C’est sur fond de révolution que le Ramadhan a lieu cette année en Egypte. Mais, révolution ou pas, la plupart des égyptiens, connus pour être des gens très pieux, respectent scrupuleusement le quatrième pilier de l’Islam. Au pays d’Al Azhar, la plus haute autorité de l’Islam sunnite, résident également huit millions de Coptes. Comment ces chrétiens d’Egypte (10% de la polulation) vivent-ils cette période de jeûne ? Rencontres et témoignages dans les rues du Caire :
Un ramadhan ordinaire dans le quartier copte du Caire
« Un soleil d’un blanc écrasant se reflète sur les eaux du Nil. Le Ramadhan a débuté le 1er août, et les Egyptiens sont tenus de s’adapter à un calendrier qui les oblige à jeûner, souvent sous une chaleur de plomb. Chérif, journaliste au quotidien Al Ahram, sert de guide au confrère de passage dans le quartier copte, où chrétiens orthodoxes d’Egypte cohabitent depuis des siècles avec les musulmans. «Nous vivons ensemble sur les mêmes paliers et fréquentons les mêmes endroits. Le quartier copte, c’est uniquement le lieu de culte de la communauté chrétienne...», explique-t-il. A la sortie de la station de métro Mar Girgis, on ne voit que l’église orthodoxe, surmontée d’une croix étincelante. Dans les petites ruelles qui sillonnent le quartier, le calme règne et tranche singulièrement avec le bruit assourdissant des klaxons et la musique saturée du reste de la ville (…) »