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Société - Page 387

  • L'Eglise a aussi sa justice

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    Après le concile Vatican II, il était de bon ton de s’interroger, dans le climat post-soixante-huitard, sur l’opportunité pour l’Eglise d’avoir encore un code de droit canonique. Une version revue et largement corrigée de l’édition de 1917 vit néanmoins le jour en 1983. Mais qu’en est-il dans ce nouveau contexte de l’exercice réel du droit de punir ?  Une réflexion de Denis Sureau sur son blog « Chrétiens dans la Cité » :

    « La difficulté de la hiérarchie à sanctionner les comportements de ses membres révèle une méconnaissance du rôle de la justice dans l'Eglise.

    Un magistrat retraité, Denis Salas, vient de déclarer que le juge est « le garant de la morale commune, sans laisser aucune autre institution se substituer à lui. Y compris l’Église. » Et d’ajouter : « ce n’est pas à l’Église d’apprécier la gravité des fautes commises par ses membres, ni de définir ce qui est prescrit et ce qui ne l’est pas » (La Croix, 6 mars). C’est son point de vue, mais certainement pas celui de l’Église. En effet, l’Église dispose de son propre droit pénal, de sa propre justice, qu’elle exerce sur ses membres, et cela depuis ses origines. C’est l’enseignement même du Christ : si un frère vient à pécher et refuse d’écouter la communauté, c’est à l’Église de l’exclure, elle qui a reçu pouvoir de lier et délier (cf. Mt 18,15-18). Face à un cas d’un chrétien incestueux, saint Paul demande aux Corinthiens qu’il soit jugé et excommunié : Enlevez le mauvais du milieu de vous (1Co 5,13).

    Or c’est une leçon qui n’a pas été retenue par les évêques qui, confrontés aux scandales sexuels du clergé, ont cru pouvoir se passer de la justice canonique et préféré étouffer les affaires. Cette politique contraire à la discipline de l’Église s’est révélée fort imprudente et se retourne aujourd’hui contre eux. Le cas du pédophile Père Bernard Preynat est ici exemplaire : bien que dénoncé dès 1991, Mgr Albert Decourtray s’était contenté de le mettre à l’écart un semestre avant de lui confier d’autres ministères, y compris auprès d’enfants ; son procès canonique n’a été ouvert que 25 ans plus tard et – pis encore – gelé en attente du jugement civil.

    Pourtant l’Église dispose de ressources judiciaires adaptées à ce type de péchés : les manquements au célibat sacerdotal sont visés par Code de droit canonique (canon 277), qui précise notamment que l’évêque doit « porter un jugement sur l’observation de cette obligation ». En effet, « L’Église a le droit inné et propre de contraindre par des sanctions pénales les fidèles délinquants » (can. 1311). Au fil des siècles (la corruption des clercs ne datant pas d’hier), les tribunaux ecclésiastiques ont mis en œuvre toute une série de mesures : suspense, enfermement dans des monastères pour faire pénitence, privation de ressources, renvoi de l’état clérical, excommunication… Et s’il fallait aller plus loin, l’Église livrait le coupable au bras séculier afin que l’autorité civile le punisse à partir de ses propres lois. Où l’on voit que la justice de l’Église n’est pas exclusive de celle de la cité. Mais elle est toutefois première : saint Paul reproche vertement aux Corinthiens de faire appel, pour trancher leurs litiges, aux tribunaux païens, des gens que votre Église méprise. Plus encore, saint Paul écrit que ce sont les saints qui jugeront le monde (cf. 1Co, 6). Autrement dit : c’est à l’Église de juger le monde et non l’inverse. Prétention que lui refuse évidemment l’État séculier.

    « L’Église doit être une contre-discipline face à la discipline du monde », affirme le théologien américain William Cavanaugh, qui a finement analysé l’affaiblissement de la visibilité de l’Église comme corps social, la tentation de la réduire à un pur royaume spirituel. Face aux scandales sexuels, l’épiscopat a été inspiré par un mauvais anti-juridisme. Dans la catéchèse, la notion même de jugement a été évacuée, comme si l’Église n’enseignait pas l’existence après la mort d’un double jugement : particulier puis général. Or si les sanctions pénales ont dans l’Église pour but de rétablir la justice (rendre à chacun ce qui lui est dû : ce qui implique de ne pas oublier les victimes), elles ont aussi une valeur médicinale : d’inciter le pécheur au repentir, à la réconciliation nécessaire au salut. La sanction la plus grave qu’est l’excommunication formelle revient moins à exclure le pécheur notoire de l’Église que de manifester qu’il s’est lui-même exclu, tout en offrant la possibilité de se réconcilier, moyennant des actes de pénitence. Cette séparation conforte ainsi la visibilité de l’Église. Pour sortir du bourbier où elle se trouve avec l’accumulation de scandales sexuels en tous genres, elle doit à nouveau affirmer et pratiquer son droit. »

    Ref. L'Eglise a aussi sa justice 

    Avec sa clarté d’expression coutumière, Benoît XVI déclarait ceci dans « Lumière du monde », l’un de ses derniers livres d’entetiens avec le journaliste Peter Seewald :

    « Ce ne sont pas seulement les abus qui bouleversent. C'est aussi la manière dont on a procédé avec eux. Les faits eux-mêmes ont été tus et camouflés pendant des décennies. C'est une déclaration de faillite pour une institution qui a inscrit l'amour sur sa bannière.

    À ce sujet, l'archevêque de Dublin m'a dit quelque chose de très intéressant. Il a dit que le droit pénal ecclésiastique avait fonctionné jusqu'à la fin des années 1950 ; il n'était certes pas parfait — il y a là beaucoup à critiquer — mais quoi qu'il en soit : il était appliqué. Mais depuis le milieu des années 1960, il ne l'a tout simplement plus été. La conscience dominante affirmait que l'Église ne devait plus être l'Église du droit mais l'Église de l'amour, elle ne devait pas punir. On avait perdu la conscience que la punition pouvait être un acte d'amour. Il s'est produit aussi à cette époque, chez des gens très bons, un étrange obscurcissement de la pensée.

    Aujourd'hui, nous devons de nouveau apprendre que l'amour pour le pécheur et l'amour pour la victime sont maintenus dans un juste équilibre si je punis le pécheur sous une forme possible et adaptée. Il y a eu dans le passé une altération de la conscience qui a provoqué un obscurcissement du droit et masqué la nécessité de la punition. En fin de compte est aussi intervenu un rétrécissement du concept d'amour, qui n'est pas seulement gentillesse et amabilité, mais qui existe aussi dans la vérité. Et que je doive punir celui qui a péché contre le véritable amour fait aussi partie de la vérité. »

    JPSC

  • Un appel de "l'Homme Nouveau" que nous relayons bien volontiers

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    Chers lecteurs de L’Homme Nouveau…

    Rédigé par Philippe Maxence le  dans Éditorial

    Chers lecteurs de L’Homme Nouveau…

    Les scandales redoublent 

    Semaine après semaine, nous semblons assister à une accélération dans la dégradation de la civilisation chrétienne. Depuis des années, le scandale de la pédophilie au sein de l’Église fait la Une des journaux. Récemment, le livre Sodoma, largement analysé dans notre dernier numéro, a tenté de disqualifier davantage encore la doctrine catholique et les membres de l’Église. Début mars, Arte a diffusé une enquête mettant des clercs en cause dans des cas d’abus sexuels envers des religieuses ou des femmes en lien avec des institutions catholiques. Émission choc, insoutenable par les accusations qui y furent proférées et qui révèlent là aussi un profond scandale, en contradiction directe avec la foi et la morale catholiques.

    Rappelons que le résultat de telles actions ne se limite pas toujours au seul scandale parmi les fidèles ou à l’habituelle mise en cause de l’Église. On peut aussi en mourir. L’an dernier, deux jeunes prêtres se sont ainsi suicidés. Un phénomène relativement nouveau qui s’explique aussi (pas seulement, bien sûr) par le climat délétère dans lequel vit aujourd’hui le clergé. Plus récemment, un couple a été condamné pour avoir accusé faussement un prêtre d’attouchement sur des enfants mineurs. Dans ce dernier cas, l’évêque avait immédiatement sanctionné le prêtre et l’avait éloigné le temps de l’enquête. Mais il avait aussi rendu public son nom. Sans se soucier visiblement du respect de sa réputation !

    Vers une ère postchrétienne

    Les scandales sexuels ne sont pas tout ! Dans un livre publié lui aussi début mars (1), le directeur de l’Ifop, Jérôme Fourquet, montre le basculement de civilisation actuellement à l’œuvre. Pour lui, les choses sont désormais claires : la civilisation chrétienne est morte. Des preuves ? Le renversement au plan de la parentalité, l’acceptation massive de l’homosexualité et du « mariage » éponyme, la PMA et tout l’attirail qui l’accompagne, mais aussi la chute abyssale du nombre de prêtres, l’augmentation des prénoms d’origine musulmane et la disparation de celui de… Marie. Donné à 20,5 % de la population en 1900, ce prénom était en dessous des 15 % pendant la Première Guerre mondiale et à 1 % dans les années 1970. Il est désormais sous cette barre fatidique (0,3 % en 2016). Baptêmes, mariages religieux, enterrements connaissent aussi une courbe spectaculairement descendante. On peut bien sûr discuter les chiffres, mais pas les grandes ten­dances. Si ce n’est déjà fait, c’est pour bientôt : le postchristianisme est à nos portes.

    Des causes connues

    Les causes sont évidemment multiples. Indiquons en deux, très rapidement, quitte à y revenir un jour plus profondément. La déchristianisation est le fruit d’un long processus de lutte contre l’Église auquel la Révolution française a donné une assise institutionnelle qui en a démultiplié les effets. Faute de l’avoir analysé avec rigueur et parce que nous avons toujours préféré pactiser et nous laisser intégrer dans ce système global, nous en subissons aujourd’hui directement les effets.

    Face à une telle situation allant en s’accélérant, depuis plus de cinquante ans maintenant, l’Église a choisi de ne plus prêcher la radicalité de la foi, la totalité du dogme, les fins dernières, la nécessité de la grâce, la réalité du péché, les exigences morales, en un mot la Croix. Là encore, les effets sont sous nos yeux : scandales à l’intérieur de l’Église, désintérêt ou haine renforcée à l’extérieur.

    Transmettre l’espérance chrétienne

    Chers lecteurs de L’Homme Nouveau, les Apôtres se sont aussi trouvés dans la peur et le désespoir alors que la tempête se déchaînait et que le Christ semblait dormir. Mais le Christ est fidèle et notre espérance n’est pas vaine. Numéro après numéro, nous vous le redisons : nous avons tout un monde à refaire chrétien, à commencer par nos enfants et nos petits-enfants et tous ceux qui les entourent. L’Homme Nouveau ne peut que proposer la radicalité de la foi catholique et montrer le plus possible les fruits de la civilisation chrétienne.

    Pour ce faire, je ne crains pas de vous le dire : nous avons encore besoin de vous. Non pas pour nous, mais pour ceux qui doivent entendre la vérité. Pour transmettre ! Le Carême est un temps par excellence de conversion et de sacrifice. Si chacun de nos lecteurs – oui, vous qui me lisez en ce moment ! – nous offre en guise de don de Carême 2019, seulement 10 € (mais multipliés par le nombre de tous nos lecteurs), nous pourrons engager les efforts nécessaires pour transmettre l’espérance chrétienne. À vrai dire, nous y croyons tellement que nous nous sommes déjà engagés concrètement (et financièrement !) dans cette voie. Nous vous en reparlerons dans notre prochain numéro. Mais n’attendez pas : rejoignez-nous dès maintenant ! 

    1. L’Archipel français, Le Seuil, 384 p., 22 €.

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  • Les "hommes en noir" débattent des scandales à répétition et des actes anti-chrétiens qui se multiplient

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    Pour cette septième émission, avec l'abbé Celier, l'abbé Barthe et Daniel Hamiche, sous la direction de Philippe Maxence les sujets suivants ont été abordés :

    1°) Scandales à répétition, l'Église est-elle dans la tourmente ?

    2°) Augmentation record des actes anti-chrétiens.

    3°) Le ralliement, un basculement historique ?

  • Liège : Carême 2019 à l’église du Saint-Sacrement. Une date à retenir : mercredi 27 mars (19h30).

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Bd d’Avroy, 132 à Liège

    careme à l'église du saint sacrement Liège GOPR0645.JPG

    MERCREDI 27 MARS 2019 À 19H30

    Récollection animée par l’abbé Claude GERMEAU, directeur du Foyer des Jeunes d’Herstal et l’abbé Marc-Antoine DOR, recteur de l’église du Saint-Sacrement 

    affiche_recollection careme 2019.jpg 

    A retenir aussi :

    mardi 19 mars 2019

    de 17h00 à 19h00 : adoration eucharistique et confessions

    19h00: messe en l'honneur de saint Joseph, patron principal de la Belgique (missel de 1962, chant grégorien) 

    ______________ 

    Restauration_depliant - Copie.jpgSursum Corda asbl. Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64, Liège

    Tel. 04 344 10 89 (si on ne répond pas : GSM 0470 94 70 05).

    E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com .

    Faire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ? 300.000 euros restent à trouver ! Vous pouvez faire un don fiscalement déductible pour la restauration de l’église du Saint-Sacrement en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette restauration, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?

    JPSC

  • Condamnation du Cardinal Barbarin : le parquet fait aussi appel du jugement rendu en première instance

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    Le cardinal rencontre aujourd’hui le pape François pour lui présenter sa démission mais l’affaire n’est pas close puisqu'un double appel a été interjeté et qu'a priori un pourvoi en cassation n'est pas à exclure: en toute logique, le pontife devrait donc, à tout le moins, réserver sa réponse.  

    Rappelons aussi que, paradoxalement, l’auteur des  faits (antérieurs à 1991) que l’on reproche au cardinal de ne pas avoir dénoncé n’a, lui-même, pas encore été condamné. Le zèle judiciaire serait-il  à deux vitesses ? (JPSC).

    Lu sur le site « aleteia » :

    "Le pape François doit recevoir ce lundi 18 mars au Vatican le cardinal Barbarin, onze jours après l’annonce du jugement du tribunal correctionnel de Lyon qui l’a condamné à six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’abus sexuels commis dans les années 1980 par un prêtre de son diocèse.

    Il avait surpris tout le monde en annonçant son choix de présenter sa démission au Saint Père. Le cardinal Barbarin sera reçu ce lundi à 10h au Vatican par le pape François une rencontre entre le primat des Gaules et le souverain pontife qui rentre tout juste de sa retraite de Carême

    Lire aussi :

    La réaction du cardinal Barbarin en apprenant sa condamnation

    Les avocats du cardinal Barbarin ont rédigé une note juridique sur sa condamnation le 7 mars dernier à six mois de prison. Ils y exposent les perspectives d’un jugement en appel. Un document traduit en espagnol à l’attention du pape argentin. Le parquet de Lyon, qui n’avait pas demandé de condamnation à son encontre, a précisé dimanche qu’il avait fait « appel incident » dans « le prolongement de l’appel » principal du cardinal.

    Le pape argentin a longtemps pris personnellement la défense du cardinal français, notamment en 2016 lorsqu’il avait estimé qu’une démission avant l’issue d’un procès serait « un contresens, une imprudence ». Il pourrait se donner plusieurs semaines avant d’accepter ou non la démission du cardinal Barbarin, 69 ans, évêque de Lyon depuis 2002."

    Ref. Le cardinal Barbarin à Rome pour rencontrer le pape François

    JPSC

  • Les écoliers flamands obligés de manifester pour le climat

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Belgique — présence obligatoire d'écoliers dans les manifestations « pour le climat »

    De nombreuses écoles flamandes obligeront en effet leurs élèves à participer aux manifestations « pour le climat » et cela à titre d’activité pédagogique extrascolaire. La ministre flamande de l’Enseignement, Hilde Crevits (CD&V, centre gauche, ex-parti social-chrétien), a en tout cas donné son feu vert pour intégrer ces marches au parcours scolaire.

    « La participation à une manifestation est une activité extra-muros, qui fait partie du projet pédagogique. Donc il n’y a pas d’objection à rendre cette activité obligatoire », explique Hilde Crevits.

    Seule condition de la ministre : « Que la manifestation n’ait pas de but politique ».

    Dès le primaire, les écoles « aident » les élèves à manifester contre le « dérèglement climatique »

    Cette dernière phrase a déjà suscité de vives réactions. Certains parents estiment que le mouvement est politique.

    Faux, selon le porte-parole de l’enseignement catholique flamand. « Le climat n’est pas un parti politique. Il est donc est légitime de rendre cela obligatoire ».

    Évidemment, il s’agit plutôt d’une manifestation qui prétend qu’il existerait une apocalypse climatique imminente (il resterait 12 ans afin d’éviter le désastre), affirmations en rien évidentes mais qui sont utilisées par des militants et partis politiques pour modifier en profondeur nos sociétés. Pour la N-VA (droite nationaliste flamande), ces manifestations n’aboutiront pas sur un « Pacte sur le climat » consensuel et non politique, mais sur un raz-de-marée fiscal avec des augmentations d’impôts et de taxes qui se compteront en milliards. 

    Refus de participer, difficile

    Le Standaard s’est demandé « Et qu’en est-il des étudiants qui ne veulent pas participer ? » « Légalement, une école peut les obliger à participer », déclare Pieter Jan Crombez, porte-parole de l’enseignement catholique flamand. « Un élève ne peut refuser d’assister à une activité parascolaire que si celle-ci dure plusieurs jours et si le règlement de l’école ne précise pas que la participation en est obligatoire et si les parents ou l’élève adulte motivent à temps leur absence à cette activité. Dans ce cas, les écoles ont donc le droit d’obliger les élèves à participer à la manifestation ».

  • Quand la Fédération Wallonie-Bruxelles fait du lobbying à l'ONU pour promouvoir l'avortement

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    Lu sur le site du Vif :

    La Fédération Wallonie-Bruxelles défenseuse remarquée du droit à l'avortement à l'ONU

    L'événement sur le droit à l'avortement, organisé mercredi matin à 08h00 (heure locale, 13h00 en Belgique) par la Fédération Wallonie-Bruxelles, au siège des Nations Unies, a fait mouche. La petite salle dédiée à la réunion parallèle a accueilli plus de 150 personnes, dont la moitié environ s'est abstenu d'applaudir les discours en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps.

    Dans le cadre de la 63e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, "D'une seule voix pour l'avortement" n'a pas été aisé à organiser. Encore tabou dans de nombreux Etats membres, le sujet aurait volontairement été placé tôt en début de journée pour éviter l'attroupement de militants de mouvements pro-vie. Toutefois, la manifestation a rencontré un réel succès, selon la délégation belge. Faisant salle comble, les pro et anti-avortement se sont cependant côtoyés dans le calme. "Il s'agit de s'affranchir du carcan moral et patriarcal qui pèse sur les femmes pour leur permettre de penser leur vie et leur sexualité autrement qu'à travers le prisme de la reproduction", a indiqué le ministre-président pour entrer dans le vif du sujet.

    D'un Etat à l'autre, le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) varie fortement, a-t-il noté. Dans certains pays, "ce droit peine encore à s'imposer ou alors il vacille sous l'assaut des pressions néo-conservatrices", a franchement lancé M. Demotte, prenant en exemple les Etats-Unis, l'Italie ou encore le Salvador. "Mais il faut aussi regarder chez soi", admet-il. Si la Chambre a approuvé début octobre la proposition de loi qui sortait l'IVG du code pénal, elle n'a pas dépénalisé l'acte pour autant.

    Rappelant à cette occasion les recommandations de la Déclaration de Bruxelles qui vise à inscrire l'IVG comme droit fondamental, le socialiste a pointé "le chemin qui reste à parcourir". "Peu importe les circonstances qui peuvent mener une femme à subir une grossesse non désirée, l'espace de liberté que l'Etat doit offrir à celle qui désire y mettre fin n'est pas négociable", a conclu le ministre-président de la FWB.

    Si la plupart des législations européennes acceptent l'avortement jusqu'à 12 semaines de grossesse, "de nombreux obstacles, dans les mentalités au niveau local, mettent les femmes sous pression", a renchéri Sylvie Lausberg, présidente du Conseil des Femmes francophones de Belgique. Nina Zamberlin, directrice du programme avortement légal de l'IPPF (International planned parenthood federation), a pour sa part rapporté la "vague verte" qui traverse l'Argentine depuis mars 2018 lorsque deux millions de femmes se sont réunies dans les rues de Buenos Aires pour défendre leurs droits. L'avortement y est criminalisé mais est devenu une question d'intérêt public depuis que le Sénat a rejeté une loi légalisant l'avortement alors que la Chambre l'avait approuvée. "Nous sommes en colère", a-t-elle conclu avant que des militantes argentines du mouvement social né en 2005 distribuent des foulards verts à l'assemblée et entament leur chant emblématique "aborto legal en el hospital" (avortement légal à l'hôpital).

    (...) Si l'événement a pris fin après seulement 1h15 de discussions, les réactions, remerciements et questions ont fusé. "Est-ce que je leur dis quoi faire de leur pénis? Non, alors qu'ils ne viennent pas me dire quoi faire de mon vagin", a notamment réagi en marge de l'événement Artemis Westenberg, présidente d'une association néerlandaise en faveur de l'égalité hommes-femmes. (...)

  • Protégeons les enfants à l'ONU - Un appel de CitizenGO

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    De CitizenGO :

    Nous avons besoin de votre aide pour empêcher l’ONU de promouvoir l’avortement, la théorie du genre, ainsi qu’un programme complet d’éducation à la sexualité qui doit être enseigné aux filles de 3 ans. Ce programme prévoit de leur apprendre à explorer leur sexualité et comment se masturber*

    Au lieu de se concentrer sur les besoins essentiels, la première version du rapport demande à toutes les nations d’accepter les points destructeurs et controversés suivants :

    • accès gratuit à l’avortement pour toutes les femmes et les filles
    • l’avortement en tant que droit humain fondamental
    • accès illimité aux préservatifs et autres méthodes de contraception
    • orientation sexuelle et identité de genre
    • éducation sexuelle complète aux tout-petits*.

    L’année dernière, notre pétition signée par 195 000 citoyens actifs a eu un impact. Nous avons besoin de votre aide pour dépasser cet objectif et pouvoir mettre fin à ce programme néfaste.

    Trois militants pro-vie de CitizenGO participeront aux négociations de la 63e session de la Commission de la condition de la femme de l'ONU.

    Nous avons besoin d’une armée de pro-vie pour signer cette pétition afin de pouvoir l’utiliser comme outil de négociation.

    Une fois que vous avez signé la pétition, nous contacterons l’ambassadeur de France à l’ONU et les autorités françaises. Nous leur demanderons de promouvoir de véritables solutions pour les femmes et les filles : nutrition, eau potable, soins de santé et éducation.

    Prenez un moment pour signer la pétition maintenant afin que nous puissions être votre voix pour la défense de la vie.

    * Le programme complet d’éducation à la sexualité mentionné ci-dessus fait référence aux lignes directrices du programme de l’Organisation mondiale de la santé pour promouvoir une éducation à la sexualité complète.

  • Médecins Sans Frontières (MSF) prône la légalisation de l’avortement dans les pays en développement

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    MSF prône la légalisation de l’avortement dans les pays en développement

    Après Amnesty International, c’est au tour de Médecins Sans Frontière Belgique de réaffirmer sa position en faveur de la légalisation de l’avortement dans les pays en développement. Ce 4 mars, l’ONG publiait un long communiqué de presse pour justifier son opinion (« Les avortements non médicalisés : une urgence oubliée »).  

    Ainsi, l’organisation interpelle soulève que près 7 millions de femmes dans le monde subissent chaque année les séquelles d’un avortement non médicalisé et qu’environ 22.000 d’entre elles en meurent. MSF ajoute que la majorité des avortements clandestins ont lieu dans les pays en développement d’Amérique latine, d’Asie du Sud et de l’Ouest et d’Afrique.

    En réponse à cette grave problématique, MSF « s’est engagée formellement à intégrer l’accès à l’interruption volontaire de grossesse dans les soins de santé maternelle qu’elle offre sur ses terrains ». Ainsi, le groupe promeut et pratique l’avortement médicalisé dans le cadre de ses missions depuis 2004. Mais l'ONG va encore plus loin : « dans les pays où la législation sur l’avortement est particulièrement restrictive, ce sont les volontaires internationaux de MSF qui assument la responsabilité de le pratiquer ». Elle n'a donc pas peur de pratiquer des avortement considérés comme illégaux dans certains pays où elle intervient.

    L’organisation présente l’avortement médicalisé (avec la contraception) comme le seul moyen de limiter les décès provoqués par un avortement et le considère d’ailleurs comme un « soin ». Si l'on ne peut accepter que des femmes meurent des suites d'un avortement, il conviendrait surtout de favoriser un meilleur accès aux soins médicaux en général. En effet, des soins tels que les antibiotiques mais aussi une prise en charge adéquate permettent, en plus d'un réel accompagnement des femmes, de vaincre les infections causées par un avortement et ainsi de réduire la mortalité maternelle.

    Sans dénier tout le bien que font les soignants de MSF, ne s'étonnera-t-on pas du rôle de lobbying qu'ils adoptent de plus en plus ?

    Source : msf-azg.becqv.qc.ca

  • L'illusion du transhumanisme

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    Du site d'Alliance Vita :

    La vie est sous pression, les technologies impactent fortement la nature et notre nature humaine. Olivier Rey, mathématicien et philosophe, chercheur au CNRS, alerte sur l’illusion de toute puissance que véhicule le transhumanisme. La condition supérieure de l’homme augmenté cache un état de dépendance et d’asservissement de l’homme à la technologie.

     :

    Entré au CNRS en 1989 dans la section "mathématiques", matière qu'il a enseigné à l'Ecole polytechnique jusqu'en 2003, il s'est également intéressé au statut des sciences et au rôle qu'elles jouent au sein de la société moderne, et a rejoint en 2009 la section "philosophie" du CNRS. Il enseigne aujourd'hui à l'Université Panthéon-Sorbonne. Il a publié plusieurs ouvrages dont Une folle solitude, le fantasme de l'homme auto-construit (2006), Après la chute (2014), Une question de taille (2014), Leurre et malheur du transhumanisme (2018). Il a publié plusieurs ouvrages dont Une folle solitude, le fantasme de l’homme auto-construit (2006), Après la chute (2014), Une question de taille (2014), Leurre et malheur du transhumanisme (2018).

  • Fédération One of us : résister à la déshumanisation

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    « ONE OF US » : RÉAFFIRMER LA LÉGITIMITÉ DE L’HOMME

    Gènéthique vous informe (genethique.org)

    L’Europe a été le ferment de valeurs humaines qui ont permis le développement d’une civilisation dont les bases ont été durablement compromises et qui menace aujourd’hui de s’effondrer. L’initiative citoyenne européenne One of us, devenue Fédération One of us, lançait le 23 février dernier au Sénat une plateforme culturelle pour répondre au défi anthropologique de ce temps.

    Lancée en mai 2012, l’initiative citoyenne européenne One Of Us rassemblait la signature de près de 2 millions d’Européens. Ils demandaient à la Commission Européenne de protéger l’embryon humain, de s’opposer à sa destruction, notamment à des fins de recherche. Aujourd’hui, la Fédération One of Us regroupe 40 associations issues de 15 pays européens. A l’heure où l’Europe se trouve à un tournant de civilisation, elle lançait le 23 février dernier au Palais du Luxembourg à Paris, une plateforme culturelle. L’objectif, explique Jaime Mayor Oreja, président de la Fédération One of Us, ancien ministre (Espagne) et ancien membre du Parlement européen, est de rassembler des intellectuels de tous pays « pour une Europe respectueuse de la dignité humaine ».

    Libérer les intelligences

    Cette plateforme culturelle, explique le philosophe Rémi Brague, membre de l’Institut de France, « veut tirer au clair la conception de l’homme sur laquelle repose notre civilisation »[1]. La crise que traverse l’Europe est en effet anthropologique. Pour y faire face, les différents adhérents veulent « promouvoir la vie humaine dans toutes ses dimensions en redonnant force aux principes et aux idéaux qui ont permis la naissance et la continuation de la civilisation européenne ». Si « aujourd’hui, ce pour quoi nous nous engageons, la vie, la raison, la liberté, l’égale dignité de tout homme de sa conception à sa mort naturelle, pourrait passer pour des évidences », explique Remi Brague, il constate que « nous vivons à une époque où il faut réaffirmer ces évidences ». Pour cette raison, il est nécessaire de « libérer les intelligences ». En effet, partout « on peut sentir une sorte de terreur intellectuelle en faveur de certaines représentations du monde et de l’homme ». Une terreur « soft », précise l’intervenant qui déplore que « chaque fois que l’on parle d’un débat « sans tabous », il y a fort à parier que cela veuille dire que toutes les questions seront abordées — à l’exception, bien entendu, de celles qui pourraient fâcher ».

    Les questions qui sont menacées de ne plus pouvoir être formulées sont nombreuses explique Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, et les fondements font l’objet de stupéfiants détournements : « La procréation est-elle un marché comme les autres ? Pourquoi pas si ça peut aider. L’embryon humain est-il respectable ? Pas plus qu’un matériau de laboratoire. L’avortement de tous les handicapés est-il légitime ? C’est un « ordre établi » compatible avec la prohibition de l’eugénisme. Mais les lois ne sont-elles pas respectées ? ». Jean-Marie Le Méné déplore que « pour être en règle, on change la règle ». Mais aujourd’hui, « le problème est bien plus profond que l’écume de ces controverses, c’est celui de la légitimité de l’humain. L’humain jouit-il encore d’une quelconque prééminence dans le grand foisonnement du vivant ou l’étalage de la technique ? ».

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  • Ces prénoms qui en disent beaucoup sur l'avenir de l'Occident

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Ces prénoms qui disent l’avenir de l'Occident

    Chronique d’Éric Zemmour sur les changements dans les prénoms donnés aux enfants français. À noter que le Québec donne aujourd’hui surtout des prénoms bilingues (Jacob, Jonathan) ou même anglais (William, Logan, Noah) alors qu’aucun des prénoms parmi les dix les plus donnés n’est un prénom typique français (Guillaume, Pierre, Luc, Jean, Jacques, Thierry, etc.), voir ici.
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    France Inter
    @franceinter

    Jerôme Fourquet, "On est à moins de 1% de prénoms arabo-musulmans dans les années 70 pour plus de 18% sur les dernières années."

    Une analyse documentée, chiffrée et précise de l’état de la société française. Un travail remarquable et hardi, qui porte un coup très rude aux partisans des dénis de réalité.

    « Le prénom est un marqueur culturel. Il est partie intégrante d’un complexe sociologique, qui renvoie à des sensibilités régionales (ou nationales), à des logiques familiales, à des modèles de conduite, à des genres de vie. Par voie de conséquence, les transformations de la prénomination se présentent à nous comme un élément notable et un indicateur précis des changements vécus par une société. »

    Cette phrase est de l’historien britannique John Dickinson. Elle trône en dernière page de l’introduction du nouveau livre de Jérôme Fourquet. Le directeur du département Opinion de l’Ifop s’en sert à la fois comme caution intellectuelle et bouclier médiatique. Sa découpe sociologique de la France par l’analyse des prénoms va révéler ce que dissimulent obstinément nos élites universitaires, politiques, médiatiques à un peuple de moins en moins aveugle. Fourquet s’apprête à mettre des chiffres là où d’autres avant lui ont mis des mots. Là où ceux-ci auraient dit : « La France n’est plus la France », Fourquet, ou son éditeur, le fort bien-pensant Seuil, écrit en sous-titre : « Naissance d’une nation multiple et divisée ».

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