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Culture - Page 287

  • JMJ : comment les prêtres sont aimés au Brésil

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    349057970.78.jpegPremière anecdote rapportée sur son blog par l’abbé Rimaz accompagnant le groupe de 700 jeunes Suisses aux JMJ de Rio ( ndlr : à titre de comparaison, les Belges seraient au nombre de 400) :

    « Une journée normale

    Début de soirée très douce à Rio. Après une journée de service à la salle de presse de Copacabana, nous rentrons sereinement à la paroisse de Saint Jean Baptiste, située non loin du Corcovado, le célèbre symbole de la protection du Christ Rédempteur. 

    Avec mon confrère des Philippines, après être sortis du bus et avoir parlé avec des jeunes brésiliens tout contents de voir des prêtres avec un look étranger, nous attendons tranquillement au feu rouge pour ensuite traverser la route afin de prendre le métro à la station de Cantagalo. 

    Votre argent !

    Soudain, arrivent deux jeunes, certainement sous le coup de l'alcool, qui prennent mon confrère par le bras en demandant de l'argent. Face à notre refus, la main se ressert fortement sur son épaule. L'ami me racontera plus tard que les deux jeunes, bières à la main, lui ont montré ensuite un long couteau serré dans l'autre main, prêt à frapper. Suis immédiatement la demande, la menace plus insistante: "donnez-nous votre argent !" (Give me your money). 

    Mais vous êtes...

    Puis, d'une façon totalement imprévisible, nous entendons: "he, oh, you are Father" (oh, vous êtes des prêtres!). Les deux larrons se jettent alors à nos pieds, totalement remplis de confusion, demandent pardon, embrassent nos mains et demandent la bénédiction. Après s'être signés par la croix, ils partent en courant, en ne cessant de s'excuser ....

    Cela se passe tellement vite ! je n'ai presque rien vu ! pas eu le temps ni de réaliser, ni d'avoir peur. Le long de la rentrée vers la paroisse, nous échangeons sur ce qui vient de se passer. 

    L'habit comme un gilet de protection

    En arrivant à Rio, une mère de famille brésillienne nous avait bien dit: "être habillé comme des prêtres est la plus grande sécurité que l'on puisse avoir ici". 

    Dieu merci ! Nous espérons seulement, et fortement, que cela soit identique pour tous et pour chacun ! Nos anges gardiens ne sont jamais loins.  

    Les mains des prêtres

    Autrement, il est très émouvant de constater que, en soirée, le long de la plage de Copacabana, il arrive quelque fois que des personnes demandent une bénédiction, parfois suivie par une photo.

    La tradition "carioca" veut qu'ils nous embrassent ensuite la main, ces deux clefs consacrées qui ouvrent le ciel: la main de la consécration lors de la Messe, l'autre lors de la confession. 

    Ici : Comment les prêtres sont aimés au Brésil !

    Moralité : comme dit l’adage, « garde la soutane, la soutane te gardera ». C’eut été, en tout cas, encore plus rapidement dissuasif qu'un simple col romain. JPSC 

  • Réflechir sur l'art avec "Ecologie humaine"

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  • Quand Eric-Emmanuel Schmitt s'adresse à Philippe de Belgique

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    Nous lisons ICI :

    voici le texte qu'Eric-Emmanuel Schmitt a adressé à Philippe 6 juillet 2013

    Monseigneur,

    Un roi naît deux fois. Une fois de chair. Une fois de désignation. Vous êtes né avec l’éventualité de régner et voici que les événements en font une réalité. Entretemps, vous vous êtes préparé à ce destin hors norme.

    Première bonne nouvelle : le trône, ce n’est pas la mort qui vous le donne, mais l’amour confiant de votre père.

    Deuxième bonne nouvelle : les Belges ont besoin de vous. La crise politique récente a montré la forte nécessité du Roi qui incarne l’unité du peuple, sa patience, son désir d’harmonie, la volonté de trouver des solutions collectives aux problèmes collectifs. Si la Belgique a un cœur unique, elle le verra en vous. Les partis représentent des idéologies politiques, voire des communautés, ou – pis - des groupes d’intérêts, tandis que le Roi représente la volonté de vivre ensemble. Maintenant que les turbulences économiques s’ajoutent aux déchirements partisans, être le symbole de la permanence, le lien du passé à l’avenir, s’avère essentiel.

    Je suis né quelques jours avant vous. Comme tous les enfants, j’en ai beaucoup voulu à mes parents le matin où j’ai compris que je n’étais pas de sang royal car je me serais bien vu sur un trône. Aujourd’hui, je les bénis de m’avoir fait roturier. Car, ce qui vous arrive, je ne le désire pas pour moi et ne le souhaite à personne.

    Car « roi », c’est un destin aussi contradictoire que « poisson soluble ». Grand et simple… Protocolaire et avenant… Vous devez posséder d’immenses qualités mais ne pas les montrer – ou, si vous ne les avez pas, faire croire que vous les détenez. Vous devez raréfier votre parole, même si vous êtes bavard. Vous devez vous montrer neutre, quoique vous ayez des convictions. Vous devez vous taire quand vous avez envie de crier, vous contraindre au calme quand vous bouillez, incarner des millions d’êtres disparates mais jamais vous. Tous sauf vous. Bref, vous faites le sacrifice de votre personne à votre fonction. Vous ne serez jamais égal aux autres, supérieur dans le statut, inférieur dans l’expression. Avec le sceptre, vous héritez d’un bâillon.

    Moi qui ai eu la chance de parler de théâtre et de livres avec vous, j’ai été surpris par la justesse, l’acuité de vos idées, le plaisir que vous aviez à échanger des hypothèses et ce, avec passion, pour analyser le cœur humain. À ce moment-là, en même temps que j’étais rassuré pour la monarchie belge, je me disais : quel dommage, cet esprit original ne pourra plus un jour exprimer sa singularité. Là où certains dénoncent un privilège, je ne vois qu’une somme d’obligations.

    Mais vous le savez et vous l’avez compris. En vous observant à la dérobée ou en regardant des photos volées, on perçoit bien cette inquiétude responsable : l’arrivée d’une consécration qui est aussi la perspective d’un écrasement.

    Recevez donc mes vœux de réussite, avec ma joie de ne pas être à votre place, et le plaisir de vous savoir prêts, Mathilde et vous, à répondre aux attentes de la Belgique.

    Eric-Emmanuel Schmitt

  • Quels livres pour les vacances ?

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    Les dynamiques abbés de Padreblog en proposent quelques-uns, avec video à l'appui :

    I. Témoignages :

    Sur la trace de l’Archange par François-Xavier Maigre. Un journal poétique et une méditation contemporaine sur le pèlerinage (Bayard, 250 pages ; 16 €).

    Et elle s’est emparée du Royaume par Nadia Piccard. Le récit d’un calvaire à peine croyable décrit avec une sobriété bouleversante (Editions de l’œuvre, 122 pages ; 18 €).

    Cet amour que le monde oublie par Inès de Warren. Où l’on découvre cet Amour que le monde oublie et pour lequel des moniales ont tout quitté (Salvator, 240 pages ; 19 €).

    Une journée particulière par Anne-Dauphine Julliand. Une leçon de bonheur et une merveilleuse histoire d’amour, qui se lit d’un souffle, le coeur au bord des larmes (Arènes éditions, 256 pages ; 17 €).

    II. « Je bronze et je me cultive » :

    Le Roman de Charette par Philippe de Villiers. La vie aventureuse du général intrépide qui avait pour devise : «combattu souvent, battu parfois, abattu jamais» (Albin Michel, 480 pages ; 22 €).

    François Hollande, Dieu et la République par Samuel Pruvot. Un ouvrage intéressant pour évaluer le traitement du religieux dans la politique de François Hollande (Salvator, 187 pages ; 19.50 €).

    Antigone de Sophocle ou de Jean Anouilh. Pour redécouvrir ce que peut être l’appel de la conscience devant des lois iniques et injustes. Un classique à relire d’urgence !

    III. Université d’été à domicile :

    L’évangélisation impertinente par le Père Thierry-Dominique Humbrecht. Un ouvrage pour devenir un évangélisateur impertinent qui délivrera un message d’espérance par temps de relativisme (Parole et Silence, 286 pages ; 22 €).

    La femme pauvre par Léon Bloy. Un livre oublié et un livre habité ; ne serait-ce qu’à cause de ce constat final qu’il délivre : « il n’y a qu’une tristesse, c’est de n’être pas des saints » (Gallimard, 448 pages ; 18 euros).

    Vous avez déjà lu ces livres ? Les listes des années précédentes se trouvent ici et

    Et pour vos trajets en voiture, ne manquez pas de glisser dans l’autoradio le dernier CD de Glorious, « Electro pop louange » ou celui, magnifique, des Dei Amoris Cantores. A écouter en boucle … !

    Bon été !

    [Addendum 8 juillet 2013 : Lumen Fidei, la toute nouvelle encyclique du Pape François, dont nous n'avions pas connaissance lors de la parution de cet article, est bien sûr à rajouter à cette liste].

  • Un drôle de cathodique

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    poster_328028.jpgDe Astrid De Larminat, sur le Figaro :

    Des millions de Français sont férus de la série Fais pas ci, fais pas ça , qui a réussi l'exploit de plaire aux adolescents autant qu'à leurs parents, aux familles bien comme il faut et aux bobos: des curés adorent, notre ministre de la Culture aussi. Savent-ils que l'homme qui a créé et produit cette série formidable, Thierry Bizot, est le même qui a publié en 2008 Catholique ano­nyme, le récit désopilant de sa conversion au Christ, qui a fait un tabac chez les cathos, puis chez les non-croyants par le biais du film qui en a été tiré, Qui a envie d'être aimé, réalisé par Anne Giafferi, son épouse.

    Sans que Thierry Bizot comprenne bien ce qui lui arrivait, après avoir assisté à une soirée de catéchèse pour faire plaisir à un professeur de son fils qui l'y avait invité, Jésus est devenu son meilleur ami. Dans son nouveau livre, Sauf miracle, bien sûr, il raconte, avec un sens de la narration et de l'humour délicieux, les années qui suivirent son coming out christique, lorsqu'il lui a fallu assumer d'être un catho aux yeux du monde et s'ajuster lui-même à sa nouvelle peau.

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  • Pour en finir avec le Moyen Âge

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    De Michel Hébert sur le site Contre-info.com (l’information alternative), 12 juillet 2013 :

    « Encore un mythe à détruire, concernant l’horrible « Moyen-Age » chrétien.

    « Présentation : Christophe Colomb n’a jamais eu à démontrer que la Terre était ronde. Car tout le monde le savait déjà. Et depuis longtemps ! C’est ce que confirme l’ouvrage d’un historien américain, Jeffrey B. Russel, qui met à mal bon nombre d’idées reçues sur les géographes du Moyen Age et de l’Antiquité. Il commence par constater que les auteurs médiévaux affirment la rotondité de la Terre, comme le faisait Platon. Il examine ensuite l’apparition du mythe moderne selon lequel le Moyen-Age croyait la Terre plate. En fait ce sont des évolutionnistes libéraux américains qui ont créé de toutes pièces ce mythe aujourd’hui repris dans la presse et dans les manuels scolaires.

    En cette année anniversaire de la découverte du Nouveau Monde, c’est un véritable déluge de publications qui s’abat sur nous ; à cette occasion, nombre d’idées reçues sont remises en question. L’une d’elles, selon laquelle les contemporains de Christophe Colomb croyaient que la Terre était plate, a trouvé son historien, Jeffrey B. Russel, dans un petit ouvrage décapant qui vient d’être publié aux Etats-Unis.

    Considérons le cas de Christophe Colomb : les historiens ont depuis longtemps dénoncé la fable selon laquelle il aurait dû affronter les foudres des docteurs de Salamanque pour avoir osé prétendre que la Terre était ronde – sans quoi le passage des Indes par l’ouest était inconcevable. Certes, le découvreur a eu ses détracteurs et ses opposants, mais leurs arguments tenaient aux probabilités d’échec de l’entreprise.

    Et ils avaient raison, puisque la distance qui sépare les îles Canaries du Japon est de deux cents degrés de longitude, là où Colomb, pour avancer son projet, voulait n’en voir que soixante. Mais nulle part dans ces discussions il ne fut question d’une sphéricité que le navigateur aurait dû démontrer.

    Déjà au XVème siècle, l’affaire était entendue. La Géographie du Grec Ptolémée (90-168) est traduite en latin en 1410. Or cet ouvrage ne laisse subsister aucun doute sur la rotondité de la Terre : il est tout entier fondé sur le quadrillage de la sphère en degrés de latitude et méridiens de longitude.

    Et le cardinal Pierre d’Ailly en a bien retenu toutes les leçons dans son Image du monde écrite en latin dès 1410. Mais avant ? Là où les médiévistes ont souvent été plus évasifs, Jeffrey Russell nous invite à voir partout et toujours la même représentation, les mêmes comparaisons.

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  • 11 juillet : fête de saint Benoît

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    Ce 11 juillet, jour de la translation de ses reliques à Saint-Benoît-sur-Loire, on fête le père du monachisme occidental : Benoît  né vers 480 ou 490 à Nursie – mort en 547 (en latin Benedictus de Nursia), plus connu sous le nom de « saint Benoît » (en latin Sanctus Benedictus de Nursia). Fondateur de l'ordre bénédictin et a largement inspiré le monachisme occidental ultérieur. Il est considéré par les catholiques et les orthodoxes comme le patriarche des moines d'Occident à cause de sa Règle qui a eu un impact majeur sur le monachisme occidental et même sur la civilisation européenne médiévale. Le pape Paul VI l’a proclamé saint Patron de l’Europe le 24 octobre 1964, en ces termes:

    « Messager de paix, artisan d'unité, maître de civilisation, et, avant tout, héraut de la religion du Christ et fondateur de la vie monastique en Occident, tels sont les titres qui justifient la renommée de saint Benoît, abbé. Alors que s'écroulait l'Empire romain désormais à son terme, que des régions de l'Europe s'enfonçaient dans les ténèbres et que d'autres ne connaissaient pas encore la civilisation et les valeurs spirituelles, c'était lui qui, par son effort constant et assidu, a fait se lever sur ce continent l'aurore d'une ère nouvelle. C'est principalement lui et ses fils qui, avec la croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès chrétien aux populations s'étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l'Irlande aux plaines de la Pologne.

    Avec la croix, c'est-à-dire avec la loi du Christ, il a affermi et a développé l'organisation de la vie publique et privée. Il convient de rappeler qu'il a enseigné aux hommes la primauté du culte divin avec l'Office divin, c'est-à-dire la prière liturgique et assidue... Avec le livre, ensuite, c'est-à-dire avec la culture : au moment où le patrimoine humaniste allait se perdre, saint Benoît, en donnant renom et autorité à tant de monastères, a sauvé la tradition classique des anciens avec une sollicitude providentielle, en la transmettant intacte à la postérité et en restaurant l'amour du savoir.

    Et enfin avec la charrue, c'est-à-dire avec l'agriculture et d'autres initiatives analogues, il a réussi à transformer des terres désertiques et incultes en champs très fertiles et en jardins gracieux. En unissant la prière au travail matériel, selon son mot célèbre : « Ora et labora » (Prie et travaille), il a ennobli et a élevé le travail de l'homme. C'est pourquoi le pape Pie XII a salué à juste titre dans saint Benoît le « père de l'Europe ».

    Lu par JPS sur le site du « Petit Placide » : Saint Benoît, patron de l'Europe

  • Les taux de natalité s'effondrent en Afrique du Nord

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    Voici, lue sur le blog du « salon beige,  une Analyse intéressante de Philip Jenkins, membre de la communion anglicane, professeur de sciences humaines à la Pennsylvania State University : une analyse à mettre en rapport avec l’article que nous avons publié et commenté ici : 2013 : le monde plus religieux sauf l’Europe ? ». JPS.

    "Une révolution est en train de bouleverser l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Non, il ne s’agit pas de celle dont les médias ont parlé [...]. Beaucoup de sociétés musulmanes sont en train de vivre une transformation démographique à laquelle l’Occident prête peu d’attention mais qui va les rendre beaucoup plus européennes : plus stables, plus ouvertes aux droits des femmes et, surtout, plus “laïques”. Ce changement est sous-jacent à toutes les rébellions politiques.

    Dans cette histoire, le chiffre magique est 2,1 ; c’est celui qui représente le taux de fertilité dont une société a besoin pour que sa population reste à un niveau constant. [...] Selon un stéréotype très répandu, les Européens ont perdu la vision à long terme qui leur aurait permis d’avoir des familles nombreuses [...]. Les experts sont, pour la plupart d’entre eux, préoccupés lorsqu’ils comparent ces taux de fertilité européens avec les profils démographiques notoirement élevés du Tiers-Monde, qui se sont désormais également répandus au Moyen-Orient. Il n’est pas difficile d’imaginer un scénario dans lequel les musulmans du Moyen-Orient deviendraient plus nombreux que les Européens, ceux-ci ne progressant pas, ce qui créerait une Eurabie islamisée.

    Mais il y a un problème. Au cours des trente dernières années, ces pays du Moyen-Orient où l’on trouvait habituellement un grand nombre d’enfants et d’adolescents ont commencé à subir une impressionnante transformation démographique. Depuis le milieu des années Soixante-dix, le taux de fertilité s’est effondré en Algérie, où il est passé de 7 à 1,75, en Tunisie, où il est passé de 6 à 2,03, au Maroc, où il est passé de 6,5 à 2,21, et en Libye, où il est passé de 7,5 à 2,96. Aujourd’hui le taux de l’Algérie est à peu près équivalent à celui du Danemark ou de la Norvège ; celui de la Tunisie est comparable à celui de la France. [...]"

    Michel Janva »

    Référence : Les taux de natalité s'effondrent en Afrique du Nord 

  • D'où vient l'univers?

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    Un de nos correspondants et amis, Jean-Pierre Snyers (dont le blog est accessible ICI), rouvre un débat vieux comme le monde. Saint Thomas d’Aquin lui-même envisage l’hypothèse que ce dernier soit co-éternel à Dieu. En ce sens que le créé procède sans cesse de l’incréé, comme le flux éternel d'une source éternelle. Rien ne prouve, par ailleurs, que le « big bang » soit un commencement absolu de la création. Et, s’agissant de la question du rapport entre l’éternité et le temps, la question est aussi de savoir s’il n’y a pas un temps de l’éternité. Sans quoi, comment expliquer la doctrine du purgatoire, du jugement particulier et du jugement dernier (lui-même suivi de cieux nouveaux et d'une terre nouvelle)?  L'échange est lancé... JP Schyns (JPS).

    D'où vient l'univers? De quoi tient-il sa réalité? A-t-il une raison d'être?... Chacun le sait, toute existence provient d'une autre existence. Rien ne surgit de rien. Cela dit, en remontant le plus loin possible dans le passé, une question se pose: qu'en est-il de la première existence; de celle qui a permis la naissance des suivantes? Serait-elle issue du néant, d'un vide absolu? Impensable. Comment une présence pourrait-elle naître d'une absence? Le non-être est stérile.

    Poursuivons. Si l'inexistant s'avère incapable d'engendrer l'existant, il s'ensuit inévitablement que l'existence première est incréée. Sans commencement, source de tout ce qui a de la réalité, elle est la réalité sans laquelle rien n'aurait émergé.  Mais quel nom lui donner? Comment parvenir à se la représenter?

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  • Lumen Fidei : Les lumières de l’encyclique ne sont pas celles des philosophes de la modernité.

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    Plusieurs maîtres intellectuels de nos contemporains sont épinglés dans l'encyclique. Comme le note Michel Janva sur le « salon beige » :

    « Jean-Jacques Rousseau :

    "14. Dans la foi d’Israël apparaît aussi la figure de Moïse, le médiateur. Le peuple ne peut pas voir le visage de Dieu ; c’est Moïse qui parle avec YHWH sur la montagne et qui rapporte à tous la volonté du Seigneur. Avec cette présence du médiateur, Israël a appris à marcher en étant uni. L’acte de foi de chacun s’insère dans celui d’une communauté, dans le « nous » commun du peuple qui, dans la foi, est comme un seul homme, « mon fils premier-né » comme Dieu appellera Israël tout entier (cf. Ex 4, 22). La médiation ne devient pas ici un obstacle, mais une ouverture : dans la rencontre avec les autres, le regard s’ouvre à une vérité plus grande que nous-mêmes. J.J. Rousseau se plaignait de ne pas pouvoir voir Dieu personnellement : « Que d’hommes entre Dieu et moi ! »[Emile]; « Est-ce aussi simple et naturel que Dieu ait été chercher Moïse pour parler à Jean-Jacques Rousseau ? » À partir d’une conception individualiste et limitée de la connaissance, on ne peut comprendre le sens de la médiation, — cette capacité à participer à la vision de l’autre, ce savoir partagé qui est le savoir propre de l’amour. La foi est un don gratuit de Dieu qui demande l’humilité et le courage d’avoir confiance et de faire confiance, afin de voir le chemin lumineux de la rencontre entre Dieu et les hommes, l’histoire du salut."

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  • Nouvelle direction pour les Editions du Cerf

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    Lu  dans le journal « La Croix », sous la signature de Nicolas Senèze (extraits)

    La province dominicaine de France a annoncé mardi 25 juin la nomination de Jean-François Colosimo, 52 ans, démissionnaire le même jour de la présidence du Centre national du livre, comme président du directoire des Éditions du Cerf. Premier laïc à la tête de ce fleuron de l’édition religieuse, il succède au P. Éric de Clermont-Tonnerre.

     (…) Jean-François Colosimo possède une connaissance du milieu éditorial qui sera essentielle à une vénérable maison en difficulté – après trois années consécutives de pertes importantes – mais que les dominicains, principaux actionnaires, veulent « ardemment » pérenniser. (…)

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  • Plus de 150 églises flamandes bientôt réaffectées ?

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    La commission Affaires intérieures du Parlement flamand a approuvé mardi le projet de décret autour de la subsidiation des bâtiments destinés au culte.

    Ce décret permet aux autorités locales et aux fabriques d'église de recevoir des subsides pour la réaffectation totale ou partielle des églises. Le ministre flamand des Affaires intérieures Geert Bourgeois avait déjà encouragé les autorités locales à réfléchir à la réaffectation potentielle des églises qui ne sont plus (beaucoup) utilisées.

    Le Centre pour la culture et l'art religieux avait indiqué qu'il existe des plans de réaffectation pour 9% des 1.850 églises flamandes.

    de Belga, dans La Libre