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Santé - Page 15

  • Euthanasie : il faut y aller voir de plus près

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    Même si, chez nous, l'euthanasie a été légalisée, cela n'exclut pas que l'on continue à y réfléchir. Le livre publié par Erwan Le Morhedec peut y contribuer. Du site Aleteia.org :

    Fin de vie : « La liberté ne peut pas être conçue sans la fraternité »

    03/02/22

    Dans son dernier essai, "Fin de vie en République", l’avocat Erwan Le Morhedec appelle à considérer la fin de vie comme un mystère qu’on ne peut pas comprendre « sans être aller y voir ». Pour lui, notre façon de traiter la mort dit aussi notre rapport à la vie : « L’euthanasie serait une sombre défaite de notre humanité ».

    « Nous sommes prêts », disent les promoteurs de l’euthanasie, la nouvelle loi prétendant régenter la fin de vie est pour demain, et nul doute que ce sera un sujet clivant de la campagne présidentielle. 93% des Français y seraient favorables. Mais dès que l’on va « y voir de plus près », dès que l’on pose les questions autrement, dès que l’on offre une alternative, « les évidences défaillent » constate Erwan Le Morhedec. Au terme d’une longue enquête de terrain auprès des malades et de leurs proches, des établissements de soins palliatifs et des soignants, l’avocat montre que l’euthanasie corrompt les valeurs fondamentales de liberté, d’égalité et de fraternité. Pourtant, explique-t-il à Aleteia, l’humanité demeure : « Les soins palliatifs sont la marque qu’il y a encore une place en France pour la bonté et l’amitié sociale ».

    Aleteia : vous ouvrez votre livre par une confidence : « Qu’on l’ignore ou qu’elle nous hante, la mort nous détermine. J’ai été moi-même cet adolescent qui a connu ces cris silencieux et solitaires quand la perspective du néant indicible se fait trop évidente… » Que dit notre société de la mort, et de la pression constante et militante en faveur de l’euthanasie ?

    Erwan Le Morhedec : Nous avons, je crois, bien conscience que depuis des années la mort est occultée. Je cite, en exergue de mon livre, la préface de François Mitterrand pour La Mort intime, de Marie de Hennezel et déjà, avec tant d’autres, il soulignait que « jamais peut-être le rapport à la mort n’a été si pauvre qu’en ces temps de sécheresse spirituelle où les hommes, pressés d’exister, paraissent éluder le mystère ». C’était il y a trente ans. Il est probable que de l’avoir fréquentée remettait un peu les priorités dans l’ordre.

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  • Covid-19 : endémie ou pandémie ?

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    Selon les autorités de santé internationales, le Covid-19 pourrait devenir une maladie endémique, à plus ou moins long terme. Un terme qui, s’il semble moins alarmiste, doit nous obliger à rester vigilants. Explications. Un article publié par Olivia Elkaim sur le site web de l’hebdomadaire « La Vie » :

    « Avec l’augmentation de l’immunité dans la population et avec Omicron, il y aura beaucoup d’immunité naturelle en plus de la vaccination. Nous avancerons rapidement vers un scénario qui sera plus proche de l’endémicité », a avancé Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l’Agence européenne des médicaments (AEM), à la mi-janvier. De fait, la circulation extrêmement rapide de ce variant et de son « petit frère », le variant dit « BA.2 », encore plus contagieux, pourrait nous faire sortir de la pandémie dans quelques mois.

    A lire aussi : Comment grandir, travailler, aimer, prier, voter avec le Covid ?

    Le docteur Philippe Chambraud, généraliste à Paris, se montre optimiste : « Je me fonde sur trois études en Afrique du Sud, aux États-Unis et en Grande-Bretagne. La pandémie est devenue telle avec ces variants, avec une telle profusion de contaminations, que la population va être immunisée. Par ailleurs, dans l’histoire des pandémies, au bout de deux ou trois ans, ça s’arrête. »

    A lire aussi : La crise sanitaire a-t-elle affaibli l’Occident ?

    Pour autant, ce coronavirus disparaîtrait-il, comme ce fut le cas en 2003 avec le Sars-Cov-1 ? « On conçoit mal comment le Covid-19 pourrait disparaître aujourd’hui, tempère Étienne Decroly, virologue et directeur de recherche au CNRS, dans l’équipe Réplicases virales à l’université d’Aix-Marseille. Ce n’est pas une hypothèse raisonnable dans la mesure où le virus est présent dans la population humaine et dispose de réservoirs potentiels. Il va devenir endémique, car il est désormais très largement diffusé dans la population. Sur le moyen terme, on espère la fin de la pandémie. »

    Trois types de Covid-19

    Épidémie, pandémie, endémie… il faut expliquer ces mots. Au stade épidémique, un agent infectieux se propage de manière locale. Quand il se diffuse de manière mondiale, on parle alors de pandémie. Dans le cas de l’endémie, l’agent pathogène est installé dans la population. Il persiste et advient épisodiquement.

    Quelles sont les maladies endémiques connues ? Les rhumes, par exemple, comme le rappelle Frédéric Langinier, généraliste en Paca. Actuellement, quatre coronavirus circulent en France et nous réinfectent en permanence. À ceux-ci s’ajoutent les trois types de Covid-19 (qui sont aussi des coronavirus) présents sur le territoire : le Delta, l’Omicron BA-1 et son sous-lignage le BA-2, plus transmissible, mais pas forcément plus grave. « On peut espérer qu’avec la fabrication d’anticorps, liée aux multiples infections, l’Omicron devienne un simple rhume qui dure trois à cinq jours », explique le médecin.

    Mais attention, endémie ne signifie pas forcément maladie bégnine. Surtout, elle est là pour toujours. On doit « vivre avec » l’herpès ou le Sida-VIH, qui, en 2020, selon l’ONU, a encore tué environ 680 000 personnes dans le monde… La dengue et le chikungunya sont également endémiques dans les régions tropicales, véhiculé par le moustique – c’est sa piqûre qui transmet ces maladies.

    A lire aussi : Pourquoi le vaccin contre le sida n'arrive pas

    Selon la principale agence fédérale des États-Unis pour la protection de la santé publique, une endémie se traduit donc par « la présence constante et/ou la prévalence habituelle d’une maladie ou d’un agent infectieux dans une population au sein d’une zone géographique ».

    Dans le cas du Covid-19, beaucoup de questions se posent encore. « S’il devient endémique, quel sera son niveau de circulation ?, interroge Étienne Decroly, connu pour ses travaux sur le Sida. L’immunité acquise avec Omicron est telle qu’il est probable que le virus ne soit plus capable d’infecter massivement la population. Mais attention, on ne connaît pas la durée de l’immunité conférée par Omicron, ni même quels variants peuvent apparaître à l’avenir, avec quelle capacité d’échappement immunitaire. »

    Les trois scénarios envisagés pour la suite

    Étienne Decroly déploie plusieurs scénarios. Première hypothèse : la situation actuelle perdure. Le virus circule de manière importante avec une pathogénicité similaire ou accrue. La pathogénicité, c’est le pouvoir pathogène d’un agent infectieux (bactérie, virus ou champignon), c’est-à-dire sa capacité à provoquer des troubles chez son hôte. Mais cette hypothèse n’est pas la plus probable compte-tenu de l’immunité qui s’installe dans la population avec la vaccination et la diffusion d’Omicron.

    Deuxième hypothèse : le virus continue de circuler avec des épisodes hivernaux plus intenses. Il échappe un peu à l’immunité conférée par les vaccins et par les précédentes infections. Dans ce cas, la population à risque devra se faire vacciner chaque année avec un vaccin évolutif, comme celui de la grippe, adapté aux souches circulantes.

    Troisième hypothèse, la plus optimiste : le virus se transforme et n’infecte que les voies respiratoires supérieures, en provoquant une sorte de rhume, comme le suggère aussi Frédéric Langinier…

    A lire aussi : À quand un traitement contre le Covid-19 ?

    Si le Covid-19 devenait endémique, avec des épisodes épidémiques, il n’y aurait plus de désorganisations sociales, économiques et sanitaires telles qu’on en a connu depuis deux ans. En Espagne, les autorités préparent déjà un plan de gestion de cette infection, similaire à celui des autres maladies respiratoires hivernales.

    Ref. Covid-19 : endémie ou pandémie ?

    Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le bilan de la grippe espagnole est estimé de 40 à 50 millions de morts. Cette pandémie est considérée comme l'une des plus meurtrières de l'histoire de l'humanité : en deux années (1918–1919) elle a fait plus de victimes que la Première guerre mondiale. Mais le Covid 19, qui n’a pas encore dit son dernier mot, est entré présentement dans sa troisième année d’existence...

  • L'Église catholique gère 532 léproseries dans le monde

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - L'Église missionnaire pour les lépreux : 532 léproseries dans le monde

    28 janvier 2022

    Les pays qui comptent le plus grand nombre de léproseries sont les suivants : en Afrique : Madagascar (31), République démocratique du Congo (26), Égypte (24) ; en Amérique centrale : Mexique (3) ; en Amérique centrale-Antilles : Haïti (2) ; en Amérique du Sud : Brésil (18), Colombie (5), Chili (4) ; en Asie : Inde (216), Vietnam (15), Indonésie (9) ; en Océanie : Papouasie-Nouvelle-Guinée (2) ; en Europe : Ukraine (10), Belgique (8).

    La 69e Journée mondiale des lépreux est célébrée le dernier dimanche de janvier, cette année le dimanche 30. Elle a été créée en 1954 par l'écrivain et journaliste français Raoul Follereau, surnommé "l'apôtre des lépreux", qui luttait contre toutes les formes de marginalisation et d'injustice. Aujourd'hui, la lèpre figure sur la liste des maladies tropicales négligées (MTN) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et, bien qu'elle soit guérissable, elle constitue toujours un problème de santé publique dans plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, où persistent des conditions socio-économiques précaires qui favorisent la transmission de la maladie et rendent le diagnostic précoce problématique.

    Comme le rapporte l'Aifo, l'association italienne des amis de Raoul Follereau, qui promeut la célébration de cette journée et d'autres initiatives tout au long de l'année, l'OMS a publié début septembre son traditionnel rapport sur la situation de la lèpre dans le monde. Le premier aspect à souligner est que seuls 127 pays (sur 221) ont fourni des données sur la lèpre pour 2020, contre 160 pays en 2019. Le nombre annuel de personnes diagnostiquées dans le monde est de 127 396 (38,6% de femmes), un chiffre bien inférieur à celui de 2019 (202 185 personnes), soit une réduction de 37,1%. Cette chute soudaine est sans doute due à une diminution de la collecte de données pendant la pandémie de Covid-19, et doit donc être interprétée avec prudence lors du calcul des tendances à long terme. L'Église missionnaire a une longue tradition d'assistance aux lépreux, qui sont souvent abandonnés même par leur propre famille, et leur a toujours fourni non seulement des soins médicaux et une assistance spirituelle, mais aussi des possibilités concrètes de guérison et de réinsertion dans la société. Dans de nombreux pays, ces patients font encore l'objet de graves discriminations en raison de l'incurabilité supposée de la maladie et des terribles mutilations qu'elle provoque.

    Parmi les instituts religieux qui, dans le cadre de leur mission évangélisatrice, se sont consacrés aux soins médicaux et à la réinsertion sociale des lépreux, dans le passé ou encore de nos jours, on peut citer les Camilliens (Ministres des malades, MI), les Franciscaines Missionnaires de Marie (FMM), les Filles des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie fondées par le missionnaire salésien le Bienheureux Père Luigi Variara, les Mineurs Franciscains et Capucins, les Jésuites, les Missionnaires de la Consolata, les Missionnaires Comboniens, les Missionnaires PIME, les Missionnaires de l'Immaculée... .

    Plusieurs missionnaires béatifiés ou canonisés ont consacré leur vie à l'allègement des souffrances des malades de la lèpre. Parmi eux, le saint belge Jozef Daamian De Veuster SSCC, (1840-1889) universellement connu comme l'apôtre des lépreux de l'île de Molokai. Après avoir lui-même contracté la lèpre, il est mort à l'âge de 49 ans, après avoir passé 16 ans parmi les lépreux. "Damien était avant tout un missionnaire catholique", a déclaré le pape Benoît XVI dans son homélie pour sa canonisation. Le Père Damien est connu aujourd'hui comme un héros de la charité parce qu'il s'identifiait si étroitement aux victimes de la lèpre."

    Sainte Marianne Cope, O.S.F., (1838-1918) originaire de Hesse, est entrée dans la congrégation franciscaine du Tiers Ordre à Syracuse, a travaillé comme enseignante, puis comme infirmière dans les hôpitaux et, en 1883, est partie pour Hawaii, où elle a servi comme infirmière dans les léproseries de Honolulu et Molokai, travaillant pendant longtemps avec le missionnaire Damian de Veuster, dont elle a poursuivi l'œuvre. Elle est morte à Molokai en 1918, après avoir passé 35 ans parmi les lépreux.

    Le bienheureux Jan Beyzym, S.I., (1850-1912) né dans l'actuelle Ukraine, à l'âge de 48 ans, avec le consentement de ses supérieurs, part à Madagascar pour le "service des lépreux". Il a donné toutes ses forces, tous ses talents et tout son cœur aux malades abandonnés, affamés et marginalisés. Il s'est installé parmi eux, pour être avec eux jour et nuit. Il a réalisé un travail de pionnier, qui a fait de lui le précurseur de la prise en charge actuelle des lépreux. Avec les dons recueillis auprès de ses bienfaiteurs et de ses compatriotes, il a construit un hôpital à Marana pour 150 malades, pour les soigner et leur donner de l'espoir, et il existe toujours aujourd'hui.

    (SL) (Agence Fides 28/01/2022)

  • L’euthanasie : « un acte qu’aucune fin ne peut légitimer et qui ne tolère aucune forme de collaboration, active ou passive. »

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    De cathmed.be :

    Intervention de la Société Médicale Belge de Saint-Luc devant la Cour Constitutionnelle : “Modifier la législation relative à l’euthanasie”

    Le 8 décembre 2021, la Société Médicale Belge de Saint-Luc est intervenue pendant une audience de la Cour Constitutionnelle, pour présenter ses observations orales concernant un recours par lequel huit requérants sollicitent l’annulation de certaines dispositions de la loi du 15 mars 2020 visant à modifier la législation relative à l’euthanasie. Le président Henri Marechal étant empêché pour cause de maladie, la Société a été représenté par Vincent Kemme, délégué par le Dr. Henri Maréchal, président de la Société, pour présenter les observations orales de la société à l’audience. Voici l’enregistrement et le texte de son intervention, en Français.  

    Messieurs les Présidents, Mesdames et Messieurs les Juges,

    J’ai l’honneur de prendre la parole au nom de l’association de médecins catholiques Société Médicale Belge Saint-Luc. 

    Notre association a estimé devoir intervenir dans cette affaire en raison de la grande importance qu’elle revêt pour ses membres, et d’ailleurs pour le corps médical en général. 

    Nous confirmons l’ensemble des arguments que nous avons présentés dans notre mémoire en intervention à propos trois moyens d’annulation. 

    Dans ce mémoire, nous avons attiré l’attention sur trois documents importants :

     Le serment que prête les médecins au moment d’accéder à leur profession, et qui se conclut par l’engagement solennel de respecter la vie et la dignité humaine et de ne pas faire usage de leurs connaissances médicales pour des pratiques contraires à la dignité humaine, même sous la pression ;

     La lettre Samaritanus Bonus qui explique en des termes clairs pourquoi il n’est pas possible pour un médecin catholique, et pour tout catholique, de prêter sa collaboration de quelque manière que ce soit à l’euthanasie.

     La déclaration de l’Association Médicale Mondiale du 26 octobre 2019 dans laquelle celle-ci a renouvelé son attachement profond aux principes de l’éthique médicale et au plus grand respect de la vie humaine et où elle a redit sa ferme opposition à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté.

    Nous avons invoqué le premier document pour souligner que nos membres, ainsi que tous les médecins partageant les mêmes valeurs éthiques, estiment que la pratique de l’euthanasie est incompatible avec le serment solennel qu’ils ont prêté au début de leur carrière. 

    Il ressort du deuxième document, la lettre Samaritanus Bonus, que pour les médecins de confession chrétienne et autres personnes qui adhèrent aux idées qui y sont exprimées, l’euthanasie est, je cite : « un acte qu’aucune fin ne peut légitimer et qui ne tolère aucune forme de collaboration, active ou passive. »

    Si nous avons fait référence à ces deux documents, ce n’est pas pour convaincre la Cour que l’euthanasie est mauvaise – ce n’est pas la question en débat aujourd’hui – mais pour convaincre la Cour qu’il existe dans notre société des personnes, notamment des médecins, des directeurs d’hôpitaux ou de maisons de repos, des infirmiers et infirmières et autres soignants, pour lesquelles cela pose un problème de conscience fondamental de prêter leur collaboration, de quelque manière que ce soit, à ce qu’ils considèrent comme un homicide. 

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  • L’impasse de l’euthanasie: l'analyse de Henri de Soos

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    Du site d'Alliance Vita :

    L’impasse de l’euthanasie: Henri de Soos livre son analyse.

    Son livre est donc à la fois l’expression d’une conviction, d’une réflexion, et d’une expérience de terrain.

    5 arguments clés pour l’euthanasie sont ainsi examinés finement et avec rigueur : suivre l’exemple de pays étrangers, suivre l’opinion de certains sondages, mettre un cadre à des pratiques illégales existantes, mourir plutôt que souffrir, et exercer son ultime liberté.

    Henri de Soos prend soin de détailler ces arguments avant de les soumettre à l’épreuve des faits et de l’argumentation.

    Ainsi, le premier chapitre est consacré à l’exemple des pays étrangers, en particulier les pays du Bénélux, précurseurs dans ce type de législation. Hausse continue des euthanasies, poursuite d’un nombre important d’euthanasie clandestine, élargissement de la pratique pour des personnes ne souffrant pas de maladie en phase terminale. Les chiffres, officiels, et les cas de dérives, douloureux pour les proches, donnent un premier aperçu de l’impasse euthanasique.

    La problématique des sondages, reflet mouvant d’une opinion parfois manipulée, est également abordée. Le livre décortique avec clarté le choix truqué proposé aux Français: « souffrir ou mourir? ».

    Henri de Soos rappelle ces propos de Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort en France, quand il était auditionné sur l’euthanasie en 2008: « Le droit à la vie est le premier des droits de tout être humain. […] Nul ne peut retirer la vie à autrui dans une démocratie ». L’édifice d’un Etat de droit, les progrès de la civilisation ont une pierre fondatrice sans laquelle la société se lézarde. Selon l’étymologie connue du mot « interdit » (inter-dit c’est-à-dire dit entre les humains), l’interdit de tuer est fondamental pour bâtir la confiance en l’autre, en particulier dans la relation entre soignant et soigné.

    L’auteur n’ignore pas le clair-obscur des situations de fin de vie, la question délicate et complexe de la souffrance et consacre de belles pages à la réalité et la philosophie des soins palliatifs. Son éclairage est utile pour rappeler que l’euthanasie et l’acharnement thérapeutique sont les deux faces d’une même médaille: celle d’une volonté de maîtrise totale de la vie, par le soignant ou le patient. A l’opposé se situe le soin palliatif. Le « pallium », à l’origine chez les Romains, c’est un manteau. Protéger, accompagner, réconforter, la philosophie des soins palliatifs pose un regard non violent sur la personne. A contrario, l’auteur rappelle, à partir de témoignages vécus, la violence ressentie par des familles ou des soignants qui ont traversé des situations d’euthanasie.

    Le dernier chapitre du livre aborde l’ultime argument présenté par les partisans de l’euthanasie: celui de la liberté. L’examen soigneux des arguments met au jour quelques contradictions dans le discours bien huilé. Ainsi celle de vouloir devancer une mort qu’on ne peut pas contrôler, et qui nous retire toute liberté. Ultime tentative de maîtrise de la vie, qu’on ne possède jamais, comme l’a rappelé un académicien philosophe à l’automne dernier. Ultra-moderne solitude ou relation de confiance. Calcul, contrôle ou gratuité de la vie qui nous est donnée. Le choix pour notre société est puissamment éclairé dans ce livre qui nous fait entrer dans la complexité de la fin de vie sans jamais céder à la facilité.

  • Rester concentré dans un monde digitalisé

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    De Juan Diaz sur didoc.be :

    Etre concentré dans un monde digital

    .

    L’auteur aborde le contenu du livre « The distracted mind » d’Adam Gazzaley et Larry D. Rosen, qui décrit de manière scientifique l’impact d’Internet et des réseaux sociaux sur le cerveau humain, et offre des conseils pour un meilleur usage de ces réseaux.

    Prenons le cas suivant : vous vous souvenez que vous devez envoyer un message à un collègue pour reporter un rendez-vous. Lorsque vous ouvrez WhatsApp, vous voyez que vous avez plusieurs messages non lus et commencez à lire le premier. Vous y trouvez un lien vers une vidéo qu’un de vos bons amis vous a envoyée, et vous cliquez pour l’ouvrir dans YouTube. Après quelques minutes de visionnage, vous remarquez en-dessous une autre vidéo qui vous paraît encore plus intéressante, et vous décidez de la regarder aussi. Soudain, vous vous souvenez du message que vous deviez envoyer, vous fermez YouTube et vous faites finalement savoir à votre collègue que vous souhaitez reporter votre rendez-vous. Ce qui était censé prendre trente secondes, a fini par prendre dix minutes.

    Si vous avez vécu des expériences similaires, cet article est pour vous, car il vous aidera à mieux comprendre pourquoi nous sommes si facilement distraits et ce que nous pouvons faire pour améliorer notre capacité de concentration.

    Les écureuils et la recherche de nourriture

    Dans leur livre « The Distracted Mind », Adam Gazzaley et Larry D. Rosen se basent sur des principes de la théorie de l’évolution pour tenter de donner un aperçu du fonctionnement de notre cerveau et de la manière dont nous gérons les distractions. Ils constatent un élément important : pour la survie humaine, l’information est tout aussi importante que la nourriture. Pour nos lointains ancêtres, par exemple, savoir où se trouvaient les prédateurs, comment faire du feu et comment interagir avec les autres, était essentiel. Nous sommes en quelque sorte des chasseurs d’informations : nous sommes naturellement curieux et sommes en permanence attentifs à recueillir des informations sur notre environnement. Participer à une conversation plaisante ou regarder un bon film peuvent s’avérer souvent plus satisfaisants qu’un bon repas.

    Pour comprendre comment nous cherchons l’information, les auteurs du livre proposent d’analyser comment d’autres animaux cherchent de la nourriture. Ils vont accorder une attention particulière au théorème de la valeur marginale, qui décrit le comportement des animaux qui doivent chercher des aliments dans des zones où les aliments sont rares.

    Pour expliquer ce théorème, les auteurs ont recours à l’exemple des écureuils. Lorsqu’un écureuil grimpe sur un arbre pour récolter des noix, au début il lui faut relativement peu d’efforts pour les trouver. Mais au fur et à mesure qu’il en amasse, il lui est chaque fois plus difficile de trouver de la nourriture dans le même arbre, car il en reste de moins en moins. Il arrive donc un moment dans lequel l’écureuil décidera de se tourner vers un autre arbre. Le théorème de la valeur marginale permet de prédire le temps qu’un écureuil restera dans le même arbre avant d’en chercher un autre, en présupposant que son comportement est optimal : il partira exactement quand le temps et l’énergie nécessaire pour trouver de la nourriture sur l’arbre actuel lui coûtera davantage qu’aller sur un autre arbre. Il y a donc principalement deux facteurs qui influencent son action : la quantité de nourriture sur un arbre, et la distance par rapport aux autres arbres.

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  • Le replay du webinaire "Bioéthique en Belgique 2022" est en ligne !

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le replay du webinaire "Bioéthique en Belgique 2022" est en ligne !

    14/01/2022

    Vous n'avez pas pu participer à notre dernier webinaire ?

    Offrez-vous une séance de rattrapage, le replay est en ligne !

    Bioéthique en Belgique : perspectives pour 2022

    A l'aube de cette nouvelle année, l'IEB vous propose une conférence en ligne :

    Bioéthique en Belgique : Etat des lieux et perspectives pour 2022

    Se dirige-t-on vers une légalisation de la gestation par autrui en Belgique ? Après vingt ans, quelles perspectives pour la loi euthanasie ? Quels sont les nouveaux enjeux éthiques en matière de recherche sur les embryons ? Quel impact la crise sanitaire a-t-elle sur le recours à l'avortement et à la procréation artificielle ?

  • La "cancel culture" et la pensée unique évoquées dans le discours du pape au corps diplomatique (10 janvier 2022)

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    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS
    AUX MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉS AUPRÈS DU SAINT-SIÈGE
    POUR LA PRÉSENTATION DES VŒUX POUR LA NOUVELLE ANNÉE

    Source

    Salle de la Bénédiction
    Lundi 10 janvier 2022

    Excellences, Mesdames et Messieurs !

    Le temps liturgique de Noël s’est achevé hier, une période privilégiée pour cultiver les relations familiales que nous vivons parfois de façon distraite et lointaine, occupés - comme nous le sommes souvent tout au long de l’année - par de nombreux autres engagements. Aujourd’hui, nous voulons en poursuivre l’esprit en nous retrouvant comme une grande famille qui se rencontre et échange. Au fond, tel est le but de la diplomatie : aider à mettre de côté les désaccords dans la cohabitation humaine, favoriser la concorde et expérimenter combien, lorsque nous dépassons les sables mouvants du conflit, nous pouvons redécouvrir le sens de l’unité profonde de la réalité [1].

    Je vous suis donc particulièrement reconnaissant d’avoir voulu prendre part aujourd’hui à notre “rencontre de famille” annuelle, une occasion propice pour nous formuler réciproquement les vœux pour la nouvelle année et pour regarder ensemble les lumières et les ombres de notre temps. J’adresse un remerciement particulier au Doyen, Son Excellence Monsieur George Poulides, Ambassadeur de Chypre, pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au nom de tout le Corps diplomatique. À travers vous, je désire également faire parvenir mon salut et mon affection aux peuples que vous représentez.

    Votre présence est toujours un signe tangible de l’attention que vos pays ont pour le Saint-Siège et pour son rôle dans la communauté internationale. Nombre d’entre vous sont venus d’autres capitales pour cet événement, rejoignant ainsi le nombre conséquent des Ambassadeurs résidents à Rome, auquel sera bientôt s’ajouté celui de la Confédération Helvétique.

    Chers Ambassadeurs,

    nous voyons ces jours-ci combien la lutte contre la pandémie exige encore un effort considérable de la part de tous, et aussi combien la nouvelle année s’annonce difficile. Le coronavirus continue à créer de l’isolement social et à faire des victimes et, parmi ceux qui ont perdu la vie, je voudrais rappeler ici le regretté Mgr Aldo Giordano, Nonce Apostolique bien connu et estimé au sein de la communauté diplomatique. En même temps, nous avons pu constater que là où une campagne de vaccination efficace a eu lieu, le risque d’une évolution grave de la maladie a diminué.

    Il est donc important de poursuivre l’effort pour immuniser autant que possible la population. Cela exige un engagement multiple au niveau personnel, politique, et de la communauté internationale tout entière. Avant tout au niveau personnel. Nous avons tous la responsabilité de prendre soin de nous-mêmes et de notre santé, ce qui signifie également le respect de la santé de qui nous est proche. Le soin de la santé est une obligation morale. Malheureusement, nous constatons de plus en plus que nous vivons dans un monde aux forts contrastes idéologiques. On se laisse souvent conditionner par l’idéologie du moment, souvent construite sur des informations infondées ou sur des faits mal documentés. Toute affirmation idéologique rompt les liens de la raison humaine avec la réalité objective des choses. La pandémie, au contraire, nous impose précisément une sorte de “cure de réalité” qui exige de regarder le problème en face et d’adopter les solutions appropriées pour le résoudre. Les vaccins ne sont pas des outils magiques de guérison, mais ils représentent certainement, en plus des traitements qui doivent être développés, la solution la plus raisonnable pour la prévention de la maladie.

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  • Chine : les prélèvements forcés d’organes représentent des milliards de dollars

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    PRÉLÈVEMENTS D'ORGANES

    Les prélèvements forcés d’organes du régime chinois représentent des milliards de dollars

    1 janvier 2022

    La campagne, qui a débuté le 8 décembre, consiste à s’engager personnellement à ne pas recevoir de greffe d’organe de Chine en cas de problèmes de santé, afin de ne pas contribuer de manière irréfléchie à la pratique macabre du prélèvement forcé d’organes du régime.

    « C’est une abomination qu’aujourd’hui, au 21e siècle, des personnes innocentes, notamment des prisonniers de conscience, soient tuées pour que leurs organes soient prélevés à des fins lucratives », a déclaré Andrew Bremberg, président de la Victims of Communism Memorial Foundation (VOC), un groupe de défense basé à Washington.

    L’appel est coparrainé par la VOC et deux autres organisations à but non lucratif, End Transplant Abuse in China  (ETAC) et China Aid. L’engagement peut être pris sur le site Web de l’ETAC, et une carte personnalisée « J’ai pris l’engagement » peut être partagée sur les médias sociaux.

    Les groupes de défense des droits humains ont appelé les gens à prendre cet engagement pour « aider à mettre fin à l’industrie chinoise du meurtre pour les organes, qui représente des milliards de dollars ».

    En 2019, le Tribunal chinois, un tribunal populaire indépendant, a conclu que le régime chinois commettait des prélèvements d’organes forcés sur des prisonniers de conscience depuis des années, à une échelle significative.

    Selon le jugement final du tribunal (pdf) il est « certain » que les organes proviennent d’adhérents du Falun Gong emprisonnés et qu’ils sont « probablement la source principale ». Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique spirituelle dont les pratiquants sont systématiquement persécutés par le Parti communiste chinois (PCC) depuis 1999.

    Toujours davantage de preuves indiquent que les Ouïghours et d’autres minorités persécutées dans le nord-ouest de la Chine sont également victimes de prélèvements d’organes, de même que les Tibétains et les « églises de maison » chrétiennes (églises non officielles), selon le site Web de la campagne.

    Le prélèvement d’organes est une activité lucrative pour le PCC. Lors d’une audience du 29 novembre devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, Sir Geoffrey Nice, qui avait présidé le Tribunal chinois, a fait savoir que le régime chinois pouvait tirer jusqu’à un demi-million de dollars par corps.

    Les observateurs estiment que 60 000 à 100 000 transplantations ont lieu en Chine chaque année, ce qui dépasse de loin le chiffre officiel de 10 000 avancé par le régime. Par ailleurs, les organes destinés à ces greffes supplémentaires proviennent essentiellement de prisonniers d’opinion, insiste-t-on.

    Le PCC nie régulièrement les faits.

    « Le monde libre ne peut rester comme si de rien n’était alors que le Parti communiste chinois continue à mentir de manière flagrante sur cette pratique répandue en Chine », a déclaré M. Bremberg. « Nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à s’engager personnellement à mettre fin à cette pratique horrible en s’engageant à ne pas recevoir de transplantation d’organes en provenance de Chine. »

    En juin, une douzaine d’observateurs des droits de l’homme des Nations unies ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils ont qualifié d’allégations crédibles de prélèvements forcés d’organes par le régime communiste chinois, visant des pratiquants de Falun Gong, des Ouïghours, des Tibétains, des musulmans et des chrétiens maintenus en détention. Parmi eux figuraient des rapporteurs spéciaux auprès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et les membres d’un groupe de travail sur la détention arbitraire.

    La campagne de l’ONU était inspirée du Forum international sur la liberté religieuse de Taïwan en 2019, lorsque China Aid avait rassemblé plus de 70 personnalités politiques, militants et chefs religieux pour qu’ils signent un engagement à ne pas recevoir de transplantations d’organes en provenance de Chine.

    « C’était magique à Taïwan lorsque nous avons tous pris l’engagement », a déclaré Bob Fu, président de China Aid.

    « Je suis ravi que cette initiative devienne mondiale, car elle renforcera notre mouvement et enverra un message clair à la Chine : elle ne peut plus cacher ce crime plus longtemps. »

  • Bioéthique en Belgique : état des lieux et perspectives pour 2022 : un webinaire proposé par l'Institut Européen de Bioéthique

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    Il est encore possible de s'inscrire...

    A l’aube de cette nouvelle année, l'IEB vous propose une conférence en ligne :

    Bioéthique en Belgique :

    Etat des lieux et perspectives pour 2022

    Se dirige-t-on vers une légalisation de la gestation par autrui en Belgique ?

    Après vingt ans, quelles perspectives pour la loi euthanasie ?

    Quels sont les nouveaux enjeux éthiques en matière de recherche sur les embryons ?

    Quel impact la crise sanitaire a-t-elle sur le recours à l’avortement et à la procréation artificielle ?

    Profitez de ce webinaire, gratuit et ouvert à tous, pour faire le point sur l'agenda bioéthique belge.

    Rendez-vous le 5 janvier 2022 sur Zoom, de 20h à 21h30.

    Je m'inscris au webinaire
  • Où va l’Eglise aujourd’hui ? L’évêque de Toulon-Fréjus, Mgr Dominique Rey, 70 ans, n’a pas dit son dernier mot :

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    Lu sur le site web du « salon beige »,sous la signature d’Antoine Bordier :

    Rey 20211219-212418b-scaled-735x600.jpg« Une page se tourne avec l’évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey : celle de 2021. Une autre, toute blanche encore, va se noircir de quelques lettres, de quelques mots, de quelques phrases : celle de 2022. Celui qui fêtait ses 20 années à la tête du diocèse, l’année dernière, fêtera, en 2022, ses 70 ans de pèlerinage terrestre, ou plutôt de navigation maritime. Car, face aux avis de tempête, sur cette mer agitée, il est entre deux eaux, comme l’Eglise de France. Dort-il comme le Christ au fond de sa barque ? Navigation en eaux troubles, avec cet évêque-skipper au long cours.

    Comme à son habitude, même si le poids de l’âge et de la fonction commence à se faire sentir, Mgr Rey est en forme. Il blague, le sourire en coin. Dans sa voiture blanche – elle n’est pas blindée et n’a pas vocation à se transformer en papamobile – il écoute ses chanteurs préférés. Ils appartiennent à l’ancien-temps, à celui où les chanteurs étaient des conteurs, des poètes. Il écoute du Léo Ferré, du Brassens, du Brel. Cette fois-ci, alors que sa voiture roule en direction du Séminaire de La Castille, où l’attendent les 60 séminaristes qui ont préparé un temps festif, à l’approche de Noël, il écoute la chanson de Pierre Bachelet, L’homme en blanc. Les paroles sont surprenantes de réalisme, même si elles appartiennent désormais au passé :

    « Il descend de l’avion, il embrasse la terre. A genoux sur le sol, comme on fait sa prière. Et, même les officiels ne savent plus quoi faire, avec leurs vieux discours, leur tenue militaire. Il arrive, il descend, il est là l’homme en blanc… »

    Cet homme, c’est le pape Jean-Paul II. Mgr Rey appartient à sa génération. Il entre au Séminaire presqu’au même moment où Karol Wojtyla devient pape, moins de deux ans après en 1980. Il sera ordonné en 1984, par le cardinal Jean-Marie Lustiger, l’archevêque de Paris.

    Aujourd’hui dans son diocèse, il regarde l’année 2021, et, constate facilement que

    « la pandémie a chamboulé nos habitudes. Comme dans toute la France nous avons été très affectés par le virus. Les conséquences de la pandémie, dans tous les domaines, ont été négatives. Il existe une réelle inquiétude pour l’avenir. Nous sommes entrés dans un cycle où la fragilité, la peur, voire la folie sont présents. Des personnes se sont retrouvées extrêmement seules. Et, que dire de la pression médiatique et des décisions politiques et gouvernementales ? »

    Durant cette crise de pandémie mondiale, le diocèse de Fréjus-Toulon a perdu quelques ouailles, dans la bataille. Mais, il a su rebondir et offrir de nouveaux services à ses fidèles pour vivre sa foi et les célébrations.

    « Face aux situations très difficiles, très anxiogènes, des jeunes se sont levés, ils ont organisé des maraudes, pour visiter les personnes seules. Grâce aux nouvelles technologies de l’information et à internet, nous avons lancé un réseau social qui s’appelle La Traversée. Plus de 30000 personnes ont adhéré et participé à différents parcours sur l’espérance, la miséricorde. Nous avions la Messe quotidienne via notre chaîne YouTube. »

    Un évêque sur le pont

    Confronté à cette crise de Covid-19, à celle des vocations, à la déchristianisation, Mgr Rey ne baisse pas les bras. Au contraire, il remonte d’autant plus les manches de son pull-marin au-dessus des coudes. Cet homme de Dieu est un véritable navigateur, qui a plus d’une solution dans son sac de marin-pèlerin.

    « Oui, je suis un pèlerin. J’arpente les chemins, les routes et les ruelles de mon diocèse. Je ne suis pas un gestionnaire de Dieu. Je ne suis pas un fonctionnaire de l’Eglise. Je suis un pèlerin. »

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  • La réponse d'un médecin catholique aux FAQ sur les vaccins et traitements COVID-19

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    Du National Catholic Register (traduction : https://www.deepl.com/fr/translator)

    28 décembre 2021

    Le Dr. Gwyneth Spaeder est une pédiatre à Raleigh, NC. Elle a fréquenté l'Université de Dallas. Elle a obtenu son diplôme de médecine à la Johns Hopkins School of Medicine, où elle a également effectué sa résidence en pédiatrie. Elle a été auteur et rédactrice invitée pour le National Catholic Bioethics Quarterly.

    Réponse d'un médecin catholique aux FAQ sur les vaccins et traitements COVID-19

    Partie I : Un examen de l'histoire et des données sur les vaccins à ARNm

    "Il n'y a aucune raison physiopathologique ou historique de croire qu'un effet secondaire nouveau, jamais vu auparavant, de l'un ou l'autre des vaccins à ARNm COVID-19 se produira soudainement des mois ou des années après son administration" -- Dr Gwyneth Spaeder

    Le débat public sur les vaccins COVID, leur efficacité et leur moralité a été sérieusement déformé par la désinformation, souvent transmise sur Internet et dans les médias sociaux par des personnes bien intentionnées. 

    Je souhaite apporter des réponses à certaines questions fréquemment posées et présenter une critique constructive sur les affirmations et conclusions incomplètes ou incorrectes que j'entends fréquemment. J'écris en tant que médecin qui a passé les 20 derniers mois à travailler avec des patients COVID et leurs familles. J'écris en particulier en tant que pédiatre qui a vu des enfants perdre leurs parents et grands-parents, des mois d'éducation et parfois leur propre santé à cause de ce virus. 

    J'écris également en tant que mère qui a essayé d'équilibrer mon appel professionnel en tant qu'épouse et mère avec mon devoir envers mes patients ; de concilier ce que je sais être scientifiquement valide avec mon désir de ramener ma vie familiale à la normale, et de continuer à travailler avec mon mari pour élever nos enfants dans la foi catholique, en utilisant les défis de ce moment historique pour souligner que le catholicisme honore à la fois la foi et la raison.

    La Note 2020 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la moralité de l'utilisation de certains vaccins anti-COVID-19 s'est-elle appuyée sur des données incomplètes ? 

    A ce jour, la déclaration catholique la plus autorisée sur les vaccins COVID est la Note 2020 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi concernant l'utilisation de certains vaccins COVID-19. On prétend parfois qu'au moment où la Note a été rédigée, les données étaient incomplètes tant sur la nature de la conception que sur les composants utilisés dans les vaccins à ARNm produits par Pfizer et Moderna. Il est compréhensible que de nombreuses personnes se soient interrogées sur l'utilisation de la technologie ARNm lorsque ces vaccins ont reçu l'autorisation d'utilisation en urgence de la Federal Drug Administration. 

    Ce n'est toutefois pas le manque de données, mais la méconnaissance de la science en cause par le grand public qui a suscité ces inquiétudes. Un bref rappel de la biologie s'impose ici, car une grande partie des préoccupations initiales que j'ai entendues de la part de parents de patients, ainsi que d'amis, était due à la crainte erronée que l'injection d'ARNm dans nos muscles puisse en quelque sorte modifier notre génome unique. Cela ne peut tout simplement pas se produire.

    L'ARN messager, ou ARNm, est une molécule qui indique à notre organisme comment fabriquer des protéines. Une fois la protéine fabriquée, l'ARNm est dégradé et éliminé du corps avec d'autres déchets. Ce processus ne se produit que dans un sens. Il n'y a jamais de risque de modification du génome de la personne vaccinée, car le processus de transcription et de traduction par lequel les protéines sont fabriquées ne fait qu'avancer : De l'ADN à l'ARN à la protéine. Il ne peut pas fonctionner en sens inverse. (L'exception à cette règle concerne les enzymes de transcriptase inverse, comme celles contenues dans le VIH, un rétro-virus, mais qui ne sont absolument pas présentes dans les vaccins à ARNm).

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