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Société - Page 605

  • A l'ULg le mercredi 13 janvier 2016 (18h00), lunch débat avec Drieu Godefridi: 'Laudato si' et les grands mythes du développement durable

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    dg1212.jpgDrieu GODEFRIDI est un manager, actuellement à la tête d'une entreprise européenne qu'il a créée il y a dix ans. Positionné comme philosophe libéral, il répondra à la question: un esprit libéral classique peut-il se retrouver dans les préconisations de l'encyclique "Laudato si' du pape François face à la crise écologique, une encyclique que d’aucuns considèrent moins en phase avec le modèle d’économie de marché défendu par Jean-Paul II (« Centesimus annus »)?

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

     

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place) - 2 € pour les étudiants


    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (9 janvier 2016) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : 
    info@ethiquesociale.org
    soit sur le site internet :
    www.ethiquesociale.org

    JPSC

  • Réflexion sur le "terrorisme sexuel"

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    De Guillaume Bernard, sur le site de la Nef, cette réflexion qui peut notamment contribuer à "éclairer" les évènements de Cologne :

    Le terrorisme sexuel 

    L’islamisme ne se rend pas seulement coupable de tueries. Il pratique aussi une autre forme de guerre : le terrorisme sexuel. Celui-ci prend deux visages qui, tel un Janus, sont intimement liés, l’un étant le revers justifiant l’autre : le premier consiste en un discours moralisateur vestimentaire, le second en tire les conséquences quant au respect de l’intégrité physique dû à la personne.

    Le terrorisme sexuel prend, d’abord, la forme intellectuelle de l’apologie de la pudeur féminine. Pour être décente en public, la femme devrait non pas seulement habiller son corps mais le dissimuler le plus possible, certains considérant même qu’il lui faudrait cacher son regard. Pour masquer ses intentions ? Nombre de celles qui se soumettent à de telles prescriptions – souvent avec une fierté, elle, non-dissimulée – semblent sûres de donner ainsi des leçons de vertu. Une telle position revient à considérer que la vue du corps de la femme – même non dénudé ! – provoque immédiatement chez tout homme un irrépressible désir. Voilà le mâle réduit à des instincts primitifs qui le pousseraient inéluctablement à vouloir posséder physiquement la femme qu’il décide de regarder. Ainsi, le vêtement extérioriserait-il la vertu réelle de la personne et la morale profonde de l’être serait-elle enfermée dans l’apparence.

    Le rejet viscéral de telles considérations est, par un raccourci manichéen, interprété comme une acceptation, voire une promotion de la débauche par la société occidentale. Or, ce ne sont ni le voile couvrant la tête et les cheveux ni la robe longue descendant jusqu’aux chevilles qui, en soi, la heurtent. Les religieuses ne portent-elles pas de telles tenues ? C’est la combinaison de deux revendications contradictoires qui la scandalise : la première met en avant (au nom d’une liberté individuelle) une singularité culturelle, la seconde instrumentalise (dans le cadre public) le souci d’égalité exploité dans le sens d’un égalitarisme entre l’identité du lieu et une pratique exogène. La tenue de la sœur catholique témoigne de son engagement spirituel ; en entrant dans le noviciat, puis en prononçant ses vœux, elle meurt au monde, elle sort de la politique et ne prétend pas y exercer de pression communautariste. À l’inverse, le vêtement islamiste exprime la volonté délibérée de transformer l’ordre social.

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  • Le problème majeur que la COP21 a totalement occulté

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    De Christophe Geffroy sur le site de La Nef (n°277, janvier 2016) :

    Ce que la COP21 occulte

    En polarisant toute l’attention sur le climat et donc sur le problème des gaz à effet de serre, on occulte tout lien entre cette prolifération et nos systèmes économiques qui exigent croissance et consommation toujours en hausse pour fonctionner normalement.

    Le réchauffement climatique est un sujet qui déchaîne les passions, suscite paradoxalement des positions d’autant plus nettes et tranchées que les questions sont complexes et techniques, le plus souvent hors de portée du commun des mortels. Reconnaissons que lorsque l’on n’est pas un spécialiste et que l’on essaie d’examiner ce sujet sans a priori, il est extrêmement ardu de faire la part des choses entre des arguments contradictoires difficiles à vérifier soi-même. Et l’ahurissant battage médiatique qui nous a écrasés à propos de la COP21 – un « accord historique » auquel personne ne comprend rien et qui apparaît surtout comme une formidable opération de « com » politique – n’est pas de nature à aider à un juste discernement, tant on ne peut échapper à l’impression désagréable que l’on nous prend vraiment pour des imbéciles, avec un scénario catastrophe bien rôdé – c’est toujours la « dernière chance » – heureusement conclu par l’happy end espéré – ouf, la planète est sauvée !

    On nous prend pour des imbéciles, ou plutôt pour de petits enfants incapables de comprendre les enjeux, quand on joue sur le catastrophisme pour faire peur et remuer les foules. Quand on nous vend une contrainte apocalyptique – ne pas dépasser 2° C – comme une donnée scientifique absolue, alors qu’elle est le résultat de modélisations mathématiques dont tout scientifique sait qu’elles comprennent une part d’erreur et d’incertitude – et l’on ose nous affirmer très sérieusement que l’accord permettra même de ne pas dépasser 1,5° C ! Pourquoi ne pas expliquer simplement qu’il s’agit d’hypothèses vraisemblables ? Pense-t-on vraiment que les peuples ne sont pas capables de le comprendre ? C’est précisément en quittant le vrai terrain scientifique, qui ne peut qu’annoncer une tendance plus ou moins probable, que l’on donne l’impression de défendre une idéologie, favorisant ainsi d’inévitables contestations – de ceux que l’on a dénommés « climato-sceptiques » dont tous les arguments, au reste, ne sont pas sans intérêt.

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  • La spectaculaire conversion d'une femen

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    De Philippe Oswald sur aleteia.org :

    Femen : leur fondatrice au Brésil demande pardon aux chrétiens

    Spectaculaire revirement de Sarah Winter, fondatrice des Femen au Brésil en 2012 : elle présente ses excuses aux chrétiens pour les offenses des ultra-féministes et devient pro-vie.

    WEB SARA WINTER ACTIVIST BRASIL © Sara Winter Facebook

    Sara Winter, ancienne activiste Femen brésilienne repentie © Sara Winter / Facebook

    « Ce n’est pas une chose facile à faire, mais je demande pardon aux chrétiens pour nos protestations féministes… Nous sommes allées trop loin. » Répercutée quelques jours après Noël par le site LifeSiteNews, la repentance dans une vidéo YouTube de Sarah Winter, pseudonyme de militante de Sara Fernanda Giromini, fondatrice des Femen au Brésil puis militante du mouvement pro-bisexualité « Bastardxs », remonte au mois d’octobre dernier. Un mois après la naissance de son deuxième enfant, elle a exprimé son repentir pour l’avortement de son premier enfant, et a reconnu que la récente naissance du deuxième avait changé son regard sur le droit à la vie.

    « Des comportements offensants »

    Ce revirement a fait beaucoup de bruit au Brésil où « Sarah Winter » avait notamment défrayé la chronique en posant à moitié dénudée avec une autre fille, toutes deux s’embrassant devant l’église de Notre-Dame de la Candelaria à Rio de Janeiro, en janvier 2014. Une photo devenue un emblème de la militance homosexuelle et antichrétienne au Brésil.

    La repentance de Sara ne concerne pas seulement les agressions contre les lieux de culte et « les comportements offensants » contre les chétiens dont les Femen se sont fait une spécialité partout dans le monde, mais aussi leur militance pour l’avortement. Après la naissance de son fils, elle a écrit sur sa page Facebook : « Je me suis repentie d’avoir eu un avortement et aujourd’hui je demande pardon. Il y a un mois hier que mon bébé est né et ma vie a un sens nouveau. J’écris ceci pendant qu’il dort sereinement sur mes genoux. C’est la sensation la plus extraordinaire du monde ».

    « La destruction de la famille et de toutes les valeurs morales »

    Tournant le dos au mouvement dont elle a été l’une des dirigeantes (mais qu’elle a quitté dès 2013 en dénonçant son « business »), elle accuse les Femen de former une secte qui « promeut la destruction de la famille traditionnelle et de toutes les valeurs morales de la société ».

    « Dans un ouvrage de témoignage publié récemment, Vadia não ! Sete vezes que fui traída pelo feminismo, (Pas salope ! Sept fois trahie par le féminisme), la jeune femme explique de quelle manière les activistes du mouvement l’ont poussée à consommer des drogues, avoir des relations non consenties avec des inconnu(e)s, alors même que le mouvement prétend combattre pour le droit des femmes » (Infochrétienne .com).

    Elle-même est devenue une militante pro-vie et lance un vibrant plaidoyer à l’intention des femmes : « S’il vous plaît, vous qui cherchez désespérément à avorter, réfléchissez, faites attention. Je regrette énormément l’avoir fait. Je ne veux pas qu’il vous arrive la même chose ».

    Sarah Giromini milite à présent dans un groupe appelé « Pro-Femme » qui rejette le féminisme et l’idéologie du genre. Elle a écrit deux livres de témoignage et donne des conférences au côté d’une psychologue évangélique, Marisa Lobo.

    En France, le modèle de Marianne…

    Rappelons qu’en France, le mouvement Femen a multiplié les provocations et profanations notamment en 2013 à Paris, à la cathédrale Notre-Dame, le 12 février 2013, et en l’église de la Madeleine, le 20 décembre (Aleteia). C’est malheureusement la figure de proue des Femen, l’Ukrainienne Inna Schevchenko, qui a servi de modèle au dessinateur du timbre « Marianne » lancé il y a trois ans, avec la bénédiction du président de la République…

  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 97, hiver 2015

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    verité et esperance n° 97406.jpg

    Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’hiver. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

    Au sommaire de ce numéro n° 97 (4e trimestre 2015) : 

    À la Nativité par l’Angélus

    Faut-il en finir avec le péché originel ?

    Lettre pastorale de l’évêque de Liège pour l’année jubilaire de la miséricorde

    Famille : le synode de la confusion

    Djihad : le choc de deux sociétés en crise 

    Fabrice Hadjadj : prendre le glaive pour étendre le royaume de l’amour

    Annie Laurent : l’islam est fragile

    La Belgique, base arrière du terrorisme islamique

    Cardinal Danneels : une biographie qui fait du bruit

    Succession de Mgr Léonard : la désignation de l’évêque de Bruges, Mgr De Kesel, réjouit le landerneau médiatique

    Monseigneur Léonard : adieu, Belgique

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC

  • Enquête sur le planning familial, supermarché de l'avortement

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    C'est en France mais assurément pas très différent de ce qui se produit chez nous :

    PLANNING FAMILIAL : ENQUÊTE SUR LE SUPERMARCHÉ DE L’AVORTEMENT

     de genethique.org :

    Banalisation de l’avortement, incitations à avorter et illégalité sont les informations les plus marquantes des trois pages consacrées au Planning familial dans le Valeurs Actuelles de cette semaine.

    Même si l’un des principaux objectifs du Planning familial est d’ « écouter et d’orienter », « sa mission excède largement celle consistant à informer et accompagner les femmes qui s’interrogent sur la poursuite de leur maternité. ». Il participe notamment à l’information sur la contraception, sur la sexualité, sur les maladies sexuellement transmissibles et « accompagne les personnes qui le demandent à l’accouchement anonyme, à la procréation médicalement assistée (PMA) ou encore à l’adoption. »

    C’est surtout sur sa position vis-à-vis de l’avortement que le Planning familial est interrogé.  « Toutes les animatrices défendent l’idée d’un acte non traumatisant, et même sans incidence » ; une jeune militante d’Asnières, dans les Hauts-de-Seine, affirme qu’il n’y a « aucune séquelle, même psychique. » Le Planning familial de Maisons-Alfort va encore plus loin. Face à une jeune femme dans une situation financière délicate, le discours est direct : « Bon, la sage-femme est là. Si on fait une prise de sang maintenant, dès lundi l’avortement par voie médicamenteuse est possible ! » ; face à la question du respect délai de réflexion avant une IVG, qui est encore dans la loi, ce Planning répond : « Oh ! Vous savez, ici, on n’applique pas la période de réflexion de sept jours, on prend des distances avec la loi ! »

    « Au final, l’avortement est présenté comme anodin et son recours n’est généralement pas interrogé », conclut Valeurs Actuelles.

    Interrogée dans le même numéro, Evelyne Sullerot, fondatrice de la Maternité Heureuse (qui est devenu en 1960 le Planning familial), reconnait le caractère militant du planning familial : « rapidement, le succès a gagné l’association et certaines personnes, férocement en faveur de l’avortement, ont absolument cherché à mettre sur le même plan avortement et contraception. » C’est pourquoi « en 1967, Marie-Andrée Lagroua et moi-même avons démissionné face à la politisation du Planning familial. »

    Sources: Valeurs Actuelles (31/12/2015)

  • Le jour de l'an, "le plus sot des jours de l'année"...

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau (Didier Rance) :

    Le plus sot des jours de l’année

    Qu’écrire quand la « Carte blanche » que je vous adresse doit être envoyée pour le jour de l’An ? Qui aurait le cœur à se contenter de pieuses banalités au-dessus de ce chaudron d’interrogations voire d’angoisse qui a nom 2016 ? Faut-il jouer les Cassandre, ou au contraire se rassurer à coup d’optimisme, ces deux caricatures de l’espérance chrétienne ? Ni l’un ni l’autre. Nous avons, nous ou nos parents, connu d’autres temps troublés ; demandons-nous quels ont été alors les mots qui nous ont réellement fortifiés, ceux d’un ami personnel ou ceux que nous avons pu trouver dans les pages d’un ami de cœur ?

    Pour ma part, je me suis nourri plus d’une fois de ceux de Bernanos, en des temps qui ne le cédaient en rien aux nôtres. Pourtant, soyons clairs, il n’aimait pas le jour de l’An, le « plus sot des jours de l’année », « bête à porter comme une paire de gants neufs », parce qu’alors, « la foire aux sourires bat son plein », et que cet homme entier ne détestait rien de plus que l’hypocrisie ou les baisers Lamourette.

    On peut glaner dans sa correspondance matière à un Anti-Manuel de vœux du Jour de l’An, mais je me contenterai de 1934. Alors que 1933 avait été l’année de la venue d’Hitler au pouvoir et, en France, deux jours avant le réveillon, le début de l’affaire Stavisky, Bernanos écrit à Jacques Vallery-Radot : « Je me refuse de dire un mot de l’année 1934, n’étant absolument pour rien dans la récente promotion de cette imbécile ». Avec le père de ce dernier, son ami Robert, il est encore plus direct : « Je ne vous parle pas de l’année 1934, sinon pour vous déclarer, sauf respect que je l’emm…e (les trois petits points sont de moi, Bernanos n’a pas de ces pudeurs, nda) et avec elle toutes celles qui la suivront jusqu’à l’avènement du Royaume de Dieu ». L’Histoire allait donner raison aux grognements du lutteur pour le Royaume : 1934 fut, elle, l’année du début de la Grande Terreur en Union soviétique, de la nuit des Longs Couteaux en Allemagne, de la guerre civile en Autriche et, dans une France avec 13, 5 % de chômeurs et une dette à 200 % du PIB (cela ne vous dit rien ?), les évènements du 6 février à Paris firent vaciller la République.

    Pour en revenir à Bernanos, l’amitié l’emporte parfois sur le courroux et il écrit aussi en ce début de 1934 des mots que je fais miens et vous adresse : « Mon cher ami, mes chers amis, grands et petits, jeunes et moins jeunes (si peu moins !), j’ai l’honneur de vous souhaiter une bonne année. Pour la réalisation effective de ce souhait, vous devrez vous adresser au bon Dieu, dont l’adresse est connue quoi qu’on en dise ».

  • Grande-Bretagne : les personnes dyslexiques interdites de dons de sperme

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    LA PLUS GRANDE BANQUE DE SPERME BRITANNIQUE PRATIQUE L’EUGÉNISME

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    La London Sperm Bank, plus grande banque de sperme britannique, refuse les dons de sperme des personnes dyslexiques.

    Elle distribue une brochure aux donneurs de sperme potentiels qui recommande de « ne pas souffrir de déficit de l'attention, ni d'hyperactivité, ni d'autisme, ni du syndrome d'Asperger, mais aussi ne pas être dyslexique », afin de « minimiser le risque de transmission de maladies génétiques ou de malformations. » Ainsi « Fred Fisher, un dyslexique de 30 ans diplômé d'Oxford, s'est vu refuser son sperme et a accusé la banque d'eugénisme. »

    La haute autorité britannique qui surveille le don de sperme a déclaré que « le fait de refuser les donneurs souffrants de dyslexie était contraire à sa politique générale et a diligenté une enquête. » De 1 à 10% de la population souffrirait d'une forme de dyslexie à des degrés divers. 

    Dans The Guardian, Steve O'Brien, l'un des dirigeants de l'Association internationale des dyslexiques, dénonce : « C'est de l'eugénisme. Cela envoie un message: les dyslexiques n'ont pas leur place dans la société. En suggérant que vous ne pouvez pas donner votre sperme parce que vous êtes dyslexique, vous heurtez la confiance des gens. Ce genre de pratique fait que les personnes sont ensuite intimidées et n'osent pas admettre qu'elles sont dyslexiques et demander de l'aide. »

    Le Figaro rappelle que « les problèmes éthiques que soulève la procréation médicalement assistée avec donneurs anonymes sont nombreux. Dès lors que l'on peut, contrairement à la fécondation naturelle, choisir à discrétion le donneur, la tentation est grande de sélectionner celui ayant les meilleures caractéristiques génétiques. »

    Sources: Le Figaro (30/12/2015) ; The Guardian (29/12/2015)

  • Voeux 2016: une année dans la joie de Dieu

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    Lu sur le blog « Chrétiens dans la Cité » sous la signature de Denis Sureauessayiste, théologien et éditeur catholique français (lettre d'information Chrétiens dans la Cité, mensuel et livres Transmettre) :

    « Voici les 8 moyens pour se conserver toujours dans cette joie, selon le Pècrbst_gui.pngre Ambroise de Lombez (1708-1778), dans son Traité de la joie de l'âme chrétienne:

    Se maintenir dans la justice (bien agir). Une conscience tranquille et bien réglée est dans la joie.

    Occuper son esprit de ce qui peut réjouir le cœur. « La dignité de notre âme, son extraction divine, sa ressemblance avec son principe, son éternelle destinée : voilà votre gloire, votre bonheur, voilà le sujet de votre véritable joie. »

    Demander instamment la joie à Dieu dans nos prières, puisqu'elle est un bien surnaturel, que seul Dieu peut nous donner.

    L'amour de Dieu et la ferveur dans son service, par la prière. « L'oraison est le grand remède à la tristesse... Quel bonheur que de pouvoir s'entretenir avec Dieu, lui parler à cœur ouvert, avec la dernière simplicité et la plus grande confiance ! »

    Se mettre, par un entier dégagement, dans la véritable liberté. « Ayez une entière confiance en Dieu, et ne cherchez que lui, et vous serez toujours dans la joie. Ce qui la trouble, ce sont les désirs et les craintes. Celui à qui Dieu suffit, ne désire rien et celui qui à Dieu pour lui, que peut-il craindre ? »

    Ne prendre jamais trop sur soi-même. Se garder des engagements multiples, du travail excessif, de la multiplication des dévotions. Varier les occupations. Veiller sur sa santé.

    Se contenter de peu. Savoir maîtriser nos désirs de richesse ou d'honneurs, regarder ceux qui en ont moins que nous.

    La confiance en Dieu. Penser à Dieu en toute circonstance, lui demander son aide. »

    Ref. Voeux 2016: une année dans la joie de Dieu

    JPSC

  • La laïcité : un concept équivoque

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    La « libre-pensée » militante vient de lancer un buzz médiatique pour tester  la capacité de résistance du nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr De Kesel, réputé introverti et plutôt timide.

    Lors d’une interview publiée ces jours-ci dans la presse néerlandophone, le prélat a déclaré incidemment que, selon lui, la clause de conscience compatible avec la  législation permissive en matière éthique valait non seulement pour les personnes physiques mais aussi pour les personnes morales qu’elles génèrent : par exemple dans le réseau éducatif ou celui des soins de santé.

    Tollé dans la presse ! Mais, peut-être, l’archevêque fraîchement nommé ne l’a-t-il pas fait « exprès » et, au sein de l’Eglise même,  quelques mentors  ne manqueront pas de lui expliquer comment se mettre aux normes de la langue de bois.

    Entretemps, pour lui faire peur, les médias ressortent une vieille lune : il faut inscrire la laïcité dans la constitution belge. Encore faudrait-il savoir de quoi l’on parle.

    La notion même de laïcité (le mot dérive de laïc, non clerc, qui est d’origine ecclésiale) n’est pas univoque, ni en termes de sociologie, ni en termes de droit positif. La question se pose alors de savoir si une notion aussi imprécise, voire confuse, présente une vraie utilité opérationnelle pour les sciences humaines.

    L’article 1er de la constitution française de 1958 proclame que la France est un Etat laïc, sans définir ce qu’il entend par là.

    Rien n’est simple. Ainsi, le concept de laïcité n’est pas forcément synonyme de séparation des Eglises et de l’Etat. De ce point de vue même, la célèbre loi de 1905 expulsant l’Eglise de la sphère publique française n’a pas empêché la République d’entretenir des liens avec elle : loi sur les édifices publics mis à la disposition du culte (1907), rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (1921), applicabilité du concordat de 1801 en Alsace-Moselle (1925), loi Debré sur les rapports entre l’Etat et les établissements scolaires privés (1959), accord avec le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes délivrés par l’enseignement supérieur catholique (2008) etc.

    Ajoutant à la perplexité de l’observateur étranger, l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, lors de sa réception paradoxale (pour le Chef d’un Etat séparé de l’Eglise) comme chanoine honoraire de l’archi-basilique du Latran à Rome (2007), avait appelé de ses vœux l’avènement d’une laïcité positive reconnaissant que les religions constituent un atout sociétal ![1]

    Les choses sont-elles plus claires en Belgique ?

    L’Etat belge n’est pas laïc en ce sens qu’il serait porteur de valeurs publiques transcendant les religions privées, ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux : la laïcité est assimilée, par la loi, aux cultes reconnus, en tant que philosophie du « libre examen ». 

    Parler de séparation de l’Eglise et de l’Etat serait aussi inapproprié, si l’on entend par là qu’ils n’ont rien à voir ensemble. Les dispositions constitutionnelles et légales organisent plutôt une certaine indépendance dans le respect mutuel [2]. Et même un peu plus : à ce titre, on peut citer, la rémunération par l’Etat des ministres des cultes reconnus et divers privilèges ou contraintes connexes, la répression pénale propre aux désordres et outrages touchant à l’exercice ou aux objets du culte, à la personne de ses ministres ou à leur habit officiel ; l’organisation de préséances protocolaires ou diplomatiques; les honneurs civils et militaires rendus lors de certaines cérémonies religieuses officielles, comme le « Te Deum », mais aussi les poursuites pénales spécifiques contre les ministres du culte qui attaqueraient « directement » un acte de l’autorité publique ou célébreraient le mariage religieux des époux avant leur mariage civil.

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  • Les déclarations de Mgr De Kesel et le débat sur l'inscription de la laïcité dans la Constitution : l'éclairage d'Eric de Beukelaer

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    Cher Archevêque… Ne pensez pas. Ne parlez plus.

    La Libre.be publie une opinion parue sur le blog de l'abbé Eric de Beukelaer.

    Cette année, durant les fêtes de Noël, il fut beaucoup question de Catholicisme dans les médias en Belgique. Qui plus est – en bien : le pape, l’homélie du nouvel archevêque, la messe en prison à Marche-en-Famenne, etc… Ceci mérite d’être salué, mais une petite voix en moi – vilain réflexe d’ancien porte-parole des évêques – me murmurait cependant… "Cela ne vas pas durer".

    J’avais raison – hélas. Lors d’une longue interview, donnée le week-end dernier au quotidien régional flamand ‘Belang van Limburg’, Mgr De Kesel, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, répondit après avoir abordé bien d’autres sujets, à une question sur l’euthanasie et l’avortement. Il glissa qu’il comprenait que des non-croyants jugent ces actes moralement acceptables, mais ajouta : "Je pense que nous (= catholiques) avons le droit de ne pas l’appliquer au niveau de nos institutions".

    Depuis – les critiques pleuvent sur le prélat. Jusqu’à ce commentaire d’une journaliste du JT de la RTBF, déclarant : "Ses commentaires révèlent l’image d’un homme conservateur, en décalage assumé avec les lois dépénalisant l’euthanasie et l’avortement". Euh, les amis… Il s’agit d’un archevêque catholique. Un catholique est-il "conservateur" quand il adhère au "credo" chrétien ? Ou encore, quand il défend les principes moraux de base de son Eglise… qui – grand scoop – et sans juger les personnes, ne sont pas favorables à l’euthanasie active ou à l’avortement?

    Mais revenons-en au fond du débat : Un hôpital catholique a-t-il le droit, en tant qu’institution, de refuser d’appliquer l’euthanasie et l’avortement? Oui – déclarent les juristes, comme j’ai pu le lire dans le quotidien progressiste flamand ‘De Morgen’ – peu suspect de cléricalisme : Ce fut stipulé noir sur blanc par la commission de la Chambre en 2002, déclare le professeur en droit médical Herman Nys (KUL – Université de Leuven).

    Que ceci soit contesté par d’aucuns, je puis l’entendre, vu que ces hôpitaux sont lourdement subsidiés par la puissance publique. Il suffit cependant que chaque institution déclare publiquement quelle est sa pratique en la matière, pour que les patients puissent choisir en âme et conscience où se faire soigner. (En fait, la plupart de ces hôpitaux appliquent la loi – ce que nos critiques savent fort bien).

    Mais surtout… Qu’un archevêque, qui vient d’être nommé et n’a même pas encore défait ses valises, ne puisse dire "je pense", sans provoquer un tempête médiatique – cela me laisse perplexe. Liberté d’expression ? De surcroît – il ne s’agit pas d’une déclaration formelle des évêques sur la question, mais d’une pensée glissée par Mgr De Kesel, dans une gentille et longue interview de Noël, qui traitait de tout et de rien.

    Je sais bien que nous sommes entre les fêtes et que l’actualité chaude manque aux rédactions. Il n’empêche… Que d’aucuns soulignent sobrement qu’ils ne partagent pas l’analyse de l’archevêque à ce sujet, est une chose. Mais en faire une "info" me semble hors propos. Une façon implicite d’inviter l’archevêque à ne plus se prononce sur des débats d’intérêt public?

    Ceci m’amène à l’autre sujet religieux du moment : Faut-il inscrire la laïcité dans la Constitution ? J’avoue ne pas avoir une allergie de principe à cette question. Mais je m’interroge : Cela va-t-il améliorer le vivre-ensemble ? La France est un pays laïque. Est-elle moins touchée par le terrorisme, pour autant ? Et puis – concrètement – cela va changer quoi ?"Ne plus admettre de signes religieux ostentatoires (= femmes voilées) dans l’administration", répond-on. Soit. Quoi que…

    Mais encore ? J’aimerais une réponse claire de la part de chaque parti politique. En quoi pareille inscription dans la Constitution changera-t-elle la place du religieux en Belgique : Financement des cultes ? Législation sur les bâtiments du culte ? Réseaux scolaires ? Hôpitaux ? Objection de conscience à certaines lois éthiques ? Parole publique sur des sujets éthiques de la part de responsables religieux ? Sans oublier les "Te deum" et autres questions de protocole (qui ne m’empêchent pas de dormir). Quand une réponse claire sera fournie à toutes ces questions, alors seulement, un débat politique transparent pourra être mené.

    Chat échaudé… La question du remplacement des cours de religion à l’école par des cours de citoyenneté, a été lancée chez nous, après les attentats "Charlie". Qui, pourtant, n’avaient aucun lien direct avec ce dossier. Aujourd’hui, la question de la laïcité dans la Constitution fleurit suite aux attentats de Paris. S’agit-il de lutter contre le radicalisme ? Ou de profiter de la peur du fondamentalisme islamiste, pour enfermer toute parole religieuse dans l’espace privé ? Laissant l’expression d’opinions dans l’espace publique à ceux qui se déclarent sans religion ? Ainsi, au moins, l’archevêque n’aura plus souci à se faire. Je ne prétends pas que tel est le projet derrière l’inscription de la laïcité dans la Constitution. Mais je ne suis pas rassuré. Et j’aimerais l’être.

    Lire également : Hervé Hasquin: "Le principe de laïcité n'est pas nécessaire pour la bonne conduite de notre pays"

  • Retour sur la polémique autour des propos de Mgr De Kesel relatifs à la pratique de l'euthanasie et de l'avortement

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    Jean-Jacques Durré, sur cathobel.be, analyse la

    Polémique autour des propos de Mgr De Kesel sur l’euthanasie

    Un tempête dans un verre d’eau. C’est ainsi que l’on peut qualifier le mauvais procès d’intention fait par certains médias et associations au nouvel archevêque de Malines-Bruxelles.

    Mgr-De-Kesel1-417x500.jpgMgr Jozef (photo) s’est confié au quotidien Het Belang van Limburg  le week-end. Au cours de l’entretien, l’archevêque de Malines-Bruxelles a notamment déclaré que les hôpitaux catholiques avaient le droit de refuser de pratiquer l’avortement ou l’, propos qui n’ont pas manqué de faire réagir. Pour calmer la « tempête médiatique » qui secoue le nord du pays, l’Eglise a tenu à remettre lundi les points sur les « i ».

    « Je peux comprendre que quelqu’un qui a un mode de vie laïque n’éprouve pas de problème à ce sujet », explique Mgr De Kesel dans les pages du journal limbourgeois. « Mais du point de vue de ma foi ce n’est pas évident. Je pense que j’ai le droit de dire cela, et davantage encore: je trouve qu’au niveau institutionnel nous avons aussi le droit de décider que nous n’allons pas pratiquer l’euthanasie et l’avortement. Je pense notamment aux hôpitaux catholiques. »

    Les propos n’ont pas manqué de faire réagir en Flandre. Le président de la Commission fédérale « Euthanasie », le docteur Wim Distelmans – qui milite pour le droit à l’euthanasie – s’est exprimé à la VRT, trouvant par exemple étrange « que Mgr De Kesel estime que les hôpitaux ont le droit d’adopter leur propre point de vue moral, alors qu’ils sont des institutions publiques ». Le professeur a qualifié les déclarations de l’archevêque de « faux pas » et espère que le nouvel archevêque « en restera là ». Lors du JT de la RTBF de lundi soir, même attaque à l’égard de l’archevêque, avec au passage une phrase ironique du présentateur quant au fait que le nouveau patron de l’archidiocèse n’était pas finalement pas différent de son prédécesseur« comme on aurait pu le croire ».

    La parlementaire N-VA Valerie Van Peel évoque quant à elle une  » grave erreur de raisonnement », tandis que l’Open VLD Jean-Jacques De Gucht estime que « les institutions catholiques vivent de subsides et doivent suivre la loi ».

    Pour « clore » un débat qu’il estime non fondé, nos confrères de Kerknet ont réaffirmé lundi que les hôpitaux catholiques ne sont pas tenus d’assurer l’euthanasie. Il en veut pour preuve le rapport parlementaire concernant le projet de loi relatif à l’euthanasie. A la page 178 de celui-ci, est déclaré que « les établissements de soins auront, après l’entrée en vigueur de la loi en projet, la possibilité de refuser de collaborer à la pratique de l’euthanasie et que dès lors, les établissements pourront également choisir de ne pas pratiquer l’euthanasie pour des raisons de principe ».

    De son côté, le père Tommy Scholtès s.j., attaché de presse de la conférence épiscopale, rappelle que même si les institutions catholiques ne permettent pas l’euthanasie en leurs murs, elles respectent pleinement la loi. Pour Kerknet, « la loi ne crée par un droit fondamental à l’euthanasie. Elle se limite à la dépénaliser, et à permettre aux médecins de l’effectuer dans des conditions légales ».

    Jean-Jacques Durré

    Pour notre part, nous ne pensons pas qu'il s'agisse d'une "tempête dans un verre d'eau" mais bien d'une réaction très symptomatique de l'appareil politique et médiatique belge qui ne peut supporter qu'une voix "discordante" puisse se faire entendre. Il n'y a pas de place en effet pour une position qui soit en contradiction avec cet unanimisme belge de mauvais aloi qui considère une fois pour toutes comme acquises les "avancées éthiques" de la société "libérale". Mgr Léonard a eu le courage de rappeler contre vents et marées qu'il existe des vérités qui ne dépendent pas des majorités parlementaires ou des opinions généralement admises. Sa dissidence lui a valu d'être cloué au pilori médiatique. Nous sommes heureux qu'à son tour le nouvel archevêque ne craigne pas de prendre courageusement position au grand dam des journaleux et des politiciens.