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Société - Page 845

  • Immigration, intégration, exclusion, assimilation, multiculturalisme, interculturalisme...

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    Sur ZENIT.org :

    Le cardinal Antonio Maria Veglio, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, est intervenu sur le thème « Immigration : de l’urgence à l’intégration » au cours d’une rencontre internationale pour la paix, organisée en Bosnie-Herzégovine (Sarajevo) par la communauté de Sant’Egidio du 9 au 11 septembre 2012, dans l’esprit de la rencontre d’Assise voulue par Jean-Paul II en 1986 (cf. Zenit du 10 septembre 2012)

    Selon l’Organisation internationale pour les migrations, quelque 214 millions de personnes sont aujourd’hui impliquées dans le phénomène de la migration, indique le cardinal Veglio.

    L’intégration : ni assimilation, ni exclusion

    Dans son service pastoral en ce domaine, l’Eglise ne s’adresse pas « seulement aux croyants » mais à « tous les hommes », explique-t-il, elle entend en ce sens « promouvoir un “humanisme planétaire” », selon les mots de Paul VI, « pour le développement de tout l’homme et de tous les hommes ».

    Définissant la relation entre l’immigré et la nouvelle société qui l’accueille, l’Eglise invite à « l’intégration ». Ce terme a une valeur « relative » et peut être « éclairé avec d’autres réalités comme l’insertion, la participation, l’inclusion et même la communion », précise le cardinal.

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  • France / Mariage et adoption : VITA prend la défense des enfants

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    LogoDEF+baseline-300x239.pngCommuniqué de presse, 11 septembre 2012

    Alliance VITA prend acte de l’annonce par la ministre de la Justice du dépôt d’un projet de loi instaurant un « mariage homosexuel » assorti d’un droit à l’adoption d’enfants par deux personnes de même sexe.

    Grand absent du débat, c’est l’enfant qu’Alliance VITA veut défendre. Prétendre le priver délibérément d’un père ou d’une mère, dans le cadre d’un processus adoptif, est en réalité une grave injustice et une discrimination vis-à-vis des autres enfants. Et c’est donc un comble qu’une telle perspective soit revendiquée par un ministre de la Justice, au nom d’une prétendue « exigence d’égalité ». « Ce n’est pas parce que les accidents de la vie conduisent un certain nombre d’enfants à souffrir de l’absence d’un père ou d’une mère, ou de ruptures toujours douloureuses entre leurs parents, que l’on peut se permettre de programmer de pareilles souffrances, insiste Tugdual Derville, Délégué général d’Alliance VITA. A l’heure où l’on veut généraliser la parité à tous les niveaux de la société, comment prétendre supprimer celle qui fonde cette notion : la parité homme-femme dans le couple de parents ? »

    En cédant à une revendication symbolique qui vise la reconnaissance de l’amour homosexuel, le gouvernement prend le risque d’effacer pour tous les citoyens les repères essentiels que sont la complémentarité entre les hommes et les femmes. Cette distinction est pourtant inscrite dans le processus naturel de la filiation, sans aucune exception. Tout enfant nait en effet d’un père et d’une mère biologiques, quelles que soient les fictions qu’on lui impose avec les termes mensongers d’ « homoparentalité » et  d’ « homofiliation ».

    Alliance VITA rendra public très prochainement son plan d’action. Elle demande dès maintenant l’ouverture d’Etats Généraux  pour ouvrir un débat autour de l’enfant et de la filiation. La ministre semble pour le moment décidée à éviter ce débat,  alors qu’elle affirme dans le même temps que « l’intérêt de l’enfant est une préoccupation majeure du gouvernement. »

    Résolument pacifique, Alliance VITA récuse l’amalgame entre le refus de l’adoption homosexuelle et l’homophobie.

    Contact presse : Ségolène du Closel 06 14 20 42 38

     

  • Antichrétiens, les anonymous ?

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    A lire Sylvain Pasquali, dans la Vie, il semble bien que oui. N'en déplaise à ceux que leur rejet radical du capitalisme et du libéralisme entraînerait à considérer ces anonymous comme des "alliés objectifs" :

    Sylvain Pasquali est professeur agrégé de philosophie au lycée Henri Nominé de Sarreguemines, en Lorraine. Pour lui, la logique de gratuité et de partage en ligne des anonymous s'oppose à l'idée de gratuité et de partage chrétiens. Et s'apparente plus à la volonté de recevoir sans donner, dans une logique de consommation sans limite.

    «Le savoir est libre  

    Nous sommes anonymous 

    Nous sommes Légion 

    Nous ne pardonnons pas 

    Nous n’oublions pas 

    Redoutez-nous » 

    Anonymous, Déclaration de guerre à Sony

    A la suite de la fermeture de Mégaupload, les ripostes des anonymous (attaques de Sony, d’Universal Music, du FBI, de l’Elysée, etc.) ont provoqué bien des controverses sur la nature et la puissance de ce mouvement protéiforme, la légitimité de ses positions ou encore la signification de leur anonymat spectaculaire et inquiétant. Dans le flot des analyses, un aspect des anonymous est resté inaperçu : leur caractère profondément irréligieux, et plus particulièrement antichrétien. Cet oubli médiatique n’est pas sans raison : le rapport entre les revendications de ce mouvement d’internautes et la haine de Dieu ne va pas de soi, et peut même paraître carrément tiré par les cheveux.

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  • Le Liban, une vraie mosaïque religieuse

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    (Agence Fides) - Le Liban représente la société religieusement la plus composite et diversifiée du Proche-Orient, avec ses 18 groupes confessionnels reconnus officiellement. Parmi les chrétiens, l'Eglise catholique maronite - dont les origines remontent à la congrégation monastique autochtone fondée par l'ascète syriaque Saint Maron au début du V° siècle - représente la communauté principale. Outre les maronites, la Catholicité libanaise comprend également des melkites, des syro catholiques, des chaldéens, des catholiques latins et des arméno catholiques. Les autres dénominations chrétiennes comprennent les grecs orthodoxes, des protestants et les membres des Eglises orientales orthodoxes préchalcédoniennes (qui avaient refusé en leur temps un certain nombre de définitions posées par le Concile de Chalcédoine), à savoir l'Eglise apostolique arménienne, l'Eglise syro orthodoxe, l'Eglise assyrienne et l'Eglise copte.

    Au Liban, l'islam connaît par ailleurs la division entre shiites et sunnites auxquels viennent s'ajouter les groupes - d'origine shiites mais hétérodoxes - que sont les alaouites et les ismaélites ainsi que les disciples de la religion druze, secte de dérivation musulmane qui a absorbé des éléments gnostiques et ésotériques. Existe également une petite communauté juive comprenant quelques milliers de membres concentrés dans la zone de Beyrouth.

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  • L’analyse du « réveil arabe » par le Saint-Siège

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    C’est dans « La Croix », sous la signature d’Isabelle de Gaulmyn :

    À quelques jours du déplacement de Benoît XVI au Liban, le nouveau secrétaire du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le P. Miguel Ayuso, est intervenu à Istanbul, le 8 septembre, sur la vision qu’a le Vatican du « réveil du monde arabe » (…)

    Spécialiste de l’islam, le P. Ayuso, nommé par Benoît XVI en juillet dernier secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux reconnaît que, si au début, le « printemps arabe » avait été regardé avec beaucoup d’espoir au Vatican, aujourd’hui, en revanche, le pape observe avec tristesse les violences et les craintes qui se manifestent, ainsi que « les atteintes à la dignité inaliénable de chaque personne humaine et de ses droits fondamentaux  ».

    Dans un certain nombre de pays, la tenue d’élections démocratiques est un pas vers l’établissement d’une nouvelle légitimité, reconnaît encore le P. Ayuso dans un important discours prononcé lors d’une rencontre interreligieuse en Turquie, mais il ne faut pas sous-estimer le danger que « le pouvoir démocratique soit utilisé pour légitimer des idéologies fondamentalistes et extrémistes  ». Ces dernières représentent un danger, non seulement pour les minorités, et notamment les minorités chrétiennes du monde arabe, mais pour l’ensemble de la population musulmane qui se dit modérée. Cette dernière est tout aussi inquiète, note-t-il, « de l’extrémisme religieux, et de l’imposition de la charia comme unique source du droit dans ces pays  ».

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  • Le ton monte entre l’Eglise et le président du Vénézuéla

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    Lu sur le site de “La Vie”

    Ce n'est pas nouveau, mais le ton monte de belle manière entre l'Eglise et le président Chavez à l'approche des élections. Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, l'Eglise au Vénézuela ne cesse de pointer les manquements à la démocratie qu'elle observe chez l'ancien militaire, qui avait déjà tenté un coup d'Etat en 1998. Du coup, les évêques sont devenus malgré eux une sorte de force d'opposition, ou du moins ont été décrétés tels par le président. "Chavez estime que l’Eglise est une ennemie du socialisme du XXIème siècle chaque fois que celle-ci se montre critique vis-à-vis du gouvernement, sans voir que l’Eglise catholique ne cherche qu’à faire entendre sa voix face à certaines injustices", déclarait déjà à l'Aide à l'Eglise en détresse un évêque en 2010.

    Cette même année 2010, après plusieurs actes d'intimidation contre des prêtres qui avaient eu le tort de mettre en garde contre certaines atteintes à la  démocratie lors de leurs homélies, Chavez annonce vouloir, contre la Constitution vénézuélienne, confisquer la chaîne de télévision appartenant à l'archevêché de Caracas, Vale TV, pour "la remettre au peuple".

    Mais l'Eglise n'est pas la seule à s'iquiéter de la dérive du pouvoir chavezien. Human Rights Watch, dès 2008, avait alerté l'opinion sur la concentration des pouvoirs dans les mains du président et sur les abus qui en découlaient. En juillet de cette année, un nouveau rapport exprime des inquiétudes plus grandes encore: la Cour Suprême composée de juges à la solde du pouvoir, tentatives de mainmise sur les médias et sur Internet - "Si on trouve encore souvent des critiques virulentes du gouvernement dans la presse écrite, sur Globovisión et dans plusieurs autres médias, la crainte de représailles gouvernementales a fait de l’autocensure un véritable problème pour les journalistes et les organismes de radio ou de télévision vénézuéliens", écrit HRW - plaintes contre toutes les ONG critiques, etc.

    C'est dans ce contexte extrêmement tendu que le président Chavez a prononcé un discours en vue des présidentielles d'octobre. Discours dans lequel, selon son habitude, le président-candidat se réfère à Dieu et à la mission qu'il en aurait reçu. C'en est trop pour Mgr Baltazar Porras, archevêque de Mérida. Dans une longue interview au journal La Verdad, il assène ceci: "Ce que je pense, et je le dis, c'est que certains manipulent la religion. [...] Avoir le pouvoir ne fait pas de vous un demi-dieu". Et de terminer sur cette phrase forte: "Chavez se vend comme étant le Sauveur d'une Apocalypse. Son message est clair: se présenter éternellement aux élections afin d'être réélu jusqu'à la mort". Pas de réactions du côté gouvernemental pour l'instant.

    Ici : VENEZUELA: CHAVEZ DANS LE COLLIMATEUR DE L'EGLISE

  • Eric de Beukelaer dénonce la religion de la surconsommation

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    Le doyen du centre-ville de Liège a lu Huxley durant ses vacances et y a découvert une critique assez prophétique de l'univers de la surconsommation qui nous environne :

    "Brave New World" évoque, non sans humour, le triomphe de la consommation. Huxley imagine une société mondialisée, conditionnant l’homme au bonheur par l’évacuation de toute dimension spirituelle, métaphysique ou morale au profit de l’assouvissement des désirs. Les souffrances de l’âme y sont effacées par la consommation et la jouissance - par-dessus tout sexuelle, car dans "Brave New World" chacun appartient à tous. "Consomme et ne te prends pas la tête" , tel est le paisible credo d’une société ou l’idée même de Dieu a été remplacée par l’effigie d’Henry Ford, pionnier de la production de masse. Ce qui est puissant dans "Brave New World", c’est que le roman décrit un monde sans contrainte.

    S'inspirant ensuite d'un essai de Jean Ziegler ("Destruction massive"), il en appelle, alors qu'une nouvelle crise alimentaire mondiale menace, à "un réveil des consciences, à notre portée, à condition que la "religion de la surconsommation" n’anesthésie pas durablement notre capacité à nous poser les vraies questions."

    La chronique est ici : Brave New World

  • Pakistan : pas de remise en cause de la loi sur le blasphème

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    Comme annoncé, Rimsha Masih, une fillette chrétienne pakistanaise handicapée mentale qui avait été arrêtée le 16 août 2012 pour profanation du Coran (cf. Zenit du 21 août 2012) a été libérée sous caution par le juge Muhammad Azam Khan, dans un tribunal de Rawalpindi. Cette libération était attendue, depuis que, le 1er septembre 2012, un imam avait été inculpé pour avoir fabriqué de fausses pièces à conviction contre Rimsha (Cf. Zenit du 3 septembre 2012).

    "Zenit" rapporte ce commentaire de l'agence EDA:  la libération de la fillette « ne présage cependant pas d’une éventuelle refonte des très controversées lois sur le blasphème ».(...)

    Si le juge a accédé à la demande des avocats de Rimsha, il a précisé que « l’affaire n’était pas jugée sur le fond », fait observer l’agence. En outre, la caution pour la remise en liberté de Rimsha a été fixée à un million de roupies, soit 8.300 euro (…) .

    Des observateurs font valoir que la mobilisation du Conseil des oulémas du Pakistan en faveur de la fillette est « loin d’être désintéressée » : il s’agit en effet d’empêcher toute remise en cause des lois anti-blasphèmes. Si le système judiciaire est capable d’innocenter les personnes faussement mises en cause pour blasphème, c’est donc que l’Etat de droit fonctionne et qu’il n’est nullement nécessaire de réviser ces lois.

    Source : ZENIT.org

    Les lois, plus ou moins sévères, sur le blasphème ou le sacrilège sont monnaie relativement courante de par le monde. Avec ses lois « anti-révisionnistes », l’Occident sécularisé a aussi les siennes…

  • École et enseignement des faits religieux en Europe : objectifs et programmes

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    Un Colloque organisé par l’Institut Européen en Sciences des Religions (IESR) en coopération avec le Centre International d’Études Pédagogiques (CIEP) les 20, 21 et 22 septembre 2012 au CIEP, salle des gardes, 1 avenue Léon-Journault  F-92310 Sèvres.

    Accès au colloque

    Entrée gratuite sur inscription auprès de iesr@ephe.sorbonne.fr ou par envoi d’un bulletin d’inscription papier (en document attaché) à l’IESR au 14 rue Ernest Cresson 75014 Paris. Préciser si vous souhaitez assister à tout le colloque, sinon à quelle(s) journé(e)s.

    Argumentaire

    Dix ans après le rapport de Régis Debray sur l’enseignement des faits religieux à l’école publique laïque (2002), après le bilan effectué en mars 2011 par la Direction de l’Enseignement Scolaire sur l’enseignement des faits religieux dans les différentes disciplines, il est devenu urgent de reprendre l’analyse comparée à l’échelle européenne sur des aspects précis de cet enseignement, à savoir ses objectifs, les programmes qui le définissent et les matériels pédagogiques utilisés(…). La comparaison, à dominante européenne, s’ouvrira à la francophonie en intégrant le Québec, car des évolutions importantes en matière d’enseignement culturel des religions se sont produites dans cette province francophone du Canada. Concernant la France, nous n’oublierons pas de prendre en compte la situation des écoles publiques d’Alsace-Moselle où l’enseignement religieux confessionnel connaît d’importantes évolutions ces dernières années. Ce colloque intéressera aussi bien les praticiens de l’enseignement des faits religieux que toutes les personnes désirant se tenir informées des évolutions de cet enseignement et des débats qu’il suscite.

    Programme

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  • Profanations, un phénomène qui se banalise ?

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    Nous lisons, via l'Observatoire de la christianophobie, une note assez intéressante sur un blog breton qui se penche sur les profanations qui se multiplient non seulement en Bretagne mais dans toute la France :

    En 2004, il y eut 130 lieux de culte ou de recueillement chrétiens  profanées en France, 151 en 2007, 208 en 2005, 172 en 2006, 266 en 2008, 389 en 2009, 522 en 2010 (dont 308 lieux de culte), 434 à la fin d’octobre 2011  De toutes les profanations, les lieux de culte et cimetières chrétiens représentent 90 à 95%. Bien des agressions sont sans motif, quand il y en a, c’est le vol. Vingt pourcents à peine sont élucidés. Derrière la hausse continue se trouve aussi l’habitude croissante des paroisses et des communes à porter plainte

    Lire toute la note : Vandalisme des lieux de culte en Bretagne, pourquoi et par qui ?

  • Circoncision : la communauté juive d'Allemagne dénonce une ingérence dans la tradition religieuse

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    La communauté juive conteste le règlement en vigueur en Allemagne sur la circoncision (source : Osservatore Romano)

    Une interférence dans la tradition religieuse

    La polémique soulevée par le tribunal de Cologne qui en juin dernier a assimilé l’acte de la circoncision pour motifs religieux à des lésions volontaires, entrainant d'éventuelles conséquences pénales, s’enflamme à nouveau en Allemagne. Hier la communauté juive de Berlin s’est insurgée contre le nouveau règlement en vigueur dans la capitale allemande, défini comme une « interférence flagrante » dans les traditions religieuses. Quelques heures auparavant, le responsable de la justice, Thomas Heilmann, avait annoncé que la Ville-Etat ne poursuivra pas pénalement ceux qui pratiquent des circoncisions, mais seulement dans des conditions précises. Dorénavant, de telles pratiques seront consenties uniquement si elles sont effectuées par des médecins, qui auront recours aux anesthésiants, en présence d’une autorisation écrite des parents et la preuve que l’enfant provient d’une communauté juive ou musulmane. Toutefois de cette manière l’on exclut les « mohels », soit les circonciseurs juifs qui suivent les règles religieuses qui interdisent entre autres l’usage des anesthésiants. D’où l’accusation d’interférence dans la tradition religieuse, contenue dans une résolution votée à l’unanimité par l’assemblée de la communauté juive de Berlin.

  • L'Eglise, le refuge du pire

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    "L’Eglise, refuge du pire"

    Ce sont les termes utilisés par Madame Russo pour exprimer son désaccord avec les clarisses de Malonne qui ont accueilli la complice de Marc Dutroux après sa remise en liberté par la justice belge.

    Et, bien sûr, elle a entièrement raison.

    L’Eglise a toujours été le refuge du pire.

    A commencer par le Christ qui s’est assis à la table des pécheurs, a accueilli la prostituée, a pardonné au criminel crucifié à ses côtés. Il y va d’ailleurs très fort lorsqu’il proclame que les collecteurs d’impôts (des collabos) et les prostituées nous précéderont dans le Royaume des Cieux. (Mt 21, 31)

    Et, depuis lors, ça n’a pas cessé. Au cours des siècles, les infirmes, les malades, les pestiférés, les gens poursuivis et traqués, ont trouvé refuge dans les couvents, les monastères, les hospices, et autres maisons chrétiennes. Et aussi, combien de chrétiens figurent parmi ces « Justes parmi les nations » honorés au mémorial de Yad Vashem pour avoir accueilli et sauvé des Juifs pendant le nazisme ? Il suffit d’évoquer, à titre d’exemple, la figure d’un Liégeois, Albert van den Berg, qui sauva plusieurs centaines de Juifs (Le Soir.be) :

    « Son nom reste trop souvent méconnu, regrette Guy Wolf, président du Foyer culturel juif de Liège. Pourtant, il fut un authentique héros. » Avocat liégeois, catholique convaincu, Albert van den Berg était responsable des colonies scolaires pour enfants déficients, à Banneux et Gomzé-Andoumont. En 1942, Mgr Kerkhofs, évêque de Liège, fait appel à lui pour protéger les enfants juifs. L’avocat met alors en place un réseau clandestin. Il cache les plus jeunes dans les centres, procure des faux papiers aux adultes et fournit les ravitaillements. Son action permet de sauver près de 400 personnes de la déportation.

    En 1943, les SS débarquent dans son bureau, boulevard de la Sauvenière. Albert van den Berg a été dénoncé, par un homme qu’il avait aidé à obtenir des faux papiers. Il est arrêté, déporté en Hollande puis en Allemagne. « Mais son réseau était tellement bien organisé qu’il a continué à fonctionner », raconte Guy Wolf. L’avocat meurt dans un camp, certainement contaminé par une épidémie de typhus. Fin avril 1945. Une semaine avant la fin de la guerre.

    En 1998, grâce au travail de mémoire réalisé par ses anciens protégés, il reçoit le titre de « Juste parmi les Nations », la plus haute distinction honorifique décernée par Israël aux non-juifs qui ont sauvé des Juifs.

    C’est encore ainsi que sont accueillis aujourd’hui, dans de très nombreux centres d’accueil, des migrants et des réfugiés. « Le fait d’être en situation irrégulière, dit le cardinal Vingt-Trois, ne fait pas perdre ses droits élémentaires à quelque personne que ce soit. Nous voudrions dire notre admiration et notre soutien aux chrétiens qui se mettent au service de leurs frères déplacés, avec un grand désintéressement personnel et associatif… »

    En accueillant Michelle Martin, les clarisses de Malonne n'agissent pas autrement. Et Carine Russo a vraiment raison de dire que l'Eglise est le refuge du pire.

    Voir aussi : le-vatican-complice-de-la-fuite-de-nazis-et-autres-criminels.html