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Société - Page 613

  • Le cri des évêques du Kivu pour le respect absolu de la vie

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    Toujours l’anarchie et les tueries récurrentes dans l’Est du Congo : un mal endémique non pas seulement depuis 25 ans mais depuis l’indépendance octroyée par la Belgique,  de façon totalement irresponsable,  le 30 juin 1960 : un effondrement immédiat  dont l’ancienne colonie ne s’est jamais relevée. Avec aujourd'hui une menace djihadiste en prime! Lu sur le site de Radio Vatican , le 23 mai 2015 (JPSC). 

    AFP4156540_Articolo.jpg(RV) « Mon âme est rassasiée de malheur ; et ma vie est au bord de l’abîme ». Cet extrait de psaume fait office de prélude au message des membres de l’Assemblée épiscopale de Bukavu, réunis à Butembo du 16 au 23 mai 2015. Archevêques et évêques s’y font l’écho de la détresse de leurs fidèles, en proie à de terribles violences, notamment en territoire et ville de Béni.

    En une vingtaine d’année, guerres et insécurité ont coûté la vie de 6 millions de personnes en RDC, et « la série continue, spécialement dans les territoires de l’est ». Les évêques évoquent les coupeurs de routes qui étranglent la population sur le plan économique, les enlèvements contre rançons. « Nous sommes indignés par le silence autours des trois pères assomptionnistes enlevé le 19 décembre 2012 ».

    Des crimes toujours plus cruels 

    Depuis 2010, plus de 837 personnes ont ainsi été capturées sur le territoire de Béni. Sur_MG_3380.JPG place, des nombreux massacres ont été recensés. La société civile ont compté 419 victimes entre octobre 2014 et mai 2015. Et « chaque jour les tueurs imaginent et mettent en œuvre des pratiques de plus en plus cruelles » : enfants mutilés, gorges tranchées, femmes enceintes éventrées, familles décimées à la machette ou à la hache. « Les innombrables groupes armés sont autant de prédateurs qui continuent à se comporter en redoutables ennemis d’un peuple de laissé-pour-compte. » Les évêques dénoncent des crimes de guerre et contre l’humanité.

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  • Monseigneur Léonard à Liège : une parole chrétienne sur l’homosexualité

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    A l’approche du prochain synode sur la famille, l’Europe déchristianisée s’agite à nouveau pour faire plier les normes morales du catholicisme. A cet égard, une petite piqûre de rappel ne fera pas de tort. 

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    Répondant le 28 janvier dernier à une question du public lors de sa conférence introductive au cycle de lunchs débats sur « La Famille, solution ou problème ? » organisée par l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège, notre archevêque, Monseigneur André-Joseph Léonard a évoqué, entre autres choses, ce phénomène récurrent  de l’homosexualité : une question vieille comme le monde, mais que la société occidentale post-chrétienne se pose  en des termes que même la Grèce antique n’a jamais envisagés :  Quelle forme de sexualité la société doit-elle institutionnaliser ? Lorsqu'on parle de mariage et de l’adoption des enfants par des personnes homosexuelles, de quoi parle t-on ? Quel est l’intérêt pour la société et quel est l’intérêt de l’enfant ? La société doit-elle redéfinir le couple, le mariage et la famille à partir d’une orientation sexuelle ?

    Plus spécifiquement, située dans le contexte agité du synode de 2014, la question était :  « -Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?

    Voici la réponse de l’archevêque :

    « - L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode, dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens desquels je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin. 

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel. Alors, quand on dit cela, tel que je viens de le résumer, cela fait un beau titre dans les journaux, mais quand on prend le temps, quand c’est dit avec respect, c’est autre chose.

    J’ai été touché, même si je ne l’ai pas entendu mais lu, par le témoignage d’un homosexuel chrétien, Philippe Ariño si j’ai bon souvenir, qui au nom de son expérience –il a vécu dans l’homosexualité- dit : non, ce n’était pas juste et, avec respect, il dit à tous ceux qui, sans l’avoir choisie, ont cette orientation : ne vous engagez pas dans cette voie-là.  Mais il faut une forte motivation pour cela, comme il faut aussi parfois une forte motivation chez un homme marié avec une femme pour résister aux attraits d’une autre femme, ou d’un autre homme. Il faut aussi savoir exprimer l’amitié sur un registre autre que le registre sexuel. 

    C’est une erreur, sur le plan social et sur le plan chrétien, de vouloir instituer la relation homosexuelle comme si c’était un mariage. C’est, je pense, une erreur politique et sociale. Qu’on reconnaisse une forme de partenariat pour deux hommes qui vivent ensemble ou deux femmes qui vivent ensemble, comme une mère et sa fille ou une dame et sa gouvernante, dans le but d’assurer une sécurité  patrimoniale, économique ou de logement, cela je peux le comprendre mais nous ne devons pas, je pense, instituer sur le plan civil un mariage homosexuel et, au synode, je pense que tout le monde était d’accord là-dessus. Et nous ne devons pas non plus effectuer une sorte de reconnaissance ecclésiale de cet état de vie. Cela ne me parait pas correct. Maintenant, si l’Esprit-Saint pense autrement, eh bien, qu’il en convainque le synode prochain, mais je doute fort du succès de l’opération. A long terme, tout ce mouvement inspiré par la théorie du « genre » -qui dissocie totalement la culture sexuelle de la sexualité physique, corporelle- est pernicieux : c’est une nouvelle forme de dualisme, comme s’il y avait une identité sexuelle au niveau de la volonté qui soit déconnectée de ce que nous sommes par notre physique, notre incarnation.

    Je dis ceci avec beaucoup de respect des personnes, en excluant toutes les formes de moquerie, de discrimination injuste. Mais ce n’est pas une discrimination injuste de dire qu’on ne marie pas deux femmes ensemble ou deux hommes ensemble : ce n’est pas une discrimination injuste parce que les situations sont objectivement différentes »

    Un colloque organisé  ce vendredi 22 mai  par le diocèse de Liège est revenu sur le sujet avec, entre autres,  les témoignages du capucin Germain Dufour et du jésuite José Davin  (ref. L’homosexualité : oser en parler) : sans doute pas tous dans les mêmes termes.

  • Les pensées de Pentecôte d'Eric-Emmanuel Schmitt

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    De la page facebook d'Eric-Emmanuel Schmitt :

    CACHEZ CETTE RELIGION QUE JE NE SAURAIS VOIR !

    En ce jour de Pentecôte, je pense avec douleur aux chrétiens d’Orient qui subissent, non seulement des discriminations, mais des persécutions d’une violence inouïe : on les abaisse, on les isole, on les vole, on les chasse, on les tue ! Selon les chiffres de l’ONU, 150 à 200 millions de chrétiens dans le monde courent de grands dangers. 

    Ce qui me choque, c’est bien sûr le nettoyage culturel et humain qui détruit les vies autant que les lieux. Mais c’est aussi l’indifférence occidentale. 

    Les intellectuels qui sont si prompts à « s’indigner » - une façon moralement confortable d’assumer son impuissance – ne s’indignent même pas en grand nombre. Les politiques non plus. 

    Pourquoi ? 

    Ils sont gênés. Gênés de reconnaître le poids du facteur religieux dans le monde. Gênés d’accepter une sorte de fraternité avec ces peuples qui les conduirait à reconnaître leur origine chrétienne qu’ils nient - l’Europe s’est pourtant construite avec et par le christianisme, entre autres… Gênés de devoir sortir de leur laïcisme mal compris – celui qui prône l’athéisme alors que le vrai laïcisme est le garant de la liberté intérieure et de la possibilité de pratiquer toutes les religions. Tellement gênés qu’ils préfèrent noyer le malheur des chrétiens dans des malheurs plus généraux, l’effondrement de l’Irak et la Syrie, un fanatisme aveugle et généralisé, voire un mea-culpa sur l’impérialisme colonial européen puis américain. Tout plutôt que des parler des chrétiens accablés par ce qu’ils sont chrétiens. « Cachez cette religion que je ne saurais voir » disent les Tartuffe modernes en ne disant rien.

    Franchement, cette gêne me gêne. 

    Je n’ai pas de mal à avouer que, en tant qu’occidental d'origine chrétienne, ces massacres m’affectent plus que d’autres ! Car c’est ma chair spirituelle qui est atteinte en des frères de pensée. Car c’est mon histoire et mon espérance qu’on tue. Car cette barbarie constitue le contraire du message évangélique, un message intéressant, pacifiste et humanisant, même pour celui qui ne croit pas. 

    Au reste, ces persécutions s¹attaquent à deux progrès importants : le trajet qu’a fait le christianisme pour reconnaître ses erreurs et ses horreurs passées -inquisition, etc ; le modèle pluraliste de sociétés où des confessions différentes peuvent vivre pacifiquement ensemble. 

    Que faire ? Si nous ne pouvons intervenir militairement par manque de moyens, affirmer notre solidarité. En recevant les réfugiés en Europe. En aidant financièrement et matériellement ceux qui se trouvent au Liban ou dans d’autres camps. 

    Voici mes pensées de Pentecôte. Je les aurais souhaitées plus joyeuses mais ce sont tout de même des pensées d’amour, d’un amour qui répond à la haine.

  • Procession paroissiale à Horion-Hozémont (Liège). Dimanche 17 mai 2015

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  • Irlande, la grande manipulation

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    De Diakonos.be sur facebook :

    IRLANDE - LA GRANDE MANIPULATION

    Alors que le monde LGBT présente le vote irlandais comme historique, peu de médias en France et en Belgique ont remarqué que les cartes étaient en fait truquées:

    Premièrement l'Irlande avait déjà autorisé les unions civiles entre personnes de même sexe depuis 2010 avec des droits identiques au mariage. Sur le fond, ce débat avait donc déjà été tranché il y a cinq ans.

    Secondo, l'enjeu principal était en fait l'adoption d'enfants par les couples gays, sujet sur lequel les irlandais étaient largement défavorables à cause notamment du risque de location d'utérus et de gestation pour autrui. Par un petit tour de passe-passe le gouvernement irlandais a fait voter à toute vitesse une loi autorisant l'adoption par les couples gays juste avant le référendum, le 6 avril 2015, histoire de vider le référendum de toute sa substance et de s'assurer d'une victoire du OUI qu'il soutenait largement !

    Sur quoi portait donc réellement ce référendum présenté comme une si grande victoire? Principalement sur un détail: celui de pouvoir appeler "mariage" dans la constitution les unions gays qui étaient déjà autorisées en Irlande. Soit un enjeu bien moindre que ce que les médias essayent de nous faire croire. Un enjeu cependant symbolique pour les disciples de la pensée unique.

    On retiendra de ce non-événement un battage médiatique démesuré par rapport à l'enjeu réel, le triomphalisme du politiquement correct et de la pensée unique, le comportement ambigu des évêques irlandais tétanisés par les scandales de pédophilie à répétition, le silence du Vatican et surtout ce dénigrement systématique de toutes les voix en faveur du non.

    En somme, une sacralisation du OUI sur l'autel du politiquement correct face à une diabolisation du NON.

    Une grande victoire, en effet...

    Sources:

    http://blogs.spectator.co.uk/
    …/irelands-tolerant-elite-now…/

    http://www.lanuovabq.it/…/articoli-lirlanda-dice-si-al-matr…

    On lira également avec profit l'analyse de Jeanne Smits

  • Conférence du Cardinal Sarah à l’Institut Jean-Paul II pour la famille : il ne faut pas tromper les gens avec le mot « miséricorde »

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    Lu sur le site « Benoit et moi » :

    Cardinal_Robert_Sarah_center_in_St_Peters_Square_on_Palm_Sunday_March_24_2013_Credit_Sabrina_Fusco_CNA_CNA_Vatican_Catholic_News_3_26_13 (1).jpg«Si on considère l'Eucharistie comme un repas à partager, dont personne ne peut être exclu, alors on perd le sens du mystère». 

    Ces mots sont du cardinal Robert Sarah, depuis quelques mois préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, intervenant à l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille lors de la présentation de la série “Famiglia, lavori in corso” (Famille, travaux en cours), un recueil d'essais publié par la maison d'édition Cantagalli, en vue du prochain Synode ordinaire d'octobre. Une collection qui vise à stimuler le débat et aborde tous les «sujets chauds»: l'homosexualité, la sexualité, le divorce, la procréation assistée, l'euthanasie, le célibat. Trois volumes ont ouvert la série, dont deux ont été écrits par des professeurs de l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille: “Eucaristia e divorzio: cambia la dottrina?” (Eucharistie et divorce: la doctrinechange-t-elle?) de José Granados (qui a également été nommé consultant au Synode des évêques) et “Famiglie diverse: espressioni imperfette dello stesso ideale?” (Familles différentes: expressions imparfaites du même idéal?) de Stephan Kampowski. Le troisième, “Cosa ne pensa Gesù dei divorziati risposati?” (Que pense Jésus des divorcés remariés?) est l'œuvre de Luis Sanchez Navarro, professeur de Nouveau Testament à l'Université San Damaso de Madrid (ndt: ces livres seront-ils disponibles en français?). 
    «L'Occident - a dit Sarah, répondant a braccio à plusieurs questions qui lui ont été posées par le public - s'adapte à ses propres illusions». 
    Le problème de tout, a souligné à plusieurs reprises le cardinal, est dans la foi. 
    «Si on pense que même dans le rite du baptême, on ne mentionne plus le mot "foi", lorsque les parents sont invités à dire ce qu'on demande pour l'enfant à l'Église de Dieu, on peut comprendre l'ampleur du problème», a ajouté le cardinal guinéen , qui a également blâmé le sens qui est donné aujourd'hui au Catéchisme: «Les enfants font des dessins et n'apprennent rien, ils ne vont pas à la messe».

    Quant au Synode à venir, on est invité à ne pas se faire d'illusions sur des changements destinés à faire date: «Les gens croient qu'il y aura une révolution, mais il ne peut pas en être ainsi. Parce que la doctrine n'appartient pas à quelqu'un, mais elle est au Christ». 

    Après le rendez-vous d'octobre dernier, a observé Sarah, «il était clair que le coeur réel n'était pas et n'est pas seulement la question des divorcés remariés» (...) et «si la doctrine de l'Eglise doit être considérée comme un idéal inaccessible, irréalisable et donc nécessitant un ajustement à la baisse pour être proposée à la société d'aujourd'hui, il faut nécessairement clarifier la question de savoirl si l'Évangile est une bonne nouvelle pour l'homme ou un fardeau inutile, et qui n'est plus envisageable». 
    La richesse du catholicisme - a-t-il ajouté - «ne peut pas être dévoilée par des considérations dictées par un certain pragmatisme et le sentiment commun. La révélation indique à l'humanité la voie de la plénitude et de la félicité. Ignorer ce fait signifierait affirmer la nécessité de repenser les fondements mêmes de l'action salvifique de l'Église qui se réalise à travers les sacrements». 

    Le problème vient aussi de ces «prêtres et évêques» qui contribuent avec leurs propos à «contredire la parole du Christ». Et cela, a dit Sarah, est «très grave». Permettre au niveau de diocèses spécifiques ce qui n'a pas encore été approuvé par le Synode (la référence était à la pratique suivie dans de nombreuses réalités d'Europe centrale et septentrionale) signifie «profaner le Christ».
    Invoquer la miséricorde ne vaut pas grand chose: «Nous trompons les gens en parlant de miséricorde, sans savoir ce que signifie le mot. Le Seigneur pardonne les péchés, mais si nous nous repentons». 
    Les divisions qui ont été vus Octobre dernier, «sont toutes occidentales. En Afrique, nous sommes fermes, parce que dans ce continent, il y a beaucoup de gens qui, pour leur foi, ont perdu la vie». 
    Le cardinal a lancé un appel contre ceux qui - membres du clergé - utilisent un langage incorrect: «C'est une erreur pour l'Eglise d'utiliser le vocabulaire de l'ONU, nous avons notre propre vocabuleire» (ndt: allusion au «développement durable»?)
    Il a également voulu faire une mise au point sur une des maximes à la mode depuis 2013, en l'occurrence sortir dans les périphéries. Une proposition correcte, naturellement, mais à une condition: «Il est facile d'aller dans les périphéries, mais cela dépend si l'on y apporte le Christ. Aujourd'hui, il est plus courageux d'être avec le Christ, sur la Croix, le martyre. Notre devoir est d'aller à contre-courant» par rapport aux modes du moment, et «ce que dit le monde».
    Enfin, une note sur la chute des vocations sacerdotales dans le monde: «Le problème n'est pas qu'il y a peu de prêtres, mais plutôt de comprendre si ces prêtres sont vraiment des prêtres du Christ».

    Ref. SARAH: IL NE FAUT PAS TROMPER LES GENS AVEC LE MOT «MISÉRICORDE». DIEU PARDONNE LES PÉCHÉS, MAIS SI NOUS NOUS REPENTONS

    JPSC

  • Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

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    Lu dans le « Figaro » :

    « Il y a vingt-deux ans seulement, en 1993, l'Irlande légalisait l'homosexualité. Vendredi 22 mai, le même pays a été le premier au monde à voter par référendum pour la légalisation du mariage homosexuel.

    Les résultats définitifs ne sont pas encore connus, et le dépouillement est en cours, mais le premier ministre, Enda Kenny, a affirmé dans la matinée de samedi que le oui semblait en passe d'être acquis. Plusieurs opposants ont également reconnu leur défaite. Les Irlandais ont voté en faveur de la phrase suivante : « Le mariage peut être contracté suivant la loi entre deux personnes sans distinction de sexe. » Pour M. Kenny, il s'agit d'un signal fort au reste du monde que les Irlandais peuvent être des pionniers, même en matière de mœurs.

    Forte participation

    Le sujet a passionné l'Irlande ces derniers mois. Des affiches étaient accrochées à tous les lampadaires, et le taux de participation devrait dépasser les 60 %, plus élevé que la moyenne habituelle des référendums. Le camp des opposants n'a cependant pas mobilisé comme les manifestations contre le « mariage pour tous » en France ont pu le faire. En partie, l'explication est politique : tous les partis, au pouvoir comme dans l'opposition, ont fait campagne pour le mariage homosexuel.

    L'autre explication est le changement profond qu'a connu la société irlandaise en à peine deux décennies. Ce pays très catholique, où le clergé contrôle presque l'intégralité des écoles, a progressivement abandonné tous les tabous d'autrefois. En 1993, la contraception est libéralisée, la même année où les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont légalisées. Le divorce est autorisé en 1995, et en 2010, le partenariat civil autorisé.

    Seul l'avortement demeure un sujet presque intouchable. La loi l'interdit encore, sauf en cas de « risque réel et substantiel » pour la vie de la femme. Un simple risque pour la santé n'est pas suffisant. Les cas de viol ou d'inceste sont également exclus. »

    Ref. Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

    (Lire aussi : L'Eglise catholique a perdu sa crédibilité en Irlande)

    Et les « réformateurs » de l’Eglise catholique veulent faire bouger les lignes ici : Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière?

    JPSC 

  • Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière?

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    Le « Figaro » de ce 23 mai titre  « Synode de la famille : une réunion très discrète des réformateurs à Rome » :

    « Lundi, des épiscopats européens débattront de l'accueil des divorcés remariés et des homosexuels dans l'Église.

    L'initiative est restée très discrète, voire secrète, mais elle est d'importance. Selon nos informations, trois épiscopats, allemand, suisse et français, se sont associés pour organiser à huis clos, lundi 25 mai, à Rome, dans les locaux de l'université jésuite de la Grégorienne, une journée d'études centrée sur l'accueil des divorcés remariés et des personnes homosexuelles dans l'Église. Des théologiens allemands de renom y prendront la parole devant un public choisi de cinquante personnes seulement. La conférence conclusive sera prononcée par le cardinal Reinhard Marx, président de la conférence des évêques allemands. Avec le cardinal Walter Kasper, ce prélat de poids - membre du C9, le conseil rapproché du Pape - travaille activement à une politique d'ouverture de l'Église catholique sur ces dossiers.

    Au Vatican, seules quelques personnalités ont reçu l'invitation »

    ...et Johanis complète sur le « Forum Catholique » :

    ". Selon JM Guénois [...] Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, président du conseil « famille et société » de la conférence épiscopale française, introduira cette réunion, dont la lettre d’invitation, datée du 27 avril, est signée par les trois présidents des conférences épiscopales - dont Mgr Georges Pontier pour la France - avec les logos des trois conférences. Mais, curieusement, une petite poignée d’évêques français a été informée de cette initiative. Elle n’apparaît sur aucun agenda officiel : ni sur le site des trois conférences épiscopales, ni sur celui de l’université de la Grégorienne qui a fini, avec embarras, par confirmer au Figaro la tenue de la rencontre. Enfin, au Vatican, seules quelques personnalités ont reçu l’invitation."

    Ensuite il décrit les thèses des trois théologiens progressistes vedettes de cette rencontre secrète : Alain Thomasset, Eva-Maria Faber, et Eberhard Schockenhoff; pour ce dernier par exemple : "Il promeut surtout une théologie morale qui ne soit plus prisonnière de « la loi naturelle ». Ce qui permettrait, sur la base du « jugement de conscience » et à partir de « l’expérience de la vie des fidèles », de quitter « le rêve impossible de l’idéal » et « d’accepter un remariage civil » pour les divorcés remariés de façon à « ne plus les exclure de la communion ». Ce professeur de théologie pousse aussi les conférences épiscopales à « jouer un rôle de pionnier » dans cette réforme afin « d’accélérer les choses » pour obtenir de « sérieux changements »

    A voir dans le Figaro du 23 mai.
    Dans deux autres articles il parle de "La délicate stratégie de François, pris entre deux feux" et "Des fidèles réservés en Afrique, en Amérique latine ou aux États-Unis"

     Références : 

    Synode de la famille : une réunion très discrète des réformateurs à Rome

    Mgr Pontier préparerait le synode avec les "Réformateurs"

    JPSC

  • Il n'y a pas de "droit à l'avortement"! Protégeons la maternité en Europe !

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    Mobilisons-nous aujourd’hui contre la promotion de l’avortement au sein des instances européennes ! En prévision du Sommet de l’ONU sur le développement durable qui se tiendra à New York en Septembre 2015, le Conseil des ministres des Affaires Etrangères de l’UE se réunira le 26 mai prochain. Certains pays, dont la France, essaient de faire pression pour que l’Union Européenne affiche une position commune sur ce que d’aucuns appellent les droits sexuels et reproductifs. Nous voulons attirer l’attention de tous les Européens sur le fait que l’avortement ne saurait en aucun cas faire partie de ce que l’on appelle les « droits sexuels et reproductifs » car il n’existe pas de « droit à l’avortement ». Nous demandons à ce que les Etats-Membres de l’UE stipulent clairement dans leur document préparatoire à la définition des objectifs post-2015 que les droits sexuels et reproductifs n’incluent pas l’avortement. L’avortement ne concerne pas l’UE et fait partie des compétences nationales. La législation concernant l’avortement ne fait pas consensus dans les pays membres de l’UE. Nous demandons le respect des législations nationales sur ce sujet. Certains pays de l’UE autorisent l’avortement dans des conditions spécifiques, selon des critères variés. D’autres sont opposés à l’avortement ou ne l’autorisent que de façon très exceptionnelle, voire même l’interdisent. (Cf.http://www.touteleurope.eu/actualite/le-droit-a-l-avortement-dans-l-ue.html). Nous rappelons qu’un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne daté du 18 octobre 2011 (C34-10) portant sur une affaire concernant la brevetabilité de l’embryon reconnait un statut à l’embryon humain, reconnaissant ainsi la dignité de la vie humaine dès sa conception. Nous rappelons également que la Déclaration des Droits de l’Enfant dans son préambule stipule que « l’enfant a besoin d’une protection spéciale… avant comme après sa naissance… ». La Déclaration des femmes du monde entier (www.womenworldplatform.com) signée par 130 ONG de 40 pays et présentée par notre collectif à la 59ème session de la Commission de la Femme à l’ONU, confirme que les femmes veulent protéger la maternité. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme reconnaît le droit à la vie. La science confirme que la personne humaine est un individu différencié de sa mère dès le commencement de la vie. L’accès à l’avortement est une autorisation, une dérogation, mais pas un droit. La loi est faite pour protéger le plus faible et nous, les mères, voulons protéger nos enfants, dès le début de leur vie. Le temps n’est plus à l’indifférence ou à l’ambiguïté sur ce sujet et nous devons afficher clairement que nous, Européens et Européennes, ne voulons pas d’un droit mortifère à l’avortement qui serait une régression et non une avancée. Nous voulons au contraire que soit protégée la santé maternelle et infantile (objectifs du millénaire) pour que les mères du monde entier puissent élever dignement leurs enfants : c’est leur fierté, c’est leur droit ! Et vous les pères, rejoignez-nous : il s’agit de vos enfants ! Signez la pétition !

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  • Suisse : quand une décision de justice fait primer le droit de l'enfant sur le droit à l'enfant

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    GPA : UNE DÉCISION SUISSE QUI « FAIT PRIMER LE DROIT DE L’ENFANT SUR LE DROIT À L’ENFANT »

    synthèse de presse bioéthique de gènéthique.org

    Le Tribunal Fédéral suisse a annulé hier un jugement qui avait permis à deux hommes pacsés d’être les pères d’un enfant né d’une mère porteuse Californienne en 2011.

    Les mères porteuses sont interdites en Suisse par la Constitution et par la loi sur la PMA pour des motifs éthiques et moraux : « éviter la commercialisation du corps humain et l’instrumentalisation de la femme et de l’enfant comme simples objets destinés à satisfaire les aspirations de leurs parents dits d’intention. »

    L’enfant dont l’état civil est en cause avait été conçu par FIV[1] avec  « les spermatozoïdes de l’un des ‘deux pères’ et les ovules d’une donneuse anonyme ». Un tribunal californien puis le tribunal administratif du canton de résidence des « deux pères » avaient reconnu le lien de filiation entre l’enfant et les deux hommes, pacsés deux mois avant la naissance.

    L’Office Fédéral de la Justice (OFJ) a fait un recours car il estime que « seul le lien de filiation entre l’enfant et le père qui a donné son spermatozoïde, peut être reconnu » et réclame également que l’identité de la mère porteuse figure à l’état civil. Le Tribunal Fédéral a donc donné raison hier à l’OFJ. 

    L’Office s’est félicité de cette décision qui « montre clairement que les juges ne sont pas prêts à protéger le comportement de couples cherchant à contourner la loi suisse ». Cette décision montre aussi « combien l’identité de l’enfant est touchée lorsqu’il est mis au monde par un mère porteuse ».

    Terre des hommes, la plus grande organisation d’aide à l’enfance en Suisse salue également cette décision, qui « fait primer le droit de l’enfant sur le droit à l’enfant ».

    [1] Fécondation In Vitro

    Source:  Le Temps (22/05/2015)

  • Une Journée Internationale contre la Discrimination des Chrétiens ?

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    De ZENIT.org (Anne Kurian) :

    Pour une Journée internationale contre la discrimination des chrétiens

    Mgr Urbanczyk, représentant du Saint-Siège à l'OSCE, recommande "une sensibilisation de la société" à travers "du matériel éducatif sur la lutte contre ce phénomène négatif" et l'institution d'une Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens.

    Le Saint-Siège appelle la communauté internationale « à lutter contre l'intolérance et la discrimination des chrétiens avec la même détermination que pour d'autres communautés religieuses ». Il demande l'institution d'une "Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens".

    Mgr Janusz Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est intervenu au cours de la Conférence sur la prévention et la lutte contre l'intolérance et la discrimination des chrétiens, en particulier les crimes haineux, l'exclusion, la marginalisation et le déni des droits, à Vienne, le 18 mai 2015.

    Au cours de la deuxième session, le diplomate a fait observer que « les tendances juridiques contemporaines en Europe révèlent une méfiance envers la religion, les institutions religieuses et leur rôle public ». En outre, « la religion est perçue comme un obstacle à la pleine réalisation de sociétés plus tolérantes ». « Ces actes d'intolérance, d'exclusion et de marginalisation sont préoccupants et exigent une réponse urgente. »

    Il a dénoncé « les tendances sociales qui étiquettent faussement certains enseignements religieux de nature morale comme discriminatoires et, par conséquent, susceptibles d'être interdits par la loi » : « Une telle pratique constituerait une restriction injustifiée de la liberté d'opinion et d'expression » et serait finalement « une expression d'intolérance religieuse ».

    « Les chrétiens sont particulièrement touchés par un tel traitement », a-t-il insisté : « il semble désormais légitime de lancer des insultes de toutes sortes contre le christianisme... les instituts religieux, comme les écoles ou les organismes de bienfaisance, sont signalés comme discriminateurs potentiels s'ils veulent préserver leur caractère religieux ».

    Mgr Urbanczyk a exprimé sa préoccupation pour les « campagnes bien orchestrées contre les chrétiens et tous ceux qui expriment pacifiquement leurs opinions concernant la nature humaine, la famille naturelle traditionnelle, le mariage, l'homosexualité, la dignité de la personne humaine de sa conception jusqu'à sa mort naturelle... Il est aberrant de voir que la libre expression liée à ces questions, est limitée et menacée à tous les niveaux de la société ».

    « L'intolérance au nom de la "tolérance" doit être nommée pour ce qu'elle est et condamnée publiquement », ajoute-t-il : « Refuser les arguments moraux religieux sur la place publique est intolérant, anti-démocratique et anti-religieux ». Pour le Saint-Siège, « aucun enseignement religieux, à l'exception de ceux qui enflamment directement la violence, ne doit être interdit par la loi, qu'ils soit ou non politiquement correct ».

    Au cours de la session 3, Mgr Urbanczyk a évoqué les meilleures pratiques de la lutte contre la discrimination des chrétiens : alors que « les incidents visant les chrétiens sont souvent sous-estimés ou pas signalés du tout », « il est nécessaire que les gouvernements se concentrent davantage sur les moyens de promouvoir l'information spécialisée dans les crimes haineux contre les chrétiens ».

    « Pour ce faire, a-t-il ajouté, il est important de prêter plus d'attention lorsque des crimes se produisent sur les biens religieux, comme des églises, ou contre des représentants religieux... Plus qu'un simple vandalisme, ce sont des messages clairs d'intolérance et de haine. »

    Quels que soient les incidents – profanation des lieux de culte, actes de vandalisme contre des lieux saints, agressions verbales et physiques contre des chrétiens – de « nombreux cas ne sont jamais signalés » en raison de l'enseignement du christianisme « à souffrir en silence le mal inévitable et l'injustice », a-t-il précisé.

    Il est du devoir « de tous les gouvernements d'agir clairement contre ces crimes haineux et de protéger les chrétiens » ou « toute personne, quelle que soit son origine ou ses croyances religieuses » : il s'agit de « signaler ces incidents et s'engager sérieusement en sorte que tous les citoyens, y compris les chrétiens, puissent vivre paisiblement, professer et pratiquer librement leur foi ».

    Mgr Urbanczyk a appelé la communauté internationale « à lutter contre l'intolérance et la discrimination, les incidents motivés par la haine contre les chrétiens avec la même détermination que pour d'autres communautés religieuses ».

    Il a recommandé « une sensibilisation de la société en général, et des représentants de la police et du gouvernement en particulier » : « L'OSCE et le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) pourraient jouer un rôle important dans cet effort » en fournissant « du matériel éducatif sur la lutte contre ce phénomène négatif », semblable au matériel existant pour sensibiliser sur l'antisémitisme et l'intolérance envers les musulmans.

    Enfin, la délégation du Saint-Siège a réitéré son appel à instituer une Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens en collaboration avec l'OSCE.

  • "Développement durable" à l'ONU : le Vatican souhaite y ajouter la défense de la vie et du mariage entre un homme et une femme ainsi que la lutte contre la GPA

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    De Famille Chrétienne :

    ONU : le Vatican souhaite ajouter la défense de la vie et la lutte contre la GPA

    Inscrire la défense de la vie de « sa conception à la mort naturelle », la défense du « mariage entre un homme et une femme » ou encore la lutte contre la gestation pour autrui (GPA) dans les objectifs de développement durable post-2015 des Nations unies. Telle est l’ambition de la conférence internationale sur les femmes et le développement durable organisée par le Conseil pontifical Justice et Paix à Rome, du 22 au 24 mai 2015.

    Organisée avec la World Union of Women’s Catholic Organization (WUCWO) et la World Women’s Alliance for Life and Family (WWALF), cette conférence devrait réunir près d’une centaine de participants à la Domus Pacis de Rome. Ce séminaire n’entend pas « seulement offrir un panorama des questions les plus urgentes liées à la condition de la femme », a prévenu la veille au Vatican le président du Conseil pontifical Justice et Paix. Pour le cardinal Peter Turkson, ce colloque ne souhaite pas non plus « être seulement un moment de dénonciation des violations de la dignité de la femme et de ses droits », mais bien « offrir une contribution qui puisse être utile aussi dans le cadre des négociations en cours pour le nouvel agenda pour le développement post-2015 ».

    Une journée entière du colloque, le 23 mai, s’organisera autour de groupes de travail chargés d’approfondir les 17 objectifs de développement durable post-2015 proposés par les Nations unies. Lors d’un sommet spécial, en septembre 2015 à New-York, les Nations unies réfléchiront en effet à un nouveau programme de développement durable pour l’après 2015. Or, parmi les nouveaux objectifs de ce programme proposé par l’ONU, on ne trouve « aucune trace » de « la défense de la vie de sa conception à la mort naturelle » ou encore de « la défense de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme », a relevé pour sa part Olimpia Tarzia, présidente de WWALF.

    GPA et colonisation du gender

    Prenant l’exemple de l’objectif n°5, à savoir « parvenir à l’égalité entre les sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles », Olimpia Tarzia s’est aussi demandée : « Comment penser « autonomiser toutes les femmes » sans faire aucune référence à la protection sociale de la maternité, à l’harmonisation entre temps de travail et temps de vie familiale, au droit d’être libre d’accueillir la vie, aux politiques fiscales familiales ?»

    Olimpia Tarzia a également fait un parallèle entre le premier objectif, destiné à « mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes » et « la gestation pour autrui (GPA), qui, en exploitant les situations de pauvreté, réduit la femme à une simple génitrice ». La mise en avant de ces sujets, a-t-elle expliqué, permettra surtout de combattre « la colonisation idéologique du gender ».

    Les participants à cette conférence aborderont également de nombreux autres sujets, parmi lesquels la violence domestique, la promotion de l’entreprenariat féminin dans les pays du Sud à travers le microcrédit ou des coopératives, ou encore le rôle que peuvent jouer les femmes dans la promotion du dialogue interreligieux.