Société - Page 847
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Mgr Jousten sur KTO
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Immigration : le modèle belge s'enraye
Après les incidents qui ont suivi l'interpellation d'une femme portant le niqab, la semaine dernière à Molenbeek, les évènements prennent une tournure inquiétante : jets de pierre hier (jeudi) contre un policier, et voilà qu'à présent des policiers viennent de se faire poignarder dans le métro au nom de la guerre sainte, tout cela dans la même commune.
Le "modèle belge", si on peut nommer ainsi un laxisme total en matière d'ouverture des frontières ainsi qu'une absence tout aussi totale d'une véritable politique d'intégration, manifeste son incohérence et son impuissance. Après les rodomontades de Philippe Moureaux stigmatisant les journalistes de la RTBF qui avaient eu le courage de dénoncer les dérives de l'intégrisme islamiste dans notre pays, on a vu tous les tenants de la bienpensance politique et médiatique condamner les déclarations de Didier Reynders qui a eu le brave culot d'évoquer l'échec de la politique d'immigration à Bruxelles.
A présent, il va bien falloir "gérer" (comme on dit aujourd'hui à propos de tout et de n'importe quoi) la situation que la faiblesse et la démagogie des responsables politiques ont engendrée. Nous n'allons pas faire les malins et brandir des "il n'y a qu'à" ou, pire, tenir de sommaires discours aux relents xénophobes. Ce n'est pas en deux coups de cuiller à pot que l'on règlera ces problèmes mais la question est de savoir si l'on trouvera encore chez nos élus suffisamment de sens du bien commun, de sagesse et de fermeté pour prendre les bonnes décisions et pour mener, s'il en est encore temps, une politique d'intégration intelligente.
Ce n'est pas en laissant se développer, dans les mosquées ou ailleurs, des attitudes communautaristes et identitaires agressives que l'on peut préparer pour notre pays un avenir harmonieux. Evidemment, il est plus facile de brimer les catholiques qui ne posent pas de bombes, qui ne jettent pas de pierres et ne sortent pas de couteaux, que d'oser s'en prendre énergiquement à des fauteurs de troubles déterminés à déstabiliser nos institutions. Le tout n'est pas de se faire élire mais bien, une fois élu, de montrer sa capacité à assurer la sécurité et le bien-être de ses concitoyens.
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Le nouvel ordre laïc
Le nouvel ordre social, éthique, familial, inscrit dans les législations des démocraties libérales avancées, sera-t-il bientôt imposé à toutes les composantes de la société? Celles-ci auront-elles d'autre choix que de s'y conformer? On peut appréhender le pire lorsqu'on voit un Pierre Galand, président du C.A.L., dénier à Mgr Léonard le droit de s'opposer ou même de critiquer la législation sur l'euthanasie. Ou encore, lorsqu'on voit des politiciens belges, et même des ministres faire des remontrances au pape lui-même pour des propos (déformés) sur l'homosexualité jugés déplacés... Ce qui est voté ne serait donc plus discutable et risque de devenir la seule norme. Pourtant, lorsqu'une loi est considérée comme un "héritage du passé" et comme "restrictive", elle peut être critiquée et combattue pour en imposer une plus conforme aux revendications des lobbies pro-avortement, pro-euthanasie, lgbt, etc. C'est, par exemple, ce qui se passe en France où la loi Léonetti, restrictive à l'égard de l'euthanasie, est critiquée au nom du "droit de mourir dans la dignité" mais où celui qui dénoncerait la loi Veil libéralisant l'avortement serait frappé d'anathème. Dans la droite ligne de cette logique totalitaire d'une société qui rejette toutes les normes d'une morale se réclamant de la loi naturelle et/ou des standards traditionnels, une loi vient d'être votée au Danemark qui impose à l'église luthérienne de célébrer des "mariages" homosexuels dans les églises. On peut être légitimement assez inquiet face à cette montée d'un intégrisme laïc qui menace ouvertement la liberté de conscience et qui restreindra systématiquement les possibilités d'une quelconque objection formulée au nom de convictions en contradiction avec lui.
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Saint-Sacrement : triste paradoxe
Ce dimanche de la Fête-Dieu, fête du Saint-Sacrement, l'église du Saint-Sacrement de Binche (ancienne église des récollets, XVIIIe s.) fermera ses portes, à titre définitif, semble-t-il. Elle sera réaffectée en hôtel ou Dieu sait quoi. Quelle tristesse! Ne manquerait-on pas un peu d'imagination dans nos évêchés et dans nos cures?
Eglise du Saint-Sacrement de Binche, c’est fini! (source : Info Catho.be)
La dernière messe y sera dite dimanche, puisque l’église va être vendue pour la modique somme de 1 euro.
La paroisse avait reçu l’église du Saint-Sacrement pour un franc symbolique. Cela se passait en 1976. Mais aujourd’hui, elle ne peut plus assumer tous les coûts inhérents au bon fonctionnement d’une église, tels que le paiement des assurances, la réfection de la toiture ou encore la restauration des vitraux.
Les futurs propriétaires, s’il y en a, sont à ce jour encore inconnus. Tous les paroissiens voudraient que leur église reste bien sûr un lieu de culte, mais hélas, cela ne sera pas possible. L’église deviendra peut-être un hôtel, un immeuble à appartements ou un centre culturel. Dans tous les cas, les travaux de rénovation seront gigantesques; leur coût aussi d’ailleurs.
L’église du Saint-Sacrement de Binche n’est pas la seule à subir ce sort en Belgique. De nombreux autres édifices religieux, dont on ne connaît pas le nombre exact, ont ou vont être affectés à d’autres fins que celles du culte. Une situation inévitable, qui inexorablement, se met en mouvement dans notre pays.
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Euro 2012 : l'éloge du sport d'équipe par Benoît XVI
Euro 2012: le sport comme école d'éducation à la fraternité (source : ZENIT.ORG, Anne Kurian)
Message de Benoît XVI pour les championnats d'Europe de football
Le sport d’équipe est une « école d’éducation à la logique de la fraternité et de l’amour », déclare Benoît XVI.
Le pape a en effet adressé un message au président de la Conférence épiscopale polonaise, Mgr Józef Michalik, à l’occasion des championnats européens de football, qui s’ouvriront demain, 8 juin 2012, en Pologne et en Ukraine.
Les championnats d’Europe de football sont un évènement sportif, écrit le pape, d'après le texte publié par Radio Vatican, qui implique toute la société et “l’Eglise n’y reste pas indifférente”, notamment en ce qui concerne “les nécessités spirituelles de ceux qui y prennent part”.
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Une offensive médiatique tente de discréditer l'archevêque de New-York
Source : americatho
Au moment où se dessine
"de l’avis de nombreux observateurs, le plus grand mouvement de “désobéissance civile” aux États-Unis depuis, précisément, le grand Mouvement pour les droits civique (Civil Rights Movement) des années 1950-1960",
et où
"outre les 12 actions judiciaires devant autant de tribunaux fédéraux lancées par 46 (43 voici à peine quinze jours) institutions catholiques (diocèses, hôpitaux, universités…) contestant ouvertement le HHS Mandate du gouvernement Obama, les évêques, qui préparent au plan national la « Quinzaine pour la Liberté » (Fortnight for Freedom, 21 juin-4 juillet), vont faire distribuer ces prochains jours un document intitulé Protecting Consciences (protection des consciences) destiné à être inséré dans tous les bulletins paroissiaux",
et où :
"Des dizaines de milliers de chrétiens – protestants et catholiques – descendront dans les rues, demain, 8 juin, pour témoigner de leur opposition au nouveau plan sanitaire du gouvernement, qui impose aux institutions religieuses de fournir à ses employés des contrats d’assurance maladie, incluant la couverture de la stérilisation, de l’avortement et de la contraception." (ZENIT.ORG, Les chrétiens descendent dans la rue)
le cardinal archevêque de New-York, Mgr Dolan, est, comme par hasard, la cible d'une campagne médiatique :
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Bulletin de l'Iinstitut Européen de Bioéthique - 6 juin 2012
Sommaire
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Le suicide assisté bientôt légalisé en Suisse ?
C'est l'Alliance Vita qui rend compte de cette nouvelle dérive :
Le 17 juin 2012, les habitants du Canton de Vaud devront se prononcer sur un référendum d’initiative populaire visant à contraindre toutes les maisons de retraite ou Etablissements Médicaux Sociaux (EMS) recevant des subventions publiques à organiser le suicide assisté sous leur toit. Une coalition d’EMS qui s’opposent à ce projet demande une clause d’exception pour faire valoir leur objection de conscience.
C’est l’association Exit qui est à l’initiative du projet : obliger tous les EMS à organiser le suicide assisté sans contrôle, ni avis médical, sinon l’établissement perdra ses subventions. Les Vaudois auront à se prononcer entre le projet d’Exit et le contre-projet du gouvernement du canton de Vaud, qui tente d’apporter quelques limitations : obligation d’un contrôle médical et de proposition des soins palliatifs. Au final, les électeurs n’auront pas le choix de refuser la légalisation du suicide assisté mais de l’accepter avec plus ou moins de conditions. C’est ce que dénonce une coalition de directions d’EMS subventionnés : elle demande une clause d’exception pour faire valoir leur objection de conscience. L’Armée du Salut, qui administre l’EMS Phare Elim, va plus loin en dénonçant le piège de cette fausse alternative et en rejetant en bloc les deux projets dans un communiqué daté du 1er juin 2012.
C’est une première pour la Suisse qui n’a jamais légiféré sur le sujet. C’est implicitement que le pays autorise la pratique du suicide assisté sans poursuite, en utilisant une interprétation extensive de l’article 115 de son code pénal si l’aide au suicide est apportée «en absence de mobile égoïste».
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Emmanuel Faber, vice-président de Danone, à l'honneur
C'est Pascal André, sur catho.be, qui rend compte de l'évènement qui consacre une personnalité dont nous avions relevé l'importance :
Ce mercredi 7 juin, le vice-président du groupe Danone, Emmanuel Faber, a reçu le Prix Humanisme chrétien 2012 pour son livre « Chemin de traverse » (Albin Michel). Pour les membres du jury, il s’agit d’un « ouvrage novateur et formateur, accessible au plus grand nombre, et répondant aux valeurs de tradition sociale et d’humanisme chrétien ».
Voir également : http://www.cath.ch/
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Eric de Beukelaer recadre le débat sur l'euthanasie
Sur son minisite, l'abbé de Beukelaer intervient très opportunément, suite aux propos extrêmement agressifs (et qui, selon nous, procèdent d'une vision totalitaire) du président du Centre d'Action Laïque à l'égard de notre archevêque :
Dénigrer, c’est euthanasier le débat
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Débats "citoyens" : les chrétiens ont le droit de manifester ce qu'ils pensent
Nous trouvons ICI cet extrait d'une homélie de Mgr Vingt-Trois :
Les chrétiens ont le droit d’exprimer leur position dans la cité
Le 2 juin à Milan le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a célébré une messe en la Basilique S. Nazaro Apostolo. Dans son homélie, il a déclaré :
« dans une société démocratique et pluraliste, à quel titre une église, ou une religion, voudrait faire infléchir la pratique de tous ? Nous entendons cette question lorsque les chrétiens s’avisent de donner un avis sur une question en jeu dans un débat plus ou moins législatif. (Je dis « plus ou moins » car la manière de légiférer n’a pas toujours l’écho ou l’appui d’un débat parlementaire, mais peut prendre la forme d’une ordonnance, d’un décret ou d’une manœuvre de cabinet.) Demander aux croyants par quelle autorité ils prétendent proposer à tous leur point de vue sur une question qui concerne tout le monde me semble une façon assez étrange de concevoir le débat démocratique. En effet, exprimer son point de vue n’est pas imposer ce que l’on pense, et si certains sont exclus de la discussion à cause de ce qu’ils pensent, on ne voit pas très bien où sera le débat ! Or, c’est bien le grief que l’on nous fait en nous demandant pourquoi nous voudrions que notre point de vue l’emporte. Il ne s’agit pas de répondre que notre point de vue serait le meilleur et devrait donc profiter à tous, même si cela a quelque vraisemblance pour nous. Le fond des choses est que nous ne souhaitons pas que notre point de vue l’emporte sur tout le monde, mais que nous estimons avoir autant de titre que quiconque à manifester ce que nous pensons et ce que nous croyons.
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Le pape évoque son séjour à Milan
AUDIENCE GENERALE DU SAINT-PÈRE DU 6 JUIN 2012
Source : vis.va
Lors de l'audience générale Place St.Pierre, Benoît XVI est revenu sur son récent séjour milanais, où il a pris part à la VII Rencontre internationale des familles.
Samedi, a rappelé le Saint-Père, j'ai rencontré en la cathédrale le clergé, les séminaristes et les religieux pour réaffirmer "la valeur du célibat et de la virginité consacrée...signes lumineux de l'amour envers Dieu et les frères qui se fonde sur un rapport approfondi avec le Christ dans la prière et le don de soi". Lors de la rencontre avec le monde de la politique, de la culture et de l'entreprise, j'ai redit que "les lois doivent toujours être au service de la personne, en protéger les multiples besoins, dont le droit à la vie qui implique de ne jamais admettre la suppression délibérée d'un être et de reconnaître l'identité propre à la famille fondée sur le mariage d'une homme et d'une femme". A la fête des témoignages ensuite, le Pape a répondu aux questions de plusieurs familles, exprimant le "dialogue libre entre les familles et l'Eglise, entre le monde et l'Eglise": "J'ai été touché par ces témoignages provenant de plusieurs régions du monde et parlant des préoccupations actuelles, la crise économique, la difficulté à conjuguer travail et famille, la multiplication des séparations et divorces". Il leur a répondu que pour lutter contre les menaces envers la famille il fallait limiter la priorité absolue donnée au travail et défendre le dimanche, jour du Seigneur et de la personne, "jour qui doit rester libre pour tous, pour la famille et pour Dieu. En défendant le dimanche, c'est la liberté humaine que l'on défend".
La rencontre de Milan, qui a rassemblé plus d'un million de personnes, fut "une épiphanie de la famille, exprimée dans une variété d'expressions comme dans l'unicité de son identité. C'est une communauté d'amour fondée sur le mariage et appelée à être sanctuaire de la vie, une Eglise domestique, cellule de la société. Milan a lancé au monde un message d'espérance, plein d'expériences vives. Il est possible de vivre dans la joie l'amour fidèle, même si c'est difficile, pour toujours... Les familles doivent prendre part à la mission de l'Eglise et à la construction de la société... Elle doit porter ses fruits à l'Eglise et il faut espérer une attention croissante à la cause de la famille, car c'est la cause même de l'homme et de la civilisation".