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Société - Page 616

  • Synode sur la famille : virage du pape François ?

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    Depuis la fin du synode de 2014, le pape régnant est intervenu des dizaines de fois à propos de l’avortement, du divorce et de l’homosexualité. Mais il n’a plus dit un seul mot pour soutenir les "ouvertures" réclamées par les  novateurs : une tactique pour apparaître ensuite comme celui qui décidera souverainement du « bon » compromis ? La question est surtout de savoir si, après les ratés du synode de 2014, celui de 2015 délaissera les discussions périphériques que le pape avait lui-même suscitées, pour aborder enfin le cœur de la question, tel que Mgr Léonard l’a si bien exposé ici à l'université de Liège.

    Sur son blog « Chiesa », Sandro Magister note la prudence nouvellement apparue dans le discours papal sur ce thème.  Extrait :

    ROME, le 11 mai 2015 – La seconde et dernière session du synode consacré à la famille approche et le degré de chaleur de la discussion ne cesse d’augmenter.

    Une sortie des évêques allemands - qui considèrent désormais comme acquises, dans le "contexte culturel" de l’Église de leur pays, des modifications substantielles de la doctrine et de la pratique pastorale en matière de divorce et d’homosexualité - a dernièrement fait du bruit :

    > Synode. Les évêques allemands mettent la charrue avant les bœufs(6.5.2015)

    Il n’y a rien de nouveau dans tout cela. En effet les évêques d’Allemagne sont, pour une grande partie d’entre eux, installés sur des positions de ce genre depuis longtemps, avant même que le cardinal Walter Kasper n’ouvre le feu en prononçant son mémorable discours d’ouverture au consistoire cardinalice qui s’est tenu au mois de février 2014, discours dans lequel il a apporté son soutien à l’accès des divorcés remariés à la communion :

    La véritable histoire de ce synode. Le metteur en scène, les exécutants, les assistants (17.10.2014)

    La nouveauté, c’est quelque chose d’autre. Qui a pour personnage principal le pape François.

    Jusqu’au synode du mois d’octobre 2014, Jorge Mario Bergoglio avait manifesté, à de nombreuses reprises et de différentes manières, qu’il était favorable à ce que des "ouvertures" soient proposées en matière d’homosexualité et de remariage des divorcés et il avait obtenu à chaque fois un important écho dans les médias. Le cardinal Kasper a déclaré de façon explicite qu’il avait "élaboré en accord" avec le pape son explosif discours au consistoire.

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  • Ce catho-laïcisme qui pervertit la culture catholique

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    Interrogé par la Nuova Bussola Quotidiana, Mgr Negri - qui vient de fêter à Ferrare le 10e anniversaire de sa consécration épiscopale - dénonce les méfaits du laïcisme qui s'est introduit au sein de la culture catholique (extraits) :

    "Pauvreté culturelle". Le lien entre foi et culture a été au centre de la réflexion de don Giussani et de Jean-paul II. 

    Cette citation de Jean-Paul II a confirmé et élargi l'enseignement de don Giussani à propos de la foi et de la culture: "La foi qui ne devient pas culture n'a pas été vraiment accueillie, pleinement vécue, humainement repensée". Adoptant ce point de vue, je perçois là un grand malaise. L'irruption d'une sorte de catho-laicisme  au sein de la culture catholique. Un catholicisme qui essaie de cohabiter avec un laïcisme constitué essentiellement par le refus de la tradition chrétienne, voire de la présence chrétienne. Prenons un exemple: l'histoire de l'Eglise lue et interprétée presque universellement, même dans le monde catholique, comme une histoire dont il faut se libérer, plus remplie d'ombres et d'erreurs, de fautes et d'incompréhensions, que de clarté. Il s'agit ici d'une irréalisme total, auquel même les saints échappent de justesse, mais seulement selon une acception moraliste et piétiste qui ne rend pas gloire aux saints, mais illustre bien la mesquinerie intellectuelle avec laquelle l'histoire de l'Eglise est abordée. 

    Pouvez-vous nous donner quelques exemples ?

    Depuis quelques années, durant la messe, j'invoque chaque jour Antoine Eleonore Leon Leclerc de Juinier, évêque de Paris de 1782 jusqu'à son renoncement à l'archiépiscopat par refus de se soumettre à Napoléon. Il se rendit à l'Assemblée Constituante quand celle-ci décréta la confiscation des biens de l'Eglise et fit une déclaration très simple: " Saisissez-vous de cet argent, vous avez l'arrogance pour le faire et vos lois vous y autorisent. Mais, moi, je peux vous prédire ce qui arrivera: en quelques mois, vous répartirez ces biens à bas prix entre vous et les pauvres seront sans la moindre ressource car, depuis des siècles, l'Eglise a utilisé son argent et ses biens dans un unique but: rendre moins amère la misère des pauvres." Existe-t-il aujourd'hui quelqu'un, y compris parmi les ecclésiastiques, qui non seulement aurait connaissance de ces faits, mais se sentirait en accord profond avec cet homme précisément parce qu'il s'est fait la voix d'une conscience authentique et critique de l'histoire de l'Eglise? Est-il acceptable que des ecclésiastiques, des hommes de culture catholique, aient a priori une position destructrice face à l'Eglise et à son histoire, s'accordant à sauver tant bien que mal l'Eglise d'aujourd'hui, comme si l'Eglise d'aujourd'hui était née ou naissait à l'improviste, sans aucun lien vital ou existentiel avec la tradition qui, partant de Jésus et de ses disciples, arrive inévitablement à nous.

    Vous avez parlé de catho-laicisme à d'autres occasions... 

    Il n'est pas concevable, et il est insupportable, que les médias anticatholiques, laïcisés, soient en mesure de pénétrer aussi massivement et lourdement dans la vie de l'Eglise, que ce soient eux qui déterminent l'image des prêtres de première catégorie que l'on oppose au pauvre clergé qui a vécu son existence selon les circonstances concrètes de sa vie, en obéissant à ses bergers et en cherchant à améliorer la vie du peuple qu'il guidait. Accepter que le modèle de vie ecclésiastique soit formulé selon le point de vue de ceux qui jusqu'à présent - et aujourd'hui encore - veulent la perte de l'Eglise, est une position suicidaire.

    En dix ans, beaucoup de choses ont changé dans le monde. Aujourd'hui, la persécution des chrétiens est un phénomène sans précédents...

    Depuis que j'ai fait afficher le signe du Nazaréen images.jpgsur le fronton du palais épiscopal, presque chaque jour, des centaines de touristes s'arrêtent et demandent des explications, la plupart ne sachant meme pas ce que cela signifie. Cependant, cette persécution nous rappelle que nous vivons un combat eschatologique entre la culture de la vie - l'avènement du Christ - et la culture de la mort, qui est le néant, et qui devient l'alternative à Dieu. Voici donc les proportions de l'affrontement dans lequel nous vivons, nous devons être conscients que la dimension du martyre mord notre quotidien. Nous devons savoir que, ce qui est en jeu, c'est une adhésion au Christ qui nous met face au monde comme des personnes susceptibles d'etre éliminées d'un moment à l'autre. (...)

  • Il faut interdire la GPA au nom de la justice

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    D'Eric Druenne sur le blog www.cathovox.be :

    Au nom de la justice, interdisons la GPA – la Grossesse Pour Abandon !

    La « Gestation Pour Autrui » (GPA) et ses dérives sont au cœur de l’actualité : ce dimanche 3 mai, une organisation américaine organisait à Bruxelles un salon pour vendre des services de GPA pour 75.000 à 150.000 €. Aujourd’hui la volonté de légiférer sur ce sujet est présentée comme le garde fou à cette marchandisation scandaleuse et plus largement comme la réponse à un « vide » juridique puisqu’aucune loi n’interdit explicitement la GPA dans notre pays. La GPA est cependant déjà pratiquée en Belgique (une dizaine de naissances par an depuis 15 ans) en détournant de leur but les lois sur l’abandon des enfants, sur la reconnaissance de paternité ainsi que sur l’adoption. Seule l’interdiction de la GPA est une réponse adéquate aux dérives et à l’injustice que nous pouvons déjà observer.

    Les raisons pour s’opposer à la GPA sont multiples: légales, sociales, psychologiques, philosophiques, humaines… Je souhaite, en tant que père de famille, en développer plus particulièrement deux : injustice faite à l’enfant séparé de la mère qui l’a porté et contractualisation qui réduit l’enfant à une chose.

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  • L'"encadrement pédagogique alternatif", l'alternative aux cours "philosophiques"

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    Du "Soir.be"

    Ne dites plus «cours de rien», dites «encadrement pédagogique alternatif»

    Le gouvernement de la Communauté française a finalisé l’avant-projet de décret qui doit déterminer ce que feront les élèves dispensés de cours de religion/morale en septembre.

    Verdict : ils n’iront pas en « cours » au sens strict du terme, mais participeront plutôt à une « activité » intitulée « encadrement pédagogique alternatif » (EPA).

    «  L’EPA vise le développement par l’élève de prestations personnelles visant à l’éveiller à la citoyenneté et au questionnement philosophique  », indique la Communauté française. Plusieurs thèmes seront proposés aux professeurs, mais aucun matériel ni programme précis ne leur sera imposé.

    L’EPA sera obligatoire pour les élèves dispensés et évalué selon des modalités définies par chaque directeur.

    Pour rappel, le cours de citoyenneté (pour sa part doté d’un programme) sera quant à lui mis en place à la rentrée 2016. Pas sûr pour autant que l’EPA disparaisse – il pourrait cohabiter avec le cours de citoyenneté.

  • Le pape dénonce les législations qui au nom de la tolérance entravent la liberté religieuse

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    De zenit.org :

    Chrétiens en Europe : défendre la liberté religieuse et les migrants

    En rencontrant le Comité conjoint de la Conférence des Églises européennes et du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, le pape dénonce "les législations qui, au nom d’un principe de tolérance mal interprété, finissent pas empêcher les citoyens d’exprimer librement leurs convictions religieuses". Il déplore aussi "l’attitude avec laquelle l’Europe affronte la dramatique migration de milliers de personnes qui fuient les guerres, les persécutions et la misère".

    Le pape a reçu les membres du Comité conjoint de la Conférence des Églises européennes (CEC) et du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE), ce jeudi matin, 7 mai 2015.

    Discours du pape François

    Chers frères et sœurs,

    Je vous souhaite de tout cœur la bienvenue et vous remercie pour votre visite. Je remercie en particulier le cardinal Péter Erdő et le révérend Christopher Hill pour leurs aimables paroles.

    Le comité que vous composez maintenant a pour objectif d’accompagner le chemin œcuménique en Europe, où ont commencé beaucoup des divisions qui existent encore entre les chrétiens. Pendant longtemps, les chrétiens de ce continent ont combattu les uns contre les autres. Aujourd’hui, grâce à Dieu, la situation est très différente. Le mouvement œcuménique a permis aux Églises et aux communautés ecclésiales en Europe de réaliser de grands pas sur la voie de la réconciliation et de la paix. Les récentes Assemblées œcuméniques européennes et la Charte œcuménique, rédigée à Strasbourg en 2001, sont des facteurs d’une collaboration féconde entre la Conférence des Églises européennes et le Conseil des conférences épiscopales européennes. Ces initiatives sont un motif de grande espérance pour surmonter les divisions, malgré la conscience que la route est longue vers la communion pleine et visible entre tous ceux qui croient dans le Christ. En réalité cependant, ce chemin, avec toute la fatigue qu’il comporte, fait déjà partie intégrante du processus de réconciliation et de communion que le Seigneur nous demande et nous fait accomplir, pourvu qu’il soit vécu dans la charité et dans la vérité.

    Le décret conciliaire sur l’œcuménisme, Unitatis redintegratio, affirme que la division entre les chrétiens « fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l’Évangile à toute créature » (n.1). Cela semble évident, par exemple, quand les Églises et les communautés ecclésiales en Europe présentent des visions différentes sur des questions anthropologiques ou éthiques importantes. Je souhaite par conséquent que ne manquent pas les occasions de réflexion, à la lumière de l’Écriture sainte et de la tradition partagée, et qu’elles soient fructueuses. Qu'en regardant ensemble le Seigneur Jésus-Christ qui « dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation » (Concile œcuménique Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et spes, 22), nous puissions trouver des réponses communes aux questions que la société contemporaine nous pose, à nous, chrétiens. Plus nous serons proches du Christ, plus nous serons unis entre nous.

    Aujourd’hui, les Églises et les communautés ecclésiales en Europe se retrouvent à devoir affronter des défis nouveaux et décisifs, auxquels elles ne peuvent donner de réponses efficaces qu’en parlant d’une seule voix. Je pense, par exemple, au défi soulevé par les législations qui, au nom d’un principe de tolérance mal interprété, finissent pas empêcher les citoyens d’exprimer librement et de pratiquer de manière pacifique et légitime leurs convictions religieuses. En outre, devant l’attitude avec laquelle l’Europe semble affronter la dramatique et souvent tragique migration de milliers de personnes qui fuient les guerres, les persécutions et la misère, les Églises et les communautés ecclésiales en Europe ont le devoir de collaborer pour promouvoir la solidarité et l’accueil. Les chrétiens d’Europe sont appelés à intercéder par la prière et à œuvrer activement pour apporter le dialogue et la paix dans les conflits actuels.

    Vous redisant ma reconnaissance pour votre service ecclésial, j’invoque sur celui-ci la constante bénédiction du Seigneur. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci.

    (c) Traduction de Zenit

  • Le Conseil des Femmes francophones de Belgique s'oppose à l'abaissement de la majorité sexuelle à 14 ans

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    Communiqué de presse du Conseil des Femmes francophones de Belgique

    Pratique sexuelle ne veut pas dire 
    majorité sexuelle

    Voici la position du Conseil des Femmes sur l'abaissement de la majorité sexuelle à 14 ans. Nous ne sommes pas d'accord avec ce postulat ; nous expliquons pourquoi. Nos réflexions se basent sur différents éléments, dont un examen approfondi des arguments exposés par les professionnel-le-s de la santé.

    Ce projet de loi nous semble extrêmement dangereux pour notre société et en particulier pour notre jeunesse en devenir (jeunes filles et jeunes garçons) car :
    Nous pensons à bon escient que la législation relative à l'âge de la majorité sexuelle doit, entre autres, être appréhendée comme une mesure de protection à l'égard des mineur(e)s. Il ne faudrait pas remplacer la loi par une autre législation qui mènerait à un recul de la protection des mineur(e)s. Ainsi, la législation actuelle protège les enfants et les jeunes adolescent-e-s précisément contre les abus des adultes.

    Rappel de la loi :

    Selon le Code pénal (art. 372 à 348 bis) tout rapport sexuel avec un-e mineur-e de moins de 14 ans constitue un viol, quelque soit l'âge de l'auteur de la pénétration sexuelle.

    Entre 14 et 16 ans, un rapport sexuel constitue un attentat à la pudeur. C'est-à-dire que dès 14 ans, il n'y aura viol que si la personne concernée ne consent pas « volontairement et consciemment » à la pénétration sexuelle. Mais, cet acte reste punissable. En effet, si le viol n'est pas retenu et si des poursuites sont engagées devant les tribunaux, ce sont les dispositions de la loi relatives à l'attentat à la pudeur qui seront mises en application. En d'autres termes, entre 14 et 16 ans, même si la victime est consentante et cela peu importe l'âge de l'auteur des faits, les dispositions relatives à l'attentat à la pudeur peuvent s'appliquer.
    Dès 16 ans, la/le jeune acquiert la « majorité sexuelle », et peut consentir valablement à un rapport sexuel. Rappelons que pratique sexuelle n'égale pas majorité sexuelle !

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  • Ces jeunes qui vont regretter Mgr Léonard

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    imagesCAJOSJT4.jpgMonseigneur Léonard semble avoir trouvé les mots pour fédérer autour de lui une jeunesse catholique ardente et décomplexée. Lu aujourd’hui dans la « Libre » sous la plume de Bosco d’Otreppe :

    « Ils sont régulièrement qualifiés de conservateurs ou de traditionalistes, de réactionnaires ou d’ultras ; eux, ces jeunes catholiques qui reconnaissent avec entrain un attachement à Mgr Léonard, s’en étonnent mais ne s’en soucient pas. « Notre but n’est pas de cultiver une étiquette, mais juste de vivre notre foi », explique  Marie, jeune étudiante en médecine.

    Elle et les siens se sentent les dignes héritiers de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Cela, ils l’assument et le revendiquent, et rappellent avoir trouvé en Mgr Léonard, leur « Benoît XVI à eux ».

    Un catholicisme plus assumé 

    Au-delà des bourrasques médiatiques, Mgr Léonard a en effet pu fédérer autour de lui une bonne partie de la jeunesse catholique bruxelloise et francophone. « Si ce n’est son entièreté, c’est sans doute la frange la plus dynamique des 20-35 ans qui se retrouvent autour de paroisses bien marquées, souvent urbaines, et très fidèles au magistère romain », explique Vincent.

    On est donc bien loin, dans l’univers de ces jeunes, d’un catholicisme « Mai 68 » comme ils l’appellent, ou d’un catholicisme « tiède et consensuel ».

    Sans vouloir généraliser, force est d’ailleurs de constater qu’ils affichent un attachement très marqué aux sacrements (eucharistie, confession, adoration…), qu’ils ont leurs auteurs (Rémi Brague, Fabrice Hadjadj, Benoît XVI lui-même…), gardent le Pape pour référence et font preuve d’un grand dynamisme dans le témoignage décomplexé de leur foi.

    On assiste, admettent plusieurs, à un nouveau « tournant générationnel ». Tournant générationnel qui s’insère très bien dans la ligne proposée par Mgr Léonard. « Il est pour nous un repère, explique Eric, jeune père de famille. C’est un homme de Dieu, totalement dévoué, bien plus proche des siens qu’on ne le croit ». 

    Un homme de dialogue 

    Tous les témoignages reçus (plus d’une centaine) témoignent de la même chose. C’est la rencontre avec leur archevêque qui a marqué ces jeunes. « Quand je l’ai rencontré, j’ai remarqué qu’il n’était pas ce grand censeur moral que l’on nous présente. Au contraire, il regarde chacun personnellement. Tout qui va à lui, quel qu’il soit, se sentira écouté », assure Michaël.

    « J’aime sa détermination, qui est toujours pleine de tendresse et de compassion, poursuit Léopold. Il n’a jamais fui le dialogue, il est toujours resté clair dans ses convictions. Il a su parler avec force et clarté lorsque cela était nécessaire, par exemple sur l’euthanasie ou sur les différents scandales dans l’Eglise ».

    C’est cette clarté et cette franchise dans le discours qui ont plu également. « Oui, son discours était exigeant et pas toujours facile à entendre. Et alors?, s’insurge Aline. C’est de cela dont nous avons besoin, nous les jeunes. Il nous empêchait de nous endormir dans un monde où on rabaisse nos ambitions dans la recherche du bien-être et du confort. Mais on sait bien que notre vie a plus de sens que ça, que le bonheur n’est pas aussi tiédasse. C’est une des rares personnes qui a osé nous le rappeler. Il nous a pris au sérieux, nous encourageant à donner le meilleur de nous-mêmes, plutôt que de nous contenter d’une vie de joyeuse paillasse ».

    Un parmi d’autres

    Derrière « une rigueur intellectuelle » et un bilan qu’ils jugent largement positif, ils reconnaissent aussi un homme de foi. « Il a été plus que le simple gestionnaire d’une Eglise en déclin. Il est pour nous un guide spirituel, ajoute Olivier. Si renaissent aujourd’hui des paroissent dynamiques, c’est parce qu’il a osé accueillir de jeunes communautés, critiquées au début, mais vers lesquelles beaucoup se tournent aujourd’hui ».

    Sans être les seuls, ces jeunes forment donc une partie convaincue  des supporters de Mgr Léonard. « Mais nous ne craignons pas l’avenir pour autant. L’Eglise désignera avec justesse le prochain archevêque. Chacun apporte ce qu’il a à apporter, voilà la vraie richesse », conclut Vianney, fidèle par là au Vatican vers lequel se tourne désormais sans hésiter cette galaxie de croyants. »

    Ref. « La Libre » du mercredi 6 mai 2015, à ouvrir à la bonne page : 9

    JPSC

  • Quelle générosité à l'égard des migrants ?

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    L'abbé Benoît Lobet, sur son blog, invite à la générosité à l'égard des migrants; et cela nous interpelle :

    Quelle générosité?

    Quelques personnes, ayant lu mon précédent post sur ce blog, me demandent ce que je préconiserais concrètement en matière d'accueil des migrants.

    Voilà donc.

    Si chaque famille "moyenne" pouvait accueillir une famille, pour un temps limité, dans des maisons où, par exemple, les grands enfants partis, on a de la place.

    Si les presbytères (le mien compris) et les églises pouvaient en faire autant, ainsi que les salles paroissiales et autres lieux publics qui ne sont pas régulièrement remplis.

    Si, dans ce contexte, on pouvait partager non seulement son toit, mais aussi sa nourriture.

    Et surtout, surtout, son amitié, son amour de l'autre, de celui, en particulier qui est en détresse, qui n'a plus d'espoir chez lui, qui va y mourir s'il y reste et qui risque d'en mourir s'il en part...

    Alors mon pays - et si ces mesures étaient collectives ou européennes, "mon" Europe - reprendraient à mes yeux la valeur qu'ils perdent de jour en jour en accumulant les restrictions, les réserves, les renoncements, en se barricadant.

    (Mes parents ont fait cela, en leur temps, en accueillant dans leur ferme des réfugiés républicains espagnols, pendant l'horrible guerre civile qui à la fin des années trente a ensanglanté ce pays magnifique. Je dois bien à leur mémoire d'écrire ici ce que j'écris, et de préconiser ce que je préconise. Et mes parents, qui n'étaient pas riches, qui étaient des paysans modestes,  n'étaient pas les seuls - beaucoup de Belges à l'époque  ont été généreux.)

    Alors, me semble-t-il,  les jeunes - les jeunes qui sont, paraît-il, le premier souci de la politique! - verraient ce qu'est une patrie,  digne de ce nom (le lieu où l'on reçoit et où l'on transmet le meilleur héritage de ses pères) : une communauté fraternelle, ouverte à l'universel, solidaire. Alors ils grandiraient d'un coup, hommes et femmes enfin mûris par l'exercice de la fraternité. Ils auraient appris qu'en ce monde rien ne se possède qui ne doive être partagé, sauf à devenir un poison pour qui veut tout garder sans rien donner. Ils deviendraient les amis d'autres jeunes, jeunes comme eux mais à l'inverse d'eux privés de tout, et ces nouveaux venus changeraient à jamais leur vie et leur regard sur le monde.

    Je ne suis pas économiste, mais je suis sûr, au plus profond de moi, que cela ne ferait aucun tort à l'économie, car on ne se fait jamais aucun tort quand on vient au secours de celui qui en a besoin.

    Je rêve d'un pays où l'on apprenne cela, où on le vive. 

    Et ce rêve est "par delà la religion", je le crois universel :

    "Cymodocée commençait à sentir une vive frayeur, qu'elle n'osait toutefois laisser paraître. Son étonnement n'eut plus de bornes lorsqu'elle vit son guide s'incliner devant un esclave délaissé qu'ils trouvèrent au bord d'un chemin, l'appeler son frère, et lui donner son manteau pour couvrir sa nudité. 'Etranger, dit la fille de Démodocus, tu as cru sans doute que cet esclave était quelque dieu caché sous la figure d'un mendiant, pour éprouver le cœur des mortels?' - 'Non, répondit Eudore; j'ai cru que c'était un homme.' " (CHATEAUBRIAND, Les Martyrs)

  • Liège (Université), mardi 26 mai : LA FAMILLE DANS LES RELIGIONS MONOTHÉISTES

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    Dans la situation actuelle de la culture occidentale, nous sommes en présence d’une crise d’identité de la famille dont la conception va des familles décomposées et recomposées, aux familles monoparentales et aux familles homosexuelles. Cette crise d’identité de la famille est en corrélation avec la crise des relations humaines dans la vie sociale : manque de sécurité, manque de respect, de solidarité, de compassion. Cette année, nous posons la question de savoir si les liens familiaux constituent un problème pour la société actuelle caractérisée par une culture relativiste qui porte aux extrêmes l’individualisme totalitaire du moi ou si c’est justement la famille la solution. Nous recherchons cette solution dans la révélation que Dieu a donnée de la famille et que notre monde a un urgent besoin de connaître.

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    MARDI 26 MAI 2015 A 18H00 A L’UNIVERSITE DE LIEGE

    LA FAMILLE DANS LES RELIGIONS MONOTHÉISTES

    (JUDAISME, CHRISTIANISME, ISLAM) 

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    Table ronde avec

    Albert GuiguiGrand Rabbin de la Communauté Israélite de Bruxelles,
    Renée Toussaint-NottinProfesseur de philosophie au Séminaire de Namur,
    Radouane AttiyaAssistant au département des sciences de l’Antiquité de l'Université de Liège - service de langue arabe, études islamiques et histoire de l’art musulman

    Modérateur : chanoine Armand Beauduin, ancien Secrétaire Général de l’Enseignement Catholique 

    Un premier temps, avant le lunch, sera consacré à la présentation de la doctrine du mariage et de la famille dans les trois grandes traditions monothéistes, son sens et ses articulations : chaque orateur soulignera quelques aspects qu’il considère comme les plus caractéristiques de sa propre tradition.

    Dans un second temps, après le lunch, le modérateur animera un échange entre les uns et les autres, à partir de deux questions distinctes : Comment la doctrine que vous avez présentée est-elle actuellement reçue au sein de votre Communauté et comment réagissez-vous aux doctrines exposées par les autres orateurs ?

    Cette rencontre se tient a la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Apéritif à 18h00, exposés suivis du lunch et du débat, de 18h15 à 20h30

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (mercredi 20 mai 2015
    soit par téléphone : 04 344 10 89, soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit via le site web éthique sociale, en cliquant ici : la famille dans les religions monothéistes (judaisme, christianisme, islam)

  • GPA : il n'y a pas de traite d'êtres humains "éthique" !

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    GPA: Il n’y a pas de traite d’êtres humains éthique !

    Une opinion de Joseph Junker, Ingénieur civil et blogueur à www.speculooz.com publiée sur LaLibre.be :

    Ce dimanche 3 mai au siège du gouvernement bruxellois, des bébés ont été vendus. Au cœur de notre capitale, des contrats ayant pour objet la livraison d’un être humain ont été négociés. Inacceptable. Abject. Répugnant. On m’accusera sans doute volontiers de lancer des points Godwin à l’emporte-pièce, je n’en ai cure. Car quand dans une démocratie des enfants sont l’objet d’un commerce, que peut-il arriver de pire ? Quelle est l’étape suivante ?

    On ergote volontiers sur l’aspect scandaleusement commercial de ces transactions, mais il faut aussi se rappeler le fond de la chose qui n’est guère plus reluisant : Il s’agit d’une part d’enlever un enfant à peine né à sa mère pour le confier à des gens qui ne sont pas ses parents et d’autre part de prostituer (pardon en langage politiquement correct « de louer »), neuf mois durant pour des tiers le corps d’une femme en l’une des choses les plus intimes : sa maternité. Si je conviens volontiers que le fait de payer pour cela ajoute un relent particulièrement désagréable à la chose, quiconque a tenu comme moi un nourrisson dans ses bras comprendra qu’il lui importera peu de savoir un jour s’il a été vendu ou « donné » comme un chaton. Ce qui compte pour lui et le rends inconsolable, c’est sa maman. Le reste n’est que détail, rien de plus que l’arme du crime par lequel est commise l’injustice ultime : celle faite à un enfant.

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  • Pape François : Non seulement un chrétien peut faire de la politique, mais il le doit !

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    Les chrétiens ont le devoir de s’engager en politique mais il ne faut pas créer des partis d’inspiration chrétienne, a affirmé le Pape à un groupe de laïcs italiens. Lu sur le site « aleteia », sous la plume d’Elisabeth de Baudüin :

     « Non seulement un chrétien peut faire de la politique, mais, si c’est sa vocation, il doit s’engager dans cette voie qui constitue l’une des formes les plus hautes de la charité. C’est ce que le Pape a affirmé, le 30 avril 2015, aux quelque 4 000 membres des Communautés de vie chrétienne italiennes et de la Ligue missionnaire des étudiants italiens présents salle Paul VI, à l’occasion de leur congrès national (Frascati, 30 avril-3 mai 2015). 

    Deux mouvements de laïcs chrétiens qui puisent à la même source

    Les communautés de vie chrétienne (ou CVX) sont une association internationale de laïcs catholiques de spiritualité ignacienne, qui compte près de 130 000 membres présents dans 59 pays. Fondée par des jésuites italiens, la Ligue missionnaire des étudiants (Lega missionnaria studenti) regroupe les élèves et anciens élèves des écoles et instituts dirigés par des jésuites. Les branches italiennes de ces deux mouvements distincts mais qui puisent à la même source (non seulement jésuite mais mariale), sont en lien et collaborent.  

    On ne peut se contenter de regarder depuis le balcon

    Certes, faire de la politique est difficile et c’est même une forme de martyre, a poursuivi le Pape. Cela comporte également le risque de se salir les mains. Mais on ne peut rester les bras croisés à se contenter de « regarder depuis le balcon » prospérer la culture du rejet ! En rappelant au passage, sur les terres de la démocratie chrétienne, que « fonder un parti politique catholique n’est pas la voie », le Pape jésuite aura sans doute fait grincer quelques dents… Mais le Christ Lui-même n’a-t-il pas appelé à la séparation des pouvoirs, en disant : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » ?

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  • Le pape aux luthériens suédois : ayons le courage de défendre la vie

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    (VIS) Ce matin (4 mai), le Pape a reçu l'Archevêque luthérienne de Upsala (Suède), Mme. Antje Jackelén, venue avec une délégation de l'Eglise évangélique-luthérienne suédoise. Il les a salués cordialement, soulignant que l'an passé on a célébré le 50 anniversaire du décret sur l'œcuménisme du Concile Vatican II, Unitatis Redintegratio, qui constitue la référence de l'engagement œcuménique de l'Eglise catholique. (...)

    L'appel à l'unité exige aussi "un fort encouragement à un engagement commun caritatif, en faveur de tous ceux qui souffrent dans le monde à cause de la misère et de la violence, et qui ont besoin tout particulièrement de notre miséricorde; en particulier le témoignage de nos frères et sœurs persécutés doit nous encourager à grandir dans la communion fraternelle. La question de la dignité de la vie humaine qui doit toujours être protégée, est de grande actualité, ainsi que les questions concernant la famille, le mariage et la sexualité qui ne peuvent être tues ou ignorées de peur de mettre en danger l'accord œcuménique déjà atteint. Il serait un péché, sur des questions aussi importantes, de voir apparaître de nouvelles différences confessionnelles". (...)