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Société - Page 617

  • Belgique : des « Lumières » pour l’Islam ?

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    5546f7d83570fde9b30dc478 (1).jpgQuatre jeunes musulmans signent une carte blanche ce lundi dans "La Libre" (lire en intégralité en cliquant ici) qui prophétise : « Connus, ils profitent de leur expérience pour ruer dans les brancards. Partout, les propos susciteront le débat, mais l’ambition est bien de tracer les contours d’un islam ‘moderne’ ».

    La question reste tout de même posée de savoir ce que représentent exactement ces intellectuels  « boostés » par le commentaire de Bruno d’Otreppe et de quelles lumières ils se réclament exactement.  (JPSC) : 

    « La carte blanche publiée dans "La Libre" de ce lundi 4 mai et sur notre site internet par quatre jeunes Belges de confession musulmane se présente comme un fameux pavé dans la mare.

    Les propositions audacieuses et, pour certaines, inédites ne manquent en effet pas de pointer "d’importantes failles" au sein des institutions musulmanes en Belgique, "le vide intellectuel et spirituel" qui régnerait au sein des mosquées du pays, mais aussi un climat "inquiétant" qui caractériserait un contexte post-Charlie, confient les signataires.

    "Viser l’excellence"

    Il est vrai que derrière les dix propositions pour un islam de Belgique se cachent une réelle inquiétude et une absolue nécessité "d’enfin dire les choses".

    "Depuis le mois de janvier, nous nous réjouissons d’un climat général de bienveillance. La Belgique fait beaucoup pour dissocier islam et terrorisme", explique Tewfik Sahih, enseignant et fondateur du think tank "Pensée d’islam en Belgique". "Mais combien de temps cela va-t-il durer ?" "Les choses vont mal et pourraient aller encore plus mal", ajoute l’islamologue Michael Privot. "Le contexte que nous connaissons ne pourra que conduire à un prochain attentat, et nous souhaitons prendre les devants pour éviter tout dérapage."

    Les quatre signataires sont donc convaincus qu’il appartient aux musulmans d’engager et de proposer, "dans un juste dialogue avec l’Etat", des réformes concrètes.

    "Nous aimons notre religion, nous la trouvons belle, mais il faut la sauver du marasme ambiant dans lequel elle patauge. Nous devons viser l’excellence et, pour viser cette excellence, nous devons rendre à l’islam les moyens de ses ambitions. Le rendre plus institutionnel est un de ces moyens."

    Repartir des mosquées

    Pour ce faire, les quatre signataires souhaitent repartir des mosquées et leurs propositions sont multiples.

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  • Bruxelles : SUCCES DE L’ACTION ANTI-GPA CE DIMANCHE 3 MAI PLACE ROYALE

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    DSC_0598.jpg"Action pour la Famille" se réjouit du SUCCES DE L’ACTION ANTI-GPA CE DIMANCHE 3 MAI PLACE ROYALE :

    Nous étions près d’une centaine ce dimanche 3 mai pour manifester notre opposition à la gestation pour autrui (GPA) devant le siège du gouvernement de la Région Bruxelles capitale. Dans ce bâtiment public (!?) se tenait un salon Devenir Homopapa organisé par l’association américaine Men Having Babies en vue de faire de la publicité pour les agences américaines qui proposent, moyennant paiement, le recours à une mère porteuse rémunérée.  

    Cette action montée par No Maternity Traffic (SIGNEZ la pétition qui se trouve sur leur site)  dont Action pour la famille asbl-Actie gezin vzw est membre a été très largement couverte par les médias francophones et flamands. Ci-dessous quelques liens vers des articles de presse.

     

    Une couverture complète et des photos sur notre action sont disponibles sur notre site http://www.actiegezin-actionfamille.be et sur notre page Facebook  https://www.facebook.com/agafasbl.

    La députée MR Anne-Charlotte d’Ursel interpellera le président de la Région de Bruxelles capitale Rudy Vervoort (PS) sur l’utilisation du bâtiment du siège du gouvernement bruxellois par des associations qui promeuvent ce que Karin Jiroflée (socialiste flamande SPA) dénonce comme de la « traite d’êtres humains ».  Le président du CdH, Benoît Lutgen, rappelle avec force que son parti s’oppose à toute marchandisation de l’humain.

    Nous continuons à rencontrer des Sénateurs et des Députés d’un plus grand nombre de partis possible pour les sensibiliser sur la gestation pour autrui, qui est toujours commerciale (puisque les intermédiaires, médecins, juristes, psychologues etc. qui l’accompagnent sont rémunérés) et qui constitue non seulement une marchandisation mais un véritable trafic de femmes et d’enfants. Notre objectif reste d’obtenir une interdiction légale et totale de la GPA en Belgique (comme le demande le CdH dans son programme électoral).

    Un tout grand merci à toutes celles et ceux qui nous ont aidé et soutenus !

  • Les facteurs de risque sont plus grands pour les enfants élevés par des couples de même sexe

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    Selon une enquête analysée ICI,

    "Les enfants élevés par des couples de même sexe sont bien exposés à des conditions de vie plus à risque que les enfants élevés par leurs parents biologiques. Les résultats contraires présentés par certains progressistes autoproclamés viennent d’une part d’un échantillonnage de convenance, d’autre part d’effectifs insuffisants, assortis d’une mauvaise foi de la part des chercheurs impliqués.

    Les éléments irréfutables sont d’ordre psychiatrique, avec des troubles émotionnels sérieux, un déficit d’attention et d’insertion dans la société, qui ont les mêmes répercussions que les maltraitances infantiles."

  • MANIFESTATION "SENTINELLES" ANTI-GPA CE DIMANCHE 3 MAI DE 9h à 10h PRECISES PLACE ROYALE à BRUXELLES

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    unnamed.pngMANIFESTATION "SENTINELLES" ANTI-GPA CE DIMANCHE 3 MAI DE 9h à 10h PRECISES PLACE ROYALE

    Ce dimanche 3 mai, l’organisation américaine Men Having Babies (par gestation pour autrui GPA)  tient un colloque dans le but de faire de la publicité pour les firmes américaines qui proposent, moyennant paiement, le recours à une mère porteuse dans tous les pays où ce n’est pas interdit, dont la Belgique. 

    Cette mère porteuse peut être indienne, ukrainienne, népalaise, américaine… Selon les firmes, le coût d’un bébé se situe entre 91 000 et 136 000 dollars US. 

    Cet événement a pour nom Devenir homopapa pour les européens et promeut la GPA commerciale, alors qu’en ce moment au Sénat ont lieu des auditions sur l’opportunité ou non d’encadrer la GPA en Belgique. Toutes les propositions de loi déposées veulent interdire la GPA commerciale. 

    Dans ce contexte, il est pour le moins curieux que la Région bruxelloise ait mis la Maison de la région-BIP, située sur la Place royale, à la disposition d’entreprises commerciales américaines (Extraordinary conceptions, Worldwide Surrogacy etc.) 

    Il n’est pas acceptable que la Région bruxelloise avalise implicitement une pratique contraire aux droits fondamentaux des femmes et aussi des enfants, puisque dans le cadre de GPA ces enfants n’auront pas accès à la connaissance de leur origine maternelle.

    Action pour la famille asbl-Actie gezin vzw est membre de l’association No Maternity Traffic qui organise la manifestation : soyez tous présents ce dimanche à 9h PRECISES (nous devrons partir à 10h) Place Royale pour vous opposer à la GPA et sa commercialisation par des agences américaines ! 

    Il s'agit d'une action "sentinelles" silencieuse avec un espace entre les manifestants car nous serons en zone neutre. La police a autorisé cette action.

    Action pour la famille asbl-Actie gezin vzw
    http://www.actiegezin-actionfamille.be

     

    Nous sommes sur Facebook : inscrivez-vous !
    https://www.facebook.com/agafasbl

     

     

    Action pour la famille asbl est une association pluraliste et indépendante qui ne reçoit aucun financement d’institutions publiques ou privées.

  • France : après les crèches, la Libre Pensée s’en prend à une statue de Jean Paul II

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    L'intolérance antichrétienne a encore frappé : la statue du saint Pape à Ploërmel devra quitter le domaine public, a jugé le tribunal administratif de Rennes. Lu sur le site « aleteia » :

    Après les crèches, et les affiches dans les couloirs du métro, les statues... Une statue de Jean-Paul II sur une place de Ploërmel constitue donc un « symbole ostentatoire de la religion ». L'affaire courait depuis des années déjà, mais elle vient d’être tranchée par le tribunal administratif de Rennes. C'est en 2006 que le maire de la ville avait fait ériger sur une place une imposante statue du pape, une statue en bronze de huit mètres de haut offerte par l'artiste russe Zurab Tsereli. Haro sur le symbole ! La Libre Pensée locale et autres défenseurs d’une conception extrême du respect de la laïcité ont d’emblée attaqué le projet. « Délire mégalo papal d’un maire UMP, protestait Vigilance Laïque en 2006. « Après la messe électoraliste de Bertrand Delanoë lors de l'inauguration de la place Jean Paul II à Paris, voici à présent la statue de Jean Paul II chez les Bretons ! » Dressée à Ploermel depuis maintenant trois ans, la statut de jean paul II dérange toujours les défenseurs de la laïcité et les citoyens soucieux de l’utilisation des fonds publics, se plaignent les Libres Penseurs sur leur blog. Elle est érigée sur une place publique. Des fonds publics ont servis à financer son installation, son inauguration... Elle est donc illégale au regard de la loi de 1905 de "séparation de l'église et de l'état ». » En 2009, la Libre pensée du Morbihan avait déjà réussi à faire annuler la subvention accordée par le conseil général du Morbihan pour la construction du socle pour atteinte à la laïcité. La ville avait dû rembourser la somme.73559bc2-7e8f-4a46-93ba-b779edcf7664_d.jpg

    Le tribunal propose d’enlever la croix

    La religion, à commencer par la religion catholique, doit-elle, au nom d’une conception extrême de la la‑incité, demeurer cloîtrée, cachée, voire rejoindre les catacombes ? Le tribunal administratif de Rennes vient de donner raison à la Libre pensée : la statue de Jean-Paul II et la croix qui la surplombe ne doivent pas rester sur le domaine public de la ville. Le rapporteur public avait proposé d’enlever la croix et l’arche, « symboles ostentatoires de la religion ». Le tribunal administratif a suivi sa proposition. Enlever la croix ? Pas question, ni pour le maire ni pour l’artiste. La municipalité a maintenant six mois pour décider ou non de faire appel devant le conseil d’Etat de cette décision d’autant plus inepte que la statue est érigée sur… la place Saint Jean-Paul II. Faudra-t-il demain déménager la statue du saint pape polonais ? Rebaptiser la place ? Ou plus simplement déclasser la place du domaine public ? Quoiqu’il en soit, tant ce recours de la part d’extrémistes laïcs que la décision du tribunal amènent à se demander une fois de plus en ces temps si peu tolérants si, oui ou non, les chrétiens sont encore des citoyens à part entière en France. 

    Ref. après les crèches, la Libre Pensée s’en prend à une statue de Jean Paul II

    JPSC

  • Laïcisme en Afrique : le coup de gueule de l'archevêque de Jos, au Nigéria

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    kagaima.jpgMgr Kaigama, Président de la Conférence épiscopale du Nigeria, appelle médecins et infirmiers africains à ne pas se laisser phagocyter par les « valeurs » laïcistes occidentales. Lu sur le site « aleteia », sous la signature d’Isabelle Cousturié :

    « On ne saurait se laisser phagocyter par les pressions despotiques  de certains gouvernements ou organisations non gouvernementales qui veulent dicter les tendances morales mondiales en les fondant sur leurs « valeurs » laïcistes », a déclaré  Mgr Ignatius Ayau Kaigama, Archevêque de Jos et Président de la Conférence épiscopale du Nigeria, aux médecins et infirmiers  catholiques du pays, lors de l’ouverture de leur séminaire au Centre pastoral de Jos.

    S’inspirant du thème de la conférence, « La pratique de l’assistance sanitaire et les enseignements sociaux de l’Eglise catholique », l’archevêque de Jos, est parti des critiques souvent faites à l’Eglise pour ses positions concernant la défense de la vie et la morale sexuelle qui dérivent selon lui de  « positions préjudicielles »,  fruit d’une « connaissance insuffisante des enseignements catholiques », rapporte l’agence Fides. .

    « L’Eglise catholique est fréquemment jugée par des personnes qui ne se soucient pas de savoir ce en quoi elle croit réellement. Ces préjugés, transmis de génération en génération, ont rendu aveugles les critiques de l’Eglise catholique et ainsi, aujourd’hui, beaucoup ne sont pas en mesure d’être objectifs sur ce qui relève de la tradition et des croyances catholiques », déplore l’archevêque de Jos.
     
    En Afrique, lorsqu’il s’agit de contrôle de la population, d’usage du préservatif, d’homosexualité ou autre, « les positions occidentales sont parfois imposées par la force au travers de subsides financiers », faisant croire aux africains que tout ce qui provient de l’Occident est juste, regrette Mgr Kaigama.

    L’archevêque de Jos a conclu son discours en appelant les médecins et infirmiers catholiques à ne pas perdre ce «  discernement culturel ou intellectuel » qui les protège du risque de « perdre » les valeurs auxquelles ils ont toujours tenu, et du risque de «  ne devenir ni africains ni occidentaux ».

     « Ne soyez pas des imitateurs », a-t-il insisté, « restez fidèles à votre héritage religieux même si une partie de ceux qui nous ont introduits au Christianisme sont devenus des critiques véhéments et que certains nourrissent une haine pathologique vis-à-vis des directives ou des analyses morales de l’Eglise ».

    Ref. Laïcisme en Afrique : le coup de gueule de l'archevêque de Jos, au Nigéria

    JPSC

    Légende photo: Mgr Ignatius Ayau Kaigama, Archevêque de Jos (Nigéria)

  • Les croyants confrontés au terrorisme de la bien-pensance

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    De Jean-Michel Castaing sur le site de Liberté Politique :

    Les croyants face au terrorisme de la bien-pensance

     

    Le nihilisme post-moderne est un terrorisme intellectuel très dogmatique : « Le Rien n’a pas son pareil pour nous vendre l’absence d’héritage comme une conquête de l’“autonomie”. » Face à ce terrorisme, grande est la tentation d’adhérer à d’autres fondamentalismes, tout aussi religieux que déraisonnables…

    NOTRE EPOQUE est-elle sortie de la « religion » ? L’horizontalité dans laquelle évoluent nos sociétés sécularisées est-elle le signe d’un affranchissement à la fois de la morale et des soi-disant contraintes du « croire » ? Ou bien n’est-ce là qu’un moment de l’histoire du nihilisme occidental, moment appelé à être dépassé ?

    Il est d’autant plus difficile d’éluder cette question, pour les chrétiens, qu’elle en induit une autre, tout aussi importante : la religion a-t-elle encore ses chances dans notre modernité tardive ? Si le « retour du religieux » est indiscutable, cela ne doit pas masquer toutefois les tendances lourdes qui freinent un retournement de direction en ce domaine. Les « élites avancées » de l’Occident, durant ces dernières décennies, se sont en effet rêvées sans Dieu fixe, sans religion, sans croyances. Ou plutôt, elles se rêvent affranchies du besoin de croire. Pour elles, seuls les êtres aliénés (elles n'osent dire « faibles », ou « demeurés », ce qui serait stigmatisant, discriminatoire...) nourrissent encore le désir de se soutenir avec la « béquille » des croyances.

    Se renvoyant les unes les autres des images très flatteuses d’elles-mêmes, tous bords politiques confondus, les diverses familles de cette oligarchie de la pensée estiment avoir fait table rase de ses vieilles lunes depuis belle lurette. Seules sont tolérées en leur sein les divinités volatiles qu’on ira chercher dans le réservoir symbolique des « cultures du mondes ». De telle sorte que notre individu « branché » se pensera désormais à l’abri de la lourdeur des « dogmes », des oukases du magistère des professionnels des « traditions ».

    Lire la suite sur le site de Liberté Politique

  • Avortement : échapper à la culpabilité ?

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    De Thibaud COLLIN, sur gènéthique.org :

    Eloge de la culpabilité

    D’étapes en étapes, les lois, comme les idées, semblent devenues folles. La brèche ouverte au moment de la dépénalisation de l’avortement en 1975, loin de se résorber, semble s’approfondir. Pourtant le législateur, en élargissant le champ d’application des lois et en supprimant les contraintes, banalise l’acte, mais ne réussit pas à endiguer la culpabilité. Pour Gènéthique, Thibaud Collin, philosophe, s’interroge : faut-il échapper à la culpabilité, cet ultime instinct de vie ?

     

    Tout est fait depuis une trentaine d’années pour que l’avortement apparaisse comme un acte banal. C’est une nouvelle fois le cas, avec la suppression du délai de réflexion dans la dernière loi santé votée ces jours. Pourquoi si ce n’est qu’il faut tout faire pour déculpabiliser les femmes qui y ont recours, et au-delà des femmes, les hommes, les médecins, bref de proche en proche, toute la société qui organise et cautionne la suppression de centaines de milliers de vies humaines par an ? La culpabilité est le fait de se sentir coupable. Or est coupable celui qui a commis une faute. Certes le sentiment de culpabilité peut parfois prospérer sans qu’il y ait eu faute objective, c’est le cas de la conscience scrupuleuse. En s’appuyant sur cette distinction, notre société s’évertue à affirmer que le sentiment de culpabilité engendré par l’avortement n’est pas causé par une réelle faute, mais par des dispositions sociales liées à une anthropologie et à une morale désuètes, aux yeux desquels l’avortement est vu comme un acte mauvais. Dès lors, tout ce qui, dans la législation ou dans le vocabulaire utilisé, pourrait rappeler un tel jugement moral doit être supprimé.

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  • Belgique : vers une nouvelle extension de l’euthanasie ?

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : vers une nouvelle extension de l’euthanasie ?

    Reprenant les textes déjà déposés lors de la précédente législature, trois propositions de loi (déposées par Mme Karin Jiroflée et consorts, sp.a ) modifiant la loi du 28 mai 2002 relative à l’euthanasie viennent d’être déposées à la Chambre des députés belge, sans qu’un agenda précis ne soit pour l'heure évoqué.

    La première proposition (Doc 54 1013/001) vise à autoriser l’acte d’euthanasie pour le patient incapable d’exprimer sa volonté qui est inconscient ou qui est, dans le cadre d’une affection cérébrale non congénitale, à un stade avancé tel qu’il se trouve dans l’état physique ou psychique qu’il a décrit dans sa déclaration.

    La deuxième proposition (Doc 54 1014/001) vise à modifier la loi du 28 mai 2002 relative à l'euthanasie en ce qui concerne la durée de validité de la déclaration anticipée. Alors qu'à l'heure actuelle, une telle déclaration est valable pour une durée de 5 ans, les auteurs de la proposition souhaitent lever la limitation dans le temps de la validité de la déclaration, tout en conservant son caractère révocable.

    Quant à la troisième proposition (54K1015001), elle concerne l'obligation de renvoi par le médecinqui estimerait ne pas pouvoir pratiquer lui-même l’euthanasie pour des raisons médicales ou en vertu de la clause de conscience. Il devrait alors se charger de trouver un confrère prêt à poser cette acte que lui-même refuse de poser.

    A propos des "Clauses de conscience pour les professionnels de la santé" voir la Brochure de l'IEB (aussi disponible en version papier sur simple demande)

  • Cardinal Gerhard Müller « La doctrine de l'Église n'est pas une théorie »

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    Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi depuis sa nomination par Benoît XVI le 2 juillet 2012, le Cardinal Gerhard Ludwig Müller a été créé cardinal par le pape François. Il répond aux questions de La Vie, en particulier sur les divorcés remariés :

     (...)

    Vous avez contribué à un livre qui prenait le contre-pied des thèses favorables à une ouverture aux divorcés remariés sur l'accès aux sacrements, ce qui a alimenté l'impression qu'il existait de fortes tensions entre les cardinaux au cours du synode.

    Le cardinal Kasper a présenté une hypothèse pour aider les personnes qui vivent une liaison qui, selon l'Église, n'est pas sacramentelle. Nous sommes tous unanimes sur le fait de vouloir aider nos frères et soeurs concernés par cette situation. Mais comment ? La doctrine de l'Église n'est pas une théorie, elle repose sur la fidélité à la parole de Dieu. Le mariage entre deux baptisés est un sacrement effectif, une réalité objective. Dissoudre un mariage sacramentel avec tous ses attributs constitutifs de liberté, d'indissolubilité, de fidélité et de fécondité est impossible. Comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, je dois présenter la doctrine de l'Église. L'Église ne peut changer la sacramentalité des mariages : on promet d'être fidèle jusqu'à la mort.

    Mais l'un des objets du synode n'est-il pas de trouver une solution au problème des divorcés remariés, question qui a occupé une grande partie des débats ?

    L'objet premier du synode n'est pas de discuter du problème des divorcés remariés, mais de réaffirmer le mariage comme le fondement de la société civile et de la communauté des Églises, de revivifier sa dimension fondamentale. Le risque est grand de se concentrer sur cette question particulière en oubliant l'essentiel. Il ne s'agit pas de dire ce que nous désirerions, chacun dans notre situation particulière. Si le synode doit provoquer un changement, c'est celui d'un renforcement du rôle prophétique de l'Église. Faire des compromis serait plus facile pour nous, mais le bon remède est celui qui permet de regarder la situation avec vérité et de dépasser la situation qui a rendu l'accident possible. Il n'est pas possible d'adapter la doctrine de l'Église à nos pays sécularisés, à moins d'accepter un christianisme superficiel.

    Qu'est-ce qu'un christianisme superficiel ?

    Dans bon nombre de pays d'Europe, les chrétiens sont des baptisés non croyants et non pratiquants. Ils n'acceptent pas la substance du christianisme, dont l'effet est de produire un changement de la pensée et du comportement : une conversion. Je ne porte pas de jugement sur les personnes en disant cela, mais dans nos pays, il suffit de regarder le pourcentage de chrétiens baptisés non confirmés ou la multiplication des avortements pour voir que l'existence d'un christianisme superficiel est une réalité.

    On évoque souvent la solution de l'Église orthodoxe, qui autorise une deuxième union non sacramentelle après un temps de pénitence.

    Ce n'est pas une solution. » 

    Ref. Cardinal Gerhard Müller « La doctrine de l'Église n'est pas une théorie »

    JPSC

  • Mgr Léonard à Christian Laporte : « je ne suis pas celui qu’on a présenté dans les médias »

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    Sous la forme d’un entretien accordé à l’inamovible Christian Laporte, « La Libre » du 29 avril consacre deux pages à Mgr Léonard, dont elle salue anticipativement la sortie de charge. Cet article n’est pas disponible sur le « net », comme nous l’avons déjà signalé ici. Petite anthologie, toute subjective, des réponses apportées par le prélat aux questions de son interlocuteur :

    Sur le prochain synode romain consacré à la famille (octobre 2015) : 

    « […] J’attends qu’il traite en profondeur les sujets insuffisamment abordés l’an dernier. A partir de la mi-synode, l’attention s’était focalisée de manière excessive en suscitant des « buzz » médiatiques sur des aspects peut-être importants chez nous, mais pas ailleurs dans le monde

    […] Il faut un travail de clarification, car les débats houleux de 2014 en ont laissé beaucoup perplexes. Je me suis aussi demandé  pourquoi à la fin du synode, le pape avait de manière aussi instante parlé de lui comme « le » pape.

    […] J’ai été surpris. Jusqu’ici, il se présentait comme l’évêque de Rome. Il a rappelé avec une certaine insistance que le rôle de Pierre était d’être le signe de l’unité et qu’il fallait trvailler avec et sous l’autorité du pape. Jamais auparavant, il ne fut aussi explicite. Certains , dont moi, ont interprété cela comme sa volonté d’exercer sa responsabilité dans ce synode… »

    Sur la Fraternité des Saints-Apôtres :

    « […] Elle a fait ses preuves ; tous les dimanches, il y a trois cents personnes voire plus [à l’église Sainte-Catherine à Bruxelles] ; même bon démarrage à Uccle, à l’église Saint-Joseph. C’est bien perçu par la pastorale locale. Les préjugés tombent devant la réalité. C’était un pari risqué mais j’avais la conviction que ça pouvait marcher. Mieux, d’aucuns veulent rejoindre la Fraternité.  Elle a ce qui manque le plus dans l’Eglise en Occident : un feu intérieur, un grand amour pour l’eucharistie et aller au devant des gens… »

    Sur les affaires de pédophilie cléricale : 

    « […] Nos évêques référendaires ont bien travaillé et nous ont ouvert les yeux. J’avais traité fermement quelques situations à Namur, parfois plus que la Justice. J’ai ainsi dû dégommer un curé par respect pour les victimes et les villageois. Mes cas les plus difficiles eurent trait à une victime qui ne voulait pas que je bouge ou lorsque je me suis heurté à un adversaire public ; on aurait pu dire alors que je me vengeais… » 

    Et dans l’affaire Devillet :

    « J’ai été surpris par l’arrêt [de la Cour d’appel de Liège, ndB) ; en première instance, la demande était non fondée, la Justice a changé d’avis. Le plaignant a été approuvé partiellement dans sa requête. Je ne conteste évidemment pas  la décision de justice et des avocats nous diront s’il y a lieu de la contester sur un plan strictement formel. Pour moi, l’essentiel, je le dis avec une grande sincérité, est que si payer 10.000 euros est symboliquement une manière de contribuer à la sérénité, à la paix intérieure du plaignant, je m’en réjouis. C’est une personne que j’ai continué à apprécier comme par le passé. » Lire sur ce point notre opinion ici 

    JPSC

    Ecouter aussi : il était une foi : mgr Léonard