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Spiritualité - Page 152

  • Lire ou relire René Bazin

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    Lue sur ce blog inspiré par Chesterton, cette note consacrée à René Bazin, le premier auteur sans doute à avoir consacré un livre à Charles de Foucauld :

    De toute son âme, de René Bazin

    « À quelques pas de là, […] sous le couvert de quelques arbustes et d’un cèdre qui formaient son jardin, un vieux prêtre, habitué de la paroisse Sainte-Anne, se promenait, regardant le même horizon et pensant aux mêmes choses. En dehors du quartier, il était presque aussi inconnu que ces humbles qu’il secourait. Chaque soir, quand l’armée de l’usine montait, ce vieil ami sans lassitude et sans récompense humaine sortait, gagnait la motte pelée de son cèdre entre les branches duquel on voyait toute la ville, et, écoutant marcher, de l’autre côté du mur, cette misère qu’il connaissait, ému de la même sorte depuis douze ans qu’il venait là, il disait cette prière qu’avait composée son cœur tout simple :

    « Seigneur, bénissez la terre qui se voile, bénissez la ville et la banlieue, les riches là-bas pour qu’ils aient pitié, les pauvres ici pour qu’ils s’entraiment : surtout les pauvres, mon Dieu, et envoyez au-devant du père qui rentre les enfants avec l’ange qui les fait sourire. Écartez les querelles entre les époux ; mettez la paix entre les frères ; rendez heureuse pour tous la seule heure où ils sont ensemble, les petits et les grands, afin qu’aucun d’eux ne vous maudisse ; qu’ils vous aiment plutôt, Seigneur ! Je vous prie pour tous ceux qui ne vous prieront pas ce soir, je vous aime pour tous ceux qui ne vous aiment pas encore, je vous donne ma vie pour que la leur soit meilleure et moins dure. Prenez-la, si cela vous plaît. Amen. »

    Dieu ne la prenait pas. Il la savait utile. »

    Voici la fin du premier chapitre du livre dont nous allons parler aujourd’hui. C’est du Bazin, autrement dit du Giono converti, ou encore du Bernanos plein de douceur. De toute son âme, publié en 1897, est une lecture qui illumine tout en conviant à la prière. L’intrigue se passe à Nantes, dans les années 1880. On y parle d’ouvriers, de soldats, de jeunes filles œuvrant dans la mode, de pêcheurs, de pauvres et de riches, et surtout on y parle du cœur des humbles.

    La plume est celle d’un peintre, pleine de vie. Voici un autre passage qui vous donnera une idée des talents de l’auteur dans ce domaine :

    « La terre était, devant elle, toute fleurie. La prairie avait sa fourrure de foin mûr où les marguerites, par plaques, effaçaient le vert blondissant des tiges et des graines. Ailleurs c’étaient les boutons d’or, ailleurs les trèfles mauves qui faisaient des taches. Chaque pas rompait des herbes enlacées. Le vent suscitait, des profondeurs de la moisson, des reflets comme il en court sur le dos des grandes lames. Il emportait le pollen de myriades de fleurs comme un brouillard d’écume. Toutes les bêtes qui habitent la terre criaient au bord de leurs trous. C’était la plénitude de l’été, la saison ivre, où la vie, nuit et jour, roule sous les étoiles, afin que l'homme la boive. »[1]

    La plume est aussi celle d’un fin psychologue, qui dresse devant nous des scènes de la vie quotidienne avec tact et réalisme, et –chose remarquable- nous dévoile sans mièvrerie le cœur à cœur pudique d’une jeune femme avec le Seigneur.

    Je vais m’arrêter ici, mais avant il faut que je vous dise quelque chose. Il y a plusieurs types de livres : des livres de poche, des livres brochés, des livres reliés, des ebooks… Pour tous ces formats, vous aurez les mêmes mots. Rien ne change apparemment que le prix, ou l’aspect de la bibliothèque. Seulement voilà : un livre, et tout particulièrement celui-ci, renferme quelque chose d’autre. Ce qui sépare un ebook et un vieux livre relié c’est ce qui sépare une ampoule led d’une flamme de bougie. Parfois, on oublie et on passe à côté, et c’est vraiment dommage…

    Allez donc faire un tour à Emmaüs !

    Bonne semaine,

    [1] R. Bazin, De toute son âme, édition Calmann Lévy, 1906, p.77

  • Charles de Foucauld aura mené jusqu’au bout sa vocation si singulière

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    De Jacques de Guillebon sur le site de La Nef (archive décembre 2016)

    Dieu ma joie: Évangéliser à la manière de Charles de Foucauld

    Charles de Foucauld : une vie offerte

    Le père Gorrée notait à juste titre que « tout le monde connaît, dans ses grandes lignes, la vie du vicomte Charles de Foucauld de Pontbriand, officier, explorateur, trappiste, domestique dans un couvent de clarisses, prêtre, moine-missionnaire au Sahara ». Charles de Foucauld est en effet demeuré depuis plus d’un siècle l’un des bienheureux parmi les plus populaires en France, mais aussi dans le reste du monde. Nul doute que la variété de sa vie, et cette sorte de folie qui le poussa ou dans les vices ou dans la sainteté, faisant de lui une sorte de petit frère de Rimbaud qui aurait mieux tourné, si l’on peut dire, vie couronnée par le martyre, tout ceci y est pour beaucoup. À cela il faut ajouter que son caractère quasi contemporain, comme les innombrables témoins de son existence, ou encore sa vaste correspondance, ont offert un luxe de détails aux biographes ou hagiographes. Si, encore aujourd’hui, héritiers et critiques de sa vie, de sa spiritualité et de sa pensée, ferraillent parfois, hélas, entre congrégations et communautés se réclamant de lui, il est pourtant installé parmi les grands personnages français du dernier siècle.

    Tout avait relativement mal commencé : rejeton de deux grandes familles, les Foucauld et les Morlet, très aisées, Charles à sa naissance le 15 septembre 1858 est déjà le second fils, celui qui vient consoler de la mort en bas âge de l’aîné, lui aussi prénommé Charles. Une sœur lui est donnée trois ans plus tard. Mais ce bonheur familial est de courte durée et sa mère, fervente catholique, meurt en couches lorsqu’il a six ans. Quelques mois plus tard, c’est son père, atteint de « neurasthénie », comme l’on disait alors, qui la suit dans la tombe. Confié d’abord à sa grand-mère paternelle, qui décède à son tour, l’orphelin est finalement élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père maternel, militaire à la retraite. Un personnage à qui il sera toujours reconnaissant de sa douceur et de son attention. « Élève intelligent mais colérique », son caractère ne changera pas.

    À l’été 1868, il part chez sa tante, Inès Moitessier, où il rencontre celle qui sera « la femme de sa vie », sa cousine Marie, future Marie de Bondy, de huit ans son aînée, catholique fervente, qui entretient une relation très maternelle avec lui. Mais la guerre de 1870 arrive et après la défaite, la famille quitte Strasbourg et s’installe à Nancy pour demeurer en France. Charles entre, lui, en troisième au lycée, où il se lie avec Gabriel Tourdes. Il s’éloigne peu à peu de la foi, et en juin 1876, après de brillantes études, Charles intègre Saint-Cyr. Deux ans plus tard, il est affecté au 4e Hussard à Pont-à-Mousson. En décembre, son régiment est transféré en Algérie, à Sétif. Foucauld, qui est venu avec sa maîtresse, et se fait remarquer par ses mœurs dissolues, est mis d’office en non-activité. Il demandera peu après à être réintégré pour aller se battre à Oran. C’est là qu’il se lie d’une amitié indéfectible avec le lieutenant Laperrine, l’officier-interprète Motylinski et le capitaine Henry de Castries, qui demeureront ses principaux correspondants au cours de sa vie. Il démissionne bientôt de l’armée, poursuivi par le scandale.

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  • Une prière de Charles de Foucauld

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    foucault.jpgAujourd'hui, Charles de Jésus est canonisé. C'est l'occasion de se rappeler cette prière d'abandon :

     

     

      

     

    Mon Père,

    je m'abandonne à vous, faites de moi ce qu'Il vous plaira.

    Quoi que vous fassiez de moi, je vous remercie.

    Je suis prêt à tout, j'accepte tout.

    Pourvu que votre volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures,

    je ne désire rien d'autre mon Dieu.

    Je remets mon âme entre vos mains,

    je vous la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon coeur,

    parce que je vous aime,

    et que c'est un besoin d'amour de me donner,

    de me remettre entre vos mains sans mesure,

    avec une infinie confiance, car vous êtes mon Père.

    Amen !

    Charles de Foucauld

  • "Nous avons perdu le sens des sacrements depuis longtemps" (cardinal Sarah)

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    Des propos recueillis par Véronique Jacquier sur le site de France Catholique :

    «  Sans les sacrements nous ne pouvons pas vivre !  »

    13 mai 2022

    Pour que Dieu rayonne pleinement dans nos vies, le cardinal Robert Sarah nous emmène à la redécouverte des sept sacrements dans son dernier ouvrage, Catéchisme de la vie spirituelle (Fayard). Entretien exclusif.

    Quelle est l’ambition de ce catéchisme atypique que vous publiez ?

    Cardinal Robert Sarah : J’ai voulu aider les chrétiens à vivre la richesse des sacrements : le baptême, la confirmation, l’Eucharistie, le mariage, le sacerdoce, la pénitence, et l’onction des malades. Nous avons souvent oublié cette richesse, parce que nous ne nous donnons pas beaucoup de peine pour mieux connaître et entrer en profondeur dans le mystère des sacrements.

    J’insiste particulièrement sur le sacrement de l’Eucharistie. La messe est parfois devenue un lieu de convivialité. Elle n’est plus toujours celui d’une rencontre vitale, personnelle, d’un cœur-à-cœur avec Jésus. Au IIIe siècle, lorsque l’empereur Dioclétien avait interdit la messe, les chrétiens d’Abitène – dans l’actuelle Tunisie – ont désobéi. Interrogés pour savoir pourquoi ils ont désobéi à l’ordre impérial, ils ont répondu : «  Nous ne pouvons pas vivre sans l’Eucharistie.  » L’affirmation de cette vérité leur a valu le martyre. L’Eucharistie est un besoin primordial, une nécessité vitale.

    Mais on peut songer aussi aux sacrements du baptême ou de la confirmation, souvent réduits à des fêtes familiales, or ce sont des actes essentiels qui engagent dans la vie d’enfant de Dieu !

    Il y a urgence selon vous ?

    Nous avons, hélas ! perdu le sens des sacrements depuis longtemps. Le mariage est fragilisé par les séparations qui se systématisent ! À la messe, on voit des prêtres transformer tel canon ou telle prière comme s’ils lui appartenaient, alors qu’ils relèvent de la tradition… Il faut réapprendre à protéger notre âme, et pas seulement notre corps. Sans les sacrements, l’Église n’existe plus ! Sans eux, nous ne pouvons pas vivre ! Ils nous fortifient sur un chemin intérieur, par lequel nous devons parvenir tous ensemble à ne faire plus qu’un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu.

    L’image du désert est très présente dans votre propos… C’est le terreau dans lequel peut s’enraciner la présence de Dieu dans nos vies ?

    Le désert est le lieu où Dieu se révèle. Il faut qu’il y ait des déserts dans notre cœur et dans notre vie. Car nous sommes envahis par le bruit et l’activisme. Au fond de chacun, subsiste un désir plus ou moins conscient d’échapper à ce tourbillon d’apparences, à cette vacuité qui nous assaillent.

    Si nous réussissons à créer des déserts intérieurs, faits de silence et d’adoration, nous serons remplis de présence divine. C’est dans la pauvreté et le dépouillement que nous apprenons à devenir attentifs à Dieu. Le désert est plein de Dieu. Son immensité et sa simplicité le révèlent, son silence le donne. Le désert est monothéiste. Il préserve de la multiplicité des idoles. Il faut donc se taire intérieurement et laisser l’Esprit Saint nous parler. Sans cela non plus, nous ne pouvons pas vivre.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.

  • Matthias, témoin de la résurrection

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    On fête aujourd'hui saint Matthias. Evangile au Quotidien propose, en 'Commentaire du jour', un texte de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église

    3ème homélie sur les Actes des apôtres ; PG 60, 33 (trad. bréviaire 14/05)

    Saint Matthias, témoin de la résurrection, choisi par Dieu

          « En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des disciples et parla » (Ac 1,15s). Parce qu'il est fervent et parce qu'il est le premier du groupe, il est toujours le premier à prendre la parole : « Frères, il nous faut choisir parmi...les hommes qui nous ont accompagnés ». Remarquez comment il veut que ces nouveaux apôtres soient des témoins oculaires. Sans doute le Saint Esprit devait venir, mais Pierre attachait beaucoup d'importance à ce point. « Parmi les hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous. » Il leur indique qu'ils doivent avoir vécu avec lui et ne pas avoir été de simples disciples. En effet, au début, beaucoup de gens le suivaient... « Jusqu'au jour où il nous a été enlevé. Il faut donc que l'un d'entre eux devienne avec nous témoin de sa résurrection. »

          Pierre n'a pas dit : « témoin de tout le reste », mais seulement « témoin de la résurrection ». Car il serait plus digne de foi, le disciple qui pourrait dire : « Celui qui mangeait, qui buvait, qui a été crucifié, c'est celui-là qui est ressuscité ». Par conséquent, il ne fallait pas qu'il soit témoin des époques précédentes, ni des suivantes, ni des miracles. Ce qu'on exigeait, c'était qu'il soit témoin de la résurrection. Tout le reste avait été manifesté et proclamé. Tandis que la résurrection s'était accomplie dans le secret, elle n'était manifeste que pour quelques-uns. 

  • Notre condition chrétienne…

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    commentée dans l’éditorial du bimensuel l’Homme Nouveau, rédigé par Philippe Maxence le 13 mai 2022 :

    « L’incompréhension créée en juillet dernier par la publication du motu proprio Traditionis Custodes, limitant drastiquement la célébration de la messe et des sacrements selon l’ancien rite, a été suivie d’une période d’incertitude, voire de flou.

    Pape_Francois-768x576.jpgAlors, pourquoi revenir sur un tel sujet qui divise d’ailleurs nos lecteurs ? Tout simplement parce que le 4 mai dernier s’est achevé à Rome un pèlerinage hors du commun, né justement du traumatisme apparu dans le sillage de ce texte. Regroupées sous l’appellation de « Voie romaine », des mères de prêtres ont voulu faire connaître à la fois leur inquiétude et leur espérance en se rendant à pied de Paris à Rome pour déposer aux pieds de François plus de 2 500 lettres lui demandant respectueusement de revenir sur les dispositions de son motu proprio.

    Sans recevoir l’ensemble du groupe, François a salué ces mères et s’est entretenu avec l’une d’elles. Certaines sont mamans de fils célébrant exclusivement l’ancien rite quand d’autres sont bi-ritualistes, montrant ainsi que toute l’Église est concernée par les décisions de François. Trois jours après avoir salué « La Voie romaine », François s’est exprimé devant les membres de l’Institut pontifical Saint-Anselme de Rome. Selon Vatican News, il aurait alors « déploré la volonté de certains de “rechercher les formes, les formalités plutôt que la réalité, comme nous le voyons aujourd’hui dans ces mouvements qui tentent de revenir en arrière et de nier le concile Vatican II”. L’évêque de Rome a ainsi regretté que certaines liturgies antéconciliaires soient “quelque chose sans vie, sans joie” ».

    « Notre Czestochowa national »

    Sans vie et sans joie ? Ceux qui ont pèleriné depuis quarante ans, et qui pèlerineront encore à la Pentecôte prochaine, vers Chartres, seront quelque peu étonnés de cette affirmation. La vie et la joie habitent ces milliers de chrétiens en marche, dont les plus jeunes ont entre 6 et 12 ans. Des jeunes pèlerins parfois bruyants, en tous les cas bien vivants et le montrant tout au long du parcours. Ce qui ne les empêche pas, malgré la fatigue et l’effort, d’assister à de très belles liturgies, permettant d’entrer dans le grand sacrifice du Christ.

    L’association qui organise chaque année cet événement de trois jours (une véritable ville en mouvement) fête en 2022 les quarante ans de son existence. Née dans l’esprit de Péguy, et à l’exemple du grand frère polonais de Cz?stochowa, cette longue procession entre Paris et Chartres exprime, selon le sermon de la Pentecôte 1985 de dom Gérard, le fondateur de Sainte-Madeleine du Barroux, « la condition même de la vie chrétienne qui est d’être un long pèlerinage et une longue marche vers le Paradis ». Une démarche spirituelle qui, à l’image de l’homme incarné, ne rechigne pas au secours des supports temporels. Dom Gérard le rappelait encore dans le même sermon : « La chrétienté est une alliance du sol et du ciel ; un pacte, scellé par le sang des martyrs, entre la terre des hommes et le paradis de Dieu ; un jeu candide et sérieux, un humble commencement de la vie éternelle. La chrétienté, mes chers frères, c’est la lumière de l’Évangile projetée sur nos patries, sur nos familles, sur nos mœurs et sur nos métiers. La chrétienté, c’est le corps charnel de l’Église, son rempart, son inscription temporelle. »

    À Dieu Monseigneur Schooyans

    À plusieurs reprises, Mgr Michel Schooyans avait dit son inquiétude devant l’évolution de la société libérale et il avait analysé ce qu’il n’hésitait pas à désigner, selon le titre d’un de ses ouvrages, comme la dérive totalitaire du libéralisme. Ces dernières années, il avait dénoncé l’idéologie globaliste et ses nombreuses répercussions. En 2000, par exemple, il voyait dans l’Organisation des Nations unies une matrice « de l’exaltation du culte néopaïen de la terre-mère » en vue d’établir un supergouvernement mondial.

    Ce serviteur de l’Église, une voix de plus en plus isolée au cours du temps, membre de l’Académie pontificale pour la Vie et de l’Académie pontificale de Sciences sociales, spécialiste des questions démographiques et plus largement de la doctrine sociale de l’Église, a rendu son âme à Dieu le 3 mai dernier. Il avait fait l’honneur de confier aux éditions de L’Homme Nouveau deux de ses derniers ouvrages : Le Prix humain de la mondialisation (voir ici) et De la casuistique à la miséricorde (voir ici). Toujours disponibles, ces livres gardent toute leur actualité, même si la situation n’a fait qu’empirer dans tous les domaines abordés.

    Au-delà de son œuvre et de son travail, nous garderons le souvenir d’un prêtre profondément bon, attentif aux autres. D’un combattant pour la vérité aussi ! Qu’il repose dans la douce lumière de Dieu. »

    Ref. Notre condition chrétienne

  • Horion-Hozémont (dimanche 15 mai) : procession et pèlerinage à l'Enfant Jésus de Prague

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  • Liturgie et Tradition : la Voix Romaine entendue jusqu’à Rome ?

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  • Bruxelles, 15 mai : bénédiction d'une chapelle dédiée à saint Charles de Foucauld

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  • Dimanche 15 mai 2022, 10 nouveaux saints pour l'Église !

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    Ce dimanche 15 mai, dix bienheureux seront canonisés à Rome. Ils arrivent après deux ans d'arrêt des grands événements au Vatican à cause de la pandémie. Ces personnalités, par leur charisme, leur dévouement au Christ, leur vocation fondatrice, leur vertu heroïque ou même leur martyre, sont invitées à nous inspirer encore aujourd'hui. Parmi eux, Charles de Foucauld :

  • Le cardinal Sarah publie un "Catéchisme de la vie spirituelle"

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    Le cardinal guinéen Robert Sarah publie son cinquième livre en l'espace de cinq années.

    6/05/2022

    S’il n’exerce plus de fonction officielle au Vatican, le cardinal Robert Sarah ne chôme pas pour autant. Il publie un nouvel ouvrage qui sortira le 11 mai, le cinquième en cinq ans : « Catéchisme de la vie spirituelle ». Tout est dans le titre. Il existe déjà un catéchisme de l’Eglise catholique, bien sûr, et l’ambition du cardinal n’est évidemment pas d’en écrire une nouvelle version, mais plutôt de se pencher sur l’art de la prière et notre quête intime de Dieu. « Je n’ai pas cherché à écrire un résumé de toute la foi chrétienne, explique le prélat guinéen dans son introduction. Ce livre est un catéchisme de la vie intérieure. Il veut indiquer les principaux moyens d’entrer dans la vie spirituelle, dans un but pratique et non académique ».

    Les sacrements, étapes de la vie du chrétien

    En reprenant les outils moraux, liturgiques, sacramentels, qui permettent de nourrir nos vies spirituelles, l’ouvrage donne les clés pour opérer une conversion quotidienne de notre âme. Comme le montre le cardinal Sarah, ce projet est celui qui devrait habiter tout chrétien, une quête perpétuelle que saint Augustin avait résumée au IVème siècle : « Si tu dis ‘’ça suffit’’, tu es perdu. Aspire toujours à davantage, chemine sans cesse, progresse toujours. Ne reste pas au même endroit, ne recule pas, ne dévie pas. »

    « Qui es-tu Seigneur ? » et « Que veux-tu que je fasse ? » sont les deux questions qui rythment les Evangiles et la vie spirituelle du chrétien, résume le cardinal Sarah. Pour nous aider à les poser, le livre retrace le parcours initiatique que vivent les croyants à travers les sacrements successifs, en nous montrant combien ils font écho à la liturgie et à la vie de Jésus. A notre tour, avec nos faiblesses et nos péchés, nous sommes invités à imiter le parcours du Christ dans notre comportement et dans notre vie intérieure. Avons-nous bien en tête ce à quoi nous engage de communier au corps du Christ ? Qu’attendons-nous véritablement du sacrement de la confirmation, qui nous fait recevoir l’Esprit-Saint ? Les écrits des saints et des docteurs de l’Eglise réunis dans le livre permettent d’agrémenter les Evangiles, dans lesquels toute la vérité de la vie du chrétien est déjà contenue. Ainsi, chaque chapitre permet de redécouvrir le sens parfois occulté des sacrements, et de leur redonner toute leur signification à la lumière des Ecritures.

    Le résultat obtenu est un riche manuel de prière adapté à une époque où la vie intérieure est mise à mal par une société trop bruyante et parfois frénétique. Pour autant, le cardinal Sarah ne se limite pas à la question de la vie intérieure et profite de ce travail pour effectuer plusieurs rappels salutaires sur la place de l’Eglise dans le monde. Pour lui, l’épouse du Christ ne doit pas se complaire dans un rôle d’institution philanthropique et « mondialiste », mais garder à l’œil sa mission première : l’annonce du Christ à chacun, en témoignant de la lumière au milieu des ténèbres.

    Catéchisme de la vie spirituelle, cardinal Robert Sarah, Fayard, 333 pages, 22,90 euros

  • Le message du pape pour la 59ème journée mondiale de prière pour les vocations

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    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
    POUR LA 59éme JOURNÉE MONDIALE
    DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS

    Appelés à construire la famille humaine

    Chers frères et sœurs !

    Alors que les vents glacés de la guerre et de l’oppression soufflent encore en ces temps et que nous assistons souvent à des phénomènes de polarisation, nous avons en Église initié un processus synodal : nous ressentons l’urgence de marcher ensemble, en cultivant l’écoute, la participation et le partage. Avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, nous voulons contribuer à édifier la famille humaine, à panser ses blessures et à la projeter vers un avenir meilleur. Dans cette perspective, pour la 59ème Journée mondiale de prière pour les vocations, je voudrais réfléchir avec vous sur le sens large de la « vocation », dans le contexte d’une Église synodale qui se met à l’écoute de Dieu et du monde.

    Appelés à être tous protagonistes de la mission

    La synodalité, le fait de marcher ensemble est une vocation fondamentale pour l’Église, et c’est seulement dans cet horizon qu’il est possible de découvrir et de valoriser les différentes vocations, charismes et ministères. En même temps, nous savons que l’Église existe pour évangéliser, en sortant d’elle-même et en semant les graines de l’Évangile dans l’histoire. Une telle mission est donc possible précisément en mettant en synergie tous les domaines de la vie pastorale et, avant cela, en impliquant tous les disciples du Seigneur. En effet, « en vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire (cf. Mt 28, 19). Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation » (Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, n. 120). Nous devons nous méfier de la mentalité qui sépare prêtres et laïcs, considérant les premiers comme des protagonistes et les seconds comme des exécutants, et mener à bien la mission chrétienne en tant qu’unique Peuple de Dieu, laïcs et pasteurs ensemble. Toute l’Église est une communauté évangélisatrice

    Appelés à être les gardiens les uns des autres et de la création

    Le mot « vocation » ne doit pas être compris dans un sens restrictif, se référant uniquement à ceux qui suivent le Seigneur sur le chemin d’une consécration particulière. Nous sommes tous appelés à participer à la mission du Christ, qui consiste à réunir l’humanité dispersée et à la réconcilier avec Dieu. Plus généralement, toute personne humaine, avant même de faire l’expérience de la rencontre avec le Christ et d’embrasser la foi chrétienne, reçoit par le don de la vie un appel fondamental : chacun de nous est une créature voulue et aimée par Dieu, pour laquelle il a eu une pensée unique et spéciale, et cette étincelle divine, qui habite le cœur de chaque homme et de chaque femme, nous sommes appelés à la développer au cours de notre vie, en contribuant à la croissance d’une humanité animée par l’amour et l’acceptation mutuelle. Nous sommes appelés à être les gardiens les uns des autres, à construire des liens de concorde et de partage, à guérir les blessures de la création afin que sa beauté ne soit pas détruite. En bref, devenir une seule famille dans la merveilleuse maison commune de la création, dans l’harmonieuse variété de ses éléments. Dans ce sens large, non seulement les individus, mais aussi les peuples, les communautés et les agrégations de toutes sortes ont une « vocation ».

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