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Spiritualité - Page 246

  • Les réflexions du cardinal Sarah "sur le culte catholique en ces temps d'épreuve"

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    Du Cardinal Sarah sur le site de l'Homme Nouveau :

    Exclu : Covid-19 et culte chrétien, une lettre du cardinal Sarah

    Exclu : Covid-19 et culte chrétien, <br> une lettre du cardinal Sarah

    Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements, le cardinal Robert Sarah a confié à l'Homme Nouveau la publication en langue française de sa lettre sur « sur le culte catholique en ces temps d’épreuves ».

    Dans de nombreux pays, l’exercice du culte chrétien est perturbé par la pandémie de covid-19. Les fidèles ne peuvent se réunir dans les églises, ils ne peuvent participer sacramentellement au sacrifice eucharistique. Cette situation est source d’une grande souffrance. Elle est aussi une occasion que Dieu nous donne pour mieux comprendre la nécessité et la valeur du culte liturgique. Comme Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, mais surtout en profonde communion dans l’humble service de Dieu et de son Eglise, je désire offrir cette méditation à mes frères dans l’épiscopat et le sacerdoce et au peuple de Dieu pour essayer de tirer quelques enseignements de cette situation.

    Un culte suspendu ?

    On a parfois dit que, à cause de l’épidémie et du confinement décrété par les autorités civiles, le culte public était suspendu. Ce n’est pas exact.

    Le culte public est le culte que rend à Dieu le Corps mystique tout entier, Tête et membres, comme le rappelle le concile Vatican II :

    « Effectivement, pour l’accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s’associe toujours l’Église, son Epouse bien-aimée, qui l’invoque comme son Seigneur et qui passe par lui pour rendre son culte au Père éternel. C’est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ, exercice dans lequel la sanctification de l’homme est signifiée par des signes sensibles, est réalisée d’une manière propre à chacun d’eux, et dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus Christ, c’est-à-dire par le Chef et par ses membres. Par conséquent, toute célébration liturgique, en tant qu’œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l’Église, est l’action sacrée par excellence dont nulle autre action de l’Église ne peut atteindre l’efficacité au même titre et au même degré » (Sacrosanctum Concilium 7).

    Ce culte est rendu à Dieu chaque fois qu’il est offert au nom de l’Église par les personnes légitimement députées et selon les actes approuvés par l’autorité de l’Église (Code de Droit Canonique, c 834).

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du vendredi (8 mai) de la 4e semaine : le message central de l'Apocalypse

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    2020_05_08_10_28_18_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Pakistan : le Saint-Sacrement dans la rue et la communion distribuée au porte-à-porte

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - L'Eucharistie distribuée « porte-à-porte » aux fidèles pour répondre aux besoins spirituels du peuple de Dieu

    6 mai 2020

    Lahore (Agence Fides) – Le Très Saint Sacrement porté dans les rues des quartiers pour bénir les maisons ; les Messes célébrées en urdu suivies par les fidèles y compris d'autres parties du monde ; l'Eucharistie distribuée « porte-à-porte » aux paroissiens : c'est selon ces modalités que l'Eglise au Pakistan cherche à soigner la vie spirituelle du peuple de Dieu en ces temps de verrouillage et de pandémie, alors que toute assemblée est interdite.

    « Pour nous sauver de la pandémie de Covid-19, nous avons deux devoirs : le premier est de sauver les personnes et de protéger notre santé et le second est de protéger et de renforcer la foi. La personne peut être sauvée en observant des mesures comme la distanciation sociale et le verrouillage ; la foi se fortifie en continuant à participer à des Messes et à des prières sur Internet ». C'est ce qu'indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Sebastian Francis Shaw, Archevêque de Lahore, qui, chaque jour, célèbre une Messe transmise sur Internet pour les fidèles du Pakistan via Facebook et sur la chaîne de télévision diocésaine alors qu'au Pakistan se poursuit le confinement visant à contenir la diffusion du corona virus. L'Archevêque a en outre affirmé : « Cherchons à faire face à notre responsabilité en respectant la distanciation sociale et en évitant de rendre visite aux parents et amis » mais « conservons la relation spirituelle et le réconfort réciproque ».

    Au sein de l'Archidiocèse de Karachi également, les prêtres sortent périodiquement pour montrer leur proximité aux fidèles et renforcer leur foi. Le Père Anthony Abraz, Curé de la Paroisse Saint Thomas de Karachi, s'est ainsi rendu dans les quartiers où vivent en majorité des fidèles chrétiens en portant l'ostensoir avec le Très Saint Sacrement afin de bénir les personnes et de répondre au besoin spirituel des fidèles.

    Dans un entretien avec Fides, le Père Abraz affirme : « Alors qu'est en vigueur le verrouillage pour cause de Covid-19, les personnes ont des besoins physiques et spirituels. En ressentant la soif spirituelle des personnes, nous avons décidé en Paroisse de sortir dans les rues avec le Très Saint Sacrement. Les personnes s'arrêtent devant les portes ou sur les balcons principaux pour adorer et vénérer le Seigneur présent dans l'Eucharistie et pour recevoir la Bénédiction eucharistique ».

    Le Père Abraz indique encore : « Nous ne pouvons nous rassembler mais au travers de cette approche pastorale particulière, nous nous rendons dans les différents quartiers pour rappeler que Dieu est avec nous et qu'Il ne nous abandonne pas. Nous voyons beaucoup de joie chez les personnes qui se sentent consolées en ce moment difficile ».

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du jeudi (7 mai) de la 4e semaine : le culte du Précieux Sang de Jésus

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    2020_05_07_09_54_30_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Chrétiens, n’ayons pas peur!

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    ciric-185129.jpgFace à la mort et l'épreuve, il faut plus que jamais annoncer l'Evangile. Des chrétiens engagés dans la mission proposent sept pistes pour déconfiner l’Église catholique. Lu sur le site du périodique « La Vie » :

    « Le Covid-19 a provoqué une véritable dissolution religieuse. Travailler, se nourrir, faire du sport et prendre soin de ses proches : voilà les besoins essentiels reconnus par notre société et qui justifient des exceptions au confinement. A contrario, il semble évident que, quand il s’agit de prier, toute prise de risque est irresponsable. Alors que les lieux de culte sont parfois fermés et que les aumôniers bataillent pour rester présents dans les établissements de santé, la situation provoque des questionnements spirituels demeurant sans réponse. Cette situation nous invite à relever deux défis.

    Défi de l’encouragement dans la foi : beaucoup de croyants n’ont pas le luxe ou l’envie de poursuivre leur pratique religieuse à distance, et certains craignent de revenir à la messe. Défi surtout de témoigner de l’amour de Dieu : croyants et non-croyants peuvent se demander où est Dieu.

    Faisons de cette épreuve un tremplin missionnaire pour évangéliser plus en vérité.

    Nous sommes tentés de vivre comme reclus au Cénacle. Nous croyons que le Christ est ressuscité, mais nous nous sentons trop faibles et inutiles pour sortir, alors que la société ne semble plus avoir besoin de nous. La peur de la maladie, du rejet et du jugement guette nos cœurs. Parler du Christ, n’est-ce pas terriblement décalé face aux drames personnels qui se vivent ? Nous risquons de confiner notre foi, peut-être bien au-delà du mois de mai. Or, rien n’est plus absurde : le Dieu crucifié rejoint ceux qui sont dans la peine.

    Chrétiens, n’ayons pas peur ! L’Esprit Saint nous pousse sans attendre la Pentecôte à aller au-devant de ceux qui souffrent et se questionnent. Faisons de cette épreuve un tremplin missionnaire pour évangéliser plus en vérité, sans fausse joie et sans discours publicitaire. Depuis plusieurs semaines, partout des chrétiens se sont levés pour continuer à témoigner du Christ : dans la distribution des repas pour les plus pauvres, la visite des malades, la célébration des sacrements à domicile, la mission au téléphone… « L’amour parfait bannit la crainte. » La peur est vaincue par la charité.

    Que les gestes barrière ne soient pas un prétexte pour délaisser la charité.

    « Qui veut sauver sa vie la perdra » : voici venu le moment, ici en France, de mesurer le poids de cette parole. Que les gestes barrière ne soient pas un prétexte pour délaisser la charité. Le Christ désire aimer, consoler. Soyons donc attentifs aux appels : par exemple qui se lèvera pour remplacer les aînés sur lesquels reposent massivement les oeuvres caritatives chrétiennes, et qui ne pourront pas toujours reprendre leur engagement dès le 11 mai ?

    Soyons des missionnaires de la charité, en allant auprès de ceux qui manquent et qui souffrent. Soyons missionnaires de l’espérance, en osant parler de la vie éternelle dans un monde qui redécouvre la mort. Soyons missionnaires de la foi aussi : par les sacrements et l’évangélisation, continuons de provoquer des rencontres entre nos contemporains et le Christ. « Consolez, consolez mon peuple » : Dieu se tient à la porte des cœurs blessés et il frappe !

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  • L'émission "Secrets d'histoire" sur Thérèse de Lisieux est en ligne (youtube)

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    le commentaire de Gérard Leclerc :

    Près de deux millions et demi de téléspectateurs ont regardé lundi soir la superbe émission de Stéphane Bern consacrée à sainte Thérèse de Lisieux. Événement hautement significatif qui intervient en pleine tourmente et qui nous oblige à nous interroger sur l’essentiel.

    Pour comprendre notre temps et ce qui nous tombe sur le dos, nous avons donc besoin de cette distance de la pensée qui appartient aux philosophes, en raison même de la gratuité de leur discipline qui ne se rapporte pas directement à une utilité. Mais ne nous faut-il pas aller plus loin pour tenter de pénétrer jusqu’au mystère profond de notre existence ? Et de ce point de vue, pour aller vite, nous franchisons cette distance supplémentaire qu’exige la théologie et la mystique. Tout de même, que faisons-nous sur terre ? Tout cela a-t-il un sens ? Jean Guitton expliquait un jour au président François Mitterrand que ce qui le distinguait de Sartre, c’est que ce dernier avait opté pour l’absurde et que lui avait choisi le mystère. Mais ce mystère ne consistait pas en la seule interrogation propre à une sagesse ou à une gnose initiatrice. Il se référait à la réponse de la foi, en ce qu’elle apporte à l’intelligence.

    C’est la démarche d’un Augustin d’Hippone dans ses Confessions : « Tu nous a fait pour Toi et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il repose en Toi. » J’y réfléchissais ces jours-ci. Comment rendre sensible à cette dimension-là ? Et puis l’événement est venu à mon secours, avec la superbe émission de Stéphane Bern, lundi soir, sur Thérèse de l’Enfant Jésus. Nous n’étions pas dans le discours proprement dit, même si le discours doit intervenir à un moment ou à un autre. Pour ceux qui voudront comprendre le secret de Thérèse il faudra absolument lire son Histoire d’une âme. Mais le récit de sa vie, à l’aide des images que nous avons vues lundi, est en soi assez saisissant pour nous introduire à notre propre énigme intérieure. La pure gratuité de cette vie, uniquement vouée à la recherche de son Seigneur, nous ouvre à cet espace immense où Dieu nous invite à respirer à l’approche des profondeurs de la Trinité.

    Nos tentatives dialectiques et rhétoriques n’égaleront jamais la puissance de rayonnement de la petite carmélite de Lisieux. C’est bien pourquoi cette émission, qui lui était consacrée au sein de l’épreuve que nous subissons est un véritable cadeau du Ciel. Il a d’ailleurs été accueilli avec reconnaissance par un immense auditoire. Thérèse, championne de l’audimat c’est sans doute le plus étrange et le plus beau des paradoxes d’aujourd’hui.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 6 mai 2020.

  • Temps pascal en confinement; feuillet du mercredi (6 mai) de la 4e semaine : Laure Vicuna "une rose des Andes"

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  • Des mesures simples et accessibles pour combiner liberté de culte et sécurité sanitaire

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    De la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Le petit Placide" :

    tout est dit ! archidiocèse de Milan .

    5 Mai 2020

    C'est un exemple très clair de la facilité avec laquelle il est possible de combiner liberté de culte et sécurité sanitaire.

    PROTOCOLES DE MESURES DE SÉCURITÉ POUR LA MESSE SAINTE

    1. Introduction

    Suite à l'épidémie de Coronavirus Covid-19, il a fallu préparer des mesures pour limiter le risque de propagation de l'infection.

    Les preuves scientifiques provenant des différents pays où l'épidémie est arrivée nous indiquent que les mesures les plus efficaces pour prévenir la maladie de Covid sont le nettoyage et la désinfection des environnements et la distance entre les personnes.

    Les églises constituent un environnement à très faible risque de contagion. Dans de nombreux pays, l'Église catholique et les Églises orthodoxes ont continué à célébrer les fonctions liturgiques ces derniers mois, sans que cela n'entraîne la propagation et l'augmentation des cas. En effet, certains pays, comme la Pologne ou la Bulgarie, sont parmi ceux où l'incidence des cas de maladie, d'hospitalisations et de décès est la plus faible.

    À la lumière de ces preuves épidémiologiques, on pense que les célébrations liturgiques peuvent être reprises en présence du peuple à la fois les jours de semaine et les jours fériés, dans des conditions de remodulation partielle de la façon dont les célébrations sont menées, de manière à protéger la santé des fidèles et célébrants.

    Il y a un autre élément à prendre en considération: les fidèles qui vont à l'église pour une messe ne sont pas les utilisateurs d'une entreprise: ils le font avec conscience et sens des responsabilités. Si un croyant est malade ou éprouve des symptômes suspects, il sera de son devoir de ne pas aller à l'église.

    2. Mesures de sécurité

    Les procédures suivantes visent à établir les procédures opérationnelles pour assurer la célébration régulière des fonctions liturgiques.

    Les principes fondamentaux sont ceux de l'éloignement des personnes et de l'assainissement des environnements.

    La distance entraînera un quota d'accès aux églises, et donc une diminution du nombre de fidèles présents. Cela impliquera la nécessité d'augmenter le nombre de messes célébrées le dimanche dans chaque paroisse, pour répondre aux demandes des fidèles.

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du mardi (5 mai) de la 4e semaine : Frère Martin Luther par Bernanos

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    2020_05_05_10_54_22_Greenshot.pngTELECHAGER le PDF

  • Secrets d'Histoire sur la petite Thérèse : un sans faute de Stéphane Bern

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    Replay Secrets d'Histoire - Thérèse, la petite sainte de Lisieux ...

    On pouvait non pas s'attendre au pire mais tout au moins redouter des notes discordantes, des interventions défavorables de prétendus "spécialistes", des "éclairages scientifiques" réductionnistes... il n'en a rien été. Une émission respectueuse de son sujet, faisant toute sa place à la spiritualité de Thérèse, retraçant scrupuleusement son itinéraire, donnant largement la parole à des biographes qui font l'apologie de la sainte ou à des religieux et des religieuses de son ordre. A n'en croire ni ses yeux ni ses oreilles. Rien n'y manquait, même pas les témoignages d'Edith Piaf, de François Mitterand ou de Natasha Saint-Pier. Il faut saluer le courage de Stéphane Bern qui a osé proposer une telle émission dans le contexte actuel, pas franchement favorable au catholicisme, et aussi son savoir-faire car il a fallu réunir et stimuler tous ceux qui ont participé à sa réalisation et qui doivent être peu accoutumés à mettre en valeur de telles destinées. 

    Merci, Monsieur Bern.

    Pour aller plus loin : lire cet article sur aleteia qui nous éclaire sur les coulisses de cette émission

    et aussi : https://www.france-catholique.fr/Le-temoignage-de-Therese.html

    Rediffusion de l'émission : sur France3, le mardi 19 mai à 00H45 et sans doute un jour sur TV5 Monde.

  • France-Déconfinement : le Premier Ministre, Edouard Philippe, envisage une reprise des offices religieux dès le 29 mai

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    Il s’agit du week-end de la Pentecôte : l’une des fêtes majeures de la liturgie chrétienne. Lu ce lundi 4 mai sur le site web de « Valeurs Actuelles » :

    « Le Premier ministre a annoncé devant le Sénat que le gouvernement était “prêt à étudier” la reprise des offices religieux le 29 mai au lieu de la date du 2 juin, initialement décidée. 

    La messe sera-t-elle dite à partir du 29 mai? Nombreux étaient ceux dans l’incompréhension après le maintien de l’interdiction des cérémonies religieuses après le confinement. C’était le cas de l’archevêque de Rouen, Dominique Lebrun qui avait demandé à l’Etat de « reconsidérer ce choix » le 30 avril dernier. Son vœu a été exaucé. Ce lundi 4 mai, Edouard Philippe a annoncé, devant le Sénat, que le gouvernement était « prêt à étudier » la reprise des offices religieux le 29 mai au lieu de la date du 2 juin précédemment établie, comme le relaye BFMTV. Une seule condition : que « la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement », déclare le Premier ministre. En effet, beaucoup de cultes ont « fait des propositions, pour concilier le déroulement de leurs réunions avec les exigences de distanciation physique », explique-t-il. 

    Les ministres du culte enfin compris 

    La date du 29 mai n’a pas été choisie au hasard par le gouvernement puisqu’elle « correspond pour plusieurs cultes à des fêtes ou à des étapes importantes du calendrier religieux ». Le Premier ministre a ainsi compris le « désarroi » de nombreux croyants privés des rassemblements, les seuls « sources vivantes de leur foi ». Edouard Philippe poursuit : « Ils ont dû renoncer à beaucoup de ces rites qui marquent les grands moments de la vie. Je pense aux moments de fêtes autant qu’aux moments de deuils. » Le chef du gouvernement dit « comprendre » les ministres du culte, mais leur demande d’attendre encore un peu pour que le pays n’ait « pas à regretter une décision précipitée », prévient-il. »

    Ref. France : le Premier Ministre, Edouard Philippe, envisage une reprise des offices religieux dès le 29 mai

    JPSC

  • Déconfinement : entre prudence et impatience

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    Dans sa newsletter mensuelle (mai 2020)  l’abbé Ralph Schmeder, responsable du service de presse du diocèse de Liège écrit :

    « Chère lectrice, cher lecteur,

    Récemment, une paroissienne engagée publiait une lettre ouverte dans laquelle elle exprimait ses frustrations et son impatience : « Dans toutes les communications sur les secteurs impactés par les mesures de confinement, il y a un grand oublié : c’est la face spirituelle de l’homme. (…) Pourquoi ne communique-t-on jamais sur les mesures prises à l’égard des célébrations religieuses ? »

    Je dois vous avouer que moi aussi, j’ai été déçu, en suivant la conférence de presse du gouvernement le 24 avril dernier, de ne rien entendre au sujet des célébrations dans les églises, temples et mosquées de notre pays. On peut comprendre que les secteurs de l’économie, de l’enseignement et du monde médical et social aient la priorité dans la relance de la vie publique, mais de là à ne donner aucune perspective aux représentants des cultes, il y a un pas.

    Nos évêques ont réagi au début de la semaine en exprimant publiquement leur souhait de reprendre les activités paroissiales. On attend donc avec impatience une prise de position des décideurs politiques.

    En même temps, comme pour les autres domaines, nous savons très bien que l’après-confinement sera assez différent de l’avant. Les paroisses devront prendre des mesures pour protéger les pratiquants dont une bonne partie est composée des fameux « groupes à risque », notamment de personnes âgées. Les salutations et échanges de paix devront se faire à distance… Comment imaginer une chorale où chaque membre doit rester à plus d’un mètre et demi des autres chanteurs ? Comment célébrer les « grandes occasions » comme les premières communions, les professions de foi ou les confirmations, mais aussi certains mariages et baptêmes ou certaines funérailles, lorsque la distanciation physique sera obligatoire ? Comment chanter et communier avec un masque sur la bouche ? Les évêques ont déjà élaboré un « code de bonne conduite », mais il n’a pas de sens tant que le feu vert des autorités n’est pas donné.

    On peut aussi se demander quelle sera la réaction des catholiques habitués à la messe hebdomadaire, voire quotidienne pour certains. Vont-ils revenir en masse, soulagés de ne plus devoir se contenter d’une communion spirituelle devant un écran de télévision ou d’ordinateur, ou bien ont-ils « pris le pli » d’une pratique plus « électronique » ? L’envie de retrouver la communauté paroissiale sera-t-elle plus forte que la peur de la contamination ?

    Des questions auxquelles il est impossible de répondre maintenant. Pour certains, cette période qui approche de sa fin a été l’occasion d’une redécouverte spirituelle, et ils voudront l’approfondir par la fréquentation plus régulière d’une communauté, mais la tendance inverse est possible aussi : on nous a tellement sensibilisé ces dernières semaines à une « pratique intérieure » que certains ne ressentent peut-être plus le besoin de la partager avec d’autres.

    Reste à espérer que l’Eglise retrouve son dynamisme et sa visibilité. Finalement, le nombre assez impressionnant de manifestations qui ont dû être annulées ou reportées n’est-il pas le signe que nos paroisses, aumôneries, mouvements et associations sont des acteurs très actifs et présents dans la société ?

    Bon déconfinement à chacune et chacun,

    Ralph SCHMEDER, responsable du Service de Presse »

    Ref. Déconfinement : entre prudence et impatience

    JPSC