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Spiritualité - Page 154

  • Solennité du « Corpus Domini  » (Fête Dieu) : une homélie de Benoît XVI

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    Solennité du « Corpus Domini  » (Fête Dieu) : Homélie de Benoît XVI

    archive 3 juin 2010 (zenit.org)

    Chers frères et sœurs !

    Le sacerdoce du Nouveau Testament est étroitement lié à l’Eucharistie. C’est pourquoi aujourd’hui, en la solennité du Corpus Domini, presque au terme de l’Année sacerdotale, nous sommes invités à méditer sur la relation entre l’Eucharistie et le Sacerdoce du Christ. C’est dans cette direction que nous orientent également la première lecture et le psaume responsorial, qui présentent la figure de Melchisédech. Le bref passage du Livre de la Genèse (cf. 14, 18-20) affirme que Melchisédech, roi de Shalem, était « prêtre du Dieu Très Haut », et pour cette raison « apporta du pain et du vin » et « bénit Abraham », qui venait de vaincre une bataille ; Abraham lui-même lui donna le dixième de chaque chose. Le psaume, à son tour, contient dans la dernière strophe une expression solennelle, un serment de Dieu lui-même, qui déclare au Roi Messie : « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech » (Ps 110, 4) ; ainsi le Messie est proclamé non seulement Roi, mais également Prêtre. C’est de ce passage que s’inspire l’auteur de la Lettre aux Hébreux pour son discours ample et articulé. Et nous lui avons fait écho dans le refrain : « Tu es prêtre pour toujours, Christ Seigneur » : comme une profession de foi, qui acquiert une signification particulière en la fête d’aujourd’hui. C’est la joie de la communauté, la joie de l’Eglise entière, qui, en contemplant et en adorant le Très Saint Sacrement, reconnaît en celui-ci la présence réelle et permanente de Jésus Prêtre souverain et éternel.

    La deuxième lecture et l’Evangile portent en revanche l’attention sur le mystère eucharistique. C’est de la Première Lettre aux Corinthiens (cf. 11, 23-26) qu’est tiré le passage fondamental où saint Paul rappelle à cette communauté la signification et la valeur de la « Cène du Seigneur », que l’apôtre avait transmises et enseignées, mais qui risquaient de se perdre. L’Evangile est, en revanche, le récit du miracle des pains et des poissons, rapporté par saint Luc : un signe attesté par tous les évangélistes et qui pré-annonce le don que le Christ fera de lui-même, pour donner la vie éternelle à l’humanité. Ces deux textes mettent en relief la prière du Christ, alors qu’il rompt le pain. Il y a naturellement une nette différence entre les deux moments : lorsqu’il partage les pains et les poissons pour les foules, Jésus remercie le Père céleste pour sa providence, certain qu’il ne fera pas manquer de nourriture à toutes ces personnes. Au cours de la Dernière Cène, en revanche, Jésus transforme le pain et le vin en son propre Corps et Sang, afin que les disciples puissent se nourrir de Lui et vivre en communion intime et réelle avec Lui.

    La première chose qu’il est nécessaire de toujours se rappeler est que Jésus n’était pas un prêtre selon la tradition hébraïque. Sa famille n’était pas sacerdotale. Il n’appartenait pas à la descendance d’Aaron, mais à celle de Juda, et juridiquement la voie du sacerdoce lui était donc fermée. La personne et l’activité de Jésus de Nazareth ne se situent pas dans le sillage des prêtres antiques, mais davantage dans celui des prophètes. Et dans ce sillage, Jésus prit ses distances d’une conception rituelle de la religion, critiquant l’ordre qui accordait de la valeur aux préceptes humains liés à la pureté rituelle plutôt qu’à l’observance des commandements de Dieu, c’est-à-dire à l’amour pour Dieu et pour son prochain qui, comme le dit le Seigneur, « vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices » (Mc 12, 33). Même à l’intérieur du Temple de Jérusalem, lieu sacré par excellence, Jésus accomplit un geste purement prophétique, lorsqu’il chasse les changeurs et les marchands d’animaux, toutes ces choses servant pour l’offrande des sacrifices traditionnels. Jésus n’est donc pas reconnu comme un Messie sacerdotal, mais prophétique et royal. Même sa mort, que nous chrétiens appelons à juste titre « sacrifice », n’avait rien des sacrifices antiques, elle était même tout le contraire : l’exécution d’une condamnation à mort, par crucifixion, la plus infamante qui eut lieu à l’extérieur des murs de Jérusalem.

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  • C'est qui le diable ? Pourquoi existe-t-il ?

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    Du Padreblog :

    C'est qui le diable ? Pourquoi il existe ? Pour mieux comprendre le sujet, nous avons pris un café avec le père Gaultier de Chaillé, ancien du Padreblog et auteur de l'excellent livre "Petite conversation sur le diable" aux éditions Mame.

  • Liège : ce samedi 18 juin, l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) anime la Fête-Dieu en présence de l’évêque du lieu :

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    Programme 

    De 10h à 12h00 et de 14h00 à 16h00, visites en libre accès de l’exposition « La Fête-Dieu, mémoire de Liège : souvenirs et traditions populaires » avec projection en boucle de films anciens sur les fastes du VIIe centenaire (1946):

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    À 16h00, audition concertante : florilège de chants médiévaux interprétés par le chœur féminin de « Flores Myrtae »:

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    Flores Myrtae rassemble une dizaine de jeunes chanteurs professionnels qui ont tous étudié la musique ancienne dans des conservatoires ou des écoles de musique à Paris. L’Ensemble a été fondé en 2016 par Anna Zakova, qui, après sa formation musicale dans son pays natal, la Slovaquie, a continué à étudier les traditions musicales de la Bohême à Prague. À Paris, elle étudie le chant grégorien au Conservatoire national supérieur de musique et de danse et à l'École du Choeur Grégorien.

    À 18h00, Solennité de la Messe de la Fête: célébrée selon le missel de 1962 par Mgr Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège, avec le concours du Chœur grégorien Flores Myrtae (dir. Anna Zakova) et l’Ensemble polyphonique liégeois « Praeludium » (direction et orgue : Patrick Wilwerth),

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    À 18h30, bénédiction du Saint-Sacrement et vénération des reliques de sainte Julienne suivies d’une réception offerte à tous. 

     

    Renseignements: tel. 04 344 10 89 ou email: sursumcorda@skynet.be

  • Le bienheureux Marie-Joseph Cassant (17 juin) : une vie consacrée à l'amour du Coeur de Jésus

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    Du site de l'Eglise en Lot et Garonne :

    Histoire du Père Marie-Joseph Cassant

    L'histoire commence à Casseneuil sur Lot en 1878.

    Joseph Cassant naît le 6 mars. Il est le 2ème enfant de Pierre et Marie-Anaïs Cassant, il arrive 9 ans après la naissance d'Emile son frère aîné. La famille Cassant travaille dur à la vigne et aux pruniers de la ferme des Gaillots. La tâche est rude mais elle leur assure à tous une vie confortable. La famille Cassant est très croyante et comme cela se fait fréquemment à l'époque, le petit Joseph est baptisé le lendemain de sa naissance à l'église Saint Pierre de Casseneuil. On y trouve aujourd'hui encore les fonds baptismaux au-dessus desquels l'enfant fût baptisé. (Ils se situent sous le vitrail offert par la famille Cassant à droite en entrant).

    Le petit enfant grandit dans l'amour de ses parents, de son frère, d'une grand-mère très pieuse et de ses tantes religieuses. Très vite, on remarque cette attitude très priante qu'à le petit bonhomme à la messe. En grandissant, il se fabriquera des habits liturgiques avec du papier journal et des autels pour dire la messe... Tout petit aussi, il dit « je veux être turé ». Son frère Emile dira « sa vie était prière ». Bien des témoignages de l'époque ont confirmés cette « prédisposition » de Joseph.

    Mais comme tout enfant, le 7 mars 1884, il prend le chemin du pensionnat de Saint Jean dirigé par les frères de saint Jean Baptiste de la Salle. Il y passera 9 ans comme demi-pensionnaire. Les deux premières années sont satisfaisantes mais l'adaptation est rude car Joseph n'aime pas le bruit, le chahut, il préfère souvent se réfugier dans la chapelle...

    Puis arrivent les difficultés, Joseph ne mémorise pas. Il travaille beaucoup pour peu de résultats, pourtant il est attentif et se voit régulièrement décerner des billets d'honneur pour application. Il écrit beaucoup pour essayer de compenser le peu de mémoire. Les maîtres successifs lui trouvent des capacités à juger et du bon sens (ce qui contredit les rumeurs du village qui le présentent parfois comme un peu simple... )

    Cependant, plus l'enfant s'applique moins les résultats sont bons et à 14 ans, il écrit: "Seigneur, le premier jour de l'an 1892, je viens vous demander la grâce d'arriver sur les autels. Seigneur, donnez-moi l'intelligence et tout ce qui sera utile pour être un bon prêtre."

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  • A Bruxelles, vendredi 17 juin: Procession des enfants à l'Abbaye de la Cambre

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  • Semaine de la Fête-Dieu à Liège (12-19 juin 2022)

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    Huit animations se succèdent à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) du 12 au 19 juin :

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    Le dimanche 12 juin près d’une centaine de personnes ont assisté au concert « Bach inspiration IV » donné par le Chœur polyphonique « Praeludium » et l’Ensemble instrumental « Darius ».

    A l’issue du concert elles ont pu visiter l’exposition « La Fête-Dieu, mémoire de Liège, souvenirs et traditions populaires » qui ouvrait ses portes dans l'église : visites accessibles tous les jours de la semaine de 10h00 à 12h00 et de 14h00  à 16h00 (sauf le jeudi) et prolongation le dimanche 19 juin de 14h00 à 16h00.

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    Prochaine animation, le mardi 14 juin à 17h00 : vêpres chantées selon l’office liégeois de la Fête-Dieu du XIIIe siècle composé par sainte Julienne (1193-1258) et Jean de Cornillon : ces vêpres (extrait ci-dessus) seront interprétées par des membres de la schola grégorienne du Saint-Sacrement et suivies de l’adoration eucharistique.

    A suivre...

  • Le mystère de la sainte Trinité est-il incompréhensible ?

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    De Charles Becquérieux sur le site de France Catholique :

    La Trinité est-elle incompréhensible ?

    par Charles Becquérieux

    La Trinité paraît si difficile à concevoir que beaucoup se demandent s’il ne faut opter pour un Dieu plus simple, celui de l’islam par exemple...

    Le problème, évidemment, c’est que nous n’avons pas le choix. La question n’est pas de savoir quel Dieu nous plaît, mais quel est le vrai Dieu. Or, la Trinité n’est pas une invention. Elle nous a été révélée : il ressort en effet d’une lecture attentive des Évangiles : 1° qu’il n’y a qu’un seul Dieu (Mc 12, 29) ; 2° qu’il existe une certaine pluralité en Dieu, puisqu’il est Père, Fils et Esprit ; 3° que le Père, le Fils et l’Esprit sont réellement distincts (Jean 15, 26) et que chacun peut être appelé «  Dieu  » (Jean 1, 1 ; Actes 5, 4).

    Approcher le mystère

    À l’issue d’un long travail théologique, cela s’est résumé en une formule : une seule substance, trois personnes. Bien sûr, il y a là un fameux casse-tête pour les métaphysiciens. Mais, après tout, que la vie intérieure de Dieu soit difficile à comprendre, ce n’est pas très étonnant : la moindre personne humaine n’est-elle pas un mystère impénétrable ?

    On pourrait être tenté d’en rester là. Mais on aurait tort. Car s’il est vrai que la Trinité n’est pas démontrable à la façon d’un théorème de géométrie, il est tout de même possible d’en approcher le mystère par des analogies. Mieux que cela, il est possible de montrer que le caractère trinitaire de Dieu n’est pas une atténuation du monothéisme. Mais plutôt son explicitation. Voyons comment.

    Dieu est créateur, donc amour

    Repartons de l’essentiel : «  Dieu est charité  » (1 Jn 4, 8). Cette affirmation suppose que, même si Dieu n’avait pas créé l’Univers, il aurait tout de même été éternellement animé par un mouvement d’amour. En effet, si Dieu est créateur par décision libre, il est amour par nature. Si donc Dieu était libre d’exercer (ou non) son amour à l’extérieur de lui-même, c’est que cet amour préexistait à son exercice.

    Mais alors une question abyssale se pose : amour pour qui ? Comment éprouver de l’amour quand on est tout seul ? Réfléchissons : aimer c’est se donner à un autre, c’est prendre de soi pour promouvoir l’existence de quelqu’un d’autre : on peut donc supposer que Dieu, en lui-même, sans sortir de lui-même, avant toute création, ait en lui une sorte d’autre lui-même, égal à lui, qui soit aimé de lui.

    Cet «  autre lui-même  » a tout en commun avec lui, il lui est parfaitement identique, sauf en un point : il dépend de son géniteur, de son Père. C’est le Fils éternel.

    Qui dit amour dit fécondité

    Mais ce face-à-face, comme celui de deux amants, est encore imparfait ; s’il reste stérile, il vire au double-miroir narcissique. Or Dieu, étant parfait, ne saurait souffrir de ce défaut. Pour s’accomplir pleinement, l’amour entre ces deux pôles doit donc être lui-même fécond. Les deux premiers termes doivent donc donner une sorte d’objectivité à leur amour mutuel en laissant surgir un troisième terme. L’analogie familiale est ici encore très parlante : l’enfant est la preuve concrète de l’amour des parents. En Dieu, c’est l’Esprit – amour personnifié du Père et du Fils.

    Nécessité d’être trois

    Il faut ajouter que l’amour faisant partie de la nature de Dieu, le Père ne peut pas ne pas engendrer le Fils, et ces derniers ne peuvent pas ne pas produire ensemble l’Esprit. C’est donc nécessairement que Dieu est Trois. Ce n’est pas un choix de sa part. Il est Trois de toute éternité, indépendamment de toute création, par nature. Un Dieu unique qui n’aurait pas cette trinité ne serait pas un Dieu vivant. En somme, on peut fort bien concevoir un monothéisme plus «  pur  », mais c’est alors celui d’un Dieu minéral, d’un Dieu abstrait, d’un Dieu mort.

    Dans Le Génie du christianisme, Chateaubriand décrivait Dieu comme le «  Grand Solitaire de l’univers, l’éternel célibataire des mondes  ». Il se trompait complètement. Car, même célibataire, Dieu n’est pas seul. Il est, en son intimité même, don, circulation, relation. Comme toujours, c’est Bossuet qui a raison : «  Ô Père ! Vous n’avez pas besoin de société : en voilà une en vous-même, éternelle et inséparable de vous !  » (Élévations à Dieu sur tous les mystères de la religion chrétienne, 1re élévation de la 3e semaine.)

  • S'enraciner en Dieu

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    Un éditorial d'Aymeric Pourbaix sur le site de France Catholique :

    Enracinés en Dieu

    8 juin 2022

    Pour une partie de nos concitoyens, être catholique au XXIe siècle, c’est forcément être rétrograde, réduit à plus ou moins brève échéance à l’état de pièce de musée, si belle soit-elle. Bref, de l’histoire ancienne.

    Mais est-ce si sûr ? À vues humaines, et à ne regarder que les chiffres – des inscriptions au catéchisme, des vocations, etc. –, la cause semble entendue. Certes, pendant quelques années, le catholicisme restera la référence et le creuset historique d’une majorité de Français. Mais au-delà ? Faut-il donner raison à Houellebecq ou à Mélenchon (!) ? Le premier imaginait dans Soumission une France qui se convertirait à l’islam par facilité ; et le second est prêt à flatter le communautarisme musulman pour se maintenir en selle…

    Compter avec le Saint-Esprit

    Question plus angoissante encore pour les fidèles : que fait le Saint-Esprit ? A-t-il abandonné notre vieille terre de chrétienté, pour se tourner vers des continents plus prometteurs ? On pense au Vietnam, aux vocations sacerdotales florissantes. Ou à la Chine communiste : malgré les résistances du régime, les chrétiens y sont fervents et ont le vent en poupe, car ils incarnent un idéal de liberté (cf. p. 10-16).

    Sauf que… ce serait compter sans le Saint-Esprit, justement, cette puissance divine qui anime l’Église depuis les origines, et la renouvelle sans cesse ! On connaît le mot du cardinal Consalvi à Bonaparte menaçant de détruire l’Église, lors des discussions sur le Concordat de 1801  : «  Vous n’y parviendrez pas : voilà dix-neuf siècles que nous autres, hommes d’Église, n’y sommes pas parvenus !...  » La force du catholicisme réside non dans le génie et la vertu de ses fidèles, même s’ils existent – ce sont les saints… Mais on pourra toujours opposer les turpitudes et les défaillances des autres.

    Non, sa force réside d’abord en ce qu’elle n’est pas une institution purement humaine. Elle est sainte. Une, sainte, catholique et apostolique, comme il est dit chaque dimanche dans le Credo. Et on pourrait ajouter «  romaine  »… Car l’existence d’une papauté, par exemple, apparaît aujourd’hui clairement comme un gage d’unité face aux déchirements des orthodoxes au sujet de l’Ukraine.

    En ces temps qui sont difficiles – inutile de le nier – il faut donc s’accrocher de toutes ses forces à cette dimension surnaturelle. La seule qui ne soit pas susceptible de corruption. La seule aussi qui permette de rester fidèle, dans l’obéissance et la clairvoyance, ouvrant à une fécondité réelle, durable, en dépit ou grâce aux persécutions – internes et externes – qui n’ont pas manqué depuis l’origine. La seule enfin qui, au prix de la Croix, régénère l’Église et les âmes.

    Pour cela, il faut nous enraciner en Dieu, conseille le dernier numéro de la revue Carmel«  C’est en haut qu’il faut chercher ce qui sauve du naufrage  », affirme ainsi Rémi Brague dans Les ancres du Ciel. Ces racines célestes ont en effet l’avantage de nous projeter vers l’avenir – le retour du Christ en gloire –, même si nous vivons aujourd’hui dans l’obscurité de la foi.

    Cela n’empêche pas non plus d’être enracinés aussi dans une terre, comme le Christ à Nazareth au cours de sa vie cachée, remarque pour sa part le philosophe Martin Steffens. Qui ajoute : «  le terreau des martyrs  » est ce qui peut, mystérieusement, «  nous redonner des racines  ».

  • Le grand retour de la Fête-Dieu à Liège du 12 au 19 juin 2022

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    "La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, est liée à la ville de Liège depuis plus de 770 ans. C’est en effet en 1246 qu’elle fut célébrée pour la première fois à Liège, après que l’évêque Robert de Thourotte ait reconnu les visions de Julienne de Cornillon dans lesquelles elle voyait une lune échancrée, rayonnante mais incomplète, qui représentait l’hostie. Cette fête solennelle en l’honneur du Saint-Sacrement fut instituée dans l’Eglise universelle en 1264." (voir ici le communiqué du diocèse)

    "Du 12 au 19 juin prochains, après deux ans de limitations à cause de l’épidémie du coronavirus, les célébrations à l’occasion de la Fête-Dieu auront bien lieu cette année; et ce, avec un programme complet et varié qui est disponible en ligne sur: www.liegefetedieu.be"

    L'église du Saint-Sacrement au Boulevard d'Avroy 132 (face à la statue équestre de Charlemagne) est l'un des lieux où cette fête du "Corpus Christi" est mise particulièrement en lumière: 

    Liège

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

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    Nota bene:

    le concert d'ouverture du 12 juin aura lieu à 17h00 (au lieu de 16h00)

    et le vernissage subséquent de l'exposition "Fête-Dieu, mémoire de Liège: souvenirs et traditions", à 18h00.

    Autres renseignements : Tel. 04 344 10 89 ou  Email : sursumcorda@skynet.be

  • Le plus vieil homme du monde a 113 ans et prie le chapelet deux fois par jour

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    De Francesca Pollio Fenton sur Catholic News Agency :

    Le plus vieil homme du monde a 113 ans et prie le chapelet deux fois par jour

    Vicente Pérez, 112 ans, agriculteur vénézuélien, fait un geste chez lui à San Jose de Bolivar, dans l'État de Tachira, au Venezuela, le 24 janvier 2022. Le Guinness World Records a officiellement reconnu Pérez comme l'homme vivant le plus âgé suite au décès d'un Espagnol qui était le précédent détenteur du titre.

    8 juin 2022

    Il s'appelle Juan Vicente Pérez Mora, il est vénézuélien, passionné par sa foi, il prie le chapelet deux fois par jour et il figure dans le Guinness World Records comme l'homme le plus âgé du monde. 

    Mora est né le 27 mai 1909 et cette année il a eu 113 ans. 

    Dans un article publié le 17 mai sur le site web du Guinness World Records, Mora a déclaré que son secret pour vivre longtemps est de "travailler dur, se reposer pendant les vacances, se coucher tôt, boire un verre d'aguardiente (une liqueur forte à base de canne à sucre) tous les jours, aimer Dieu et le porter toujours dans son cœur". 

    Il affirme que sa famille et ses amis sont ses plus grands compagnons de vie et que la plus grande chose qu'il a apprise dans la vie est "l'amour de Dieu, l'amour de la famille, et qu'il faut se lever tôt pour travailler."

    Mora était le neuvième des dix enfants nés de Eutiquio del Rosario Pérez Mora et Edelmira Mora. En 1914, ils ont déménagé à Los Pajuiles, un village de San José de Bolivar. À l'âge de 5 ans, Mora a commencé à travailler avec son père et ses frères et sœurs dans l'agriculture, plus précisément dans la récolte du café et de la canne à sucre.

    À 10 ans, il a commencé à aller à l'école mais n'a pu y aller que pendant cinq mois car son professeur est tombé très malade. Cependant, Mora a pu apprendre à lire et à écrire grâce à un livre que son professeur lui avait donné avant que sa santé ne décline. 

    Mora a également été shérif à Caricuena de 1948 à 1958. Il a été marié à Ediofina del Rosario García pendant 60 ans. Elle est décédée en 1997. Le couple a eu six fils et cinq filles. La famille s'est agrandie et compte aujourd'hui 41 petits-enfants, 18 arrière-petits-enfants et 12 arrière-arrière-petits-enfants. 

    Au sein de sa famille, M. Mora est connu pour sa foi. Il s'efforce de construire une relation solide avec Dieu, ses proches, et il prie le chapelet deux fois par jour. "Mon oncle Vicente transmet beaucoup de paix, de tranquillité et rayonne de beaucoup de joie", a déclaré son neveu Freddy Abreu à l'agence sœur hispanophone de CNA, ACI Prensa. "C'est une personne qui a beaucoup à donner. Il apprécie les choses simples de la vie et est très reconnaissant envers Dieu."

    La personne la plus âgée du monde, et la femme la plus âgée du monde, est la religieuse française Sœur André Randon, née le 11 février 1904. Elle est âgée de 118 ans. Elle est devenue la personne la plus âgée du monde cette année lorsque Kane Tanaka, née le 2 janvier 1903, est décédée le 19 avril 2022.

  • Quand le pape dénonce le mythe de l’éternelle jeunesse

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    Du pape François lors de l'audience du 8 juin (source) :

    Notre époque et notre culture, qui révèlent une tendance inquiétante à considérer la naissance d’un enfant comme une simple question de production et de reproduction biologique de l’être humain, cultivent ensuite le mythe de l’éternelle jeunesse comme l’obsession – désespérée – d’une chair incorruptible. Pourquoi la vieillesse est-elle – à bien des égards – dépréciée ? Parce qu’elle porte la preuve irréfutable qui récuse ce mythe, qui voudrait nous faire retourner dans le ventre de la mère, pour être éternellement jeunes de corps.

    La technique se laisse allécher par ce mythe à tous égards : en attendant de vaincre la mort, nous pouvons maintenir le corps en vie grâce aux médicaments et aux cosmétiques, qui ralentissent, cachent, annulent la vieillesse. Bien sûr, une chose est le bien-être, une autre est l’alimentation des mythes. Il est cependant indéniable que la confusion entre les deux nous cause une certaine confusion mentale. Confondre le bien-être avec l’alimentation du mythe de l’éternelle jeunesse. On en fait tant pour retrouver cette jeunesse : tant de maquillages, tant de chirurgies pour paraître jeunes. Je me souviens des paroles d’une sage actrice italienne, Magnani, lorsqu’on lui a dit qu’il lui fallait enlever les rides et qu’elle répondit : « Non, ne les touchez pas ! Il a fallu tant d’années pour les obtenir : ne les touchez pas ! ». C’est ainsi : les rides sont un symbole d’expérience, un symbole de la vie, un symbole de la maturité, un symbole du chemin parcouru. Ne les touchez pas pour devenir jeunes, mais jeunes de visage : ce qui compte, c’est toute la personnalité, ce qui compte, c’est le cœur, et le cœur reste avec cette jeunesse du bon vin, qui plus il vieillit, plus se bonifie.

    La vie dans la chair mortelle est une très belle chose « inachevée » : comme certaines œuvres d’art qui, précisément dans leur incomplétude, ont un charme unique. Parce que la vie ici-bas est une « initiation », pas un accomplissement : nous venons au monde comme ça, en tant que personnes réelles, comme des personnes qui avancent en âge, mais restent toujours authentiques. Mais la vie dans la chair mortelle est un espace et un temps trop fugaces pour garder intacte et mener à son terme la partie la plus précieuse de notre existence dans le temps du monde.

    (Le texte en entier)

  • "Il n'y a légitimement qu'un seul pape et il s'appelle François"

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    De Kath.Net/News :

    "Il n'y a légitimement qu'un seul pape et il s'appelle François".

    8 juin 2022

    "La démission du pape Benoît a introduit dans le principe pétrinien de l'unité de la foi et de la communion de l'Église une tension qui n'a pas de parallèle dans l'histoire". Par Gerhard Card. Müller

    Vatican (kath.net) : Kath.net met en ligne les paroles du cardinal Gerhard Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à l'occasion de la présentation du livre "Benedetto XVI nove anni di papato-ombra" (Benoît XVI : neuf ans de papauté fantôme) de Massimo Franco (Milano 2022). Franco est un journaliste et auteur italien renommé, il écrit pour le Corriere della Sera et des médias internationaux tels que le Guardian britannique. Kath.net remercie S.E. le cardinal Müller de l'aimable autorisation de publier ses propos sur la présentation du livre.

    Personne ne pourra dévaloriser le nouveau livre de Massimo Franco comme un petit opuscule, comme cela est arrivé à Dario Viganò, alors préfet du dicastère du Vatican pour la communication, quand il a fait croire à l'approbation de Benoît XVI pour un panégyrique du "Nouveau Paradigme" de son successeur, auquel les médias ont donné l'aura du "grand réformateur" (p. 91).

    Nous avons plutôt affaire à un véritable livre de fond, qui ne fait pas la promotion d'une personne à des fins de propagande, mais qui se consacre au problème non résolu sur le plan théologique, sociologique et psychologique de la coexistence de deux papes dans l'Église catholique.

    Le fait que l'auteur m'ait justement demandé de participer à la présentation de son livre, remarquablement documenté, avec une connaissance détaillée des événements dramatiques des neuf dernières années, m'honore certes, mais m'expose aussi à un certain risque d'être mal compris de deux côtés. Après tout, c'est de ma position entre les foyers ecclésiaux de "Santa Marta" et du "Monasterium Mater ecclesiae" qu'il est le plus question dans ce livre de 250 pages. En effet, je rentre parfaitement dans le schéma narratif, dans la mesure où j'ai été nommé préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi par le pape Ratzinger et brusquement révoqué par papa François après le premier mandat de cinq ans qui s'est achevé. Depuis lors, selon la logique des jeux de pouvoir politiques, je suis soit considéré comme le chef de l'opposition à l'un, soit comme le dernier refuge de l'orthodoxie dans le sens de l'autre, ou encore on tente de m'instrumentaliser.

    Mais le lien effectif et affectif de chaque évêque avec le pape ne doit pas être confondu avec la servilité calculée des cours princières. La franchise apostolique avec laquelle Paul s'est jadis opposé au co-apôtre Pierre au sujet de la "vérité de l'Évangile" (Ga 2,14) n'a pas fait de Paul un négateur de la primauté pétrinienne ni empêché Pierre de corriger humblement son attitude peu claire. On sait que c'est ainsi que saint Augustin (ép. 82) a interprété, dans un échange avec saint Jérôme, le fameux passage de l'épître aux Galates. (Cf. Johann Adam Möhler, Hieronymus und Augustinus im Streit über Gal. 2, 14 : ders, Gesammelte Schriften und Aufsätze I, hg. v. Ign. Döllinger, Regensburg 1839, 1-18).

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