Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 346

  • Pour Emmanuel Macron , le père n'est pas forcément un mâle

    IMPRIMER

    De Pascale Morinière sur aleteia.org :

    « Votre problème, c’est que vous croyez que le père est forcément un mâle » m’a dit Emmanuel Macron

    31 janvier 2020

    Invitée le 26 janvier au Palais de l’Élysée pour célébrer la Convention des droits de l’enfant, la présidente des Associations familiales catholiques (AFC) s’est entretenue avec Emmanuel Macron du projet de « PMA pour toutes ». Elle explique les propos que lui a tenus le président de la République sur la « fonction symbolique » de la paternité.

    Ce 26 janvier avait lieu une réception à l’Élysée à l’occasion des 30 ans de la ratification de la Convention internationale des droits de l’enfant. Cette convention désigne le « caractère primordial de l’intérêt supérieur de l’enfant » (art. 3) et stipule que l’enfant a « dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux » (art. 7). Il était donc étonnant, dans la même semaine, de célébrer cette convention et de voir voté, au Sénat, l’article 1 du texte du projet de la loi de bioéthique autorisant la PMA avec l’effacement du père biologique.

    « Vous croyez que le père est forcément un mâle »

    Reçue, ainsi que plusieurs dizaines de présidents d’associations œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfance ou de la famille, j’ai donc interpellé le président de la République sur cette incohérence. Je lui ai en même temps offert le livre Paternité de Fabrice Hadjadj et François-Xavier de Boissoudy (éditions de Corlevour).

    Il a accepté de me répondre en expliquant que la paternité se composait de deux dimensions : le père génétique et le père symbolique. Par cette nouvelle loi, le père « génétique » serait connu de l’enfant né de PMA avec la possibilité d’accéder à des données identifiantes. Quant au père « symbolique », il s’agirait pour Emmanuel Macron d’une fonction pouvant être assumée par n’importe qui. Devant mon incompréhension, il a ajouté : « Votre problème, c’est que vous croyez que le père est forcément un mâle. »

    Plus de sens commun

    La petite phrase d’Agnès Buzyn : « Un père peut être une grand-mère », au moment des débats à l’Assemblée nationale, était passée pour un dérapage verbal. Elle est, on le comprend maintenant, une pensée parfaitement assumée et partagée au sein du gouvernement. Avec la double filiation maternelle qui s’organise dans ce projet de loi, une mère n’est plus celle qui accouche selon l’antique adage : Mater semper certa est — « La mère est celle qui accouche ». Ainsi, avec le vote de la nouvelle loi de bioéthique, nous n’aurions plus de sens commun pour les mots « père » et « mère ».

    Ces mots sont pourtant parmi les plus intimes et charnels de notre expérience humaine. Ils sont ceux qui nous relient les uns aux autres, d’une génération à l’autre en nous ancrant dans une double lignée filiative. Comment pouvons-nous encore faire société sans que ces mots-là, ainsi que les mots « mariage », « homme » ou « femme » recouvrent une réalité partageable par tous les citoyens français ?

  • Pour le pape, L'engagement «de garder et de protéger la vie humaine de sa conception à sa fin naturelle» doit être renouvelé

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Après l’angélus, le message du Pape pour la protection de la vie

    Après la prière de l'Angélus, le Pape François s'est associé au message des évêques italiens pour la 42ème Journée de la vie en Italie, sur le thème «Ouvrez les portes à la vie», ce dimanche 2 février 2020.

    L'engagement «de garder et de protéger la vie humaine de sa conception à sa fin naturelle» doit être renouvelé, c'est pourquoi il est nécessaire de «contrer toute forme d'atteinte à la dignité, même lorsque la technologie ou l'économie sont en jeu, en ouvrant les portes à de nouvelles formes de fraternité solidaire».

    Ce sont les paroles du Pape François prononcées après la prière de l'Angélus, récitée depuis la fenêtre du Palais apostolique. La Journée pour la Vie est célébrée en effet ce dimanche 2 février 2020 en Italie.

    Le message des évêques italiens

    Dans leur document, les évêques italiens évoquaient le rejet de «toutes les formes d'avortement, d'abandon, de mauvais traitements et d'abus» et invitaient à promouvoir «l'égale dignité de chaque personne». Le texte, signé par le Conseil épiscopal permanent, est divisé en trois paragraphes : «le désir d'une vie sensée», «de la gratitude aux soins», «accueillir l'imprévisible».

  • Quand un antichristianisme de fond s'installe dans les sociétés occidentales

    IMPRIMER

    De Laurent Fourquet sur aleteia.org :

    De quoi l’antichristianisme contemporain est-il le nom ?

    Comme le montrent les faits divers qui viennent périodiquement à la surface du grand fleuve médiatique, mais aussi ces « petits riens » qui sont souvent bien plus révélateurs de l’esprit du temps que les évènements sonores, tout indique qu’un antichristianisme de fond, puissant et vigoureux, est en train de s’enraciner dans l’ensemble des sociétés occidentales. Cet antichristianisme va bien au-delà de l’anticléricalisme traditionnel des milieux libertaires, tendance Charlie Hebdo, ou de la réaction aux scandales de pédophilie dans l’Église. C’est une hostilité de principe envers le christianisme qui s’exprime de façon de plus en plus radicale et qui, loin d’être marginale, concerne par exemple une fraction significative de la classe dirigeante, dans les médias mais aussi dans l’ensemble des lieux de pouvoir.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Banalisation de l'euthanasie : la loi devrait être redéfinie et la notion de souffrance psychique supprimée

    IMPRIMER

    Lu dans la Libre de ce jour (6 février), p. 38 :

    La souffrance psychique gagnerait-elle à être mieux définie dans le cadre de l'euthanasie ?

    Le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V), a plaidé pour une évaluation de la législation sur l’euthanasie, et en particulier pour examiner la notion de “souffrance psychique insupportable” qui permet de légitimer une euthanasie dans certains cas, mais qui manquerait de précision et laisserait une trop large place à l’interprétation.

    Oui pour Éric Vermeer, infirmier éthicien en soins palliatifs

    Nous devons redéfinir la loi alors que nous assistons à une banalisation de l’euthanasie. Il faut enlever la notion de souffrance psychique qui permet l’euthanasie dans certains cas, car il est impossible d’établir l’incurabilité d’une telle souffrance.

    Vous avez participé à la rédaction d’un ouvrage publié aux éditions Mols et intitulé "Euthanasie, l’envers du décor". Quel serait cet envers du décor ?

    Depuis sa dépénalisation sous certaines conditions en 2002, j’ai le sentiment qu’on a banalisé l’euthanasie et qu’on essaye désormais, à coups de pathos, de nous imposer l’idée que, pour mourir dignement, il faut se faire euthanasier. Je suis par ailleurs impressionné par la manière dont les propositions d’élargissement de la loi se font. Dernièrement, il y a eu cette proposition de pouvoir euthanasier les personnes qui sont fatiguées de vivre. Nous entrons dans une logique qui me semble de plus en plus mortifère. Ce livre souhaitait montrer que derrière cette normalisation de l’euthanasie, sa pratique reste très douloureuse et difficile pour beaucoup de médecins et d’infirmiers sur le terrain. Nous voulions montrer que l’euthanasie n’est jamais vécue comme un acte anodin.

    Faut-il mieux définir dans la loi la définition de la souffrance psychique constante, insupportable et inapaisable qui peut légitimer une euthanasie ?

    Un tel travail de redéfinition me semble essentiel. Nous sommes des centaines d’éthiciens, de soignants et de psychologues à dire qu’il est impossible de valider l’incurabilité d’une souffrance psychique. Car qu’est-ce qui fait la spécificité de la dépression ? C’est l’absence de perspective, l’impression que l’on ne va pas s’en sortir. Mais il y a tant de témoignages de personnes qui, dans une situation de dépression, ont demandé l’euthanasie avant de se rétracter car ils avaient retrouvé de l’espoir suite à une rencontre par exemple. Il est impossible de dire devant une souffrance psychique qu’elle est absolument incurable. Et le grand risque, à terme, est qu’en infiltrant la possibilité de l’euthanasie dans la psychiatrie, on fasse imploser le sens profond de la psychiatrie.

    Pourquoi ?

    La société demande aux psychiatres de remettre debout des gens qui ont une perte d’élan vital. Si on euthanasie des gens qui ont comme symptôme une telle perte d’élan vital, on aboutit à une réponse qui n’est pas celle que la société demande à la psychiatrie. Je le répète : il est illusoire et impossible de valider l’incurabilité d’une souffrance psychique, et la plupart des demandes d’euthanasie sont en réalité un appel à une meilleure qualité de vie à laquelle la médecine et la société peuvent et doivent répondre.

    Lire la suite

  • Le célibat des prêtres continuer d’agiter les médias : à Paris, une homélie remarquée de l’abbé Philippe de Maistre curé de la paroisse saint André de l’Europe

    IMPRIMER

    pere-philippe-de-maistre_article.jpgUne amie bruxelloise connaît bien ce prêtre formé à l’IET et qui fut déjà à l’époque un évangélisateur de feu pour la jeunesse catholique de Bruxelles en quête de vrais bergers.

    En une quinzaine de jours, cette vidéo a déjà été regardée plus de 18.000 fois : percutant et pertinent.

    JPSC

  • Eclairage : Tine Nys, l'euthanasie pour souffrance psychique en procès

    IMPRIMER

    BELGIQUE : TINE NYS, L’EUTHANASIE POUR SOUFFRANCE PSYCHIQUE EN PROCÈS

    30 janvier 2020

    Le 27 avril 2010, Tine Nys allait sur ses 38 ans quand elle a été euthanasiée pour souffrances psychiques. Sa sœur Sophie, estime que les conditions de l’euthanasie n’étaient pas réunies et porte plainte contre les trois médecins qui ont participé, de près ou de loin, à l’euthanasie de Tine. Les médecins aujourd’hui sur le banc des accusés pour un procès inédit en Belgique (cf. En Belgique, trois médecins poursuivis pour empoisonnement après l’euthanasie d’une jeune femme pour souffrances psychiques ) viennent d'être acquittés. Gènéthique fait le point avec Léopold Vanbellingen, juriste et chargé de recherche à l’Institut Européen de Bioéthique.

    Gènéthique : De quoi souffrait Tine Nys ? Dans quel contexte s’est passé l’euthanasie ?

    Léopold Vanbellingen : Tine Nys avait un passé psychiatrique assez lourd avec un suivi tant psychologique que psychiatrique assez important. Le diagnostic posé était celui d’une personnalité borderline. Sa santé s’est aggravée dans les six derniers mois après la rupture avec celui qu’elle considérait comme « l’homme de sa vie ». Peu avant l’euthanasie, un diagnostic d’autisme a été évoqué qui n’a jamais été pris en compte ni en vue d’un traitement, ni dans l’évaluation de l’euthanasie. Tine Nys s’est directement orientée vers l’euthanasie : c’était pour elle la garantie que sa volonté de se suicider serait respectée et que ce suicide se passerait sans souffrance ou sans échec. Elle a été redirigée par sa psychologue vers un centre qui avait l’habitude de considérer l’euthanasie comme un traitement possible dans les cas de souffrance psychique. Sa psychologue pensait alors l’aider. L’idée était que la possibilité de l’euthanasie rassure les patients et les éloigne de la tentative de suicide. Le risque est toutefois d’en venir à banaliser la mort et, au contraire, de conforter les personnes suicidaires dans le bien-fondé de leur désir de mort. Ce fut malheureusement le cas pour Tine Nys.

    Lire la suite

  • Célibat sacerdotal : le témoignage de Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et de Lourdes

    IMPRIMER

    Rédigé par Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes, propos recueillis par Odon de Cacqueray et publié sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » le 03 février 2020 :

    brouwet-1.jpg« Mgr Nicolas Brouwet est évêque de Tarbes et Lourdes. Après avoir lu Des profondeurs de nos cœurs, il a accepté de répondre à nos questions et de nous livrer ses réflexions sur le livre du Cardinal Sarah et du pape émérite, ainsi que sur le célibat sacerdotal. 

    Le cardinal Sarah et le pape émérite Benoît XVI ont sorti un livre sur le célibat sacerdotal, pourquoi ce sujet revêt-il une telle importance aujourd’hui ?

    Deux éléments ont relancé la question du célibat des prêtres. Le synode sur l’Amazonie, d’une part, puisque les pères du synode ont voté une résolution favorable à l’ordination sacerdotale de diacres mariés. La question des abus sexuels commis par des clercs, d’autre part, certains prétendant que le mariage des prêtres aurait pu éviter ces abus. Le manque de prêtres dans nos diocèses est aussi un argument récurrent en faveur de l’ordination d’hommes mariés.

    Les réponses qui circulent réduisent souvent le célibat des prêtres à une « discipline » qui se serait imposée dans l’Église catholique latine au Moyen Âge et qu’il serait temps de réviser parce qu’elle ne correspondrait plus à l’esprit du temps. Voilà pourquoi il fallait écrire ce livre. Je signale aussi le livre très intéressant du cardinal Marc Ouellet, Amis de l’Époux : Pour une vision renouvelée du célibat sacerdotal. 

    Comment comprenez-vous la volonté de Benoît XVI d’expliquer le célibat sacerdotal en recourant à l’Ancien Testament ?

    Faire remonter la décision du célibat pour les prêtres à la réforme grégorienne ou au deuxième concile du Latran en 1239 est réducteur. Le choix de prendre les prêtres parmi les hommes qui ont reçu le charisme du célibat n’est pas une pure décision juridique prise tardivement. Elle s’enracine très profondément dans la vie de l’Église mais également dans l’Ancien Testament où, déjà, apparaît la figure du prêtre consacré pour le culte de Dieu. Il était mis à part pour se tenir devant le Seigneur et le servir, comme l’explique le pape émérite Benoît XVI, et cette consécration se traduisait concrètement par un renoncement à la possession d’une terre et par l’absence de relations conjugales au moment du service liturgique à Jérusalem. « Les prêtres doivent vivre seulement de Dieu et pour lui » (p. 53). Si notre sacerdoce catholique vient du Christ nous sommes aussi héritiers de la figure du prêtre de l’ancienne Alliance. 

    Au-delà du célibat est-ce une manière d’être prêtre et de recevoir le sacerdoce que propose le Pape émérite ?

    La vie d’un prêtre est une offrande de soi à la suite de Jésus, bon pasteur et prêtre de la nouvelle Alliance. Le culte du Temple est pour nous une figure qui trouve son accomplissement dans l’offrande que Jésus a faite de lui-même sur la croix pour le salut du monde, à la fois autel, prêtre et victime. C’est dans cette offrande que se comprend notre ministère sacerdotal.

    Lire la suite

  • Les outrances à peine croyables d'un féminisme dévoyé

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Pour une poignée de féministes de plus en plus bruyante, l'hétérosexualité est une perversion et le mâle un ennemi

    La semaine passée, Gabrielle Bouchard, l’homme qui se dit femme et qui est président·e de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) a déclaré : « Les relations de couple hétérosexuelles sont vraiment violentes. En plus, la grande majorité sont des relations basées sur la religion. Il est peut-être temps d’avoir une conversation sur leur interdiction et abolition », a-t-elle écrit sur les médias sociaux.

    Certains ont pu croire que le/la président·e de la FFQ faisait de la provocation. Mais pour une poignée de féministes de plus en plus bruyante, l’hétérosexualité est une perversion et le mâle un ennemi de la nature féminine. Perversion et nature, le langage n’est pas éloigné de la droite moralisatrice. 


    On a donc, d’une part, ceux qui nous disent que l’homosexualité serait probablement innée et certainement pas un choix. Alors que d’autres nous disent que l’hétérosexualité serait le résultat d’un conditionnement social, état que l’on pourrait donc changer pour le plus grand bien de tant de femmes. 
    Certains, plus modérés, soutiennent que l’homosexualité et l’hétérosexualité sont le résultat d’un mélange d’attirances innées, mais également de facteurs environnementaux et de pressions sociales. Mais, si c’est le cas, pourquoi ne pas vouloir modifier les facteurs environnementaux et la pression sociale pour privilégier une orientation particulière ?

    Une manifestation féministe non mixte, organisée en marge du contre-sommet du G7, Irún (Espagne), 22 août 2019.

    Lire la suite

  • Plus de 200 églises et chapelles sont vandalisées chaque année en Belgique

    IMPRIMER

    De Christophe Lamfalussy sur le site de la Libre : 

    Plus de 200 églises et chapelles vandalisées chaque année en Belgique

    Christophe Lamfalussy

    Le 21 décembre, une crèche à Saive brûlait. Le 28 décembre, la crèche de Noël de Watermael flambait sur la place Eugène Keym. "Un acte criminel" selon la police. Puis ce fut le tour de la crèche de Vilvorde le 6 janvier. Une mère dénonça les deux responsables, deux mineurs qui n’avaient que 11 et 12 ans.

    L’Église catholique belge ne comptabilise pas les dégradations de ses édifices. "Chez nous, on ne fait pas ce genre de recensions. Quand une crèche est incendiée, comme à Watermael-Boitsfort, on dit que c’est du vandalisme. Les faits ne sont pas nécessairement antichrétiens", explique Tommy Scholtes, porte-parole de l’Église.

    Pourtant les curés déposent plainte à la police lorsqu’ils constatent des dégradations - tags sur les murs, crèches incendiées, statues renversées. La police fédérale a donc des chiffres. En 2018, 220 églises et chapelles ont subi une dégradation de la propriété, 188 cimetières, 17 cures, 11 couvents et monastères, 2 abbayes mais aussi 4 mosquées, 8 temples et synagogues et 4 édifices de la communauté juive.

    Les chiffres sont constants, de 2016 à 2018. On y découvre que les édifices chrétiens sont les premiers à être vandalisés. Cela tient sans doute au nombre d’églises que compte le pays : 2 550 en Wallonie, 1 748 en Flandre selon le rapport 2018 de l’Église catholique belge, qui rappelle que les biens d’église n’appartiennent plus à l’Église depuis la Révolution française de 1789, mais que le Concordat de 1801 lui accorde des subventions publiques en guise de réparation. Il n’y a que 300 à 400 mosquées en Belgique, pour la deuxième religion du pays après le christianisme.

    Comment distinguer un crime de haine ?

    La police fédérale rencontre pourtant la même difficulté que l’Église : comment différencier un vrai acte de haine religieuse de graffitis barbouillés par des jeunes ? Sur ce point, la police précise qu’"il n’est pas possible d’extraire les crimes de haine sur base des informations présentes dans la Banque de données nationale générale (BNG)". Une des raisons est que "les codes-faits présents dans la nomenclature policière ne sont pas assez détaillés" pour identifier ces crimes de haine.

    Une autre difficulté pour bien cerner le problème est que les chrétiens ne se plaignent habituellement pas auprès des organisations qui combattent la xénophobie et le racisme.

    Chez Unia par exemple, ces chiffres étonnent. L’ex-centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, enregistre pourtant les plaintes pour discrimination et haine sur base des convictions religieuses. "Nonante pour cent des dossiers que nous ouvrons concernent les musulmans", explique son codirecteur Patrick Charlier. "L ’un des rares dossiers dont je me souviens est le cas d’un employé chrétien qui affirmait avoir été licencié parce qu’il avait protesté contre le fait que sa direction avait arboré le drapeau arc-en-ciel, celui de la Gay Pride, sur la façade."

    Le dernier rapport en date de l’Unia évoque l’ouverture de 307 dossiers liés aux convictions religieuses ou philosophiques en 2018, souvent des questions liées au port du foulard.

    © DR

  • 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz : l’O.N.U met le pape Pie XII à l’ ‘honneur

    IMPRIMER

    pie-xii-1050x600.jpg

    Lu sur le site web "le Salon Beige":

    Le 27 janvier 2020 a marqué le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. “Il est temps pour la vérité!”, a déclaré Michael Hesemann, un historien et auteur du livre «Le Pape et l’Holocauste», au siège du Conseil de tutelle des Nations Unies, l’un des six principaux organes de l’ONU. Depuis que la résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2005 a institué le 27 janvier Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, d’innombrables commémorations ont lieu dans le monde.

    Mais le 27 janvier 2020, c’est la première fois que les Nations Unies ont organisé un événement consacré au thème «Se souvenir de l’Holocauste: les efforts documentés de l’Église catholique pour sauver des vies».

    Michael Hesemann explique : “Quand, enfin, en mars, les archives du Vatican ouvriront leurs dossiers du pontificat de Pie XII, il n’y aura plus d’excuse”. «Le monde doit reconnaître ce que ce grand pape a fait pour sauver le plus de Juifs possible.»

    L’année dernière, le pape François a annoncé que le 2 mars 2020, toute la documentation du Vatican sur la période de 1939 à 1958 sera ouverte, ce qui rendra le pontificat de Pie XII accessible à la consultation des chercheurs et des universitaires.

    Pourtant, cela ne signifie pas qu’il n’y avait pas de documentation disponible jusqu’à présent pour montrer des preuves de ce que Hesemann a dit: “Grâce à plus de 40 interventions diplomatiques, en en cachant des milliers même à Rome et en obtenant autant de visas que les gouvernements du monde étaient disposés à accorder, il a sauvé environ 947 000 vies juives”.

    Il dénonce les «fausses nouvelles» diffusées sur «un saint pape, qui ne mérite que reconnaissance et gratitude et doit être déclaré le saint patron des réfugiés et des aides-réfugiés! »

    L’événement était parrainé par la Mission permanente d’observation du Saint-Siège et la Fondation Pave the Way, cofondée par son président, Gary Krupp. Krupp, qui est juif, était un enfant lorsque Pie XII était pape. Il a rappelé son engagement à nettoyer l’image de Pie XII des taches de la «légende noire» du «pape d’Hitler», qui le dépeignait comme silencieux tandis que 6 millions de Juifs étaient abattus.

    Le principal objectif de la Fondation Pave the Way est d’éliminer «les barrières de désinformation qui attisent la méfiance entre les religions». Krupp a expliqué que depuis 2006, la fondation «a consacré des milliers d’heures à dénicher des documents primaires provenant de sources pour prouver que le Saint Siège et Pie XII ont sauvé plus de Juifs que tous les chefs religieux et politiques du monde réunis. »

    Grâce à la fondation, plus de 76 000 pages de cette documentation, ainsi que des interviews vidéo de témoins oculaires, sont disponibles gratuitement en ligne.

    Ref. L’ONU souligne les efforts du Pape Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale

     JPSC

  • Affaire Preynat: le cardinal Barbarin relaxé en appel ce jeudi 30 janvier 2020

    IMPRIMER

    Le prélat était  jugé en appel pour ne pas avoir dénoncé le prêtre pédophile. Les parties civiles se pourvoient en cassation. Lu ce jour sur le site web du « Figaro » :

    « Philippe Barbarin, 69 ans, a été relaxé jeudi par la cour d’appel de Lyon. Le cardinal avait été condamné en première instance à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé les agissements pédophiles du prêtre - chassé de l’Église depuis - Bernard Preynat. Les avocats des plaignants ont annoncé leur décision de former un pourvoi en cassation.
    Dans un arrêt de 38 pages, la cour d’appel dresse une chronologie minutieuse des faits tels que le prélat en a eu connaissance, et s’interroge sur leur éventuelle caractérisation sur le plan pénal. Notamment au regard des règles de la prescription dont l’application, en l’espèce, apparaît comme particulièrement complexe.

    À lire aussi : Philippe Barbarin, «l'inclassable» cardinal

    Pour mémoire, l’« affaire Preynat» éclate, pour le grand public, en 2015, avec les premières plaintes d’anciens scouts victimes du prêtre dévoyé. Fin 2014, l’un d’entre eux, Alexandre Hezez, avait révélé à Mgr Barbarin les attouchements qu’il avait lui-même subis, les sachant prescrits. Les plaignants reprochent cependant au primat des Gaules d’avoir manqué de réactivité et, en clair, d’avoir tenté d’étouffer le scandale. Alors que les juges de première instance leur avaient donné raison, bien que le parquet eût requis la relaxe, ceux du second degré suivent les réquisitions du parquet général et le raisonnement de la défense. Selon ces derniers, le prévenu « n’avait pas la volonté ni la conscience d’entraver la justice ». Le ministère public souhaitait que la cour dissociât le « cas individuel » du cardinal et les « fautes morales et pénales » commises par l’Église.

    Des faits prescrits

    L’arrêt relève que «l’élément intentionnel du délit apparaît clairement manquant, alors que Philippe Barbarin n’avait pas dissuadé Alexandre Hezez de porter plainte, ce que ce dernier avait reconnu dans un mail du 9 novembre 2015 adressé au cardinal après le communiqué de presse diffusé par l’archevêché le 23 octobre: “J’ai pu voir par la presse que vous aviez décidé de communiquer (…) De plus, il m’avait été dit que d’autres victimes auraient été retrouvées et qui ne sont pas sous le coup de la prescription. Mes enfants en juin et moi-même vous avions prévenu de notre démarche judiciaire et je sais que vous étiez supporter de ma démarche (je vous en remercie).”»
    La cour d’appel estime qu’en 2010, Mgr Barbarin «était précisément informé d’agressions sexuelles commises par Bernard Preynat sur l’enfant François D. lorsque celui-ci avait 11 ans», agressions qu’il n’avait pas dénoncées.

    Mais ces faits sont prescrits, comme l’avait d’ailleurs constaté le tribunal en première instance. Les juges estiment enfin qu’une fois adultes, les victimes de Bernard Preynat - qui a reconnu les agressions sexuelles - étaient en mesure de saisir la justice : dès lors, il ne peut être fait grief à l’archevêque de Lyon de ne pas l’avoir fait à leur place. En effet, l’article 434-3 du code pénal punit « le fait, pour quiconque ayant connaissance de privations, de mauvais traitements ou d’agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur ou à une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d’une maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique ou d’un état de grossesse », de ne pas informer les autorités compétentes.

    Pour la Cour, il se déduit de l’emploi du présent de l’indicatif que l’«état d’incapacité (minorité ou vulnérabilité) doit être contemporain du moment où la personne poursuivie pour non-dénonciation prend connaissance des faits». Ce qui n’est objectivement pas le cas dans ce dossier.

    Bernard Preynat, poursuivi dans une procédure distincte pour des agressions sexuelles sur dix enfants dans les années 1985-1990 - les seules qui ont échappé à la prescription -, connaîtra la sentence du tribunal le 16 mars. »

    Vidéo-Message du cardinal Barbarin après l’annonce de la décision de la Cour d’appel de Lyon :

    Pour mémoire, la  cour de cassation ne rejuge jamais les faits mais les erreurs éventuelles de droit (erreurs de fond, de forme ou de procédure) : c’est à ce titre seulement qu’elle pourrait casser le jugement de la cour d’appel, ce qui semble ici peu probable.

    JPSC

  • Comprendre l’Opus Dei

    IMPRIMER

    saint Josémaria 1233c2f1fb28aca1959750b9bfd6a2cb.jpgDans l’émission la Foi prise au mot ci-dessous (janvier 2020), un nom que l'on retrouve dans les thrillers mettant en scène des ecclésiastiques, un nom qui revient chez les détracteurs du catholicisme, un nom qui a suscité de nombreux fantasmes : l'Opus Dei. Fondé en 1928 par Josemaria Escriva de Balaguer, on l'a taxé d'être une secte, une organisation secrète, une sorte de milice privée du pape. Et pourtant, elle est pleinement insérée dans l'Église, et pleinement reconnue par des pontifes aussi différents que Pie XII, Jean XXIII, Jean-Paul II, Benoît XVI et François. Comment vivent-ils leur appartenance à l'Opus Dei ? Pourquoi y sont-ils entrés et qu'y font-ils ? Pour une fois, Régis Burnet vous propose de donner la parole à ceux qui en font partie pour qu'ils puissent présenter leur version des choses : Mgr Antoine de Rochebrune, vicaire de l'Opus Dei en France et Patricia Laporte, directrice de la communication et relations presse au diocèse de Prélature de la Sainte-Croix et Opus Dei.

    L’Oeuvre fondée par saint Josémaria Escriva de Balaguer compte actuellement près de 90.000 membres, dont 300 dans notre pays. Le Prélat de l’Opus Dei depuis 2017 est Mgr Fernando Ocáriz et le Vicaire régional de l’Oeuvre pour la Belgique, depuis juin 2019, est l’abbé Etienne Montero, qui fut Doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Namur de 2009 à 2015. Le siège belge de la Prélature se trouve avenue de la Floride, 112 à 1180 Bruxelles.

    JPSC