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Religions - Page 78

  • L'Islam, religion de paix ?

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    D'Annie Laurent (associationclarifier.fr, La Petite Feuille Verte) :

    L'Islam, religion de paix ?

    "Le terme islâm dérive de l’antique racine sémitique slm qui signifiait, tout ensemble, paix et prospérité", explique Slimane Zeghidour. De slm découle notamment shalom, salut de paix en hébreu et araméen. Salâm en est l’équivalent arabe (50 mots d’islam, Desclée de Brouwer, 1990, p. 54). Pour étayer leurs affirmations selon lesquelles l’islam est une "religion de paix", certains musulmans s’appuient sur le fait que les mots "islâm "et "salâm" dérivent de cette même racine (p. ex. Tariq Ramadan, Le génie de l’islam, Archipoche, 2016, p. 80). Pour Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, "les deux ne s’excluent donc pas" (Ce que vous ne savez pas sur l’islam, Fayard, 2016, p. 124).

    Ces assertions soulèvent deux questions.
    1°/ Faut-il en déduire une équivalence entre les deux termes, islâm et salâm ?
    2°/ Le mot "paix" revêt-il en islam le même contenu que celui qui est largement admis dans le reste du monde ?

    ISLÂM ET SALÂM sont-ils équivalents ?

               Etymologie

    Islâm. Littéralement, ce mot signifie "soumission". Le verbe correspondant, Aslama, veut dire : se soumettre, s’abandonner, se rendre, sous-entendu à Dieu. C’est pourquoi les fidèles de cette religion se désignent comme des soumis ("mouslimoun" = musulmans ; mouslim au singulier), ce qui ressort du Coran lui-même :
    "Il [Allah] vous a nommés les soumis" (22, 78) ;
    "La religion, aux yeux d’Allah, est vraiment la soumission" (3, 19).

    Salâm. Littéralement, ce mot signifie "salut. Souvent associé à "paix", il figure dans la salutation que les musulmans s’adressent les uns aux autres : As-salâm ‘alaykoum("La paix [ou le salut] soit sur toi "), rendue familièrement par "salamalec " As-Salâm (la Paix) est en outre l’un des attributs donnés à Allah par le Coran (59, 23). Comme tel, il est inclus dans la liste des 99 Beaux Noms d’Allah dont la récitation tient une place importante dans la dévotion des musulmans.
    Notons cependant que des attributs moins pacifiques se trouvent dans cette liste : Celui qui donne la mort (Al-Mumît; le Vengeur (Al-Muntaqim) ; le Tout-Dominateur (Al-Qahhâr) ; Celui qui peut nuire (Ad-Dâr).

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  • Deux ans et plus de 60.000 km au cœur de la vie et du martyre des chrétiens d’Orient

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    Du site de l'Oeuvre d'Orient :

    Sortie du livre de Vincent Gelot, « chrétiens d’Orient, périple d’un monde menacé »

    Vincent Gelot, aujourd'hui chargé de projets en Syrie, Liban et Jordanie pour l'Œuvre d'Orient, relate ses deux formidables années d'odyssée, à bord d'une 4L à la rencontre des chrétiens d'Orient, de 2012 à 2014.

    « Je rends grâce pour ces témoignages de l’Église en Orient, une Église qui a donné tant de saints, et qui souffre aujourd’hui. » Pape François (témoignage extrait du livre clandestin de Vincent Gelot).

    Du Liban à l’Afghanistan, du Yémen à l’Égypte, ce livre raconte en images inédites l’incroyable odyssée de Vincent Gelot : deux ans et plus de 60.000 km au cœur de la vie et du martyre des chrétiens d’Orient.

    Inclus :

    -- des témoignages manuscrits bouleversants rapportés clandestinement ;
    -- des chants sacrés et des prières enregistrés dans les 22 pays traversés (accessibles via des flashcodes).

    Consulter un extrait du livre

    L’interview de Manuella Affejee pour Radio Vatican

  • Il n'y aurait plus de différences significatives entre catholiques et chrétiens évangéliques...

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    De Jeanne Smits sur "Réinformation.TV" :

    Le cardinal Kasper déclare qu’il n’y a plus de différence significative entre catholiques et chrétiens évangéliques

    cardinal Kasper plus différence significative catholiques chrétiens évangéliques

    L’inspirateur principal des nouveautés introduites par Amoris laetitia, le cardinal émérite Walter Kasper, s’est exprimé la semaine dernière dans le cadre d’une réunion de la communauté Sant’Egidio sur la paix universelle à laquelle le chancelier Angela Merkel a également participé. Plaidant pour une marche accélérée vers l’union des chrétiens, il a prononcé cette phrase révélatrice, rapportée en style indirect sur le site de la radio nationale d’Autriche, ort.at : Aujourd’hui, il n’y a plus de différences significatives entre catholiques et chrétiens évangéliques.

    Le cardinal Kasper minimise ainsi toutes les véritables différences doctrinales qui existent entre les catholiques et les protestants, la première d’entre elles étant celle, absolument centrale, de la foi ou non en la présence réelle du Christ lors du saint sacrifice de la messe.

    S’il n’y a plus de différences significatives entre chrétiens catholiques et évangéliques, à quoi sert l’œcuménisme ?

    Qualifiant la division entre Eglises chrétiennes de « scandale » – et c’en est un, objectivement – le cardinal a tiré argument des crises que traverse aujourd’hui le monde pour souhaiter « de nouveaux pas vers l’unité », assurant cependant qu’il ne s’agissait pas pour les uns et les autres de renoncer « à leur propre point de vue » : se revendiquer de l’œcuménisme libéral au motif que tout se vaudrait n’aurait pas de sens, a-t-il dit. Il est important, pour que les uns et les autres se comprennent mieux, que l’on soit de part et d’autre « plus catholique et plus évangélique ». Toute autre solution conduirait au nivellement par le bas, a-t-il déclaré.

    Il y a là une forme de contradiction, puisqu’il ne s’agirait plus en toute logique que de conserver des différences non significatives, toutes les autres ayant, s’il faut en croire le cardinal, disparu.

    Le cardinal Kasper oublie (une nouvelle fois) les dogmes catholiques intangibles

    Selon le cardinal Kasper, les vraies différences se trouvent entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas ou qui appartiennent à une autre religion.

    On notera que le cardinal s’est tout particulièrement réjoui de ce que la célébration des 500 ans de la réforme de Luther se soient passés « sans polémique ».

    L’intervention de Kasper a précisément eu lieu lors d’une table ronde sur cet anniversaire. On sait que le pape François a consenti au cours de cette année des ouvertures inédites aux luthériens, à la fois lors de ses rencontres personnelles avec eux et indirectement, par l’autorisation donnée à un groupe de luthériens en visite au Vatican d’aller communier à une messe catholique.

    Bien des catholiques ont protesté, d’ailleurs, notamment parmi les laïques, mais cette polémique-là est aujourd’hui tenue pour quantité négligeable…

    Le cardinal s’est également réjoui des multiples initiatives impliquant des chrétiens au niveau des paroisses et des églises locales, mais a regretté qu’il n’y eût pas davantage de discussions théologiques de plus haut niveau. Il souhaite que la commémoration de la Réforme s’achève sur un accord qui puisse être mis en œuvre au cours des années à venir dans le cadre de l’œcuménisme.

  • Retour sur le discours de Benoît XVI à Ratisbonne st sur la polémique qui s'ensuivit

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    Lu sur Atlantico.fr (Christophe Dickès) :

    Benoit XVI : les dessous de la polémique de Ratisbonne

    Que va-t-il rester de Benoît XVI ? Coincé entre le géant Jean-Paul II et le médiatique François, rythmé par de nombreuses crises et critiqué à l’intérieur même de l’Église, le pontificat du professeur Ratzinger est trop souvent lu à la seule aune de son dénouement, à savoir la renonciation. Le règne de Benoît XVI ne saurait pourtant se réduire à cet acte final, ni à la réputation d’intransigeance et de froideur qui reste à tort attachée à la figure de ce pape. C’est ainsi, en s’intéressant aux continuités et aux ruptures marquées par ce pontificat, que l’auteur souligne la richesse et l’étendue historique, politique et spirituelle de son héritage. Inspiré par sa rencontre avec Benoît XVI en 2014, l’historien et journaliste Christophe Dickès prolonge ici une réflexion amorcée dans son Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège pour déceler le legs d’un pape dont l’intelligence et la vision ont été trop souvent sous- estimées. Extrait de "L’héritage de Benoît XVI" de Christophe Dickès, publié aux éditions Tallandier.

    On peut même dire que le discours de Ratisbonne restera comme un des plus importants de l’histoire contemporaine de l’Église, un texte dense « dont l’enjeu intellectuel et doctrinal est considérable ». Il s’inscrit dans l’œuvre globale d’un intellectuel chez qui l’on trouve de nombreux éléments annonciateurs, avant même l’élection de 2005. La lecture magistrale développe l’apport fondamental de l’hellénisme au christianisme, en partant donc des considérations de Manuel II Paléologue qui, en complément de ses considérations sur le djihad, ajoutait : « Dieu ne prend pas plaisir au sang et ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu.

    La foi est le fruit de l’âme, non pas du corps. Celui qui veut conduire quelqu’un vers la foi doit être capable de parler et de penser de façon juste et non pas recourir à la violence et à la menace. […] Ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu. » Afin d’appuyer cette affirmation, Benoît  XVI nous renvoie aux écrits de saint Jean qui ouvre son Évangile par les mots  : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était Dieu. » Le Verbe – en grec, le logos – « désigne à la fois la raison et la parole ». Pour le professeur Ratzinger, ce rapprochement entre « la foi biblique et le questionnement grec » est d’une importance « décisive pour la naissance et la diffusion du christianisme » pendant la période de l’Antiquité et à l’époque médiévale. De son point de vue, cette synthèse entre esprit chrétien et pensée grecque est un des fondements de l’Europe, pourtant remis en cause à l’époque moderne (xvie -xviiie siècles).

    Ainsi, la polémique autour de la phrase de Manuel II a occulté le fait que le discours de Ratisbonne était surtout une critique de la modernité et du processus de déshellénisation du christianisme qui a eu lieu en trois étapes : au moment de la Réforme du xvie   siècle, puis sous les coups de la théologie libérale des xixe et xxe  siècles, et enfin à notre époque contemporaine. Ainsi, tout en reconnaissant les apports de la modernité et « des vastes possibilités qu’elle a ouvertes à l’homme », Benoît XVI explique qu’une raison « qui reste sourde au divin et repousse la religion dans le domaine des sous-cultures est inapte au dialogue des cultures ». Et Joseph Ratzinger d’ajouter : « Depuis longtemps, l’Occident est menacé par cette aversion pour les interrogations fondamentales de la raison et il ne pourrait en subir qu’un grand dommage. » On retrouve dans ces mots une autre thématique chère à l’œuvre du professeur Ratzinger, celle de la défense du fait religieux dans une Europe sécularisée excluant le fait religieux et refusant d’inscrire dans sa constitution ses racines chrétiennes. Elle existe entre autres dans la conférence donnée par le cardinal Ratzinger en juin  2004 à Caen, à l’occasion du 60e anniversaire du Débarquement. La nécessité d’une référence à une transcendance sera reprise bien plus tard, devant les autorités politiques en République tchèque (2009), au RoyaumeUni (2010) ou à Berlin (2011)34. Dans un monde qui érige la science au rang de seule et unique explication du monde, Benoît  XVI rappelle les fondamentaux de la philosophie et la théologie, ainsi que la nécessité du divin35. Ainsi, le discours de Ratisbonne visait à replacer l’hellénisme au centre d’une pensée théologique, induisant non seulement le rejet des dérives fondamentalistes de l’islam contemporain mais aussi la critique de la raison positiviste et laïciste des sociétés contemporaines européennes.

    Extrait de "L’héritage de Benoît XVI"  de Christophe Dickès, publié aux éditions Tallandier

     
  • Plus de la moitié des Britanniques ne croient plus en Dieu

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    De Matthew Kirby (source) :

    Plus de la moitié de la population britannique ne croit plus en Dieu

    Mais qui va sauver la reine ? Une étude révèle que Dieu perd du terrain au royaume d’Elizabeth.

    Il semblerait que la société britannique soit de plus en plus laïque, avec un nombre record de citoyens qui déclarent ne pas avoir de religion. Pour la première fois dans l’histoire moderne du Royaume-Uni, les athées, qui ne croient donc ni en Jésus, ni en Allah, Yahvé, Brahman, Waheguru, Jah, etc., sont majoritaires. Selon le Centre national de recherche sociale (NatCen), un organisme indépendant, plus de 53 % des Britanniques se considèrent comme non croyants, et le fossé générationnel concernant la religion continue de se creuser.

    Cette étude sur les comportements sociaux montre que seulement 15 % de la population appartient encore à l’Église anglicane, 9 % à l’Église catholique, 17 % pour les autres courants de la chrétienté, et 6 % pour les autres religions. Depuis la première étude menée par le NatCen sur le sujet en 1983, le pourcentage d’athées, qui était alors estimé à 31 %, n’a cessé d’augmenter.

    Roger Harding, qui dirige le département des "comportements publics" au NatCen, explique que cette baisse du nombre de croyants s’inscrit dans une tendance à long terme :

    "Les différences en fonction des tranches d’âge sont flagrantes, et comme les jeunes sont nombreux à ne pas avoir de religion, il est difficile d’envisager une inversion de cette tendance dans un avenir proche. Ces chiffres devraient inciter tous les leaders religieux à prendre un moment pour réfléchir."

    Les chercheurs affirment que l’absence d’affiliation religieuse est plus importante chez les jeunes, 73 % des 18-24 ans se considérant comme athées. Ils étaient déjà 62 % à se définir comme tels en 2015. À l’inverse, seulement quatre personnes sur dix âgées entre 65 à 74 ans déclarent ne pas avoir de religion.

    Ces données, récoltées auprès de 2 942 citoyens britanniques, posent la question de la place des Églises dans les écoles publiques, ainsi celle des subventions d’État qu’elles perçoivent. Andrew Cooper, de l’association caritative Humanists UK, engagée pour la laïcité, s’interroge :

    "Comment est-il possible que 20 % des écoles appartiennent encore à l’Église anglicane alors que 97 % des jeunes ne sont pas anglicans. Comment l’Église anglicane peut-elle être encore reconnue comme une religion d’État quand elle rassemble une portion de la population aussi congrue ?"

    S’il admet que ce déclin de la foi est "perturbant pour l’Église", le révérend Stephen Cottrell, évêque de Chelmsford (comté d’Essex), précise que l’Église n’est pas une institution, mais "une communauté d’hommes et de femmes dont les vies sont centrées sur le Christ", concluant : "On s’intéresse aux chiffres, certes, mais seulement parce que l’on s’intéresse aux gens."

    Cela dit, le pays qui compte le pourcentage le plus élevé "d’athées convaincus" reste encore et toujours la Chine. Rappelons que pour les communistes, au pouvoir depuis 1949, la religion est un moyen d’oppression de la classe ouvrière.

    Traduit de l’anglais par Sophie Janinet

  • A Rimini, le cardinal Parolin a justifié la "stratégie du dialogue" défendue par le pape François; mise à jour (8 septembre)

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    Mise à jour (8 septembre) : Le 28 août dernier, nous avions répercuté sur ce blog des extraits de la conférence prononcée par le Cardinal Secrétaire d'Etat Pietro Parolin lors de la clôture du meeting de Communion et Libération à Rimini. Le journal La Croix publie ce discours in extenso : on y accédera en cliquant sur ce lien : http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Documentation-catholique/Saint-Siege/A-Rimini-cardinal-Parolin-invite-reprendre-routes-monde-authenticite-2017-09-07-1200874937

    Lors de la conclusion du meeting de Communion et Libération à Rimini, le 25 août, le cardinal Parolin a expliqué le "manifeste" du pape François (source):

    Le cardinal a apporté sa propre contribution sur le thème du meeting ("Ce que tu as reçu de tes pères, regagne-le pour le posséder") et a procédé à une clarification des aspects les plus importants du pontificat de François

    Dans ce sens, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, a prononcé un discours sur "l'étreinte" que l'Eglise propose à l'homme d'aujourd'hui.

    Etait présent également le président de la Communauté de 'Communion et Libération', le père Julian Carron, qui a adressé un message de salutation au cardinal: «Nous avançons désarmés pour rencontrer l'autre et pour offrir à chacun la contribution que la foi peut apporter sur le chemin de chacun».

    "Dites au pape que nous prions pour lui."

    Au terme d'une leçon dense, riche en idées culturelles et théologiques, la présidente de la séance, Emilia Guarnieri, a conclu en invitant le cardinal à faire savoir au pape François que l'assistance du meeting est prête à vivre en suivant le cap indiqué.

    Plus qu'un résumé, nous reprenons quelques passages saillants de l'intervention du cardinal Pietro Parolin.

    La question des migrants

    "Quand je pense qu'une partie non négligeable du débat civil et politique de ces derniers temps s'est concentrée sur la façon de nous défendre contre le migrant! Certes, pour le pouvoir politique, il c'est un devoir d'élaborer des schémas alternatifs à une migration massive et incontrôlée, d'établir un projet qui évite le désordre et l'infiltration d'individus violents parmi ceux que l'on accueille. Il est juste d'impliquer l'Europe et pas seulement elle. C'est de la clairvoyance que d'envisager le problème du développement structurel et des peuples dont proviennent les migrants qui, s'ils doivent s'y appliquer, auront encore besoin de décennies. Mais, tout au moins, n'oublions pas que ces femmes, ces hommes, ces enfants, en ce moment, sont nos frères ".

    "Et pourtant, nous aussi, chrétiens, nous continuons à penser selon une division anthropologique et théologique dramatique, qui passe par un "eux" comme un "non-nous" et un "nous" comme un "non-eux". Nous avons besoin de reprendre en considération, sans superficialité, le thème de la diversité, de sa richesse, dans un contexte de connaissance et de respect mutuel ".

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  • Shoah : le cardinal De Kesel présente les excuses de l’Église catholique belge

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    A l’occasion du 75e anniversaire  de la Shoah, l’Eglise belge d’aujourd’hui  bat sa coulpe sur celle d’hier.  De Manu Van Lier, sur « Cathobel » le site officiel des diocèses  (extrait) ce 4 septembre 2017:

    « Anvers et Bruxelles ont commémoré le 75ème anniversaire des rafles contre les Juifs. Entre août et septembre 1942, près de quatre mille Juifs installés en Belgique avaient été arrêtés puis déportés vers les camps de concentration.

    Six jours après Anvers, l’association pour la Mémoire de la Shoah a organisé, dimanche, une commémoration dans le quartier des Marolles à Bruxelles, en présence du Grand rabbin de Bruxelles Albert Guigui et de plusieurs personnalités politiques dont le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close. Dans ce quartier populaire de la capitale où de nombreuses familles juives n’ayant pas la nationalité belge étaient installées, 718 personnes avaient été arrêtées la nuit du 3 au 4 septembre 1942 par des policiers allemands pour être emmenées vers l’ancienne caserne Dossin à Malines, dernière étape avant la déportation vers Auschwitz. En clôture de cette journée, le cardinal Jozef De Kesel a tenu une conférence sur le thème de la Shoah en Belgique et du rôle de l’église catholique au cours de laquelle il a demandé « pardon pour le silence de l’Eglise pendant l’occupation » et pour le prosélytisme et la conversion, qu’il a présentés comme « un abus d’autorité »« C’était très important, estime Michel Lussan, membre de l’association pour la Mémoire de la Shoah, car c’était une première reconnaissance officielle par le plus haut dignitaire de la religion catholique en Belgique. [...] ».

     Ref. Commémoration des rafles à Bruxelles: l’Eglise catholique présente des excuses

    Bref, des conversions forcées, selon l’actuel successeur du cardinal Van Roey. Qu’en pensent les historiens de nos universités ?  JPSC

  • Les entretiens du pape avec Dominique Wolton : extraits

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    Présentés sur zenit.org :
     
  • Liberté de conscience : le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport alternatif sur la liberté de conscience dans l’Hexagone

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    De Pierre Jova sur le site de Famille Chrétienne :

    Liberté de conscience : le rapport musclé des évangéliques à l’ONU

    Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport alternatif sur la liberté de conscience dans l’Hexagone. Les conséquences du « mariage pour tous » et la clause de conscience des personnels soignants sont particulièrement évoquées.

    « Je ne rougis pas de l’Évangile ». Les protestants évangéliques prennent au sérieux la parole de saint Paul, citée de l’épître aux Romains (Rm 1,16). Représentant près de 70 % des Églises françaises de cette mouvance, le Cnef (Conseil national des évangéliques de France) vient de déposer au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève, un rapport sur la liberté de pensée, de conscience et de religion et la liberté d’expression, en vue de l’examen périodique universel de la France en 2018. « Cet organe des Nations Unies examine tous les pays à tour de rôle, de manière régulière, pour veiller au respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 », explique Romain Choisnet, directeur de la communication du Cnef. « Toute institution ou association peut fournir des éléments pour cet examen, dans le cadre d’un rapport alternatif  ». À la fois concis et détaillé, le rapport que soumet le Cnef a été réalisé en partenariat avec plusieurs associations protestantes évangéliques, comme le Comité protestant pour la dignité humaine, vieux compagnon de combat d’Alliance Vita sur les sujets bioéthiques, et Portes Ouvertes, défendant la liberté religieuse. 

    L’objection de conscience des maires et des personnels soignants

    Le rapport revient sur la loi Taubira, légalisant le mariage des couples de même sexe, en déplorant que la circulaire du 13 mai 2013, émanant du ministère de l’Intérieur, impose aux maires de célébrer ces unions, sans qu’une clause de conscience ne soit possible. Porté par Franck Meyer, maire de Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime) et lui-même de confession évangélique, le Collectif des maires pour l’enfance a saisi la Cour européenne des droits de l’homme en 2016, pour réclamer une telle clause. Une revendication reprise dans le rapport du Cnef, qui préconise d'« amender » la loi Taubira, pour permettre aux élus « de ne pas célébrer de mariages de couples de personnes de même sexe lorsque leurs convictions s’y opposent ». Le Cnef préconise également d’ajouter une clause de conscience dans le Code de la santé publique, « notamment dans les domaines de la procréation et de la fin de vie », pour tous les personnels soignants (infirmiers, sages-femmes, médecins, aides-soignants, pharmaciens, thérapeutes). Une possibilité qui est pour le moment extrêmement limitée par la loi.

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  • Un dialogue inédit ou quand le pape se dévoile

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    France : livre d’entretien du chercheur Dominique Wolton avec le pape

    Politique Et Société – Pape François Et Dominique Wolton, Editions De L'Observatoire

    Politique et société – Pape François et Dominique Wolton, Editions de L'Observatoire

    « Pape François : rencontres avec Dominique Wolton : politique et société ». C’est le titre du livre-entretien que publie le chercheur français, fondateur de l’Institut des sciences de la communication du CNRS, qui a conversé avec le pape au cours d’une douzaine d’audiences privées au Vatican.

    L’ouvrage du sociologue de 70 ans, dont la publication est prévue le 6 septembre 2017 en France (Editions de L’Observatoire), a été présenté le 30 août au journal télévisé de France2. Il est le fruit d’une année de rencontres entre l’intellectuel et le pape argentin.

    Le pape y évoque notamment son enfance, les figures de sa mère et de ses deux grands-mères : « Je remercie Dieu d’avoir connu ces vraies femmes dans ma vie. »

    Il confie qu’il a suivi une psychanalyse à l’âge de 42 ans : « Cela m’a beaucoup aidé à un moment de ma vie où j’ai eu besoin de consulter (…) pour éclaircir les choses. »

    Quant à son pontificat, il répète qu’il n’est pas « un professeur » mais « un pasteur ». « Je n’ai jamais pensé finir dans cette cage mais je reste libre intérieurement », assure-t-il.

    Au fil des pages, le pape aborde diverses thématiques qui lui tiennent à cœur, comme celle des migrants, dénonçant l’attitude du Vieux continent : « L’Europe en ce moment a peur, elle ferme, ferme, ferme. »

    Autres sujets de ce livre de plus de 400 pages : la paix et la guerre, la politique et les religions, la mondialisation et la diversité culturelle, les fondamentalismes et la laïcité, l’écologie, les inégalités dans le monde, l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, l’individu, la famille, l’altérité, le temps, la confiance et la joie.

    Après ses rencontres avec le pape latino-américain, Dominique Wolton témoigne de son sourire, de sa douceur, de ses yeux « extrêmement vifs », de son intelligence.

    Dominique Wolton est directeur de recherche au CNRS. Il est le fondateur et le directeur de la revue internationale Hermès (CNRS Éditions) depuis 1988. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dont le livre d’entretien Le Choix de Dieu, avec Mgr Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris.

    De larges extraits de ce livre sont reproduits ICI

  • L’âme de la Pologne dans l’Union européenne

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    Pologne Christ Roi bis.jpgD’Yves Daoudal, dans le mensuel  « La Nef » n°295 de septembre 2017, sous le titre : « La Pologne, une oasis catholique en Europe » (en accès libre sur le net) :  

    « L’animosité croissante des institutions européennes à l’égard de la Pologne, au-delà des motifs ou des prétextes, est essentiellement due au fossé qui se creuse sur les « valeurs » : celles de la décadence ultime, que promeut l’UE, et celles de la religion catholique vécue. Brève rétrospective d’événements polonais qui donnent toute la mesure du phénomène.

    Le 28 mai dernier, un jeune prêtre en soutane et surplis, Tymoteusz Szydlo, marchait sur les chemins de Przecieszyn, dans la campagne polonaise. De chaque côté du jeune prêtre, des petites filles vêtues de blanc et couronnées de fleurs portaient une tresse de feuillage. Derrière le prêtre, ses parents. Puis le reste des villageois, avec le maire. Le reste, parce que la procession commençait loin devant. Par le crucifix, bien sûr, qu’escortaient dix enfants de chœur. Suivi par les pompiers en grande tenue, les mineurs en vêtements d’apparat avec leurs casoars à plumet, la guilde des apiculteurs, veste blanche, chapeau blanc, le cercle des ménagères rurales, toutes en vêtement traditionnel, chaque groupe ayant sa bannière… Cette procession était celle par laquelle tout le village de Przecieszyn accompagnait le nouveau prêtre depuis son domicile familial jusqu’à l’église où il allait célébrer sa première messe. Ce spectacle, insolite pour nous, est en fait banal en Pologne. Car toutes les premières messes sont précédées par une telle procession, et, en ce dernier dimanche de mai, dans le petit diocèse de Bielsko-Ziwiec, il y en avait pas moins de treize. La seule particularité de la procession de Przecieszyn est que la mère du jeune prêtre, Beata Szydlo, est Premier ministre de Pologne. Une autre particularité, concernant ce prêtre, est que le dimanche suivant il allait célébrer sa première messe selon la « forme extraordinaire » dans l’église de Cracovie desservie par la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre.

    On ne comprend rien à la Pologne si l’on ne prend pas la mesure du « fait religieux ». Et si l’on ne prend pas la mesure du patriotisme irrigué par la foi. La Pologne avait été un grand pays d’Europe, et elle avait disparu de la carte politique pendant plus d’un siècle. C’est le clergé qui était le mieux à même de maintenir la flamme polonaise. Et quand la Pologne ressuscita, notamment par les efforts du grand pianiste Paderewski (cela aussi, c’est polonais…) elle fut bientôt soumise au joug soviétique, et c’est encore le clergé qui maintint la flamme.

    Cela culmina avec la célébration du millénaire du baptême de la Pologne, en 1966. Le pouvoir communiste avait lui aussi organisé des célébrations, et tout tenté pour réduire celles de l’Église. Peine perdue. Au milieu des innombrables manifestations, il apparut de façon spectaculaire que la personne qui représentait véritablement la nation polonaise était le primat de Pologne, le cardinal Wyszynski. D’ailleurs on ne le désigna plus, à partir de ce moment-là, que sous le titre de « Primat du Millénaire ».

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  • Le christianisme n’est pas une des racines de l’Europe, il en est l’unique

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    De Didier Rance sur le site de l'Homme Nouveau :

    Christopher Dawson ou la défense des racines chrétiennes de l'Europe

    Christopher Dawson ou la défense des racines chrétiennes de l'Europe

    Alors que l’Europe tourne aujourd'hui le dos à ses racines chrétiennes, les analyses de l'historien Christopher Dawson (1889-1970) peuvent encore nourrir et enrichir la pensée et l’action de tous ceux qui résistent à cette fuite en avant.

    Contrairement à l’idée reçue, les clichés ne sont souvent nullement des pensées banales, mais au contraire des pensées originales et fortes, marquées du sceau de l’évidence ou du génie – parfois des deux (c’est pourquoi elles sont reprises, parfois ad nauseam, et deviennent alors des clichés). Parmi les penseurs qui ont ainsi marqué leur époque à un point tel que les idées et les thèmes de pensées qu’ils ont lancés de façon très originale sont devenus des clichés et des cadres de référence pour toute discussion sur le sujet pour leur génération et souvent les suivantes, fussent-elles divergentes ou contraires, il y a certainement Christopher Dawson (1889-1970).

    Le vrai progrès de l’homme

    Christopher Dawson est né en Angleterre dans une famille de militaires et d’ecclésiastiques anglicans de grande culture. Après de solides études classiques à Oxford, le jeune diplômé décida de vivre, non sans difficultés, sur les ressources de son héritage familial plutôt que d’entreprendre la brillante carrière universitaire à laquelle il semblait promis. Nulle paresse ou mépris dans cette décision, mais le désir de pouvoir s’adonner entièrement à la recherche à laquelle il avait décidé de consacrer sa vie : l’histoire générale de l’humanité. Après une quinzaine d’années de travail solitaire, Dawson commença à publier, et chacun de ses livres fut désormais un évènement dans le monde anglo-saxon et au-delà. Le premier, L’Âge des Dieux (1928), est une synthèse des connaissances sur les civilisations de l’Antiquité. Il fut suivi de Progrès et Religion (1929) et de La construction de l’Europe (1932). Dawson développa dans ces ouvrages quelques idées-force qu’il conserva toute sa vie, les approfondissant au fil des ans et des publications :

    • La religion est le fondement et l’élément dynamique de toute culture, et de toute civilisation. Elle comprend toujours un pôle rituel liturgique et un pôle prophétique, en tension créative, y compris dans les civilisations primitives. •

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