Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Religions - Page 29

  • La liturgie : un témoignage de communion d'après le pape...

    IMPRIMER

    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Et la liturgie, un témoignage de communion

    « En ce moment, où il y a partout tant de guerres », l’appel « des papes comme des hommes et des femmes de bonne volonté, n’est pas écouté », a dénoncé le pape François, ce matin encore, rappelant entre autres l’avertissement du pape Benoît XV à la veille de la première guerre mondiale. L’humanité « est championne pour faire la guerre », a-t-il déploré.

    Le pape François a reçu en audience les participants à l’assemblée plénière de la Congrégation pour les Eglises orientales, dirigée par le cardinal argentin Leonardo Sandri, ce vendredi matin 18 février 2022, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican.

    Après les « massacres des conflits au Moyen-Orient, en Syrie et en Irak », au « Tigré dans la région éthiopienne », sans oublier le « drame du Liban » qui perdure, « des vents menaçants soufflent encore sur les steppes de l’Europe orientale, allumant les mèches et le feu des armes et glaçant le cœur des pauvres et des innocents » qui, « eux, ne comptent pas », a alerté le pape.

    Le pape a invité les responsables des Eglises catholiques orientales à donner au monde « le témoignage de la communion » à travers la liturgie : « que chaque composante de l’unique et symphonique Eglise catholique reste toujours à l’écoute des autres traditions, de leurs parcours de recherche et de réforme, tout en maintenant, chacune sa propre originalité », a-t-il encouragé, tout « en évitant les particularismes liturgiques ».

    Voici notre traduction du discours que le pape a prononcé en italien (Texte entier).

    Discours du pape François

    Je remercie le cardinal Sandri pour ses paroles de salutations et de présentation ; et je remercie chacun d’entre vous d’être là, en particulier les personnes qui viennent de loin.

    Ce matin, vous avez prié devant la Confession de l’apôtre Pierre, renouvelant ensemble votre profession de foi : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Nous avons accompli la même démarche avant la messe du début de mon pontificat, pour manifester, comme le disait le pape Benoît XV, que « dans l’Eglise de Jésus-Christ, qui n’est ni latine, ni grecque, ni slave, mais catholique, il n’existe aucune discrimination entre ses enfants et que tous, latins, grecs, slaves et d’autres nationalités, ont la même importance » (Encyclique Dei Providentis, 1er mai 1917). C’est vers lui, le fondateur de la Congrégation pour les Eglises orientales et de l’Institut pontifical oriental, que se tourne notre mémoire reconnaissante, cent ans après sa mort. Il a dénoncé l’incivilité de la guerre comme un « massacre inutile ». Son avertissement n’a pas été écouté par les chefs des nations engagées dans le premier conflit mondial. L’appel de saint Jean-Paul II n’a pas été écouté non plus pour empêcher le conflit en Irak.

    De même en ce moment, où il ya partout tant de guerres, cet appel des papes comme des hommes et des femmes de bonne volonté, n’est pas écouté. Il semble que le plus grand prix pour la paix doive être donné aux guerres : une contradiction ! Nous sommes attachés aux guerres, et c’est tragique. L’humanité, qui se vante de progresser dans la science, la pensée, dans beaucoup de belles choses, construit la paix à reculons. Elle est championne pour faire la guerre. Et cela nous fait honte à tous. Il faut que nous priions et demandions pardon pour cette attitude.

    Nous avons espéré qu’il ne serait pas nécessaire de redire ces paroles au troisième millénaire, et pourtant l’humanité semble encore tâtonner dans les ténèbres : nous avons assisté aux massacres des conflits au Moyen-Orient, en Syrie et en Irak ; à ceux du Tigré dans la région éthiopienne ; et des vents menaçants soufflent encore sur les steppes de l’Europe orientale, allumant les mèches et le feu des armes et glaçant le cœur des pauvres et des innocents ; eux, ils ne comptent pas. Et pendant ce temps, le drame du Liban perdure, laissant désormais de nombreuses personnes sans pain ; les jeunes et les adultes ont perdu espoir et quittent ces terres. Et pourtant, elles sont la mère-patrie des Eglises catholiques orientales : c’est là qu’elles se sont développées, conservant des traditions millénaires et beaucoup d’entre vous, parmi les membres du dicastère, en êtes les fils et les héritiers.

    Lire la suite

  • La science peut-elle vraiment prouver l’existence de Dieu ?

    IMPRIMER

    galaxy-11188©Pixabay-620x330.jpg

    Formellement parlant, la science explique le « comment » et se trouve démunie devant le « pourquoi », objet de la philosophie. C’est qu’il ne s’agit pas du même ordre, il convient de les distinguer, trop souvent dans le passé, la science ayant été utilisée à tort comme une arme contre la religion.

    Lu dans le mensuel « La Nef » à propos de la parution de l’ouvrage  « Dieu, la science, les preuves » dont les auteurs, M.-Y. Bolloré et O. Bonnassies, ont vendu 135.000 exemplaires en trois mois (ils étaient la semaine dernière à Bruxelles où ils ont donné une conférence) :

    « Quand la plupart des scientifiques professionnels – fussent-ils croyants – entendent proclamer que « la science prouve l’existence de Dieu », ils lèvent les yeux au ciel, voire tapent du poing sur la table. On peut les comprendre, car si l’on prend le mot « science » en son sens strict, qui est aussi devenu le plus courant, il est faux que la science puisse faire une telle chose. Ce n’est pas une question de fait, mais une question de droit.

    Ce que l’on appelle « science » en effet depuis Galilée, n’a pas pour objet les premiers principes et les premières causes, à la façon de la métaphysique définie par Aristote (qui, certes, s’appelait « science » au Moyen-Âge), mais la réalité matérielle considérée sous son seul aspect quantifiable et mesurable. En d’autres termes, la science s’occupe du fonctionnement du monde physique, dont elle cherche à percer les lois, grâce à la méthode expérimentale et à l’outil mathématique. Elle ne s’occupe nullement de statuer sur son origine ultime – s’il en a une.

    Il est donc constitutivement impossible, par définition même de son objet et de ses méthodes, que la science prise en ce sens, c’est-à-dire la science physique mathématisée rencontre Dieu sous ses microscopes, dans ses tubes à essais ou sur le cadran de ses interféromètres. Même à titre d’entité invisible (la physique des particules n’en manque pas !), Dieu n’est pas une hypothèse scientifique : aucun système d’équations, dans un traité d’astrophysique, n’aura pour solution possible « Dieu ». Le Catéchisme de l’Église catholique affirme d’ailleurs (§ 31) que les preuves de l’existence de Dieu – car il en existe – « ne relèvent pas des preuves que cherchent les sciences naturelles ».

    Mais alors ? M.-Y. Bolloré et O. Bonnassies (B&B ci-après) se sont-ils égarés ? La science n’a-t-elle absolument rien à nous dire sur la question qui nous intéresse ? Non, pas du tout ! Ce serait mal comprendre. Il se trouve simplement qu’il existe un quiproquo sur le rôle de la science dans cette affaire. S’il est exclu que la science, en tant que telle, puisse s’intéresser à l’existence de Dieu, ni encore moins la prouver, on peut soutenir en revanche, avec B&B, que certaines données issues de la science (le Big-Bang, le réglage fin des constantes cosmologiques, l’information spécifique de l’ADN) peuvent être utilisées légitimement par la réflexion philosophique, pour construire des arguments tendant à démontrer l’existence de Dieu. C’est ce que font, sans le dire très explicitement, les auteurs du livre. D’où le potentiel malentendu.

    Lire la suite

  • Karnataka (Inde) : une statue du Christ démolie sur ordre des autorités civiles

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Une statue du Christ dans l'état de Karnataka démolie sur ordre des autorités civiles

    16 février 2022

    Kolar (Agence Fides) - Les autorités gouvernementales du district de Kolar, dans l'État indien du Karnataka, ont donné l'ordre de démolir une statue de Jésus-Christ, érigée il y a 18 ans dans le village de Gokunte. Comme l'a confirmé à Fides l'Église locale, l'ordre de démolition a été exécuté le 15 février, en présence de représentants des autorités civiles, de policiers et de la population locale. Selon l'ordre de démolition, la statue avait été construite sur un terrain de l'État, réservé comme pâturage pour les animaux. L'officier responsable a expliqué : "Nous avons démoli la statue sur la base de l'ordonnance de la Haute Cour, qui a confirmé qu'elle avait été construite sur des terres publiques. Toutefois, les dirigeants chrétiens de la région affirment que la statue a été démolie illégalement alors que l'affaire était toujours en instance devant le tribunal.

    La communauté catholique s'était opposée à la démolition. S'exprimant sur la question, le père Theres Babu, prêtre et avocat, a déclaré que "la lettre de démolition ne nous a jamais été notifiée ni montrée". Selon le prêtre, une nouvelle audience sur l'affaire a été programmée pour le 16 février. L'un des fidèles locaux, Rayappa, a déclaré à Fides : " La nuit dernière, pour la démolition, il y avait plus de 400 policiers. Nous prions devant la statue depuis 2004. Ils ne nous ont même pas écoutés et l'ont tout simplement détruit avec des bulldozers. Nous l'avions construit grâce à une petite collecte de fonds auprès des villageois". Selon les villageois, certains membres d'une organisation hindoue radicale voulaient créer des tensions dans la région et ont déposé un recours auprès de la Haute Cour, demandant la démolition de la statue.

    Les prêtres de l'église voisine de St Francis Xavier disent que toute la communauté est sous le choc de la démolition.

    Depuis plusieurs décennies, nous disposons d'un accord écrit de l'autorité pour utiliser le terrain de 300 acres où se trouvait la statue, en continuant à y mener des activités pastorales et sociales. Mais il y a deux ans, un membre d'un groupe hindou a déposé un recours devant la Haute Cour, contestant notre utilisation des terres.

    La statue de Jésus avait été construite sur une colline surplombant le village de Gokunte, qui compte une population de 500 à 600 personnes (plus de 100 familles), presque toutes catholiques. L'église de St Xavier à Gokunte est l'une des plus anciennes présences catholiques dans le district de Kolar. La paroisse a été confiée aux Missionnaires de St François de Sales en 1977. La paroisse compte également un foyer pour enfants pauvres, une maison de pèlerins et de nombreuses autres activités de promotion sociale telles que des centres de formation professionnelle pour les femmes (école de couture) et une école d'anglais pour les garçons.

    (SD-PA) (Agence Fides 16/2/2022)

  • Comment les Juifs d’Europe résistent à la sécularisation

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Miracle, les Juifs d’Europe résistent à la sécularisation. Et plus ils sont jeunes, plus ils sont religieux

    La vague de sécularisation n’épargne pas l’Occident, et encore moins l’Europe. Partout, les croyants diminuent et les personnes sans religion augmentent. Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. En Europe, les Juifs avancent à contre-courant. Chez eux, la foi en Dieu et la pratique religieuse augmentent, au lieu de diminuer. Particulièrement chez les plus jeunes, là aussi à l’inverse de la tendance générale.

    Cette exception singulière a été mise en lumière par un véritable phare de la sociologie et de la démographie, le professeur Sergio Della Pergola, 79 ans, professeur émérite de l’Université juive de Jérusalem qui, en compagnie d’un autre grand spécialiste, L. Daniel Staetsky, a mené pour l’Institute for Jewish Policy Research une vaste recherche intitulée : « The Jewish identities of European Jews – What, why and how », achevée en décembre 2021 et qui s’appuie à son tour sur d’autres enquêtes précédentes, toutes disponibles sur le web en version intégrale.

    Le professeur Della Pergola a présenté les principaux résultats de ses recherches dans une interview à Moked, le portail du judaïsme italien. Les Juifs Européens, dit-il, « sont davantage enclins à s’identifier à une minorité religieuse plutôt qu’ethnique ». En effet, la religion est le premier élément identitaire pour 35% d’entre eux, suivie par la parenté pour 26%, par la culture pour 11%, par la tradition pour 10% et par l’ethnie pour 9%.

    Si l’on divise les sondés selon leurs orientations respectives, 5% se déclarent « haredim », c’est-à-dire ultra-orthodoxes comme, par exemple, les « hassidim », 8% se déclarent orthodoxes, 25% attachés à la tradition, 15% réformistes et 38% « simplement Juifs », 8% ne s’identifient à aucun courant spécifique, et 5% sont identifiés comme « mixed », divers.

    Pourtant, une bonne partie d’entre eux déclare ne jamais fréquenter la synagogue, ne pas manger cacher et ne pas observer le sabbat.

    Mais attention, il ne s’agit que de données générales. Si l’on décompose les résultats par pays et par tranche d’âge, les choses sont bien différentes.

    Dans le graphique ci-dessous, par exemple, on voit comment l’adhésion aux courants plus orthodoxes du judaïsme croît au fut et à mesure que l’âge diminue, avec les pics les plus hauts chez les « millennials », c’est-à-dire chez les jeunes de 16 à 29 ans.

     

    Lire la suite

  • RDC: un détachement militaire belge attendu à Kindu (Maniema)

    IMPRIMER

    roi-philippe-690x450.jpgLe Roi des Belges Philippe et la Reine Mathilde effectueront une visite officielle en République démocratique du Congo le mois prochain, a annoncé le Palais mercredi.

    Cette visite, à l’invitation du président Félix Tshisekedi, se déroulera du dimanche 6 mars au jeudi 10 mars. Les Souverains seront accompagnés du Premier ministre Alexander De Croo, de la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès et de la ministre de la Coopération au développement Meryame Kitir.

    02AD36E5-5278-4B79-8402-E074C0481B06.jpeg

    Ceci explique-t-il aussi cela : enfin la Belgique se mouille par ailleurs (un peu) dans la lutte contre l’interminable chaos meurtrier déstabilisant l’Est du Congo depuis les guerres transfrontalières de la fin du siècle dernier.

    « Un détachement militaire belge est attendu cette année à Kindu (la capitale de la province du Maniéma), annonce le gouvernement du Royaume de Belgique. La demande avait été formulée en octobre 2021 par le gouvernement congolais. Ces militaires seront aussi en mission à Kinshasa. « L’objectif ultime est de rendre les Congolais résilients afin qu’ils puissent résister de manière indépendante aux conflits dans leur pays », dit le ministère belge de La Défense.

     Au total, 25 militaires belges du Régiment d’Opérations Spéciales (SOR) s’installeront au camp de Lwama à Kindu où des militaires de la 31ème Brigade de Réaction Rapide sont formés afin d’apporter une réponse aux groupes terroristes. Ils instruiront les soldats congolais de la 31ème Brigade. De plus, deux officiers seront eux affectés à l’École de Commandement et d’État-Major (ECEM) de Kinshasa et un autre au quartier général de la MONUSCO pour établir « des liens avec les autorités locales et contribuera à l’élaboration de stratégies de sécurité ».

    Au camp de Lwama, «au cours des quatre premières semaines de la formation Train the Trainer, les soldats seront formés pour devenir des experts dans leur domaine. Au cours des huit semaines suivantes, les experts se transmettront mutuellement leurs connaissances », précise le ministère de La Défense belge.

    L’expertise militaire sollicitée concerne « les domaines des techniques d’orientation, de l’assistance médicale d’urgence sur le terrain (tactical combat casualty care) et des techniques de détection et de neutralisation des engins explosifs improvisés (counter-IED) ». 

    L’intention est qu’après trois mois, chaque instructeur de la 31ème Brigade ait une formation de base élargie et puisse être déployé presque n’importe où, précisent les autorités belges.

    Et d’ajouter:

    « La stabilité régionale est d’une grande importance, tant pour les Congolais que pour notre propre pays, en effet, l’instabilité sur le continent africain impacte notre sécurité (terrorisme) et notre économie (piraterie) ».

    Un autre détachement belge est attendu en septembre « afin de contribuer au suivi de la première mission. Au cours de cette phase, Coach The Trainer, trois bataillons seront formés. La formation sera alors désormais entièrement entre les mains des Congolais et continuera à bénéficier du soutien de la part de la Belgique ».

    Lire aussi: 

    Ref. RDC: un détachement militaire belge attendu à Kindu

  • Remplacer les politiciens "catholiques" par des musulmans ou des mormons ?

    IMPRIMER

    De Robert Siedlecki sur IFN (International Family News) :

    Le professeur Kreeft et les politiciens “catholiques”

    Alors que la bataille de Lépante était une défense de la chrétienté, Peter Kreeft affirme que la guerre culturelle actuelle est "une plus grande bataille" qui peut être gagnée par les chrétiens qui rejettent les "catholiques" et soutiennent les musulmans et les mormons.

    16 février 2022

    Peter Kreeft est probablement le meilleur théologien, auteur et apologiste catholique de ces 50 dernières années. Professeur au Boston College, il a écrit des dizaines de livres et donné des milliers de conférences dans tout le pays. En raison de sa formidable vision du christianisme et de son style d’écriture unique, qui fait notamment un usage remarquable de l’analogie, de l’allégorie et de l’esprit, on l’a surnommé le “C.S. Lewis catholique”. L’une des choses les plus sages qu’il ait jamais dites se trouve dans son livre Ask Peter Kreeft de 2019 . En réponse à la question “Je pense que les musulmans sont nos ennemis. Qu’en pensez-vous ?” Kreeft a dit :

    “George Weigel, biographe officiel de Jean Paul II, a déclaré que l’Église catholique pourrait gagner la guerre culturelle et faire légaliser sa morale sociale en remplaçant simplement chaque politicien “catholique” à Washington par un musulman ou un mormon.”

    Jamais des mots plus vrais n’ont été prononcés. Il suffit de regarder certains des politiciens et fonctionnaires “catholiques” les plus en vue aux États-Unis – le président Joe Biden, la présidente de la Chambre des Représentants Nancy Pelosi, le Sénateur Dick Durbin, la juge de la Cour suprême Sonia Sotomayor, la Gouverneure de New York Kathy Hochul, pour n’en citer que quelques-uns – pour se rendre compte de la véracité de la déclaration de Kreeft. L’Église catholique a clairement échoué dans sa mission de catéchiser correctement ces personnes ; en effet, toutes ces personnes ont des positions diamétralement opposées aux doctrines majeures et bien connues de l’Église. Ils soutiennent tous une culture de la mort, que ce soit dans l’utérus ou en fin de vie, le mariage des homosexuels, la croyance qu’un homme biologique peut devenir une femme et vice versa, et la croyance que Dieu a créé plus de deux genres, entre autres choses.

    Kreeft compare les convictions de ces fonctionnaires “catholiques” à celles d’un musulman moyen : “Vous auriez du mal à trouver un seul musulman dans le monde qui soit pro-avortement. Ou anti-famille. Ou pro-révolution sexuelle”.

    Il poursuit en montrant comment le pape Jean-Paul II, lors de la Conférence Internationale des Nations Unies sur la population et le développement qui s’est tenue au Caire en 1994, a réussi à empêcher que le soutien à l’avortement soit une condition préalable pour qu’un pays puisse recevoir l’aide de l’ONU en travaillant avec les pays musulmans contre l’Occident chrétien/catholique. Kreeft écrit :

    “Le pape Jean-Paul II a mené et gagné une plus grande bataille en travaillant avec les musulmans que celle que les chrétiens ont gagnée contre eux lors de la bataille de Lépante, un demi-millénaire plus tôt. Il l’a fait lors de la conférence des Nations Unies au Caire dans les années 1990 en alliant l’Église aux musulmans pour bloquer un règlement parrainé par les États-Unis qui aurait exigé de chaque nation qu’elle légalise l’avortement afin de bénéficier de tout avantage ou aide de l’ONU. Le règlement aurait été adopté sans cela.”

    Afin de gagner la guerre culturelle, ou du moins d’enrayer son avancée agressive, Peter Kreeft semble offrir aux catholiques plusieurs choix. Tout d’abord, ils pourraient exiger de l’Église catholique qu’elle fasse un meilleur travail de catéchisation de ses membres, de sorte que lorsqu’un “catholique” se présente aux élections, les gens sachent qu’il soutient en fait les positions de l’Église. Deuxièmement, ils pourraient exiger que les politiciens qui ne croient pas vraiment ce que l’Église enseigne ne puissent pas dire qu’ils sont catholiques. Troisièmement, ils pourraient retirer leur soutien aux politiciens “catholiques” et élire à la place des musulmans (ou des mormons) qui soutiendraient des positions sociales conformes à l’enseignement catholique. Quatrièmement, ils pourraient faire deux ou plusieurs des éléments ci-dessus. Espérons que les catholiques choisiront rapidement la quatrième option avant que nos fonctionnaires “catholiques” ne causent davantage de dommages à notre culture judéo-chrétienne.

  • Persécutions : cinq pays où la situation des chrétiens s’est dramatiquement dégradée

    IMPRIMER

    15 février 2022

    À l’approche de la 49e session du Conseil des droits de l’homme, l’ECLJ a soumis cinq déclarations écrites pour mettre en exergue les persécutions des chrétiens là où elles se sont le plus aggravées ces derniers mois. Des telles interventions devant cet organe des Nations unies permettent de pointer les défaillances des États qui se sont eux-mêmes engagés à respecter les droits fondamentaux des minorités religieuses devant ce même organe de l’ONU. L’ECLJ interviendra aussi oralement durant cette session du mois de mars.

    L’Afghanistan, la Birmanie, l’Inde, le Nigéria et le Pakistan sont les cinq pays que l’ECLJ a voulu pointer du doigt dans ses déclarations écrites envoyées au Conseil des droits de l’homme des Nations unies pour cette 49e session.

    Alors que la Corée du Nord figurait depuis longtemps en tête du classement international de Portes ouvertes sur les pires pays pour les chrétiens, l’Afghanistan vient de prendre la première place. Cela s’explique principalement par l’arrivée au pouvoir des Talibans qui, comme ils l’avaient promis, appliquent déjà la charia à la lettre et dans toute sa rigueur. On compte déjà des dizaines d’exécutions de chrétiens depuis le retrait des troupes américaines acté par Joe Biden. L’état catastrophique de l’économie du pays accentue encore la persécution et les difficultés matérielles, poussant par exemple certaines familles à vendre leurs propres enfants pour survivre.

    Au Pakistan, c’est la loi réprimant le blasphème contre l’islam qui demeure la principale source de persécution des chrétiens. Une équipe d’avocats sur place, affiliée à l’ECLJ, aide autant que possible ces chrétiens accusés abusivement de blasphèmes par des islamistes. Nous attirons l’attention de la communauté internationale sur un personne, Shahzad Masih, dont l’affaire illustre de manière emblématique cette persécution. Ce pauvre jeune garçon a été accusé de blasphème alors qu’il ne faisait que relater les propos d’un tiers. Il a été incarcéré à 17 ans, il est en prison depuis déjà quatre ans et n’a toujours pas été jugé. Depuis juillet 2021, il est censé enfin être jugé, mais chaque mois, on le torture un peu plus en repoussant son audience finale. Cela fait sept fois successives qu’il espère être acquitté tout en se préparant à être condamné et que le juge le reconvoque finalement pour une prochaine fois. S’il était condamné, il attendrait encore en prison pendant des années pour que sa procédure d’appel aboutisse. Ils sont des centaines à croupir en prison comme lui, attendant leurs audiences suite à des accusations d’islamistes, ou purgeant des peines sur le fondement de cette loi contre les blasphèmes.

    En octobre 2021, l’ECLJ avait organisé une conférence sur ce sujet au Parlement européen avec l’Intergroupe des Chrétiens du Moyen-Orient. Vous pouvez retrouver les détails de cette affaire et de cette conférence dans notre communiqué ici.

    La situation du Nigéria continue d’être très préoccupante. C’est un des pays les plus peuplé d’Afrique et qui devient de plus en plus coupé en deux. Les petits villages font l’objet d’attaques éclairs par les troupes de Boko Haram, qui tuent les villageois et brûlent leurs maisons et leurs églises. Nous citons dans notre déclaration quelques exactions parmi tant d’autres, qui montrent la régularité et la cruauté de celles-ci. Comme nous le pointons également dans notre déclaration, en à peine six mois, il y a encore eu plus de 200.000 personnes déplacées et la conférence des évêques du Nigéria affirme elle-même que « c’est la survie de la nation qui est en jeu », du fait de l’inaction du gouvernement à sévir contre les responsables. Le 19 février 2022, cela fera quatre ans que la jeune chrétienne Leah Sharibu est prisonnière de ses ravisseurs, qui l’ont depuis violée à de multiples reprises et qui a déjà accouché de deux enfants… Pour bien comprendre les raisons géostratégiques de la situation au Nigéria, vous pouvez consulter notre communiqué ici.

    En Inde, la persécution des chrétiens se fait principalement par l’application tout à fait fallacieuse d’une loi interdisant les conversions forcées. Alors que cette loi prétend garantir la liberté religieuse en interdisant strictement toute conversion forcée, elle est en fait appliquée contre les chrétiens, qui sont accusés pour le moindre geste chrétien de tenter de convertir des hindous. Par exemple, si un chrétien donne l’aumône à un pauvre, les nationalistes hindous pourraient accuser ce chrétien de tenter de convertir le pauvre en lui donnant de l’argent. Cet abus, joint au nationalisme hindou persistant, mène à des arrestations abusives et à des violences populaires régulières contre les chrétiens. En effet, les agresseurs jouissent d’une forme d’impunité : il leur suffit d’accuser les chrétiens d’avoir tenté de convertir quelqu’un pour justifier leur violence.

    Enfin, en Birmanie, les chrétiens souffrent de la persécution d’une armée qui a pris le contrôle du pays et qui revendique officiellement son appartenance au bouddhisme. Ce véritable putsch de l’armée effectué en février 2021, entraîne des restrictions de libertés pour tous, des centaines de morts et des milliers d’arrestations arbitraires. Les chrétiens, représentant moins de 8 % de la population, ne sont pas spécifiquement visés par ce régime militaire. Cependant, en tant que minorité, ils sont davantage exposés aux violations de leurs droits et aux brimades d’un régime dictatorial qui se maintient depuis un an.

    Soutenez l’action de l’ECLJ aux Nations unies en défense des chrétiens persécutés dans le monde en signant notre pétition.

    Pour la liberté religieuse : Lire le texte complet de la pétition

  • Le nombre des catholiques dans le monde a augmenté en 2020

    IMPRIMER

    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Augmentation du nombre des catholiques dans le monde en 2020

    Ainsi que des religieux profès et des diacres permanents

    En 2020, le nombre des catholiques baptisés a augmenté d’1,2 %, avec une hausse significative en Asie et en Afrique. On observe également une hausse de 1% du nombre des diacres permanents, ainsi qu’une augmentation significative des religieux profès.

    En ce qui concerne le nombre des prêtres, diocésains et religieux, entre 2019 et 2020, des hausses importantes ont été enregistrées en Afrique (+1 004) et en Asie (+778).

    C’est ce qu’indique une étude publiée dans L’Osservatore Romano en italien et sur Vatican News du 10 février dernier. L’article se réfère aux années 2019 et 2020 et se base sur les données contenues dans l’Annuaire pontifical 2022 et dans l’Annuarium Statisticum Ecclesiae 2020, édités par le Bureau central des statistiques de l’Église, actuellement en vente dans les librairies, et publiés par la Maison d’édition du Vatican.

    Les catholiques baptisés dans le monde sont passés de 1344 millions en 2019 à 1360 millions en 2020, soit une augmentation absolue de 16 millions, équivalente à environ +1,2%. Si la présence relative des catholiques sur l’ensemble de la planète ne change pas, la situation diffère en fonction des continents : en Asie, on observe une augmentation significative de +1,8% (surtout dans le Sud-Est, et malgré la baisse au Moyen-Orient) et en Afrique une augmentation de +2,1%, tandis qu’en Europe, elle est de 0,3%.

    En Afrique, le nombre des catholiques est passé de 18,7% en 2019 à 18,9% en 2020 par rapport à l’ensemble du monde. Ceux d’Amérique représentent 48% du total mondial, dont 28% sont en Amérique du Sud. Sur le continent asiatique, qui représente 59% de la population mondiale, le pourcentage des catholiques reste stable, autour de 11%. La proportion mondiale des catholiques en Europe, en revanche, a diminué de 21, 2% entre 2019 et 2020. Quant à l’Océanie, le pourcentage de catholiques par rapport au reste du monde y reste stable, autour de 0,8%.

    Le nombre des évêques dans le monde a légèrement diminué, passant de 5 364 à 5 363 entre 2019 et 2020, le poids relatif de chaque continent restant stationnaire sur cette période, avec une plus grande concentration sur le total en Amérique et en Europe. En Afrique, les évêques représentent 13,4% de l’ensemble.

    En ce qui concerne le nombre des prêtres, diocésains et religieux, en 2020, s’il a surtout diminué en Europe (-1114) et en Amérique du Nord (-4374), des hausses significatives ont été enregistrées en Afrique (+1 004 unités) et en Asie (+778).

    En termes relatifs, l’Europe et l’Amérique (où vivent respectivement 40 et 29,3% des prêtres de la planète en 2020), restent en tête, suivies de loin par l’Asie (17,3%) et l’Afrique (12,3%) qui gagnent du terrain, et par l’Océanie (1,1%).

    Les diacres permanents constituent le groupe ayant la plus forte évolution dans le temps : ils sont passés de 48 238 en 2019 à 48 635 en 2020, avec une augmentation relative de près de 1%. C’est surtout sur le continent américain que s’observe cette dynamique soutenue : en 2019, ce continent comptait 31 668 diacres, tandis qu’en 2020, le nombre passe à 32 226.

    Une hausse significative est enregistrée pour les religieux profès non prêtres. En 2019, on en comptait 50.295 dans le monde et ils atteignent 50.569 en 2020. Il convient de noter que l’augmentation est concentrée en Afrique (+1,1%), en Asie (+2,8%) et en Europe (+4%).

    Quant aux religieuses professes, leur nombre a augmenté sur les continents les plus dynamiques, l’Afrique (+3,2%) et l’Asie (+0,2%), tandis qu’il a enregistré une baisse en Europe (-4,1%), en Amérique (-2,8%) et en Océanie (-5,7%).

    Le nombre des séminaristes, enfin, a augmenté de 2,8% en Afrique, passant de 32.721 à 33.628, mais il a baissé sur les autres continents. En 2020, les séminaristes sont dans le monde 111.855, l’Afrique et l’Asie représentant 59,3% de l’ensemble, tandis que l’Amérique et l’Europe en représentent 39,9%, l’Océanie restant à peu près stable.

  • Inde : persécution des chrétiens

    IMPRIMER

    Varanasi-1-758x423.jpgLe nationalisme religieux de l’Inde s’est toujours méfié du Christianisme et, au lendemain même de l’indépendance (1947), les tracasseries administratives, - telles que l’organisation de quotas d’accès des Jésuites (florissants à l'époque) au sous-continent indien- n’ont pas manqué. Quoi d’étonnant à ce que, des années plus tard encore dans ce monde très identitaire, « depuis l’élection de Narendra Modi en 2014, les chrétiens subissent des pressions croissantes de la part de l’administration hindoue. Début 2022, les Missionnaires de la Charité, la Congrégation de Mère Teresa, en a fait les frais ». Point de la situation par Syvain Dorient dans le mensuel La Nef (février 2022) :

    « Les Missionnaires de la Charité ont passé un triste Noël. Le gouvernement indien leur refusait le renouvellement de la licence qui leur permettait de recevoir des dons de l’étranger. Un coup dur pour cette Congrégation vieille de plus de 70 ans, comptant 5000 Sœurs, qui peut se mettre au service des plus pauvres grâce aux ressources financières apportées par les donateurs occidentaux. Le 24 décembre 2021, le ministre de l’Intérieur, Shri Amit Shah, affirma que la Congrégation ne remplissait plus les conditions pour que lui soit accordée la licence lui permettant de recevoir ces dons, la FCRA (Foreign Contributions Regulation Act).

    La décision fut vivement critiquée internationalement en raison de la stature de sainte Teresa de Calcutta. Le gouvernement britannique s’est fendu d’une lettre demandant très diplomatiquement « de plus amples informations sur cette décision étonnante ». Lors d’un débat à la Chambre des Lords, Harries de Pentregarth s’étonnait : « Quelle raison pourrait invoquer le gouvernement pour entraver le travail des Missionnaires de la Charité, reconnu dans le monde entier ? […] Je crains qu’il ne répercute les pressions du nationalisme hindou, de peur que des gens n’entrent en contact avec des chrétiens et finissent par se convertir. »

    Le 10 janvier 2022, les Missionnaires de la Charité retrouvaient leur licence, peut-être grâce aux pressions internationales. Mais près de 6000 autres Organisations non-gouvernementales (ONG) connaissent des difficultés comparables. L’administration indienne, puissante et tatillonne, exige que les ONG désirant recevoir des fonds de l’étranger renouvellent chaque année une demande de FCRA. Cette pratique, antérieure à l’élection de Narendra Modi, puisqu’elle a été instituée en 2010, s’est considérablement durcie en 2020. Le ministre de l’Intérieur, Shri Amit Shah, imposa un amendement qui permettait de surveiller les membres des ONG, en prenant leurs empreintes digitales, et en autorisant des enquêtes à leur sujet.

    Lire la suite

  • Grand carnaval et foutoir théologique à Saint-Sulpice

    IMPRIMER

    Du Père Danziec sur le site de Valeurs Actuelles :

    Prière musulmane dans une église : est-ce bien sérieux ?

    Les images de la rencontre organisée en l’église Saint-Sulpice à Paris entre catholiques et musulmans a légitiment soulevé une vague d’indignations. Peut-on raisonnablement discuter avec l’islam d’une façon aussi ingénue ? Pour notre chroniqueur, le Père Danziec, la réponse est résolument négative.

    Aux éditions Buchet-Chastel, Soazig Quéméner et François Aubel, respectivement journalistes à Marianne et au Figaro, viennent de cosigner un ouvrage La dictature des vertueux au sous-titre évocateur : Pourquoi le moralement correct est devenu la nouvelle religion du monde. Une religion pour en chasser une autre ? Depuis cinquante ans en effet, on ne le voit que trop, l’influence de la religion catholique s’étiole. Les progressistes des années 70 avaient pour grand rêve de réconcilier l’Église avec le monde. Ils n’auront réussi qu’à la faire disparaître du champ des hommes. Finis les rites sacrés, la grande pompe liturgique et les mystères magiques qui subjuguaient les humbles, transportaient la nef et savaient édifier petits et grands.  Disparue l’aura intellectuelle de l’Église, experte en sagesse et en recul. La nature ayant horreur du vide, le progressisme s’est fait une place au soleil des renoncements des autorités ecclésiastiques. Le printemps merveilleux que l’esprit du concile Vatican II promettait de faire bourgeonner au-delà des sacristies aura finalement laissé place à un grand hiver au cœur même de l’Occident. Certains se féliciteront que l’Église ait perdu de sa superbe. Réalisent-ils seulement qu’elle a surtout perdu de sa saveur et de son goût. Or, « si le sel vient à s’affadir, avec quoi le salera-t-on ? » (Matthieu 5, 13).

    Des jeunes adolescentes en niqab dans le chœur de l’église Saint-Sulpice

    Oui, le moralement correct est une nouvelle religion et parmi ses prophètes, certains portent un col romain. Tandis que la culture de l’effacement contribue à façonner un nouvel ordre sociétal, les hommes d’Église font l’étalage de leurs carences et brillent par leur discrétion, hélas. Où se trouvent les veilleurs authentiques face à l’effondrement des murs porteurs de la société occidentale et chrétienne ? Trop de clercs donnent le sentiment d’être passifs et dépassés. Un grand nombre préfère nier le désastre quand d’autres se rangent eux-mêmes à la cohorte des destructeurs.

    L’épisode atterrant du week-end dernier dans le chœur de Saint-Sulpice (VIe arrondissement de Paris) est à cet égard suffisamment éloquent pour être passé sous silence. Que s’est-il donc produit dans la plus grande des églises de la capitale le dimanche 6 février ? En apparence, chrétiens et musulmans se sont vus proposer un moment unique de fraternité. Prier ensemble, se rencontrer, dialoguer. En réalité, dans l’édifice sacré, un panneau indiquait même aux disciples de Mahomet qu’un lieu (temporaire) leur avait été réservé garantissant un « espace de silence pour la prière musulmane » (sic). Des lectures coraniques et des récitations de sourates eurent lieu à l’ambon. Le rassemblement islamo-chrétienne se clôturait par une danse autour de l’autel accompagnée de chants et de tapements de main. Le tout en compagnie de jeunes adolescentes en niqab dans le chœur. Qui peut se laisser séduire par un dialogue interreligieux vécu de la sorte ?

     

    Lire la suite

  • France : les premiers constats alarmants de la mission ministérielle sur les violences antireligieuses

    IMPRIMER

    De Bernard Gorce sur le site du journal la Croix :

    Violences antireligieuses : les premiers constats alarmants de la mission ministérielle 

    Les atteintes aux personnes en raison de leur confession se multiplient et traduisent une montée des haines, selon les premiers constats des députés missionnés par le premier ministre.

    10/02/2022

    L’année 2021 a été marquée par 1 659 actes antireligieux : 857 concernant le christianisme, 589 le judaïsme et 213 l’islam. Ces chiffres, présentés jeudi 10 février par la mission ministérielle sur les actes antireligieux, viennent consolider le bilan provisoire présenté en décembre par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.

    Ils révèlent une hausse importante pour les actes anti-musulmans (+ 38 %) et une relative stabilité pour les autres confessions, par rapport à 2019 – l’année 2020 marquée par le confinement ne pouvant servir de référence. Et, sur le temps long, une montée des atteintes aux personnes en raison de leur religion.

    « Beaucoup de faits sont passés sous silence »

    Après une trentaine d’auditions et quatre déplacements sur le terrain, les députés Isabelle Florennes (MoDem) et Ludovic Mendes (LREM), missionnés par le premier ministre pour dresser un état des lieux des violences contre les religions, ont fait un point d’étape avant la remise de leur rapport, début mars. La question du recensement des faits n’est qu’un volet de leur travail (d’autres, comme la prévention ou les sanctions, seront aussi abordés), mais pas le plus simple. Car si les pouvoirs publics ont pris le pli depuis quelques années de communiquer des statistiques, leur signification interroge.

    Les chiffres sont établis par le bureau des cultes sur la base des plaintes enregistrées par le ministère de la justice et des remontées de terrain des services de renseignements. Mais elles n’offrent qu’une part de la réalité. « Beaucoup de faits sont passés sous silence », explique Ludovic Mendes.

    Si la communauté juive est la plus organisée pour signaler systématiquement les actes ou menaces et accompagner les victimes, les musulmans ne le sont pas du tout. Ce sera d’ailleurs le sujet d’un des quatre groupes de travail du nouveau Forum de l’islam de France. Quant aux catholiques, Ludovic Mendes souligne qu’une personne est spécialement chargée au sein du secrétariat de l’épiscopat de sensibiliser les fidèles à la nécessité de qualifier les faits et de déposer plainte.

    Les violences physiques se multiplient

    Longtemps, les actes antichrétiens ont consisté en des dégradations ou vols dans les lieux de culte – qui représentent encore l’essentiel des faits. Mais les violences physiques se multiplient. Le ministère de l’intérieur a décompté douze actes physiques contre des chrétiens, relève Isabelle Florennes. De leur déplacement à Nantes (Loire-Atlantique), les élus retiennent l’activisme d’une extrême gauche anticléricale. « Nous avons rencontré une communauté chrétienne douloureusement atteinte », dit Isabelle Florennes.

    La publication du rapport Sauvé sur les crimes sexuels dans l’Église a aussi provoqué un regain de tensions. Dans son département de Moselle, un prêtre a été pris à partie et traité de pédophile, relate Ludovic Mendes.

    À Lyon, poursuit Isabelle Florennes, la menace vient d’abord « d’une ultra-droite très forte » qui s’en prend aux communautés musulmanes. Le climat de la campagne présidentielle inquiète à cet égard les parlementaires, qui mettent en garde contre un risque de « délitement de la société ».

    Une banalisation des haines

    Toutes les religions semblent connaître l’évolution qui a touché le judaïsme. L’antisémitisme s’est traduit d’abord par des atteintes aux lieux de culte dans les années 2000, puis des attaques de fidèles et enfin des agressions de voisinage, dont les meurtres de Sarah Halimi en 2017 et de Mireille Knoll en 2018.

    À Lyon, la cour d’appel a pris l’habitude de s’entretenir chaque année avec les représentants des cultes pour faire le point sur les dépôts de plaintes et leur traitement par la justice. « Nous allons valoriser ce qui fonctionne bien », promet Isabelle Florennes. Mais au-delà des relations et dispositifs institutionnels, c’est un défi de société qu’il s’agit de relever. « Les juifs nous ont dit qu’ils savaient pouvoir compter sur l’État. Mais ils se demandent si les Français sont encore là », poursuit la députée des Hauts-de-Seine.

    « Tous les cultes décrivent une montée des haines », appuie Ludovic Mendes, en particulier sur les réseaux sociaux qui participent de leur banalisation. Jamais un rapport ne s’est attaqué à un tel sujet, mais celui qui sera présenté début mars ne constituera qu’une « première étape », préviennent les députés.

  • Quatre anciens évêques de l'Église anglicane convertis à la foi catholique en un an

    IMPRIMER

    De Kath.Net/News :

    Un total de quatre anciens évêques de l'Église d'Angleterre convertis à la foi catholique en un an

    9 février 2022

    Londres (kath.net/KAP) En 2021, un total de quatre évêques anglicans ont été acceptés dans l'Église catholique en Grande-Bretagne. Selon le "Church Times", l'ancien évêque de Chester, Peter Forster (71 ans), est devenu catholique fin 2021, après d'autres anciens évêques diocésains de l'Église d'Angleterre, Michael Nazir-Ali, Jonathon Goodall et John Goddard. La conversion de Forster a été confirmée la semaine dernière par l'archidiocèse de St Andrews et d'Édimbourg, où lui et sa femme ont été reçus dans l'Église catholique et vivent maintenant.

    Forster avait déjà démissionné du diocèse de Chester en 2019 en tant qu'évêque alors le plus ancien de l'Église d'Angleterre pour des raisons d'âge. Il était également auparavant l'un des 26 évêques siégeant à la Chambre des lords britannique. Il s'est fait connaître dans les milieux catholiques, entre autres, pour sa critique de l'encyclique environnementale "Laudato si" du pape François ainsi que par sa critique de la "dérive" des relations œcuméniques (...). 

    Selon le rapport du Church Times, Forster n'a pas commenté sa conversion et on ne sait pas encore s'il veut devenir prêtre catholique. Au cours de son mandat, il s'est prononcé contre les efforts visant à légaliser le mariage homosexuel au Royaume-Uni et contre l'ordination du clergé homosexuel pratiquant. En même temps, cependant, il a soutenu l'ordination des femmes et la première femme évêque de l'Église d'Angleterre est issue de son diocèse.