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Religions - Page 111

  • Inde : le gouvernement dominé par le Parti du Peuple Indien cautionne les conversions de masse à l'hindouisme

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    D'Eglises d'Asie :

    Le gouvernement BJP défend les conversions de masse à l'hindouisme

    Certains le craignaient et l’annonçaient depuis l’élection de Narendra Modi. D’autres pensaient que pour continuer à s’assurer le soutien des minorités religieuses, dont bon nombre de communautés avaient voté pour lui, le nouveau gouvernement ferait des concessions vis-à-vis des franges extrêmes de son mouvement.

    Dans les deux cas, peu avaient imaginé que la question d’une loi anti-conversion – destinée essentiellement à « protéger la religion hindoue » – serait à l’ordre du jour seulement six mois après la victoire écrasante du Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien) et de son leader.

    Lors d’une séance particulièrement houleuse, vendredi 13 décembre, le parti pro-hindou a en effet appelé à mettre en place des lois anti-conversion au niveau fédéral, devant la chambre basse du Parlement (Lok Sabha).

    La question avait déjà été soulevée la veille par le ministre BJP des Affaires parlementaires lui-même, Venkaiah Naidu, déclenchant un tollé général à l’Assemblée, aussi bien de la part des partis d’opposition que de représentants des partis hindous.

    A l’origine, le ministre répondait à une demande de certains parlementaires qui avaient relayé la nouvelle de la très suspecte « conversion spontanée » à l’hindouisme de 350 musulmans pauvres d’Agra en Uttar Pradesh.

    De nombreux médias indiens s’étaient fait l’écho de cette conversion de masse, organisée le 9 décembre dernier par le Bajrang Dal, conjointement avec le Dharam Jagran Samanvay Vibhagh, deux émanations du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS, Corps national des volontaires), mentor idéologique du BJP, le parti au pouvoir. Les soupçons sur les conditions de cette « libre conversion » avaient émergé après le dépôt de plusieurs plaintes de participants à la cérémonie, affirmant avoir été trompés et, pour certains, avoir été forcés sous la menace à participer à la cérémonie. Ces 57 familles musulmanes, toutes issues de milieux extrêmement pauvres, s’étaient fait promettre une distribution de cartes de rations alimentaires et autres avantages matériels. Une enquête de police est actuellement en cours.

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  • La nationalité « chrétienne araméenne » divise les Arabes israéliens

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    Certains chrétiens de l’État hébreu, jusqu’ici identifiés comme arabes, peuvent adopter depuis deux mois la nationalité « araméenne ». Selon la plupart des Arabes israéliens, le gouvernement cherche par cette mesure à diviser chrétiens et musulmans pour faire d’Israël l’« État-nation du peuple juif ». Lu sur le site du journal « La Croix » :

     « Juif », « arabe », « druze », « circassien », « bédouin » ? En plus de la citoyenneté du pays, chaque Israélien a la possibilité de faire inscrire dans son état civil sa « nationalité ». Le 16 septembre, le ministère de l’intérieur a publié un décret reconnaissant une sixième : les « chrétiens araméens ».

    Cette nationalité est accessible sur la base du volontariat, à condition de remplir trois critères : être originaire du Moyen-Orient, parler couramment l’araméen et appartenir à l’une des confessions ayant conservé, pour la liturgie, cette langue très ancienne (maronite, syrienne-catholique, syrienne-orthodoxe, grecque-catholique, grecque-orthodoxe). Sur les 150 000 chrétiens d’Israël (1,8 % de la population), environ 20 000 personnes pourraient s’en réclamer.

    Considéré par les chercheurs comme la seule langue courante à l’époque du Christ, l’araméen était déjà parlé par les juifs six siècles auparavant. Cette proche parente de l’hébreu et du syriaque a été pratiquée en Asie mineure jusqu’à l’époque des premiers chrétiens : elle a alors reculé face au grec et au latin, bien avant l’avènement de l’arabe, au VIIIe siècle. On peut encore entendre l’araméen dans certains villages syriens et irakiens, notamment près de Mossoul.

    20 % DE LA POPULATION D’ISRAËL

    Chrétiens et musulmans confondus, les Arabes représentent 20 % de la population d’Israël. Aussi appelés « Palestiniens de l’intérieur » ou « Palestiniens de 1948 », ils sont installés essentiellement dans les environs de Haïfa et de Nazareth. D’une manière générale, ils présentent un front uni face aux juifs israéliens.

    Mais depuis quelques années, certains chrétiens (principalement grecs-orthodoxes et maronites) ne veulent plus être identifiés à des Palestiniens. Aspirant à une meilleure intégration, ils répondent aux sollicitations du gouvernement à faire leur service militaire – les musulmans, eux, en sont exemptés. 

    C’est pour se démarquer plus clairement de ces derniers que certains chrétiens revendiquent aujourd’hui leur identité « araméenne ».

     « Si nous parlons arabe, c’est seulement à cause de la conquête musulmane, ce n’est pas notre langue d’origine », souligne un membre du Forum pour le recrutement des chrétiens, qui préfère rester anonyme. 

    UNE PROXIMITÉ D’ORDRE SOCIOLOGIQUE

    Fondé il y a deux ans par un prêtre grec-orthodoxe de Nazareth, il incite les chrétiens à entrer dans les rangs de Tsahal. « On voit tous les chrétiens tués par des musulmans dans les pays voisins alors que les Israéliens, eux, nous traitent très bien », ajoute cet homme qui s’est empressé d’adopter la nouvelle nationalité araméenne.

    Pour Mayaan Raveh, universitaire israélienne, la proximité entre juifs et chrétiens est notamment d’ordre sociologique. « Dans ce pays, explique-t-elle, les chrétiens ressemblent davantage aux juifs qu’aux musulmans : ils font des études plus longues, se marient plus tard et ont moins d’enfants. Mais ils restent solidaires des autres Palestiniens ». 

    L’État hébreu cherche-t-il à diviser pour mieux régner ? C’est l’avis de la plupart des Arabes. En février, le Parlement a déjà voté une loi distinguant les Israéliens chrétiens et musulmans dans certaines assemblées représentatives. Une première.

     « ON NE DEVIENT PAS QUELQU’UN PAR DÉCRET MINISTÉRIEL ». 

    La tension est d’autant plus forte que ce décret survient alors qu’un projet de loi vise à faire d’Israël l’« État-nation du peuple juif » et à destituer l’arabe de son statut de deuxième langue officielle.

    L’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre sainte n’a pas mâché ses mots, estimant qu’une nationalité araméenne « attaque » et même« défigure » l’identité des chrétiens d’Israël. Dans un communiqué, ces évêques ont exhorté les candidats « à se réveiller » : « Rendez-vous service à vous-mêmes, rendez service à votre peuple et à Israël en restant dans la vérité, vous êtes des Palestiniens chrétiens. » 

    Pour Mgr Giacinto Boulos Marcuzzo, évêque latin de Nazareth, accorder l’identité araméenne aux seuls chrétiens est de toute façon un« contresens historique ». « La plupart des musulmans palestiniens de Terre Sainte descendent eux aussi des Araméens, avant que ceux-ci ne soient devenus chrétiens, puis musulmans ! » Excédé, il ajoute qu’« on ne devient pas quelqu’un par décret ministériel ». 

    En deux mois, seuls quelques centaines de chrétiens auraient demandé à adopter cette nouvelle nationalité. Ce sont globalement les mêmes, semble-t-il, que ceux qui se portent déjà volontaires pour être enrôlés dans l’armée israélienne. Ces récents naturalisés araméens revendiquent d’ores et déjà une représentation à la Knesset.

    Ref. La nationalité « chrétienne araméenne » divise les Arabes israéliens

    JPSC

  • Solidarité avec les chrétiens d’Irak: où sont les Belges ?

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    topic (17).jpg

    Nous en avons déjà parlé ici, Irak : « les chrétiens processionnent avec Marie », et là : Irak-Syrie : un appel lancé aux Belgesdans l’indifférence apparente de l’opinion. Repetita placent : lu aujourd’hui sur le site « aleteia », après la mission conduite à Erbil par le cardinal Barbarin  :

    L'abbé Grosjean était de la délégation lyonnaise partie réconforter les chrétiens irakiens réfugiés à Erbil. Il revient sur ces 48 heures de déplacement.

    ErbiLight ! C’était le nom de l’opération montée par le cardinal Barbarin et le diocèse de Lyon, du 5 au 7 décembre. Une visite de nos frères chrétiens persécutés, réfugiés à Erbil, au nord de l’Irak, avec un triple objectif : prier avec eux et pour eux, les aider, alerter l’opinion publique sur le drame que vivent ces frères. Pour ne pas être trop long, je vous invite à lire ce qu’il en disait lui-même ici.

    Ayant eu la joie d’être convié à vivre ce voyage au sein de la délégation, je voudrais vous partager quelques rencontres qui marqueront pour longtemps ma prière. Qu’elles puissent aussi éclairer la vôtre ! 

    « Ils ont détruit nos églises »

    Un immeuble en construction. L’armature en béton est montée, mais ni murs, ni fenêtres. À l’intérieur, des préfabriqués pour loger des familles entières. Le cardinal Barbarin est accueilli dans la joie. Les vieillards, les larmes aux yeux, embrassent sa croix pectorale. Comme tous ceux que nous verrons, ces chrétiens ont fui Mossoul et Quaraqosh. Ils ont dû tout quitter, tout perdre, en quelques heures. Ils ont préféré cela plutôt que de renier leur foi.

    Un thé très sucré nous est offert ; ces gens savent recevoir, gardant toute leur dignité. Une grand-mère me prend dans ses bras, en pleurant à chaudes larmes. Elle me présente son petit fils. « Son papa a été enlevé par Daesh – m’explique un prêtre irakien qui traduit au fur et à mesure les paroles de la vieille femme – ils n’ont plus de nouvelles ». L’enfant me regarde avec un grand regard triste. « Ils ont détruit nos églises, abbouna ! Quand pourrons-nous rentrer ? Il faut qu’on les reconstruise ! » Comme on se sent petit devant un tel cri de douleur… et le silence de l’enfant, qui ne me quitte pas des yeux.

    Bouleversé, je demande au prêtre de traduire : « Nous venons ici pour que vous ne soyez pas oubliés… et pour prier pour vous. Nous prierons pour que vous puissiez reconstruire nos églises. Priez s’il vous plaît pour que les nôtres, en France, se remplissent… » .Que dire d’autre ? C’est la première fois que je fais face à des frères qui ont connu la persécution réelle. 

    J’ai devant moi des martyrs. Pas un n’a renié. S’ils pouvaient nous sauver de notre tiédeur ! On se quitte en chantant ensemble la Vierge Marie. Elle sait et comprend tout.

    sources: PADREBLOG Elle seule peut consoler tant de douleurs. Lire la suite sur Padreblog

    Ref. Padreblog de retour d'Irak

    JPSC

  • Irak : les chrétiens processionnent avec Marie

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    Ce samedi 6 décembre 2014, après l'illumination d'un camp de réfugiés, de nombreux chrétiens d'Erbil, au Kurdistan irakien, ont prié la Vierge Marie lors d'une procession aux flambeaux dans la ville. La prière est conduite par le Patriarche chaldéen Louis Raphaël Ier Sako et le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon venu avec une délégation de son diocèse à l'approche de la fête de l'Immaculée Conception chère au coeur des Lyonnais.

  • Rome et Constantinople : les limites d’un dialogue

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    pape_patriarche (1).jpgPaul VI eût beau baiser les pieds d’Athénagoras ou Bartholomée, le 30 novembre dernier,  la calotte de François, la réalité de l’histoire limite la portée de ces gestes plus ou moins spectaculaires.Une réflexion de Gérard Leclerc sur le site de « France-Catholique :

    « La rencontre entre François et Bartholomée ne pouvait se dérouler que dans le climat le plus fraternel. Une solide tradition s’est établie depuis un demi siècle entre Rome et Constantinople, depuis les mémorables retrouvailles entre Paul VI et Athénagoras à Jérusalem, alors que se tenait le concile Vatican II. Depuis lors, les deux sièges historiques de la chrétienté n’ont cessé de multiplier les liens. C’est probablement l’acquis le moins contestable du dialogue œcuménique. Pour autant, la dureté de l’histoire n’a pas permis que la communion renforcée développe ses conséquences plus largement à l’échelle du monde. Simplement, dans le strict contexte de la Turquie, chaque visite papale met en évidence la fragilité de l’hôte réfugié au Phanar, cette humble enclave où se perpétue la mémoire d’un passé grandiose, mais interrompu par l’avènement de l’islam. Aujourd’hui, le contexte est même dramatique, avec les événements de Syrie et d’Irak et leurs terribles conséquences, dénoncées, avec quelle énergie, par le pape François.

    Mais il y a aussi une autre question, interne à l’Orthodoxie, qui s’interpose pour empêcher un développement plus large de la cause de l’unité chrétienne : c’est celle de la Russie. Et sur ce terrain, force est de constater aussi qu’il est difficile d’abstraire la dimension religieuse du contexte géopolitique. La Russie de Poutine aspire à recouvrir une influence internationale à partir de son aire historique traditionnelle, et la puissance du patriarcat de Moscou est nécessairement en relation directe avec le destin du peuple russe, d’autant que sa culture est intimement marquée par la spiritualité orthodoxe. Il faut avoir lu Dostoïevski et Soljenitsyne pour le comprendre. La primauté d’honneur de Constantinople n’est pas équivalente à la primauté effective du siège de Pierre. Et le patriarche de Moscou n’est pas près à se rallier inconditionnellement à Bartholomée. Pour Rome, il y a donc forcément un problème spécifique avec l’orthodoxie russe. L’obstacle, encore une fois, de nature politico-religieuse, est très loin d’avoir été sérieusement entamé, en dépit de rencontres partielles et de gestes significatifs. Une visite de François à Moscou n’est toujours pas d’actualité. Le patriarche Alexis s’était rendu à Notre-Dame de Paris. Son successeur le patriarche Cyrille n’est pas encore annoncé à Saint-Pierre de Rome. »

  • Egypte : une embellie pour les Coptes

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    Le nombre de Coptes est l'un des secrets les mieux gardés en Égypte. On admet un chiffre moyen qui tourne autour de 10 % de la population (estimée à 85 millions d’habitants)ce qui en fait la plus importante minorité chrétienne dans le Proche-Orient arabe.

    Depuis l’élimination  du Président  Mohamed Morsi, issu de la Confrérie des Frères Musulmans et renversé  le 3 juillet 2013 par un coup d'État militaire organisé à la suite d'un vaste mouvement populaire protestataire, les chrétiens respirent mieux dans ce vaste pays. Dans le mensuel  « La Nef » de ce mois de décembre 2014, Annie Laurent fait le point sur leur situation (JPSC):

    1173880_10152327350420409_6857836207141729937_n.jpg«Les coptes aiment le maréchal Sissi », me confiait cet automne une amie française établie depuis des années au Caire. Il est vrai que les chrétiens d’Égypte se sentent mieux depuis l’arrivée à la tête de l’État de l’ancien ministre de la Défense, Abdel-Fatah El-Sissi, plébiscité lors de l’élection présidentielle du 28 mai 2014, après avoir renversé, le 3 juillet 2013, le président Mohamed Morsi, membre de la confrérie islamiste des Frères musulmans, qui avait été élu un an auparavant. Ce changement a été cautionné par l’Église au plus haut niveau, notamment par le patriarche des coptes-orthodoxes, Théodore II.

    Le président Sissi, qui se montre bienveillant envers le primat de la principale Église d’Égypte, a visiblement l’intention d’œuvrer à la pacification des relations entre les diverses communautés qui composent la nation. Plusieurs initiatives récentes illustrent aussi sa volonté de considérer les coptes comme des citoyens de plein droit.

    Le 11 octobre, le Premier ministre, Ibrahim Mahlab, a participé à une cérémonie marquant la fin des travaux de restauration d’une église historique, appelée communément « la Suspendue », à laquelle les coptes sont très attachés. Situé dans le quartier du Vieux-Caire, ce très ancien édifice, bâti au Ve siècle, doit son surnom à son impressionnante élévation. L’église a en effet été construite à dix mètres au-dessus du niveau du sol, sur les tours d’une antique forteresse, dite de Babylone, érigée là au temps de l’Empire romain. Selon la tradition copte, la Sainte Famille, fuyant les persécutions d’Hérode, aurait fait halte en cet endroit. L’achèvement du chantier était donc très attendu. Au cours de l’inauguration, le Premier ministre, qui est musulman, a tenu à reconnaître le patriotisme des coptes en citant une parole du défunt Chenouda III, prédécesseur de Théodore II : « L’Égypte n’est pas un État où nous vivons, mais un pays qui vit dans notre âme. »

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  • Plus de dix mille fidèles finlandais quittent l'Eglise luthérienne

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    En Finlande, plus de dix milles fidèles ont quitté l’Eglise luthérienne après que cette dernière ait fait campagne en faveur du mariage gay.

    Une position tranchée

    Vendredi, le Parlement finlandais a validé une initiative citoyenne afin d’autoriser le mariage gay. Une étape cruciale avant le probable vote d’une loi sur le sujet en 2015. Et cette initiative populaire a reçu le soutien plein et entier de Kari Mäkinen, l’archevêque de l’Eglise Luthérienne. Il a déclaré vendredi «se réjouir du fond de son cœur» des résultats du vote. Une position assumée qui a choqué les croaynts de l’Eglise finlandaise.

    Un acte fort

    Entre vendredi et dimanche, plus de 13 000 fidèles ont décidé de quitter l’Eglise Luthérienne via le site internet eroakirkosta.fi, qui expliques les démarches nécessaires. «Le message de l'archevêque était destiné aux libéraux au sein de l'église, mais s'est tourné contre l'Église elle-même » a expliqué le créateur du site internet. Dimanche, face à ces réactions, un haut dirigeant de l’Eglise Luthérienne a déclaré que ce vote «n'a pas changé l'idée ecclésiastique de mariage».

  • Pape François : le Coran est un livre de paix (mise à jour et correctif)

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    Nous retirons la note que nous avions publiée ici et que nous avions empruntée en toute bonne foi au site "aleteia"; elle mérite en effet d'être corrigée comme nous l'a fait remarquer le blogueur Koz que nous remercions pour sa vigilance. Les propos du pape, tels que rapportés par Aleteia - et même par Radio Vatican - , sont déformés ainsi que l'on pourra s'en rendre compte en lisant l'article de Jean-Marie Guénois dans le Figaro intitulé "L'appel du Pape aux musulmans contre le terrorisme islamique" ainsi que le compte-rendu officiel figurant sur le site du Vatican (en italien).

    Voici ce que le pape a réellement dit à propos de l'islamophobie : 

    «Il est vrai que devant ces actes terroristes qui ne sont pas seulement commis dans cette zone mais aussi en Afrique, il y a une réaction qui consiste à dire: ‘si c'est l'islam, je me mets en colère'. Et tant de fidèles de l'islam sont offensés. Tant et tant musulmans disent mais ‘ nous ne sommes pas cela, le Coran est un livre de paix, un livre prophétique de paix.' Cela n'est donc pas l'islamisme. Je comprends cela. Je crois sincèrement que l'on ne peut pas dire que tous les musulmans sont des terroristes. On ne peut pas le dire. De même que l'on ne peut pas dire que tous les chrétiens sont tous des fondamentalistes. Nous en avons aussi. Toutes les religions ont ce genre de groupes. J'ai dit au président qu'il serait beau que tous les leaders musulmans, leaders politiques, leaders religieux, leaders académiques, disent clairement, condamnent clairement ces actes. Cette parole des leaders, de tous ces leaders, aiderait la majorité des peuples musulmans, vraiment. Nous avons tous besoin d'une condamnation mondiale de la part de tous les musulmans. Que ceux qui ont l'identité musulmane disent ‘l'islam ce ne sont pas les terroristes! le Coran ce n'est pas cela!'»

  • Le pape François ose prier dans la Mosquée bleue d'Istanbul

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    C’est le titre un peu racoleur du « Figaro ». La formule bien connue : être ensemble pour prier ne veut pas dire prier ensemble. En l’occurrence, cette ligne rouge du « dialogue » interreligieux ne semble toutefois pas avoir été franchie. Voici le commentaire d’Yves Guénois, directeur-adjoint du Figaro, envoyé spécial à Istanbul  (JPSC) :

     Le pape François a explicitement prié, samedi matin, dans la mosquée bleue d'Istanbul aux côtés du grand muphti. C'est une première. Au même endroit, en 2006, Benoît XVI s'était simplement recueilli. Plutôt discrètement du reste. Au point de soulever une polémique. Certains estimant que le pape allemand avait alors «prié» dans la mosquée. D'autres non parce qu'un chrétien, à fortiori le pape, ne pouvait pas, avançaient-ils, prier ainsi dans un lieu de culte musulman. Prudent, le Vatican avait tranché pour le «recueillement» de Benoit XVI. 

    C'est sans doute pour éviter l'ambiguïté mais surtout par conviction profonde - François inscrit le «dialogue» avec les autres, et les autres religions, comme une priorité de son pontificat - que le successeur de Benoît XVI, dans la même mosquée, a donc croisé très visiblement les doigts, incliné longuement la tête en fermant profondément les yeux, deux à trois minutes, pour prier à l'évidence . Et pour… signifier qu'il priait. Et ce en direction du mihrab, cette niche cernée de deux colonnes, qui indique la qibla, donc la direction de la ka'ba de la Mecque.

    Un geste fort en forme de message qui s'inscrit dans la ligne de ce voyage qui se veut une main tendue à l'islam pour combattre le «fondamentalisme», comme François l'a expliqué, vendredi, à Ankara, au premier jour de sa visite. Elle s'achèvera dimanche, où le pape assistera à la divine liturgie orthodoxe avec le Patriarche Bartholomé.

    Quelques instants après cette prière spectaculaire, samedi matin, le Père Federico Lombardi, porte parole du Vatican, s'est empressé de préciser qu'il s'agissait, en fait, d'une «adoration silencieuse». Le Pape, selon Lombardi, ayant d'ailleurs confié à son hôte musulman, «nous devons adorer Dieu».

    Cette étape à la mosquée, où aucun discours n'était prévu, devait être l'un des moments forts de son déplacement de trois jours en Turquie. Il le fut mais restera comme un geste fort du pape François. Car il aura osé là ce qu'aucun de ses prédécesseurs n'a jamais fait: prier ouvertement dans une mosquée à côté d'un dignitaire musulman.

    Après la grande mosquée de Jérusalem en mai dernier, François visitait pour la seconde fois une mosquée en tant que Pape. Pour Benoît XVI ce fut à Istanbul en 2006. Mais c'est Jean-Paul II qui en 2001 à Damas qui entra pour la première fois comme pape dans la magnifique mosquée des Omeyades.

    Réf. Le pape François ose prier dans la Mosquée bleue d'Istanbul

  • Un cours "des" religions ?

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    Telle est l'idée lumineuse portée par les responsables des différentes religions au Grand-Duché :

    Les communautés religieuses proposent un cours "des" religions

    Huit communautés religieuses au Luxembourg (catholique, protestante, israélite, musulmane, etc.) ont signé mardi un mémorandum pour la création d'un cours «des» religions dans l'enseignement public. Elles sont prêtes à porter le projet avec le gouvernement. «C'est une opportunité» pour le gouvernement Bettel, souligne Jean-Claude Hollerich.

    «Il ne s'agit pas d'argent, pas de pouvoir ou d'influence, pas de privilèges d'une communauté de croyances. Il s'agit d'un cours des religions», explique l'Archevêque de Luxembourg, Jean-Claude Hollerich, en insistant bien sur le pluriel de l'intitulé du cours.

    Un cours qui ne sera «pas de la catéchèse de catéchistes à l'école" mais bien un cours qui permet de «connaître les différentes religions et de développer une compréhension des multiples expressions du religieux», comme le stipule en toutes lettres le mémorandum.

    Si on veut lire la suite : luxembourg/une-alternative-au-cours-d-ethique-a-l-ecole-les-communautes-religieuses-proposent-un-cours-des-religions-

  • L'Etat Islamique, un germe satanique pour les musulmans aussi ? (OASIS)

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    18 novembre 201                                                                      Newsletter n. 16 - novembre 2014
    Fondazione Internazionale Oasis
     

    EI, un « germe satanique » aussi

    pour les musulmans ?


    L’État islamique inquiète l’Occident, mais il agite aussi le monde musulman. Plusieurs autorités religieuses s’interrogent sur sa légitimité. Au niveau officiel, la réponse négative semble prévaloir : on ne peut pas définir « islamique » le califat auto-proclamé de al-Baghdadi. Le moment est-il venu d’une révision de l’idéal même d’État islamique, qui semble toujours davantage un mirage insaisissable ? Tandis que le débat théorique progresse, le modèle du jihadiste continue à exercer un attrait puissant sur les jeunes à la recherche d’une mort glorieuse.

     
     

    La chimère de l’État islamique

    Martino Diez

    - La raison pour laquelle la condamnation de l’EI devrait conduire, dans la galaxie fondamentaliste hétéroclite, à une remise en discussion radicale de l’idéal même d’État islamique
     
     

    « Germe satanique » : la dénonciation des oulémas 

    Chiara Pellegrino - Que pensent de l’EI les savants de l’Islam

     

    De jeune bourgeois apolitique à jihadiste : histoire d’une mutation 

    Jihad al-Dinari - Un journal égyptien reconstruit la vie d’une recrue du Califat

     
     
     

    Le militant de l’EI aspire à une mort glorieuse

    Le texte d’un hymne jihadiste  

     

     
     

    Le calife et ses ennemis convergents 

    Henri Hude 

     - Les implications géopolitiques et géoéconomiques de l’affirmation de l’État islamique 

     
     

    Le fondamentalisme islamique et la tyrannie de l’État

    Sherif Younis - Une analyse à contre-courant d’un siècle d’histoire égyptienne, entre renouveau et retour au passé 

     

     

    RECENSIONS 

    Michele Brignone - Bernard Heyberger,Chrétiens au Proche-Orient. De la compassion à la compréhension, Payot, Paris 2013 

     
  • Le cardinal Sarr, archevêque de Dakar, a ses réserves sur le récent synode « extraordinaire » sur la famille

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    theodore_cardinal.gifLe cardinal, archevêque de Dakar, revient sur les défis de l'Église d'Afrique évoqués avec le Pape lors de sa récente visite « ad limina » chez le pape François. Lu sur le site de « La Vie » :

    « En visite ad limina avec les évêques du Sénégal, de Mauritanie, du Cap-Vert et de Guinée-Bissau, le cardinal Théodore-Adrien Sarr, archevêque de Dakar, au Sénégal, évoque les défis de l’Église en Afrique dans une interview à I.Media, citée par l’agence Apic.

    Le cardinal Sarr reconnaît les difficultés posées à l’Afrique par le récent synode sur la famille, dont les débats ont parfois mis en lumière les écarts entre les préoccupations de l’Occident et du Continent africain. « En effet, car il faut comprendre que les préoccupations sociales de l’Occident aujourd’hui ne sont pas forcément les nôtres », avance-t-il.

    Le cardinal regrette par exemple la place tenue par la question de l’homosexualité.« L’Occident ne doit pas nous imposer sa vision actuelle de l’homosexualité. Nos peuples savent que l’homosexualité existe, ils gèrent cela à leur manière, mais on sent aujourd’hui une pression pour une dépénalisation de l’homosexualité », affirme-t-il. « Chacun a ses options, mais je ne suis pas d’accord avec le fait de présenter cela comme le nec plus ultra de l’évolution et du progrès de l’humanité. » 

    Au sujet du mariage, la question en Afrique se concentre surtout sur la polygamie. « Si la question des divorcés remariés commence à être importante dans nos pays, le premier problème, chez nous, c’est l’accueil des polygames qui veulent devenir chrétiens, ou qui veulent épouser un ou une catholique », explique le cardinal. 

    Islam et animisme

    Évoquant « la présence massive de l’islam dans cette sous région de l’Afrique de l’Ouest », le cardinal a estimé que les relations étaient bonnes avec la communauté musulmane. « Nous avons dit (au Pape) que, jusqu’à présent, les relations sont bonnes, que nous ne sommes pas inquiets, mais que l’on peut se poser des questions sur l’avenir étant donné l’offensive des islamistes un peu partout, et surtout en Afrique de l’Ouest avec ce qui se passe au Mali et au Nigeria », explique le cardinal.

    S’il ne ressent pas de menace des fondamentalistes, le cardinal a fait part de l’importance du respect de la laïcité dans les pays d’Afrique sub-saharienne. « Il faut que la diplomatie vaticane soit très attentive à encourager les Etats africains, au Sud du Sahara, à maintenir coûte que coûte leur option pour un Etat non confessionnel, une laïcité positive pour ainsi dire. Cela afin que toutes les communautés soient reconnues et libres de pratiquer », plaide-t-il. 

    Autre défi abordé par le cardinal Sarr, la place de l’animisme. « En lui-même, l’animisme ne constitue pas un danger, précise-t-il. Mais nous ne faisons pas attention à ce qui reste d’animisme en nous (…) Que nous soyons musulmans ou catholiques, il y a un fort héritage qui est en nous. Il faut dénoncer cette foi dans des forces occultes car pas mal de monde continue à s’y fier. A mon sens, il y a encore des ruptures à faire avec cet animisme présent en chacun de nous. » 

    Ref. Cardinal Sarr : "Les préoccupations sociales de l’Occident ne sont pas forcément les nôtres"

    Vous avez dit « périphéries » ?

    JPSC