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Politique - Page 285

  • Le confinement serait-il favorable à la préservation de la vie à naître ?

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    A QUIMPER, À CONDITIONS ÉGALES, DEUX FOIS MOINS D'AVORTEMENTS

    15 avril 2020

    En Bretagne à Quimper, la prise en charge de l’avortement au Centre hospitalier de Cornouaille est maintenue, mais le nombre des demandes quant à lui « a diminué de moitié depuis le début du confinement ». La baisse concerne aussi bien les IVG instrumentales que les IVG médicamenteuses, qui sont cependant plus pratiquées en réponse à la situation sanitaire : « moins de blocs opératoires disponibles et moins d’anesthésistes ». Les IVG médicamenteuses se pratiquent « en ce moment » au lieu de résidence des femmes (cf. En France, l'IVG médicamenteuse à domicile possible jusqu'à 9 semaines ).

    La tendance qui s’expliquerait soit par la crainte des femmes enceintes de se rendre à l’hôpital ou par « la séparation des couples qui n’ont pas pu se confiner ensemble ».

    Par ailleurs, il n'y a pas non plus « d'avortement hors délai depuis le début du confinement. La prise en charge est maintenue dans les 72 heures entre l'appel et la première écoute, et une semaine entre la demande et l'acte ».

    Seul l’accompagnement psychologique a été réduit, « réservé aux cas urgents ». Des conseillères, « qui intervenaient normalement dans les écoles, sont mobilisées auprès des femmes ayant recours à l'IVG ».

    Pour aller plus loin : Babyland sur France 2 : elles sont mineures, elles ont choisi d'être maman

    La santé d’un pays se mesure-t-elle à son taux d’avortement ?

    Sources: France bleu, Christophe Dewaele, Adeline Divoux (14/04/2020)

    Ce qui inquiète d'ailleurs une centaine d'ONG (dont Human Rights Watch, Amnesty...) qui interpellent les gouvernements pour qu'ils agissent afin de maintenir l'accès des femmes à l'avortement : https://lanuovabq.it/it/piu-di-100-ong-guidano-lassalto-alla-vita-innocente. Telles sont leurs priorités.

  • "Nous ne reverrons jamais le monde que nous avons quitté il y a un mois"

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    De  sur mediapart.fr :

    Stéphane Audoin-Rouzeau: «Nous ne reverrons jamais le monde que nous avons quitté il y a un mois»

     

    Stéphane Audoin-Rouzeau, historien de la guerre de 1914-1918, juge que nous sommes entrés dans un « temps de guerre » et un moment de rupture anthropologique.

    Stéphane Audoin-Rouzeau est directeur d’études à l’EHESS et président du Centre international de recherche de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne. Il a publié de nombreux ouvrages consacrés à la Première Guerre mondiale et à l’anthropologie historique du combat et de la violence de guerre. Nous l’avions reçu pour son dernier livre, Une initiation - Rwanda (1994-2016), publié aux Éditions du Seuil.

    Quel regard porte l’historien de la Grande Guerre que vous êtes sur la situation présente ?

    Stéphane Audoin-Rouzeau : J’ai le sentiment de me trouver plongé, soudainement et concrètement, dans mes objets d’étude ; de vivre, sur un mode évidemment très mineur, quelque chose de ce qu’a été la Grande Guerre – pour les civils naturellement, pas pour les combattants –, cette référence si présente aujourd’hui. La phrase la plus frappante d’Emmanuel Macron, lors de son second discours à Mulhouse, a été celle qui a été la moins relevée : « Ils ont des droits sur nous », pour parler des soignants. C’est le verbatim d’une phrase de Clemenceau pour parler des combattants français à la sortie de la guerre. La référence à la Grande Guerre est explicite, d’autant plus quand on sait que l’ancien directeur de la mission du Centenaire, Joseph Zimet, a rejoint l’équipe de communication de l’Élysée. De même, pour le « nous tiendrons ». « Tenir », c’est un mot de la Grande Guerre, il fallait que les civils « tiennent », que le front « tienne », il fallait « tenir » un quart d’heure de plus que l’adversaire…

    Ce référent 14-18 est pour moi fascinant. Comme historien, je ne peux pas approuver cette rhétorique parce que pour qu’il y ait guerre, il faut qu’il y ait combat et morts violentes, à moins de diluer totalement la notion. Mais ce qui me frappe comme historien de la guerre, c’est qu’on est en effet dans un temps de guerre. D’habitude, on ne fait guère attention au temps, alors que c’est une variable extrêmement importante de nos expériences sociales. Le week-end d’avant le confinement, avec la perception croissante de la gravité de la situation, le temps s’est comme épaissi et on ne s’est plus focalisé que sur un seul sujet, qui a balayé tous les autres. De même, entre le 31 juillet et le 1er août 1914, le temps a changé. Ce qui était inconcevable la veille est devenu possible le lendemain.

    Le propre du temps de guerre est aussi que ce temps devient infini. On ne sait pas quand cela va se terminer. On espère simplement – c’est vrai aujourd’hui comme pendant la Grande Guerre ou l’Occupation – que ce sera fini « bientôt ». Pour Noël 1914, après l’offensive de printemps de 1917, etc. C’est par une addition de courts termes qu’on entre en fait dans le long terme de la guerre. Si on nous avait dit, au début du confinement, que ce serait pour deux mois ou davantage, cela n’aurait pas été accepté de la même façon. Mais on nous a dit, comme pour la guerre, que c’était seulement un mauvais moment à passer. Pour la Grande Guerre, il me paraît évident que si l’on avait annoncé dès le départ aux acteurs sociaux que cela durerait quatre ans et demi et qu’il y aurait 1,4 million de morts, ils n’auraient pas agi de la même façon. Après la contraction du temps initiale, on est entré dans ce temps indéfini qui nous a fait passer dans une temporalité « autre », sans savoir quand elle trouvera son terme.

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  • Il y a quatre-vingts ans : le massacre de Katyn

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    De Visegrad Post :

    Il y a 80 ans, le massacre de Katyń

  • Comment la Hongrie parvient à enrayer son déclin démographique

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    9 avril 2020

    Politiques familiales — hausse des naissances de 9 % en Hongrie, nombre des mariages double

    Le déclin de la population de la Hongrie a ralenti de 47 % en janvier 2020, après 9,4 % de naissances supplémentaires et 17 % de décès en moins par rapport à la même période l’an dernier, a déclaré vendredi le Bureau central des statistiques (KSH).

    L’indice de fécondité hongrois de 1,6 enfant/femme est désormais le même que celui du Québec, sans aucune politique migratoire.

    Le nombre de mariages a presque doublé, avec 2863 couples mariés, par rapport à la même période l’an dernier, et le nombre le plus élevé de janvier depuis 1982.

    Au premier mois de l’année, 8 067 enfants sont nés, soit 694 de plus qu’à la même période l’an dernier, tandis que 11 553 personnes sont décédées, 2 356 de moins qu’en janvier 2019. Le communiqué expliquait qu’en janvier, 8 067 enfants étaient nés, ce qui représente de manière significative, 694 nouveau-nés de plus qu’au premier mois de 2019, la valeur la plus élevée de janvier depuis 2009. À titre de comparaison, il est né 6 850 enfants au Québec en janvier 2020. La population du Québec était estimée à 8 485 millions en juillet 2019 alors que celle de la Hongrie était de 9 773 millions au 1er janvier 2019.

    La valeur mensuelle estimée de l’indice synthétique de fécondité par femme était de 1,60 contre 1,44 pour la même période de l’année précédente.

    Le taux de déclin naturel de la population est tombé à 0,42 % contre 0,79 % en janvier 2019, a indiqué le KSH.

    Pour relancer la natalité, le Premier ministre hongrois avait décidé d’attribuer en 2019 une aide de 30 500 euros (44 500 $ canadiens) à chaque couple qui se mariait avant le 41e anniversaire de la femme.

    Se dirige-t-on vers un pic de natalité hongrois ? Selon l’agence de presse britannique Reuters à la fin 2019, le nouveau programme nataliste du gouvernement hongrois semblait avoir donné un nouvel élan au nombre de mariages dans le pays en 2019. Il était cependant alors trop tôt pour dire si les bébés suivront.

    Fin juillet 2019, pour éviter le déclin démographique qui mine son pays, le Premier ministre Viktor Orban avait annoncé un certain nombre d’avantages fiscaux pour favoriser les familles. Ainsi, depuis le milieu de l’été, un nouveau système offre aux couples qui se marient avant le 41e anniversaire de l’épouse des prêts subventionnés, pouvant atteindre 10 millions de forints, soit 30 500 euros. Un tiers de cette dette sera annulée si le couple a deux enfants et la totalité s’ils en ont trois. Selon le bureau central des statistiques (KSH), le nombre de personnes mariées avait ainsi déjà augmenté de 20 % au cours des neuf premiers mois de 2019. Le nombre de mariages enregistrés est le plus élevé depuis 1990. Pour le seul mois de septembre 2019, la Hongrie avait enregistré 29 % de mariage de plus que l’année précédente sur la même période.

    Cette mesure s’inscrit dans la droite ligne de la politique anti-immigration de Viktor Orban, qui souhaite ainsi s’afficher en champion du redressement démographique d’un pays menacé par le vieillissement, et éviter un « grand remplacement ».

    Pour stimuler sa population vieillissante, la Hongrie avait lancé en janvier 2020 un nouveau « programme national pour la reproduction » visant à « soutenir financièrement les couples qui n’arrivent pas à avoir d’enfants », 150 000 dans le pays. Le gouvernement souhaitait stimuler le système de fécondation in vitro (FIV) et lutter contre l’infertilité.

    À partir de juillet 2020, un régime de gratuité pour les FIV sera mis en place : les 30 % des 3300 euros restant à la charge des familles en traitement de PMA seront remboursés par la sécurité sociale. Par ailleurs, l’État prit le contrôle et assura pendant 3 ans la gestion d’un certain nombre de cliniques privées qui s’occupent de fécondation in vitro. L’objectif étant de limiter rapidement les délais d’attente.

    Ces mesures s’inscrivent dans une politique plus large visant à stimuler la natalité. En juillet dernier, un certain nombre d’avantages fiscaux ont été annoncés pour favoriser les familles.

  • L'eugénisme libéral sur la sellette

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    CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME DE L'ONU : L'EUGÉNISME LIBÉRAL EN QUESTION

    08 avril 2020

    Le Rapporteur spécial sur les droits des personnes handicapées a présenté son rapport annuel lors de la dernière session du Conseil des droits de l’homme, interrompue prématurément le 13 mars en raison de l’éruption du coronavirus. Elle y prend courageusement position contre « l’eugénisme libéral ». Christophe Foltzenlogel, juriste à l’European Centre for Law and Justice, revient sur les avancées de ce rapport sans langue de bois.

    Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies basé à Genève compte quantité d’experts et de comités chargés de contrôler le respect des États de leurs obligations internationales au titre des traités qu’ils ont signés. Ils leur adressent ainsi fréquemment des observations, recommandations ou directives. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le dénoncer, nombre de ces rapporteurs et comités abusent de leur fonction pour imposer aux États de « nouveaux droits » qu’ils ne se sont jamais engagés à respecter. Tel n’est pas le cas de ce rapport, qui se concentre sur le respect des États de leurs obligations conventionnelles[1].

    Outre les propos habituels des Rapporteurs pour appeler les États à agir, à lutter contre les préjugés et à être plus inclusifs, le Rapporteur, Catalina Devandas-Aguilar, pose une réflexion de bon sens sur le handicap. Selon elle, on cherche toujours ou trop souvent à « réparer » ou prévenir le handicap. Des efforts immenses sont mis en œuvre pour tenter de guérir des handicaps, sans parvenir à un résultat approprié pour les personnes handicapées elles-mêmes, alors que des investissements plus concrets et plus simples pour faciliter la vie et atténuer certaines difficultés seraient beaucoup plus utiles et pertinents. « Du point de vue des défenseurs des droits des personnes handicapées, le handicap s’inscrit dans la continuité de l’expérience humaine. La question n’est pas tant de prévenir ou de soigner le handicap que de veiller à ce que toutes les personnes handicapées jouissent des mêmes droits et des mêmes possibilités que le reste de la population[2]. »

    Plus généralement, le rapport se concentre sur les discriminations subies par les personnes handicapées en utilisant le néologisme de « capacitisme ». Construit sur le mot « capacité », il appréhende la discrimination envers les personnes handicapées qui vaudraient moins car elles n’ont pas les mêmes capacités que les personnes non-handicapées. 

    Ce rapport contient surtout deux apports importants et positifs : la dénonciation de l’eugénisme libéral et de l’euthanasie des personnes handicapées. Ces réflexions font écho à des situations françaises et européennes sur lesquelles l’ECLJ est activement engagé.

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  • Le regard du pape sur la crise du coronavirus

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    De Vatican News :

    Le Pape se confie sur sa perception de la crise du coronavirus

    Comment le Pape vit-il la crise provoquée par Covid-19 ? Et comment se prépare-t-il pour l'après ? Le journaliste britannique Austen Ivereigh a interrogé le Pape François pour un entretien publié dans "The Tablet", "Commonweal", sur ABC et dans "La Civiltà Cattolica".

    «La Curie essaie de continuer à travailler, à vivre normalement, en s'organisant par roulement pour qu'il n'y ait jamais trop de monde tous ensemble, explique François dans cet entretien. Nous maintenons les mesures établies par les autorités sanitaires. Ici, à la Maison Sainte-Marthe, deux équipes ont été mises en place pour le déjeuner, ce qui contribue à réduire l'afflux. Tout le monde travaille au bureau ou à la maison, avec des outils numériques. Tout le monde est au travail, personne n'est inactif».

    «Comment le vivre spirituellement ? Je prie plus, parce que je pense que je dois le faire, et je pense aux gens. (…) Je pense à mes responsabilités actuelles et aux conséquences... Les conséquences ont déjà commencé à être tragiques, douloureuses, alors il vaut mieux y penser maintenant.» «Ma plus grande préoccupation - du moins, celle que je ressens dans la prière - est de savoir comment accompagner le peuple de Dieu et être plus proche de lui.»

    En ce qui concerne l'attitude des évêques et des prêtres, le Pape redit que «le peuple de Dieu a besoin que le pasteur soit proche de lui, qu'il ne se protège pas trop... La créativité du chrétien doit se manifester en ouvrant de nouveaux horizons, en ouvrant des fenêtres, en ouvrant la transcendance vers Dieu et vers les hommes, et elle doit être redimensionnée dans le foyer. Il n'est pas facile d'être enfermé à la maison».

    La dénonciation de la culture de mort

    «Certains gouvernements ont pris des mesures exemplaires, avec des priorités clairement définies, pour défendre la population, reconnaît le Pape, concernant l’attitude des autorités politiques. Mais nous nous rendons compte que toute notre réflexion, que cela nous plaise ou non, est structurée autour de l'économie. Il semblerait que dans le monde de la finance, il soit normal de faire des sacrifices. Une culture du déchet. Je pense à la sélection prénatale, par exemple. Aujourd'hui, il est très difficile de rencontrer dans la rue des personnes atteintes de trisomie 21. Lorsque vous le voyez sur l'échographie, ils le renvoient à l'expéditeur», s’attriste le Pape, qui dénonce une nouvelle fois la «culture de l'euthanasie, légale ou occulte, dans laquelle la personne âgée reçoit des médicaments jusqu'à un certain point.»

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  • Covid-19 : les chrétiens évangéliques de Mulhouse ont servi de bouc émissaire

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    De Paul Sugy sur le site du Figaro Vox :

    Jean-Pierre Denis: «Les évangéliques de Mulhouse ont servi de bouc-émissaire»

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le directeur de l’hebdomadaire La Vie estime que le procès intenté aux participants du rassemblement chrétien à Mulhouse, notamment par Jean-Luc Mélenchon dimanche, est injustifié, car dans le même temps les élections municipales ou les matchs de football étaient maintenus eux-aussi.

    7 avril 2020

    Jean-Pierre Denis est directeur de l’hebdomadaire La Vie et auteur d’Un catholique s’est échappé, paru aux éditions du Cerf.

    FIGAROVOX.- Peut-on rapprocher, comme l’a fait Jean-Luc Mélenchon dans l’émission «Le Grand Jury» dimanche, l’attaque de Romans et le rassemblement évangélique de Mulhouse, qui a sans doute contribué à répandre le virus en Alsace?

    Jean-Pierre DENIS.- La réponse se trouve dans la vidéo de l’émission. Quand on la regarde attentivement, on y voit un Jean-Luc Mélenchon curieusement déstabilisé par la question de Guillaume Roquette. Il semble s’embarrasser dans les ficelles de sa propre réponse, sentant bien qu’elle n’a aucun sens. Et elle en a d’autant moins qu’il confond encore une fois les «évanglistes», auteurs il y a deux mille ans des quatre évangiles, et les «évangéliques», une branche du protestantisme contemporain. Mais c’est troublant surtout pour qui croyait que Jean-Luc Mélenchon était de gauche. Si c’est toujours le cas, quitte à chercher des boucs-émissaires, il en trouverait de bien meilleurs parmi les élites qui se sont mis au vert ou au bleu après nous avoir invités à la distanciation sociale et au civisme. Le Guardian, par exemple, a publié une enquête montrant comment le rassemblement des hyper-riches dans le club le plus sélect du Brésil a diffusé le virus dans tout le pays. Voilà une info de gauche!

    Plusieurs commentateurs moquent avec mépris les responsables religieux qui voient dans cette épidémie un «signe de Dieu». Vous êtes un journaliste et essayiste catholique: jugez-vous, pour votre part, que l’on peut avoir une lecture spirituelle de la crise actuelle? Peut-on concilier cette approche avec une attitude raisonnable à l’égard des recommandations scientifiques?

    Penser que la science et la foi s’opposent, c’est insulter la mémoire de Louis Pasteur, ce fervent catholique qui, me semble-t-il, s’y connaissait vaguement en épidémies et même en vaccins. Et quant à se demander s’il s’agit d’un signe de Dieu… comment en douter, si l’on est croyant? Comment penser que le Dieu qui s’est fait homme puisse se désintéresser de l’homme? Le Deutéronome, les psaumes, les prophètes, la Bible entière ne parlent que de cela, jusqu’aux événements qui accompagnent la mort de Jésus, que commémorera cette semaine le Vendredi Saint. «L’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps, et de les interpréter à la lumière de l’Évangile», disait encore le concile Vatican II, en 1965. Ce qui était vrai en une ère gentiment optimiste ne peut pas l’être pas moins dans une épreuve comme celle que nous traversons.

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  • USA : vers une crise sociale et économique comparable à celle de 1929

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    De Vatican News :

    États-Unis: vers une crise sociale et économique comparable à celle de 1929

    Les États-Unis sont le nouvel épicentre de la pandémie. De Los Angeles à Miami essaiment un peu partout des hôpitaux de campagne. L’État de New York concentre le plus de malades, tandis qu’à Las Vegas, des parkings sont transformés en refuge pour sans-abris. Les trois quarts des Américains sont pour l’instant enfermés chez eux, annonçant une crise économique profonde, sertie d’un chômage galopant.

    Entretien réalisé par Delphine Allaire – Cité du Vatican

    Le confinement de la première puissance économique de la planète va engendrer un choc économique et social sans précédent. Le chômage, à 3% avant l’irruption de la pandémie, promet d’atteindre les 30 % pendant la crise, avance la politologue Nicole Bacharan, chercheuse associée à Sciences Po.

    De fait, en une semaine, 6,6 millions de nouvelles personnes se sont inscrites au chômage la dernière semaine de mars aux Etats-Unis, a annoncé le département du Travail. Le double de la semaine précédente - 3,3 millions d’inscriptions entre le 14 et le 21 mars (contre 282 000 la semaine d’avant). 

     Les faillites d’entreprises vont se succéder, et le colossal plan de stabilisation de Donald Trump à 2 000 milliards de dollars «ne suffira pas» selon elle. 

    Dans ce contexte,  le système de santé américain soumis «à un stress extrême» révèle au grand jour tous ses dysfonctionnements. Le bilan quotidien des victimes bat en effet des records jour après jour. 

    Nicole Bacharan , politologue franco-américaine, chercheuse à Sciences Po, décrypte les conséquences mondiales d’un effondrement américain, et compare la gravité de la crise à celle de 1929.  

    Entretien avec Nicole Bacharan

  • Le Vicariat "Evangile et Vie" du diocèse de Liège favorable à la libération de détenus non dangereux

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    Diocèse de Liège - Diözese Lüttich - Église catholique de Liège

    Covid-19 - Communiqué du Vicariat Evangile et Vie sur la situation actuelle dans les prisons

    Communiqué

    La situation actuelle dans les prisons interpelle.
    Le risque sanitaire est important pour les détenus et les agents et pour tous ceux qui se côtoient dans les établissements pénitentiaires. Notre pays doit agir en conséquence.

    Nous attendons du Ministre de la Justice et des autorités compétentes un signal fort et nous nous associons à toutes les requêtes qui vont dans ce sens. D'autres pays ont déjà montré la voie. La libération de détenus non dangereux, après dépistage et l’assurance qu’ils sachent où aller, ferait diminuer de façon conséquente le nombre de prisonniers et contribuerait à exposer moins de personnes au risque de la pandémie.

    Ce serait tout simplement un geste d’humanité.

    Pour le Diocèse de Liège,
    Baudouin CHARPENTIER
    Vicaire Episcopal

  • Le discours de la Reine Elizabeth II

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    Du site de l'Obs (nouvelobs.com) :

    La version française du discours de la reine Elizabeth II face au coronavirus

    « L’Obs » propose une traduction du discours que la reine a prononcé dans une très rare allocution télévisée, ce dimanche.

    S’adressant directement à la population depuis le château de Windsor, à l’ouest de Londres, la souveraine a fait allusion à la Seconde Guerre mondiale pour les inciter à faire preuve de résilience face à la maladie, qui a déjà tué près 5 000 personnes dans le pays.

    > Voir l’intégralité de son discours, sous-titré en français

    « L’Obs » vous propose la traduction suivante :

    « Je vous parle à un moment qui, je le sais, est de plus en plus difficile. Une période de bouleversement dans la vie de notre pays : un bouleversement qui a causé du chagrin à certains, entraîné des difficultés financières pour beaucoup, et d’énormes changements dans notre vie quotidienne à tous.

    Je tiens à remercier tous ceux de la NHS qui se trouvent en première ligne, ainsi que les travailleurs sociaux et les personnes qui jouent un rôle essentiel, qui poursuivent, dénués de tout égoïsme, leurs tâches quotidiennes, hors de leur foyer, pour nous soutenir tous. Je suis sûre que la nation se joindra à moi pour vous garantir que ce que vous faites est apprécié et que chaque heure de votre dur labeur nous rapproche d’un retour à des temps plus normaux.

    Je tiens également à remercier ceux d’entre vous qui restent à la maison, contribuant ainsi à protéger les personnes vulnérables et épargnant à de nombreuses familles la douleur déjà ressentie par ceux qui ont perdu des proches. Ensemble, nous nous attaquons à cette maladie, nous la vaincrons. J’espère que dans les années à venir, chacun pourra être fier de la façon dont il a relevé ce défi. Et ceux qui viendront après nous diront que les Britanniques de cette génération étaient aussi forts que les autres.

    Les attributs de l’autodiscipline, de la détermination bienveillante et de la camaraderie caractérisent toujours ce pays. La fierté de ce que nous sommes ne fait pas partie de notre passé, elle définit notre présent et notre avenir. Le moment où le Royaume-Uni s’est réuni pour applaudir ses soignants et ses travailleurs essentiels restera dans les mémoires comme une expression de notre esprit national : et son symbole sera les arcs-en-ciel dessinés par les enfants.

    Dans tout le Commonwealth et dans le monde entier, nous avons vu des histoires réconfortantes de personnes qui se sont rassemblées pour aider les autres, que ce soit en livrant des colis de nourriture et des médicaments, en surveillant leurs voisins ou en transformant des entreprises pour aider les secours.

    Et même si l’isolement peut parfois être difficile, de nombreuses personnes de toutes les confessions, et de toutes les religions, découvrent qu’il offre une occasion de ralentir, de s’arrêter et de réfléchir, dans la prière ou la méditation.

    Cela me rappelle la toute première émission que j’ai faite, en 1940, avec l’aide de ma sœur. Nous, alors enfants, parlions d’ici, à Windsor aux enfants qui avaient été évacués de leurs maisons et envoyés au loin pour leur propre sécurité. Aujourd’hui, une fois de plus, beaucoup ressentiront un douloureux sentiment de séparation d’avec leurs proches. Mais aujourd’hui comme alors, nous savons, au fond de nous, que c’est la bonne chose à faire.

    Si nous avons déjà été confrontés à des défis par le passé, celui-ci est différent. Cette fois-ci, nous nous joignons à toutes les nations du monde dans une entreprise commune, en utilisant les grandes avancées de la science et notre compassion instinctive pour guérir.

    Nous réussirons - et ce succès appartiendra à chacun d’entre nous. Nous devrions nous consoler en pensant que, même s’il nous reste encore beaucoup à endurer, des jours meilleurs reviendront : nous serons à nouveau avec nos amis, nous serons à nouveau avec nos familles, nous nous retrouverons. Mais pour l’instant, je vous adresse à tous mes remerciements et mes meilleurs vœux. »

  • Maisons de repos : maintenir un lien avec l'environnement familial ou amical

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    Ehpad (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) en France, Maison de Repos chez nous, ce n'est pas si différent et l'appel de Véronique Fournier vaut sans doute pour la Belgique :

    Du site de Libération :

    Véronique Fournier, du Centre d’éthique clinique de Cochin, affirme qu’il est possible de traiter autrement les seniors d’Ehpad, totalement isolés par le confinement.

    Veronique fournier

    La Dr Véronique Fournier (photo DR), qui a créé le Centre d’éthique clinique à l’hôpital Cochin, préside le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie. Elle s’inquiète de ce qui se passe dans les Ehpad.

    Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) vient de s’inquiéter sur la question du respect du consentement des seniors. Ajoutant que la situation d’urgence ne saurait autoriser qu’il soit porté atteinte aux exigences fondamentales de l’accompagnement et du soin…

    De tout temps, les situations de crise ont été néfastes au respect des droits et libertés individuelles. Et les plus vulnérables sont ceux qui trinquent le plus. Le CCNE a raison. Je suis inquiète de ce que l’on entend et comprend de ce qui se passe dans les Ehpad. Encore hier, il y a eu ce témoignage à propos d’une dame de 92 ans, en transition entre domicile et maison de retraite : elle espérait que sa famille la reprendrait quelques semaines, le temps du confinement. Mais personne n’a réussi à le faire. Du coup, pour être mieux confinée, et que l’institution ne puisse pas être accusée de laxisme, elle a été mise dans une chambre seule, fermée à clé pour ne pas qu’elle s’échappe. Pas de visites autorisées. Juste trois passages de soignants par jour, masqués et gantés, qui viennent déposer du bout des doigts un plateau-repas aseptisé. Ils n’arrivent plus à prendre le temps, encore moins que d’habitude nous dit-on, de converser quelques minutes. Plus aucune rééducation bien sûr, ni marche hors de la chambre ni animation collective. La télévision pour seule distraction vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Quel consentement peut-on espérer à cela, alors que sa famille a tenté par tous les moyens de ne pas lui infliger cet enfermement dramatique ?

    L’environnement familial ou amical est souvent le seul lien qui rattache les résidents au monde extérieur, et voilà qu’il est brisé…

    Il faut permettre que ce lien fragile continue, au moins a minima. Pourquoi ne pas laisser entrer une personne proche, toujours la même ? Elle pourrait être équipée d’un masque et de gants, voire d’une surblouse, qu’elle pourrait laisser sur place et réenfiler d’un jour à l’autre. On ne saurait plaider la pénurie de matériel de protection pour ne pas permettre ce minimum. Ce serait indécent.

    Que penser de la fin de vie en Ehpad ? En ces temps de panique, il manque de médecins pour les accompagner, mais aussi de médicaments pour soulager…

    Au Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie, nous avons des témoignages catastrophiques. Des directeurs ou médecins coordinateurs d’Ehpad appellent en situation de grand désarroi. Dans des structures, il n’y a la nuit qu’une aide-soignante de permanence, voire une assistante médico-psychologique. Elles se sentent bien seules lorsqu’un résident se met à être en difficulté respiratoire. C’est le cas du reste aussi dans les Maisons d’accueil spécialisées et les foyers pour personnes lourdement handicapées. Alors on se mobilise, localement. Les équipes mobiles de gériatrie et de soins palliatifs, la main dans la main, appellent les Ehpad et autres structures médico-sociales de leur secteur, identifient celles qui sont les plus en difficulté, mettent en place des astreintes téléphoniques, élaborent des protocoles de bonne pratique. Tout le monde se met aux soins palliatifs. On s’aperçoit que ce n’est pas si compliqué, que tout le monde peut apprendre à soulager, à être là. Mais il faut un «effecteur» : quelqu’un qui installe la perfusion et injecte au bon moment la bonne dose du bon produit. Et là, cela devient difficile. Autant des volontaires de toute la France ont répondu à l’appel en réa, autant ils ne semblent pas se précipiter pour se déplacer la nuit dans les Ehpad. Mais à chaque jour son urgence. Peu de doutes que celle-là aussi trouvera réponse dans les jours qui viennent grâce au mouvement de mobilisation citoyenne à l’œuvre depuis le début de l’épidémie.

  • Le Docteur Xavier Dor, figure de proue du combat pour la vie, s'en est allé

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    Le docteur Dor a quitté ce monde (source : Contre-Info.com)

    C’est un homme exceptionnel qui vient de nous quitter.

    Âgé de 91 ans, Xavier Dor est mort ce samedi vers midi, victime du coronavirus (merci Macron…).

    Ce véritable  médecin – contrairement à d’autres qui ont renié le serment d’Hippocrate et donnent la mort sans scrupules – était spécialisé en embryologie, ayant exercé à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière, enseigné à Paris VI et été chercheur en embryologie cardiaque à l’INSERM.

    Il est connu pour avoir été pendant des décennies et jusqu’au bout un inlassable combattant du droit des bébés à naître.

    Il organisa par exemple des centaines de rassemblements devant des « cliniques » avortoirs pour essayer de faire changer d’avis (parfois avec succès!) des femmes sur le point de commettre cette chose terrible et dont elles allaient souffrir le reste de leurs jours, ou alors simplement pour réciter le chapelet.

    En effet, catholique convaincu, le docteur Dor croyait en la force de la prière et ne manquait pas, avec l’association SOS Tout Petits qu’il avait fondée, d’y recourir.

    Il était infatigable (en dépit d’une quasi cécité depuis une quinzaine d’années) et très courageux, devant souvent faire face à des hordes d’« antifas » extrêmement haineux, violents et orduriers, ou bien aux procès…

    A partir de 1986 et pendant près de 10 ans, il n’hésita pas à entrer dans les avortoirs pour essayer d’empêcher les tragédies qui s’y déroulaient.

    Il fut, pour son respect de la vie et son amour des plus fragiles, persécuté par la justice républicaine (particulièrement à partir de la loi scélérate de « délit d’entrave à l’IVG » en 1993) et condamné 11 fois.

    Prions pour le Docteur Xavier Dor atteint du coronavirus – medias ...

    Tous ceux qui ont eu la chance de l’approcher n’ont pu qu’être frappés de sa gentillesse, de sa délicatesse, de sa jeunesse d’esprit (innocence et enthousiasme), de sa générosité pour la bonne cause et de sa joie, lui qui avait connu tant d’horreurs.

    Ce saint homme laissera un grand vide.

    Prions pour lui – ce sera une bonne façon de le remercier – afin qu’il soit vite au Paradis s’il n’y est pas déjà, et qu’il continue de là d’aider les bébés, leurs mères, et la France plus généralement.

    PS : le docteur Dor avait écrit un livre à propos de l’avortement : le Crime contre Dieu.

    PPS : ci-dessous une émission radio de 2017 à laquelle le Dr Dor avait été invité.

    Lire aussi : https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2020/04/dr-xavier-dor-rip-un-hommage.html?