ravagée par la guerre et les luttes intestines entre factions et communautés religieuses.

    « Si le pape veut rencontrer les chrétiens d’Irak, qu’il vienne dans les pays de l’exode pour voir notre situation. Là où il va, il ne reste plus personne », lance une réfugiée à L’Orient-Le Jour. « Pourquoi veut-il aller en Irak ? Pour cautionner un fait accompli ? (…) Pour nous encourager à rentrer ? Nous n’y remettrons jamais les pieds », s’insurge une autre.

    « Pour vouloir aller en Irak en ces temps et en ces circonstances, il est clair que le pape François est un saint homme, un héros », affirme, pour sa part, l’évêque syriaque-orthodoxe du Mont-Liban et de Tripoli, Mgr Georges Saliba. Cet hommage à l’initiative du pape n’empêche pas Mgr Saliba de se dire convaincu de la fin des chrétiens d’Orient, y compris ceux du Liban.

    Les Syriaques-orthodoxes, tout comme les Syriaques-catholiques, les Assyriens (orthodoxes), Chaldéens (catholiques) et Arméniens font partie des chrétiens d’Irak, qui forment la minorité religieuse la plus importante du pays. Avec la chute de Saddam Hussein, en avril 2003, et l’invasion du groupe État islamique, en août 2014, le pays a perdu la majorité de ses chrétiens, dont plus d’un million ont été poussés à l’exode.

    « Nous ne disposons pas de chiffres exacts sur les chrétiens qui restent aujourd’hui en Irak ou sur ceux qui sont rentrés. Mais la plupart d’entre eux se sont éparpillés dans le monde et très peu sont revenus chez eux. Certes, il reste nos églises et nos monastères, à Mossoul, Bagdad, ou dans la plaine de Ninive, avec un nombre suffisant de prêtres », affirme Mgr Saliba dans un entretien avec L’Orient-Le Jour. « Mais les chrétiens sont partis. Je dirais que 99 % d’entre eux ne sont plus rentrés après le départ du (groupe islamique) Daech. La plaine de Ninive, fief des chrétiens, est vide, sans parler de Mossoul et de Bagdad », ajoute-t-il rapidement. « Oubliez l’Irak. Le départ des chrétiens d’Irak est un avant-goût de la fin de tous les chrétiens d’Orient. Il n’y a plus aucun espoir de retour pour eux à moins d’un miracle », dit-il encore. Le prélat, connu pour son franc-parler durant la guerre du Liban, tient également à faire passer un message. « Le Liban aussi est un pays sans espoir pour les chrétiens et cela à cause des mauvais dirigeants maronites qui ont détruit le pays et ses chrétiens. Comme en Irak, en Palestine et en Syrie, c’est fini pour les chrétiens du Liban », martèle-t-il.

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  • Remédier à l'implosion démographique en renouant avec des valeurs qui privilégient descendance et transmission

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Implosion démographique : y remédier en renouant avec des valeurs qui privilégient descendance et transmission

    L’épidémie de covid-19 a accentué la chute de la natalité dans de nombreux pays occidentaux. Pour le docteur en géographie Laurent Chalard, dans les colonnes du Figaro, le meilleur moyen d’y remédier, est de retrouver un système de valeurs qui considère la descendance comme un objectif de transmission d’un héritage et non plus comme une charge matérielle.

    Sur le plan économique, la chute des naissances obère les perspectives de main-d’œuvre disponible à terme, contribuant à un recours systématique à l’immigration pour compenser les générations qui ne sont pas nées, et elle exerce des tensions sur le financement des retraites du fait d’une dégradation continue du rapport entre le nombre d’actifs cotisants et d’inactifs percevant des pensions, à l’origine de politiques impopulaires d’allongement de l’âge de départ à la retraite.

    Sur le plan géopolitique, élément moins mis en avant auprès du grand public, mais sérieusement pris en compte au sein des cercles de pouvoir dans le cadre de leur représentation du monde et de ses rapports de force, la dénatalité entraîne un recul de la part de l’Occident dans la population mondiale, susceptible de se traduire sur le plan politique, même s’il n’existe pas un déterminisme absolu, comme le montre le cas d’Israël, à la puissance incontestable malgré son nanisme démographique.

    La France n’échappe pas à la règle générale, connaissant une dénatalité depuis la fin des Trente Glorieuses et le passage de l’indice de fécondité sous le seuil de remplacement des générations (2,1 enfants par femme) en 1975, qui n’a jamais été atteint depuis, mais elle se singularisait, jusqu’à très récemment, parmi les pays développés par une situation beaucoup moins dégradée qu’ailleurs.

    La France n’a plus l’assurance de voir ses besoins futurs en main-d’œuvre couverts alors que son poids géopolitique dans le monde pourrait continuer de se réduire.

    En effet, au cours des années 2000, la remontée régulière de la natalité avait permis à la France de voir s’éloigner le spectre du déclin démographique, lui assurant une croissance certaine de sa population dans un contexte d’excédent migratoire. En conséquence, à l’exception de certaines niches de métiers, il ne se posait guère d’interrogations concernant la couverture des besoins en main-d’œuvre dans les prochaines décennies, contrairement à nos voisins européens, comme l’Allemagne ou l’Italie, où la question était sensible.

    Or, depuis une dizaine d’années, le nombre de naissances est reparti à la baisse dans l’hexagone, ce qui sous-entend que le « baby -krach » lié à la Covid-19 arrive au plus mauvais moment puisque la natalité était déjà à son plus faible niveau depuis 1945. Il s’ensuit que la France risque de subir, au moins temporairement, un phénomène de classes d’âge creuses, sa croissance démographique se rapprochant de zéro, et n’a désormais plus l’assurance de voir ses besoins futurs en main-d’œuvre couverts alors que son poids géopolitique dans le monde pourrait continuer de se réduire.

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  • Christianisme et immigration : un texte de première importance de Pierre Manent

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    De Pierre Manent sur le site de la Nef (mars 2021):

    Christianisme et immigration : le christianisme face à la religion de l’humanité

    L’Académie catholique de France a organisé le 6 février 2021 un colloque sur le thème « Christianisme et migration ». Pierre Manent y a fait une intervention remarquée : « Le christianisme face à la religion de l’humanité ». Nous le remercions vivement de nous avoir confié ce texte de première importance.

    Une sorte de raccourci, ou de court-circuit, s’est installé depuis de nombreuses années dans l’opinion, spécialement dans l’opinion chrétienne, entre « message chrétien » et « accueil des migrants ». Comme si l’accueil des migrants résumait l’exigence et l’urgence du message chrétien aujourd’hui. Comme si « être chrétien aujourd’hui » trouvait sa pierre de touche dans l’accueil sinon inconditionnel du moins le plus large possible des migrants. Je voudrais m’interroger sur le bien-fondé de cette perspective.

    Je ferai d’abord quelques remarques très rapides sur les migrations. L’opinion dominante, celle qui gouverne les gouvernants, soutient qu’il s’agit d’un problème fondamentalement, sinon exclusivement moral, que l’accueil des migrants relève d’un impératif catégorique, tempéré éventuellement par les possibilités limitées des pays d’accueil. Selon cette vue, nous savons en quoi consiste la bonne action, ou le bien agir, et le débat ne peut légitimement porter que sur l’appréciation des circonstances. Or, cette perspective emphatiquement morale repose sur un présupposé politique qui est rarement interrogé, à savoir que les migrations constitueraient le phénomène majeur de l’époque, le phénomène le plus significatif, et par rapport auquel tous les autres devraient être considérés. C’est l’argument sous-tendant le pacte de Marrakech.

    Évidence morale ou postulat politique ?

    Or, les migrants constituent un faible pourcentage de la population mondiale qui continue de vivre principalement dans des États constitués. Quels que soient les besoins et souhaits spécifiques des migrants, on n’a encore donné aucun motif sérieux de leur subordonner par principe les besoins et souhaits des populations non migrantes, qui ne sont pas nécessairement moins nécessiteuses. En pressant les États de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faciliter les mouvements migratoires, on prive immédiatement les corps politiques de cette part essentielle de leur légitimité qui consiste à déterminer librement les conditions d’accès à leur territoire et à leur citoyenneté. En les pressant même de surveiller la manière dont leurs citoyens parlent des migrations, on s’arroge le droit de régler la conversation publique dans tous les pays du monde. Ainsi, au nom d’une évidence morale qui n’est qu’un postulat politique arbitraire, on affaiblit la légitimité et donc la stabilité des États constitués, en particulier de ceux qui sont les plus sensibles à cet argument, à savoir les pays démocratiques qui accueillent aujourd’hui un grand nombre de migrants et qui sont de loin les plus actifs lorsqu’il s’agit de leur porter secours.

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  • Le Diable dans la démocratie

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    De la rubrique "Au quotidien" de l'Homme Nouveau, n°162 :

    le Diable dans la démocratie

    Polonais, philosophe, ancien ministre et aujourd’hui député européen, Ryszard Legutko a constaté par expérience que le communisme et le libéralisme puisaient aux mêmes sources. Il s’en est expliqué dans un livre, Le Diable dans la démocratie (L’Artilleur). Il a répondu aux questions du Figaro (5 mars 2003).

    Je comprends votre inquiétude sur l’expansion du politiquement correct. Mais vous en rendez responsable la démocratie libérale. Est-ce justifié ? N’est-ce pas plutôt le progressisme post-1968 et le phénomène récent du radicalisme « des justiciers sociaux » qui est en cause ?

    J’explique dans le livre que le libéralisme, dès l’origine, veut instaurer une transformation sociale. Si vous lisez Hobbes ou Locke, figures de la philosophie libérale, ils commencent toujours par une situation hypothétique, prépolitique sur l’état de nature. Cela a des conséquences, car il résulte de cette perspective que toute institution a la charge de la faute. Le libéralisme a de ce point de vue privé les gens du respect de l’expérience et des institutions de longue durée. Prenez l’exemple de la famille. Elle a toujours été suspecte pour les libéraux. Ceux qui défendent la famille sont a priori dans une position plus faible, car c’est à eux de prouver qu’elle est importante. Le libéralisme de ce point de vue affaiblit les conservateurs, il invite au radicalisme et sans avoir d’arme théorique pour le contrer. Les libéraux finissent donc toujours par rendre les armes face aux radicaux.

    Selon Tocqueville, le libéralisme, c’est le pluralisme des idées, la capacité à accepter nos désaccords…

    Les sociétés sont par essence pluralistes, mais nous ne le devons pas aux libéraux qui, eux, ont une vue assez stérile et uniforme de la société. Distinguer entre le sexe féminin et masculin est une notion qui habite toute l’histoire de l’humanité, depuis des millénaires. Mais les libéraux ont décidé désormais qu’il y avait 50 genres, et non 2 sexes ! Vouloir introduire ces 50 genres implique un travail de destruction massif des structures existantes. En réalité, sous prétexte de diversité, c’est l’uniformité s’installe. On crée des « bureaux de diversité » partout - universités, administrations, business. Mais ces appellations cachent des bureaux « d’homogénéité », réduisant au silence ceux qui pensent différemment.

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  • Comment la majorité des chrétiens irakiens se sont résignés à l’exode au cours des dix-huit dernières années

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    De Soulayma MARDAM BEY sur le site de L'Orient - Le Jour :

    Comment l’Irak s’est vidé de ses chrétiens

    Depuis 2003, les violences et les discriminations à leur encontre ont poussé nombre d’entre eux à prendre, la mort dans l’âme, le chemin de l’exil.

    – « Les musulmans ne veulent pas de nous, c’est bien simple. Ils veulent le pays rien que pour eux.

    – Comment ça rien que pour eux? Il appartient à tous. C’est le nôtre et celui de nos ancêtres ! Je dirais même : à nous plus qu’aux autres. L’histoire le prouve. (...) Si ce n’est pas notre pays, alors c’est celui de qui, tu peux me dire ? – (...) C’était peut-être notre pays avant, mon oncle, il y a longtemps, dans un lointain passé, mais aujourd’hui, c’est fini. »

    Derrière l’âpreté du dialogue opposant Youssef, septuagénaire, et sa jeune nièce Maha – les deux héros du roman Ave Maria* de l’auteur irakien Sinan Antoon –, ce sont deux expériences qui se confrontent autour de la place des chrétiens sur l’une de leurs terres ancestrales. Lui n’a jamais voulu quitter l’Irak, son pays, s’exiler comme la majorité de ses proches après l’invasion américaine de 2003, et se réfugie dans la nostalgie d’une époque révolue fondée sur une coexistence idéalisée. Elle, étudiante en médecine, encore à l’école primaire au milieu des années 90, n’a pas vraiment connu le monde d’avant, celui qui a précédé la chute du régime de Saddam Hussein, et ne rêve que d’une chose, partir. En cette journée d’octobre 2010, son passé comme son présent sont façonnés par l’instabilité et les violences intercommunautaires, par les attentats jihadistes, les meurtres et les enlèvements de chrétiens, fidèles ordinaires ou dignitaires religieux, par ces églises qui brûlent et ces commerces incendiés. Livrés à eux-mêmes face à une situation qui les dépasse, la majorité des chrétiens irakiens se sont résignés à l’exode au cours de ces dix-huit dernières années. Les chiffres sont implacables. Selon les estimations, l’Irak dénombrait, à la veille de la guerre de 2003, plus d’un million de chrétiens. Aujourd’hui, il n’y en a plus qu’entre 150 000 et 400 000.

    « Si ce n’est pas notre pays, alors c’est celui de qui ? » s’interroge à juste titre Youssef. Car en se vidant d’une grande partie de ses chrétiens, ce sont des pans immenses de l’identité irakienne qui s’évaporent. Un déracinement qui entraîne dans son sillage celui de toute une région dont le pluralisme culturel est l’une des caractéristiques historiques fondamentales. « La Mésopotamie est l’un des premiers berceaux du christianisme, l’un des lieux de base de sa propagation. C’est un christianisme indigène et autochtone, né sur cette terre », rappelle Joseph Yacoub, professeur honoraire en sciences politiques de l’Université catholique de Lyon. Au cœur de la Mésopotamie, Ninive, un nom désormais associé aux indicibles crimes commis par l’État islamique, lorsque le 10 juin 2014, la province irakienne éponyme est envahie par les jihadistes, et, plus encore, lorsque le 17 juillet de la même année, ils imposent aux populations chrétiennes locales de choisir entre la conversion à l’islam, l’impôt, l’exil ou le glaive, confisquant leurs biens et transformant leurs lieux de culte en quartiers généraux. Un fanatisme par définition anhistorique. Car c’est dès le premier siècle que, selon la tradition, Ninive reçoit le message chrétien, à travers la prédication de l’apôtre saint Thomas et de deux disciples du Christ, Addai et Mari, à l’origine de l’Église d’Orient, dans ses deux branches chaldéenne et assyrienne. La visite du pape François du 5 au 8 mars en Irak, et notamment dans la ville de Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive, que l’EI avait érigée en capitale, est en ce sens très symbolique. C’est la première fois que la plus haute autorité catholique s’y rendra à la fois pour y réaffirmer le caractère pluriséculaire de la chrétienté et relancer le dialogue interreligieux. « C’est une visite qui porte en elle un message d’espoir pour les chrétiens et qui peut encourager ceux qui vivent dans la province de Ninive à retourner dans leurs foyers à Mossoul, qu’ils avaient quittés à cause de l’EI », commente Jamil al-Jamil, journaliste irakien.

    « Une maison de la sagesse »

    Indéniablement, le déclin démographique des chrétiens en Irak s’est accéléré après l’intervention américaine de 2003. Mais la tendance est en réalité largement antérieure et s’inscrit dans un XXe siècle riche en soubresauts politiques, lui-même héritier d’une longue histoire de domination islamique – aux contours ambigus – vis-à-vis des non-musulmans et qu’illustre l’institution ancestrale de la « dhimma ». Pour certains, les violences et discriminations que subissent aujourd’hui les chrétiens en Irak s’inscrivent dans cette continuité.

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  • Entre ministres et virologues: voici l’évêque d’Anvers, Johan Bonny, en campagne vaccinatoire anti-covid 19

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    Une information de Sarah Poucet publiée le 5 mars sur le site cathobel, organe officiel de presse interdiocésain :

    « Dans un message vidéo, l’évêque Johan Bonny, accompagné du virologue Steven Van Gucht, a encouragé la communauté catholique à se faire vacciner.

    His_Master's_Voice.jpgSteven Van Gucht assure que le vaccin est sûr et ce, peu importe la marque. Après la période compliquée que nous avons vécue, le début vaccination est un signe d’espoir, souligne-t-il. L’évêque d’Anvers, pour sa part rappelle que nous avons reçu la vie de Dieu et que nous sommes tenus d’en prendre soin. Il appelle la communauté à se faire vacciner. C’est aussi la seule façon d’atteindre un seuil de sécurité suffisant que pour reprendre les activités au sein de l’Église, précise-t-il.

    Selon Kerknet, cette vidéo est une initiative du cabinet de Bart Somers, ministre flamand du Vivre ensemble et des Affaires intérieures soutenue par Vincent van Quickenborne, ministre de la Justice »

    Ref. L’évêque Johan Bonny appelle à se faire vacciner

    Pendant ce temps, la ministre régionale wallonne de la santé était interpellée par Mathilde Vandorpe (cdh) concernant la mise à l’écart des maisons de repos pour religieux du plan de vaccination.  Même si elle est « consciente du problème », Christie Morreale a expliqué que « le manque d’uniformité entre les structures l’empêche de prendre une décision » : la stratégie de vaccination ne sera donc pas modifiée. On joue à quoi exactement ?

    JPSC

  • Le pape en Irak : Abraham, notre père commun ?

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    De Riccardo Cascioli sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le pape en Irak, l'enjeu d'Abraham

    05-03-2021

    Le pape François arrive aujourd'hui en Irak pour un pèlerinage "sous le signe du père Abraham". Dans un pays dévasté par la guerre et la haine religieuse, c'est un appel à la coexistence pacifique dans la reconnaissance d'une fraternité commune entre chrétiens et musulmans. Mais le pape doit surmonter le double risque d'un appel qui ignore la situation politico-militaire réelle et d'un syncrétisme qui censure la diversité de la conception de Dieu, à commencer par la figure d'Abraham lui-même.

    En attendant l'arrivée du Pape

    Un pèlerinage "sous le signe du père Abraham, qui unit musulmans, juifs et chrétiens en une seule famille" : c'est ainsi que le pape François a défini le voyage historique en Irak qui commence aujourd'hui. Et le rendez-vous le plus symboliquement important de ce voyage est certainement celui de demain à Ur des Chaldéens, lieu de la vocation d'Abraham, point de départ d'un voyage qui devait conduire à la Terre promise. Le Pape indique un chemin de réconciliation, la reconnaissance d'une fraternité qui passe avant toutes les divisions et les différences, dans une terre dévastée par une guerre dont les chrétiens sont les premières victimes (...).

    Mais la référence au père Abraham, aussi suggestive soit-elle, risque d'être tragiquement simpliste et contre-productive si elle ne s'accompagne pas d'une double prise de conscience de la situation concrète en Irak et des conceptions différentes que les chrétiens et les musulmans ont d'Abraham lui-même, pour ne pas parler de Dieu.

    Quant à la situation sur le terrain, il est clair que la paix et la coexistence ne pourront jamais être fondées sur la dénonciation générique de la violence entre différents groupes ethniques et religieux. Les choses doivent être appelées par leur nom, les persécutés et les persécuteurs, les milices et les armées d'occupation et les personnes sans défense contraintes de fuir ne peuvent être mis sur le même plan. C'est pourquoi la semaine dernière, le père Rebwar Basa a invoqué comme modèle souhaitable le discours que Jean-Paul II a prononcé en Sicile contre la mafia, invitant les assassins à se convertir.

    Après la défaite d'Isis en 2017, ce sont les milices chiites qui ont empêché les chrétiens de retourner chez eux dans la plaine de Ninive. Dans la NBQ du 26 février, Don Aisen Elia Barbar a mis en garde à juste titre contre une probable exploitation par les dirigeants chiites et le risque que l'enthousiasme pour la visite du Pape fasse oublier la situation réelle des chrétiens irakiens, qui n'a jamais été aussi proche de l'extinction sur cette terre qu'ils ont habitée depuis l'époque de l'Eglise apostolique et où ils parlent encore la langue de Jésus.

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  • Quand la Cour supérieure du Québec invite à enlever les mots père, mère, homme et femme du vocabulaire courant et des registres de l’état civil

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Les tribunaux décréteront-ils que la Fête des mères et celle des pères sont offensantes?

    Nous avons reçu ce communiqué de presse.

    MONTRÉAL, le 4 mars 2021/CNW Telbec/—Le Conseil des leaders religieux de Montréal-Nord et le groupe UVVC s’unissent pour demander au procureur général d’en appeler du jugement de la Cour supérieure du Québec qui demande au gouvernement d’enlever les mots père, mère, homme et femme de notre vocabulaire courant et des registres de l’état civil.

    Nos organisations partenaires regroupent des parents, des responsables d’églises de communautés de foi chrétienne et autres, ainsi que des leaders professionnels évoluant dans différentes sphères de la société québécoise. Nos membres ont été fortement ébranlés par la récente décision de la Cour supérieure du Québec.

    Nous nous interrogeons sur la décision de ne plus utiliser des mots dont les référents non subjectifs font partie de nos habitudes langagières depuis toujours, aussi bien que de l’éducation de nos enfants et de nos petits-enfants. Cette décision qui aurait un impact majeur dans notre société constituerait, d’après nous, une atteinte brutale à nos droits et à notre liberté d’expression.

    Nous croyons aux valeurs fondamentales qui ont permis à la société québécoise, durant plusieurs générations, de surmonter des crises, d’éduquer des hommes et des femmes capables de se développer, de s’épanouir et de former des familles. Nous croyons que nous pouvons nous exprimer librement et en tout respect pour tous, et que les mots père, mère, homme et femme sont des vocables de base dans toute société, la nôtre, en l’occurrence, qui est devenue une nation forte, grâce à nos pères et mères. D’ailleurs, comment les appeler autrement ?

    En tant que citoyens, parents et leaders solidement implantés dans la société québécoise, nous sommes vivement alarmés par ce jugement et nous demandons au gouvernement d’en appeler de cette décision de la Cour supérieure du Québec, et ce, pour le bien-être de notre société entière et pour la stabilité affective de nos enfants et petits-enfants.

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  • France : "Renaissance catholique" mis en examen

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    Du site de "Renaissance catholique" :

    Renaissance catholique mis en examen

    En ce mercredi 24 février Jean-Pierre Maugendre a été mis en examen, comme directeur de publication du site internet Renaissance catholique, par le juge d’instruction pour « provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle ». Ceci fait suite à une plainte, avec constitution de partie civile, déposée par l’association Stop homophobie le 30 juillet dernier.

            Il est reproché à Renaissance catholique d’avoir publié sur son site, le 13 juin 2019, un article intitulé : L’Eglise du Dieu vivant : la colonne et l’appui de la vérité (1 Tim 3 ,15) tenant « notamment les propos suivants : « Les autorités civiles ne doivent pas établir d´unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe, qui clairement imitent l´union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d´un grave scandale pour d´autres (cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 3 juin 2003) ».

                 Le texte incriminé était signé des cardinaux Burke, patron de l’Ordre de Malte, Pujats, archevêque émérite de Riga, et des évêques Peta, archevêque de Sainte-Marie en Astana, Lenga, archevêque émérite de Karaganda et Schneider évêque auxiliaire de Sainte-Marie en Astana.   L’association Stop homophobie fait partie de cette constellation d’associations dont la vocation est d’assurer « la veille en temps réel sur les réseaux sociaux et internet » et de lutter « contre les discriminations liées au sexe, au genre ou à l’orientation sexuelle ». Elle intervient en milieu scolaire et professionnel sur ces problématiques et mène des actions judiciaires. Cette association est largement subventionnée par la puissance publique, en particulier la région Ile-de-France dirigée par l’élue ex-LR Valérie Pécresse. Le site de la région Ile de France, sous le titre, « La lutte contre l’homophobie, une priorité pour la Région solidaire » mentionne Stop homophobie parmi les associations bénéficiant régulièrement de fonds publics – 1,1 millions d’Euros entre 2016 et 2020 pour 71 associations-. 

                Notre avocat sera maître Jérôme Triomphe, bien connu des défenseurs de la vie humaine innocente. Nous espérons vivement qu’au-delà de la mise en cause de notre modeste association de nombreux catholiques :

    laïcs, prêtres et évêques comprendront que ce procès sera, en fait, celui de la liberté de l’Eglise à proclamer son enseignement moral, à la lumière de l’Evangile et à rappeler ses exigences, dans une société sécularisée.

    Avec l’aide de Dieu nous ne nous déroberons pas ! En ce temps de carême nous confions cette intention à la prière de nos amis, connus ou inconnus. Nous savons que demain, malgré le triomphe apparent des méchants, brillera sur ceux qui se tiennent au pied de la croix la lumière de Pâques.

  • RDC : les évêques congolais appellent Tshisekedi à moraliser la composition du nouveau gouvernement congolais en gestation

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    Lu sur le site web de « La Libre Afrique » :

    CENCO 2016-12-21t151737z_1649537079_rc11dc6a1000_rtrmadp_3_congo-politics_0-690x450.jpg« Les évêques congolais ont déploré la régression constatée dans les domaines du respect des droits de l’Homme et de la justice sous le régime du président Félix Tshisekedi en République démocratique du Congo, dans une déclaration rendue publique lundi. La conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a constaté « une régression » dans le domaine du respect des droits de l’Homme, après avoir salué « des avancées » enregistrées après l’investiture du président Tshisekedi en janvier 2019.

    « Nous déplorons les répressions d’activistes des droits humains, les attaques contre les civils par les groupes armés ou les forces gouvernementales, l’entrave de la liberté d’expression et de manifestation », ont écrit les évêques.

    « Le souci de la justice qui s’était manifesté dans le procès » qui mettait en cause Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président Tshisekedi, « ne semble plus continuer sur la même lancée. Il s’est estompé et parait sélectif », a déploré l’épiscopat catholique congolais.

    « La vraie justice » devrait s’étendre « sans distinction aucune, à tous les auteurs de crimes économiques et de violation des droits humains », ont insisté les évêques.

    A quelques jours de la mise en place du nouveau gouvernement pro-Tshisekedi, les évêques invitent le chef de l’État à veiller sur « le profil éthique des membres du prochain gouvernement et des gestionnaires des entreprises publiques ». L’influente église catholique, qui revendique parmi ses fidèles 40% de la population congolaise suggère que « seuls les hommes et les femmes qui ont fait preuve d’une bonne éthique dans leur passé et qui ont une expérience dans le domaine requis » soient cooptés pour gérer les affaires de l’Etat.

    Les évêques invitent également ce nouveau gouvernement à « tout mettre en oeuvre pour gagner le pari de l’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées en 2023 et pas plus tard », conformément à la Constitution congolaise. »

    RDC: l’épiscopat déplore la « régression » en matière de droits de l’Homme et de justice

    Vœu pieux après la méthode utilisée pour constituer la majorité parlementaire présidentielle ?...

    JPSC

  • Sommes-nous encore vraiment en démocratie ?

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    Judikael Hirel, sur la Sélection du Jour, pose la question : "Sommes-nous encore en démocratie ?". L'approche est française mais on n'aura aucun mal à la transposer dans notre contexte belge où des mesures aussi aberrantes que la jauge des 15 personnes pour le culte ont été imposées au mépris des libertés fondamentales.

    Sale temps pour les démocraties à travers le monde, en cette époque frappée par la pandémie. C’est ce qu’estime la dernière étude menée par The Economist. « La pandémie a provoqué un recul sans précédent des libertés démocratiques en 2020, explique-t-elle. Y avait-il un autre moyen ? Il n’existait pas d’alternative évidente aux politiques de distanciation sociale, de quarantaine et de confinement menées par les gouvernements. En soi, cela ne signifiait pas pour autant un tel virage vers l’autoritarisme de la part des démocraties à travers le monde. »

    En matière de recul des libertés, la France (et que dire de la Belgique ? ndB) ne fait pas exception : entre conseils de défense soumis au secret, gouvernement par décrets et libertés suspendues, notre pays ne serait plus une « démocratie à part entière » mais une « démocratie imparfaite » selon cette étude.(...) Au total, à travers le monde, seuls 23 pays sur 167 obtiennent désormais la classification de démocratie entière dans cette 13e édition de ce Democracy Index.

    Jean-Frédéric Poisson pointait 12 libertés malmenées dans une vidéo récente (1'17 à 3'37) : liberté d’aller et venir, de réunion, de manifestation, de travailler, d’éduquer ses enfants, de pratiquer le culte, de prescrire (médecins), atteinte au patrimoine et à la propriété privée (commerçants), liberté d’opinion (fiches), d’expression (censure, délation), absence de contrôle du Parlement, absence de transparence...

    Il faut dire que les mesures anti-Covid ont effectivement porté un coup dur à la démocratie à travers le monde. Selon les chercheurs britanniques, « cet abandon volontaire de libertés fondamentales » à travers le monde « aura été peut-être une des conséquences les plus remarquables » de cette pandémie. « Cela ne signifie pas pour autant que les gouvernements et les médias auraient dû censurer les sceptiques à l’égard du confinement : les tentatives de restreindre la liberté d'expression sont contraires aux principes démocratiques. Le retrait des libertés civiles, les atteintes à la liberté d’expression et les échecs de la responsabilité démocratique survenus à la suite de la pandémie sont des choses graves »

    Plus largement« la pandémie a posé la question de savoir si le public devrait, temporairement, abandonner les libertés démocratiques pour sauver des vies. Par leurs actions, la majorité des gens ont répondu par l'affirmative. Le problème était qu'ils n'étaient jamais vraiment invités à y réfléchir. La qualité de toute démocratie peut être mesurée par les questions qu'elle pose au public pour décision ou orientation. La pandémie a confirmé que de nombreux dirigeants se sont habitués à exclure le public de la discussion sur les questions urgentes du jour et a montré comment la gouvernance d'élite, et non la participation populaire, est devenue la norme. »

    Faut-il y voir un mouvement de fond à l’échelle mondiale vers des régimes plus autoritaires, voire liberticides ? Ce n’est pas à exclure. En France, le vote de cette loi sur la sécurité globale, permettant notamment le fichage des opinions, est une chose étonnante. Serions-nous déjà en démocrature, sorte de « Canada Dry » ayant l’apparence d’une démocratie mais dissimulant un régime de plus en plus centralisé et autoritaire ? (...) Le pas à franchir avant de vivre soumis à un état d’urgence permanent n’est pas si grand en fait, à force de voir l’exception devenir la norme.

    « Sommes-nous toujours en démocratie ? », s’interrogent Natacha Polony et Nicolas Baverez dans le FigaroVox. Si, selon Natacha Polony, « le terme de "dictature sanitaire" est employé à tort et à travers, en revanche, les experts, en particulier médicaux, ont été placés dans une position qui ne devrait pas être la leur du point de vue démocratique. Ils l’ont été par des gouvernants qui n’assument plus leur rôle. Le comité scientifique a servi de caution à un pouvoir qui jouait sur la peur pour maîtriser les populations. Même dans les moments de pause de l’épidémie, la représentation nationale n’a pas été associée aux choix stratégiques. »

    La gestion de crise a été centralisée (...) à travers le conseil de défense (chez nous le "Comité de Concertation")« qui est fait pour tout sauf pour répondre à une crise sanitaire, souligne Nicolas Baverez. Un nouveau régime de circonstances exceptionnelles a été ajouté, débouchant sur une régression inédite des libertés publiques. » Ainsi, « le débat public n’a jamais été engagé en France (ni en Belgique) autour de la crise sanitaire. Il a été monopolisé et biaisé par le président de la République et son gouvernement qui l’ont posé dans de mauvais termes en présentant un choix entre l’économie et la vie qui conduit tout citoyen responsable à opter pour la vie. »