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Spiritualité - Page 323

  • L'option bénédictine : la réponse face à un monde déchristianisé

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    XVM03473a88-aaa0-11e7-8269-811617cc40e3-200x300.jpgD'Eugénie Bastié sur "FigaroVox" (lefigaro.fr) :

    Est-il encore possible d'être chrétien dans un monde qui ne l'est plus ?

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Relativisme des valeurs, société de consommation, crise spirituelle...dans Le pari bénédictin, le journaliste américain Rod Dreher constate que les Chrétiens ont perdu la bataille culturelle. Il les invite à reformer des communautés vivantes, loin de la « société liquide ».

    Rod Dreher est un des rédacteurs principaux du The American Conservative. Il est l'auteur de quatre livres: The Little Way of Ruthie LemingCrunchy ConsHow Dante Can Save Your Life, etThe Benedict Option. Ce dernier vient d'être traduit chez Artège sous le titre «Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus- Le pari bénédictin».

    FIGAROVOX.- Dans votre livre, vous dites que les chrétiens ont perdu la bataille culturelle et vous plaidez pour une «retraite stratégique». Quand et pourquoi les Chrétiens ont-ils perdu la bataille?

    Rod DREHER.- Le récit classique dans la droite religieuse américaine est que c'est arrivé dans les années 1960, avec la révolution sexuelle. Je pense que ça remonte à bien plus loin.

    Dans mon livre, je remonte jusqu'au nominalisme dans le haut Moyen-âge mais je comprends bien que c'est très abstrait. Je crois que le point clé c'est les Lumières, qui nous ont coupé de nos racines chrétiennes.

    Ensuite cela s'est aggravé avec société de consommation, les nouvelles technologies, le relativisme.Tout cela fait qu'il est de plus en plus difficile de vivre avec la vérité chrétienne dans le monde. Dans une société de plus en plus individualiste coupée de la tradition, la seule autorité qui apparaisse comme justifiée est le moi. C'est ce que le philosophe Zygmunt Bauman appelle la société liquide. Il n'y a plus de bien commun, ce qui gouverne la politique est désormais l'émotion. C'est ce que le philosophe MacIntyre appelait l'émotivisme, qui règne autant à droite qu'à gauche.

    Ne pensez-vous pas que l'évangélisme soit le comble de l'émotivisme individualiste?

    Je crois que beaucoup d'évangéliques aux Etats-Unis sont plus catholiques que les catholiques, dans le sens où ils croient davantage à ce que l'Eglise enseigne.

    J'ai été catholique avant de me convertir à l'orthodoxie. Je lisais Jean-Paul II et je trouvais cela formidablement nourrissant. Mais en entrant dans l'Eglise je me suis rendu compte que les catholiques américains pratiquaient en réalité une forme de protestantisme.

    La plupart des églises américaines prêchent ce que les sociologues Christian Smith et Melinda Lundquist Denton appellent le «déisme éthico-thérapeutique», une version molle et édulcorée du christianisme qui en gros affirme qu'il faut être gentil et que les bons iront au paradis.

    Une version totalement compatible avec le monde moderne et qui rejette la Tradition.

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  • Bâtir le Royaume ?

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    Une opinion de Jean-Pierre Snyers :

    Bâtir le Royaume?

    Une erreur très répandue consiste à dire que le Royaume (de Dieu, des cieux) doit être construit, édifié par les chrétiens. Que de fois hélas n'entendons-nous pas cette affirmation dans nos églises! Si, dans le Nouveau Testament, ce mot est associé avec les verbes "chercher", "annoncer", "être", "venir", "recevoir" ou "prêcher", jamais il ne l'est avec des verbes comme "bâtir", "travailler" "édifier", ou "construire". L'expression "Travailler à l'édification du Royaume" (qui relève plus de la politique que de l'Evangile) est inconnue des textes bibliques. Par contre, quand Jésus affirme clairement que celui-ci n'est pas de ce monde, quand il invite à prier son Père pour qu'il vienne, il signifie par là qu'il s'agit d'une réalité non pas matérielle mais spirituelle qui, loin de monter de la terre vers le ciel, descend du ciel vers la terre. Rien à voir donc avec une quelconque agitation qui inviterait les chrétiens à s'investir dans des projets qui, s'ils sont humainement valables, n'en restent pas moins étrangers au regard de la signification du mot "Royaume" que donnent les textes du Nouveau Testament.  

    Jean-Pierre Snyers, 4190 Ferrières, Belgique (jpsnyers.blogspot.com)

  • "Colonne vertébrale" : une tribune de Jean-Pierre Snyers

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    Colonne vertébrale

    "Le christianisme est une religion du salut dans l'au-delà et non un projet social ou politique pour ce bas monde" (Paul Veyne, professeur au collège de France). Pas la peine d'insister sur le fait qu'une telle formulation rejoint avec force ce qu'est la Prédication apostolique. Ce ne sont évidemment pas les apôtres qui s'inscriraient en faux par rapport au fait que notre vie sur terre n'est qu'un feu de paille au regard de celle qui, éternelle, réclame notre conversion au seul Sauveur et Rédempteur.

    Hélas, ce qui était évident, essentiel pour eux est, à mon sens, devenu tellement dénaturé, liquide ou perdu dans un langage  embrouillé, qu'il en résulte que les conséquences (la pratique) de ce qu'est la foi (reprises dans le Credo) sont finalement considérées comme étant la foi elle-même. Si les comportements (la praxis) passent avant la doctrine; si ceux-ci deviennent le socle au détriment de la Vérité, on aboutit inexorablement à une religion qui finit par ne plus se distinguer de l'humanisme. Le drame, c'est qu'à travers une telle conception ( à partir du moment où les conséquences deviennent la cause),  l'axe central du message chrétien est renversé.

    Quand saint Paul décrit clairement ce qu'est l'Evangile (1 Cor 15; 1-8) et quand il applique le mot "anathème" à ceux qui en annonceraient un autre (Galates; 1, 7-9), il nous montre avec force le coeur de sa prédication, l'axe du christianisme duquel dépend tout le reste. Dès lors, quiconque s'aventurerait à mettre une réalité autre que cet axe-là, quiconque n'accorderait plus à la Vérité la première place qui lui revient, devient  du même coup un faux prophète; un homme qui, sous couvert de discours philanthropiques, trahit la foi apostolique et son message central qui vise le salut éternel de l'âme.

    En ces temps de confusion doctrinale, de catéchèses vidées de leur substance, il me semble plus qu'urgent de prendre conscience qu'il n'y a aucun christianisme qui ne repose pas d'abord sur les cinq mots qui le caractérisent et qui sont: création, chute, incarnation, rédemption, résurrection. Puisse un jour dans l'Eglise cette colonne vertébrale retrouver enfin sa place centrale; une place sans laquelle ce que certains appellent faussement "l'Evangile" n'est plus qu'un corps flasque, sans vie; un prétexte au service d'une idéologie calquée sur l'esprit du monde.

    Jean-Pierre Snyers, 4190 Ferrières, Belgique

    Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com

  • L'attitude spirituelle essentielle : le principe et fondement de saint Ignace

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    PRINCIPE ET FONDEMENT

    « Exercices Spirituels » de saint Ignace, n° 23

    L’homme est créé pour louer, révérer et servir Dieu notre Seigneur 
    et par là sauver son âme, 
    et les autres choses sur la face de la terre sont créées pour l’homme
    et pour l’aider dans la poursuite de la fin pour laquelle il est créé.

    D’où il suit que l’homme doit user de ces choses
    dans la mesure où elles l’aident pour sa fin
    et qu’il doit s’en dégager dans la mesure
    où elles sont pour lui un obstacle à cette fin.

    Pour cela il est nécessaire de nous rendre indifférents 
    à toutes les choses créées, 
    en tout ce qui est laissé à la liberté de notre libre-arbitre et ne lui est pas défendu ;
    de telle sorte que nous ne voulions pas, pour notre part, davantage 
    la santé que la maladie,
    la richesse que la pauvreté,
    l’honneur que le déshonneur,
    une vie longue qu’une vie courte
    et de même pour tout le reste,
    mais que nous désirions et choisissions uniquement
    ce qui nous conduit davantage 
    à la fin pour laquelle nous sommes créés.

  • Marie Faustine Kowalska (5 octobre)

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    Faustina5.jpgMARIE FAUSTINE KOWALSKA 1905-1938 (Vatican.va)

    Soeur MARIE FAUSTINE, apôtre de la Miséricorde Divine, compte aujourd'hui parmi les Saints les plus célèbres de l'Eglise. Par son intermédiaire, le Seigneur Jésus transmet au monde entier Son grand message de la Miséricorde Divine et montre un modèle de perfection chrétienne fondée sur la confiance en Dieu et sur une attitude miséricordieuse envers le prochain.

    Elle est née le 25 août 1905, troisième des dix enfants de Marianna et Stanisław Kowalski, agriculteurs dans le village de Głogowiec. Au baptême, dans l'église paroissiale de Świnice Warckie, elle a reçu le prénom d'Hélène. Depuis son enfance, elle se distingua par l'amour de la prière, l'assiduité, l'obéissance et par une grande sensibilité à la misère des hommes. A neuf ans, elle a fait sa Première Communion qu'elle a profondément vécue, consciente de la présence de l'Hôte Divin dans son âme. Elle a fréquenté l'école pendant moins de trois ans. Adolescente, elle a quitté la maison familiale pour gagner sa vie et pour aider ses parents comme servante dans des familles aisées à Aleksandrów, Łódź et Ostrówek.

    Elle a senti la vocation dans son âme dès l'âge de sept ans, mais ses parents n'étant pas d'accord pour qu'elle entre dans les ordres, elle a essayé d'étouffer cette voix intérieure. Cependant, exhortée par la vision du Christ souffrant, elle est partie pour Varsovie où, le 1er août 1925, elle a rejoint la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde. Devenue Sœur Marie Faustine, elle a passé au couvent treize ans, en remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de Sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus souvent à Płock, Wilno et Cracovie.

    Rien ne trahissait à l'extérieur sa vie mystique d'une extrême richesse.

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  • François d'Assise (4 octobre)

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    images.jpgLe vendredi 4 octobre 2013 à Assise, le pape évoquait la figure du Poverello :

    « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25).

    Paix et bien à tous ! Par cette salutation franciscaine je vous remercie d’être venus ici, sur cette place chargée d’histoire et de foi, pour prier ensemble.

    Aujourd’hui, moi aussi, comme beaucoup de pèlerins, je suis venu proclamer la louange du Père pour tout ce qu’il a voulu révéler à l’un de ces « tout-petits » dont nous parle l’Évangile : François, fils d’un riche commerçant d’Assise. La rencontre avec Jésus le conduisit à se dépouiller d’une vie aisée et insouciante, pour épouser « Dame Pauvreté » et vivre en vrai fils du Père qui est aux cieux. Pour saint François, ce choix indiquait une manière radicale d’imiter le Christ, de se revêtir de Celui qui, de riche qu’il était, s’est fait pauvre afin de nous enrichir par sa pauvreté (cf. 2 Co 8, 9). Dans toute la vie de François l’amour pour les pauvres et l’imitation du Christ pauvre sont deux éléments inséparablement unis, les deux faces d’une même médaille.

    Quel témoignage François nous donne-t-il aujourd’hui ? Que nous dit-il, non par ses paroles – cela est facile – mais par sa vie ?

    1. La première chose qu’il nous dit, la réalité fondamentale qu’il nous donne en témoignage est ceci : être chrétien c’est une relation vitale avec la Personne de Jésus, c’est se revêtir de Lui, c’est s’assimiler à Lui.

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  • Les chrétiens d'Orient à l'honneur à l'Institut du monde arabe à Paris

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    Les Chrétiens d'Orient sont à l'honneur à l'Institut du monde arabe (source : TV5 Monde)

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     cliquer sur l'image pour accéder à la video

    A l'Institut du monde arabe, l'exposition « Chrétiens d'Orient. Deux mille ans d'histoire » met en avant l'histoire d'une communauté plurielle. Au fil du parcours, des chefs-d'œuvre du patrimoine chrétien sont à découvrir, dont certains montrés en Europe pour la première fois.

    Jamais une telle exposition n'avait été consacrée aux Chrétiens d'OrientElle rassemble plus de 300 oeuvres exceptionnelles entre fresques, manuscrits et témoignages issues du Liban, de l'Egypte, de la Syrie ou encore d'Irak.

    Une histoire vielle de deux mille ans

    Ces pièces uniques, rassemblées, mettent en avant la diversité du christianisme et du monde arabe. Une exposition qui met en avant le rôle majeur de la communauté chrétienne au Proche-Orient, aux plans tant politique et culturel que social et religieux.

    "C'est important pour l'ensemble du monde de se rappeler que le christianisme est né dans cette région, rappelle Raphaëlle Ziadé, comissaire de l'exposition. Ces habitants sont là depuis toujours et ont contribué à la grande histoire du monde arabe".

    L'exposition qui se clôture par des portraits et des témoignages contemporains de chrétiens  en Irak, au Liban, en Egypte ou en Syrie.

    "Nous avons voulu donner un visage à tous ces chrétiens, et non pas seulement travailler avec la pierre et les objets. Ils sont là pour accompagner le visiteur dans cette découverte", explique Raphaëlle Ziadé.

    L'exposition se tiendra à L'institut du monde arabe jusqu'au 14 janvier 2018.

  • Liège : Renouveau au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon; Installation des sœurs clarisses ce dimanche 8 octobre

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    Renouveau au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon
    Installation des sœurs clarisses ce dimanche 8 octobre

    La célébration d’installation de la communauté des sœurs clarisses au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon aura lieu le dimanche 8 octobre 2017 à 15h00 et sera présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège.

    Cette fête est fixée au premier dimanche suivant la fête de saint François d‘Assise, ami de sainte Claire, fondatrice des clarisses à Assise vers 1220.

    Pour la célébration du 8 octobre :
    Réponse souhaitée pour le 3 octobre : Tél 04 343 64 54

    Une belle solidarité Liège-Burundi

    Les clarisses du monastère de « Hannut-Bujumbura » sont déjà présentes et très appréciées dans le diocèse de Liège. Le monastère de Bujumbura a été co-fondé en 1962 d’une part, par deux sœurs clarisses liégeoises, Mère Marie-Agnès Baré et mère Marie-Françoise Wagelmans, et d’autre part par la jeune sœur d’origine burundaise Claire-Marie, entrée dans l’ordre en Belgique en 1957. Après 40 années, c’est suite aux troubles que plusieurs clarisses sont revenues sur le monastère fondateur de Hannut en 2002, pour plusieurs motivations : continuité de la vie contemplative, formation des jeunes sœurs, accueil des gens selon leurs besoins.

    Le père Patrick Bonte, osc, commissaire apostolique du Sanctuaire de Cornillon dit : « La communauté compte actuellement une douzaine de clarisses en Belgique et une quarantaine au Burundi et en Uganda, pour une moyenne d’âge d’environ 35-40 ans. La plupart de ces religieuses belgo-burundaises habitent en Belgique depuis plus de 10 ans suite aux évènements dans leur pays et leur couvent de Bujumbura fut co-fondé par deux clarisses liégeoises. C’est un beau signe de solidarité entre religieuses originaires de deux continents. »

    Contemplation et fabrication des hosties

    En priorité, les sœurs clarisses poursuivront la vie de prière contemplativedes carmélites dans ce très haut-lieu spirituel d’où s’est diffusée la Fête-Dieu au Moyen-Âge à l’instigation de sainte Julienne. La messe quotidienne se poursuivra chaque jour à 8 heures du matin et reste ouverte au public. Les sœurs poursuivent la fabrication de plus de 2.000.000 d’hosties par an pour le diocèse de Liège et au-delà. Enfin, elles géreront la petite hôtellerie de quelques lits pour les retraitants et les pèlerins, par exemple de plus en plus nombreux sur les chemins de saint Jacques de Compostelle. Il est intéressant de constater que de nombreux liégeois ont déjà trouvé ce nouveau chemin pour porter des œufs à sainte Claire !

    Les sœurs clarisses sont à Liège depuis 1340

    En deux implantations : d’une part le couvent des clarisses en Île à l’emplacement duquel fut construite l’Athénée Royal Liège 1 en 1839, dans l’actuelle rue des Clarisses et d’autre part le couvent de Sœurs clarisses urbanistes, des religieuses de l'ordre de Sainte-Claire, mais suivant la règle adoucie par le pape Urbain IV. Le couvent de ces dernières fut remplacé en 1895 par Académie royale des Beaux-Arts de Liège, près du Cadran.

    Béguinage contemporain

    Par ailleurs, le projet de nouveau béguinage contemporain évolue très bien. Il accueillera dès 2018 des laïcs et des familles répartis dans huit unités autonomes de logement. Ils associeront un beau cadre de vie sécurisée tout en participant, modestement et à leur mesure, au renouveau de ce haut-lieu, poumon spirituel au cœur de la ville. Ce projet de vie semi-communautaire contribue à la revitalisation des quartiers d’Amercoeur et de la Chartreuse.

    Informations pratiques pour le 8 octobre

    Dimanche 8 octobre 2017, 15h00, premier dimanche suivant la fête de saint François d‘Assise, ami de sainte Claire, messe d’installation des clarisses, à l’église Sainte-Julienne de Cornillon,
    rue de Robermont 2, 4020 Liège.

    L’eucharistie sera présidée par Monseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, en présence du père Patrick Bonte, osc, vicaire épiscopal à pour la vie religieuse et pour les mouvements spirituels, commissaire apostolique délégué du Vatican pour le sanctuaire.

    Animation par la chorale Saint-François d’Assise.

    Plus d’informations sur les clarisses et Cornillon
    Dossier de presse
    Histoire des clarisses à Liège puis Hannut-Bujumbura
    Installation des clarisses à Cornillon
     
    Contacts
    Pour la célébration du 8 octobre :
    Réponse souhaitée pour le 3 octobre : Tél 04 343 64 54
    Email : lessoeursclarisses@gmail.com
    Pour la presse, la gestion de l’ASBL du sanctuaire et le projet de béguinage contemporain :
    Père Patrick Bonte, osc, vicaire épiscopal à pour la vie religieuse et pour les mouvements dans le diocèse de Liège, commissaire apostolique délégué du Vatican pour le sanctuaire.
    Jacques Galloy, administrateur-délégué de l’ASBL - cornillon@saintejulienne.org

  • Deux ans et plus de 60.000 km au cœur de la vie et du martyre des chrétiens d’Orient

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    Du site de l'Oeuvre d'Orient :

    Sortie du livre de Vincent Gelot, « chrétiens d’Orient, périple d’un monde menacé »

    Vincent Gelot, aujourd'hui chargé de projets en Syrie, Liban et Jordanie pour l'Œuvre d'Orient, relate ses deux formidables années d'odyssée, à bord d'une 4L à la rencontre des chrétiens d'Orient, de 2012 à 2014.

    « Je rends grâce pour ces témoignages de l’Église en Orient, une Église qui a donné tant de saints, et qui souffre aujourd’hui. » Pape François (témoignage extrait du livre clandestin de Vincent Gelot).

    Du Liban à l’Afghanistan, du Yémen à l’Égypte, ce livre raconte en images inédites l’incroyable odyssée de Vincent Gelot : deux ans et plus de 60.000 km au cœur de la vie et du martyre des chrétiens d’Orient.

    Inclus :

    -- des témoignages manuscrits bouleversants rapportés clandestinement ;
    -- des chants sacrés et des prières enregistrés dans les 22 pays traversés (accessibles via des flashcodes).

    Consulter un extrait du livre

    L’interview de Manuella Affejee pour Radio Vatican

  • Reconstruire l'humain : le testament du cardinal Caffarra

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    Marie Perrin, sur le site de l'Homme Nouveau, a traduit l'intégralité du testament du cardinal Caffarra :

    Les facteurs de la destruction moral de l'humain : le testament spirituel intégral du cardinal Caffarra

    Le 6 septembre dernier, le cardinal Carlo Caffarra rendait subitement son âme à Dieu. Grande figure du pontificat de Jean-Paul II, il s’était vu confié par ce dernier la création de l’Institut pontifical Jean-Paul II sur le mariage et la famille, le même institut qui, à travers le motu proprio Summa familiæ cura (19 septembre) du pape François, vient d’être entièrement repensé et réorganisé, notamment pour mieux prendre en compte les nouvelles perspectives avancées par Amoris Laetitia. Archevêque émérite de Bologne, créé cardinal par Benoît XVI, le cardinal Caffarra était un éminent théologien moraliste et un pasteur, soucieux de la vérité et du bien des âmes. Le 11 septembre dernier, nous avions publié des extraits du texte d’une conférence qu’il aurait dû donner la veille lors d’une rencontre organisée par La Nuova Bussola Quotidiana, principal portail d’information catholique italien. Nous en donnons ci-dessous le texte intégral, entièrement traduit par nos soins.

    Je développerai ma réflexion en deux parties. Dans la première, j’analyserai ce qui constitue la destruction de l’humain et quelques facteurs principaux de cette destruction. Dans la deuxième partie, je répondrai à la question : qui reconstruit l’humain ?

    La destruction de l’humain

    Nous partons d’une page dramatique de l’Évangile : la trahison de Pierre. Nous la lisons dans la version de Marc (cf. Mc 14, 66-72).

    En quoi consiste le reniement de Pierre ? La question de la servante le place face à un choix, un choix qui le concerne, lui et son identité dans sa relation avec Jésus. Deux possibilités s’ouvrent à la liberté de Pierre : affirmer ou nier la vérité sur lui-même. Pierre choisit de nier la vérité : « Je ne sais pas, je ne comprends pas de quoi tu parles » (v. 69). Pierre trahit la vérité.

    Trahit-il uniquement la vérité ou se trahit-il lui-même ? Ne nie-t-il pas ce qu’il est lui-même ? En trahissant le Christ, il se trahit lui-même. Il ne se préserverait qu’en affirmant la vérité ; en témoignant de la vérité. Mais il est complètement terrorisé, et d’une peur telle qu’elle le pousse au parjure : « Il se livra alors à des imprécations ». En affirmant la vérité, il se serait sauvé lui-même, parce qu’il se serait élevé vers la vérité, lui qui est terrorisé.

    Ce récit évangélique est le paradigme de toute autodestruction de l’humain. La question de la servante n’est que l’occasion donnée à Pierre de redécouvrir son identité, la vérité sur lui-même. Cette redécouverte est un acte de l’intelligence de Pierre : à ce moment, il prend conscience qu’il est disciple de Jésus. Et en ­même temps cette conscience provoque, interpelle sa liberté dans le témoignage de la vérité. C’est une vérité qui fait naître un impératif qui concerne Pierre, et ne concerne que lui. Pierre n’est pas en discussion sur la nature du disciple, du fait de suivre Jésus. Il se retrouve comme emprisonné dans la vérité connue, la vérité sur lui-même.

    Nous savons que Pierre a trahi, et pleure. Il a été l’auteur, la victime et le témoin de la prévarication contre la vérité. Dans une situation similaire, Judas estima qu’il n’était plus digne de vivre et se pendit. « L’homme est lui-même à travers la vérité. Sa relation à la vérité décide de son humanité et constitue la dignité de sa personne », nous dit Karol Wojtyla (dans Le signe de contradiction). Nous pouvons donc dire que la destruction de l’humain réside dans la négation, par l’usage de notre liberté, de ce que notre raison a reconnu comme étant le vrai bien de la personne. En termes théologiques, il s’agit du péché. Ovide n’avait-il pas écrit : « Video meliora proboque deteriora sequor » ? (« Je vois le bien, je l’approuve et je fais le mal ».)

    La destruction de l’humain a donc le caractère de la lacération de sa propre subjectivité. Et elle a également celui du mensonge : elle construit un humain falsifié, tant sur le plan personnel que social. Nul sans doute n’a mieux décrit que Pirandello, avec tant de profondeur et de sens tragique, la vie et la société humaine ainsi édifiées, comme une mascarade.

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  • Banneux, 13-15 octobre : retraite mariale chez les Frères de Saint-Jean

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    Inscription auprès de frère Gilles-Christ : Email : hotellerie@stjean-banneux.com

    Téléphone : 043 60 01 20 / 043 60 01 22.

  • La conversion à laquelle nous sommes invités

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    Le dimanche 24 septemebre, lors de la messe pour le 10e anniversaire de la mort du cardinal Jean-Marie Lustiger, le cardinal André Vingt-Trois a prononcé l'homélie suivante :

    Homélie du cardinal André Vingt-Trois

    - Is 55,6-9 ; Ps 144, 2-3.8-9.17-18 ; Ph 1,20-24.27 ; Mt 20,1-16

    Frères et Sœurs,

    Tout au long de ces semaines, nous entendons le dimanche des paraboles sur le règne de Dieu. Elles sont comme une pédagogie pour nous aider à déplacer nos critères, pour nous aider à comprendre que le règne de Dieu n’est pas un règne humain qui se régit selon les règles habituelles des sociétés humaines, que la justice de Dieu ne se réduit pas à l’équité que les hommes ont tant de mal à établir entre eux, que la surabondance de l’amour et de la miséricorde de Dieu déborde de toute manière l’image que nous nous faisons de la rétribution morale qui voudrait que, ce que nous estimons être les bons comportements soient bien récompensés, et que les moins bons comportements soient bien pénalisés.

    Et voici que Dieu met en œuvre une justice tout à fait différente, où il donne autant au dernier venu qu’au premier venu, sans considération pour la différence de travail fourni, où il invite à pardonner indéfiniment, soixante-dix fois sept fois entendait-on la semaine dernière, où il appelle les disciples du Christ à vivre dans une fraternité miséricordieuse. En entendant ces paraboles, -ou ces admonestations du Christ-, nous comprenons mieux la parole du prophète Isaïe, « mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, - oracle du Seigneur » (Is 55,8), « …le Seigneur qui montrera sa miséricorde, notre Dieu qui est riche en pardon » (Is 55,7).

    Nous mesurons combien nos réflexes – pas simplement nos réflexes personnels car nous serions moins bienveillants que d’autres, mais nos réflexes sociaux, nos réflexes collectifs, les réflexes qui s’établissent dans une société – sont différents des chemins que Dieu nous propose, combien ces réflexes sont différents de la richesse de la miséricorde de Dieu. Nous aimons juger. Nous aimons mesurer. Nous aimons comparer. Et nous voudrions que Dieu ait le même réflexe, nous voudrions que Dieu ait la même attitude à l’égard des hommes. Nous le voyons tout au long de l’évangile, et nous voyons comment les réactions du Christ s’inscrivent en faux contre cette comptabilité désuète. Ceux qui entourent le Christ et lui contestent d’exercer la miséricorde voudraient que la loi permette de punir, car la punition des autres fait encore mieux ressortir la justice supposée que nous vivons. Ce que Dieu veut nous faire découvrir, c’est que même celui qui est entré le dernier au travail, celui qui s’est converti dans la dernière ligne droite, celui qui a été appelé en dernier, a autant de mérite que ceux qui ont été appelés les premiers. Il veut nous faire découvrir que l’antériorité ne constitue pas un droit, que la fidélité ne constitue pas un droit, que la rigueur morale ne constitue pas un droit. Ce qui constitue un droit, c’est la miséricorde que Dieu veut exercer à l’égard de tous les hommes, en commençant par les plus faibles. Et à mesure que nous énumérons cet antagonisme entre notre conception des relations humaines et la manière selon laquelle Dieu veut pratiquer avec les hommes, au fur et à mesure que nous énumérons les éléments de cet antagonisme, nous mesurons combien notre cœur est étroit, comparé à la miséricorde de Dieu, – pour reprendre la formule de l’évangile de saint Matthieu – « comment notre regard est mauvais parce que Dieu est bon ».

    C’est une véritable conversion à laquelle nous sommes invités. Il s’agit d’apprécier nos relations avec les autres hommes, non pas simplement à l’aune du mérite, mais à l’aune de l’amour et du pardon. D’abord dans nos communautés chrétiennes, dans nos relations avec nos frères et nos sœurs, dans le regard que nous portons les uns sur les autres. Si la liturgie nous invite heureusement à échanger un signe de paix avant la communion, cela n’est pas simplement un formalisme insignifiant, c’est une façon pour nous de nous tourner vers quelqu’un que nous n’avons pas choisi en général, que nous ne connaissons probablement pas, et de nous présenter à lui désarmé. C’est une façon de nous inviter à nous regarder d’un regard de miséricorde et non pas d’un regard de jugement. Si nous n’entrons pas dans ce regard de miséricorde, comment pourrions-nous accueillir la surabondance de la miséricorde de Dieu dans la communion eucharistique ? Comment pourrions-nous recevoir le corps du Christ si nous ne pouvons pas le recevoir dans le corps de nos frères ?

    Cette conversion, ce retournement de nos perspectives, cette invitation permanente depuis la première heure de notre vie jusqu’à la dernière, c’est vraiment le signe de la miséricorde de Dieu. C’est l’affirmation que nous ne sommes pas abandonnés à la fatalité. C’est l’annonce que tout homme et toute femme, pourvu qu’il accepte de recevoir la main qui se tend vers lui, peut changer de vie. C’est la certitude qu’aucun être humain n’est enfermé irrémédiablement dans ses faiblesses, dans ses fautes et dans son péché. C’est à cause de cette certitude que nous pouvons résister à la tentation du désespoir et nous avancer vers Dieu avec confiance.

    Nous venons recevoir le salaire de la journée quand même nous n’aurions travaillé qu’une heure. Nous venons recevoir la plénitude de la grâce quand même nous nous serions convertis très tard. Nous venons répondre à l’appel du maître qui cherche des ouvriers quand même nous aurions méconnu cet appel ou nous serions restés sourds à ce qu’il nous dit. Ainsi, comme saint Paul y invite les Philippiens, nous sommes invités à avoir un comportement digne de l’Évangile du Christ, c’est-à-dire le comportement d’un pécheur pardonné, porteur du pardon pour ses frères.

    Amen.

    + André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris.