Spiritualité - Page 260
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Carême et confinement; feuillet du jeudi 26 mars : récits et expériences eucharistiques
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Italie : un regain de ferveur face au coronavirus
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L'audience de la messe dominicale sur France2 a triplé
Du site du Figaro :
En l'absence de messe, le «Jour du Seigneur» réunit trois fois plus de téléspectateurs
24/03/2020
Diffusée exceptionnellement depuis des studios à Paris, la messe a attiré 1,7 million de fidèles dimanche 22 mars.
La messe télévisée attire de nombreux fidèles. Les audiences de l'émission «Le Jour du Seigneur» ont triplé à l’occasion du 4e dimanche de carême, atteignant un niveau inédit dans un contexte de confinement où les rassemblements religieux ne sont pas autorisés. Pour la deuxième fois dans ses 70 ans d'existence, la plus ancienne émission télévisée de France a dû rapatrier la messe dans ses studios parisiens «dans le strict respect des mesures sanitaires».
Dimanche 22 mars, la messe télévisée sur France 2 a réuni 1,7 million de téléspectateurs (15,1% de part d'audience) un score plus que triplé par rapport aux audiences moyennes (550.000 téléspectateurs), selon un communiqué du producteur le CFRT. Dans le détail, l'ensemble du programme (magazine, puis la messe de 10h30 à midi) a réuni 1,4 million de téléspectateurs en moyenne (13,1% de pda). Un score très élevé. Cette audience «dépasse largement» celles des célébrations de Pâques et Noël, «regroupant habituellement le plus grand nombre de téléspectateurs», souligne le CFRT. Le dimanche 15 mars, la messe télévisée avait déjà attiré 1,1 million de téléspectateurs (12,1% de pda).
«“Le Jour du Seigneur” maintient un lien de proximité avec ses téléspectateurs les plus fidèles, mais aussi auprès d'un public plus large de croyants et de non croyants qui, dans l'épreuve du confinement, sont en quête de spiritualité et de communion», estime le producteur.Sur le numérique, le site et la page Facebook de l'émission ont vu leur fréquentation tripler. L'émission compte notamment lancer mercredi une «chapelle virtuelle en ligne».
Si les lieux de culte ont été autorisés à rester ouverts, les rassemblements de plus de 20 personnes y sont interdits.Emmanuel Macron a d'ailleurs prévenu lundi les représentants des cultes que les fêtes d'avril (Pâques juive et chrétienne, début du ramadan) devront se faire «sans rassemblement» . Un rassemblement évangélique à Mulhouse a été à l'origine de l'un des principaux foyers de coronavirus en France.
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Confinement : Famille Chrétienne propose 7 vidéos cathos à ne pas louper
D'Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne
7 vidéos cathos à ne pas louper en période de confinement
23/03/2020
Depuis le début du confinement, le frère Paul-Adrien d’Hardemare s’est lancé dans une série de vidéos intitulée : « Du Carême à la quarantaine, guide de survie pour les parents ». ©DR
Sérieuses, philosophiques ou complètement décalées, voici sept vidéos pour regarder – enfin – des trucs intelligents sur internet en période de confinement.
1. « Jour de Guerre » un peu zinzin au couvent des Dominicains
Les Dominicains de Nancy sont-ils tombés sur la tête ? Depuis le début du confinement, le frère Paul-Adrien d’Hardemare s’est lancé dans une série de vidéos intitulée : « Du Carême à la quarantaine, guide de survie pour les parents ». Avec des décors surréalistes et des effets spéciaux à gogo, le religieux décline ses conseils pour chaque « jour de guerre » passé : communion spirituelle pour les ados, repli tactique en cas de coup dur, programme TV… Des vidéos complétement décalées mais très sérieuses sur le fond… à voir sans les enfants ! Le dominicain s’est même livré à une petite parodie de la très officielle allocution télévisée d’Emmanuel Macron.
2. Quelles nouvelles chères sœurs ?
Dans le même genre, les Soeurs Coopératrices Paroissiales du Christ Roi, basées dans la Drôme, ont réalisé une courte vidéo humoristique intitulée : « C’est gentil de prendre des nouvelles ». Mais les religieuses ne font pas que rire. Elles savent aussi rendre service et utiliser leur talent de couturières pour confectionner des masques pour l’hôpital de Valence.
3. La peste ou le corona ? Du Fabrice Hadjadj tout craché !
Faute de pouvoir faire ses cours habituels, l’inénarrable Fabrice Hadjadj ouvre une série d’interventions en ligne sur sa chaîne Youtube. Son nom ? « Penser entre la peste et le corona ». Le premier épisode s’intitule « #Epidémio-logiques ». Mais le philosophe ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Se souvenant de la manière dont des jeunes gens se réunissaient dans un château pour se raconter des histoires lors de la grande peste de 1348 à Florence, Fabrice Hadjadj a pris sa guitare pour composer une chanson prophylactique au temps du corona…
4. L’Eglise est-elle sainte ? A la suite du père de Menthière
Sans public, le père Guillaume de Menthière poursuit ses conférences de Carême sur le thème « L’Eglise vraiment sainte ? ». Après Abraham, Pierre et Marie, le prêtre parisien s’intéresse cette 4e semaine de Carême à l’Eglise de Paul. Notre Eglise est-elle la même que celle du foudroyé du chemin de Damas ?
5. Coronavirus, qui est coupable ? Mgr Aupetit sans langue de bois
L’homélie très incisive de Mgr Michel Aupetit, dimanche 22 mars à Saint-Germain L’Auxerrois. « Dans le contexte actuel d’une pandémie mondiale nous avons besoin d’en comprendre le sens. « Allons bon : qui est coupable ? ». Nous voyons bien que tous les fléaux qui affectent les humains sont la plupart du temps la conséquence de leurs actes. C’est évident bien sûr pour les guerres dans lesquelles nous nous entre-tuons. Mais c’est aussi vrai maintenant pour les cyclones et les tempêtes, ces catastrophes dites « naturelles », dont on sait qu’elles viennent de plus en plus du réchauffement climatique qui n’est que la conséquence de la mauvaise gestion de la planète et de l’égoïsme des pays les plus riches. De même, ce coronavirus, apparu en Chine, dans un marché où l’on n’hésite pas à vendre des animaux sauvages dans des conditions scandaleuses pour satisfaire la virilité déficiente des vieux lubriques montre l’incurie des hommes – et la responsabilité, entre parenthèse, d’un régime qui a fait du mensonge un mode de gouvernement : ce qui a retardé une saine réaction sanitaire. Bref, il n’est pas besoin de chercher très loin pour trouver un coupable de toutes ces folies. Mais ce n’est pas la question du jour ».
6. Ce n’est pas la première fois que les chrétiens sont confinés…
A la demande de la paroisse de Poissy, l’historien Christophe Dickès, spécialiste du catholicisme, explique en trois petites vidéos de cinq minutes l’origine et l’histoire des églises domestiques. « Si nous sommes confinés à cause du coronavirus, ce n’est pas la première fois que des chrétiens sont obligés de rester chez et de pratiquer leur foi sous leur toit ».
7. Révisez votre philo avec François-Xavier Bellamy
Ses interventions publiques n’étant plus possibles, le philosophe François-Xavier Bellamy met en libre-service une partie de ses conférences données dans le cadre de son association Philia. Chaque jour, une nouvelle conférence sera publiée en podcast audio et vidéo. Trois sont d’ores et déjà accessibles : le réel existe-t-il ? Pourquoi est-il si compliqué d’être simple ? et la science peut-elle tout connaître ? Idéal pour faire réviser les lycéens !
Une dernière pour la route…
Vous pouvez retrouver toutes les vidéos « Trois minutes en vérité » de Famille Chrétienne sur notre chaîne Youtube. Des témoignages forts comme ceux d’Asia Bibi, Blanche Treb ou encore le père Amar. Sans oublier de nombreux anonymes : musulmans convertis, franc-maçon passé à la foi chrétienne
Antoine Pasquier
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William Byrd (v.1540-1623) : Motet "Ecce Virgo concipiet"
Ant. ad Introitum. Is. 7, 14. (Introït)
Ecce Virgo concípiet, et páriet fílium, et vocábitur nomen eius Emmánuel.
Voici que la Vierge concevra et elle enfantera un Fils, et on l’appellera Emmanuel. -
Covid-19 : Tous en prière pour l'Annonciation avec KTO
Covid-19 : Tous en prière pour l'Annonciation
Le 25 mars, les catholiques fêtent l’annonce de l'Incarnation faite par l’ange Gabriel à Marie, c’est-à-dire la promesse de la naissance du Sauveur, promesse de guérison pour l’humanité. En ce temps de lutte contre la pandémie de Coronavirus, KTO relaie les invitations de prière du Pape et des évêques français et propose plusieurs rendez-vous en direct, en plus des temps de prière habituels de son antenne, à suivre sur KTO, ktotv.com et notre chaîne Youtube.
12h : La prière du Notre-Père avec le Pape François, en communion avec les chrétiens du monde entier.
15h30 : Le chapelet sera prié, depuis Lourdes, aux intentions des malades, des soignants et de toutes les communautés touchées par le virus. Il conclut la grande neuvaine à l’Immaculée Conception.
19h30 : A l’appel de la Conférence des évêques de France, les cloches des églises de France sonneront à 19h30 ce mercredi. Et tous ceux qui le souhaitent sont invités à allumer une bougie à leur fenêtre.
KTO invite à vivre ce temps en direct de la Grotte de Lourdes, pour écouter l’Evangile selon saint Luc (1, 26-38). Puis Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, proposera une méditation pour accompagner la prière des téléspectateurs.
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Carême et confinement; feuillet du 25 mars (Annonciation) : petite théologie du Rosaire selon Soeur Lucie de Fatima
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Carême et confinement : feuillet du 24 mars; De l'éminente dignité des pauvres dans l'Eglise (Bossuet)
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L'épidémie de la peur, cette hystérie qui nous submerge
Au delà des discussions concernant les origines et des conséquences du coronavirus, des mesures pour l'éradiquer, du confinement des populations, une constatation s'impose : le coronavirus s'accompagne d'une autre épidémie : LA PEUR, dans une quasi hystérie collective. Comment cette seconde épidémie, irréfléchie, incontrôlée, a-t-elle pu arriver ? A qui profite-t-elle ? Qui l'a causée ? Pourquoi connaît-elle une si grande expansion ?
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Consécration au Cœur Immaculé de Marie : les évêques du Portugal appellent tous les épiscopats du monde à se joindre à leur initiative
Du blog de Jeanne Smits :
Face à la crise du coronavirus, l’Église du Portugal renouvellera sa consécration au Sacré-Coeur de Jésus et au Coeur Immaculé de Marie le 25 mars, à la fin du chapelet de 18 h 30 (19 h 30 heure de Paris). L’annonce de cette initiative des évêques du Portugal, samedi, a été suivie de la demande des évêques d’Espagne de pouvoir se joindre à cette démarche. Ce que voyant, l’épiscopat portugais a proposé aux conférences épiscopales du monde entier de se joindre à ce « geste de dévotion ».
La prière de consécration sera prononcée par le Cardinal António Marto, évêque de Leiria-Fatima.
Elle aura lieu dans la basilique de Notre-Dame du Rosaire de à l’occasion de la solennité de l'Annonciation du Seigneur. La cérémonie sera retransmise en direct sur la page en ligne du Sanctuaire de Fatima, et, au Portugal, à la télévision, à la radio et sur les plateformes numériques d'inspiration chrétienne.
« Tous les diocèses seront unis dans la prière du Rosaire aux intentions du monde entier et en particulier du Portugal, dans cette situation dramatique que nous traversons à cause du coronavirus Covid-19 », affirme un communiqué du Conseil permanent de la Conférence épiscopale portugaise (CEP).
Le 20 octobre 2019, les évêques du Portugal ont consacré l'Église catholique au Sacré-Cœur de Jésus, à Fatima, lors de la messe de clôture de l'année missionnaire, au sanctuaire de Fatima, marquant également les 175 ans de l'Apostolat de la Prière au Portugal.
Le site du Sanctuaire rappelle que la première consécration du Portugal au Cœur Immaculé de Marie eut lieu le 13 mai 1931, huit mois après la reconnaissance officielle des apparitions par l'évêque de Leira, au terme du premier pèlerinage national de l'épiscopat portugais à Fatima. Avant la consécration, le Cardinal-Patriarche D. Manuel Gonçalves Cerejeira, avait déclaré :
« Les évêques du Portugal, vos pasteurs, sont réunis ici aujourd'hui pour remercier Notre-Dame de Fatima de la visite qu’elle a daigné faire sur notre terre. Pour que la cérémonie d’action de grâce soit complète, ils consacreront leur travail et le destin du Portugal au Cœur Immaculé de Marie. Cette consécration est le complément de la consécration nationale au Sacré-Cœur de Jésus, faite il y a trois ans par l'épiscopat portugais. En descendant à Fatima, la Vierge a fait de ce lieu le nouveau Bethléem portugais. Si à Bethléhem la Vierge a donné au monde Jésus, Jésus qui est la Vérité, la Vie, le Pardon et la Paix, en descendant à Fatima, elle nous a fait en quelque sorte un nouveau don de son fils.
« Fatima est devenue le sanctuaire national d'où elle répète à tous les peuples : faites tout ce que mon Fils vous dira. Mère de Dieu, nous avons reçu Jésus seulement par vos mains. »
A la fin de ce discours, le cardinal prononçait la prière de consécration. Plus tard, en octobre 1942, l'année où l'on a célébré le 25e anniversaire des apparitions, le pape Pie XII a consacré le monde au Cœur Immaculé de Marie par un message radio.
Evoquant la cérémonie de mercredi prochain, 25 mars, le site du sanctuaire poursuit :
« Le Cœur de Marie s'est présenté à Lucie dès le début, dès la deuxième apparition, comme un refuge et un chemin qui mène à Dieu. De nouveau, en juillet, après la vision de l'enfer, elle l’a réaffirmé en proposant la consécration à son Cœur Immaculé comme moyen de conversion et de réparation. La dévotion au Cœur de Marie devient, surtout avec la demande de consécration de la Russie et tout ce qu’elle allait symboliser, une expression de la présence de Dieu qui accompagne le drame de l'histoire humaine, invitant les croyants à une autre vision de l’histoire, projetée sur une dimension eschatologique. À Pontevedra et à Tuy, dans les visions qui clôturent l'événement de Fatima, l'appel à la consécration a été renouvelé, avec la communion réparatrice des premiers samedis qui lui est associée. »
AciDigital annonçait il y a quelques heures que les évêques du Portugal accueilleront volontiers les demandes des autres conférences épiscopales du monde en vue de se joindre à la consécration de mercredi.
Les demandes devront être faites par les présidents des conférences épiscopales ou par les secrétaires de celles-ci, au nom des présidents. Elles doivent être adressées à Dom Manuel José Macário do Nascimento Clemente, cardinal-patriarche de Lisbonne, ou au secrétaire général de la conférence des évêques du Portugal, le P. Manuel Joaquim Gomes Barbosa, à cette adresse mail :
cep.sgeral@ecclesia.pt. Le numéro de téléphone est précisé par AciDigital.
Le cardinal-patriarche de Lisbonne et le cardinal de Leiria-Fatima ne sont pas particulièrement réputés pour leur orthodoxie. Mais les circonstances réveillent décidément beaucoup de sentiments catholiques !
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Que pouvons-nous faire pour profiter pleinement du confinement ?
Du Père Danziec sur le site de Valeurs Actuelles :
La sage leçon d'un prêtre pour profiter pleinement du confinement
22/03/2020
L’inédite situation de repli sur soi dans laquelle notre société se retrouve pourrait être l'opportunité d’un réel et sérieux examen de conscience, estime le père Danziec, dans ce nouveau billet. Plus habituée aux injonctions d’ouvertures, et si la postmodernité trouvait dans cette période de cloisonnement l’occasion historique d’une réflexion intérieure ?
1 milliard. Voilà le nombre de personnes qui se trouvent en ce printemps 2020 confinées dans l’enceinte de leur domicile. Confiner. Retirer. Enfermer. Couper du monde. En clôture. Comme le faisait remarquer le toujours excellent Sylvain Tesson, dans un entretien à lire avec Vincent Trémolet de Villers dans Le Figaro du 20 mars, nous sommes passés en quelques jours du « No borders » au « restez chez vous ». Un volte-face radical, et inattendu. Sorte de révolution copernicienne au forceps. La société postmoderne, si addict au changement, avait pour dieu le philosophe présocratique Héraclite. « Tout est mouvement » selon lui. Ses dogmes s’appelaient multiculturalisme, cosmopolitisme, mondialisme. Ses vertus se déclinaient en compagnies low cost, en parcours erasmus, en émissions de téléréalité “désenracinées”. A travers le confinement de leur population, les pouvoirs publics de 165 pays se placent aujourd’hui, sans le savoir, sous l’égide de Saint Benoît que l’Eglise fêtait hier samedi. Stabilité. Simplicité. Vie domestique en petite communauté. La fameuse règle du fondateur de l’ordre bénédictin dévoile, pour qui veut s’y plonger, des trésors de bon sens et de conseils précieux garantissant la paix d’une vie derrière quatre murs. Ne serait-il pas l’homme de la situation, capable de tirer le meilleur de cette crise en réglant toute chose avec sagesse ? Il n’y a qu’à voir la table des matières de la règle de Saint Benoît qui aborde des sujets aussi variés que la question de “la mesure du boire et du manger”, celle des “sanctions”, du “sort réservé aux vieillards et aux enfants” ou encore du “travail quotidien”.
La décadence d’une société commence quand l’homme se demande : “que va-t-il arriver ? ” au lieu de se demander : “que puis-je faire ?”
L’atmosphère soudainement souverainement calme, particulièrement en milieu urbain, semble insolite et nouvelle pour beaucoup. Sera-t-elle pour autant source d’un recueillement intérieur ou le motif d’une retraite spirituelle pour ce milliard d’hommes ? Le bruit, à défaut de venir du dehors, peut venir, hélas, des écrans. Depuis longtemps, le monde passe sous les fenêtres. Vivre sous cloche n’est plus possible. L’étanchéité relève désormais du mythe. C’est ainsi. Pouvons-nous cependant tirer profit de cette situation inédite pour tous, étrange pour certains, malheureuse pour beaucoup ? Le mystère du mal, selon la théologie catholique (même s’il peut paraître scandaleux de l’aborder en quelques lignes ici), se résume de la façon suivante. Dieu ne veut pas le mal. Jamais il ne saurait en être qualifié l’auteur. Cependant Dieu peut permettre qu’un mal advienne. En ce cas, si sa Providence permet une calamité, ce ne peut être que dans le but d’obtenir un plus grand bien. Plus grand bien qui est réalisé ou non... L’homme est en effet libre dans son for intérieur de tirer, ou non, les conséquences d’une épreuve, d’en recevoir les leçons et de prendre les résolutions qui s'imposent.
Au terme de ce confinement, il sera temps que les hommes d’Eglise de conviction exposent un diagnostic, à la fois exhaustif et précis, sur les maladies spirituelles qui traversent l’âme de la vie des hommes depuis plus de 50 ans. Le philosophe Denis de Rougemont faisait néanmoins ce constat implacable, « la décadence d’une société commence quand l’homme se demande : “que va-t-il arriver ? ” au lieu de se demander : “que puis-je faire ?” ». Sans nul doute, voilà déjà longtemps que nous y sommes. La pandémie actuelle ne fait finalement que mettre en lumière cette décadence morale. Ce lent glissement que la grande majorité se refusait jusqu’alors d’admettre. Un supérieur de communauté sacerdotale l’analysait avec beaucoup d’à-propos « L’homme moderne si fier de ses réalisations est impuissant devant un microbe invisible. (...) Un simple microbe est capable de mettre à genoux l’humanité. A l’ère des grandes réalisations technologiques et scientifiques, c’est surtout l’orgueil humain qu’il met à genoux. (...) Ce n’est pas le moment de laisser le monde entrer chez nous, maintenant que les circonstances et les mesures des autorités nous séparent du monde ! Tirons profit de cette situation. Donnons la priorité aux biens spirituels qu’aucun microbe ne saurait attaquer. »
Ne sommes-nous réduits qu’au seul « restez chez vous » pour nous en sortir ?
Avant de suivre le décompte quotidien des contaminés et des morts du Covid-19, avant de nous demander “ce qu’il va arriver” en suivant à la minute les chaînes d’information en continu, posons-nous la seule question qui vaille. Celle qui refuse la décadence et qui témoigne d’un élan : “Que pouvons-nous faire ?” Seulement rester chez nous ? Ne pouvons-nous que cela ? A l’occasion de ce confinement, l’heure n’est pas à la pause ou à l’arrêt sur image. C’est d’une véritable récréation dont ont besoin les âmes. Se recréer en repassant les ouvrages de leur bibliothèque intérieure. L’humanité a l’occasion historique de revenir à la réalité, au concret et à l’humble valeur des vertus domestiques.
Dans la préface de son recueil Les plaisirs et les Jours, Proust se confiait. « Quand j’étais enfant, le sort d’aucun personnage de l’Histoire Sainte ne me semblait aussi misérable que celui de Noé, à cause du déluge qui le tint enfermé dans l’arche pendant quarante jours. Plus tard, je fus souvent malade, et pendant de longs jours, je dus rester dans “l’arche”. Je compris alors que jamais Noé ne put si bien voir le monde que de l’arche, malgré qu’elle fût close et qu’il fît nuit sur la terre. » L’arche de notre confinement s’apparente à la chambre du jeune Marcel souffrant. Nous souffrons actuellement de bien des choses. Pour en guérir, il nous appartient de commencer par mieux voir le monde. D’y faire le tri. Se retrouver soi-même. Et retrouver Dieu. Ce virus n’aura alors peut-être pas fait beaucoup de bruit pour rien.
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Peut-on prier dans les églises à l’heure du confinement ?
Sur le site web de « Famille Chrétienne », Jean-Marie Dumont décrit la situation en France :
« Aucune messe n’est célébrée dans les églises de France, mais beaucoup restent ouvertes. Exemple dans les églises de Paris où la prière individuelle se poursuit. En mode mineur.
A l’église Notre-Dame des Foyers, dans le 19e arrondissement, un prêtre prie en silence agenouillé devant le Saint-Sacrement. L’église est vide. Il est seul. Le quartier est plongé dans une étonnante torpeur qui rappelle le cœur de l’été. Personne ne circule dans les rues. Deux SDF sont allongés par terre. Les rues et les avenues avoisinantes sont désertes. Deux sportifs, les écouteurs vissés sur les oreilles, se croisent, échangent un regard furtif et gardent prudemment leurs distances. Depuis quelques heures, les mesures de restriction des déplacements destinées à limiter l’expansion du coronavirus sont entrées en vigueur et cela se voit.
Un peu plus loin, les battants modernes de l’église Saint-Luc sont grand ouverts eux aussi. Personne. Seule la lampe du Saint-Sacrement indique que la vie continue. Le silence est total. Le courant d’air qui pénètre dans l’édifice fait grincer une porte. Le Christ en Croix jette un regard compatissant sur tout visiteur qui se présente. Il est rare de pouvoir prier dans un tel calme.
Cinq cents mètres plus loin s’élève la belle façade de l’église Saint-Jacques-Saint-Christophe. Près de l’édifice néo-classique se déroule chaque dimanche un bruyant marché. A l’intérieur, un sac de courses à la main, un homme s’est assis quelques instants, devant une statue de Notre-Dame de Fatima. Il prie dans un calme absolu, un peu penché en avant. Mais rapidement, il se lève, et reprend le chemin de son proche domicile. Dans cette église aussi, seule la présence de Dieu dans le tabernacle habite désormais l’église vide.
« La prière d’adoration se fait devant le tabernacle »
Dans la capitale désertée où tout s’est arrêté, les églises restent ouvertes et la prière se poursuit. Mais elle est comme mise en sourdine. « Les établissements de culte sont autorisés à rester ouverts », a indiqué le ministère de la Santé dans son arrêté du 14 mars, mis à jour le 16 suite à l’interdiction de se déplacer de son domicile prise par décret lundi. Les rassemblements ou réunion de plus de vingt personnes y sont toutefois « interdits jusqu’au 15 avril 2020 ». Dans un message du 17 mars à ses frères évêques, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a confirmé que « les églises peuvent être ouvertes, avec moins de vingt personnes en prière individuelle et à distance les unes des autres ». « Aucune messe (dominicale, de semaine, de funérailles) avec une assemblée, de quelque taille qu’elle soit, ne doit être célébrée », a-t-il aussi demandé.
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