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Santé - Page 16

  • "L'Église s'est conformée au monde et n'a pas su faire passer son message particulier"

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    De kath.net/news; une interview du théologien et psychothérapeute Reinhard Pichler :

    Quand l'idéologie supplante la vérité

    29 décembre 2021

    "Mais dans l'ensemble, en cette période de détresse, on constate que l'Église s'est conformée au monde et n'a pas su faire passer son message particulier" - Interview du théologien et psychothérapeute Reinhard Pichler dans "VISION 2000".

    Qu'est-ce qui caractérise notre époque ? Et : comment les chrétiens devraient-ils réagir aux défis spirituels de la pensée mondaine dominante ? C'est sur ces questions que porte l'entretien suivant.

    Nous parlons des signes des temps, c'est-à-dire des tendances de l'évolution spirituelle. Quelles sont celles que tu considères comme significatives aujourd'hui ? Et dans quelle mesure est-il important pour les chrétiens de s'y confronter ?

    Reinhard Pichler : Je vois trois grands courants de développement qui arrivent à leur terme. Je veux dire par là qu'il y a des développements dont on peut reconnaître qu'ils ne peuvent pas continuer ainsi. Le premier courant de développement spirituel est le suivant : les gens ne trouvent plus de sens - et nulle part : ni dans la relation, ni dans l'Eglise, ni dans l'argent, ni dans la profession, ni dans le développement de carrière, ni dans le sport...

    Comment faut-il comprendre cela ?

    Pichler : Tout cela arrive à un point final, parce que plus haut, plus vite, plus loin - d'une certaine manière, cela ne va plus. Un exemple : les choses folles qui se déroulent au Hangar 7, c'est-à-dire les sports extrêmes : par exemple le saut stratosphérique de Felix Baumgartner à 40 kilomètres d'altitude. Ou encore : l'escalade de cascades de glace est déjà folle, mais il existe des vidéos Youtube dans lesquelles on voit des vététistes descendre de telles cascades et survivre d'une manière ou d'une autre ! Ce sont tous des exemples d'activités fondamentalement perverses et dénuées de sens.

    Ce sont des exemples dans le domaine du sport. Mais tu as aussi mentionné le domaine professionnel...

    Pichler : Je connais des gens qui sont responsables d'une fortune tellement importante ou de tant de collaborateurs qu'ils ne peuvent plus appréhender cette responsabilité. Pire encore, elles ne saisissent plus le sens réel de leur activité. Un exemple : pour de nombreuses entreprises, il ne s'agit même plus de savoir si elles fournissent un service utile et offrent des emplois sûrs, mais uniquement de connaître le cours de leurs actions. Il en va de même dans le secteur immobilier, où l'on construit de plus en plus pour le fait de construire...

    Tu as aussi parlé des relations...

    Pichler : Même les personnes croyantes abordent aujourd'hui les relations soit avec de trop grandes attentes, soit avec une désillusion complète. Les médias y contribuent également, car c'est un autre domaine dans lequel nous en arrivons à épuiser le sens. Avec les reportages actuels, on est constamment confronté à la question : qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Il est aisé de se perdre dans la multitude d'informations contradictoires. La confusion est parfois systématiquement encouragée.

    En résumé, nous perdons en grande partie la dimension de sens de notre vie quotidienne ?

    Pichler : Oui, et là, je dois aussi parler du domaine de l'Église. Ici aussi, le mystère essentiel de la souffrance, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, qui devrait être au premier plan des événements ecclésiaux, est perdu de vue. Tant d'éléments secondaires obstruent ce regard. L'Église met surtout en avant ses activités sociales, s'engage dans la protection du climat, de nombreux services religieux donnent l'impression que la foi est avant tout un événement et que l'église est un lieu de rencontre. C'est ainsi que le regard sur le mystère de la foi est occulté. Un autre exemple : quand un groupe veut lancer dans la paroisse la consécration de 33 jours à Jésus par Marie, le curé s'y oppose parce que cette action diviserait la paroisse si un acte de consécration public devait avoir lieu le 8 décembre dans l'église.

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  • Le cardinal Müller se défend d'accusations d'antisémitisme

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    De Lothar C. Rilinger sur le site de la CNA Deutsch :

    16 December, 2021

    Après une interview controversée : Müller se défend contre les critiques

    Selon le cardinal Müller, il n'y a pas de "codes antisémites" dans l'interview récemment publiée sur la politique liée au Corona. Il défend la thèse du "Big Reset" du monde global.

    Le cardinal Gerhard Ludwig Müller s'est exprimé dans un bref entretien avec l'institut catholique autrichien "St. Bonifatius" sur la relation entre l'eucharistie et les règles d'hygiène médicale et donc sur la relation entre la théologie et la médecine dans le contexte de la peste Covid-19.
     
    A cette occasion, le cardinal a estimé que les milieux intéressés utilisaient la pandémie pour "mettre maintenant les gens au pas, les soumettre à un contrôle total, établir un Etat de surveillance". Il a en outre expliqué que certains "philanthropes" utiliseraient l'épidémie "pour imposer leur agenda", le nouvel ordre mondial qu'ils souhaitent. Le cardinal Müller a désigné le fondateur de Microsoft Bill Gates ainsi que George Soros et Klaus Schwab, qui veulent certes faire le bien avec leurs fondations, mais qui tentent d'imposer au monde leur vision du monde, qui n'est plus chrétienne. Cette interview - en partie reproduite de manière totalement abrégée - a suscité de vives critiques, (l'accusant même d'antisémitisme) sur lesquelles le cardinal s'est exprimé auprès de CNA Deutsch.
      
    Lothar C. Rilinger : Eminence, dans l'interview que vous avez accordée à l'Institut Saint-Boniface, vous mettez en garde contre le fait de refuser les sacrements aux personnes qui ne sont pas vaccinées. Comment évaluez-vous les prescriptions de l'État et de l'Église concernant la fréquentation des messes en Allemagne, qui ne serait autorisée qu'après avoir respecté les règles des 2 G (complètement vacciné ou guéri) ?
     
    Cardinal Gerhard Ludwig Müller : Ici, le thème théologique de l'accès aux sacrements est confondu et mélangé avec le thème pratique et médical de la prévention sanitaire.  Aucun homme ne peut refuser l'accès aux sacrements à un autre, car ce sont des dons de Dieu. Les évêques et, concrètement, les aumôniers sur place, en tant que serviteurs responsables du Christ, doivent seulement veiller aux conditions spirituelles, c'est-à-dire à la disposition spirituelle, du côté du bénéficiaire. Pour l'illustrer par l'exemple du baptême : Seuls ceux qui croient au Dieu trinitaire et qui le professent publiquement peuvent être valablement baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Celui qui pense que le baptême n'est qu'un rite social d'admission doit être informé avec bonté et patience de son erreur par son pasteur et conduit à une compréhension plus profonde, mais il ne doit en aucun cas être rejeté brutalement.
     
    Il en va tout autrement de l'observation et de la mise en pratique des mesures d'hygiène nécessaires (vaccination, port du masque, etc.) afin de réduire ou d'exclure autant que possible tout risque de contagion. Personnellement, je me suis déjà fait vacciner trois fois et je respecte bien sûr les règles de sécurité. Ceci pour ce qui concerne "les opposants à la vaccination et les négationnistes de la corona".
     
    Le citoyen est en droit d'attendre des autorités publiques compétentes que les différentes mesures ne se contredisent pas logiquement. La rigueur n'est souvent pas perceptible. Personne ne sait en effet pourquoi, par exemple, il faut maintenir une "distance sociale" - une association de mots d'ailleurs difficile à comprendre - dans un aéroport, alors que dans un avion, les passagers sont entassés dans un espace très restreint.

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  • Les Eglises européennes invitent les citoyens à se faire vacciner contre le COVID-19

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    Communiqué de presse, 14/12/2021

    Appel conjoint des Présidents de la COMECE et de la CEC

    Les églises européennes invitent les citoyens à se faire vacciner contre le COVID-19

    Appelant à la responsabilité et à la prudence face à la pandémie actuelle de COVID-19, et encourageant la vaccination ainsi que le respect des mesures sanitaires nécessaires, le Révérend Christian Krieger, Président de la Conférence des Églises Européennes (CEC) et S.Em. le Card. Jean-Claude Hollerich sj, Président de la Commission des Épiscopats de l'Union Européenne (COMECE) ont lancé l'appel commun suivant :

    En ce temps de l'Avent, manifestons l'amour du Christ en faisant preuve de responsabilité et d'attention envers tous. Alors que la pandémie de COVID-19 entre dans sa deuxième année, les églises européennes encouragent chacun à respecter les mesures sanitaires nécessaires et à se faire vacciner.

    Selon les rapports, les infections au COVID-19 sont toujours en hausse en Europe, alors que les médecins et les services paramédicaux sont épuisés et que les hôpitaux risquent de s'effondrer à tout moment.

    Les variations des taux de vaccination à travers l'Europe donnent des indications claires sur les raisons de cette situation dramatique. Dans plusieurs États Membres de l'Union Européenne, le recours à la vaccination complète reste malheureusement très inférieur au seuil nécessaire pour enrayer la propagation du virus, bien que des vaccins soient disponibles.

    Après avoir écouté les experts en science et en médecine, nous pensons que la vaccination est actuellement le moyen le plus efficace de contrer la pandémie et de sauver des vies humaines. La vaccination offre une protection non seulement à nous-mêmes mais aussi à nos frères et sœurs, notamment les plus fragiles d'entre nous. Il s'agit donc d'un acte d'amour et d’attention envers les autres, mais aussi de responsabilité et de justice sociale. 

    Nous reconnaissons que la décision de se faire vacciner peut ne pas être facile à prendre et que les raisons d'hésiter peuvent être multiples. Certains peuvent ne pas être en mesure de se faire vacciner en raison de problèmes médicaux graves. D'autres peuvent avoir peur ou douter de ses effets. Nous les encourageons à clarifier leurs préoccupations et à prendre une décision en connaissance de cause après avoir demandé l'avis des autorités et des experts compétents.

    Malheureusement, nous assistons également à la diffusion de fausses informations et d'affirmations infondées dans nos sociétés concernant la vaccination, instrumentalisant la pandémie en suscitant la peur et la polarisation à un moment où nos sociétés ont besoin de cohésion, d'unité et de solidarité.

    Nous appelons fermement tous ceux qui portent une responsabilité dans la société, y compris les acteurs politiques et médiatiques, ainsi que les membres de nos églises, à contrer toute tentative de désinformation.

    Nous appelons tous les acteurs de la société à sensibiliser et à encourager chacun à prendre des mesures responsables pour se protéger et protéger les autres, en particulier ceux qui ne peuvent pas être vaccinés pour des raisons de santé ou autres.

    Nous souhaitons également réitérer notre appel à l'Union Européenne et à ses États Membres pour qu'ils respectent leurs engagements en matière de partage des vaccins et qu'ils intensifient les efforts mondiaux visant à garantir un accès équitable aux vaccins contre le COVID-19 pour tous, y compris dans les régions où les systèmes de santé sont plus faibles.   

    Alors que nous nous préparons à célébrer Noël, rappelons-nous : « Une voix proclame : ‘Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu’. » (Isaïe 40.3)". Dieu a envoyé son Fils sur Terre pour exprimer son amour et sa sollicitude à notre égard. Cette bonne nouvelle reste très actuelle. Donnons-en un témoignage vivant, faisons preuve de responsabilité et d'attention envers les autres.

  • La névrose médiatique par temps de Covid

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    Lu sur le site web « aleteia » :

    « Le bombardement d’informations massives, constantes, répétées, crée un climat de dépendance névrotique qu’analyse le journaliste  Louis Daufresne. Au lieu de responsabiliser, ce bombardement aliène entre les mains des experts… qui ne s’y retrouvent plus eux-mêmes.

    overdose médiatique 61EUYuHrpPL.jpgMichel Lejoyeux dirige le service psychiatrique de l’hôpital Bichat. Voici quinze ans, il publia un petit essai remarqué, Overdose d’info, guérir des névroses médiatiques (Seuil, 2006). À relire par temps de Covid. Le médecin réfléchit aux dépendances à ce que nos grands-parents appelaient « les nouvelles ». Qui pouvait imaginer que l’information fonctionne comme l’alcool ou la cigarette ? Lejoyeux distingue trois symptômes et ceux-ci jouent à plein régime depuis l’épidémie de la Covid.

    La rhétorique de la peur : « moi » est la cible

    La personnalisation, d’abord : « Je suis la première victime de tout ce qui arrive. » L’actualité s’abat sur mes épaules comme la misère sur le monde. Sans pare-chocs intellectuel ou spirituel, les bolides du malheur percutent ma pauvre carcasse et à chaque gnon, c’est tout mon être qui s’en retrouve plus cabossé. De la rue, par la fenêtre des living-rooms, on voit les ombres du dieu TV se dilater sur les écrans géants. Tout le domicile s’ordonne à son adoration. Ces ombres montent jusqu’au plafond, enveloppent l’atmosphère, la terrorisent. L’être solitaire et urbain communie tous les jours à ce spectacle.

    Lire la suite sur Aleteia.org : la névrose médiatique par temps de Covid

    Lire aussi :Alerte sur les effets du Covid sur la santé mentale des jeunes

  • L'extension du délai de l'IVG : une mauvaise nouvelle pour la santé des femmes

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    D' sur le site du Figaro Vox :

    Israël Nisand: «L'extension du délai de l'IVG est une mauvaise nouvelle pour la santé des femmes»

     

    FIGAROVOX. - L'allongement du délai d'IVG a été adopté en deuxième lecture par l'Assemblée nationale. Êtes-vous favorable à cet allongement de deux semaines ?

    Israël NISAN. - Plus une IVG est tardive, plus elle est dangereuse et plus elle est difficile psychologiquement pour les femmes qui y recourent. Il faut dilater le col de manière plus importante, ce qui peut causer un risque de perforation et d'infection postopératoires.

    Depuis 25 ans à Strasbourg, je n'ai jamais envoyé personne à l'étranger pour pratiquer une IVG tardive parce que le délai aurait été dépassé. Dans mon établissement, l'on a pratiqué 2200 IVG l'an passé, dont une vingtaine qui arrive au-delà du délai, qui sont soit des adolescentes mal informées ou mal accompagnées, soit des dénis de grossesse. Dans les deux cas, nous les prenons en charge, et nous les accompagnons de manière complètement différente, en nous adaptant à chaque cas individuel.

    À 16 semaines d'aménorrhée, soit à 14 semaines de grossesse, le fœtus mesure environ 120 millimètres, sa tête est ossifiée. Pour le sortir, il faut démembrer le fœtus et écraser sa tête. C'est insoutenable pour beaucoup de professionnels.

    Israël Nisand

    Affirmer, comme le fait la proposition de loi, que l'on envoie 3000 femmes à l'étranger n'est absolument pas étayé. Et, en tout état de cause, les gens qui envoient des femmes se faire avorter à l'étranger ne connaissent pas la loi française qui autorise à faire une IVG sans aucune clause de délai, appelée interruption médicale de grossesse (IMG), durant laquelle la femme est entourée et encadrée par le personnel. [La loi Veil autorise une IMG jusqu'à 9 mois, à titre exceptionnel, si une poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme ou en cas d'une affection grave de l'enfant à naître, NDLR].

    N'oublions pas que l'allongement du délai d'IVG est un calvaire pour les médecins qui doivent pratiquer une IVG. À 16 semaines d'aménorrhée, soit à 14 semaines de grossesse, le fœtus mesure environ 120 millimètres, sa tête est ossifiée. Pour le sortir, il faut démembrer le fœtus et écraser sa tête. C'est insoutenable pour beaucoup de professionnels. (...)

  • Premier suicide assisté en Italie : la réaction de l’Académie pontificale pour la Vie

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    De Vatican News :

    L’Académie pontificale pour la Vie réagit au premier suicide assisté en Italie

    L’Académie pontificale pour la Vie, dirigée par Mgr Vincenzo Paglia, a diffusé une note après l’annonce du premier suicide assisté légalement encadré en Italie, et rendu possible par une décision de la Cour Constitutionnelle datant de 2019.

    L'Académie pontificale pour la Vie a réagi avec inquiétude concernant la situation du premier patient à recevoir le feu vert pour le suicide médicalement assisté en Italie, un homme paralysé depuis 11 ans à la suite d'un accident de voiture. Au terme d'un long processus, un comité d'éthique, après vérification de son état par un groupe de médecins spécialistes désignés par l'autorité sanitaire de la région des Marches, a confirmé que toutes les conditions d'accès légal au suicide assisté étaient remplies.

    Le sujet est délicat et controversé, et la souffrance causée par une pathologie telle que la tétraplégie est certainement compréhensible, reconnaît l’Académie pour la Vie, tout en posant une série d’interrogations douloureuses: «La légitimation de l'assistance au suicide, voire du meurtre consenti, par principe, ne pose-t-elle pas des questions ou des contradictions à une communauté civilisée qui considère le défaut d'assistance comme un crime grave et qui est prête à lutter contre la peine de mort? Les aveux douloureux de l'impuissance exceptionnelle à guérir et la reconnaissance du pouvoir normal de supprimer ne méritent-ils pas un langage plus digne pour indiquer le sérieux de notre serment de prendre soin de notre humanité souffrante? Tout ce que nous pouvons exprimer est la demande de rendre normal le geste de notre suppression mutuelle?», s’interroge l’Académie pontificale pour la Vie.

    Le chemin vers les soins palliatifs

    Selon l’Académie, il devrait y avoir d'autres moyens pour une communauté d'assumer la responsabilité de la vie de ses membres, en encourageant la considération que la vie elle-même a une valeur. Tout d'abord, «un accompagnement - comme dans les soins palliatifs - qui prend en compte l'ensemble des besoins personnels dans des circonstances aussi difficiles», y compris la possibilité de «suspendre les traitements jugés disproportionnés par le patient».

    Interrogé par la Section italienne de Vatican News, le vice-président de l’Union des Juristes catholiques italiens, Vincenzo Bassi, a pour sa part présenté ce suicide assisté comme une «défaite» et comme le signe de «l'incapacité de notre société à être proche des gens et à leur transmettre du sens, même dans une situation difficile comme celle d'une personne malade qui ne peut pas se déplacer».

    «Chaque vie a un sens, a-t-il insisté. Bien sûr, les gens peuvent comprendre cela par eux-mêmes, mais ce n'est pas facile. Nous avons besoin de personnes qui, jour après jour, confirment que la vie a un grand sens pour ceux qui vivent avec la personne malade. Si cette relation intime de compassion et d'amitié fait défaut, la vie est inévitablement difficile à comprendre, et les gens peuvent vouloir mourir.»

  • Gand : un médecin suspendu après une euthanasie illégale

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    De 7sur7.be :

    Un médecin gantois arrêté après l'euthanasie injustifiée d'un patient âgé

    Un médecin d’un hôpital de Gand a été arrêté ce week-end après avoir pratiqué une euthanasie injustifiée sur un patient très âgé. L’hôpital a immédiatement suspendu l’homme pour une durée indéterminée.

    Le médecin en question aurait pratiqué une euthanasie illégale sur un patient très âgé. Illégale parce qu’il n’a pas respecté toutes les conditions prévues par la loi, comme “consulter un autre médecin sur le caractère grave et incurable de la maladie et l’informer des raisons de cette consultation” ou faire écrire et signer par le patient lui-même son souhait d’euthanasie.

  • La fête du Christ-Roi, un changement de perspective et de signification ?

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    Le déplacement de la fête du Christ Roi de l'univers du dernier dimanche d'octobre (avant la réforme liturgique) au dernier dimanche de l'année liturgique suscite de légitimes questions. Le blog du Mesnil-Marie critique sévèrement ce changement de perspective et de signification.

    2007-24. De la Royauté du Christ à la gloire de ses élus.

    Le dernier dimanche du mois d'octobre, la liturgie - dans son calendrier traditionnel auquel nous tenons d'une manière très spéciale - nous donne de fêter le Christ, Roi de l'univers.

    Il y avait une volonté explicite du Pape Pie XI dans le choix spécial de ce dimanche, lorsqu'il institua cette fête, puisqu'il écrivait dans l'encyclique “Quas primas” du 11 décembre 1925 : “… Plus que tout autre, le dernier dimanche d'octobre Nous a paru désigné pour cette solennité : il clôt à peu près le cycle de l'année liturgique ; de la sorte, les mystères de la vie de Jésus-Christ commémorés au cours de l'année trouveront dans la solennité du Christ-Roi comme leur achèvement et leur couronnement et, avant de célébrer la gloire de tous les Saints, la liturgie proclamera et exaltera la gloire de Celui qui triomphe en tous les Saints et tous les élus.”

    La réforme liturgique issue du second concile du Vatican a opéré un double déplacement de cette fête :

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  • Une personne décédée sur 25 est euthanasiée par des médecins aux Pays-Bas

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Pays-Bas : une personne décédée sur 25 est euthanasiée par des médecins

    9 Nov, 2021

    Les chiffres officiels recensent 6 361 cas d’euthanasies, aux Pays-Bas. Les euthanasies représentent donc 4,2% de tous les décès, soit une personne sur 25. Ce sont les chiffres officiels. Mais, « de nombreux décès par euthanasie ne sont pas signalés » (cf. Pays-Bas : forte hausse des euthanasies en 2020).

    Dans un article, publié dans le Dutch Journal of Medicine, le Docteur Bert Keizer, ardent défenseur de l’euthanasie, affirme que les Pays-Bas sont sur « une pente glissante ». Une conduite proche de « la limite de l’éthique », « permettant de mettre fin à la vie de patients sans défense ». Il affirme par ailleurs, que les conditions requises sont désormais « réduites » : « Nous avons commencé avec les malades en phase terminale, mais aussi avec les malades chroniques (…). Par la suite, les personnes atteintes de démence naissante, les patients psychiatriques, les personnes atteintes de démence avancée, et enfin les personnes âgées qui, bien que ne souffrant pas d’une maladie invalidante ou limitante, estiment que leur vie n’a plus de sens » (cf. Pays-Bas, Belgique, Suisse… L’incontrôlable « pente glissante » de l’euthanasie).

    En 2018, un médecin a été poursuivi pour avoir euthanasié « une femme âgée atteinte de démence ». L’enquête a révélé que « le médecin avait drogué le café de la patiente, puis que des membres de sa famille l’avaient retenue pendant qu’il lui administrait les médicaments mortels de l’euthanasie ». La femme envisageait d’être euthanasiée. Mais interrogée, dans sa maison de retraite, elle avait déclaré : « Pas maintenant, ce n’est pas si mal encore » (cf. Pays-Bas : La sédation autorisée pour les patients souffrant de démence ayant demandé l’euthanasie).

    Selon Scott Kim, éthicien aux National Institutes of Health aux États-Unis, « un cas comme celui-ci devrait servir d’avertissement pour d’autres pays. Les Néerlandais semblent reconnaître que certaines pratiques sont hors limites » (Cf. Pays-Bas : bientôt l’euthanasie pour les moins de 12 ans. Quid du consentement ?).

    Source :  Bioethics Observatory (05/11/2021)

  • La légalisation de l’avortement ne conduit pas à une baisse de la mortalité maternelle

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Le nombre d’avortements clandestins n’est pas lié à la dépénalisation

    4 Nov, 2021

    Contrairement aux arguments développés en faveur de la légalisation de l’avortement, celle-ci ne conduit pas à une baisse de la mortalité maternelle.

    Des statistiques pas si fiables

    En effet, bien souvent, les statistiques sont déformées. Par exemple, « la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique affirmait que les avortements à risque représentaient 13% des mortalités maternelles mondiales ». Or, l’étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) incluait notamment dans ces 13%, « les décès dus à une grossesse extra-utérine, à une fausse couche ». De même, le Collège royal des obstétriciens et gynécologues a récemment relayé une information selon laquelle « 12 000 femmes au Malawi meurent d’avortements à risque chaque année. Mais la dernière estimation du nombre total de décès maternels au Malawi chaque année est de 1 150, soit moins de 10% de ce chiffre ». Il semble que « 6 à 7% de ces décès sont dus à une fausse couche et à un avortement provoqué combinés ». Ce qui revient à surestimer le nombre de décès par 100 (Cf. Malawi : fake news sur le nombre de décès liés à des avortements clandestins ; Malawi : les législateurs ne reviendront pas sur l’accès à l’avortement).

    La légalisation de l’avortement réduit-elle la mortalité ?

    La légalisation de l’avortement peut conduire à une augmentation de la mortalité maternelle. Ce qui a été le cas au Rwanda, aux Pays-Bas et en Ethiopie. A contrario, au Chili et en Pologne, « la mortalité par avortement et la mortalité maternelle ont continué de baisser après la pénalisation de l’avortement ».

    En effet, plusieurs raisons confirment ce phénomène :

    • La légalisation de l’avortement augmente le nombre total d’IVG. Bien souvent, le nombre d’avortements illégaux restent constant même après la légalisation. Et dans de nombreux cas, ils augmentent.
    • De nombreuses femmes continuent à choisir l’avortement clandestin.
    • La plupart des décès peuvent être évités par des « soins post avortement ».
    • La plupart des avortements, légaux ou illégaux, sont « médicamenteux » et « autogérés». Hors la présence d’un personnel de santé.

    Source : Journal of Medical Ethics, Calum Miller (01/11/2021)

  • En novembre, prier pour les personnes qui souffrent de dépression ou de burn out

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    Du Père Régent S.J. sur zenit.org :

    En novembre, prier pour « les personnes qui souffrent de dépression ou de burn out », par le p. Régent SJ

    Pour une « compassion ajustée »

    Le pape François invite les catholiques à prier, pendant tout le mois de novembre 2021 « pour que les personnes qui souffrent de dépression ou de burn out trouvent un soutien et une lumière qui les ouvrent à la vie ».

    « La prière d’intercession s’adresse à Dieu pour ceux qui sont dans la nuit. Elle est une demande pour que les épreuves qu’ils traversent débouchent pour eux d’abord et aussi pour tous, sur un matin d’action de grâce. Alors les morceaux d’épreuves qui jalonnent nos vies prendront place avec évidence dans le grand puzzle humain que Dieu a initié au jour de création. Ils seront éclairés dans le mystère du Fils qui donne sa vie et de tous les saints qui marchent à sa suite. En ce temps où nous les fêtons, nous pouvons les invoquer », explique le p. Daniel Régent SJ, directeur du Réseau mondial de prière du pape en France, dans cet éditorial.

    Édito – novembre 2021 –

    Veillons pour ceux qui sont dans la nuit

    « Prions pour que les personnes qui souffrent de dépression ou de burn out trouvent un soutien et une lumière qui les ouvrent à la vie »

    Les proches, les amis, les priants, peuvent-ils aider ceux qui sont dans la nuit de la dépression ou dans le burn out ? La formulation de l’intention de prière du pape de ce mois laisse la question ouverte. Elle oriente vers une intercession adressée au ciel, à Dieu, pour que les personnes qui souffrent de ces maux trouvent sur leur chemin un soutien, une lumière. Cela laisse entendre que la proximité, la tendresse, la sollicitude, les stimulations, qui sont nécessaires, sont souvent démunies pour aider.

    L’intention ne distingue pas dépression et burn out ; elle les assimile, au moins dans des effets semblables : absence de force et de lumière. Certes, c’est à la médecine de définir l’une et l’autre, mais l’ignorance peut être source de maladresses. Prier doit s’accompagner d’une information minimale sans prétendre prendre la place du corps médical.

    Dépression et burn-out affectent les relations avec l’entourage amical, familial, professionnel. Celui-ci peut ressentir qu’il n’a pas de prise pour aider à une guérison alors même que l’organisme semble en bonne santé. De ce fait, chacun est renvoyé à lui-même, à des questions difficiles sur le sens de son histoire, de sa vie, de ses engagements, de son travail, sur l’origine de la force qui lui est donnée pour faire face aux épreuves, à celles qu’il a traversées.

    C’est avec cette résonance intime que la compassion devient ajustée. Il ne s’agit pas de se laisser entraîner dans une contagion maladive. Mais en tant qu’humain, nous sommes pétris de la même glaise, une glaise qui prend des formes si variées. L’histoire de chacun, la psychologie, la morphologie, la différence sexuelle, l’espace et le temps, les repères spirituels font de chacun un être unique. Ce que vit mon prochain n’est pas ce que je vis, et je n’ai pas à le vivre. Cela parle cependant au cœur de mon humanité. À ce titre, je ne peux m’en désintéresser sauf à me priver de cette richesse foisonnante et difficile à accueillir qu’est la vie des autres.

    La prière d’intercession s’adresse à Dieu pour ceux qui sont dans la nuit. Elle est une demande pour que les épreuves qu’ils traversent débouchent pour eux d’abord et aussi pour tous, sur un matin d’action de grâce. Alors les morceaux d’épreuves qui jalonnent nos vies prendront place avec évidence dans le grand puzzle humain que Dieu a initié au jour de création. Ils seront éclairés dans le mystère du Fils qui donne sa vie et de tous les saints qui marchent à sa suite. En ce temps où nous les fêtons, nous pouvons les invoquer.

    Daniel Régent sj,

    Directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France

  • Les différences entre hommes et femmes apparaissent très tôt dans le développement embryonnaire

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Les différences hommes-femmes apparaissent très tôt dans le développement embryonnaire

    2 Nov, 2021

    Les disparités de santé entre les hommes et les femmes sont connues depuis longtemps, bien que les mécanismes qui les sous-tendent dans la santé et les maladies cardiaques soient restés inconnus. Les hommes et les femmes diffèrent dans la prévalence, les réponses au traitement et les taux de survie de toute une série de maladies. Pour les maladies cardiaques, les femmes s’en sortent presque uniformément beaucoup moins bien que les hommes.

    Publiées dans la revue Development Cell[1], des scientifiques de l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill et de l’université de Princeton suggèrent que les différences d’expression des protéines hommes-femmes se produisent immédiatement après la transformation des cellules embryonnaires en cellules cardiaques appelées cardiomyocytes. Il s’agit du stade le plus précoce du développement cardiaque, bien avant que l’embryon ne soit exposé aux hormones sexuelles. Frank Conlon, professeur de génétique et de biologie à l’Université de Caroline du Nord, coauteur principal de l’étude explique que « l’expression des protéines diffère entre les cœurs mâles et femelles à la période embryonnaire, avant la détermination primaire du sexe et avant que l’embryon ne soit exposé aux hormones sexuelles ».

    La compréhension de la biologie de base du développement du cœur à ce stade très précoce fournit des informations cruciales aux biologistes des cellules souches, qui souhaitent utiliser les cellules progénitrices cardiaques pour la régénération du tissu cardiaque et d’autres thérapies de remplacement du cœur.

    Source : Cell Science (26/10/2021) – Photo : S. Hermann & F. Richter de Pixabay

    [1] Shi W, Sheng X, Dorr KM, et al. Cardiac proteomics reveals sex chromosome-dependent differences between males and females that arise prior to gonad formation. Dev Cell. 2021:S1534580721007668. doi: 10.1016/j.devcel.2021.09.022