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Société - Page 849

  • Affaire Martin: “je suis leur chef, donc je les suis”

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    pict_441948.gifLe 28 août, la justice belge a confirmé la décision de libérer l'ex-femme et complice de Marc Dutroux. Le soir même, elle est arrivée, sous les injures du public, au couvent des clarisses à Malonne près de Namur, où elle fera sa réinsertion sociale.

    Selon l’agence Belga, relayée par « La Libre » , tous les éditorialistes des journaux flamands  « expriment leur compassion pour le combat difficile qu'ont mené les proches des victimes de Marc Dutroux..

    Ils ont par contre la dent dure contre le "populisme" qui a prévalu ces derniers jours dans la sphère politique. "Il est amer de voir à quel point le monde politique ne se comporte pas de manière adulte par rapport aux décisions de son propre appareil judiciaire", juge De Morgen, qui qualifie le populisme de "dangereux".

    "Au lieu d'aller affronter la tempête et expliquer l'affaire Martin à la population, les hommes politiques n'en ont que pour 'l'adaptation de la loi', de sorte que 'ce type de monstres' ne puisse plus être libéré."

    Le Standaard qualifie également d'"indigne" ce "surf sur les vagues de l'émotion populaire". "Le cas de Michelle Martin montre que seul l'instrument imparfait qu'est la Justice nous sépare de l'arbitraire et de la vengeance pure et simple. Pour maintenir ce mince mur de séparation, nous devons accepter des jours comme ceux-ci. Aussi dur que ce soit."

    La Gazet van Antwerpen fustige aussi la tendance à suivre l'opinion publique de nombreux hommes politiques, même si le journal appelle à l'action. "Ils (les hommes politiques) feraient mieux de prendre collectivement leurs responsabilités et d'adapter la loi Lejeune, de telle sorte qu'aucun cas Martin-bis ne soit possible."

    Het Nieuwsblad n'est pas tendre avec la Justice. "Il y a seize ans, la Justice a montré un visage inhumain et une imperméabilité au monde qui frisait l'incompétence. Il faut se demander si cela s'est amélioré en profondeur." Le journal pointe surtout le manque de préparation et d'accompagnement des victimes. Mais il insiste aussi sur l'importance de l'Etat de droit et s'en prend à l'attitude inconséquente de certains hommes politiques.

    Enfin, De Standaard et Het Laatste Nieuws prennent encore la défense des Clarisses. "Les soeurs suivent le cheminement chrétien qu'elles ont choisi. Elles offrent une porte de sortie à quelqu'un qui n'avait nulle part ailleurs où aller, à une femme avec un passé mais pas d'avenir", juge Het Laatste Nieuws. "Elles méritent pour cela compréhension et respect, pas des menaces. Si des nonnes sont menacées dans un lieu de paix, où va le monde ?"

    Ici : Michelle Martin: les journaux flamands critiquent le "populisme" des politiques  

  • Le numéro 1524 de l'Homme Nouveau

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    Au sommaire du numéro 1524 daté du 1er septembre 2012 :

    Dossier : La spiritualité orientale

    Notre époque ressemble à bien des égards aux premiers siècles chrétiens. Les Pères de l'Église nous livrent une source spirituelle.

    Actualités

    Vatican : La sage gouvernance de Benoît XVI.

    Bioéthique : Une victoire mitigée.

    L'Appel d'Alain Tasso pour les chrétiens du Liban : À l'approche de la visite du Pape au Liban, l'écrivain franco-libanais Alain Tasso lance un appel pour le renouveau de l'Église au Proche-Orient.

    Des sandwiches qui dérangent aux USA : L'affaire Chick-fil-A dénote une volonté de lutter contre ceux qui osent défendre le mariage.

    La prévention du suicide, une des priorités de santé publique.

    Culture

    Alexandre Vialatte, un Auvergnat irréfutable.

    Figure spirituelle

    Sainte Jeanne Jugan, amie et Petite Sœur des Pauvres.

    Magistère

    Saint Dominique, un homme de prière avant tout.

    Tribune

    Le cardinal Zen, une force au service du Christ.

    Disponible à la boutique de l'Homme Nouveau :
    Journal n°1524 du 01-09-2012

  • Sur gènéthique.org :

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    Sommaire de la semaine:

  • Fumer du cannabis diminue le quotient intellectuel

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    Nous lisons sur Viva.presse.fr :

    L’idée était dans l’air depuis longtemps, le cannabis diminuerait le quotient intellectuel à l’âge adulte, chez ceux qui fument régulièrement depuis l’adolescence. Sur le site des Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), des chercheurs en neurosciences ont publié une enquête (en anglais), basée sur une cohorte de 1037 Néo-zélandais. Ils ont été suivis à plusieurs reprises depuis leur naissance, en 1972 et en 1973, jusqu’à l’âge de 38 ans. L’étude a pu faire ce qu’aucune autre n’avait fait avant elle : mesurer le quotient intellectuel (QI) avant le début de la consommation de cannabis et en observer les effets sur un même groupe de gens pendant une très longue période.

    Résultat : si l’usage modéré ne semble pas avoir d’effets majeurs, surtout s’il commence à l’âge adulte, il en va tout autrement des grands consommateurs, particulièrement s’ils connaissent leur premier épisode de forte consommation (au moins quatre jours par semaine) avant l’âge de 18 ans.

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  • Marriage Encounter Belgium a 40 ans

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    Le mouvement « Vivre et Aimer » au service des couples et familles depuis 40 ans. 

    A une époque où l’Europe politique et économique suscite des réactions mitigées au sein de la société, elle-même bousculée dans ses valeurs,  le mouvement Vivre et Aimer Belgique (membre de Marriage-Encounter International) répond,  depuis 40 ans, à ces crises par des WE de réflexion, de partage et des rencontres régulières pour couples, prêtres et jeunes.

    Depuis sa création aux Etats-Unis en 1968, des centaines de milliers d’hommes et de femmes à travers le monde entier ont participé à un WE en choisissant de vivre leur relation sous le signe de la communication et du dialogue.

    Quelques chiffres :

    ·         Le premier WE pour couples, prêtres et religieux/religieuses, en Europe a eu lieu en 1972 en Belgique. Depuis,  19000 personnes ont vécu ce WE en Belgique.  

              C’est notre pays qui est à l’origine de son expansion dans les autres pays européens et même au-delà.

    ·         Aujourd’hui, 19 pays d’Europe vivent ce même WE et 90 pays sur l’ensemble des continents.

    ·        De nouveaux WEs ont vu le jour, par exemple en 1978, le WE pour les  fiancés (depuis lors,16500 participants ont vécu ce WE).  Et par la suite, des WEs pour jeunes,  séniors, et, cette année, le 1er WE pour les 

               célibataires,veuves,  veufs, divorcé(e)s.

    ·         En Belgique, plus de 50 WEs par an sont organisés avec près de 2000 participants et 150 animateurs. 

     

    Le samedi 8 septembre de 14 à 22h, à l'Institut Don Bosco, rue des Wallons, à Liège, plus de 300 membres, jeunes, fiancés, couples jeunes et moins jeunes se déplaceront des 4 coins de la Belgique francophone pour fêter ce 40ème anniversaire.
    Enjeux ?

    • Offrir un beau moment de rencontres, de fête et de dialogues à tous ceux qui ont, un jour, participé à un WE.
    • Rappeler ou faire prendre conscience de notre force : Vivre et Aimer propose une réponse, utilisons-là !
    • Montrer notre action auprès des jeunes, des couples, des célibataires, des divorcés, … Par le partage et le dialogue, nous pouvons allez encore plus en avant!

    Opemstraat, 52  3080 Tervuren

    info@vivre-et-aimer.be

    www.vivre-et-aimer.be

  • Un évêque face à la meute

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    Monseigneur Jousten, évêque de Liège, a expliqué que les clarisses transmettaient un “vrai témoignage chrétien” par leur bonne volonté à accueillir Michelle Martin dans leur couvent. "Un être humain reste un être humain", a ajouté Mgr. Jousten." C'était sur les ondes de la BRF. (source)

    Si la justice belge, qui ne fait qu'appliquer la loi mise en place par les élus de la nation, permet à Michelle Martin de retrouver la liberté, ni vous, ni nous, ni l'Eglise, ni qui que ce soit, n'y pouvons rien. On peut discuter de l'existence et du bien-fondé de telles lois mais le fait est qu'elles existent et que les juges doivent bien s'y conformer. A partir du moment où cette personne, coupable de faits extrêmement graves - que personne ne cherche à nier -, se retrouve en liberté, peut-on reprocher aux soeurs clarisses de lui offrir un gîte? Que voudrait-on? Qu'elle aille loger sous un pont? Il faut rester sérieux. Que ce soient des femmes consacrées à Dieu, dans la prière et le silence, qui s'en chargent ne nous paraît nullement scandaleux. N'est-ce pas aux chrétiens qu'il incombe de témoigner de la miséricorde et de la foi en la Rédemption? N'est-il pas conforme au message de la Bible de croire que le pécheur ne doit pas être identifié à sa faute? Mais il ne s'agit pas d'une logique accessible à des gens qui préféreraient se livrer à un lynchage pour assouvir leur appétit de vengeance et leur désir de faire justice eux-mêmes.

    Il faut donc être courageux pour oser s'exprimer publiquement à ce sujet comme l'a fait Mgr Jousten. Cela nous paraît plus judicieux que de se retrancher dans un discours frileux tenu récemment par un autre prélat belge qui semblait plutôt ouvrir son parapluie en se démarquant de la décision prise par les soeurs de Malonne.

    Si l'on se rend sur le site de Sud Info.be qui publie l'information, et si on a le courage d'y lire les commentaires déposés par les lecteurs en dessous de l'article, on pourra se faire une idée des sentiments qui animent une part importante de la population. L'appétit de vengeance, la haine, la calomnie, l'incitation à la violence, s'y étalent sans aucune pudeur. Les soeurs, l'Eglise, y sont désignées à la vindicte populaire et accusées de collusion avec les crimes commis par la complice de Dutroux. Les faiseurs d'opinion qui ont  si généreusement semé le vent en exploitant à l'envi les abus sexuels commis par des ecclésiatiques peuvent se féliciter à présent de récolter la tempête qui se déchaîne contre les religieuses, contre l'évêque qui leur apporte son soutien, et contre l'Eglise toute entière. Ces pauvres soeurs clarisses deviennent le bouc émissaire idéal permettant à une foule déchainée de se décerner à bon marché des brevets d'innocence en poussant des cris de haine que l'on confond hypocritement avec de l'indignation altruiste.

    C'est ainsi que, il y a deux mille ans, fut conduit au Golgotha un homme qui avait déçu les espoirs d'un peuple rêvant d'un messie conforme à ses attentes. Et quel scandale de voir ce condamné mettre à profit son dernier souffle de vie pour accueillir un criminel crucifié à ses côtés!

  • Reprise des cours à l'Institut Sophia

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    Cours d’initiation : Questions de bioéthique

    Premier quadrimestre année académique 2012-2013

     

    A partir du 1er octobre, cours hebdomadaire, les lundis de 13h30 à 15h40

    (congés scolaires exclus)

     

    « Soins palliatifs, acharnement thérapeutique. Cellules souches. Clonage thérapeutique. Loi belge autorisant la recherche sur les embryons surnuméraires. Thérapie génique… »

     

    Tels sont les titres dans la presse actuellement. Mais qu’en est-il exactement ?

    La bioéthique est-elle réservée aux scientifiques et aux politiciens ?

    Le public comprend-t-il toujours les termes techniques utilisés dans la presse ?

    Comment le citoyen peut-il s’informer pour participer au débat et exercer judicieusement certains choix difficiles ?

    Quid de l’engagement et de la communication en tant que catholiques ?

     

    Ce cours de 20 heures est destiné à un public n’ayant pas forcément une formation scientifique ou philosophique, mais toutefois curieux de comprendre et de communiquer sur toutes ces questions essentielles.

     

    Les cours ont lieu dans les locaux de l’Institut d’Etudes Théologiques (IET), 24 Boulevard St Michel, 1040 Bruxelles – (deuxième étage)

     

    PAF: 120 euros (60 pour les moins de 30 ans)

    Coordonnées bancaires de l’asbl Sophia : Banque ING : 363-0055152-96

    Infos : 0477 042 367 (Carine Brochier)

    Inscriptions: Institut Sophia - institutsophia@yahoo.fr


    Bulletin de Institut Sophia Bruxelles - 27 août 2012

    Sommaire

    ·   L'année Sophia reprend: les étudiants et koteurs se préparent...

    ·  Cycle de conférence jeunes

  • Russie : ces croix que l'on abat

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    Des "vandales" armés de tronçonneuses s'en prennent à la Croix (orthodoxe). (Source : the Moscow Times)

    L'Eglise orthodoxe russe lance un appel à la punition des vandales qui ont utilisé des tronçonneuses pour renverser au moins quatre croix en bois dans deux régions au cours du week-end, provoquant une indignation généralisée avec la crainte que cela puisse conduire à des troubles religieux.

    Des vandales inconnus ont coupé trois croix en bois dans la région de Chelyabinsk et une autre dans la région d'Arkhangelsk. Le mobile n'est pas clair, mais les actions ont eu lieu deux semaines après que les féministes ukrainiennes ont scié une croix dans un mémorial (érigé en l'honneur des victimes du stalinisme) à Kiev pour dénoncer les peines d'emprisonnement de deux ans frappant les Pussy Riot.

    Anna Shevchenko, membre de Femen, le groupe féministe ukrainien responsable de "l'incident" de Kiev, a approuvé les attaques à la tronçonneuse en Russie et a appelé ce qu'on les poursuive. Mais Chevtchenko, prenant la parole lors d'une interview à la radio Ekho Moskvy, dimanche, n'a pas revendiqué la responsabilité de ces actes au nom de Femen.

    Le Père Vsevolod Chaplin, qui supervise les relations entre l'Église orthodoxe russe et l'État, a invité la police à trouver les responsables et à les punir. « Ces actions disent clairement quelles sont les valeurs morales de ceux qui s'en prennent à l'Eglise » a déclaré le P. Chaplin à Interfax. « Par ces actions symboliques, ils tentent d'imposer leur volonté à la majorité de la population. »

    La police, dans les deux régions, a dit qu'elle enquêtait sur les incidents qui constituent des actes de vandalisme. Aucun criminel n'avait encore été découvert en fin d'après-midi, dimanche. Ces accusations de vandalisme peuvent entraîner des condamnations allant jusqu'à trois ans de prison.

  • Une adolescente chrétienne violée et mise à mort au Pendjab (Pakistan)

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    Une adolescente chrétienne, Muqadas Kainat, a été violée par cinq hommes et brutalement tuée près de la ville de Sahiwal au Pendjab. C'est encore un autre fait de violence qui attire l'attention sur la longue série de mauvais traitements subis par les enfants et les jeunes chrétiens au Pakistan (voir Fides 24/08/2012).

    L'incident s'est produit le 14 août dernier, mais il a été indiqué à Fides per des sources locales seulement maintenant, à la veille de l'audience devant le tribunal concernant une autre affaire, celle de Rimsha Masih, une chrétienne de onze ans arrêtée pour blasphème.

    Muqadas Kainat, 15 ans, était la fille de Rafik Masih, un petit ouvrier chrétien, employé dans un des fours pour la fabrication de briques en terre cuite, dans les plaines du Pendjab. Dans l'usine, appartenant à la société "Al-Ghani Société Bricks", située dans le Sahiwal, Rafik Masih travaillait avec sa femme et ses sept enfants, dont la plus jeune, Muqadas. La famille vit à proximité.

    Le 14 août, elle a quitté la maison et n'y est plus rentrée. Malgré les recherches effectuées par les membres de la famille, on ne l'a pas retrouvée. Le 15 août, un ouvrier d'usine a dit qu'il avait reçu un appel téléphonique anonyme indiquant que la jeune fille était dans un champ voisin. On a alerté la police et la recherche a mené à la découverte du cadavre de Muqadas Kainat. Une autopsie a révélé que la jeune fille a été violée plusieurs fois par au moins cinq hommes, puis elle a été étranglée.

    Une plainte a été déposée contre inconnu (First Information Report) mais "aucun coupable n'a encore été arrêté", ont déclaré à Fides le pasteur et avocat Mushtaq Gill,président de l'ONGLEAD ("Legal Development Association évangélique"), qui fournit une assistance juridique à la famille. La communauté chrétienne locale est choquée par ce qui s'est passé, et sa crainte c'est que le crime ne reste pas impuni. (PA) (Agence Fides 27/08/2012)

  • Retour sur l'incarcération d'une gamine accusée de blasphème au Pakistan

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    C'est l'excellente chroniqueuse des Matinales chrétiennes de La Vie qui revient sur ces évènements pathétiques qui mettent en évidence la situation critique des chrétiens pakistanais victimes du fanatisme de leurs concitoyens islamistes :

    PAKISTAN: L'ACCUSATEUR DE RIMSHA PERSISTE ET SIGNE
    "C'est une fille normale, elle n'a pas de problème de santé mentale. Elle savait ce qu'elle faisait, c'est un geste délibéré pas une erreur... elle n'est pas innocente". C'est ce qu'affirme l'imam de la mosquée voisine de la jeune fille arrêtée pour avoir prétendument brûlé des pages d'un manuel coranique et qui reste la peine de mort ou la prison à vie. Hafiz Mohamed Khalid Chishti confirme par ailleurs que cette affaire s'inscrit dans un contexte de tensions avec les chrétiens à cause des cantiques que l'on entendrait trop fort dans le quartier: "Ces chrétiens nous ont provoqués au cours des derniers mois. Ils n'ont pas cessé leur musique malgré nos nombreux avertissement. Ils ont commis ce crime (le supposé autodafé du livre) afin de nous provoquer encore davantage. Tout ça est arrivé parce que nous n'avons pas mis fin plus tôt à leurs activités anti-musulmanes".
    > Il est très difficile d'en savoir plus sur cette affaire. L'imam dément que la fillette soit atteinte du syndrome de Dawn, ce que certains de ses défenseurs assurent. Le cardinal Jean-Louis Tauran, responsable au Vatican du dialogue interreligieux, insiste sur le seul fait que la jeune fille ne sait "ni lire ni écrire, recueillait les immondices pour vivre, et a ramassé des fragments de ce livre qui se trouvait au milieu des immondices"; que donc elle ne peut être tenue pour responsable d'un acte dont elle ne pouvait imaginer les conséquences. Mais rien sur son état mental. Les avocats de la jeune fille, eux, ont réclamé une expertise médicale pour déterminer son âge: en effet, le procès-verbal policier établit que la jeune fille a 16 ans, ce que la famille et la communauté chrétienne récusent. Mais la chose est extrêmement importante: les conséquences pénales que l'on ait 11 ou 16 ans ne sont pas du tout les mêmes, ni la perception qu'elle a de son propre acte.
    > Comme très souvent au Pakistan dans ces affaires ultrasensibles entre chrétiens et muslmans, l'opacité règne du côté des pouvoirs publics. Les avocats se plaignent de ne pas avoir accès aux procès verbaux, malgré la loi qui les y autorise; de même, selon le porte-parole du All Pakistan Minorities Alliance, ils éprouveraient de grandes difficultés à pouvoir rencontrer leur cliente, et ont fait appel aux autorités du Penjab pour qu'elles interviennent - sans succès pour l'instant. Quant à l'expertise médico-légale qui sera pratiquée, il ne faut guère en attendre des miracles: on se souvient qu'en 2010, Shaziah Shaheen, une jeune chrétienne violée et torturée à mort par son employeur musulman, avait fait l'objet d'une autopsie ayant conclu à une mort accidentelle, alors que son corps était atrocement marqué.
    La presse pakistanaise anglophone rapporte que Rimsha a pu être visitée par un militant chrétien des droits des minorités, Xavier William. Ce dernier décrit la jeune fille comme "traumatisée", et évoque dans les termes suivants la façon dont il a établi un contact avec elle: "Elle a été agressée (par la foule en colère avant son arrestation, NDLR) et est en très mauvais état. Elle a des ecchymoses sur le visage et sur les mains. Elle est à l'isolement à la prison Adiala pour sa sécurité. Elle ne voulait pas établir de contact visuel avec moi. Elle n'a rien dit. Elle n'a pas répondu à mes questions".

    Ici : MATINALE; Pakistan: Rimsha, le symbole sans visage

  • Les persécutions ne nous empêcheront pas de témoigner de l'amour de Dieu

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    Interview du Cardinal Appiah Turkson sur les attaques continues contre les chrétiens (Osservatore Romano, en anglais et en italien)

    Les massacres ne nous empêcheront pas de témoigner de l'amour de Dieu
     
    Pourquoi y a-t-il tellement de violence contre les chrétiens dans certaines parties du monde ? Serait-ce simplement pour des raisons idéologiques ? Ou est-ce que la voix des chrétiens doit être réduites au silence car elle va à contre-courant de la direction dans laquelle l'humanité à la dérive semble s'orienter ? Ou est-ce êut-être parce que les chrétiens constituent une communauté sans défense, qu'il est donc facile d'attaquer sans subir de nombreux risques, que le terrorisme peut aisément mettre sur la scène mondiale à des fins politiques ? En un mot, comment actualiser le thème « Bienheureux les artisans de paix », que le pape a proposé pour la célébration de la Journée mondiale de la paix en 2013 ? Ces questions sont posées régulièrement quand les nouvelles du monde (...) allongent la liste des gens qui meurent à cause de leur foi et soulignent l'urgence des appels incessants et pressants du pape en faveur de la paix. Nous avons cherché des réponses dans notre conversation avec le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président du Conseil Pontifical Justice et paix.

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  • Une stratégie subtile mais très efficace...

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    Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève, est intervenu sur le thème « la soif croissante de justice et de démocratie des peuples », dans le cadre de la rencontre internationale organisée par le mouvement Communion et Libération à Rimini (Italie), du 19 au 24 août 2012.
    L’archevêque est revenu sur son intervention, au micro de Radio Vatican en italien, dénonçant « une augmentation de l’intolérance religieuse » dans le monde.D’après le travail d’enquêtes sociologiques, déclare l’archevêque, « c’est une évidence désormais prouvée que les chrétiens sont le groupe religieux le plus persécuté dans le monde d’aujourd’hui, c’est-à-dire le groupe le plus limité dans ses droits ».« Parfois c’est l’Etat qui limite la liberté des croyants, parfois c’est la société qui persécute les communautés chrétiennes ou d’une autre minorité religieuse », explique-t-il.
    Il s’agit d’un phénomène très répandu, souligne-t-il, avec des situations « extrêmes », comme au Nigeria ou au Kenya où explosent des bombes dans les lieux de culte, ou encore comme en Irak et en Syrie, où les communautés chrétiennes sont forcées à l’exil à cause de la violence.Même si quelquefois des raisons politiques sont données à ces persécutions, « la véritable raison est la diversité de foi », affirme Mgr Tomasi. Or, « ces violentes perpétrés contre des communautés religieuses portent à la désagrégation sociale ».
    Dans la culture occidentale, poursuit-il, les croyants sont attaqués par une stratégie différente, dans laquelle on présente la religion comme « obstacle à la liberté individuelle ».Cependant, ces mêmes Etats ou groupes sociaux, en voulant « éliminer tout rôle public de la religion », « violent les droits des croyants », fait observer l’archevêque. Dans les faits, ce n’est donc pas « le groupe religieux qui empêche la réalisation du droit de chacun », mais c’est « la position publique qui limite le droit de ceux qui ont une foi religieuse ».
    C’est une « stratégie plutôt subtile mais très efficace », commente Mgr Tomasi, « car à terme elle empêche les valeurs chrétiennes d’être prises en compte dans les décisions publiques ».