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Religions - Page 33

  • Des extrémistes hindous s'en prennent à des religieuses et à des fidèles catholiques

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Des religieuses et des fidèles catholiques attaqués par des extrémistes hindous pour de prétendues "conversions forcées"

    12 octobre 2021

    Lucknow (Agence Fides) - Des religieuses et des fidèles catholiques ont été attaqués par un groupe d'extrémistes hindous dans l'État d'Uttar Pradesh, au nord de l'Inde. Comme l'a appris l'Agence Fides, les militants ont harcelé des religieuses et une cinquantaine de chrétiens pieux dans le district de Mau le 10 octobre. Des membres des groupes hindous radicaux "Bajrang Dal" et "Hindu Yuva Vahini" ont emmené de force sept fidèles chrétiens au poste de police voisin, où ils ont passé la nuit en détention. Parmi les sept personnes figurent trois femmes et le pasteur chrétien évangéliste Abraham Shakil, accusé d'avoir procédé à de prétendues " conversions religieuses forcées ", rapporte à Fides le père Anand Mathew, prêtre et promoteur des droits de l'homme, notant que " ces attaques sont basées sur des prétextes pour harceler et abuser des chrétiens ".

    Dans un autre incident, deux religieuses franciscaines ursulines ont été emmenées de force au poste de police et détenues pendant six heures. Les nonnes étaient au terminal de bus de la ville. Après l'intervention d'un officier de police de Lucknow, la capitale de l'État d'Uttar Pradesh, les religieuses ont été libérées. Les religieuses sont Sœur Gracy Monteiro et Sœur Roshni Minj. Elles se trouvaient à la gare routière car Sœur Minj devait prendre le bus pour rendre visite à son père malade dans l'État indien de Jharkhand. Lorsque Sœur Minj a simplement demandé l'horaire du bus, les deux personnes ont été arrêtées, agressées verbalement et emmenées de force au même poste de police où les chrétiens et le pasteur étaient détenus. "Nous avons été choqués lorsque nous avons été emmenés au poste de police sous prétexte que nous faisions partie d'une communauté chrétienne impliquée dans des conversions religieuses forcées. C'est complètement faux", a déclaré Sœur Monteiro.

    La plainte déposée par Radheshyam Singh, un hindou, affirme que les chrétiens "n'ont pas suivi les mesures sanitaires contre le Covid-19" et les accuse "d'être impliqués dans la conversion d'autres personnes au christianisme par des moyens illicites tels que la fourniture de main-d'œuvre et d'argent".

    "Ces accusations et ces incidents", note Patsy David, représentante de l'ONG ADF International, "font partie d'un plan organisé visant à opprimer les chrétiens de l'Uttar Pradesh. Selon l'ADF, 374 cas de violence contre les chrétiens ont été documentés dans l'Uttar Pradesh depuis 2017. Les agressions sont en augmentation depuis que le gouvernement de l'Uttar Pradesh a adopté la "loi anti-conversion" en septembre 2020. Dans la plupart des cas, les groupes extrémistes attaquent les salles de culte ou les maisons des chrétiens et interrompent leurs réunions, endommagent leurs biens, leur mobilier, leurs bibles et leurs publications, et les conduisent à la police. Après les attaques des extrémistes hindous et les arrestations, les fidèles sont confrontés à un intermède juridique tortueux, avec des demandes de libération sous caution auprès des tribunaux. En conséquence, de nombreux pasteurs et fidèles chrétiens sont remplis de crainte, même lorsqu'ils célèbrent un culte ou prient ensemble.

    L'Uttar Pradesh, un État à prédominance agricole de 230 millions d'habitants, est le plus grand État de l'Inde. Selon le recensement de 2011, les chrétiens sont une infime minorité, environ 350 000.

    (SD-PA) (Agence Fides 12/10/2021)

  • L'appel du muezzin retentira dans le ciel de Cologne

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    De Delphine Nerbollier sur le site du journal la Croix :

    La ville de Cologne autorise l’appel à la prière musulmane

    La cité rhénane lance un projet pilote de deux ans et suscite une vaste polémique.

    13/10/2021

    Les muezzins peuvent désormais appeler les fidèles à la prière du vendredi, la plus importante de la semaine pour les musulmans, dans un créneau prévu entre 12 heures et 15 heures, et sans dépasser la durée de cinq minutes.DORIS.H/

    L’appel à la prière pour les musulmans est officiellement autorisé à Cologne. Les autorités de la cité rhénane ont annoncé, le 6 octobre, la mise en place d’un projet pilote, en concertation avec les représentants des 35 mosquées de la ville. Les muezzins peuvent désormais appeler les fidèles à la prière du vendredi, la plus importante de la semaine pour les musulmans, dans un créneau prévu entre 12 heures et 15 heures, et sans dépasser la durée de cinq minutes.

    Chaque mosquée devra en faire la demande auprès des autorités, adapter le niveau sonore et informer au préalable les habitants du quartier. Autre condition : chaque communauté devra designer une personne chargée de répondre aux possibles plaintes. Dans deux ans, le projet devra être évalué pour être éventuellement prolongé.

    Valoriser la diversité religieuse

    Pour la maire de Cologne, Henriette Reker, sans étiquette politique, ce projet est un « signe d’acceptation mutuelle des religions ». « Nous prenons en compte les intérêts religieux légitimes des nombreux musulmans de notre ville cosmopolite », a déclaré cette élue, victime en 2015 d’une attaque au couteau de la part d’un extrémiste de droite. « Lorsque nous entendons l’appel du muezzin en plus des cloches des églises de notre ville, cela montre que la diversité est valorisée et vécue de manière concrète à Cologne », a-t-elle ajouté dans un communiqué. Connue pour son imposante cathédrale et comme le siège du plus grand évêché catholique d’Allemagne, la cité rhénane compte 120 000 musulmans, soit 12 % de sa population.

    Cette annonce a suscité la satisfaction des principales associations musulmanes, à commencer par l’Union des affaires turco-islamiques (Ditib) qui a financé la plus grande mosquée de la ville. « Cette mesure est l’expression de l’implantation des musulmans qui vivent depuis des générations en Allemagne », estime cette institution, bras droit en Allemagne du ministère turc des affaires religieuses. Bülent Ucar, directeur de l’institut de théologie islamique à l’université d’Osnabrück, juge cette décision « tardive » mais conseille de ne pas utiliser de haut-parleurs « afin de ne pas trop déranger le voisinage ».

    Un « acte symbolique naïf » pour des opposants

    Car le projet divise la société. Serap Güler, ministre régionale de l’intégration en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, membre du parti conservateur CDU et d’origine turque, estime ne « pas avoir besoin de l’appel à la prière pour exercer son droit à la religion ». Sa collègue Lale Akgün, du parti social démocrate, y voit une manière pour l’association Ditib d’imposer ses vues sur les opposants au régime turc. « C’est un coup de poing dans le visage de tous les dissidents d’Erdogan », écrit-elle sur le réseau social Twitter. Quant au psychologue Ahmad Mansour, il estime que cet « acte symbolique naïf »«ne renforce pas l’acceptation envers les musulmans mais mène à plus de divisions au sein de la société ».« Dans une société laïque, il ne doit pas être question de présence de la religion dans la sphère publique mais de liberté de croyance » ajoute-t-il.

    L’extrême droite vent debout

    Sans surprise, le parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD) est vent debout. L’appel à la prière « est l’expression d’une revendication politique de pouvoir, de soumission et d’islamisation. L’AfD rejette cela », résume la députée Beatrix von Storch.

    Polémique, ce projet n'est toutefois pas une première outre Rhin. La région de la Hesse et d'autres villes de Rhénanie-du-Nord-Westphalie comme Munster autorisent déjà l'appel à la prière. Du ressort des autorités locales, aucune réglementation fédérale n’est à attendre sur ce sujet.

  • Un record en Inde : 13 épisodes de violence antichrétienne en un seul jour

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Nombre record de violences en un jour contre des communautés chrétiennes

    5 octobre 2021

    New Delhi (Agence Fides) - En une seule journée, le 3 octobre, au moins 13 épisodes de violence et de menaces ont été perpétrés par des membres de groupes hindous radicaux à l'encontre de communautés chrétiennes dans les états de Uttarakhand, Haryana, Uttar Pradesh, Chhattisgarh et Madhya Pradesh et à New Delhi, capitale du pays. C'est ce qu'apprend l'Agence Fides auprès de la Commission pour la liberté religieuse de l'"Evangelical Fellowship of India" (EFI), une organisation qui regroupe des communautés et des dénominations de groupes chrétiens évangéliques. Au cours de divers incidents, en criant des slogans louant le dieu hindou Ram, des foules en colère ont frappé les fidèles rassemblés en prière, détruit des meubles, des photographies et des instruments de musique, et dévasté plusieurs salles de culte, selon des responsables chrétiens.

    "Nous condamnons sans équivoque les attaques déplorables contre les églises et les chrétiens. Les membres du Sangh Parivar (groupe extrémiste hindou) responsables de ces actions criminelles, doivent être immédiatement traduits en justice et recevoir une punition appropriée, afin qu'ils cessent de se livrer à des activités violentes et anticonstitutionnelles", déclare à l'Agence Fides le Père jésuite Cedric Prakash, promoteur des droits de l'homme et de la liberté religieuse. "Personne n'a le droit d'utiliser la loi à sa guise. De plus, selon la Constitution, chaque citoyen a le droit fondamental de prêcher librement la religion de son choix", a-t-il expliqué. Le jésuite note que dans les régions du nord de l'Inde, "la violence augmente : les victimes sont toujours des minorités religieuses et des communautés marginalisées, comme les agriculteurs et les Dalits".

    Selon la liste envoyée à l'Agence Fides par l'EFI, les violences physiques et psychologiques (avec des accusations de conversion) perpétrées le 3 octobre sont les suivantes : à Maharajganj, Uttar Pradesh, le pasteur Durgesh Bharti dirigeait une réunion de prière dans la maison d'autres chrétiens du village de Nasirabad. Des fanatiques sont arrivés, ont commencé à les maltraiter et à les menacer. Après un certain temps, ils ont appelé la police. La police est arrivée et a placé le pasteur Durgesh en détention au poste de police de Paniyara. À Jaunpur, dans l'Uttar Pradesh, le pasteur Prem Singh Chauhan a été arrêté : une fausse plainte pour conversion forcée avait été déposée contre lui.

    Dans le village de Hasanpur Baru, dans le district de Hathras, en Uttar Pradesh, le pasteur Suraj Pal a été informé par le poste de police de Sadabad qu'une plainte pour conversion forcée avait été déposée contre lui. Après un interrogatoire, le pasteur a été libéré, les accusations s'étant révélées infondées. Dans le village de Chak Gordhan, à Bijanaur, également dans l'Uttar Pradesh, le pasteur Dinesh a été arrêté lorsqu'il rentrait chez lui après avoir conclu une prière dominicale.Les deux policiers lui ont ordonné de se présenter au poste de police local le lendemain. À Maharajganj, toujours dans l'Uttar Pradesh, la réunion de prière du pasteur Shrinivas Prasad a été interrompue par des violences. Alors qu'elle protestait contre cette interruption, une jeune fille chrétienne a également été attaquée et battue. À Azamgarh, dans le même État de l'Uttar Pradesh, le pasteur Nandu Nathaniel et sa femme ont été arrêtés en vertu de la "loi anti-conversion" de l'Uttar Pradesh, sur la base d'une plainte déposée par des personnes vivant à proximité de leur salle de culte.

    Dans l'État de Chhattisgarh, dans le village de Kusumi, des chrétiens ont été attaqués à deux reprises par des villageois : une fois le matin et une autre fois l'après-midi, selon les informations du " Chhattisgarh Christian Forum ". Les villageois sont entrés dans la petite salle servant de chapelle, l'ont détruite et ont battu un garçon de 12 ans qui s'y trouvait. À Bhilai, également dans le Chhattisgarh, le pasteur Santosh Rao a été convoqué au poste de police, où il a été accusé de procéder à une conversion religieuse illégale.

    À Karnal, dans l'État d'Haryana, une chrétienne et environ 25 à 30 autres croyants ont été attaqués par des membres d'un groupe extrémiste pendant une liturgie dominicale. Ils ont été menacés, battus, mis en fuite et la maison où les chrétiens priaient a été saccagée.

    À Roorkee, dans l'Uttarakhand, environ 500 extrémistes ont fait irruption dans une salle où 15 fidèles s'étaient réunis pour la prière du dimanche. Des femmes et des hommes ont été attaqués et battus par les extrémistes. Cinq chrétiens ont été blessés et l'un d'entre eux, Rajat Kumar, est dans un état critique. À Jwalapur, dans l'Uttarakhand, des groupes hindous radicaux, également accompagnés de quelques policiers, ont interrompu un service religieux, menaçant les chrétiens présents. Vipin Kumar, pasteur de la communauté, a déclaré que les fidèles ont été effrayés et n'ont pas porté plainte.

    À Hoshangabad, dans le Madhya Pradesh, des extrémistes ont interrompu le culte d'un groupe de croyants, accusant les chrétiens de convertir les gens au christianisme. Enfin, à Asola Fatehpur Beri, dans la région de la capitale New Delhi, 12 hommes se sont rendus au domicile du pasteur Santosh Dan et l'ont menacé pour avoir proclamé l'Évangile, l'accusant d'essayer de convertir les gens par la tromperie ou des moyens illégaux. Ils lui ont ordonné de ne laisser entrer aucun Hindou dans sa maison, quelle que soit la raison.

    (SD-PA) (Agence Fides 5/10/2021)

    Lire aussi : ASIE/INDE - Dirigeants catholiques : "La politique incite à la haine religieuse, la violence est orchestrée"

     
  • D'après la Sûreté de l'État, la mosquée du président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique est liée à l'extrémisme

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    La Sûreté de l'État relie la mosquée du président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique à l'extrémisme: "Des déclarations infondées", estime le principal intéressé

    La mosquée de Heusden-Zolder, dirigée par Mehmet Üstün, le président de l'Exécutif des musulmans de Belgique, joue un "rôle important" dans la propagation d'idées extrémistes dans le Limbourg, écrit la Sûreté de l'État dans un rapport que le programme "Pano" de la VRT a pu se procurer.

    à lire sur La Libre

  • Un nouveau décret risque de compliquer l'existence de l'Eglise en Flandre

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    De Matthias Verbergt sur De Standaard :

    Catholiques et libéraux s'affrontent comme toujours sur la religion

    5 Oct. 2021

    Page 2

    "Depuis le début de l'année 2017, la Flandre ne reconnaît officiellement aucune communauté religieuse locale. Une cinquantaine de mosquées mais aussi des lieux de culte juifs, orthodoxes et protestants attendent une telle reconnaissance. Ce n'est pas obligatoire, mais c'est nécessaire, entre autres, pour le financement par l'État des salaires des ministres du culte, par exemple. Actuellement, seuls 27 mosquées sont reconnues en Flandre, contre 1.588 églises catholiques romaines. Le précédent et l'actuel gouvernement flamand de centre-droit ont estimé que les conditions de la reconnaissance étaient trop peu contraignantes et pas suffisamment applicables, En conséquence, les problèmes de sécurité tels que la radicalisation n'ont pas pu être suffisamment surveillés.

    Le ministre flamand de l'Intérieur Bart Somers (Open VLD) a préparé un nouveau décret de reconnaissance plus strict depuis presque un an. Aujourd'hui, le texte est à l'ordre du jour de la commission compétente au sein du Parlement flamand. Les nouvelles règles sont basées sur le rapport d'un comité dirigé par le professeur de droit ecclésiastique Rik Torfs (KU Leuven), déposées à la fin de l'année 2018. L'accent est mis sur la transparence et l'élimination des influences étrangères. Il y aura également un une période d'attente de quatre ans pour "construire une relation constructive". Toute personne qui s'oppose à notre modèle de société perdra sa reconnaissance", déclare le président de la Commission.

    "Ceux qui s'opposent à notre modèle de société perdront leur reconnaissance", peut-on lire dans l'explication du décret. Les communautés religieuses locales qui y prennent part sont nos alliées. Il y aura également un tout nouveau "Service flamand d'information et de dépistage", qui devra vérifier les conditions et qui disposera de pouvoirs étendus et en partie des pouvoirs de police. Par exemple, les inspecteurs seront autorisés à entrer dans les salles (de prière), à demander les cartes d'identité, à confisquer les documents, forcer les gens à coopérer et filmer les contrôles. Leurs conclusions sont valables jusqu'à preuve du contraire. Actuellement, la seule sanction est le retrait de la reconnaissance en cas de "manquements graves". Il y aura désormais un système de sanctions graduelles.

    Des paroisses trop petites

    Le point principal du décret de Somers est l'égalité de traitement de toutes les communautés religieuses locales, quelle que soit la religion à laquelle elles appartiennent et quel que soit le moment où elles sont reconnues. Cela signifie que même les lieux de culte reconnus, tels que les centaines d'églises, doivent remplir toutes les conditions requises pour leur reconnaissance. A l'exception d'une règle, ils ont un an à compter de l'entrée en vigueur du décret pour le faire.

    M. Somers voulait que le décret, l'un des plus cruciaux et symboliques de son portefeuille, soit approuvé avant l'été. Mais il s'est ensuite heurté à une demande d'audience de la part du CD&V, qui a eu lieu. L'Église catholique y a déjà émis une série d'objections, mais ce n'est que le mois dernier que l'Église a commencé à faire pression sur les chrétiens-démocrates pour qu'ils s'opposent à ces règles, par l'intermédiaire de l'évêque d'Anvers, Johan Bonny.

    Les griefs de l'Église catholique sont divers. Tout d'abord, de nombreuses petites paroisses n'atteignent pas le minimum requis de 200 personnes. Les paroisses qui indiquent qu'elles veulent fusionner bénéficient d'un sursis par rapport au décret, mais l'Église veut effectuer l'opération à son propre rythme. L'Église s'oppose également à l'imbrication de l'implantation d'une église (qui gère les bâtiments) et de la paroisse (qui se concentre sur les religieux) que le décret impose. L'Église considère que la transparence financière obligatoire (également pour les "structures connexes") et l'administration qui l'accompagne sont "dans de nombreux cas irréalisables". Qu'en est-il des revenus provenant des mariages et des enterrements, ou des concerts et des conférences ? Et qu'en est-il des dons ? Ceux de plus de 500 euros doivent être déclarés, mais ils sont souvent faits de manière anonyme. Le décret stipule également que tous les lieux de culte doivent disposer d'un certificat de la brigade des pompiers, ce que de nombreuses églises n'ont pas et ce qui confronterait de nombreuses églises à la perspective de méga-investissements. Bonny n'a pas souhaité faire de commentaire hier.

    Le CD&V estime que l'Église catholique est injustement visée par les questions de sécurité qui se posent ailleurs. C'est exagéré", dit le président Joachim Coens. En l'état, nous ne pouvons approuver ce décret. Il s'agit d'histoire et de tradition, nous ne pouvons pas prendre cela à la légère. M. Coens remet en question le principe de base du décret et se demande si les règles ne pourraient pas s'appliquer uniquement aux communautés religieuses nouvellement reconnues. Mais d'autres membres du CD&V citent des avis juridiques selon lesquels une telle chose est irréalisable.

    Les grandes lignes du décret ont déjà été convenues dans l'accord de coalition et ont été approuvées à plusieurs reprises par le "gouvernement flamand", répond Somers. Il est toutefois ouvert à un "réglage fin". Hier soir, une consultation sur la question a eu lieu au sein de l'Assemblée flamande. dans l'espoir de pouvoir approuver le décret aujourd'hui. La question est incroyablement sensible", déclare un membre de la Commission qui est impliqué.

  • Quel est le point de vue des institutions islamiques à travers le monde sur la question afghane ?

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    Un article de Chiara Pellegrino sur Oasis :

    L’Émirat taliban galvanise les islamistes

    20/09/2021

    À Doha, l’Union internationale des Oulémas musulmans jubile, à Abu Dhabi on invite à la tolérance, tandis qu’al-Azhar fait profil bas. Les réactions des institutions islamiques au nouveau cours politique afghan

    Depuis que les Taliban ont fait leur retour à Kaboul, les observateurs occidentaux se sont essentiellement focalisés sur la signification du désengagement américain en Afghanistan et sur l’avenir des droits de l’homme, notamment ceux des femmes, dans le pays gouverné par les mollahs.

    Dans cet article, nous souhaitons en revanche examiner le point de vue des institutions islamiques sur la question afghane en partant de leurs déclarations sur le nouveau pouvoir taliban. Après tout, l’Afghanistan ne se résume pas qu’à une question géopolitique et humanitaire ; s’ils tiennent leur promesse, les Taliban ont l’intention de créer un « émirat islamique », nous contraignant ainsi à prendre également en considération le facteur religieux.

    Sur ce point, l’Union internationale des Oulémas musulmans – l’institution de référence pour les islamistes, dont le siège se trouve à Doha – a été très claire : l’un de ses membres a par exemple écrit qu’« en tant que mouvement islamique, le mouvement taliban représente l’Islam et s’efforce de l’incarner dans la vie quotidienne ».

    Le président de l’Union, le Marocain Ahmed Raïssouni, s’est lui aussi montré très clair. Aussitôt après l’annonce de la reconquête du pays par les Taliban, il a félicité le peuple afghan et ses dirigeants d’avoir « libéré le pays des forces d’occupation », effectué « le transfert du pouvoir sans plonger le pays dans le chaos et la guerre civile » et « fait preuve de flexibilité et d’ouverture à l’égard de leurs voisins et du monde extérieur ».

    L’Union internationale des Oulémas a donc officiellement épousé la cause des Taliban et elle tente de jouer un rôle de premier plan en offrant son soutien au nouveau gouvernement afghan. Raïssouni a déclaré à maintes reprises qu’il avait rencontré plusieurs fois les dirigeants du mouvement taliban pendant les négociations avec les Américains, s’attribuant le mérite de les avoir poussés vers « l’option de la réconciliation, du pardon, de la tolérance, de la paix et de la coopération avec toutes les composantes du peuple afghan » afin d’éviter toute effusion de sang.

    Raïssouni a également remercié publiquement les autorités du Qatar d’avoir préparé le terrain pour les négociations entre les Taliban et les États-Unis, et il a appelé tous les pays musulmans à considérer de manière constructive la nouvelle situation afghane et à contribuer à la reconstruction du pays.

    L’action de l’Union internationale des Oulémas montre d’ailleurs que la médiation menée par le Qatar ne se limite pas qu’aux aspects politiques et militaires, confirmant la centralité du petit émirat dans le jeu afghan. Avec le risque, souligné par Cinzia Bianco dans un article du Washington Post, que la réputation de Doha, tant comme centre politique que religieux, soit liée aux choix et à la capacité de gouvernement des Taliban.

    Pour le monde islamiste, l’Afghanistan représente un test et une occasion de démontrer que l’Islam politique peut renaître, et ce malgré ses nombreux revers. Pour l’Union, la naissance d’un gouvernement afghan constitue d’ailleurs « le début de la montée islamique dans la politique internationale ».

    Cette position est également partagée par le Grand Mufti du Sultanat d’Oman, Ahmad bin Hamad al-Khalili, qui, sur son profil Twitter, a félicité le peuple afghan « pour la conquête et la victoire sur les envahisseurs agresseurs » tout en exhortant les peuples musulmans à rester unis pour « ordonner le bien et interdire le mal selon les dispositions de la charia ». Il espère que la victoire des Taliban sera le début de la « libération d’autres terres occupées », à commencer par la Palestine et la mosquée de Jérusalem.

    Personnage plutôt controversé, Khalili a fait des déclarations plutôt cinglantes dernièrement. S’il a longtemps incarné le principe de neutralité propre au Sultanat d’Oman – il occupe le poste de Grand Mufti depuis 1974 –, il semble avoir récemment définitivement abandonné cette tendance. En 2020, il a d’abord félicité Erdoğan pour sa décision de reconvertir Sainte-Sophie en mosquée, puis s’est opposé à la signature de l’accord de normalisation des relations entre certains pays arabes et Israël.

    Parmi les institutions religieuses qui se sont exprimées sur la question afghane, certaines ont préféré faire profil bas, se contentant de tenir des propos de circonstance.

    Parmi celles-ci figure le Forum pour la Promotion de la Paix dans les Sociétés musulmanes, une institution basée à Abu Dhabi, présidée par le prestigieux cheikh mauritanien ‘Abdallah bin Bayyah et fondée en réponse à l’Union internationale des Oulémas dans le but de diffuser une vision modérée de l’Islam et de s’opposer aux interprétations islamistes. Fin août, le Forum a publié sur son site web une déclaration en neuf points au ton et au contenu plutôt abstraits et idéalistes, dans laquelle il appelle essentiellement « les frères d’Afghanistan » à œuvrer pour apporter la paix dans leur pays et dans le monde en faisant prévaloir l’esprit de tolérance et de coopération, à préserver une bonne image de l’Islam et à utiliser tous les outils de la jurisprudence islamique pour parvenir à des solutions gouvernementales conformes à la charia mais adaptées à l’époque contemporaine.

    Si nous nous déplaçons en Égypte, la position de la mosquée-université Al-Azhar sur la question afghane est encore plus nuancée. Dans son bulletin hebdomadaire, elle s’est contentée d’annoncer le rapatriement de la délégation de prédicateurs et d’imams présents à Kaboul depuis désormais plusieurs années. Depuis 2009, la mosquée-université était engagée dans un programme de coopération culturelle avec le ministère de l’éducation afghan, une initiative qui consistait à envoyer des prédicateurs et des imams dans la capitale afghane dans le but de diffuser le « véritable Islam ». Al-Azhar avait ouvert un institut à Kaboul pour la mémorisation du Coran et l’apprentissage de la langue arabe, et les étudiants qui réussissaient tous les niveaux pouvaient poursuivre leurs études universitaires directement au Caire.

    Contrairement à d’autres institutions, l’Azhar ne s’est pas prononcé explicitement sur la prise de pouvoir des Taliban. Par le passé, son Observatoire de la Lutte contre l’Extrémisme avait pris ses distances avec les Taliban pakistanais, les accusant de tirer leur idéologie d’al-Qaïda et de commettre des actions très graves au nom de l’Islam, mais ce jugement ne peut être étendu à son homologue afghan, vu que les deux mouvements présentent des différences significatives.

    D’une manière générale, il existe en effet, pour les institutions islamiques, une différence essentielle entre les groupes djihadistes tels que Daech et al-Qaïda – vus comme une aberration étrangère à l’Islam – et les Taliban afghans, considérés en revanche comme un mouvement islamique à part entière, même si leurs méthodes sont, selon les points de vue, plus ou moins partagées.

  • Washington : la Marche des martyrs met en lumière la "crise mondiale de la persécution des chrétiens"

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    De Christine Rousselle sur le National Catholic Register :

    La Marche des martyrs met en lumière la "crise mondiale de la persécution des chrétiens".

    "Je l'ai moi-même entendu de la bouche des habitants d'Irak et de Syrie : lorsque les islamistes viennent vous couper la tête, ils ne vous demandent pas si vous êtes catholique, protestant ou orthodoxe. Ils vous demandent si vous croyez en Jésus", a déclaré le père Kiely. "C'est ce point-là. C'est ce qui nous unit. C'est ce que le pape François a appelé 'l'œcuménisme du sang'."

    The March for the Martyrs in Washington, D.C., Sept. 25, 2021.
    La marche pour les martyrs à Washington, D.C., le 25 septembre 2021. (photo : Christine Rousselle/CNA / EWTN)

    27 septembre 2021

    WASHINGTON - La deuxième marche annuelle pour les martyrs s'est déroulée samedi à Washington, avec des témoignages de défenseurs des chrétiens persécutés et de survivants de la persécution. 

    Pour Gia Chacon, présidente du groupe For the Martyrs, qui a organisé la marche du 25 septembre, la journée était centrée sur la sensibilisation à "la crise mondiale de la persécution chrétienne". 

    "La raison pour laquelle les gens ne se soucient pas de la persécution chrétienne est qu'ils ne savent tout simplement pas que cela se produit", a déclaré Chacon à CNA. "Quand on regarde les pays à travers le Moyen-Orient, et même ce qui se passe maintenant en Afghanistan - et ce n'est pas seulement au Moyen-Orient, c'est en Chine, c'est en Corée du Nord, et en fait dans plus de 60 pays à travers le monde." 

    "C'est au corps du Christ, ici aux États-Unis, d'être la voix [des chrétiens persécutés], sinon nos frères et sœurs ne font que souffrir en silence", a-t-elle ajouté. 

    Bien que Mme Chacon et la majorité des membres du conseil consultatif de For the Martyrs soient catholiques, la marche de samedi était œcuménique et comportait de nombreux orateurs issus de communautés ecclésiales protestantes.

    Il est important, a déclaré Mme Chacon, de "s'unir d'une seule voix" pour défendre les chrétiens d'outre-mer qui risquent leur vie en adorant Dieu. 

    Ce sentiment a été repris par le père Benedict Kiely, fondateur de Nasarean.org et prêtre de l'Ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham. En 2014, le père Kiely a décidé de consacrer sa vie et son ministère au service et à l'aide de l'Église persécutée au Moyen-Orient. 

    "On prête très peu d'attention au fait que les chrétiens sont le groupe religieux le plus persécuté dans le monde entier. Toute manifestation publique visant à sensibiliser le public est donc très importante", a-t-il déclaré à CNA. 

    La réduction des divisions entre les chrétiens est un autre aspect sur lequel Kiely a voulu insister. 

    "Je l'ai entendu moi-même de la bouche des habitants d'Irak et de Syrie : lorsque les islamistes viennent vous couper la tête, ils ne vous demandent pas si vous êtes catholique, protestant ou orthodoxe. Ils vous demandent si vous croyez en Jésus", a déclaré le père Kiely. "C'est ce point-là. C'est ce qui nous unit. C'est ce que le pape François a appelé 'l'œcuménisme du sang'."

    Pour le père Vincent Woo, originaire de Hong Kong et prêtre du diocèse de Hong Kong, la Marche des martyrs était plus personnelle que pour beaucoup de participants.

    "Toute la persécution des militants pour la démocratie à Hong Kong, la répression de la liberté - cela va arriver à l'Église très bientôt", a-t-il déclaré. "C'est une façon de montrer notre solidarité avec les chrétiens du monde entier, en particulier ceux qui sont persécutés." 

    Les médias sociaux ont joué un rôle clé dans la diffusion de la Marche des martyrs. Dorothea Bauer, qui s'est rendue à Washington depuis Tampa, en Floride, a déclaré à CNA qu'elle avait initialement entendu parler de l'événement sur Instagram. 

    "Je pense que c'est vraiment magnifique que nous donnions une voix à nos frères et sœurs en Christ à travers le monde qui souffrent pour leur foi", a déclaré Bauer. 

    Payton Gibson, du Maryland, a déclaré qu'elle a été inspirée de participer à la Marche des martyrs de cette année après avoir vu la couverture de l'événement l'année dernière. Elle a déclaré à CNA qu'elle avait été frappée d'entendre Chacon parler de son travail avec l'Église persécutée et de ses voyages à l'étranger. 

    "Cela m'a touché au cœur, surtout maintenant que je suis dans la région de Washington. Cela semblait être un grand événement", a déclaré Gibson. 

    Samedi, l'événement s'est déplacé sur la côte est ; l'année dernière, la Marche des martyrs avait eu lieu à Long Beach, en Californie. Ce déplacement était à la fois stratégique et symbolique : Mme Chacon a déclaré qu'elle souhaitait attirer l'attention de personnalités puissantes sur l'aide à apporter aux chrétiens persécutés, et sensibiliser davantage à la cause. 

    "Nous sommes tout simplement ravis d'être ici, dans la capitale nationale, et d'envoyer aujourd'hui le message que la persécution des chrétiens ne sera plus ignorée", a déclaré Mme Chacon. "Nos frères et sœurs dans ces pays ne sont pas oubliés, et que le Seigneur a toujours la victoire." 

  • Suite aux évènements d'Afghanistan, la situation des chrétiens en Irak devient critique

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    De Julian Mann sur christiantoday.com :

    Les événements en Afghanistan ont enhardi les extrémistes en Irak

    23 septembre 2021

    L'église catholique chaldéenne St Kyriakos, à Batnaya, qui a été saccagée par les militants de l'IS (Photo : Aid to the Church in Need).

    La prise de contrôle de l'Afghanistan par les Talibans alimente l'extrémisme islamiste en Irak, entraînant une "persécution supplémentaire" de la minorité chrétienne, a averti l'un des principaux évêques catholiques du Moyen-Orient.

    Mgr Bashar Warda, archevêque de l'Église catholique chaldéenne, s'est adressé à l'organisation catholique romaine d'aide aux chrétiens persécutés, l'Aide à l'Église en détresse (AED).

    L'archevêque Warda, qui est basé à Erbil, la capitale du Kurdistan, a déclaré à l'organisation caritative que les récents événements en Afghanistan ont enhardi les extrémistes en Irak. 

    "L'Afghanistan et l'Irak sont des endroits très différents. Mais la prise de contrôle du pays par les Talibans encourage certainement ceux qui soutiennent ce type de régime", a-t-il déclaré. 

    L'archevêque a averti que les extrémistes de l'État islamique sont toujours actifs dans le pays et pourraient reprendre le pouvoir en Irak et en Syrie.

    Commentant l'annonce faite en juillet par le président Joe Biden de retirer la mission de combat américaine en Irak d'ici la fin de l'année, l'archevêque Warda a déclaré que l'insécurité potentielle aura un impact négatif sur les chrétiens et les autres minorités religieuses.

    "Ce que notre histoire nous a enseigné, en particulier notre histoire récente, c'est que dans toute période d'instabilité et de conflit, ce sont les minorités qui souffrent en premier.

    "Ainsi, dans la mesure où tout changement dans l'engagement américain en Irak conduit à une augmentation de l'instabilité, nous sommes certainement préoccupés par le fait que cela pourrait conduire à une persécution accrue des minorités religieuses", a déclaré l'archevêque Warda.

    Open Doors, une autre organisation caritative pour les chrétiens persécutés, a également souligné la détérioration de la situation des chrétiens en Irak.

    La branche britannique de l'organisation a mis en doute l'affirmation du Premier ministre irakien, Mustafa al-Khadhimi, selon laquelle les plus d'un million de chrétiens irakiens qui ont fui le pays ces dernières années peuvent rentrer chez eux en toute sécurité.

    Un partenaire de Portes Ouvertes basé en Irak a déclaré que les chrétiens courent encore trop de dangers dans le pays et que les opportunités sont trop rares.

    Le père Behnam Benoka a déclaré à l'organisation caritative : "Comment les chrétiens peuvent-ils retourner en Irak alors que beaucoup d'entre eux vivent encore dans des conditions indignes et sont confrontés à la persécution des groupes fondamentalistes sunnites et chiites ?"

    Portes Ouvertes rapporte qu'après la défaite du soi-disant État islamique en 2017, certains chrétiens sont retournés en Irak, mais n'ont trouvé que peu de services de base, d'emplois ou de sécurité.

    Des rapports font état d'une résurgence de l'EI et des milices locales qui se battent pour le contrôle. Parfois, les chrétiens de retour trouvent leurs maisons intactes, mais occupées par des étrangers, indique l'organisation caritative.

    "Des années de guerre et de conflit ont chassé environ 90 % des chrétiens d'Irak de leur patrie : la communauté qui comptait environ 1,5 million de personnes au début des années 90 n'en comptait plus que 175 000 en 2021", indique Portes Ouvertes.

  • Inde (Karnataka) : les évêques dénoncent le projet de loi anti-conversion

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Les Évêques s'opposent à la loi anti-conversion au Karnataka

    24 septembre 2021

    Bangalore (Agence Fides) - Les dix Évêques catholiques de l'État du Karnataka, dans le sud de l'Inde, ont exprimé au Premier ministre de l'État, Basavaraj Bommi, leur profonde préoccupation au sujet d'une proposition de loi visant à interdire les conversions religieuses dans l'État. À la tête d'une délégation qui a rencontré le Premier ministre le 22 septembre, Mgr Peter Machado, Archevêque de Bangalore, a présenté un mémorandum sur diverses questions affectant la vie des chrétiens au Karnataka. Selon l'Archevêque Machado, agiter le croquemitaine des "conversions forcées" est nuisible et inutile, et l'Église catholique exprime sa déception.

    La communauté chrétienne de l'État gère des centaines d'écoles, de collèges et d'hôpitaux dans différents diocèses. Et des millions d'étudiants étudient dans des établissements d'enseignement dirigés par des chrétiens. Des millions de personnes bénéficient de ces institutions. Aucun d'entre eux, soulignent les Évêques, ne se voit conseiller d'embrasser le christianisme. Certains cas mineurs ont pu se produire, mais ils ont été exagérés, a déclaré l'Archevêque Machado. "Le projet de loi anti-conversion vise à diffamer le christianisme", a souligné l'Archevêque. En fait, la communauté chrétienne assume pleinement sa responsabilité morale en ne se livrant en aucune façon à la promotion de conversions forcées : "Nous ne forçons personne", a-t-il déclaré.

    Dans le mémorandum remis au Premier ministre, les Évêques notent que toute loi anti-conversion pourrait causer "des problèmes dans les relations inter-communautaires et des troubles inutiles", générant des déclarations et des réactions controversées et provoquant des troubles dans la société et les communautés religieuses. générant des déclarations et des réactions controversées et semant le trouble dans la société et les communautés religieuses.

    Le 21 septembre, Goolihatti Shekhar, membre de l'assemblée législative de l'État et membre du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP), a soulevé la question au Parlement en déclarant : "Les missionnaires chrétiens évangéliques se livrent à une campagne effrénée de conversion religieuse dans ma circonscription de Hosadurga. Ils ont converti environ 20 000 hindous au christianisme".

    En réponse à cette note, le président de l'Assemblée législative, Visheshwara Hegde Kageri, a déclaré que de nombreux États de l'Inde avaient déjà adopté des lois pour freiner les conversions religieuses et a suggéré que le Karnataka pourrait avoir une loi similaire. Intervenant dans le débat, le ministre de l'Intérieur, Araga Jnanedra, a déclaré que le gouvernement du Karnataka étudierait les lois pertinentes des autres États et proposerait sa propre version. Le gouvernement de l'État, a-t-il dit, a l'intention de se pencher sur la question pour mettre fin aux conversions religieuses par la force et autres incitations.

    La Constitution indienne prévoit que les citoyens ont la liberté de "professer, pratiquer et propager" la religion. Toutefois, plusieurs États de la Fédération indienne ont mis en œuvre et promulgué des lois ou des règlements visant à décourager ou à interdire les conversions religieuses : il s'agit de l'Odisha, de l'Uttar Pradesh, de l'Arunachal Pradesh, du Chhattisgarh, du Gujarat, du Jharkhand, de l'Himachal Pradesh, du Madhya Pradesh et de l'Uttrakhand.

    Le Karnataka est dirigé par le BJP, dont les membres et les politiciens sont hostiles aux communautés religieuses minoritaires. Suivant une idéologie répandue au sein du BJP (appelée "Hindutva"), certains voudraient transformer l'Inde d'un pays laïc en un État théocratique hindou.
    (SD-PA) (Agence Fides 24/9/2021)

  • 51% des Français affirment ne pas être croyants, contre 44% dix ans plus tôt

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    Du site du Figaro :

    Les Français croient de moins en moins en Dieu

  • Menacés par le radicalisme hindou, des chrétiens demandent la protection du président indien Ram Nath Kovind

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Madhya Pradesh : des chrétiens demandent la protection du président indien Ram Nath Kovind

    21/09/2021

    Le 17 septembre, un groupe de chrétiens de l’État du Madhya Pradesh, dans le centre du pays, s’est adressé au président indien Ram Nath Kovind pour l’appeler à les protéger contre des attaques de militants nationalistes hindous, menaçant de détruire certaines églises « illégales ». Le père Maria Stephan, porte-parole de l’Église catholique au Madhya Pradesh, souligne que « les chrétiens aiment la paix ». « Certaines personnes et organisations proches de l’idéologie pro-hindoue ont commencé à menacer ouvertement les chrétiens. C’est une tendance dangereuse », dénonce le prêtre.

    Le 16 octobre 2020, des chrétiens de l’État de Jharkhand manifestent pour la libération du père Stan Swamy, mort en prison le 5 juillet 2021.

    Des chrétiens de l’État du Madhya Pradesh, dans le centre du pays, ont appelé le président indien Ram Nath Kovind à les protéger contre les attaques de certains extrémistes hindous, menaçant de démolir leurs églises. « Des militants hindous, majoritairement de l’organisation nationaliste hindoue VHP [Vishwa Hindu Parishad], menacent de démolir nos églises d’ici le 26 septembre, en affirmant que ces constructions sont illégales », a déploré Mgr Paul Muniya, évêque auxiliaire de l’Église protestante locale Shalom, basée dans le district de Jhabua où l’on compte une majorité de populations indigènes. Le VHP a aussi menacé des chrétiens indigènes en leur demandant de renoncer à la pratique du christianisme et en les forçant à retourner vers l’hindouisme, a également déclaré l’évêque protestant le 20 septembre. « Le 17 septembre, nous avons remis un mémorandum au président indien Ram Nath Kovind via le collecteur du district, en lui demandant son intervention urgente afin d’assurer notre sécurité et celle des chrétiens indigènes », a ajouté Mgr Muniya. Ce dernier a également affirmé que certains dirigeants locaux défendent les groupes nationalistes hindous et harcèlent les chrétiens, qui représentent près de 4 % de la population du district sur environ un million d’habitants. Une situation qui entraîne une augmentation des violences antichrétiennes.

    « Les chrétiens aiment la paix »

    Le père Maria Stephan, porte-parole de l’Église catholique au Madhya Pradesh, estime que les autorités du district sont partiales contre les chrétiens. « Les chrétiens aiment la paix. Nous cherchons des recours judiciaires afin d’assurer la paix et l’harmonie dans notre société. Certaines personnes et organisations proches de l’idéologie pro-hindoue ont commencé à menacer ouvertement les chrétiens de démolir leurs églises. C’est une tendance très dangereuse », confie le prêtre. Le 26 août, le commissaire adjoint de la police du district, dans une lettre adressée à la police locale, a donné des instructions afin de soutenir l’initiative du VHP contre les lieux de culte chrétiens « illégaux » et les activités de conversions religieuses « forcées » dans le district.

    Par ailleurs, le 13 septembre, un responsable de district a également demandé aux prêtres chrétiens de se présenter devant lui afin d’expliquer la nature de leurs activités religieuses avant le 22 septembre. Il a également exigé des détails de leurs nominations comme prêtres et concernant les activités liées aux conversions religieuses. Les prêtres ont aussi dû certifier s’ils ont eux-mêmes été convertis par ruse ou par force. Ils ont été avertis de poursuites judiciaires en cas de soupçon de conversions illégales. « Cela ne nous pose aucun problème de partager tous les détails officiels sur notre travail et notre parcours personnel au gouvernement, du moment que ses intentions sont justes », confie le père Stephan, tout en ajoutant que le fait d’interroger ainsi seulement les prêtres chrétiens sur leurs activités et leur choix de religion est injuste. « Est-ce que les autorités ont fait de même avec les prêtres d’autres religions ? Ce n’est qu’une tentative d’intimider les minorités chrétiennes », dénonce-t-il. Le père Stephan maintient qu’il n’y a eu aucune conversion via des moyens illégaux, et que le choix d’une religion est un droit constitutionnel pour chaque citoyen. Mgr Muniya, de son côté, évoque également une menace visant systématiquement la communauté chrétienne. « S’il y a effectivement une structure illégale, laissons l’administration officielle intervenir elle-même. Pourquoi des individus et des organisations privées profèrent de telles menaces ? » Il a aussi cherché à savoir si « le même critère est appliqué pour les autres lieux de culte dans le district et dans l’État [du Madhya Pradesh] », en demandant au gouverneur et au ministre en chef de l’État d’intervenir pour apaiser la situation.

    (Avec Ucanews)

  • Guerres de religion entre musulmans en Afghanistan. Les plus en danger sont les Ismaéliens

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) :

    Guerres de religion entre musulmans en Afghanistan. Les plus en danger sont les Ismaéliens

    Aga Khan

    Les derniers juifs partis, l'unique représentant de la mission "sui iuris" de l'Église catholique rapatrié, les très rares convertis à la foi chrétienne cachés dans les catacombes, dans l'Afghanistan repris par les Talibans, les plus menacés de persécution sont désormais les musulmans qu'ils opposent aux hérétiques, ceux de la branche chiite, les Hazaras, les Ismaéliens.

    Parmi ceux-ci, les moins connus mais les plus menacés sont les derniers, les Ismaéliens. Moins connus en partie parce qu'ils gardent volontairement un profil bas, ne se rendent pas visibles en public, ne s'engagent pas dans des combats militaires. Leurs mosquées n'ont pas de minaret, elles n'élèvent pas le croissant, ni ne font retentir l'appel du muezzin. En fait, elles ne sont même pas appelées mosquées, mais "jama'at khana", maisons de la communauté, et chaque village, même le plus éloigné, a la sienne, qui ne se distingue des autres que par le soin avec lequel elle est entretenue. Les non-ismaéliens n'y sont pas admis. Mais on sait qu'à l'intérieur il n'y a ni chaire ni mihrab orienté vers la Mecque, hommes et femmes y prient ensemble. Le jeûne du Ramadan n'est pas ostentatoire et en général peu pratiqué. C'est une réserve qui appartient à toute l'histoire ismaélienne et fait partie intégrante de sa théologie. En cela, le "batin", le sens interne du Coran, sa vérité cachée, prévaut sur le "zahir", c'est-à-dire son sens ostensible. Mais le "batin" est strictement réservé aux initiés et a pour gardien et interprète suprême l'imam, descendant direct du prophète Mahomet.

    Depuis 1957, l'imam ismaélien est le prince Karim Aga Khan. Oui, il est de la Costa Smeralda, mais pas seulement. Il est au centre de la photo ci-dessus, prise il y a trente ans dans les montagnes de l'extrême nord du Pakistan, à quelques kilomètres de l'Afghanistan et plus précisément de la province afghane du Badakhshan, celle qui est coincée contre la Chine.

    Avec 15 millions de fidèles répartis dans 25 pays, les Ismaéliens constituent la deuxième plus grande communauté islamique chiite, après celle d'Iran. Et la seule région au monde où les Ismaéliens constituent la majorité de la population est située juste entre le Pakistan, l'Afghanistan et le Tadjikistan, dans les montagnes accidentées du Karakoram, de l'Hindu Kush et du Pamir.

    Les Ismaéliens sont menacés de persécution par les adeptes les plus fanatiques de Mahomet, précisément parce qu'ils sont l'autre Islam, si différent de celui qui domine les dépêches de guerre. Un islam tolérant, pluraliste, pacifique. Un islam capable d'accueillir - comme le souhaitait Benoît XVI en 2006 après son discours de Ratisbonne et son voyage en Turquie - "les véritables conquêtes des Lumières, les droits de l'homme et surtout la liberté de la foi et de sa pratique, en les reconnaissant également comme des éléments essentiels pour l'authenticité de la religion".

    Le début des années 90, après le retrait des Soviétiques, a été pour les Ismaéliens des montagnes d'Asie centrale les années du décollage. Jusqu'alors, cette région était l'un des foyers de pauvreté du monde. Un million d'habitants dispersés dans un millier de villages, des montagnes arides, des déserts de sable et de pierres, des parcelles de cultures maigres. Mais là, à partir de la haute vallée de Hunza, au nord du Pakistan, l'Aga Khan Development Network a mis en place un microcapitalisme agricole fait de creusement de canaux d'irrigation, de nouvelles terres agricoles arrachées aux pentes pierreuses, de semences bien sélectionnées, de bétail vacciné, d'épargne systématiquement réinvestie, de petites banques rurales, le tout organisé par les paysans eux-mêmes, hommes et femmes, réunis en organisations villageoises. Et parallèlement, des initiatives dans les domaines de l'éducation et de la santé se sont développées. Des écoles ont vu le jour dans les endroits les plus inaccessibles, en particulier pour les filles, pratiquement exclues de l'éducation auparavant.

    "L'Espresso" en a parlé le 7 novembre 1993, dans un vaste reportage sur le terrain, accompagné de la première interview jamais accordée par l'Aga Khan sur des questions liées à son rôle de chef spirituel :

    > Réseau Aga Khan. Reportage de la haute vallée de l'Hunza
    > L'Aga Khan : "I fondamentalisti sono musulmani da Medioevo" (Les fondamentalistes sont des musulmans du Moyen Âge)

    Lire la suite