Si le PTB noyaute le réseau social, on va se retrouver dans la bonne vieille configuration de l'action marxiste-léniniste au XIXe siècle. Ici se vérifie le constat selon lequel le marxisme ne s'intéresse pas au prolétariat parce qu'il est pauvre ou faible mais parce qu'il est une force...
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Lutte des classes, le retour?
On nous écrit :La province de Namur qui est gérée par une majorité MR-CDH a organisé la semaine dernière une journée de réflexion sur les moyens de lutter contre la pauvreté. Un de nos amis y a participé en tant qu'"acteur social". Il en est revenu effrayé et révolté. La journée était animée par Christine Mahy qui est, entre autres, une militante du PTB. le discours était d'une simplicité déroutante: s'il y a des pauvres, c'est à cause des riches, du gouvernement, des patrons, des professeurs, des centres PMS, du CPAS, des médecins, etc., etc. Quelques personnes (trop peu) sont sorties scandalisées. Christine Mahy avait emmené avec elle quelques témoins-pauvres dont le discours fut très édifiant: "quand je vais chez le docteur, il me traite comme de la merte...", avec l'accent qui va avec...Et moi qui naguère regardais les militants du PTB avec une certaine tendresse! Le PTB a un local non loin de chez moi et certains soirs, passant devant ce local largement ouvert sur la rue, je voyais avec émotion et nostalgie un petit groupe de militants assis en rond, des documents entre les mains... -
Trouver d'autres destinations pour des églises désertées ?
Lu dans De Standaard (26 octobre, p. 33 - via la Revue de presse de l'archevêché) :
Dilbeek cherche une nouvelle destination pour quelques églises et presbytères
L'échevin du patrimoine de Dilbeek Jef Vanderoost (CD & V): "Nous croyons que nos églises sont toutes reconnues comme des bâtiments de valeur qui ne sont pas seulement importantes du point de vue patrimonial mais aussi qui ont souvent une valeur personnelle pour les gens. De plus, nos villages ne sont pas les mêmes sans l'église et le presbytère. Mais l'utilisation de ces bâtiments diminue
malheureusement. Par exemple, l'église de Sint-Martens-Bodegem, est vide depuis longtemps. Il serait agréable de pouvoir à nouveau utiliser ce bâtiment." Par conséquent, la municipalité constitue un groupe pour plancher sur ce que pourrait être l'avenir des bâtiments d'Eglise. Cela se fait en consultation avec le diocèse, les doyens, l'administration ecclésiastique, le conseil de fabrique de l'église, les prêtres de paroisse et les paroissiens. "Nous espérons que pour la fin 2017, nous aurons un plan approuvé pour les églises." Afin de susciter un soutien suffisant, la commune de Dilbeek veut organiser une tournée des paroisses. Le groupe de travail va parler aux gens dans chaque paroisse au sujet de leur vision personnelle de l'église locale. Donc, l'avenir sera largement accepté par tous dans la paroisse.
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L’Union européenne désormais en mesure d'imposer des « valeurs » qui ne sont pas partagées par tous les Etats membres ?
LE PARLEMENT EUROPÉEN DEMANDE UN « MÉCANISME POUR LA DÉMOCRATIE, L’ÉTAT DE DROIT ET LES DROITS FONDAMENTAUX »
La proposition de résolution pour la création d’un « mécanisme de l’Union européenne pour la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux » a été adoptée le 25 octobre par le Parlement européen.
L’eurodéputée néerlandaise Sophia In't Veld était à l’origine de ce rapport controversé demandant à la Commission de mettre en place de nouveaux mécanismes pour surveiller l'état de la démocratie et le respect des droits fondamentaux dans les États membres de l’Union européenne : « Nous avons doté l'Union européenne d’instruments pour faire respecter tous les autres domaines politiques - la concurrence, la coopération policière et judiciaire, les politiques étrangères (...), mais nos valeurs fondamentales ne sont pas protégées par des instruments suffisamment solides pour assurer que les valeurs soient respectées dans toute l'Union européenne ».
La proposition de résolution a été adoptée par 405 voix en faveur, 171 voix contre, avec 39 abstentions.
Cette initiative a connu une campagne d’opposition et notamment une pétition ayant récolté plus de 85 000 signatures car il est à craindre que ce « mécanisme » servira à l’Union européenne à imposer des « valeurs » qui ne sont pas partagées par tous les Etats membres. Parmi ces « valeurs », certains évoquent l’avortement encore restreint dans certains pays d’Europe comme la Pologne.
En Europe, la seule instance internationale ayant un pouvoir en termes de droits de l’homme est le Conseil de l’Europe, adossé à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Les eurodéputés ayant voté le rapport In’t Veld dénoncent une Union européenne « qui s’en remet au Conseil de l’Europe » en matière de droits de l’homme et appellent de leurs vœux un instrument permettant de contraindre les politiques nationales. Ils attendent de la Commission européenne qu’elle présente une proposition d’ici septembre 2017 pour un pacte de l’Union en faveur de la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux.
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Quelques critères pour orienter les politiques migratoires
De l'Observatoire International Cardinal Van Thuân (newsletter 738) (traduction par nos soins):
De S.E. Mgr. Giampaolo Crepaldi, Président de l'Observatoire International Cardinal Van Thuân sur la doctrine sociale de l'Eglise, archevêque de Trieste et président de la Commission "Caritas in veritate" du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE)
Quatre critères pour orienter les politiques migratoires
En raison de l'extrême actualité de la question et pour la clarté des principes qui devraient inspirer le jugement sur la question, nous publions l'introduction du Huitième rapport sur la Doctrine sociale dans le monde, par les soins de l'Observatoire International Van Thuän, intitulé «Le chaos des migrations, les migrations dans le chaos". Le rapport, publié par Ignatius Press, sera en vente dans les librairies à la mi-novembre.
Je voudrais souligner certains critères qui ont guidé le staff de l'Observatoire, ainsi que d'autres institutions internationales qui coopèrent avec elle, dans la rédaction de ce rapport. Il est reconnu par tous, en fait, que les migrations sont un phénomène complexe et à multiples composantes. Il s'agit d'une réalité aux proportions énormes et pour avancer efficacement dans cette «forêt», il est nécessaire d'avoir des critères directeurs, sinon on est perdu.
A la base, il y a les orientations de la Doctrine Sociale de l'Église. Il faut reconnaître que sur ce phénomène les encycliques sociales n'ont jusqu'à présent pas dit grand-chose. Mais l'enseignement ordinaire des derniers papes et surtout les Messages pour 'la Journée mondiale des migrants et des réfugiés' contiennent de nombreuses informations précieuses. Aussi les Conférences épiscopales européennes - de la COMECE et de la CCEE - ont fait entendre leur voix, ainsi que les épiscopats nationaux que ce soit des pays d'émigration ou des pays d'accueil. Il y a donc certains critères que je veux mentionner ici de façon très synthétique d'autant qu'ils ont également guidé le travail du présent Rapport.
Le premier critère est que le droit d'émigrer existe, de quitter son propre pays soit lorsque la vie y est devenue très difficile, voire impossible, en raison d'une persécution politique ou religieuse mettant en danger sa vie ou celle de sa famille, soit quand il est dévasté par la guerre, soit encore quand un état de détérioration, de pauvreté endémique ou de sous-développement empêche la survie ou la soumet à des conditions de souffrances disproportionnées. Tout le monde a le devoir d'aimer son pays, mais personne n'est obligé de devenir esclave. S'expatrier est donc un droit qui doit être reconnu.
S'il existe donc un droit à l'émigration, il faut aussi tenir compte qu'il y a aussi, et peut-être d'abord, un droit de ne pas émigrer. L'émigration ne doit pas être contrainte, forcée, ou même planifiée. Ce principe est très important car il entraîne des obligations connexes : le devoir pour la communauté internationale d'intervenir sur les causes avant d'agir sur les conséquences, d'affronter les problèmes qui dans les pays d'où l'on émigre poussent ou obligent les gens et les familles à s'en aller, en donnant sa propre contribution pour les résoudre, mais aussi le devoir pour ceux qui émigrent de vérifier si plutôt que de partir il n'existe pas la possibilité de rester et d'aider leur pays à régler ses difficultés. Malheureusement, au contraire, les grandes puissances elles-mêmes déstabilisent certaines aires géopolitiques, en armant et en finançant des états corrompus et des califats. De nombreux évêchés africains invitent avec insistance leurs enfants à ne pas s'en aller, à ne pas se laisser égarer par des propositions illusoires, mais de rester pour contribuer au progrès de leur pays. Du droit à ne pas migrer on ne parle pas beaucoup. Chaque situation est un cas particulier et ces principes ne peuvent pas être généralisés; cependant, ils peuvent contribuer à éclairer justement les situations particulières.
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GPA : vous avez-dit "infertilité" ?
De Marie-Anne Frison-Roche sur son blog :
LA SOPHISTIQUE DES MOTS : CHANGER LA DÉFINITION DU MOT "INFERTILITÉ" POUR CONTRAINDRE LES ETATS À ACCEPTER LA GPA
Les pro-GPA savent qu'ils ne doivent pas affronter les Parlements et l'opinion publique d'une façon frontale.
C'est pourquoi ils obtiennent le changement d'autres mots pour obtenir un "effet de ricochet". Ici changer ce que veut dire "l'infertilité" pour imposer la GPA commerciale : un fois que le sens du mot "infertilité" est changé (ce qui passe inaperçu), alors par un effet de ricochet, l'on ne pourrait refuser la GPA. Sans que les entreprises aient à obtenir une loi en bonne et due forme. Juste en invoquant devant les tribunaux nationaux le "standard international" glissé précédemment dans le "droit global".
L'admission de la GPA, les entreprises ne la demandent pas aux Parlements qui la refuseraient. Ils l'obtiennent en Soft Law, via l'Organisation Mondiale de la Santé, pour obtenir un seconde "effet ricochet". Car une fois que l'OMS a formulé un "droit individuel à se reproduire", alors l'effet de contrainte vient dans un second temps. Sans que les entreprises aient à intervenir dans ce second temps. Juste en rappelant le "standard international" glissé précédemment dans le "droit global".
Où l'on mesure que dans les techniques de stratégie, l'essentiel est de choisir son moment : le plus en amont possible, le plus doucement possible. Glisser un noeud coulant et attendre que les Etats ne soient plus en position pour défendre les femmes et les enfants, ne se réveillant que lorsqu'un "droit individuel à se reproduire" aura été mis en place. En affirmant que celui-ci aurait une force obligatoire supérieur à de simples systèmes juridiques nationaux.
En effet, dans la stratégie d'encerclement mise en place depuis plusieurs années par les entreprises qui ont pour but d'installer l'industrie de fabrication massive d'enfants pour les délivrer à ceux qui les ont commandés, le Droit est utilisé afin de détruire la prohibition de vente des êtres humains.
Pour cela, dans cette "façon douce" de faire, la sophistique visant avant tout à reconstruire les définitions pour que cette réalité de la GPA consistant à transformer des êtres humains en choses vendues - les mères et leurs enfants, l'enjeu est de détruire toute référence au corps de la femme.
Pour cela, il faut détruire la définition de "l'infertilité". Les lobbies pro-GPA viennent de l'obtenir de la part de l'Organisation Mondiale de la Santé. La presse britannique le relate.
Il n'est surtout pas fait de bruit autour de ce mouvement de changement de définition, ni dans le fait qu'il prend place dans cette enceinte non juridique qu'est l'Organisation Mondiale de la Santé.
En effet, il s'agit de préparer deux "effets retard", ayant vocation à contraindre dans un second temps les juridictions et les Parlements nationales.
Dans le but d'imposer la GPA, dans un second temps mais en liant dés à présent les systèmes juridiques nationale, la définition médicale de l'infertilité n'est plus ... médicale et tient désormais dans le fait que ... l'on n'a pas d'enfant et que l'on désire en avoir (I).
Dans le but d'imposer la GPA, les inventeurs de cette définition soulève que cette définition nouvelle constitue un "standard international" qui sera - plus tard - envoyé aux États qui devront en tirer toutes conséquences dans leurs systèmes juridiques (II). Or, les mêmes auteurs estime que cette définition est liée à ce qu'ils qualifient expressément comme "le droit pour chacun d'avoir des enfants". C'est-à-dire de bénéficier d'une GPA.
Voilà comment les entreprises qui entendent installer sans contrainte le marché mondial de la GPA procèdent en toute discrétion et, l'année prochaine, se prévaudront de "normes internationales scientifiques" qui leur seraient extérieures, sans avoir jamais affronter elles-mêmes les forces politiques des pays dans lesquelles elles veulent implanter leur industrie si profitable.
Face à ces manœuvres si bien conçues et auxquelles les experts venues du monde médical et juridique se prêtent, il faut dire NON.
En effet, ce ne sont pas les médecins qui font la loi. Et encore moins la soft law qui peut renverser la prohibition de la marchandisation des femmes et des enfants. Même en douceur.
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Alep et Mossoul : deux villes, un même conflit, deux traitements médiatiques différents
De JM Robinne sur ihsnews.net :
Mossoul, Alep, deux villes, deux traitements médiatiques et politiques
Irak, Syrie, un même conflit : deux traitements distincts. En effet, dans les deux pays, deux grands centres urbains : Alep en Syrie et Mossoul en Irak, sont assiégés par les forces pro-gouvernementales respectives fortement soutenues par des puissances aériennes étrangères.
Dans l’Est d’Alep, quelque 250.000 civils et 8.000 insurgés, sont attaqués par l’armée syrienne alliée aux paramilitaires chiites de l’Iran, de l’Irak et du Liban. L’armée est soutenue également par les forces aériennes russes et syriennes. Le siège et les bombardements aériens ont entraîné des condamnations tous azimuts de la part des politiques divers et variés, ainsi que des divers médias.
Maintenant, regardons comment les médias internationaux traitent une situation similaire à Mossoul, où un million de personnes et environ 5.000 combattants de l’Etat Islamique sont encerclés par l’armée irakienne combattant aux côtés des kurdes peshmergas, de chiites et de paramilitaires sunnites, avec le soutien massif d’une campagne aérienne menée par les USA. Dans le cas de Mossoul, contrairement à Alep, les médias blâment les défenseurs (djihadistes) de la ville qui mettent en danger les civils en les utilisant comme boucliers humains et en les empêchant de quitter la ville. A en croire les mêmes médias, dans l’Est d’Alep, il n’y a pas de boucliers humains, pas de civils retenus de force. Que de courageux combattants et des civils affamés par le pouvoir, bien que l’ONU affirme que la moitié de la population civile souhaite partir. Les médias et les politiques ne rediront qu’une seule chose, que d’innocentes victimes y sont prisonnières de la sauvagerie russe.
Les destructions à Alep, par des frappes aériennes russes, sont comparées à la destruction de Grozny en Tchétchénie il y a seize ans, mais curieusement, aucune analogie n’est faite avec Ramadi, une ville de 350.000 habitants sur l’Euphrate en Irak, qui a été à 80% détruite par les frappes aériennes US en 2015. Rien non plus sur les 1.776 bombes larguées par la coalition sur Mossoul entre le 17 et le 23 octobre.
Et pour terminer ce parallèle, selon les médias occidentaux, si les civils ne partent pas d’Alep, c’est parce qu’ils sont naturellement terrifiés de ce que la police secrète syrienne (Mukhabara) ferait d’eux s’ils essayent de passer par les points de contrôle du gouvernement syrien. Alors qu’à Mossoul s’ils ne partent pas, c’est parce que les djihadistes les en empêchent.
Deux villes, un même conflit, deux traitements médiatiques différents…
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Une curieuse publication du Conseil permanent de la conférence des évêques de France
De Joël Hautebert sur le site du bimensuel l'Homme Nouveau :
Dans un monde qui change… la doctrine sociale aussi ?
Le Conseil permanent de la conférence des évêques de France vient de publier un ouvrage intitulé Dans un monde qui change retrouver le sens du politique (Bayard, Mame, Cerf, 96 p., 4 €). C’est donc bien de politique qu’il s’agit, avec un épilogue proposant des éléments de réflexion en vue des prochaines élections. Une bonne heure suffit à la lecture attentive de ce livre d’une centaine de pages en petit format, composé d’une dizaine de chapitres très courts et agrémenté d’un quizz très à la mode.
Le lecteur est d’abord frappé par la tonalité de l’exercice. Il se situe dans le registre sociologique du simple constat d’un certain nombre de maux qui affligent notre pays ou encore des formes de réaction des citoyens ; du désintérêt pour la politique aux modalités contemporaines d’expression « citoyenne ». Les courts chapitres comprennent souvent une grande quantité de questions, posées les unes après les autres, autant d’interrogations pour lesquelles on attend des réponses, a minima des pistes pour la réflexion. Par exemple, lorsque les évêques posent l’excellente question « Pour quoi suis-je prêt à donner ma vie aujourd’hui ? » [p. 52], on aimerait lire quelque chose de plus consistant et politique (et de moins relativiste) que : « la réponse est sans doute très personnelle et intime ». Ce registre sociologique est quelque peu gênant lorsqu’il est question des diverses initiatives citoyennes, le phénomène « Nuit debout » étant placé sur le même plan que les « Veilleurs », sans aucune appréciation de fond.
Aucune analyse
Les causes des fragilités, des difficultés ou impasses de notre société ne font jamais l’objet d’une analyse en profondeur. Or, sans diagnostic, comment proposer un remède ? Pourtant, il est écrit que « plus que d’armure, c’est de charpente que nos contemporains ont besoin pour vivre dans le monde d’aujourd’hui » [p. 42]. Voilà qui est bien dit. Mais alors pourquoi n’y a-t-il aucune allusion à la loi morale naturelle, dont la violation par les lois constitue l’une des causes majeures de nos maux contemporains ? Pourquoi n’y a-t-il aucune mention de l’ordre naturel sur lequel doit nécessairement s’appuyer l’ordre politique ? La Nation et la Patrie ne font l’objet d’aucune définition. Il est simplement dit que « les notions traditionnelles et fondamentales de Nation, Patrie, République sont bousculées et ne représentent plus la même chose pour tous » [p.15]. Pourquoi ne pas rappeler leur sens exact ? Nous ne trouvons également aucune définition substantielle du politique, en dehors du sacro-saint débat. Pour les auteurs, le politique suppose « la recherche du bien commun et de l’intérêt général qui doit trouver son fondement dans un véritable débat sur des valeurs et des orientations partagées » [p. 21]. Rien non plus sur les conditions du bien commun que sont la justice, l’unité, l’amitié politique… Aucune information n’est donnée sur ce qu’est une communauté politique, en quoi elle s’inscrit dans notre nature d’animal politique, prend corps au cours de l’Histoire dans une culture, des traditions, une langue, un patrimoine hérité, pour nous Français immense, riche de siècles d’efforts, de dons et de sacrifices. Cela n’apparaît qu’incidemment sous forme de questions. Dès lors, les justes remarques ou constats disséminés ici ou là, sur le respect de la vie et la famille par exemple, perdent l’essentiel de leur force, parce que leur fondement naturel a disparu.
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UNESCO : Sant'Egidio dénonce un texte qui nie le lien millénaire du peuple d’Israël avec le lieu du Temple
De zenit.org :
UNESCO: Sant’Egidio plaide pour “la vérité historique sur le Mont du Temple de Jérusalem”
La ville sainte du judaïsme, du christianisme et de l’islam ne peut être «manipulée politiquement»
La Communauté catholique d’origine italienne de Sant’Egidio exprime sa “désapprobation” après la récente résolution – déclaratoire et non contraignante – de la “Commission du Programme et des Relations extérieures” de l’UNESCO à propos de « la protection du patrimoine culturel de la Palestine et le caractère particulier de Jérusalem Est », dans un communiqué en italien publié à Rome le 20 octobre 2016.
Pour Sant’Egidio « le choix d’utiliser la dénomination « Noble sanctuaire » (en italien, ndlr)qui indique, en arabe la mosquée Al-Aqsa, et d’ignorer le terme de l’hébreu « Mont du Temple » contredit la vocation de l’organisme international devant protéger le patrimoine culturel du monde, ce qui dénote des finalités politiques ».
« Le texte, adopté par la Commission de l’UNESCO, en dépit de la perplexité de la Directrice elle-même, Irina Bokova, nie le lien millénaire du peuple d’Israël avec le lieu où surgissait le Temple », fait observer Sant’Egidio.
Et de préciser : « De cette façon, non seulement on offense la sensibilité de millions de juifs, mais on ignore les éléments historiques et archéologiques irréfutables qui ne mettent pas en question la sainteté du même espace pour les croyants des autres religions. »
« Que Jérusalem, dont le nom signifie « ville de la paix », ne soit plus instrumentalisée à des fins politiques, mas devienne un lieu de rencontre et de cohabitation dans une recherche de la paix renouvelée qui passe par le « nécessaire dialogue entre chrétiens, juifs et musulmans », conclut le communiqué de Sant’Egidio, cheville ouvrière des grands rassemblements de Religions pour la paix dans « l’esprit d’Assise ».
Présenté par 7 pays, approuvé par 25 États, contre 6 et 26 abstentions, le texte de l’UNESCO – Organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la culture – reconnaît bien le caractère sacré de Jérusalem pour les trois monothéismes. Mais la référence à l’esplanade des mosquées Omar (au dôme doré) et Al-Aqsa (au dôme noir), 3e lieu saint de l’Islam, qui est aussi le Mont du Temple pour juifs et chrétiens, apparaît sous son nom arabe « Al-Haram Al-Sharif ».
Le texte désigne plus loin le « Mur Occidental » – Kotel, Mur Occidental ou Mur des Lamentations – qui est un mur de soutènement du Temple d’Hérode, d’abord sous son nom arabe « Place Al-Buraq » (du nom du « cheval ailé » de Mahomet), et les termes « Place du Mur Occidental » sont mis seulement entre parenthèses.
Dans une déclaration du 14 octobre, la directrice de l’UNESCO, Mme Bokova, réaffirme que « la Vieille ville de Jérusalem est la ville sacrée des trois monothéismes, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam » et que c’est « au titre de cette diversité et de cette coexistence religieuse et culturelle que la ville a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ».
La directrice précise notamment que « dans ce microcosme de notre diversité spirituelle, des peuples fréquentent les mêmes lieux, parfois sous des noms différents ». Et elle précise : « La reconnaissance, l’usage et le respect de ces noms sont essentiels. La Mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif, sanctuaire sacré des musulmans, est aussi le Har HaBayit – ou Mont du Temple – dont le Mur Occidental est le lieu le plus sacré du Judaïsme, à quelques pas du Saint-Sépulcre et du Mont des Oliviers, révérés par les chrétiens. »
Mme Bokova affirme « l’esprit multiconfessionnel » de Jérusalem: « Nous avons une responsabilité collective qui consiste à fortifier cette coexistence culturelle et religieuse, par la force des actes, et aussi par la force des mots. Cette exigence est plus forte que jamais pour apaiser les divisions qui portent atteinte à l’esprit multiconfessionnel de la ville. (…) La responsabilité de l’UNESCO est de faire vivre l’esprit de tolérance et de respect de l’histoire, et c’est mon engagement quotidien en tant que Directrice générale, auprès de tous les Etats membres. »
Dans le judaïsme certains interprètent le verset du Cantique des cantiques (2, 9) « le Bien-aimé est derrière notre Mur » en référence à la Présence de Dieu au Mur du Temple.
Notons que le « Mont du Temple » est omniprésent dans les Evangiles : Jésus y a été présenté étant enfant, il a fait les pèlerinages annuels depuis Nazareth, il y a prié et il y a prêché.
Ce « Second Temple » a été détruit par les troupes romaines de Titus en 70 ap. J.-C.
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Les effroyables dérives provoquées par la législation sur la mort assistée en Belgique
Lu sur Atlantico :
Augmentation de 41% des euthanasies en 4 ans : les effroyables dérives provoquées par la législation sur la mort assistée en Belgique
En deux ans, ce sont près de 4000 individus qui ont eu recours à l'euthanasie en Belgique, dont 124 en raison de "troubles comportementaux, mentaux ou psychologiques".
Inquiétant
En Belgique, des patients atteints de démence, de troubles psychologiques, d'Alzheimer, de dépression, ont été euthanasiés. Les chiffres sont effrayants : entre 2014 et 2015, 124 individus ont été euthanasiés pour des troubles mentaux notamment.
Atlantico : Selon la note de Synthèse de l’Institut Européen de Bioéthique, basée sur le Rapport 2016 de la Commission d’Évaluation et de contrôle de l’euthanasie en Belgique, les euthanasies sont en hausse de 41% sur les 4 dernières années en Belgique. Les motifs invoqués en cas d'euthanasie vous semblent-ils toujours légitimes ? Quelles sont les principales dérives à craindre ?
Carine Brochier : Ces chiffres font part des euthanasies officielles.
Il est bien sûr impossible de chiffrer le nombre réel de personnes euthanasiées et pour lesquelles, contrairement à ce que la loi de 2002 exige, le médecin n’aurait pas rempli le formulaire de déclaration. Cette précision est importante dans la mesure où, de leur aveu même, un certain nombre de médecins prennent parfois des libertés avec la loi. Ces chiffres ne présentent qu'une partie de la vérité sur l'euthanasie en Belgique.
Si l'on accepte malgré tout de prendre pour base de travail les chiffres contenus dans le Rapport de la Commission, deux enseignements majeurs peuvent être tirés.
Premièrement, un grand nombre des « affections médicales » fréquemment invoquées pour demander l'euthanasie sont difficiles à circonscrire.
Je ne prendrais qu'un exemple en vous parlant des « polypathologies », qui représentent une part non négligeable du total des euthanasies au cours de ces deux dernières années. (385 personnes)
En pratique, il s'agit de situations où une personne, parce qu'elle vieillit notamment, est en proie à plusieurs fragilités physiques dues au grand âge et, qui, se cumulant, la font souffrir et la rendent dépendante de son entourage. On peut par exemple penser à l'ostéoporose, à une baisse de la capacité auditive ou à une vue déclinante. Ces affections médicales sont courantes, elles font partie de la vie lorsque le corps vieillit. Nous connaissons tous dans notre entourage proche des personnes âgées qui, subitement ou lentement, voient leur santé se dégrader.
Dans un certain nombre de cas, cette nouvelle donne rend la personne qui la subit de plus en plus dépendante de son entourage et de son environnement domestique. Avec le temps, un certain isolement peut advenir : les contacts sociaux s'amenuisent graduellement, les proches et la famille ne se rendent plus aussi souvent qu'ils ne le voudraient à son chevet. A la souffrance physique s'ajoute alors la solitude.
Combinées, souffrance physique et psychique peuvent engendrer une volonté d'en finir. C'est ce que le Rapport officiel de la Commission euthanasie mentionne sous le terme « désespoir ».
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La foi chrétienne et l’attachement à l’Évangile invitent à ne pas céder devant la colère
Du site de Revue-Projet :
Aux chrétiens tentés par le Front national
L’extrême droite peut séduire des chrétiens, sur le fondement d’une interprétation de principes hérités du christianisme (sur la famille, le respect de la vie naissante, la valorisation du patriotisme…). Or l’extrême droite charrie des valeurs opposées à l’Évangile et à la pensée sociale chrétienne. Des intellectuels chrétiens ont pris la plume : pour eux, il s’agit de ne pas se tromper d’espérance.Longtemps, les convictions des catholiques (du moins les « pratiquants ») ont semblé faire barrage au vote Front national. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Certains sont si mécontents du présent, si déçus par l’écart entre les promesses et les réalités, si meurtris parfois dans leur identité chrétienne, qu’il leur semble possible de tenter le pari. Une évolution profondément troublante. Certes, aucun programme n’est totalement « christiano-compatible », que l’on parle de la cause des plus pauvres ou de la défense de la vie. Mais sans méconnaître les évolutions du FN, comment être d’accord avec un programme politique si manifestement hostile aux étrangers ? Même si ceux qui ont eu successivement le pouvoir n’ont pas su réduire les inégalités sociales dans notre pays ; même si nombre de citoyens se sentent abandonnés par les « élites » que sont les responsables politiques, économiques, les artistes, les journalistes peut-être…, doit-on, pour les sanctionner, s’engager dans des choix extrêmes, aux conséquences si lourdes ? Il ne s’agit pas de se faire donneurs de leçons ou d’intenter des procès en mauvais christianisme – qui sommes-nous pour l’oser ? – mais de nous interroger sur ce à quoi nous engage un bulletin placé dans l’urne, passé le temps de la colère.
La foi chrétienne et l’attachement à l’Évangile invitent à ne pas céder devant la colère.La foi chrétienne et l’attachement à l’Évangile invitent à ne pas céder devant la colère, la peur ou la tristesse, mais à cultiver la confiance, en fidélité à Celui que nous cherchons modestement à suivre. Reste à expliciter ce que cela veut dire. Au moins devons-nous engager le dialogue et dire, en confiance, ce que nous pensons. Nous ne voudrions pas, au lendemain de scrutins cruciaux, être restés silencieux.
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Ce Paul Magnette que d'aucuns nous envient...
De Natacha Polony sur le Figaro Vox :Paul Magnette président!
Le ministre-président de la Wallonie porte la voix du Parlement wallon qui refuse de donner son accord au Parlement belge pour la ratification du traité de libre-échange avec le Canada.
Il faudrait toujours relire René Goscinny. Dans l'album Astérix chez les Belges, les fiers Gaulois sont furieux d'apprendre que Jules César décrit les Belges comme le peuple le plus brave de la Gaule. On adorerait que, piqués au vif, nos politiques aillent se mesurer au courage de leurs voisins. Mais le spectacle un peu falot de la campagne à droite, le naufrage surréaliste d'un président devenu un cas psychanalytique, nous laissent deviner que nous resterons de notre côté de la frontière. Le mauvais.
Malheureux citoyens français, connaissez-vous Paul Magnette? Il intéresse nettement moins la presse morale et progressiste que le fringant Justin Trudeau, premier ministre canadien censément de gauche, assez peu préoccupé de conquêtes sociales mais féru d'ouverture à l'Autre, surtout quand l'Autre réclame des droits pour sa minorité religieuse. (...)
"Paul Magnette, 45 ans, est ministre-président de la Wallonie. Oui, on peut présider quelque chose à 45 ans chez nos voisins belges. Et en tant que ministre-président de la Wallonie, il porte la voix du Parlement wallon qui refuse de donner son accord au Parlement belge pour la ratification du Ceta, traité de libre-échange avec le Canada. Ledit traité, négocié, comme son frère jumeau pour les États-Unis, le Tafta, dans des conditions de secret totalement rocambolesques, ne se contente pas d'abaisser les tarifs douaniers, comme on l'attend d'un traité dit de libre-échange. Il met en place des normes dont le but est d'affaiblir les États face au pouvoir des multinationales. À travers les tribunaux arbitraux, il donne la possibilité à une entreprise d'attaquer, par exemple, un État dont le changement de politique la priverait des bénéfices qu'elle avait projetés. Il protège la propriété intellectuelle des semenciers sur les graines employées par les paysans, mais pas celle des artisans fabriquant des produits d'appellation d'origine contrôlée. Et surtout, il met en place des mécanismes dits «effets de cliquet», qui interdisent tout retour en arrière, même au cas où un gouvernement démocratiquement élu voudrait remettre en cause tout ou partie de l'accord."
"Paul Magnette a donc réclamé«des clauses juridiquement contraignantes qui fassent en sorte que si demain il y a un conflit entre une multinationale et un État, on n'ait pas affaibli les pouvoirs de l'État de réguler, de protéger nos services publics, nos normes sociales, environnementales, tout ce qui fait le modèle de société européen auquel nous sommes très attachés». Mieux: à ceux qui l'accusaient de faire de son pays un paria, il a dit préférer «un isolement diplomatique à une coupure avec la société civile wallonne, dont des pans entiers (syndicats, ONG, agriculteurs…) s'opposent au traité» parce qu'il «sonne l'arrêt de mort de l'agriculture wallonne déjà en crise».
Un gouvernant qui se soucie de protéger l'agriculture et les services publics, il est vrai que c'est assez surprenant. Les hiérarques de la Commission européenne n'en reviennent pas. Pas plus que les gouvernants français, qui n'ont pas de mots assez durs pour le Tafta (du moins jusqu'en mai 2017), depuis qu'ils ont compris que les peuples s'y opposent farouchement, mais qui trouvent le Ceta tout à fait acceptable. À l'ultimatum qui lui était lancé, Paul Magnette (qui connaît son sujet: il est l'auteur d'une thèse sur Citoyenneté et construction européenne) a répondu qu'il laisserait se dérouler le processus démocratique. Étrange considération quand tout a été fait, depuis quarante ans, pour qu'aucun processus démocratique ne puisse entraver l'inexorable progression de la globalisation libre-échangiste déguisée en rêve européen. La Commission européenne avait d'abord essayé de faire qualifier le traité de «non-mixte», ce qui signifie qu'il ne relève que de la responsabilité des instances européennes et pas des États. Raté. Il a donc fallu consentir à un vote des parlements.
De partout, on entend les uns et les autres s'agacer que trois millions et demi de Wallons bloquent un traité qui concerne 500 millions d'Européens et qui est accepté par leurs représentants. Voilà qui nous prouve seulement que ces heureux Wallons sont les seuls à disposer encore de représentants qui les représentent vraiment, défendant leurs intérêts plutôt que les dogmes d'une oligarchie déterritorialisée et protégeant jalousement leur souveraineté, c'est-à-dire leur droit de décider de leur destin.
Aussi, chers amis wallons, montrez-vous magnanimes envers des voisins nécessiteux. Prêtez-nous Paul Magnette pour cette élection de 2017 dont les enjeux essentiels sont d'ores et déjà évacués par nos candidats. Il est prédestiné. Le siège de la présidence wallonne, la Maison jamboise à Namur, est surnommé l'Élysette.
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Belgique : mettre en œuvre des réformes permettant de donner les cours de religion ou de morale non-confessionnelle plébiscités à plus de 90% par les parents
Plus de 90 % des parents souhaitent l’organisation d’un cours de religion ou de morale non-confessionnelle.
Aujourd’hui, parents comme enseignants lancent des cris d’alarme. Ils demandent que tout soit mis en œuvre pour que ces cours puissent être donnés dans les meilleures conditions. Tant pour la qualité de l’enseignement des religions que pour celui de la citoyenneté. Au nom même du sens de la responsabilité sociale qui habite les enseignants comme les parents.
Chaque enseignant de religion assume en ce moment de lourdes charges d’ajustement, y compris par des pertes d’heure temporaires. Divers ajustements dans les écoles sont encore attendus pour relever ce défi. Ainsi, il nous revient que certains maîtres de religion doivent assurer leurs cours dans 14 écoles (!) ou se voient imposer des horaires impraticables ! Certains d’entre eux n’ont pas encore reçu leurs attributions et leurs élèves attendent.
Pour le bon déploiement de la réforme, et le maintien des dynamiques nouvelles, toutes ces difficultés doivent être résorbées rapidement. Par ailleurs, il apparaît qu’en certains lieux ces difficultés relèvent davantage de stratégies de pourrissement ou d’hostilité de certains PO. Nombre de parents ou d’enseignants ont subi des pressions.
De telles situations, heureusement exceptionnelles, doivent être dénoncées comme inconstitutionnelles, et plus encore comme trahissant un esprit inconciliable avec la citoyenneté. Nous demandons à nouveau que la mise en œuvre des réformes permette effectivement de donner les cours de religion ou de morale non-confessionnelle – plébiscités à plus de 90% par les parents – en veillant à des articulations créatrices des horaires pour les uns et les autres. Les parents le demandent pour leurs enfants !
Mgr. J. De Kesel, Archevêque de Malines-Bruxelles
Le Métropolite Athenagoras, Eglise Orthodoxe en Belgique
Ph. Markiewicz, Président du Consistoire Central Israélite de Belgique
Mr. Salah Echallaoui, Président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique
Pasteur S. Fuite, Président de l’Eglise Protestante Unie de Belgique
Dr. Geert Lorein, Président du Synode Fédéral des Eglises Protestantes et Evangéliques,
Chanoine Jack McDonald, Président du Comité Central de l’Eglise anglicane de Belgique,
Contacts presse : P. Tommy Scholtes, 0475 67 04 27
Et les responsables presse de chaque signataire.Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Enseignement - Education, Jeunes, Politique, Société 0 commentaire