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Spiritualité - Page 244

  • Temps pascal en confinement; feuillet du 6e dimanche (17 mai) : deux lettres d'Elisabeth de la Trinité à sa mère

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    2020_05_17_10_25_00_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Changez d’air cet été : Randol , un havre de paix

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    Alors que le déconfinement se profile, certains voudront sans doute changer d’air. Dans le Puy-de-Dôme, l’abbaye de Randol accueille des pèlerins dans des maisons restaurées (reportage réalisé peu de temps avant le confinement). D’Iris Bridier sur le site web de France Catholique :

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    « Arrivé la veille au soir dans l’une des maisons mises à disposition par les moines, Jean, 8 ans, ne cache pas son excitation : « C’est le bonheur ici ! » s’exclame-t-il, en allant fièrement chercher des bûches dehors. Accompagné de sa famille, ce petit bonhomme s’apprête à vivre des vacances spirituelles, sous le regard de saint Benoît accueillant chaque pèlerin à l’entrée de l’abbaye. Nichées au creux de la montagne, tout au bout d’une route qui semble être le bout du monde, ces jolies maisons du XVIIIe siècle ont été rachetées et restaurées au fur et à mesure par la communauté bénédictine, fille de Fontgombault et réputée pour la fabrication de ses délicieux fromages d’Auvergne. Là, mouvements scouts, pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, mais surtout familles sont accueillis pour un temps de ressourcement.

    Points d’ancrage

    Pour l’hiver, chaque logement est équipé d’un poêle à bois ou d’une cheminée offrant à ses hôtes le plaisir et les joies simples de la lecture au coin du feu ou des jeux de société. En été, des terrasses ensoleillées offrent des vues «  propres à tremper les âmes contemplatives  » selon les mots du fondateur des lieux. «  Les familles viennent chercher la paix et le silence, dans un monde de plus en plus bruyant et de plus en plus difficile  » explique le Frère Lechevalier, père hôtelier du village, ajoutant : « Dans une époque en pleine mutation, les monastères sont des points d’ancrage.  »

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  • Déconfinement des messes, baptêmes, mariages, pélé : et à partir de fin mai, comment fait-on…en France ?

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    Déconfinement des messes, baptêmes, mariages, pélé : et à partir de fin mai, comment fait-on…en France ?  D’Antoine Pasquier sur le site du magazine « Famille chrétienne ».

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    « Les grandes lignes des dispositions sanitaires pour la reprise du culte sont connues. Tour d’horizon avec le secrétaire général de la Conférence des évêques de France, le Père Thierry Magnin :

    Les représentants de la Conférence des évêques de France (CEF) devaient rencontrer la semaine dernière les services du Premier ministre pour travailler sur le plan de déconfinement de l’Église. De nombreuses mesures doivent encore être affinées et validées : distance entre les personnes, déplacements dans l’église, entrées et sorties...

    Des mesures qui régenteront les messes à partir de fin mai. Alors qu’un mètre de distance suffisait auparavant entre les personnes, le gouvernement demande désormais de respecter un périmètre de 4 m2 autour de chaque personne. « Nous devons donc rectifier notre première disposition qui prônait un taux de remplissage d’un tiers de la capacité de l’édifice. Nous allons effectuer des calculs sur des plans pour tenir compte de cette "bulle sanitaire". Mais cela ne devrait pas poser d’autre problème que technique en enlevant des rangs ou des chaises. »

    Des volontaires devront se poster aux portes de l’édifice pour veiller aux distances de sécurité. L’entrée et la sortie se feront par des portes différentes, ce qui nécessitera deux accès dans l’église et la mise en place d’un sens de circulation pour que les fidèles ne se croisent pas. Durant la célébration, « les déplacements devront être encadrés pour que les fidèles ne se touchent pas ».

    Aucun geste « contact » ne sera autorisé dans l’église : les bénitiers seront vidés (en principe, c’est déjà fait), le geste de la paix se déroulera à distance et le lavage des mains avec des gels hydroalcooliques sera obligatoire à l’entrée de l’église. Se pose encore la question de l’obligation du port du masque.

    Les choses se compliquent pour le geste de la communion. Des mesures prises avant le confinement seront conservées, comme l’impossibilité de communier sur les lèvres ou l’obligation pour le célébrant de se laver les mains avant la distribution des hosties consacrées. S’ajoute désormais à cela la fameuse « bulle sanitaire ». « Si nous voulons respecter ces 4 m2, nous allons devoir trouver des solutions », admet le Père Magnin. Car cette règle signifie concrètement de ne pas toucher les mains des fidèles : « Faudra-t-il disposer la communion dans des custodes par exemple ? s’interroge-t-il à voix haute. Le célébrant dira-t-il à chaque fois : "le corps du Christ" au moment de donner la communion, avec le risque de postillonnage que l’on connaît ? Ce sont autant de questions que nous devons résoudre. »

    Les mariages comme les baptêmes vont s’aligner sur ce qui se faisait déjà pour les obsèques durant le confinement. Les cérémonies se feront dans la plus stricte intimité, avec vingt personnes maximum. Les mariages dépendront en grande partie de ce que décideront les mairies. Ils « pourront être célébrés dans les églises selon les indications du gouvernement, mais on peut imaginer que les futurs mariés souhaiteront la présence de leurs familles et de leurs amis, souvent dispersés aux quatre coins de la France. Or, avec la limitation des déplacements entre les régions, de nombreux mariages risquent d’être reportés ».

    Les baptêmes pourront, eux aussi, être célébrés, mais sans contact possible entre le célébrant et l’enfant, ou l’adulte baptisé. « Pour l’eau, la difficulté peut être facilement contournée ; pour l’onction de l’huile, il faudra se servir d’un objet intermédiaire. » Les catéchumènes qui n’ont pas été baptisés lors de la Vigile pascale ne pourraient pas l’être, pour l’heure en groupe, à la Pentecôte. Chaque diocèse décidera de la date de report. Des baptêmes d’adultes pourront toutefois être célébrés, mais dans le respect des règles précédemment édictées (vingt personnes maximum). Pour la confession ou l’adoration, les règles de distance et de protection s’appliqueront normalement. Idem pour le catéchisme et l’aumônerie, où les paroisses devront appliquer les consignes édictées dans les établissements scolaires et inviter les enfants à y participer sur la base du volontariat.

    Qu’en sera-t-il des pèlerinages et des sessions d’été ? « Nous n’avons pas plus d’indications pour l’heure, tout dépendra de l’évolution de l’épidémie. » Jusqu’à la fin du mois de juillet au moins, les rassemblements ne pourront pas se tenir, surtout s’ils brassent des pèlerins de différentes régions et pays. « Il est toujours possible bien entendu de faire un pèlerinage individuel ou en petit groupe de moins de dix personnes, mais les grands rassemblements comme à Lourdes, à la grotte, c’est non ! », précise le secrétaire général de la CEF. Quant aux camps d’été : « Nous avons abordé ce point dans notre premier document, en insistant sur l’importance spirituelle et sociale de ces activités, mais nous n’avons pas encore travaillé son volet technique. »

    Ref. Messes, baptêmes, mariages, pélé... : et à partir de fin mai, comment fait-on ?

    Voilà qui a le mérite d’être clair. En Belgique, réagissant à de nombreuses interrogations, l’épiscopat s’est borné, jusqu'ici, à faire savoir par un communiqué de presse qu’il aurait soumis aux autorités publiques un « protocole », dont il n’a rien révélé : transparence et dialogue ?

    JPSC

  • Temps pascal en confinement; feuillet du samedi (16 mai) de la 5e semaine : les paradoxes du catholicisme (3) (Benson)

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  • Une lettre de Benoît XVI pour le centième anniversaire de la naissance de Jean-Paul II

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    S. Jean-Paul II @ biografieonline.it

    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Jean-Paul II, un rénovateur et un libérateur de l’Église, lettre de Benoît XVI

    Il a « partout proclamé l’Évangile comme une joie »

    « Un rénovateur et un libérateur de l’Église », qui « a partout proclamé l’Évangile comme une joie, accomplissant ainsi sa mission de mettre en avant le bien, de mettre en avant le Christ » : Benoît XVI salue en ces termes la mémoire de son prédécesseur Jean-Paul II, à l’occasion des 100 ans de sa naissance (18 mai 1920).

    « Dès le premier moment, Jean-Paul II a suscité un nouvel enthousiasme pour le Christ et son Église », souligne-t-il dans une lettre rendue publique ce 15 mai 2020 : « Cela parce que le nouveau pape venait d’un pays où la réception du Concile avait été positive: non pas une remise en cause universelle, mais plutôt un joyeux renouvellement de toutes choses. »

    Le pape émérite défend la sainteté de son prédécesseur : « Est saint celui qui détourne de lui-même et nous laisse voir et reconnaître Dieu. Vérifier cela juridiquement, dans la mesure du possible, c’est le sens des deux procès de béatification et de canonisation. Dans le cas de Jean-Paul II, les deux ont été effectués strictement selon les règles en vigueur. Ainsi, il se tient maintenant devant nous comme le père qui nous rend visible la miséricorde et la bonté de Dieu. »

    Il s’arrête aussi sur le bien-fondé de l’épithète « Jean-Paul II Le grand » : « Il est vrai que la puissance et la bonté de Dieu sont devenues visibles pour nous tous en Jean-Paul II. À l’heure où l’Église souffre à nouveau de la tribulation du mal, c’est pour nous un signe d’espoir et de confiance. »

    AK

    Lettre du pape Benoît XVI

    Cité du Vatican
    4 mai 2020

    Pour le centenaire de la naissance
    du saint pape Jean-Paul II
    (18 mai 2020)

    Le 18 mai, cela fera 100 ans que le pape Jean-Paul II est né dans la petite ville polonaise de Wadowice.

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du vendredi (15 mai) de la 5e semaine : le message central de l'Apocalypse

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    2020_05_15_10_42_55_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Retour sur le 14 mai, "journée de prière et de jeûne, de pénitence, convoquée par le Haut Comité pour la Fraternité humaine"

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    Le "Haut Comité pour la Fraternité humaine", présidé par le Cardinal Miguel Angel Ayuso Guixot, a invité "les frères qui croient en Dieu le Créateur" à consacrer la journée du 14 mai à un moment de recueillement, afin que "le Très-Haut" puisse se tourner vers le monde qui est confronté au grave danger du Covid-19 et afin qu'il puisse préserver l'humanité, l'aider à surmonter la pandémie, à rétablir sa sécurité, sa stabilité, sa santé et sa prospérité, et à rendre notre monde, une fois cette pandémie éliminée, plus humain et plus fraternel... (source

    Certains s'en sont émus, soulignant qu'avec ce genre d'initiative, on crée la confusion et l'amalgame des religions dans le relativisme. Sans compter qu'on ne jeûne pas durant le temps pascal.

    Mais le pape a écarté ces objections, affirmant :

    "... aujourd'hui, nous tous, frères et sœurs de toutes les traditions religieuses, nous prions : une journée de prière et de jeûne, de pénitence, convoquée par le Haut Comité pour la Fraternité humaine. Chacun de nous prie, les communautés prient, les confessions religieuses prient, prient Dieu : tous frères, unis dans la fraternité qui nous rassemble en ce moment de douleur et de tragédie. (...)

    Peut-être y aura-t-il quelqu'un qui dira : "C'est du relativisme religieux et cela ne peut pas se faire". Mais comment ne pas le faire, prier le Père de tous ? Chacun prie comme il sait, comme il peut, comme il a reçu de sa propre culture. Nous ne prions pas les uns contre les autres, cette tradition religieuse contre celle-ci, non ! Nous sommes tous unis en tant qu'êtres humains, en tant que frères, priant Dieu, selon notre propre culture, selon notre propre tradition, selon nos propres croyances, mais frères et priant Dieu, voilà ce qui est important ! Frères, jeûnant, demandant à Dieu le pardon de nos péchés, afin que le Seigneur ait pitié de nous, que le Seigneur nous pardonne, que le Seigneur arrête cette pandémie. Aujourd'hui est un jour de fraternité, de regard vers l'unique Père, les frères et la paternité. Une journée de prière."

    "Fraternité humaine", "Père de tous", "Dieu", "traditions religieuses", "tous unis"... est-il sûr que derrière ces mots et concepts il y ait une compréhension et une adhésion commune ? N'est-on pas en train de sacrifier la spécifité de la foi catholique sur l'autel d'une prétendue fraternité religieuse universaliste ? La tonalité de ce discours pontifical sonne en tout cas très différemment de celle de ce passage de l'encyclique du pape saint Pie X sur le Sillon :

    "... plus étranges encore, effrayantes et attristantes à la fois, sont l'audace et la légèreté d'esprit d'hommes qui se disent catholiques, qui rêvent de refondre la société dans de pareilles conditions et d'établir sur terre, par-dessus l'Église catholique « le règne de la justice et de l'amour », avec des ouvriers venus de toute part, de toutes religions ou sans religion, avec ou sans croyances, pourvu qu'ils oublient ce qui les divise : leurs convictions religieuses et philosophiques, et qu'ils mettent en commun ce qui les unit : un généreux idéalisme et des forces morales prises « où ils peuvent ».

    Quand on songe à tout ce qu'il a fallu de forces, de science, de vertus surnaturelles pour établir la cité chrétienne, et les souffrances de millions de martyrs, et les lumières des Pères et des Docteurs de l'Église, et le dévouement de tous les héros de la charité, et une puissante hiérarchie née du ciel, et des fleuves de grâce divine, et le tout édifié, relié, compénétré par la Vie de Jésus-Christ, la Sagesse de Dieu, le Verbe fait homme ; quand on songe, disons-Nous, à tout cela, on est effrayé de voir de nouveaux apôtres s'acharner à faire mieux avec la mise en commun d'un vague idéalisme et de vertus civiques.

    Que vont-ils produire ?

    Qu'est-ce qui va sortir de cette collaboration ?

    Une construction purement verbale et chimérique, où l'on verra miroiter pêle-mêle et dans une confusion séduisante les mots de liberté, de justice, de fraternité et d'amour, d'égalité et d'exaltation humaine, le tout basé sur une dignité humaine mal comprise. Ce sera une agitation tumultueuse, stérile pour le but proposé et qui profitera aux remueurs de masses moins utopistes."

  • Coronavirus et déconfinement : pourquoi autoriser la célébration de la messe est essentiel pour un catholique

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    En Belgique, le déconfinement de la célébration du culte n’a apparemment fait, jusqu’ici, l’objet d’aucun examen sérieux avec les pouvoirs publics et, contrairement à leurs homologues français, les évêques belges n’ont, jusqu’à présent, dévoilé aucune indication sur la manière dont ils proposent d’avancer: prudence tactique, indifférence ou mollesse servile ?

    L'impossibilité présente pour les catholiques de participer à la messe, sinon par des représentations virtuelles, incite plus d’un à vouloir retrouver au plus vite, à sa juste place, l’eucharistie réelle, absente de leur vie depuis plus de deux mois de confinement presque planétaire.  

    Le site web de « La Vie » publie aujourd’hui en ce sens une réflexion du Père Jean-Baptiste Nadler, curé de paroisse à Vannes et auteur des « Racines juives de la messe » (Ed. de l’Emmanuel) :

    “Corps du Christ et chair de l’Église :

    messe-017.jpg

    la messe est un mariage“

    « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Alors que l’immense majorité des catholiques est actuellement empêchée de participer à la messe et de communier au corps du Christ, la liturgie de ces derniers jours nous a pourtant invités à manger la chair eucharistique du Fils de Dieu. Cruelle coïncidence !

    « Les chrétiens se retrouvent unis dans un même dépouillement »

    Vu le principe de laïcité, sans doute le gouvernement français est-il dans son rôle lorsqu’il traite les principales religions sur le même plan en donnant ses consignes de reprise des « offices religieux ». Mais ce que la laïcité peut difficilement prendre en compte, c’est que ces diverses religions ont des conceptions très différentes les unes des autres de la notion de culte et des rassemblements religieux : les prières à la mosquée n’ont évidemment pas les mêmes significations ni règles que les offices à la synagogue, le culte au temple protestant n’est pas non plus la messe catholique. Ajoutons que toutes ont des traditions de prières domestiques, ce qui relève donc du cadre de la vie privée, et des prières dans le lieu du rassemblement des croyants – mosquée, synagogue, église – obéissant aux normes ERP (établissement recevant du public). Au sein d’une même religion, les croyants eux-mêmes ont des rapports différents à leur propre culte : tel pratique sa foi sans jamais mettre les pieds dans une église, tel autre ne manquera aucune messe mais ne priera guère dans le secret de sa chambre.

    La messe est l’acte religieux le plus complet qui soit, et, parce que l’homme est « une âme dans un corps »

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du jeudi (14 mai) de la 5e semaine : le culte du précieux Sang de Jésus selon Jean Chrysostome

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du mercredi (13 mai) de la 5e semaine : les écrits de Soeur Lucie de Fatima

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  • Un hymne à la Vie : l'homélie de Mgr Aupetit lors de la messe d'obsèques de Birthe Lejeune

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    L'homélie à partir de la 25e minute.

  • Déconfinement : que la dimension religieuse et spirituelle soit prise en compte !

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    Une "opinion" de l'Abbé Philippe Mawet, curé, responsable de l'unité pastorale de Stockel-au-Bois (paroisses Sainte-Alix, Saint-Paul et Notre-Dame de Stockel à Woluwe-Saint-Pierre) sur le site de la Libre de ce 13 mai (p. 33) :

    Les croyants de notre pays ne doivent pas être les oubliés du Conseil national de sécurité. Afin que, bientôt, les autorités accompagnent le déconfinement des célébrations.

    Cela fait depuis la mi-mars que les communautés chrétiennes sont privées de célébrations publiques (et donc eucharistiques). Sans doute était-il normal de prendre cette décision car je ne vois pas pourquoi les chrétiens ne participeraient pas aux nécessaires mesures de confinement imposées à tous durant plusieurs semaines pour d’importantes raisons sanitaires. En nous rappelant cette évidence, je veux me joindre à l’hommage unanime rendu à tous les soignants et à tous ceux qui ont dû, dans des conditions difficiles, voire dangereuses, poursuivre leur travail pour que le minimum vital de la vie en société et de la vie des personnes soit assuré.

    Aujourd’hui, quelques mesures de déconfinement sont entrées en vigueur selon un agenda et des priorités qui ont été déterminés par les autorités politiques en lien avec les experts et les scientifiques compétents pour ce dossier.

    Ce qui m’étonne cependant, c’est qu’au fil des différentes conférences de presse organisées dans le cadre des décisions prises par le CNS (Conseil national de sécurité) il ne fut jamais question de la réouverture des églises et autres lieux de culte, ni de la reprise, progressive bien sûr, des célébrations publiques. Je pense particulièrement aux messes et aux sacrements qui sont au cœur de la vie catholique mais je veux ici élargir mon propos et mon étonnement à tous les autres cultes et religions reconnus dans notre pays.

    Mon but, ici, n’est certainement pas de faire campagne ou de lancer une pétition pour que les messes puissent à nouveau être célébrées. Il y a, à ce niveau, des questions précises et, cependant, complexes devant lesquelles les experts et les gouvernants doivent pouvoir se situer. Ce n’est pas à l’Église de prendre ces décisions mais les croyants demandent d’être reconnus dans leurs convictions et dans leurs pratiques.

    L’enjeu, c’est la façon dont ce “secteur” de la vie religieuse est traité et considéré. La vie chrétienne fait partie de la vie de beaucoup de citoyens. Il est trop facile de qualifier de “minorité” ceux qui sont d’abord “minorisés”. Ce temps du confinement aura d’ailleurs permis de vérifier la vitalité d’un grand nombre de communautés chrétiennes qui ont fait preuve de beaucoup d’inventivité, numérique et autre, pour “faire Église” au cœur de ces temps difficiles. Mais ces moyens – essentiellement virtuels – ne remplaceront jamais les rassemblements, célébrations et sacrements qui font partie de l’ADN de l’Église (qui, étymologiquement, veut dire “assemblée”).

    Je crois que cette pandémie a redonné une actualité nouvelle à toutes les questions du sens. Beaucoup posent aujourd’hui cette question qui n’est le monopole de personne. Dans le même temps, aucun secteur de la vie sociétale ne peut se désintéresser de cette “question du sens”. Aucun secteur ne peut en faire l’économie. Pour les religions cependant, poser la question du sens, c’est aussi poser la question de la Transcendance. Il y a là une “originalité” qui doit être prise en compte par les gouvernants et décideurs de notre pays.

    J’ose penser que nos autorités civiles et citoyennes prendront désormais la mesure de leurs responsabilités pour accompagner au mieux le déconfinement des célébrations, certes, mais aussi de tout ce qui fait la vie de l’Église et des religions. Il ne s’agit pas ici de demander ce qui ne peut pas être accordé. Il s’agit seulement de demander que la dimension religieuse et spirituelle soit prise en compte, ne fût-ce qu’en l’évoquant pour dire que les chrétiens – et tous les croyants – de notre pays ne sont pas les oubliés de l’information sociétale à diffuser en ces temps difficiles pour tous. Chacun mérite d’être reconnu et accompagné dans ses incertitudes et ses inquiétudes. À tout le moins !