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Politique - Page 283

  • En Colombie, une Cour Suprême mieux inspirée que notre Conseil d'Etat

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    COLOMBIE : LA COUR SUPRÊME CONFIRME L’ENCADREMENT STRICT DE L’AVORTEMENT

    03 mars 2020

    Lundi 2 mars 2020, la Cour Suprême de Colombie s’est prononcée en faveur du maintien de la loi encadrant l'avortement en Colombie. La Cour avait été saisie d’une demande visant à prononcer l’interdiction totale de l’avortement en Colombie. En effet, la majorité des colombiens y est opposé. Des militants pro-avortements cependant espéraient que la Cour se prononce au contraire pour un assouplissement de ces conditions et le procès a été suivi de près dans toute l'Amérique latine.

    Confirmant sa décision de 2006, la Cour Suprême a réaffirmé lundi que l'avortement n’était toléré que dans trois hypothèses : lorsque la vie de la femme est en danger, lorsque le fœtus est malformé ou encore lorsque la grossesse est le résultat d'un viol.

    Le président colombien Iván Duque a salué la « décision importante » des magistrats. « Je pense que la vie commence dès la conception », a-t-il ajouté.

    Sources: Reuters, Oliver Griffin, Luis Jaime Acosta, Anastasia Moloney (03/03/20) - AP News (03/03/2020)

  • IVG : "Cette société-là, je n’en veux pas."

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    L'éditorial de  sur cathobel :

    Je n’en veux pas !

    Le Conseil d’Etat vient de donner un avis favorable à la proposition de loi, déposée par huit partis au Parlement fédéral, portant sur la dépénalisation de l’. En dehors d’une question purement technique, elle devrait donc être adoptée. Si la loi est votée, la période autorisée pour interrompre une grossesse sera portée de douze à dix-huit semaines de gestation (période où le fœtus est déjà formé), le délai de réflexion pour y avoir recours sera ramené de six jours à quarante-huit heures et l’obligation d’informer la future maman sur les possibilités d’adoption supprimées. Comme seront supprimées, les sanctions pénales à l’égard des femmes et des médecins qui ne respecteront pas ce délai. Sanctionner la femme n’est pas ce que l’Eglise veut. Au contraire, elle comprend la détresse des femmes et… de certains pères, qui sont, dans certaines circonstances, (très) concernés et dont on occulte la légitimité dans le débat. L’ est toujours une situation d’échec dont personne ne sort indemne, à commencer par la future maman.

    La démocratie est importante et je la respecte profondément. Il est donc logique, si une majorité parlementaire se dégage, que la loi soit adoptée. Mais ce qui m’inquiète, c’est le fond du problème, avec en filigrane cette question: quelle société voulons-nous construire?

    Nous avançons sur des chemins minés, où la fragilité semble de plus en plus méprisée. Ce débat sur l’interruption volontaire de grossesse (), encore une fois sans porter aucun jugement sur les femmes qui font ce choix, n’est pas que le simple « droit de la femme à disposer de son corps ». En faire un acte médical pur, c’est gommer toute référence à la vie en gestation. Il n’est d’ailleurs pas anodin de remarquer que les pro- refusent aussi la reconnaissance du fœtus. Tout simplement parce que s’ils l’admettaient, ils reconnaîtraient que ce fœtus n’est pas qu’un « amas de chair », mais bien une vie qui se construit.

    Quand une société en arrive à mépriser la vie – c’est valable aussi pour l’euthanasie -, le risque de basculer dans une civilisation sans âme est grand. Cela nous engage dans des conditions de vie aux perspectives dangereuses, où la fragilité ne serait plus à protéger, mais à… supprimer.

    Cette société-là, je n’en veux pas. Puissent les élus y penser au moment du vote.

  • L'euthanasie pour souffrance psychique en procès

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    De RCF :

    L'euthanasie pour souffrance psychique en procès

    Présentée par Carine Brochier

  • « L’attention aux Juifs est une constante dans l’action du Vatican » avant et durant la guerre 40-45

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    Pie XII, DR

    Pie XII, DR

    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    Archives de Pie XII : « L’attention aux Juifs est une constante dans l’action du Vatican » 

    Le prof. Napolitano parle de la première journée de recherche

    En tant qu’expert du rôle du Saint-Siège pendant les persécutions nazies, le prof. Napolitano a été parmi les premiers historiens à profiter de l’ouverture des fonds d’archives du Saint-Siège relatifs au pontificat de Pie XII (1939 – 1958) qui a eu lieu le 2 mars 2020. Il a confié à Radio Vatican les fruits de la première journée de recherche.

    Le professeur italien affirme qu’il n’y a pas de discontinuité entre le pontificat de Pie XI et celui de Pie XII : « J’ai trouvé une série qui rassemble les actions des deux pontificats sur exactement les mêmes thèmes, dit-il. Nous avons des mesures pour encourager l’émigration, des documents sur la question des visas des pays neutres, toujours pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous avons des documents dans lesquels de nombreux citoyens américains et le gouvernement américain lui-même expriment leur gratitude au Saint-Siège pour ce qu’il a fait pour les Juifs pendant la même période. C’est un matériel d’archives qui prouve l’existence d’un réseau consolidé de relations pour sauver les personnes persécutées, qui traverse deux pontificats. »

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  • Pour Mgr Gallagher, Pie XII va émerger dans toute sa grandeur des archives

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    Ouverture des archives du pontificat de Pie XII, 81 ans après son élection

    De Vatican News :

    Pour Mgr Gallagher, Pie XII va émerger dans toute sa grandeur des archives

    Entretien avec le secrétaire aux Relations avec les États : les documents mis à la disposition des universitaires à partir de ce 2 mars retraceront le grand travail de charité d’Eugenio Pacelli et aussi les tentatives d’entrer en contact avec le bloc soviétique.

    Tout est maintenant prêt pour l'ouverture des Archives du Saint-Siège relatives au pontificat de Pie XII. Parmi les documents qui seront mis à la disposition des chercheurs figurent ceux des Archives historiques de la Section des relations avec les États de la Secrétairerie d'État. Nous en avons parlé avec Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire aux Relations avec les États.

    Avec l'ouverture des archives historiques de la section des relations avec les États, quels types de documents seront consultables ?

    Les Archives historiques de la section des Relations avec les États sont les archives d'une institution encore vivante et d'origine assez récente, c'est-à-dire dont les origines remontent à 1814. Les Archives historiques de la Secrétairerie d'État (section des Relations avec les États) sont physiologiquement liées à l'action de l'institution productrice. Sa physionomie réside précisément dans le développement et l'action de la Secrétairerie d'État à l'échelle internationale, la diplomatie du Pape en défense de la paix et de la justice pour les peuples. Les documents qui ont appartenu à la Sacrée Congrégation pour les Affaires Ecclésiastiques Extraordinaires (AA.EE.SS.) et, après les années 1960, au Conseil pour les Affaires Publiques de l'Église (AA.PP.) sont tous conservés dans notre section. En outre, les sessions de la réunion des cardinaux de la Sacrée Congrégation des AA.EE.SS. sont conservées ; le Fonds Caprano et les documents du cardinal Agostino Casaroli.

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  • Chine : le coronavirus n'arrête pas la persécution religieuse

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    De TANG ZHEA sur le site Bitter Winter :

    Le coronavirus n'arrête pas la persécution religieuse

    01/03/2020

    Malgré la propagation du virus, le Parti Communiste Chinois persécute les croyants en accusant ceux qui prient pour les malades et les défunts de "mettre en danger la stabilité sociale.

    Malgré la lutte pour faire face à la propagation de la maladie mortelle causée par le virus COVID-19, la persécution religieuse semble rester l'une des principales priorités du gouvernement. Selon de nombreux rapports à travers le pays, les croyants ont continué à être persécutés au cours des deux premiers mois de l'année. Depuis début février, la police a arrêté au moins 30 fidèles de l'Église du Dieu Tout-Puissant (CDO) dans les provinces du Fujian et du Shandong, le mouvement religieux le plus sévèrement persécuté en Chine.

    Un membre de la CDO a déclaré à Bitter Winter que, selon des documents secrets internes du PCC, d'ici 2020, le gouvernement avait prévu de lancer une opération à grande échelle contre l'Église et a ajouté qu'à son avis, "si l'épidémie ne s'était pas propagée, les arrestations auraient été beaucoup plus nombreuses ».

    Certains fidèles ont été arrêtés uniquement parce qu'ils priaient pour les victimes du coronavirus ou partageaient des photos et des messages liés à l'épidémie. Selon un reportage de Radio Free Asia, Sun Feng, un chrétien de Zibo, une ville du Shandong, avait diffusé un message en ligne le 31 janvier invitant les gens à prier et à jeûner pendant neuf jours pour la fin de l'épidémie. Le 7 février, l'homme a été arrêté et détenu pendant 24 heures. Déjà en 2014, quand il a appris les protestations contre les changements du système électoral à Hong Kong, Sun avait été condamné à cinq ans de prison pour "incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat" coupable d'avoir soutenu ouvertement la soi-disant "révolution des parapluies" de la région administrative spéciale (Hong Kong).

    Le rapport raconte également l'histoire de Li Wanhua, pasteur de l'église Fengle à Jiangmen, une ville de la province du Guangdong. La police l'a convoqué le 14 février pour avoir republié des photos et des messages concernant Li Wenliang, le médecin qui a été réduit au silence par les autorités pour avoir tenté d'avertir les gens des dangers du virus qui l'a tué plus tard. Le même pasteur avait déjà subi la persécution du PCC. Le 14 juin 2018, il avait été arrêté par le bureau de la sécurité publique du comté de Heshan dans la préfecture de Jiangmen pour "organisation et utilisation de sociétés secrètes réactionnaires et d'organisations sectaires et sabotage des forces de l'ordre par le biais du superstition ». Le pasteur a ensuite été libéré sous caution.

    Il pastore Li Wanhua

    Pasteur Li Wanhua
    Le pasteur Li Wanhua a été réprimandé pour avoir diffusé des photos et des messages du dr. Li Wenliang (photo par RFA)

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  • Pakistan : un jeune chrétien torturé à mort pour s’être lavé dans un puits

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    De Vatican News :

    Pakistan : un chrétien torturé à mort pour s’être lavé dans un puits

    Ce 28 février, Saleem Masih, jeune Pakistanais de 22 ans, est mort à la suite de coups reçus par des musulmans l’ayant vu se rincer dans un puits.

    Anne-Quitterie Jozeau – Cité du Vatican

    En rentrant des champs le 25 février dernier, Saleem Masih s’est arrêté quelques instants pour se laver dans un puits, à Kasur dans la province du Pendjab au Pakistan. Un groupe d’hommes musulmans a alors fait irruption, commençant par l’insulter, le traitant de «sale chrétien» et l’accusant de «polluer l’eau». Ils l’ont ensuite attaqué et attaché ses pieds et mains, pour le rouer de coups à l’aide de barres de fer et de bâtons.

    Transféré deux jours après son attaque à l’hôpital, Saleem Masih a succombé à ses blessures, selon le quotidien Pakistan Today. Son père Ghafoor Masih, informé seulement 4 heures après l’agression, dénonce les policiers présents, qui y «assistaient tels des spectateurs».

    Vive réaction du gouvernement

    Mis au courant de l’évènement, le Premier ministre pakistanais Imran Khan s’est prononcé sur le sujet: «quiconque au Pakistan s'en prend à nos citoyens non-musulmans ou à leurs lieux de culte sera traité avec sévérité. Nos minorités sont des citoyens égaux de ce pays».

    Ejaz Alam Augustine, l’actuel ministre des droits de l’Homme et des minorités du Pendjab a affirmé avec véhémence que des mesures sévères seront prises contre les coupables et les policiers concernés.

    Une situation bien courante

    L’Église a également réagi. Le père Qaisar Feroz, secrétaire exécutif de la commission épiscopale pour les Communications sociales s’est exclamé : «cet acte de discrimination et de préjudice révèle la plus haute intolérance des personnes impliquées dans l’assassinat de jeunes chrétiens».

    Nasir Saeed, directeur de l’ONG Centre for Legal Aid, Assistance and Settlement (CLAAS), relève encore que «ceci n’est pas un cas isolé mais l’un de ceux qui se vérifient chaque jour sur tout le territoire pakistanais et souvent pas même cité dans les moyens de communication ». Il ajoute : «il est nécessaire de prendre des mesures et de rétablir la justice, de mettre un terme à la torture et au traitement discriminatoire sur base religieuse».

    (Avec Fides)

  • Pologne : quand des enfants survivant à un avortement raté sont noyés dans du formol sans anesthésie...

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    Via le Salon Beige :

    Des enfants sont noyés dans du formol sans anesthésie quand ils naissent vivants après un avortement raté

    Des enfants sont noyés dans du formol sans anesthésie quand ils naissent vivants après un avortement raté

    D’Olivier Bault dans Présent :

    Connue mondialement depuis la sortie du film Unplanned, basé sur son histoire telle qu’elle l’a racontée dans le livre du même nom, la militante pro-vie américaine Abby Johnson était en Pologne du 11 au 15 février. Cette ancienne directrice de clinique-avortoir de Planned Parenthood (nommée « employée de l’année en 2008 ») s’est convertie à la défense de la vie en 2009 après avoir assisté à un avortement réalisé avec échographie sur un enfant à la 13e semaine de grossesse, puis s’est convertie à la foi catholique en quittant l’Eglise épiscopale (qui est ouvertement pro-avortement et pro-LGBT) en 2012. Elle est aujourd’hui mère de huit enfants et dirige l’organisation And Then There Were None spécialisée dans l’aide aux employés et personnels médicaux souhaitant quitter l’industrie de l’avortement (près de 560 personnes aidées à ce jour), mais elle est aussi très engagée dans l’aide aux femmes enceintes en difficulté. Elle milite en outre aux Etats-Unis et dans le monde en faveur de l’interdiction de l’avortement.

    En Pologne, Abby Johnson s’est exprimée dans plusieurs églises du pays, y compris à l’important sanctuaire de la Providence divine de Lagiewniki, à Cracovie. Le dernier jour de sa tournée polonaise, elle participait à Varsovie à une conférence à la Diète où elle avait été invitée par le groupe parlementaire pour la vie et la famille. Abby Johnson s’en est alors pris à ces gens qui recherchent le « compromis » sur l’avortement, appelant les Polonais à voter pour les politiciens inconditionnellement pro-vie. Certes, a-t-elle convenu, la législation polonaise est bien meilleure que la législation américaine en ce qui concerne la protection du droit à la vie. « Mes amis, je suis ici aujourd’hui pour vous mettre en garde », a-t-elle toutefois lancé aux quelque 350 personnes réunies, parmi lesquelles votre correspondant, « vous pouvez penser “nous avons une meilleure loi” et “nous protégeons mieux nos enfants”, mais des compromis ont été passés même ici, en Pologne. Il y a toujours trois raisons qui permettent de déchiqueter des enfants innocents dans le ventre de leur mère. » Abby Johnson faisait allusion aux grossesses issues d’un viol, comme celle qui a donné naissance à son fils Jude, qu’Abby et son mari ont adopté en 2015 alors qu’il était un nouveau-né. Elle faisait aussi allusion aux grossesses mettant en danger la santé physique ou la vie de la femme enceinte, qui sont des cas exceptionnels, mais surtout aux avortements eugéniques, dont une majorité, en Pologne comme ailleurs, concerne des enfants avec trois chromosomes 21 ou avec d’autres syndromes compatibles avec la vie. Or ces avortements sont généralement réalisés à un stade tardif, durant le deuxième trimestre de grossesse – autorisés jusqu’à la fin du deuxième semestre de grossesse en Pologne, ils sont sans limite de délai en France –, et la militante américaine a raconté à l’assistance médusée comment, de l’aveu même de sages-femmes polonaises qui lui avaient livré leur témoignage trois jours plus tôt, des enfants sont noyés dans un seau rempli de formol sans aucune forme d’anesthésie quand ils ont le malheur de sortir vivants du ventre de leurs mères après un avortement raté (ce qui arrive assez régulièrement avec les avortements tardifs, et pas seulement en Pologne).

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  • La riposte du cardinal Zen

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    Vers le blog du cardinal Zen
    Ci-dessous, ma traduction de la lettre.

    Monsieur le Cardinal,

    Permettez-moi d’utiliser le moyen de la lettre ouverte pour une communication plus rapide.

    Indirectement, j’ai lu votre lettre du 26 février laquelle (Prot. N. 1/2020) a également l’honneur d’avoir ainsi inauguré votre haute fonction de Doyen du Collège des Cardinaux.

    J’admire le courage dont vous faites preuve en vous aventurant dans des domaines que vous reconnaissez même comme « complexes », mettant en péril le prestige de votre honorable fonction tout juste inaugurée. Mais on sait qu’il existe aujourd’hui un vice-pape qui parvient à donner du courage à tous les serviteurs du Saint-Siège.

    Venons-en à la lettre.

    1- Pour clarifier la vision de Jean-Paul II et de Benoît XVI à l’égard du communisme, il me suffit aujourd’hui de vous renvoyer aux pages 161-162 du livre « Dernières conversations » (le pape Benoît m’en a donné un exemplaire avec la dédicace « en communion de prière et de pensée »).

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  • Pourquoi l'extension de l'avortement à 4 mois 1/2 est une mauvaise idée

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    Même si nous ne partageons pas la position selon laquelle la législation existante en matière d'avortement serait tout à fait satisfaisante, il nous semble intéressant de partager ces réflexions d'un gynécologue :

    Un gynécologue explique pourquoi il est opposé la proposition de loi dépénalisation de l’ #avortement jusqu’à 18 semaines / 4 mois 1/2

    L'extension de l'avortement à 4 mois 1/2 est une mauvaise idée pour...
    Le Docteur Demuylder, gynécologue, nous explique pourquoi l'extension de l'avortement à 18 semaines est un acte traumatisant et techniquement difficile. L'in...
    youtube.com
  • Belgique : le Conseil d'Etat se fait complice de l'extension de l'avortement jusqu'à 18 semaines

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    Lu sur le site de la Libre :

    Dépénalisation de l'avortement: la proposition de loi passe le cap du Conseil d'Etat

    Le Conseil d'Etat a publié vendredi un avis très attendu sur la proposition de loi qui assouplit les conditions de l'avortement en Belgique. Il estime que les points principaux du texte, à savoir l'allongement de douze à 18 semaines du délai dans lequel une interruption volontaire de grossesse peut être pratiquée, la suppression des sanctions pénales et la réduction du délai de réflexion de six à deux jours, n'appelle pas d'observation particulière. La proposition de loi socialiste soutenue par les écologistes, les libéraux, DéFI et le PTB a été approuvée en deuxième lecture par la commission de la Justice de la Chambre à la fin de l'an dernier. Avant qu'elle ne soit examinée en séance plénière, le président de la Chambre, Patrick Dewael (Open Vld), l'a envoyée au Conseil d'Etat, plusieurs groupes ayant annoncé qu'ils solliciteraient une telle initiative.

    Puisqu'il s'agit d'un sujet éthique et particulièrement sensible, c'est en assemblée générale que le Conseil d'Etat s'est prononcé. Se fondant sur la Convention européenne des droits de l'homme, l'avis souligne que "le cadre juridique doit présenter une certaine cohérence et permettre de réaliser un juste équilibre entre les droits de la femme et l'intérêt de l'enfant à naître".

    Le Conseil d'Etat considère que le nouveau dispositif s'inscrit dans ce cadre. Il insiste sur la marge d'appréciation dont dispose le parlement pour légiférer sur l'avortement, aussi bien pour la réduction du délai dans lequel l'IVG peut être pratiquée de 12 semaines après la conception à 18 semaines, que le raccourcissement du délai de réflexion et la dépénalisation pour les femmes et les médecins qui la pratiquent.

    Ce dernier point aurait pu faire l'objet de remarques juridiques particulières mais le Conseil d'Etat s'inscrit dans la même logique. L'IVG doit être considéré comme un acte médical à part entière, estiment les auteurs de la proposition de loi. Dans ce cadre, le médecin qui ne respecterait pas la loi pourrait être poursuivi pour coups et blessures volontaires et dans le cadre de la loi sur l'exercice des professions de soins de santé, note l'avis.

    Le Conseil d'Etat préconise que des "clarifications" soient apportées au délit d'entrave, c'est-à-dire le fait d'empêcher une femme d'avorter, y compris en diffusant de fausses informations ou en dissimulant des informations. Il veut notamment savoir à partir de quel moment l'homme "partenaire de vie" qui exprime sa désapprobation à l'égard de l'avortement envisagé par la femme peut être poursuivi. Il estime aussi qu'il faut davantage préciser ce qui toucherait à la diffusion d'une opinion, voire de "fake news".

    "Un juste équilibre entre les droits de la femme et l'intérêt de l'enfant à naître" ? De qui se moque-t-on ? Quant à considérer l'IVG comme "un acte médical à part entière"...

    Les personnages respectables qui peuplent nos institutions, jusqu'au sommet de celles-ci, ne pourront donc jamais prétendre n'avoir pas été impliqués dans cette infâmie.

  • Chine : quand le Vatican déclare la guerre au cardinal Zen

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    De Ricardo Cascioli sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le Vatican déclare la guerre au cardinal Zen

    29-02-2020

    Il cardinale Zen

    le cardinal Zen

    Une lettre explosive signée par le doyen du Collège des cardinaux, le cardinal Giovanni Battista Re - que la Nuova Bussola Quotidiana a pu consulter - attaque durement l'archevêque émérite de Hong Kong, le cardinal Zen, coupable de critiquer l'accord secret entre la Chine et le Saint-Siège au prix d'une augmentation de la persécution des catholiques. La lettre mêle des jugements abusifs - affirmant une continuité qui n'existe pas entre la ligne de ce pontificat et celle des précédents pontifes - avec des déclarations très sérieuses : Benoît XVI se voit ainsi attribuer la paternité de l'accord actuel et un changement doctrinal est affirmé concernant la possibilité d'églises indépendantes .

    Le cardinal Joseph Zen est un obstacle pour l'Église en Chine, et désormais l'Église catholique peut également être constituée d'Églises indépendantes. C'est le jus d'une lettre explosive et incroyable envoyée le 26 février à tous les cardinaux par le doyen du Sacré Collège, le cardinal Giovanni Battista Re, et que la Nuova Bussola Quotidiana a pu consulter en exclusivité. Il s'agit d'une attaque frontale dure et inédite contre l'archevêque émérite de Hong Kong, âgé de 88 ans, fier opposant à l'accord secret entre la Chine et le Saint-Siège signé à Pékin le 22 septembre 2018.

    C'est un geste sans précédent, rendu encore plus significatif par le fait qu'il s'agit du premier acte officiel (le numéro de protocole est 1/2020) du nouveau doyen du Sacré Collège. Re avait été nommé le 18 janvier, à la suite du Motu Proprio par lequel le pape François lui avait étonnamment attribué ses fonctions pour une durée déterminée, les retirant ainsi au cardinal Angelo Sodano.

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