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Religions - Page 33

  • L'année 2021 : la plus violente pour les chrétiens en Inde

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    2021 "l'année la plus violente" pour les chrétiens en Inde

    4 janvier 2022

    New Delhi (Agence Fides) - L'année 2021 s'est terminée comme " l'année la plus violente " de l'histoire pour les chrétiens en Inde, enregistrant pas moins de 486 épisodes de violence et de haine qui ont choqué le pays. La population minoritaire chrétienne de l'Inde a été confrontée à une série de violences souvent perpétrées par des groupes extrémistes hindous dans tout le pays. L'augmentation d'une année sur l'autre de la violence à l'encontre d'une communauté entièrement pacifique a atteint des chiffres alarmants au cours du dernier trimestre de 2021. " Les plaintes déposées à la suite d'incidents de violence révèlent plus d'un incident par jour, totalisant près de 500 cas de violence en 2021, comme le rapporte le United Christian Forum (UCF) ", a déclaré à Fides A.C. Michael, leader laïc catholique et coordinateur de l'UCF.

    Les trois derniers mois de 2021 ont vu plus de 180 incidents impliquant des chrétiens à l'approche de Noël. Le nombre mensuel de cas de violence était le suivant : 37 en janvier, 20 en février, 27 en mars, 27 en avril, 15 en mai, 27 en juin, 33 en juillet, 50 en août, 69 en septembre, 77 en octobre, 56 en novembre et 48 en décembre.

    "L'atmosphère de haine propagée par certaines actions et certains discours de certains groupes et la fausse propagande sur les conversions prétendument frauduleuses semblent encourager les éléments antisociaux à commettre des violences. La promulgation de lois au nom de la liberté religieuse aggrave la situation. Il ne serait pas exagéré de dire que ces incidents sont des actes bien orchestrés et planifiés par certains groupes visant à diviser le pays sur la base de la religion ", a déclaré A.C. Michael à Fides.

    Selon les rapports enregistrés sur la ligne d'assistance activée par le groupe UCF, les incidents de violence à l'encontre des chrétiens sont en augmentation depuis 2014, confirmant l'affirmation ci-dessus : 127 incidents en 2014, 142 en 2015, 226 en 2016, 248 en 2017, 292 en 2018, 328 en 2019, 279 en 2020 et, enfin, 486 incidents au 30 décembre 2021.

    Au total, quatre États du nord de l'Inde, l'Uttar Pradesh (102), le Chhattisgarh (90), le Jharkhand (44) et le Madhya Pradesh (38), ont enregistré 274 incidents de violence contre des chrétiens en 2021.

    Au total, quatre États du nord de l'Inde, l'Uttar Pradesh (102), le Chhattisgarh (90), le Jharkhand (44) et le Madhya Pradesh (38), ont enregistré 274 incidents de violence contre des chrétiens en 2021.

    "Les chrétiens en particulier notent que ces États ne parviennent pas à garantir une atmosphère propice à tous les citoyens de manière égale", note Michael, ancien membre de la Commission des minorités de Delhi.

    Un État du Sud a également enregistré un nombre élevé d'incidents de violence contre les chrétiens en 2021 : il s'agit du Karnataka, avec 59 incidents. D'autres États où la violence contre les chrétiens se produit sont : Bihar (29 cas), Tamil Nadu (20), Odisha (20), Maharashtra (17), Haryana (12), Punjab (10), Andhra Pradesh (9), Gujarat (7), Uttarakhand (8), Delhi (8), Telangana (3), Himachal Pradesh (3), West Bengal (2), Rajasthan (2), Assam (1) et Jammu et Kashmir (1 cas).

    La ligne d'assistance de l'UCF, grâce au plaidoyer de ses avocats, a réussi à obtenir la libération de 210 personnes en détention. En outre, 46 lieux de culte ont été rouverts ou continuent d'accueillir des services de prière. Mais, dans tout cela, seules 34 plaintes officielles (First Information Report) ont été enregistrées auprès de la police contre les auteurs de violences.

    Dans presque tous les incidents signalés en Inde, des groupes d'autodéfense d'extrémistes religieux ont fait irruption dans des réunions de prière ou des assemblées religieuses. Comptant sur l'impunité, ces militants menacent et agressent physiquement les personnes en prière, avant de les livrer à la police sous l'accusation de conversions forcées. Des slogans anti-chrétiens sont souvent entendus devant les postes de police, sans que la police n'intervienne. La violence contre la communauté chrétienne est aggravée par l'incapacité ou le manque d'engagement de la police à enquêter et à poursuivre les auteurs. Et ce, malgré les directives de la Cour suprême de l'Inde, qui a demandé à plusieurs reprises l'arrêt des actes horribles de violence de masse.sa.

    Pas moins de 19 appels sont en instance devant différents tribunaux indiens, déposés en vertu de la loi sur la liberté de religion dans neuf États indiens où de telles lois existent. Bien que ces lois soient en vigueur dans certains États depuis 1967 - il y a plus de 50 ans - à ce jour, aucun chrétien n'a été condamné pour avoir forcé quelqu'un à se convertir. De plus, recensement après recensement, la population chrétienne est restée à 2,3% de la population indienne de 1,3 milliard d'habitants (2019).

    La ligne d'assistance de l'UCF a été lancée le 19 janvier 2015, pour soutenir la liberté fondamentale et la promotion de valeurs telles que la justice, la liberté, l'égalité et la fraternité en Inde. Le service d'assistance téléphonique aide les personnes en détresse, notamment celles qui ne connaissent pas les lois du pays, en les guidant dans leurs démarches auprès des autorités publiques.

    (SD-PA) (Agence Fides 4/1/2022)

  • L'intention du pape pour janvier 2022 : les victimes de discrimination et de persécution religieuse

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    De Vatican News, cette intention sans mention particulière pour les persécutions dont sont victimes de façon très cruciale les chrétiens à travers le monde :

    En janvier, le Pape prie pour les victimes de persécutions religieuses

    La première intention de prière du Pape François en 2022 est consacrée à la lutte contre la discrimination et la persécution religieuses. Le Saint-Père rappelle que la liberté religieuse ne se limite pas à la liberté de culte, mais qu'elle est liée à la fraternité.

    «Comment se peut-il qu’aujourd’hui tant de minorités religieuses souffrent de discriminations ou de persécutions?

    Comment pouvons-nous permettre, dans une société si civilisée, que des personnes soient persécutées en raison du seul fait qu’elles professent publiquement leur foi? Non seulement c’est inacceptable, mais c’est inhumain: c’est une folie.   

    La liberté religieuse ne se limite pas à la liberté de culte, à savoir au fait de pouvoir pratiquer son culte le jour qui est prescrit par les livres sacrés, mais elle consiste à valoriser l’autre dans sa différence et à voir véritablement dans l’autre un frère.

    Nous avons tellement de choses en commun en tant qu’êtres humains que nous pouvons vivre en accueillant nos différences dans la joie d’être frères.

    Qu’une différence, qu’elle soit petite ou substantielle comme la différence religieuse, ne nous empêche pas de voir la grande unité d'être frères!

    Choisissons le chemin de la fraternité. Parce que soit nous sommes frères, soit tout s’écroule.

    Prions pour que les victimes de discrimination et de persécution religieuse trouvent dans la société la reconnaissance de leurs droits, et la dignité qui vient de la fraternité.»

  • Inde : les chrétiens visés par de nombreux attentats

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    Du site (allemand) de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    Inde : Multiples attentats anti-chrétiens à Noël

    L'Aide à l'Eglise en Détresse s'inquiète de l'évolution de la « plus grande démocratie » du monde

    30/12/2021

    L'organisation mondiale d'aide papale « Church in Need » a reçu des rapports de partenaires du projet en Inde selon lesquels des groupes extrémistes hindous avaient ciblé des chrétiens et des institutions chrétiennes les jours de Noël. "Nous sommes profondément choqués par cette vague de violence, qui s'est malheureusement déjà manifestée récemment", a déclaré Florian Ripka, directeur général de "Kirche in Not" Germany. « L'Inde, la plus grande démocratie du monde, devient de plus en plus une terre d'insécurité et de peur pour les chrétiens et les autres minorités religieuses. Cela nous met en alerte."

    Église détruite dans l'état d'Odisha. © Église en détresse

    Le Dr. Suresh Mathew, rédacteur en chef de l'hebdomadaire catholique "Indian Currents", a confirmé huit attaques anti-chrétiennes pendant les vacances. Celles-ci sont à mettre au compte des forces nationalistes hindoues, dont la « Brigade Hindutva ». Elle est considérée comme la branche militante du parti au pouvoir BJP (Bharatiya Janata Party), qui comprend également le Premier ministre indien Narendra Modi. Après que la « Brigade Hindutva » ait attaqué des institutions musulmanes dans un passé récent, selon les médias, elle a ciblé les chrétiens les jours de Noël.

    La messe de Noël a été prise d'assaut et les croyants menacés

    Selon Mathew, dans l'État de l'Uttar Pradesh, dans le nord de l'Inde, par exemple, une foule s'est déplacée devant le monastère « Mathridham Ashram » à Varanasi. La foule a scandé « Church Murdabad », quelque chose comme « A bas l'Église » ou « Mort de l'Église ». Dans la ville d'Ambala, dans l'État de l'Haryana, des extrémistes ont endommagé une statue du Christ ; A Silchar (état de l'Assam) une messe de Noël a été prise d'assaut et les croyants ont été menacés. Dans plusieurs endroits, il y a eu des protestations contre les célébrations de Noël dans les écoles chrétiennes ou dans les lieux publics.

    Chrétiens indiens en prière. © Église en détresse

    Les rapports sur les « Missionnaires de la Charité » fondés par Mère Teresa ont également causé de l'irritation. L'administration de l'ordre a confirmé que leur demande de prolongation afin de pouvoir accepter des dons de l'étranger n'avait pas été prolongée. Selon le ministère indien de l'Intérieur, le renouvellement de l'enregistrement dit FCRA a été rejeté le 25 décembre parce que les conditions d'admission n'étaient pas remplies. Au cours des mois précédents, des groupes nationalistes avaient accusé les « Missionnaires de la charité » de forcer les filles hindoues dans les foyers pour enfants à se convertir et d'offenser les sentiments religieux.

    "La violence organisée contre les chrétiens s'étend"

    Selon un rapport publié en octobre par plusieurs organisations de défense des droits humains, 21 des 28 États indiens connaissent des persécutions contre des chrétiens ; en septembre 2021, le rapport enregistrait 305 actes de violence contre des chrétiens ou des institutions chrétiennes. "La violence organisée contre les chrétiens se répand dans tout le pays", a déclaré AC Michael, l'un des co-éditeurs du rapport du Forum chrétien uni. Les autres éditeurs étaient l'"Association pour la protection des droits civils" et le groupe "Unis contre la haine". Le rapport critique le fait que la police et les autorités aient été trop réticentes à prendre des mesures contre les auteurs. De plus en plus de femmes chrétiennes étaient également la cible de fanatiques. « Nous vivons dans une situation très menaçante », a déclaré Michael à « Church in Need ».

    Les chrétiens représentent environ 2,3 pour cent des 1,3 milliard d'habitants de l'Inde. Les églises sont principalement impliquées dans l'éducation, les soins de santé et d'autres causes caritatives.

    De plus amples informations sur la violence antichrétienne en Inde et les attaques contre d'autres minorités religieuses peuvent être trouvées dans la documentation "Religious Freedom Worldwide 2021" de "Church in Need": https://acninternational.org/religiousfreedomreport/de/reports/in/

  • Les missionnaires tués en 2021

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    Une dépêche de l'Agence Fides (it.) :

    VATICAN - Les missionnaires tués en 2021

    Jeudi, 30 Décembre 2021

    Cité du Vatican (Agenzia Fides) - Selon les données recueillies par l'Agence Fides, au cours de l'année 2021, 21 missionnaires ont été tués dans le monde : 12 prêtres, 1 religieux, 2 religieuses, 6 laïcs. Quant à la répartition continentale, le nombre le plus élevé a été enregistré en Afrique, où 10 missionnaires ont été tués (6 prêtres, 2 religieux, 2 laïcs), suivie par l'Amérique, avec 7 missionnaires tués (4 prêtres, 1 religieux, 2 laïcs) puis l'Asie, où 3 missionnaires ont été tués (1 prêtre, 2 laïcs), et l'Europe, où 1 prêtre a été tué. Ces dernières années, l'Afrique et l'Amérique se sont relayées en tête de cette liste tragique. De 2000 à 2020, selon nos données, 536 missionnaires ont été tués dans le monde.

    Depuis quelque temps, la liste annuelle publiée par Fides ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict du terme, mais cherche à recenser tous les chrétiens catholiques engagés d'une manière ou d'une autre dans une activité pastorale, qui sont morts de manière violente, et non expressément "en haine de la foi". C'est pourquoi nous préférons ne pas utiliser le terme "martyrs", sauf dans son sens étymologique de "témoins", afin de ne pas entrer dans le jugement que l'Eglise peut éventuellement porter sur certains d'entre eux. De même, nous utilisons le terme "missionnaire" pour tous les baptisés, conscients que "en vertu du Baptême reçu, tout membre du Peuple de Dieu est devenu un disciple missionnaire. Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l'Église et quel que soit le degré d'instruction de sa foi, est un sujet actif d'évangélisation " (EG 120).

    "Ils ne pouvaient pas ne pas témoigner".

    Comme le montrent les rares informations que nous avons pu recueillir sur leur biographie et les circonstances de leur mort, les missionnaires tués n'étaient pas en évidence pour des œuvres ou des engagements marquants, mais témoignaient "simplement" de leur foi dans des contextes de violence, d'inégalité sociale, d'exploitation, de dégradation morale et environnementale, où l'abus des plus forts sur les plus faibles est la règle de conduite, sans aucun respect pour la vie humaine, tout droit et toute autorité. Encore une fois, ces prêtres, ces religieux et religieuses, ces laïcs, étaient conscients de tout cela, ils étaient souvent nés sur la même terre où ils sont morts, ils n'étaient donc pas pris au dépourvu ou naïfs, mais " quand tout leur conseillait de se taire, de se mettre à l'abri, de ne pas professer la foi, ils ne pouvaient pas, ne pouvaient pas ne pas témoigner " (Pape François, Budapest, 14 septembre 2021). De l'Afrique à l'Amérique, de l'Asie à l'Europe, ils ont partagé avec leurs frères et sœurs la vie quotidienne, avec ses risques et ses craintes, ses violences et ses privations, apportant dans les petits gestes de chaque jour le témoignage chrétien comme une semence d'espérance.

    Des curés tués dans leurs communautés, en Afrique et en Amérique, torturés, enlevés par des criminels à la recherche de trésors inexistants ou attirés par le mirage de rançons faciles, ou pour faire taire les voix gênantes qui les exhortent à ne pas se soumettre passivement au régime du crime ; des prêtres engagés dans le travail social, comme en Haïti, tués pour leur voler l'argent nécessaire à ces activités, ou tués par ceux qu'ils aidaient, comme en France, ou au Venezuela, où un religieux a été tué par des voleurs dans l'école même où il enseignait aux jeunes à construire un avenir. Il y a également de nombreux laïcs dont le nombre ne cesse de croître : Des catéchistes tués dans des affrontements armés avec les communautés qu'ils animaient au Sud-Soudan ; des jeunes gens tués par des tireurs d'élite alors qu'ils s'efforçaient d'apporter de l'aide aux personnes déplacées fuyant les affrontements entre l'armée et les guérillas au Myanmar ; un missionnaire laïc brutalement assassiné pour avoir volé un téléphone portable au Pérou ; un jeune homme ayant sauté sur une mine terrestre en République centrafricaine alors qu'il voyageait dans sa voiture de mission ; un catéchiste indigène, militant non violent des droits de l'homme, tué au Mexique. Tous "ne pouvaient pas, ne pouvaient pas ne pas témoigner" avec la force de leur vie donnée par amour, luttant chaque jour, pacifiquement, contre l'arrogance, la violence, la guerre.

    (SL) (Service Fides 30/12/2021)

  • Les chrétiens ont cessé d'être majoritaires en Allemagne

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    De Gunnar Schupelius sur le site du Berliner Zeitung :

    Les chrétiens ne sont plus majoritaires en Allemagne

    27 décembre 2021

    A la fin de cette année, moins de 50 pour cent des Allemands seront probablement encore membres de l'Eglise protestante ou de l'Eglise catholique. Une évolution à laquelle les Eglises elles-mêmes ne sont pas innocentes, estime Gunnar Schupelius.

    Dans les églises chrétiennes, la peur de perdre leur importance se propage. C'est avec une grande inquiétude que les pasteurs regardent les chiffres qui s'approchent d'une limite magique vers le bas : à la fin de cette année, moins de 50 pour cent des Allemands seront encore membres de l'Eglise protestante ou de l'Eglise catholique, un chiffre qui n'a plus été atteint depuis des siècles.

    Cette perspective repose encore sur des extrapolations, l'Office fédéral des statistiques fournira les valeurs exactes à la fin de l'année. Mais il est fort probable que l'on soit déjà passé sous la barre des 50 pour cent.

    Il y a un an, le 31 décembre 2020, les chrétiens protestants et catholiques représentaient encore tout juste la majorité avec 51 pour cent. En 1990, il y a donc seulement 31 ans, deux tiers de la population appartenaient encore à l'Église. Il y a 50 ans, 90 pour cent des habitants de la République fédérale étaient membres d'une église.

    L'exode des Eglises s'effectue à un rythme croissant et de manière inexorable. Les personnes âgées, qui sont encore nombreuses à appartenir aux Eglises, disparaissent, le nombre de baptêmes et de confirmations s'effondre, sans compter les sorties d'église.

    Berlin est très en avance sur l'évolution. Ici, seuls 28 pour cent sont encore membres d'une Eglise, la grande majorité n'appartient à aucune confession, environ huit pour cent sont musulmans. Dans cette ville, de nombreuses personnes n'ont encore jamais vu l'intérieur d'une église et ne savent pas ce qui se passe pendant le culte.

    Le christianisme en tant que base de valeurs communes et de toute notre culture se perd dans la conscience de la majorité. Quant aux Eglises - ou ce qu'il en reste - elles sont fortement politisées de manière unilatérale, ce qui effraie à nouveau une partie du public.

    Pour les pasteurs protestants, par exemple, des thèmes tels que la protection de la vie à naître, la famille, une culture chrétienne dominante sont d'une importance secondaire. Ce qui leur importe, c'est la protection du climat et une "culture de bienvenue envers les migrants". C'est ce qui ressort d'une enquête représentative menée par l'université de Hanovre.

    Mais ces thèmes à eux seuls ne sont pas porteurs. L'Eglise prend constamment parti politiquement et ne parvient plus à formuler des réponses théologiques aux grandes questions de la vie.

    C'est précisément ce qu'elle a manqué de faire à l'époque des Corona. Elle aurait dû donner d'autres réponses que la politique, qui laissait les mourants seuls, les excluait sans retenue et intervenait dans la vie privée des gens comme jamais auparavant. L'Eglise n'a même pas contesté l'interdiction des services religieux en 2020 et a mis à la porte les personnes non vaccinées en 2021.

    La plus haute représentante de l'Eglise protestante en Allemagne, Annette Kurschus, s'est prononcée à Noël pour une vaccination obligatoire générale. Une telle obligation relève de "l'amour chrétien du prochain", a-t-elle déclaré à la radio allemande, ajoutant qu'elle ne pouvait "pas accepter les personnes qui refusent de se faire vacciner".

    Elle ne devrait pas s'étonner que davantage de membres quittent désormais l'Eglise.

  • Noël 2021 : une heure de rendez-vous pour le Cardinal Sarah sur les ondes d’Europe 1 /CNEWS

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    Europe 1 a diffusé ce 26 décembre une entretien de près d’une heure avec le cardinal Sarah. Ref. site web « le salon beige » : L’Europe, la France, son socle religieux fondateur c’est le christianisme

  • Chine : le régime renforce la répression religieuse

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Affaires religieuses : Pékin interdit toute activité religieuse en ligne sans l’accord du gouvernement

    23/12/2021

    Ce lundi 20 décembre, les autorités chinoises ont annoncé de nouvelles « mesures administratives concernant les services d’information religieuse sur Internet ». Ces nouvelles règles, qui entreront en vigueur le 1er mars 2022, reflètent les directives du président Xi Jinping, formulées lors des sessions de travail de la dernière Conférence nationale sur les Affaires religieuses, organisée début décembre. À cette occasion, le président chinois a annoncé son intention de renforcer le contrôle « démocratique » sur les religions dans le pays.

    Une église près du quartier commercial de Wangfujing, à Pékin, en décembre 2016 durant les fêtes de Noël.

    Selon une annonce publiée le 20 décembre par l’Administration d’État pour les Affaires religieuses (SARA), il ne sera plus possible d’organiser des activités religieuses en ligne sans l’autorisation du gouvernement chinois. L’Administration d’État pour les Affaires religieuses, qui dépend du Conseil des affaires de l’État (correspondant au gouvernement central), a précisé avoir approuvé, le 3 décembre dernier, « des mesures administratives concernant les services d’information religieuse sur Internet ».

    Les nouvelles règles, adoptées conjointement avec le ministère de la Sécurité de l’État et d’autres ministères, entreront en vigueur le 1er mars 2022. Cette nouvelle mesure répressive sur la liberté religieuse reflète les directives de Xi Jinping. Durant les sessions de travail de la dernière conférence nationale sur les Affaires religieuses, organisée début décembre, le président chinois, secrétaire général du Parti communiste, a annoncé son intention de renforcer le contrôle « démocratique » sur les religions.

    En d’autres termes, il s’agirait de renforcer la répression religieuse du régime. Pour Xi Jinping, les religions doivent s’adapter au fait que la Chine est un pays socialiste. Selon le « leader suprême », au cœur du pouvoir du PCC, la masse des croyants de différentes confessions doit s’unir autour du Parti et du gouvernement, en rejetant toute influence étrangère.

    Selon les nouvelles règles, les organisations et les particuliers qui souhaitent fournir des informations religieuses en ligne devront en demander l’autorisation après de leur département provincial des Affaires religieuses. Les sermons, homélies, cérémonies et activités de formation organisées par les institutions religieuses, les monastères, les églises et les particuliers ne pourront être diffusés en ligne qu’après avoir obtenu une licence spéciale. Il est également précisé qu’aucune organisation ou individu ne peut collecter des fonds « au nom de la religion » sur Internet. Les activités religieuses en ligne sont également interdites pour toutes les organisations étrangères présentes en Chine.

    La « sinisation » des religions, un processus entamé en 2015

    Par ailleurs, selon les nouvelles règles, les informations religieuses sur le Web ne doivent pas « inciter à la subversion contre le pouvoir de l’­État, ni s’opposer à l’autorité du Parti, s’attaquer au système socialiste et à l’unité nationale ou menacer la stabilité sociale ». Elles ne doivent pas non plus « promouvoir l’extrémisme, le terrorisme, le séparatisme ethnique et le fanatisme religieux ». Les initiatives visant les jeunes sont également visées : les communications en ligne ne doivent pas « inciter les mineurs à devenir religieux, ni les amener ou les forcer à participer à des activités religieuses ».

    L’objectif du régime de Pékin est de poursuivre la « sinisation » des religions, un processus entamé officiellement en 2015. En février 2021, l’Administration d’État pour les Affaires religieuses a également rendu public des « mesures administratives pour le personnel religieux », un document sur l’administration du clergé, des moines, des prêtres, des évêques, etc.

    En février 2018, le Parti a aussi adopté de « Nouvelles règles sur les activités religieuses », selon lesquelles le personnel religieux ne peut agir qu’en adhérant à des institutions « officielles » et en se soumettant au PCC. Concernant l’Église catholique, la signature, en 2018, de l’accord entre le Saint-Siège et la Chine sur la nomination des évêques, puis son renouvellement en octobre 2020, n’a pas diminué la persécution du régime de Pékin sur les chrétiens chinois, en particulier contre les « non officiels ».

    Les célébrations de Noël n’ont pas non plus été épargnées. Selon l’agence Asianews, les autorités du canton de Rong’an (dans la région autonome de Guangxi, dans le sud de la Chine) ont interdit de fêter Noël dans les écoles locales. La raison officielle étant qu’il s’agirait d’une « fête occidentale » et que Noël menacerait la culture nationale chinoise. La prolifération, ces dernières années, d’événements liés à la veille de Noël (appelée localement « ping an ye », une expression chinoise signifiant « nuit paisible ») et au jour de Noël est vue par le régime de Pékin comme une agression contre la culture chinoise.

    (Avec Asianews)

  • Gujarat (Inde) : les Missionnaires de la Charité accusées de prosélytisme

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Les Missionnaires de la Charité accusés de prosélytisme : pour les catholiques, c'est de la pure diffamation

    15 décembre 2021

    Vadodara (Agence Fides) - " Les Missionnaires de la Charité sont la cible des nationalistes hindous. C'est de la pure diffamation ; ils veulent calomnier et diffamer les sœurs et les institutions chrétiennes. C'est ce que déclare à l'Agence Fides le Père capucin Suresh Mathew, directeur de l'hebdomadaire catholique " Indian Currents ", commentant l'accusation de " conversion religieuse " portée contre les Missionnaires de la Charité qui travaillent dans l'État du Gujarat, dans l'ouest de l'Inde.

    Les religieuses ont été inculpées en vertu de la loi sur la liberté de religion du Gujarat, une loi en vigueur depuis 2003. Selon la plainte, déposée auprès de la police de Makarpura le 12 décembre, les religieuses auraient "blessé les sentiments religieux hindous" et "attiré des jeunes filles vers le christianisme" dans un foyer qu'elles dirigent dans la ville de Vadodara. Auparavant, le responsable des services sociaux du district, Mayank Trivedi, a visité le foyer pour jeunes filles géré par les Missionnaires de la Charité. Il a déclaré que "les jeunes filles du foyer sont forcées de lire des textes religieux chrétiens et de participer à des prières de la foi chrétienne, dans l'intention de les amener au christianisme". "On leur fait porter une croix autour du cou et la Bible est placée sur la table dans le hall pour les forcer à la lire. C'est une tentative criminelle de forcer les filles à se convertir à la religion", indique le rapport remis à la police.

    Les Missionnaires de la Charité, une congrégation fondée par Mère Teresa de Calcutta, nient toutes les accusations. "Nous ne sommes pas impliqués dans des activités de conversion religieuse. Nous accueillons 24 filles qui vivent avec nous et suivent notre pratique de vie. Nous n'avons converti personne et n'avons forcé personne à se marier lors d'une cérémonie chrétienne", a déclaré une porte-parole des Missionnaires de la Charité.

    Selon la plainte du Comité de protection de l'enfance, les religieuses ont également forcé une fille hindoue à se marier dans une famille chrétienne, selon le rite chrétien. Le commissaire de police de Vadodara, Shamsher Singh, a déclaré que la police allait enquêter sur cette affaire.

    Le Gujarat est gouverné par le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP). Au Gujarat, et dans sept autres États indiens, des "lois anti-conversion" sont en vigueur, qui soumettent le changement personnel de foi religieuse à l'examen d'un magistrat et punissent la conversion religieuse par des moyens frauduleux.

    En 2018, des missionnaires de la Charité dans l'État indien de Harkhand ont été accusés de prosélytisme et de trafic d'enfants et une religieuse a été détenue par la police pendant un certain temps. En Inde, quelque 5 200 Missionnaires de la Charité gèrent 277 maisons et instituts ayant des activités sociales et caritatives.

    (SD-PA) (Agence Fides 15/12/2021)

  • Terre Sainte : la présence chrétienne sous la menace constante des groupes extrémistes

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    De Vatican News (Manuella Affejee) :

    Terre Sainte: les chefs des Églises dénoncent des menaces sur la présence chrétienne

    Dans une vigoureuse interpellation publiée à quelques jours de Noël, les chefs des Églises de Jérusalem pointent avec grande inquiétude les menaces constantes que font peser des groupes extrémistes sur la présence chrétienne en Terre Sainte. Ils réclament la tenue d’un dialogue avec les autorités israéliennes et jordaniennes sur la création d’une «zone spéciale» pour protéger le quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem.

    La déclaration commune publiée le 13 décembre débute par un constat sans appel: «Dans toute la Terre Sainte, les chrétiens sont devenus la cible d’attaques fréquentes et soutenues de la part de groupes radicaux marginaux». Agressions physiques et verbales contre des membres du clergé, profanations et vandalismes d’églises et de lieux saints, intimidations permanentes à l’encontre des fidèles: autant d’actes visant à «chasser la communauté chrétienne de Jérusalem et d’autres parties de la Terre Sainte», selon les patriarches et les évêques.

    La cité trois fois sainte cristallise tout particulièrement l’inquiétude des chefs religieux; le quartier chrétien de la vieille ville suscite en effet la convoitise de ces mêmes «groupes radicaux», qui y acquièrent des propriétés stratégiques au prix de «tractations sournoises et de tactiques d’intimidation», y compris l’expulsion de leurs résidents. La présence chrétienne s’en voit subséquemment toujours plus amoindrie et l’itinéraire des pèlerinages entre Jérusalem et Bethléem, perturbé. «Le principe selon lequel le caractère spirituel et culturel des quartiers distincts et historiques de Jérusalem doit être protégé est déjà reconnu dans la loi israélienne en ce qui concerne le quartier juif», prennent soin de rappeler les évêques.

    Une zone spéciale de culture et patrimoine chrétiens

    À l’aune de ces faits précis, les chefs des Églises sollicitent des autorités israéliennes et jordaniennes la tenue d’un dialogue «urgent» avec eux, dans un double objectif:

    Traiter les défis présentés par les groupes radicaux de Jérusalem à la fois à la communauté chrétienne et à l’état de droit, afin de garantir qu’aucun citoyen ou institution n’ait à vivre sous la menace de la violence ou de l’intimidation»;

    -Discuter de «la création d'une zone spéciale de culture et de patrimoine chrétiens afin de sauvegarder l'intégrité du quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem et de garantir que son caractère unique et son patrimoine soient préservés pour le bien-être de la communauté locale, de notre vie nationale et du monde entier».

    Si les signataires de la déclaration saluent l’engagement du gouvernement israélien à maintenir «un foyer sûr» pour les chrétiens de cette terre, ils relèvent néanmoins avec amertume que cet engagement est «trahi par l’incapacité des politiques locaux, fonctionnaires et forces de l’ordre» à mettre un terme aux agissements répréhensibles de ces groupes radicaux de plus en plus audacieux, qui semblent nier à Jérusalem sa vocation à l'universalité.

  • Les chrétiens s'opposent la loi anti-conversion au Karnataka (Inde)

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Les chrétiens s'opposent la loi anti-conversion au Karnataka

    14 décembre 2021

    Bangalore (Agence Fides) - Dans le but de s'opposer au projet de loi anti-conversion visant les chrétiens dans l'État du Karnataka situé dans le sud de l'Inde, les fidèles de l'État ont lancé une campagne de sensibilisation et divers événements publics . Parmi les associations promotrices, le United Christian Forum of Karnataka a ouvertement critiqué le Premier ministre du Karnataka, Basavaraj Bommai, un représentant du parti nationaliste Bharatiya Janata Party (BJP). Ce dernier a en effet annoncé que lors de la session du Parlement de l'État, entre le 14 et le 23 décembre, le projet de loi sera présenté à l'Assemblée pour approbation.

    "La loi anti-conversion est une violation des droits fondamentaux de la Constitution indienne. Il viole de nombreux articles de la Constitution indienne. Même B.R. Ambedkar, le principal architecte de la Constitution indienne, s'était converti au bouddhisme sans la permission de l'État ", a déclaré à l'Agence Fides Mgr Peter Machado, Archevêque catholique de Bangalore. "La loi anti-conversion est une honte pour la coexistence et le pluralisme de la nation indienne. C'est une loi dangereuse qui pourrait déclencher des violences inter-communautaires", a averti Mgr Machado.

    Les chrétiens critiquent également la procédure précipitée choisie par le gouvernement du Karnataka, qui a agi en l'absence d'un débat public sur des questions cruciales liées à la démocratie, à l'État de droit et aux libertés fondamentales.

    L'ensemble de la communauté chrétienne du Karnataka s'oppose à la proposition de loi anti-conversion et s'interroge sur la nécessité d'une nouvelle mesure de ce type, puisqu'il existe déjà suffisamment de lois et de directives pour surveiller tout abus.

    Selon le rapporteur de la mesure, Goolihatti Shekhar, un homme politique du BJP, les conversions religieuses "par la force ou l'induction sont endémiques" dans tout l'État, et plus de 15 000 personnes, dont sa mère, se seraient converties au christianisme dans sa circonscription.

    Selon les résultats de l'enquête, il n'y a pas eu de tentatives ou d'incidents de "conversions forcées" et ceux qui se sont convertis au christianisme l'ont fait volontairement et librement.

    Les organisations chrétiennes ont contesté les données sur le prosélytisme présumé. Selon le recensement de 2001, les chrétiens du Karnataka étaient 1,91 %, alors qu'en 2011, ils n'étaient plus que 1,87 %. S'il y avait des "conversions rampantes", observe-t-on, la population chrétienne de l'État aurait enregistré une augmentation, mais ce n'est pas le cas.

    La même tendance peut être observée à l'échelle nationale : la communauté chrétienne en Inde en 2001 était de 2,34%, alors qu'en 2011 elle était tombée à 2,30% de la population.

    S'opposant au projet de loi aujourd'hui, les chrétiens du Karnataka ont déclaré dans un mémorandum que le projet de loi anti-conversion est destiné contre les minorités religieuses, qui sont donc appelées à manifester.

    Des "lois anti-conversion" similaires sont en vigueur dans plusieurs États indiens. Dans l'Orissa, dans l'est de l'Inde, une loi anti-conversion est en vigueur depuis 1967. Six autres États indiens ont adopté des lois similaires, qui ont entraîné une augmentation des attaques contre les chrétiens.

    (SD-PA) (Agence Fides 14/12/2021)

  • Inde (Karnataka) : nouveaux actes antichrétiens

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Un prêtre catholique attaqué, des livres saints chrétiens brûlés

    13 décembre 2021

    Bangalore (Agence Fides) - Un homme non identifié a attaqué un prêtre catholique avec un couteau dans l'état de Karnataka, dans le sud de l'Inde. Comme l'a appris Fides, le 11 décembre, un inconnu a pénétré dans l'église de Saint-Joseph Travailleur à Baibhav Nagar, dans le district de Belagavi, et, sans aucune raison, a essayé d'attaquer le curé, le père Francis D'Souza.

    L'incident a eu lieu à la résidence du père D'Souza, un prêtre catholique du diocèse de Belgaum. L'assaillant, qui se cachait près de la maison, a essayé de frapper le prêtre avec une grande lame dès qu'il a quitté la maison. Le père Francis s'est enfui, tandis que l'agresseur essayait de le poursuivre. Dans l'agitation, les habitants du quartier se sont précipités sur les lieux, et l'homme a alors pris la fuite. La police a lancé une enquête après avoir obtenu les images des caméras de surveillance. Les enquêteurs ont identifié l'accusé et des recherches sont en cours pour l'arrêter. L'accusé, selon les premières reconstitutions, semble avoir des problèmes mentaux.

    "J'ai été attiré à l'extérieur de la maison par le chien qui aboyait nerveusement, et j'ai remarqué que la porte principale était ouverte. Je suis sorti pour la fermer, quand un homme, armé d'un long couteau, a essayé de m'attaquer. Je me suis enfui et j'ai appelé à l'aide", a déclaré le père D'Souza, après avoir échappé de justesse à la mort.

    Dans un autre incident, des groupes hindous radicaux ont mis le feu à des livres religieux chrétiens à Kolar, également dans le Karnataka, accusant une église protestante locale de faire du prosélytisme. L'incident s'est produit alors que des représentants de la communauté chrétienne faisaient du porte-à-porte dans le cadre d'une campagne de prédication.

    Selon la Commission pour la liberté religieuse de l'Association évangélique indienne (EFI), l'incident de Kolar est le 39e épisode de violence contre les minorités religieuses chrétiennes au Karnataka au cours des 12 derniers mois. Selon les sources locales de Fides, ces incidents se sont multipliés depuis que le gouvernement de l'État, dirigé par le Bharatiya Janata Party (BJP) pro-hindou, a commencé à examiner un projet de loi visant à interdire les conversions religieuses forcées.

    Au Karnataka, les chrétiens représentent 1,87% de la population de ce vaste État du sud de l'Inde, (recensement de 2011), qui compte 61 millions d'habitants, dont 84% d'hindous et 13% de musulmans.

    (SD-PA) (Agence Fides 13/12/2021)

  • Chine : Xi Jinping appelle à un renforcement des contrôles sur les affaires religieuses

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    Du site de l'Indian Express :

    Le président chinois Xi Jinping appelle à un renforcement des contrôles sur les affaires religieuses pour renforcer la sécurité nationale

    Le président chinois Xi Jinping a appelé à la "sinisation" des religions, en les réorientant pour qu'elles fonctionnent sous la direction du PCC, qui reste idéologiquement athée.

    6 décembre 2021

    Le président chinois Xi Jinping a appelé à de nouvelles mesures pour renforcer le contrôle de l'État sur les affaires religieuses dans le pays, y compris la "sinisation" des confessions, ce qui signifie en gros les mettre en conformité avec les politiques du Parti communiste au pouvoir.

    Selon un livre blanc officiel publié en 2019, la Chine compte environ 200 millions de croyants - la majorité étant des bouddhistes au Tibet. Les autres comprennent 20 millions de musulmans, 38 millions de chrétiens protestants et 6 millions de chrétiens catholiques, ainsi que 140 000 lieux de culte.

    Xi, 68 ans, chef du Parti communiste chinois (PCC), de la puissante armée et de la présidence, et dont on s'attend à ce qu'il reste au pouvoir à vie, a appelé à la "sinisation" des religions, en les réorientant pour qu'elles fonctionnent sous la direction du PCC, qui reste idéologiquement athée.

    "Il est nécessaire d'améliorer le contrôle démocratique des chefs religieux, de promouvoir l'État de droit dans le travail religieux et de mener une campagne de publicité et d'éducation approfondie sur l'État de droit", a déclaré Xi lors d'une conférence nationale sur le travail lié aux affaires religieuses qui s'est tenue ici ce week-end.

    Cette conférence, à laquelle ont participé les plus hauts dirigeants du pays, était la première depuis 2016 et fixe les paramètres sur les affaires religieuses de la Chine et leur réglementation au cours des prochaines années, selon les experts.

    Dans son discours, M. Xi a déclaré que la Chine allait continuer à promouvoir la "sinisation de la religion", en mettant l'accent sur le renforcement du contrôle des affaires religieuses en ligne, soulignant qu'il est impératif de maintenir le principe du développement des religions dans le contexte chinois, a rapporté l'agence de presse étatique Xinhua.

    La politique du parti sur la liberté de croyance religieuse doit être pleinement et fidèlement mise en œuvre et les groupes religieux doivent servir de pont et de lien entre le parti et le gouvernement, les personnes issues des milieux religieux et les nombreux croyants, a-t-il déclaré.

    La réunion s'est déroulée sur fond d'accusations répandues de contrôle répressif sur les musulmans et les chrétiens en Chine, ainsi que de surveillance de plus en plus étroite des religions par le pays, a rapporté le South China Morning Post, basé à Hong Kong.

    Le mois dernier, la Chine figurait parmi les pays désignés par les États-Unis comme "pays particulièrement préoccupants" en raison de violations de la liberté de religion.

    En outre, la Chine est accusée de mener des politiques religieuses répressives équivalentes à un génocide contre les musulmans ouïghours dans la province rétive du Xinjiang.

    Le PCC appréhende les religions étrangères, en particulier le christianisme, craignant une subversion de son régime, comme en Pologne où le mouvement de l'Église a contribué à renverser le régime communiste en 1989.

    Dans son discours, le Président Xi a également souligné que des efforts devraient être faits pour continuer à renforcer la reconnaissance de la mère patrie, de la nation chinoise, de la culture chinoise, du PCC et du socialisme aux caractéristiques chinoises parmi les personnalités religieuses et les croyants.

    Les personnalités religieuses et les croyants devraient être guidés pour cultiver les valeurs socialistes fondamentales, les mettre en pratique et promouvoir la culture chinoise, a-t-il dit.

    Les activités religieuses doivent être menées dans le cadre stipulé par les lois et règlements, et ne doivent pas nuire à la santé des citoyens, porter atteinte à l'ordre public et aux bonnes mœurs, interférer avec les affaires éducatives, judiciaires et administratives ainsi qu'avec la vie sociale, a déclaré Xi.