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Société - Page 615

  • Sur la liberté de conscience

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    L'abbé Christophe Cossement a publié, sur son blog, une belle synthèse consacrée à :

    la liberté de conscience

    Texte d’une mini-conférence à Chimay dans le cadre d’une rencontre catholique-protestant-laïc

    Dans le christianisme, l’homme ne surgit pas du hasard, mais il est voulu par Dieu. Cela ne veut pas dire que nous refusons l’idée d’évolution des espèces, mais nous disons que cette évolution a un sens : l’apparition d’un être vivant particulier, attendu par Dieu, imaginé par lui comme un partenaire : l’être humain, dont Dieu peut dire qu’il est à son image. Cette image de Dieu en l’homme demeure quoi qu’il arrive ensuite. Et en quoi consiste-elle ? Précisément dans la liberté.

    a) La liberté

    Dieu donne à l’homme la liberté qu’il possède. Une liberté qui repose sur la capacité de connaître et de vouloir : donc une capacité de prendre du recul par rapport au contact direct avec les choses — afin de les connaître, et par rapport au contact direct avec les impulsions intérieures — pour agir en prenant appui sur soi et non seulement sur ce qui arrive en soi. Il n’y a que l’homme qui a été doué de cette liberté reposant sur l’intelligence et la volonté, de sorte que la Bible nous raconte que l’être humain se sent seul au milieu du monde et que rien ne lui correspond… rien sauf cet autre que Dieu tire de son côté, ce vis-à-vis qui lui permet d’exister en relation.

    L’image de Dieu est pleinement réalisée lorsque l’être humain entre en relation avec un être qui lui correspond, qui est libre comme lui. On considère que la liberté a un but : la relation, et plus précisément, l’amour. Parce que Dieu est amour, et qu’il peut l’être parce qu’il est libre. L’amour n’existe pas sous la contrainte de la passion ou de l’obligation. Il ne vit que par la liberté. C’est un point très important : la liberté dans le christianisme n’existe pas pour elle-même, elle n’est pas un absolu. À la question « pourquoi suis-je libre ? » on ne répond pas : pour être libre ! Mais bien : pour aimer. L’absolu, dans le christianisme, c’est l’amour. Dans une de ses dernières homélies, sur le Cantique des cantiques, saint Bernard de Clairvaux pourra dire : « l’amour se suffit à lui-même […] ; j’aime parce que j’aime, j’aime afin d’aimer ! »

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  • L'OSCE planche sur les discriminations envers les chrétiens

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    De Radio Vatican :

    L'OSCE se penche sur les discriminations envers les chrétiens

    (RV) Le sort des chrétiens au cœur des réflexions de l’OSCE. L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe organise aujourd’hui à Vienne la seconde conférence internationale sur la prévention et la répression de l’intolérance, de la discrimination et des crimes de haine contre les chrétiens. Des délégations de cinquante-sept pays dont le Saint-Siège sont présents, ainsi que de nombreuses organisations non gouvernementales.

    La première rencontre de ce genre s’était déroulée à Rome en septembre 2011 à l’initiative de Massimo Introvigne, sociologue italien. C’est lui qui a ouvert les travaux de cette nouvelle conférence. Il a rappelé le mécanisme qui porte de l’intolérance aux crimes. « Un groupe religieux ou ethnique est d’abord ridiculisé ou victime de diffamation et d’intolérance, qui est un fait culturel. Il est donc discriminé par les lois et les règlements administratifs. A la fin, on arrive à de vrais crimes de haine et aux persécutions et certains, ou tant, le paient de leur vie ».

    Liberté d'expression, à manier avec précaution

    Le sociologue a également abordé la question délicate de la liberté d’expression et n’a pas hésité à parler du cas de Charlie Hebdo qui « a dramatiquement reposé ce problème. Il faut condamner fermement les terroristes assassins et en même temps, il faut réfléchir sereinement pour savoir si certains dessins publiés par l’hebdomadaire français n’étaient pas de leur côté intolérants ».

    Concernant la discrimination, Massimo Introvigne a critiqué la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg, qui, selon lui, protège à la fois les droits des chrétiens et considère la liberté religieuse comme moins importante des autres droits, en niant, par exemple, aux fonctionnaires communaux chrétiens le droit à l’objection de conscience et de ne pas célébrer les unions entre personnes du même sexe.

    Le chercheur a enfin rappelé à l’assistance que les crimes de haine contre les chrétiens ne concernent pas que l’Afrique et l’Asie mais qu’il y en a aussi en Europe : agressions, profanations d’églises, statues décapitées ou détruites. Pour éviter d’en arriver à telles extrémités, le sociologue a souligné que le dialogue entre les religions, avec les non-croyants et les gouvernants est une des clés pour éviter la spirale de l’intolérance qui porte inévitablement à la violence.

  • Les protestants évangéliques de France s'opposent à la bénédiction liturgique des couples de même sexe accordée par le synode de l'Eglise Protestante Unie

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    COMMUNIQUÉ DU CNEF CONSEIL NATIONAL DES ÉVANGÉLIQUES DE FRANCE

    Bénédiction des couples de même sexe, une décision consternante pour les protestants évangéliques

    En ouvrant la possibilité de pratiquer une bénédiction liturgique des couples de même sexe, le synode de l’Église Protestante Unie a pris, le 17 mai 2015 à Sète, une décision consternante. Le Conseil national des évangéliques de France redoutait un tel choix, mais a été surpris par le vote massif des délégués synodaux en sa faveur.

    Précédée par toute une réflexion sur le sens de la bénédiction, cette décision repose néanmoins sur des choix contestables. Le premier d’entre eux, c’est de confondre le souci louable d’accueillir en Église les personnes homosexuelles avec la bénédiction d’une pratique condamnée sans équivoque par la Bible. C’est ensuite de faire de la bénédiction un simple accompagnement de la volonté des personnes demandeuses au lieu d’en faire une occasion pastorale de découverte, avec elles, de la volonté de Dieu. C’est enfin de promouvoir une grâce à bon marché bien éloignée de l’Évangile de Jésus-Christ et de ses exigences en matière d'éthique de vie.

    Pour toutes ces raisons, alors qu’il est interrogé par de nombreux médias, le Conseil national des évangéliques de France juge nécessaire de rappeler que tous les protestants n’approuvent pas cette décision, en particulier les protestants évangéliques qui représentent plus de 70% des pratiquants réguliers du protestantisme en France.

    Pour autant, ces derniers ont le souci d’accueillir dans leurs Églises toutes les personnes, quel que soit leur arrière-plan social, culturel, religieux voire leur orientation sexuelle. 

    Mais ils ont soin de préciser qu’accueillir ne veut pas forcément dire cautionner. En outre ils ne veulent pas simplement suivre les tendances de la société, mais exprimer, à l’exemple des premiers Réformateurs, une voix libre. Leur préoccupation est avant tout d’appeler tout homme et toute femme à se convertir à Jésus-Christ, puis de les accompagner, avec sensibilité et respect, en les aidant à vivre selon l’Évangile.

    Nul doute que la décision de l’Église Protestante Unie marquera de façon négative les relations qu’elle entretient avec les protestants évangéliques et compliquera aussi les relations avec les autres Églises. 

  • Message du pape pour la Journée Mondiale des Communications sociales

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    Message pour la XLIX Journée mondiale des communications sociales

    (VIS) Voici le Message du Pape François pour la Journée mondiale des communications sociales (17 mai), consacrée à la famille comme milieu privilégié de la rencontre dans la gratuité de l'amour. En voici le texte:

    "La famille se trouve au centre d'une réflexion ecclésiale approfondie et d’un processus synodal qui comporte deux synodes, un extraordinaire, qui vient de se tenir, et un synode ordinaire, convoqué pour octobre prochain. Dans ce contexte, il m’a semblé opportun que la famille soit le point de référence du thème de la prochaine Journée mondiale des communications sociales. La famille est du reste, le premier lieu où l'on apprend à communiquer. Retourner à ce moment originel peut nous aider autant à rendre la communication plus authentique et plus humaine qu’à considérer la famille d'un nouveau point de vue. Laissons nous inspirer par la Visitation, lorsque Elisabeth fut saluée Marie. L’enfant tressaillit en elle et elle fut remplie d’Esprit Saint, s’écriant avec force: Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Cet épisode nous montre la communication comme un dialogue qui se noue avec le langage du corps. En effet, la première réponse à la salutation de Marie, c’est l'enfant qui la donne en tressaillant de joie dans le sein d'Elisabeth. Exulter pour la joie de la rencontre est en quelque sorte l'archétype et le symbole de toute autre communication que nous apprenons bien avant de venir au monde. Le sein qui nous accueille est la première ‘école’ de communication, faite d’écoute et de contact corporel, où nous commençons à nous familiariser avec le monde extérieur dans un environnement protégé et au rythme rassurant des battements du c’ur de la maman. Cette rencontre entre deux êtres aussi intimes et encore aussi étrangers l’un à l’autre, une rencontre pleine de promesses, est notre première expérience de communication. Et c'est une expérience qui nous unit tous, parce que chacun de nous est né d'une mère. Même après la naissance, nous restons dans un certain sens dans le sein que représente la famille. Un sein constitué de personnes différentes, en relation, la famille qui est le lieu où l’on apprend à vivre ensemble dans la différence. Différences de genres et de générations, qui communiquent avant tout afin de s’accueillir mutuellement, car il existe un lien entre elles. Et, plus large est l’éventail de ces relations, plus sont différents les âges, plus riche est notre cadre de vie. C’est le lien qui est au fondement de la parole, qui à son tour, le renforce. Nous n’inventons pas les mots mais pouvons les utiliser parce que nous les avons reçus. C'est dans la famille que l’on apprend à parler la langue maternelle, c'est-à-dire la langue de nos ancêtres. En famille on se rend compte que d'autres nous ont précédés, qu’ils nous ont mis dans la condition d'exister et de pouvoir à notre tour engendrer la vie et faire quelque chose de bon et de beau. Nous pouvons donner parce que nous avons reçu, et ce cercle vertueux est au c’ur de la capacité de la famille à se communiquer et à communiquer et, plus généralement, c’est le paradigme de toute communication.

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  • Journées pour les vocations: du marketing au sacrilège

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    Sur le site Diakonos.be,  à l’en croire « le premier blog belge d’informations et d’approfondissement catholique en langue française. », cette réflexion  dAntonio Margheriti Mastino, d’après un article original en italien traduit et publié avec l’autorisation de l’auteur :

     vocations2012-300x200.jpg« Chaque année, à la même période, on nous bassine avec les « Journées de prière pour les vocations » qui le plus souvent se résument à un déferlement de sociologie de bas étage, de psychologie de bazar et de moralisme larmoyant ; le tout finissant par dégénérer en de soi-disant « stratégies » de marché ou, pire, en un véritable marketing des vocations.

    En règle générale, tout cela m’ennuie profondément parce que l’offre de « spiritualité » en tout genre est déjà abondante sur le marché, souvent à un niveau de professionnalisme plus élevé, et que cette pauvreté spirituelle ne permet en aucune manière un engagement durable pour toute la vie.

    Ce n’est certainement pas un hasard si cet état de fait, issu d’une logique de marché, a débouché sur le scandale de la soi-disant « traite des religieuses » des pays du tiers-monde (le cas de cette sœur étrangère tombée enceinte « à son insu » est emblématique). Voilà ce qui se passe lorsqu’on l’on ratisse large et que l’on importe des personnes – plus que des vocations – pour le moins boiteuses.  Cela est tellement vrai que, comme c’était à prévoir, c’est aujourd’hui l’édifice tout entier des congrégations religieuses qui tremble au point de se mettre à vaciller dangereusement : il fallait bien qu’un jour où l’autre, le couvercle de la boîte de Pandore finisse par sauter.

    Pour le reste, la bible elle-même nous rappelle de ne pas construire nos maisons sur le sable mais sur le rocher.  Ce rocher, c’est d’abord celui d’une formation solide, d’une vocation authentique et soigneusement éprouvée qui repose non pas sur un conditionnement mais sur la pleine maîtrise de soi ainsi que sur la capacité de compréhension et la volonté du candidat.  S’immiscer dans ce rapport aussi délicat qui ne regarde que Dieu et le candidat ou forcer le cours des choses pour « faire du chiffre » constitue un délit contre Dieu et contre la conscience.  Un délit pour lequel le ciel nous présentera bien plus tôt que nous ne le pensons une addition plutôt salée à régler.

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  • La GPA en Belgique : un modèle singulier reposant sur le don d'une mère porteuse

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    De bfm.tv :

    GPA: la Belgique, un modèle singulier qui repose sur le don d’une mère porteuse

    Après la transcription de trois actes de naissance d’enfants nés de GPA à l’étranger, le débat autour de cette pratique est relancé en France. En Asie ou aux États-Unis, les mères porteuses sont un véritable business et les dérives sont nombreuses. Mais plus proche de chez nous, en Belgique, il existe une autre forme de gestation pour autrui. Sans argent, sans catalogue, sans file d’attente. Zoom sur un modèle singulier et méconnu.

    GPA. Trois lettres qui font beaucoup de bruit en France. Régulièrement, les dérives liées à cette pratique en Inde ou aux États-Unis font la une de nos journaux. Et pourtant, tout près de chez nous, en Belgique, trois centres exercent depuis près de 20 ans la gestation pour autrui, sans qu’aucun abus n’ait été signalé.

    Des conditions très strictes

    La Citadelle de Liège, le CHU Saint-Pierre de Bruxelles et l’Hôpital universitaire de Gand, voilà les trois centres qui proposent la gestation pour autrui en Belgique. Mais pour y avoir recours, il faut à répondre à de nombreux critères. Tout d’abord, aucune GPA de confort n’est pratiquée. Autrement dit, des contre-indications médicales doivent obligatoirement être prescrites pour le couple demandeur, notamment pour la mère intentionnelle. Cette dernière doit être dans l’incapacité de porter son enfant (suite à une ablation de l’utérus ou à des fausses-couches à répétition par exemple).

    Autre condition sine qua non: le couple intentionnel doit présenter une mère-porteuse dite "relationnelle". Le plus souvent, il s’agit d’une sœur ou d’une amie du couple infertile. Mais attention, cette femme, déjà mère et âgée de moins de 40 ans, ne doit être rémunérée. Un véritable don de soi exempt de toute contrepartie financière. Seuls les frais médicaux sont pris en charge par le couple commanditaire. Les parents intentionnels doivent obligatoirement être les parents génétiques en fournissant leurs gamètes. La mère-porteuse n’a, ainsi, aucun lien génétique avec l’enfant.

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  • Les garçons victimes de l'absence de leur père

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    De Aleteia.org (Philippe Oswald) :

    Pourquoi les garçons ont-ils besoin de leur père ?

    Une nouvelle étude universitaire montre les dégâts éducatifs, psychologiques et sociaux causés par l’absence du père. Plus particulièrement chez les garçons qui deviennent « accros » aux poisons du Net.

    Psychologues, sociologues et éducateurs le constatent depuis des décennies : l’absence du père prive les enfants de repères. C’est particulièrement dommageable chez les garçons, constate le psychologue américain  Philip Zimbardo, professeur à l'université de Standford.

    Quand, par-dessus le marché, la mère est trop sollicitée par son métier, les fils ont tendance à se tourner vers Internet et à s’enfermer dans ce monde virtuel  où le porno et le jeu vidéo leur imposent leur loi. C’est le constat de Philip Zimbardo dans son nouveau livre « Why do boys need fathers ? » (Pourquoi les garçons ont besoin de leur père) que présente The Guardian outre-Manche et (en français), Le Vif :

    « Dans le monde actuel, un enfant a plus de chance d'avoir une télé dans sa chambre, qu'un père à la maison à la fin de son enfance. Pour chaque demi-heure qu'un garçon britannique parle avec son père, il passe 44 heures devant son écran.»

    L’amour père/fils doit s’éprouver

    Bien sûr, tout enfant, garçon ou fille, a besoin de ses deux parents. Mais les mères, malgré la généralisation du travail féminin, restent plus présentes à la maison et plus vigilantes. L’amour maternel est plus instinctif que l’amour paternel : c’est un amour inconditionnel et perçu comme tel. Tandis que l’amour paternel n’est pas fusionnel : il doit en quelque sorte « faire ses preuves », s’objectiver.  C’est un besoin qu'éprouvent surtout les garçons. La présence, et autant que possible, le modèle de leur père, les poussent à bien agir pour qu’il soit fier d’eux. C’est pourquoi ils sont davantage fragilisés que les filles par l’absence (ou pire, le discrédit) de leur père.

    De fait, constate le psychologue Philip Zimbardo, ce contrat tacite passé entre un père et un fils a disparu pour un enfant sur trois : « Aux USA, on estime qu'un tiers des garçons a été élevé dans un foyer où le père est absent. Au Royaume-Uni, c'est un quart des enfants qui sont élevés par des mères célibataires. C'est trois fois plus qu'en 1971. »  Même tendance en France où les familles monoparentales - dans lesquelles c’est presque toujours la mère qui élève seule ses enfants-, ont augmenté de plus de 70% en vingt ans (1990 - 2010).

    Enfermés dans la bulle virtuelle de la violence et de la pornographie

    Les conséquences de ce phénomène social sans précédent sont immenses et désastreuses. L’effet le plus immédiatement perceptible est un manque de repères : « Les jeunes ont plus de mal à apprendre la communication sociale élémentaire et ne savent plus comment réagir au rejet ». Les garçons surtout, plus tentés que les filles de s’enfermer dans la « bulle » d’un monde virtuel dominé par la violence et la pornographie. En France, un fait divers sordide vient d’illustrer la force de cette tentation et ce à quoi elle peut conduire de jeunes garçons. Ceux-ci n’appartiennent  pourtant nullement à des milieux défavorisés socialement, bien au contraire : ce sont des élèves du prestigieux Lycée Montaigne, au cœur du très huppé sixième arrondissement de Paris. Cinq garçons de sixième sont passés en conseil de discipline lundi dernier et ont été sanctionnés pour des gestes déplacés commis sur des filles de leur âge, leurs camarades de classe : « Ils sont hauts comme trois pommes, coincent les filles dans les toilettes pour les « tripoter » et regardent des vidéos pornographiques sur la plate-forme YouPorn dans la cour de récréation. » résume Le Parisien.

    L’absence des pères ébranle tout le corps social

    Coupables, ces très jeunes ados ? Sans doute. Victimes ? Sûrement ! Du porno sur Internet, certes, mais en amont, de l’absence de repère éducatif, et notamment d’un père qui les « recadre », car cela appartient surtout à la fonction paternelle. Quand les pères sont absents ou démissionnaires, la famille se délite et tout le corps social en est ébranlé. Une société sans père est une société sans repères, comme je le martelais -avec bien d’autres- il y a près de vingt ans dans  « Debout les pères ! » (Le Sarment/Fayard). Un cri qui n’a malheureusement rien perdu de son actualité.

  • Moralement et ontologiquement complètement faux

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    Du P . Mark A.Pilon, lu ce 12 mai sur le site de France Catholique :

     « Quand deux personnes homosexuelles qui ne sont pas liées par le sang ou la parenté s’aiment mutuellement d’un amour si profond qu’ils désirent se promettre l’un à l’autre fidélité jusqu’à la fin de leur vie, alors cela doit être reconnu, célébré et solennisé. Nous disons tant mieux — les individus, les familles, les communautés et la société en sont améliorés — et Dieu se réjouit dans les cieux. » Ces propos sont du père Adrian Egan, de la Congrégation du Très Saint Rédempteur (* NdB)

    « Si il [Bruce Jenner] dit qu’il est une femme, alors il est une femme », déclare le sénateur Rick Santorum.

    Ces deux citations sont représentatives des salades que nous lisons trop souvent de nos jours. Il y a seulement quelques années, on aurait pu difficilement imaginer que de telles insanités soient proférées par un prêtre catholique en Irlande ou par un politicien catholique conservateur en Amérique. Nous vivons dans la culture nommée par Jean-Paul II la culture de « l’anti-Verbe ». Il est profondément troublant qu’elle se soit imposée si rapidement, et dans de nombreux endroits inattendus. Je me bornerai à réfuter le propos de Santorum et laisserai ceux du rédemptoriste aux autorités ecclésiastiques idoines.

    Il y a encore quelques années, l’histoire de Bruce Jenning « devenant une femme » aurait suscité soit la dérision publique soit un commentaire charitable : cet homme a besoin d’un docteur afin qu’il ne mutile pas son corps pour l’adapter à son esprit déformé et que le médecin l’aide à mettre son esprit en conformité avec son corps. De nos jours, c’est ce genre de commentaire qui serait accueilli avec dérision et avec l’accusation de ne pas être chrétien, accusation venant même de chrétiens proclamés.

    Aujourd’hui, dire que Bruce Jenner est un homme malade est devenu inacceptable, parce que le monde est malade, le monde de l’anti-Verbe, le monde qui déclare le bien mal et le mal bien. Ce n’est pas du tout un jugement moral de Bruce Jenner, mais un jugement ontologique d’un monde qui préfère tordre la réalité pour l’adapter à un esprit, même à un esprit malade, plutôt que soigner cet esprit en le ramenant à la réalité.

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  • Grand succès pour la Vème Marche pour la Vie à Rome

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    IMG_8734.jpgDe la-nouvelle-gazette.fr (Marie Perrin) :

    Rome : grand succès de la Vème Marche pour la Vie 

    La Vème édition de la Marche pour la Vie à Rome s’est déroulée ce dimanche 10 mai, avec un extraordinaire succès et une grande affluence. Selon les sources officielles, reprises également par Adn Kronos et par la presse, dont le Corriere della Sera, il y eut plus de 40.000 participants, dont de très nombreux jeunes, familles, prêtres, religieux et religieuses.

    Ils sont venus de toute l’Italie, en train, en voiture, ou par le car : plus de 60 cars ont convergé vers la capitale. Mais outre l’Italie, il faut noter aussi une forte présence internationale : de France, Roumanie, Irlande, Hollande, Allemagne, Suisse, Malte, Slovénie, Etats-Unis, Canada, Australie, et de bien d’autres pays.

    S’ils sont venus nombreux, c’est également pour l’intérêt que présente le Congrès pour la Vie qui chaque année précède la marche. Il s’est tenu la veille, samedi 9 mai, dans une salle de conférence proche du Vatican, réunissant les principales instances pro-life internationales avec des interventions très attendues telles que celles du Cardinal George Pell, Préfet du Secrétariat pour l’Economie, sur « les parents comme meilleurs éducateurs » et du chef-rédacteur de Lifesitenews.com, John-Henry Westen, à propos des problèmes-clés posés par le Synode sur la famille. Enfin, la journée s’est clôturée par l’adoration pour la vie, présidée par le cardinal Raymond Leo Burke.

    De la France, étaient présents le docteur Dor et Jean-Marie Le Méné, directeur de la Fondation Jérôme Lejeune, mais aussi Jeanne Smits et Olivier Figueras, ou encore ce couple de français présent chaque année, fier de hisser le drapeau “Espoir et Salut de la France” !

    En ce dimanche, après l’Angelus du Pape, le cortège est parti de la via della Conciliazione, à quelques mètres de la basilique Saint-Pierre. Passant par le centre historique, au pied du Capitole, le parcours a pris fin à la Bocca della Verità, où tous les groupes pro-life étrangers sont montés sur le podium aux côtés du porte-parole de la Marche, Virginia Coda Nunziante, qui, dans son discours de clôture, a parlé des “symboles, bannières, banderoles, pancartes” de la Marche comme étant “le signe de vie d’un peuple qui ne rend pas, qui combat et qui obtiendra la victoire”, citant à l’appui sainte Jeanne d’Arc qui disait “qu’il nous est demandé seulement de combattre et que c’est Dieu qui donne la victoire”. Puis elle a précisé : « Notre refus catégorique de tout compromis ne porte pas seulement sur l’avortement, mais sur toute forme de violation de la loi morale parce que cette loi morale, la loi divine et naturelle, ne connaît pas d’exception. Elle est absolue, car inscrite dans la conscience de tout être humain. Nous savons bien combien et quelles sont les abérrations qui aujourd’hui nous menacent, à commencer par la folie du gender, qui dans un certain sens est plus grave que l’avortement, parce que l’avortement veut détruire la vie physique, tandis que le gender corrompt la vie spirituelle de nos enfants, détruisant leur innocence et les éduquant à la perversion”. Enfin, la porte-parole de la Marche a conclu en ces termes : « Nous nous adressons à toutes les mères d’Italie et du monde et nous leur disons : réagissez contre cette culture de mort, contre cette dictature du relativisme et du nihilisme. Levez la bannière de la vie spirituelle et morale. Et vous, pères de ces créatures innocentes, ne vous résignez pas, ne vous rendez pas complices de ce délit, combattez avec nous pour le supprimer de l’histoire ».

    La Marche de l’an prochain a déjà été annoncée : elle aura lieu à Rome le deuxième dimanche de mai.

  • Marie-Christine Marghem, une ministre fédérale qui ne manque pas de courage

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    A voir et écouter sur le site de la RTBF (à la 12e minute de l'interview), les prises de position de Marie-Christine Marghem ministre de l'énergie, jeudi dernier (7/5) après le JT de 19h 30 à la RTBf: elle est apparue courageusement comme adversaire de l'adoption par les couples de même sexe et réticente face à l'avortement et à l'euthanasie. Elle ne s'est pas laissé démonter par l'attaque des deux journalistes...

  • GPA : de 60.000€ à 150.000€ le prix du bébé à Bruxelles

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    Nous l’avons signalé : un salon de promotion de la GPA s'est tenu à Bruxelles le 3 mai dernier. Pour Xavier Lombard, qui y a assisté, la pratique des mères porteuses éthique est une fiction. Figarovox publie aujourd’hui  ses impressions :

    « Le 3 mai à Bruxelles, dans un bâtiment de la région bruxelloise une société américaine Men Having Baby, MHB a réuni 200 personnes venant de Belgique, de France et d'Allemagne, pour leur proposer les services d'une vingtaine d'agences et de cliniques spécialisées dans la pratique de la Gestation Pour Autrui (GPA) aux USA, Canada et Inde. Curieux de savoir comment le business de la GPA s'organise, je participe à la journée.

    Avec un sourire colgate, le directeur de MHB tente de rassurer l'auditoire, «notre société ne fait pas de bénéfices et nous allons vous aider dans le labyrinthe de la GPA afin de vous permettre de trouver la meilleure agence au moindre coût». «La GPA est un parcours complexe qui exige de nombreux intermédiaires. Il faut d'abord acheter un ovocyte, l'idéal étant une étudiante dans la vingtaine possédant un maximum de traits physiques communs avec le donneur de sperme, taille-couleur des yeux etc…» Bien sûr aucune information n'est communiquée, sur les risques de l'opération pour la jeune fille, et notamment le niveau minimal d'indemnisation, en cas de complication.

    Les orateurs se succèdent pour asséner leurs slogans publicitaires. Telle agence fabrique «des enfants merveilleux», telle autre agence produit «des enfants parfaits», quand à la troisième, «avec nous tout est possible». Les agences tentent de rendre le sordide acceptable. Elles font la promotion d'un «voyage de la maternité de substitution», un vocabulaire soigneusement choisi anesthésie la conscience de la transgression. Tout est bon pour réduire la facture au maximum. Un homme donne son témoignage: «mon partenaire et moi, nous avons fait fabriquer 12 embryons, qui ont été congelés dans un soucis de planification et d'économies. Un premier enfant est né, suivi d'un deuxième enfant 3 ans plus tard.» Cheaper by dozen comme disait Mr Gilbreth. 

    Sur le temps de midi, une quinzaine de stands attirent les participants avec des petits fours. De quoi permettre à ces agences de convaincre de nouveaux clients. Les brochures au papier glacé sont couvertes d'enfants aux sourires éclatants.

    Dans l'après-midi, des sessions sont organisées pour chacun des groupes de participants belges, français et Allemand où la GPA commerciale est prohibée. Un médecin, et un juriste américain viennent expliquer les différentes options et les risques liés à la filiation et à l'obtention de la nationalité lors du retour avec les enfants achetés. Premier conseil, «ce n'est pas un mais trois cabinets d'avocats qui sont nécessaires. Un avocat pour le droit commercial qui couvre les multiples intermédiaires, pour la partie d'état civil et de la filiation: un avocat dans le pays d'origine et un avocat aux États-Unis». Le juriste est un vieux briscard avec déjà 5.000 contrats de GPA en 23ans dont 800 GPA pour couples de duo d'homme. Soulignons que la GPA est, dans cette carte blanche, envisagée hors de toute considération sur la nature des personnes en couple ou célibataires qui y ont recours. Le médecin en profite pour donner son avis sur la nécessité de privilégier les situations altruistes. Il paraît sympathique, jusqu'à ce qu'il précise que «son agence peut tout sélectionner moyennant supplément de prix, notamment le sexe, la couleur de peau, les tests génétiques, la sélection des embryons», nous sommes en plein eugénisme commercial assumé. 

    Dans la salle se trouve aussi, Stéphanie Raeymaekers, elle a fondé l'association DonorKinderen, pour défendre le droit fondamental d'accès à ces origines. La GPA dans la plupart des cas ne permet pas un accès sérieux à ces origines, en particulier pour certaines GPA commerciales ou internationales. Stéphanie interpelle en privé plusieurs organisateurs. «Je constate qu'aucune place n'est accordée à l'enfant. Aucun enfant né par gestation pour autrui n'est venu témoigner aujourd'hui. Ça en dit long!». La journaliste du Soir Ann Charlotte Bersip, la cite«J'ai été achetée. Et aujourd'hui, mon association est parfois mal vue. Je suis un produit qui parle, et donc qui dérange. Nous sommes dans un pays où il est plus facile de tracer l'origine de la viande au rayon charcuterie, que celle du parent biologique d'un être humain!»

    Il faut avoir fait l'expérience de cette foire-expo de la vente d'enfant, pour comprendre la fiction que représente la pratique des mères porteuses éthiques. Légaliser le marché de la GPA avec un cadre strict est une fiction. Le déséquilibre entre l'offre et la demande est bien trop important. D'autres marchés, l'ont prouvé. La légalisation de la prostitution par exemple dans certains pays, est à l'origine de croissance très forte de ce type de marché inacceptable. Une seule solution est raisonnable, c'est une interdiction de la GPA au niveau européen dans un premier temps, puis mondial ensuite.

    Ref. GPA : de 60.000€ à 150.000€ le prix du bébé à Bruxelles

    JPSC

  • Chine : le cardinal Zen ne partage pas l’optimisme du Secrétaire d’Etat du Pape

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    Entretien exclusif du cardinal Zen avec Stephen de Petiville pour le bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    HONG_KONG_-_0701_-_Zen.jpg« La Chine est le pays de tous les paradoxes. Si le capitalisme (principalement étatique mais pas seulement) s’y développe, tout cela se marie avec le maintien d’un matraquage idéologique de type communiste. À cet égard, la Chine est peut-être la preuve que libéralisme et communisme sont finalement deux frères jumeaux qui communient au même matérialisme. La situation de l’Église en Chine est là pour nous rappeler que le communisme garde cette empreinte totalitaire qui fut celle de l’Union soviétique. Pour évoquer cette situation, nous avons interrogé le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong. Originaire de Shangaï, il gagne Hong Kong en 1948 pour rejoindre le noviciat salésien. Ordonné prêtre en 1961, il est sacré évêque en 1996. Il est élevé au cardinalat par Benoît XVI en 2006 (photo). Le cardinal Zen est un observateur attentif et engagé de la situation de l’Église en Chine et à Hong Kong :

    -Stephen de Petiville : On entend dire que les relations entre la Chine et le Saint-Siège se réchauffent. Le Secrétaire d’État, le cardinal Parolin, estime que les relations avec la Chine prennent un tour prometteur. Qu’en pensez-vous ?

    - Réponse du Cardinal Zen : C’était une vraie surprise pour nous d’apprendre que Pékin veut renouer avec Rome. Même étonnement d’apprendre que les perspectives soient considérées comme très prometteuses du côté du Vatican. Peut-être y a-t-il quelque secret que nous ne connaissons pas. À regarder les choses de plus près, il n’y a aucune raison pour être optimiste. Le gouvernement chinois reste totalitaire et la liberté religieuse n’existe pas. Récemment ils ont retiré la croix de nombreuses églises et ils en ont démoli d’autres. Deux évêques sont encore en prison. On dit que l’un d’entre eux est mort mais les nouvelles sont tellement contradictoires qu’on ne sait plus rien. Un jour il a été annoncé aux parents qu’il était mort. Puis comme la famille s’inquiétait de récupérer son corps, on lui a dit que celui qui avait lancé la nouvelle était ivre. Ensuite il y eut des rumeurs que le gouvernement avait donné de l’argent à la famille pour qu’elle reste calme mais la rumeur a ensuite été réfutée. Les choses sont loin d’être idylliques comme vous le voyez.

    Qui donc a enclenché cette ivresse d’optimisme ? Ce sont les journaux communistes de Hong Kong qui ont lancé l’affaire. En Chine tout est politique. Et politique rime avec lutte de pouvoir. Tout le monde sait qu’aujourd’hui il y a une lutte au sommet entre Xi Jinping et Jiang Zemin (1). Xi Jinping est le champion de la lutte anti-corruption mais il faut savoir que cette bannière n’est peut-être qu’un moyen pour éliminer ses ennemis. Et l’élimination des gros tigres permettra à de nouveaux tigres de grandir. Il n’est pas sûr que Xi Jinping puisse gagner. Car Jiang Zemin est très puissant. Qui sont ces gens qui veulent parler au Vatican ? Sont-ils de la faction de Xi Jinping ou appartiennent-ils à celle de Jiang Zemin ? S’ils sont du clan de Xi Jinping, peut-être y a-t-il quelque espoir. S’ils sont du clan adverse, il n’y en a pas. À Hong Kong, le pouvoir communiste est sous l’influence de Jiang Zemin. La chaîne de télévision Phoenix TV a récemment interviewé le Père Lombardi et c’est à cette occasion que le Vatican a révélé son enthousiasme pour le réchauffement des relations entre la Chine et le Saint-Siège. Comment peuvent-ils être aussi enthousiastes ? Nous ne voyons aucune raison à cette euphorie. Ils ne comprennent pas et ne veulent pas nous écouter. Je suis très inquiet. Beaucoup de gens ne peuvent rien dire. Moi je suis cardinal et ma voix porte. Alors je n’ai pas peur. Peut-être est-ce la voix qui crie dans le désert mais je dois dire ce que j’ai à dire.

    Je ne dis pas qu’il faut refuser le dialogue : le dialogue est nécessaire. Mais on peut s’interroger sur la bonne volonté du gouvernement chinois. C’est en commençant à dialoguer, qu’on verra s’ils sont de bonne volonté. Mais en attendant il faut rester ferme. Ce n’est pas à nous de changer, c’est à eux. Ces dernières années, l’Église a suivi une stratégie beaucoup trop timide faite de peur et de volonté de composer. Le gouvernement en profite. Les choses se sont dégradées dans les années 2000. Jusqu’en 2001, la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples est présidée par le cardinal Tomko. Il venait de Tchécoslovaquie et connaissait très bien le communisme. Quand il prit sa retraite en 2001, arriva le cardinal Sepe. Sepe n’avait aucune connaissance ni de la Chine ni du communisme. Rien ne s’est passé pendant cette période. Puis vint le pape Benoît XVI. Benoît XVI est un pape merveilleux mais le personnel qu’il a choisi ne lui fut d’aucune aide. Beaucoup de bonnes choses qu’il a encouragées ont été gâchées car on ne le suivait pas. À la fin de son pontificat, il changea finalement son personnel. C’est à cette époque qu’est apparu ce projet d’accord avec le gouvernement chinois. Aujourd’hui le gouvernement pousse à ce qu’il soit signé. Il faut donc que le Vatican continue de refuser car un tel accord n’est pas acceptable si je me fie aux informations que j’ai pu avoir. Malheureusement, le nouveau secrétaire d’État est plein d’espoir : pourquoi le cardinal Parolin s’est-il cru obligé de louer le cardinal Casaroli ? Et pourquoi croit-il encore aux miracles de l’Ostpolitik alors que cela a été un échec, un grand échec ? Je ne comprends pas pourquoi ils ne prennent pas les leçons de l’Histoire. En Hongrie, cela a été un échec complet.

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