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Politique - Page 654

  • Pussy Riot : retour sur un procès exemplaire

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    Excellente analyse de Michel Segal découverte (via Benoît-et-moi) sur un blog à recommander :

    Le procès des Pussy Riott soulève de vraies questions de civilisation et il est extrêmement décevant que cette histoire russe n’ait pas été l’occasion d’en débattre. Tout d’abord, il faut rappeler que c’est l’église et non l’état qui portait plainte contre les Pussy Riott car, contrairement à ce que semblent suggérer les commentaires, le délit commis par le trio est à l’encontre de l’église et non de Poutine. On ne leur reproche pas de chanter contre Poutine mais d’avoir profané une cathédrale. Il faut dire également que le mot russe hooligan signifie voyou, et hooliganisme peut être traduit par "trouble à l’ordre public" ou encore par « vandalisme », mais certainement pas par son homonyme français qui n’a, en l’espèce, aucun sens. Pourtant, c’est ce qu’ont fait sans honte tous les journaux. Il faut donc croire que pas un seul des journalistes n’a fait un travail minimum : traduire le chef d’accusation. Beaucoup de commentateurs se sont enthousiasmés de l’aubaine et se sont précipités pour tout mélanger et crier à la répression, trouvant là une nouvelle occasion d’exprimer leur haine de Poutine. Et les mêmes moralistes demanderont bientôt les punitions les plus sévères contre ceux qui, en France, déposent des têtes de porc dans les mosquées. Or, il s’agit des mêmes questions : celle de l’existence du sacré dans nos sociétés occidentales d’une part, et de sa protection par l’état d’autre part.

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  • Lobby international de l'IVG et orientation sexuelle au menu du Friday Fax (24/8/2012)

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    Stefano Gennarini vous rapporte le plaidoyer ému d’un sénateur philippin contre le projet de loi sur la santé reproductive soutenu par l'UNFPA. Cette loi rendrait obligatoire l’enseignement d’un programme d’éducation sexuelle dangereux et autoriserait l’IVG dans ce pays pro-vie.


    L'article d'Austin Ruse traite des discussions diplomatiques en cours sur l’orientation et de l'identité sexuelle qui ont lieu dans l’anticipation de la prochaine session de l'Assemblée générale en septembre. Le débat onusien sur l’orientation sexuelle ne traite pas de la peine de mort en raison de l’orientation homosexuelle. Il regarde le mariage, la famille, et l'adoption et les autres désirs que le lobby homosexuel tente d’imposer au le reste du monde.

  • Le formatage des esprits à l'école

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    Les programmes et les manuels scolaires sont loin d'être exempts de contenus tendancieux. La réflexion sur l'évolution démographique est un terrain particulièrement propice à des dérapages évidents. Je me rappelle l'étonnement des élèves lorsque, au cours d'histoire, on analysait les facteurs qui ont permis un développement économique et civilisationnel important, que ce soit au XIIIème siècle, à la Renaissance, à l'aube de la Révolution Industrielle, et que l'on mettait en évidence la croissance démographique comme facteur évident de progrès. Cela semblait aller à l'encontre de leur perception habituelle, dûment formatée ailleurs, et suivant laquelle l'augmentation de la population était perçue négativement. C'est donc très opportunément que Pierre-Olivier Arduin dénonce le malthusianisme qui se cache dans les manuels scolaires lorsqu'est abordée la question du développement économique en corrélation avec l'évolution démographique.

    A lire ici : Géographie au collège : Malthus embusqué

  • Syrie : la Russie a-t-elle tout faux ?

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    Un article, mis en ligne par le Nouvel Economiqte, défend la position de la Russie sur le dossier syrien :

    Et si Poutine avait raison

    Pour Moscou, derrière la chute d’Assad se profilerait la création d’un grand espace sunnite-islamiste anti-occidental. La crise syrienne n’en finit pas. D’une révolution, dans le droit fil de ce qui a été observé en Tunisie ou en Egypte, elle a mué en une véritable guerre civile avec son cortège d’horreurs et d’exactions. Bachar al-Assad a clairement une grande responsabilité dans la dégradation de la situation. Au lieu d’écouter, et de répondre, aux aspirations légitimes à plus de démocratie du peuple syrien, il s’est enfermé dans une logique clanique de repli sur soi et de recours à la force armée.

    Si le dirigeant syrien tient encore, c’est en raison du soutien que lui accordent l’Iran, la Russie et la Chine, ces derniers pour l’essentiel sur le plan diplomatique. Cela est indubitable ; il est clair aussi que la solution au problème syrien passe en grande partie par Moscou.

    Sans l’accord de la Russie, en effet, point de mandat de l’ONU pour une solution politique pleinement acceptée, encore moins pour une intervention militaire. La réticence de Moscou à lâcher Assad tient bien sûr au maintien de ses intérêts dans cette région du monde. La Syrie est un de ses gros clients, notamment en matière d’armements. La côte syrienne offre aussi à ses navires de guerre sa seule base permanente en Méditerranée, à Tartous. Elle tient aussi à certains principes, notamment à celui de la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat. A cet égard, il est clair que le précédent libyen, où le mandat onusien a allégrement été transgressé par les Occidentaux pour éliminer physiquement Kadhafi, pèse significativement dans le blocage russe.

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  • Un Roi et un Saint

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    saint-louis4.jpgC'est aujourd'hui la fête de saint Louis. L'occasion de relire les enseignements adressés par ce Roi de France, du XIIIème siècle, à son fils :

    Cher fils, je t'enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de tout ton pouvoir, car sans cela personne ne peut rien valoir.

    Tu dois te garder de toutes choses que tu penseras devoir lui déplaire et qui sont en ton pouvoir, et spécialement tu dois avoir cette volonté que tu ne fasses un péché mortel pour nulle chose qui puisse arriver, et qu'avant de faire un péché mortel avec connaissance, que tu souffrirais que l'on te coupât les jambes et les bras et que l'on t'enlèvât la vie par le plus cruel martyre.

    Si Notre Seigneur t'envoie persécution, maladie ou autre souffrance, tu dois la supporter débonnairement, et tu dois l'en remercier et lui savoir bon gré, car il faut comprendre qu'il l'a fait pour ton bien. De plus, tu dois penser que tu as mérité ceci (et encore plus s'il le voulait) parce que tu l'as peu aimé et peu servi, et parce que tu as fait beaucoup de choses contre sa volonté.

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  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (24/8/2012)

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    Sommaire

  • Eradiquer la trisomie ? C'est simple, il suffisait d'y penser

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    Pour éradiquer la trisomie, le plus simple, c'est d'identifier les trisomiques et de les supprimer. C'est ce à quoi on s'attelle dans nos pays "avancés". Tout au moins, en commençant par ceux qui sont à naître et dont des tests "fiables à cent pour cent" permettent de déceler l'"anomalie" qui leur vaudra d'être éliminés.

    Lire à ce propos, l'Intervention de Jean-Marie Le Méné à Rimini (ZENIT.org) :

    La Fondation Jérôme Lejeune dénonce les problèmes éthiques induits par le nouveau test de dépistage de la trisomie 21 accessible sur le marché européen, plaidant pour donner la priorité à la thérapie sur le progrès scientifique.

    Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune et membre du Conseil pontifical pour la santé ainsi que de l’Académie pontificale pour la vie, est intervenu le 22 août 2012 à la rencontre internationale de Rimini (Italie) organisée par le mouvement Communion et Libération, du 19 au 25 août.

    Il y évoque notamment l’arrivée d’un nouveau test de diagnostic prénatal de la trisomie 21 sur le marché européen, déjà disponible en Allemagne, Suisse, Autriche et Liechtenstein.

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  • Obama, pourfendeur de la liberté religieuse

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    Nous lisons, sur France Catholique :

    OBAMA EN LUTTE CONTRE LA LIBERTE RELIGIEUSE

    Le sénateur Barack Obama, lors de la campagne présidentielle de 2008, avait donné l’impression qu’il rejetait la position des Anciens du Parti Démocrate selon laquelle les principes moraux devaient demeurer à l’extérieur de la chose publique. En 2004, il avait même déclaré que « les laïques qui demandent aux croyants de laisser à la porte leur religion en entrant dans la sphère publique ont tort…Il est absurde de penser que les hommes et les femmes puissent faire fi de leur « morale personnelle » dans les débats de société. Notre droit est une codification de la morale, en grande partie fondée sur la tradition judéo-chrétienne. »

    Quatre ans plus tard, nous réalisons qu’Obama non seulement nous a trompés mais était bien déterminé à laïciser tous les secteurs de la vie américaine et à lutter contre la liberté religieuse.

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  • Les droits des chrétiens cypriotes sont bafoués

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    Chypre : Chrysostome II demande justice pour les chrétiens

    Source : ZENIT.org - Antonio Gaspari - Traduction d’Anne Kurian

    Chrysostome II, primat de l’Eglise orthodoxe de Chypre demande justice pour les chrétiens de Chypre, soulignant que « le christianisme a le don d’éclairer toute l’humanité » et que s’il s’éteint, « la lumière de tout l’univers s’éteint ».

    Sa Béatitude Chrysostome II, archevêque de Nouvelle Justinienne et de tout Chypre, est intervenu au cours de la rencontre internationale d’Amitié entre les peuples, à Rimini, en Italie, le 20 août 2012. Au cours de son intervention, qui avait pour thème « liberté religieuse: le principe et ses conséquences », l’archevêque a rapporté les restrictions et violences subies par les chrétiens cypriotes, après 30 ans d’occupation de 38% de l’île par la Turquie. Quelque 520 églises chrétiennes ont été transformées en magasins, musées et mosquées. Le patrimoine artistique a été dérobé et vendu. 180.000 milles cypriotes ont été chassés et substitués par 300.000 colons d’Anatolie et 30.000 soldats turcs, a dénoncé Chrysostome II. Même pour visiter des lieux sacrés comme la tombe de l’apôtre Barnabé, les chrétiens doivent acheter un ticket aux occupants. Selon le primat orthodoxe, l’Etat Turc tente d’effacer les marques de la religion chrétienne dans la partie de Chypre qui est sous leur contrôle.

    « Tout ceci provoque souffrance et douleur », car même en étant membre de l’Union européenne et des Nations-Unies, Chypre n’obtient pas justice, a-t-il souligné. Pour l’archevêque cypriote, la liberté religieuse ne se limite pas seulement à un instrument de tolérance politique, parce qu’elle est fruit d’un approfondissement des valeurs morales et éthiques inhérentes au cœur de l’homme. « Le christianisme a le don d’éclairer l’ensemble de l’humanité », a affirmé Chrysostome II et « pour cette raison, quand le cœur du christianisme s’éteint, alors la lumière de tout l’univers s’éteint ».

    Lors des débats qui ont suivi, Franco Frattini, ex-ministre des affaires étrangères italien et président de la Fondation Alcide de Gasperi, a rappelé que « la liberté religieuse ne consiste pas seulement dans la possibilité d’une relation personnelle avec l’éternel, mais doit être professée publiquement ». Pour Salman Shaik, directeur du Centre Brooking Doha et membre du Centre Saban pour la politique du Moyen Orient, musulman marié à une chrétienne, la liberté religieuse est le point focal duquel repartir après les révoltes du printemps arabe : il plaide à ce titre pour l’inclusion des minorités dans la création des nouveaux gouvernements. Gianni Alemanno, maire de Rome, a déploré quant à lui l’indifférence des autorités européennes et des média européens à l’égard des violations des droits de l’homme, spécialement contre les chrétiens.

  • Douze mille chrétiens syriens pris au piège à Rableh

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    Rableh (Agence Fides) - Plus de 12.000 fidèles gréco-catholiques se trouvent pris au piège dans le village de Rableh, à l'ouest de Qusayr, dans la région d'Homs. Les vivres commencent à faire défaut et les fidèles sont « au pain et à l'eau ». Les médicaments nécessaires pour soigner les malades et les blessés manquent eux aussi. Telle est l'alarme lancée par des sources locales de Fides qui, invoquant le respect du droit humanitaire, confirment ce que la presse internationale rapporte à propos de la situation à Rableh.

    Depuis plus de dix jours, le village de Rableh fait l'objet d'un blocus rigoureux de la part de groupes armés de l'opposition qui l'encerclent de toutes parts. L'un des responsables d'une Paroisse locale, B.K., qui demande à conserver l'anonymat pour raisons de sécurité, a indiqué à Fides qu'au cours de ces derniers jours, trois jeunes du village ont été tués par des tireurs embusqués. Il s'agit de George Azar, 20 ans, d'un autre jeune de 21 ans dont l'identité n'est pas mentionnée et d'Elias Tahch Semaan, 35 ans, marié et père de quatre enfants.

    Certains représentants de l'initiative populaire de réconciliation Mussalaha sont parvenus à acheminer un petit chargement d'aides humanitaires jusqu'au village. Un représentant de Mussalaha a rassuré les fidèles, en affirmant que « tout sera fait afin de permettre la remise d'aides humanitaires ».

    Un appel a été lancé à tous les hommes de bonne volonté par S.B. le Patriarche Grégoire III Laham, visiblement ému, afin que « Rableh soit sauvé ainsi que tous les autres villages touchés en Syrie et que la paix arrive finalement dans notre bien-aimé pays ». Le Nonce apostolique en Syrie, S.Exc. Mgr Mario Zenari, a également invité toutes les parties impliquées « à respecter rigoureusement le droit international humanitaire », rappelant que la résolution de la crise en Syrie dépend d'abord et avant tout de ses citoyens.

    L'Agence Fides a appris en outre que le monastère gréco-catholique de Saint Jacques le Mutilé sis à Qara, qui abrite actuellement une communauté de 25 personnes provenant de neuf pays ainsi qu'une vingtaine de réfugiés, a été bombardé ces derniers jours par un hélicoptère d'attaque qui entendait toucher un certain nombre de groupes rebelles. Aucune victime n'est à déplorer mais différentes parties du monastère remontant au VI° siècle après Jésus Christ ont été endommagées. La Supérieure du monastère, Mère Agnès-Mariam de la Croix, a joint sa voix à celle de la hiérarchie locale, demandant la fin des violences et « l'adoption de la logique du dialogue et de la réconciliation ». Des autorités chrétiennes locales demandent aux parties au conflit d'épargner les zones où vivent les civils et de sauvegarder le patrimoine culturel et religieux du pays. (PA) (Agence Fides 22/08/2012)

  • Pussy Riot : le retour du bon sens ?

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    C'est ce que l'on pourrait déduire en lisant cet avis nuancé de Pascal Boniface, paru sur "Le Plus" du "nouvel Observateur" :

    Les Pussy Riot condamnées : quand les commentaires sombrent dans le manichéisme

    LE PLUS. La condamnation des Pussy Riot est-elle injuste ? À observer le déluge de commentaires qui l'ont suivie, l'opinion publique est formelle : ces filles-là n'auraient jamais dû payer pour leur forfait. De l'avis de Pascal Boniface, directeur de l'Iris, résumer de façon binaire une telle situation empêche d'avoir une réflexion plus approfondie et donc de faire avancer le débat.

    La condamnation à deux ans de camp des Pussy Riot a donné lieu à un déluge de commentaires, qui dans l'ensemble ont une fois encore cédé au manichéisme, laissant peu de place à une réflexion plus complexe. Or, comme souvent la réalité ne peut être résumée de façon de façon binaire (bien/mal) et comme souvent le jugement dépend autant de l'auteur des faits que de leur gravité.

    Au-delà des commentaires révoltés...

    1. Certes le jugement est d'une sévérité excessive. Il reflète un durcissement du régime de Poutine. Les protestations qu’il suscite sont compréhensibles. Mais peut-on parler de goulag et faire une comparaison implicite avec l'ère stalinienne ?

    2. Si l'on veut aider la société civile à se développer en Russie afin de permettre un plus grand respect des libertés civiques, faut-il se focaliser sur ces chanteuses ? N'est-il pas des militants des libertés et de la transparence dont le combat est plus ancien et plus vaste mais qui ne reçoivent pas le soutien des people ? Madonna doit-elle être l'arbitre des élégances de l'évolution des libertés publiques en Russie ?

    3. Que ce serait-il passé si un groupe punk était venu faire un concert non autorisé à Notre-Dame, ou une autre cathédrale ou dans une synagogue ou une mosquée en France, dans un lieu du culte aux États-Unis ? N’y aurait-il pas eu une réaction – certes sans doute plus mesurée – des autorités ?

    4. Certains éditorialistes si prompts à défendre les Pussy Riot sont plus discrets sur le sort réservé à Julian Assange. Il ne s'agit pas d'accorder l'impunité pour les accusations de viol dont il fait l'objet, mais de s'assurer qu'il ne puisse être transféré aux États-Unis. À cet égard, le sort réservé au soldat Manning qui, de juillet 2000 au 10 avril 2011, a été placé sous surveillance permanente, restant vingt-trois heures par jour en cellule et devant remettre ses vêtements tous les soirs à ses gardiens, n'a pas fait l'objet du même mobilisation compassionnelle et /ou démocratique.

    5. De même, parce que l’Afrique du Sud jouit d’un préjugé favorable, on n’a guère de condamnation ou de protestations contre les autorités de ce pays, après que trente-quatre mineurs qui manifestaient ont été tués par les forces de l’ordre. On imagine aisément ce qui ce qu’il se passerait si la police russe tuait trente-quatre manifestants.

    6. Il ne s’agit donc pas d’exonérer les autorités russes, mais si leur réaction a été disproportionnée, certains commentaires l’ont été tout autant.

  • Un cas d’école ?

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    AFRIQUE/ZAMBIE - Opposition des Evêques à la définition de la Zambie comme « nation chrétienne » dans le Préambule constitutionnel

    Lusaka (Agence Fides) - Les Evêques de Zambie souhaitent que l'actuel processus de révision constitutionnelle soit un succès après l'échec des trois précédentes tentatives de rédiger une nouvelle Constitution.
    Dans un document envoyé au Comité technique chargé de rédiger la nouvelle Constitution - document qui est également parvenu à l'Agence Fides - les Evêques présentent un certain nombre de contributions qui, à leur avis, doivent être intégrées dans la nouvelle Charte fondamentale. En premier lieu, ils s'opposent à l'introduction de normes prévoyant la peine de mort et l'avortement.

    « Dans le préambule, la déclaration du fait que la Zambie est une nation chrétienne doit être omise » affirme le document. « Ceci parce que - expliquent les Evêques - un pays ne peut pas pratiquer les valeurs et les préceptes du christianisme au travers d'une simple déclaration. Le principe de la conservation de la séparation entre l'Etat et la Religion ne doit pas être perdu. Si la Zambie est un pays multi religieux, comme le reconnaissait explicitement le préambule de la première esquisse rédigée par le Comité technique, affirmer que la Zambie est une nation chrétienne serait en contradiction avec ce fait ».

    Parmi les autres propositions présentées par la Conférence épiscopale, se trouvent des normes sur la citoyenneté et l'exploitation des ressources naturelles du pays. (L.M.) (Agence Fides 20/08/2012) »

    Ainsi donc, invoquant bien à tort le principe ambigu de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les évêques de Zambie s’opposent à ce que le préambule révisé de la constitution du pays qualifie celui-ci de  chrétien (ce qu’il est certainement devenu très majoritairement).

    Depuis le vote de la Déclaration « Dignitatis humanae » (1965) par le concile Vatican II, l’Eglise n’a eu de cesse, en effet, de faire abolir les dispositions constitutionnelles ou concordataires qui, en Europe ou ailleurs, conféraient au catholicisme le statut de religion d’Etat. A l’ancienne doctrine, qui « tolérait » l’expression publique des autres cultes, elle substitua, comme modèle, la doctrine de l’Eglise libre dans l’Etat libre favorisant le concert pluraliste des religions  -ce qui mériterait d'être discuté s'il devait s'agir d'un "modèle unique".

    Mais dans le cas présent,  il ne s’agissait même pas de conférer à l’Eglise un statut de religion d’Etat : simplement d’affirmer la foi de la nation dans le  préambule (sans valeur juridique contraignante) des lois fondamentales qui la régissent.

    Cette lecture épiscopale du texte conciliaire nous paraît totalement abusive : pourquoi une nation ne pourrait-elle affirmer librement la foi chrétienne dont les principes devraient inspirer son ordre social? La théologie catholique n’a jamais confondu l’Eglise et l’Etat, l’écriture sainte n’est pas la charia et les dix commandements ne contredisent en rien les diverses déclarations ou conventions internationales relatives aux droits de l’homme.

    Décidément oui, un demi-siècle après l’événement, la lecture des points controversés de Vatican II appelle toujours des clarifications magistérielles.