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Spiritualité - Page 326

  • Réflexions sur l’avenir des communautés Ecclesia Dei

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    Lu dans le N° 294 du mensuel « La Nef » :

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    "Quel avenir pour la mouvance Ecclesia Dei ? L’un des facteurs qui invite à la réflexion est la possible réintégration de la Fraternité Saint-Pie X dans la pleine communion ecclesiale.

    On parle de « mouvance Ecclesia Dei » car il s’agit d’une réalité polymorphique : communautés religieuses, sociétés de vie apostolique de droit pontifical, prêtres diocésains isolés ou constitués en associations cléricales. Certaines de ces communautés sont des dissidences de la Fraternité Saint-Pie X (Fraternité Saint-Pierre, Institut du Bon Pasteur), d’autres étaient liées à la Fraternité Saint-Pie X jusqu’en 1988 (le Barroux), d’autres ont toujours été indépendantes de cette Fraternité (Fontgombault, Dominicaines du Saint-Esprit, Chanoines réguliers de la Mère de Dieu) tandis que d’autres encore viennent d’un horizon différent (Fraternité Saint-Vincent Ferrier) ou, fondées après 1988, développent une spiritualité propre (Institut du Christ Roi). L’insertion diocésaine peut être mise en valeur (Missionnaires de la Miséricorde divine, Association Totus tuus). N’oublions pas les laïcs présents dans ce créneau par leurs publications, éditions, écoles, etc.

    Ces réalités ecclésiales se réfèrent toutes au Motu proprio Ecclesia Dei du 2 juillet 1988, qui demandait aux évêques d’appliquer de façon large et généreuse les concessions des traditions liturgiques antérieures accordées en 1984, concessions qui sont d’ailleurs devenues un véritable droit reconnu à partir du Motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007. Au plan canonique, certaines de ces communautés relèvent du Saint-Siège, via la Commission pontificale Ecclesia Dei ou via la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique ; d’autres sont de droit diocésain. Le ministère proprement dit s’exerce d’ailleurs toujours sous l’autorité de l’Ordinaire du lieu.

    Ces communautés, pour nous focaliser sur elles, ont maintenant leur histoire propre, valorisent leur charisme spécifique. Certains parmi leurs membres ont voulu accueillir positivement les enseignements conciliaires selon la fameuse « herméneutique de la réforme dans la continuité de l’unique sujet-Église » ; d’autres donnent un assentiment minimal à Vatican II et préfèrent se référer à un moment donné de la théologie de l’Église. Certains excluent de célébrer la forme ordinaire du rite romain tandis que d’autres l’acceptent en pratique. La mosaïque – plus que la nébuleuse – Ecclesia Dei dans son ensemble manifeste une vitalité certaine au plan vocationnel, en comparaison notamment du nombre de séminaristes dans les diocèses. S’il est difficile de donner des chiffres, on peut estimer qu’en France, la couverture du terrain (prêtres, fidèles, églises, écoles) par la mouvance Ecclesia Dei est au moins aussi importante que celle de la Fraternité Saint-Pie X qui bénéficiait pourtant d’une avance de vingt ans. Ce qui signifie concrètement que la Fraternité Saint-Pie X, près de trente ans après les sacres de 1988, n’a plus le monopole pastoral dans ce créneau.

    Voici donc deux courants qui convergent apparemment dans la manière de célébrer le sacrifice eucharistique mais qui sont assez fondamentalement dissemblables dans leur rapport aux évêques et au Magistère actuel, dans la conception qu’ils se font de la mission de l’Église dans le monde de ce temps.

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  • Bruxelles (Stockel), 7 février 2018 : "Dieu ou rien", une conférence du cardinal Sarah en présence du cardinal De Kesel

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    De Paul Forget :

    Chers Amis,

    Peut-être l'avez-vous appris par divers canaux (CathoBelévénement Facebook...), dans trois semaines, le 7 février, à l'église Notre-Dame de Stockel (Woluwe-Saint-Pierre), le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, donnera une conférence sur son ouvrage d'entretiens sur la foi : « Dieu ou rien ».

    Ce proche collaborateur du Pape François est beaucoup sollicité à travers l'Europe et le monde et les personnes qui l'ont lu ou écouté témoignent d'un discours clair et attentif aux nécessités de notre temps, tout en portant une attention toute particulière aux périphéries, qu'il a lui-même côtoyées de façon toute personnelle dans le petit village animiste, en Guinée, où il est né et a grandi.

    Il concélébrera la messe avec le Cardinal De Kesel à 18 h 30.

    Cet homme, que saint Jean-Paul II appelait son « bébé évêque » (qu'il est devenu à 34 ans !), viendra pour la première fois en Belgique, à laquelle il s'est pourtant déjà généreusement intéressé en accordant son soutien à la Marche pour la Vie, il y a deux ans.

    Il partagera une collation avec nous et le Cardinal De Kesel à 19 h 30(inscriptions indispensables : jubilatestock@gmail.com)

    Ce Cardinal, dont Benoît XVI en personne a postfacé le second ouvrage d'entretiens, en écrivant notamment qu'« il a quelque chose à dire à chacun de nous », ne vous laissera certainement pas indifférent. C'est un authentique cardinal de combat, prêt à tout donner pour ce qui est vrai et authentique.

    Il viendra tout spécialement du Saint-Siège et nous présentera son ouvrage « Dieu ou rien » à 20 h 30 et dédicacera ensuite ses livres qui vous seront proposés à la vente.

    Bref, soyons tous, avec notre Archevêque, le Cardinal De Kesel, à l'église Notre-Dame de Stockel, le 7 février. N'hésitons pas à inviter nos proches à ce bel événement !

    Les prêtres qui souhaitent concélébrer peuvent s'inscrire en écrivant à jubilatestock@gmail.com.
    Notez aussi qu'une traduction simultanée sera faite vers le néerlandais.

    La participation aux frais est libre. Mais les frais pour la paroisse sont pourtant bien réels. N'hésitez donc pas à soutenir de votre obole, même modeste, cet événement sur le compte de la paroisse : BE10 0682 0283 4404, en précisant « Cardinal Sarah » en communication. Tout bénéfice sera reversé aux œuvres du Cardinal Sarah.

    Chers Amis, merci !

    Paul Forget

  • Vient de paraître : le magazine trimestriel « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle », n° 105, hiver 2017-2018

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de l’hiver 2017. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation. Les articles mentionnés en bleu sont disponibles sur le blog de l'église du Saint-Sacrement (cliquez sur les titres ci-dessous pour y accéder).

    Au sommaire de ce numéro n° 105 (hiver 2017-2018) : 

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    Les conditions du dialogue interconvictionnel 

    Du Livre de Job au Livre éternel

    Aux anathèmes, le Savonarole de l’Ucl répond par un livre

     

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    Rome et le monde : 

    Fêter le cinquième centenaire de la réforme protestante ?

    Liturgie : le pape François désavoue le cardinal Sarah

    Accès des divorcés-remariés à la communion sacramentelle

    Le nouvel archevêque de Paris n’a pas la faveur de l’intelligentsia progressiste

     

    Belgique:

    Un essaimage des Clarisses de Bujumbura à Liège

    Archevêché de Malines-Bruxelles : qu’as-tu fait de «Jérusalem»?

    Que faire de l’abbaye de Marche-les-Dames ?

    Pourquoi le cours de religion est important dans l’enseignement secondaire  

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC

  • Mutations de l’Eglise orthodoxe russe

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    Lu sur le site du mensuel « La Nef » :

    «L’Église a clairement pris sa revanche sur l’anticléricalisme des Soviets, au point d’être aujourd’hui au cœur du pouvoir, mais elle traverse dans le même temps une crise profonde » (1), explique Serguey Chapnin, qui fut proche du patriarche de Moscou Cyrille.

    UN BILAN À METTRE EN PERSPECTIVE

    mutations de l'église orthodoxe russe.jpgL’Église en Russie a subi en 25 ans une extraordinaire mutation : le nombre d’Orthodoxes a été multiplié par quatre, de 17 % en 1990 à 60-70 % actuellement (essentiellement aux dépens des « incroyants » qui passent de 75 à 19 %, les musulmans passant de 1 à 7 %, les autres religions restant en dessous de 1 %) et le nombre de pratiquants a été multiplié par 72. Plus de 10 000 églises et 350 monastères ont été construits ou rénovés, 20 000 clercs ordonnés, 200 évêques consacrés…
    Élu en 2009, le patriarche Cyrille a réformé l’administration de l’Église, des paroisses et des monastères aux plus hautes autorités ; la « Conférence Interconciliaire », organe délibératif permanent original qui prépare les décisions du concile – organe de décision suprême dans une Église orthodoxe qui inclut 20 % de laïcs. La pratique religieuse a évolué avec, en particulier, la promotion de la communion fréquente (combattue par les conservateurs) ; la vénération de reliques apportées de l’étranger attire des millions de pèlerins (2) ; le renouveau théologique, très riche en Russie, renoue avec la Renaissance théologique du XIXe siècle et « l’École de Paris » (3).
    La rencontre à Cuba du patriarche avec le pape en 2016 démontre enfin son ouverture et entame une ère nouvelle dans les relations avec l’Église catholique (4).

    LE CHRISTIANISME SANS LE CHRIST ?

    L’Église a renforcé sa position dans la société : V. Poutine, fervent orthodoxe, rencontre régulièrement le patriarche Cyrille et la nouvelle idéologie nationale est inspirée de l’Orthodoxie (même s’il s’agit plutôt du vieux fond soviétique rhabillé avec la symbolique et la terminologie orthodoxes, écrit Chapnin). Des accords sont conclus avec la plupart des ministères, des aumôniers nommés dans les institutions de l’État, un cours sur les « fondements de la culture orthodoxe » a été introduit dans les programmes scolaires et plusieurs lois ont été inspirées par l’Église : ainsi des activistes utilisent la loi sur « l’offense des sentiments religieux des croyants » (2013) pour s’opposer à des événements jugés blasphématoires (interdiction d’un Tannhäuser d’avant-garde à Novosibirsk, campagne contre le film Mathilda sur une amourette de jeunesse du saint empereur Nicolas II). De même, les mesures « anti-prosélytes » de la loi antiterroriste (2016) sont appliquées contre les communautés protestantes (interdiction des Témoins de Jéhova).
    L’Église est perçue par les intellectuels et l’opposition libérale comme partenaire idéologique du pouvoir et non plus dissidente et persécutée comme en URSS. Chapnin va jusqu’à lui reprocher un manque de prédication, l’accusant de tomber dans un « christianisme sans le Christ ».

    DIFFICILE ÉQUILIBRE

    En réalité l’Église russe est une très grande institution multinationale : près de la moitié de ses paroisses sont hors de Russie, dans 56 pays, principalement de l’ex-URSS, mais aussi sur tous les autres continents (y compris 15 paroisses en France…). Son personnel total atteint près de 100 000 personnes, clercs, moines, laïcs, et il n’est pas surprenant qu’on y trouve les positions les plus diverses.
    Il y a en particulier deux ailes opposées fort remuantes : l’aile libérale, que représente Serguey Chapnin, reproche à la hiérarchie blocage et immobilisme, mais un courant conservateur, au contraire, refuse tout changement, considéré comme une trahison de la Tradition orthodoxe, et en particulier tout rapprochement œcuménique, accusé d’hérésie. Le patriarche Cyrille doit maintenir un difficile équilibre entre les deux partis sous peine de provoquer un schisme comme celui des Vieux-croyants au XVIIe siècle.

    Vladimir Golovanow

    (1) Le Monde du 3 août 2017.
    (2) Des reliques de saint Nicolas apportées de Bari à Moscou et Saint-Pétersbourg, du 21 mai au 28 juillet 2017, ont attiré plus de 3 millions de pèlerins de toute la Russie qui ont attendu dans des queues de plusieurs heures.
    (3) Pensée théologique orthodoxe développée à Paris par les émigrés russes dans les années 1930-1950.
    (4) Cf. notre article « Vers un rapprochement ? », La Nef n°272 de juillet-août 2015.

    Vladimir Golovanow, laïc orthodoxe, a travaillé comme expert de l’UE et de la BERD dans les pays russophones où il a souvent séjourné depuis 1964 ; il intervient dans l’enseignement supérieur sur les relations avec la Russie. Il intervient régulièrement sur le forum « Parlons Orthodoxie » : www.egliserusse. eu/blogdiscussion/

    © LA NEF n°295

    Ref. Mutations de l’Eglise orthodoxe russe

    « L’Église en Russie a subi en 25 ans une extraordinaire mutation : le nombre d’Orthodoxes a été multiplié par quatre, de 17 % en 1990 à 60-70 % actuellement (essentiellement aux dépens des  incroyants qui passent de 75 à 19 %) : comment faut-il lire ces chiffres ? du marxisme-léniniste à la 'sainte' Russie rediviva, une idéologie en a-t-elle remplacé une autre ou bien la dictature communiste masquait-elle simplement le fond immuable de l’âme russe ? Un peu des deux sans doute.Très différent de l’érosion, progressive mais implacable, du christianisme occidental depuis les « Lumières » aveuglant toujours plus la conscience européenne au cours des trois derniers siècles.

    JPSC

  • L'assurance de la vie éternelle, ce don absolu

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    De Jules Germain sur aleteia.org :

    Martin Steffens : « L’assurance de la vie éternelle est un don absolu »

    Sorti aux éditions Desclée de Brouwer, "L'éternité reçue" de Martin Steffens, nous ouvre au plus grand des dons que nous fait Dieu : la vie éternelle. Il nous explique pourquoi ce don ne peut être un dû, mais une grâce dont il faut du temps pour en approcher le mystère.

    Comment ouvrir son cœur au don de la vie éternelle ? Nous avons rencontré Martin Steffens à l’occasion de la parution de son ouvrage L’Éternité reçue aux éditions Desclée de Brouwer. Il y poursuit sa profonde réflexion entamée notamment dans le très beau livre Petit traité de la joie. Consentir à la vie, ou encore dans Vivre ensemble la fin du monde. On y retrouve les mêmes interrogations avec cette approche très simple de la fragilité de nos vies comme lieu pour vivre les plus belles grâces.

    Aleteia : Dans votre ouvrage Petit traité de la joie et sous-titré « Consentir à la vie », vous évoquiez déjà cette « sagesse de camomille qui empoisonne la vie ». Que désignez-vous par « sagesse de camomille » et que lui reprochez vous ?

    Martin Steffens : Je reproche à cette sagesse de camomille ce que Hannah Arendt reprochait à la psychologie : elle tente de nous permettre de vivre dans le désert en nous faisant croire qu’on peut se réconcilier avec lui ; comme si l’on pouvait accepter et s’acclimater au tragique et à l’insupportable de l’existence humaine, le rendre acceptable. Alors que ce qui m’intéresse en philosophie, c’est au contraire d’analyser les points sur lesquels l’existence humaine achoppe, pour montrer que là où il y a contradiction, là où l’on est arrêté dans notre élan, dans notre vie, c’est là que quelque chose d’intéressant se passe. Les sagesses camomille sont ainsi ces stratégies de l’homme, inventées par l’homme et pour l’homme, consistant justement à nier cette contradiction, pour éviter d’avoir à s’ouvrir à un au-delà de l’homme.

    Lire aussi : Le grand entretien (1/2). Martin Steffens : « L’amour, c’est continuer d’aimer même quand on n’y trouve plus son compte »

    « La philosophie, dès lors qu’elle pense la mort autrement que comme un scandale profane la vie », écrivez-vous. Pourquoi la mort doit-elle d’abord être perçue comme un scandale ?

    Déjà, je pense qu’elle est spontanément perçue comme un scandale. Ce serait terrifiant si ce n’était pas le cas. La mère qui accueillerait la mort de son enfant comme un simple fait serait quelque chose d’affreux. Ensuite, ce fait bête qu’est l’instinct de survie, c’est aussi la forme dans ce monde que prend le fait que nous avons été faits pour la vie éternelle. La mort est un scandale parce que nous percevons dans le plus intime de nous-mêmes que nous ne sommes pas faits pour elle. Faire taire ce scandale, c’est refuser d’entendre que le cri de la vie contre ce qui la tue est beau. Je reste dans la tradition chrétienne de l’anti gnosticisme : la chair n’est pas une malédiction, la vie n’est pas un séjour pénible dont il faut être libéré. Tout le néoplatonisme, le catharisme, qui revient désormais sous la forme des sagesses orientales, a toujours été combattu par l’Église. L’idéal qui veut surmonter, dépasser ou oublier le corps, ce n’est pas chrétien.

     

     
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  • Les intentions de prière du pape pour 2018

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    Défis-Intentions de prière du Saint-Père

    confiées à l’Apostolat de la Prière – Prier au cœur du monde pour une diffusion mondiale

    pour l’année 2018

    JANVIER

    Les minorités religieuses en Asie : Pour que les chrétiens, ainsi que les autres minorités religieuses, puissent vivre leur foi en toute liberté dans les pays asiatiques.

    FÉVRIER

    Non à la corruption : Pour que ceux qui ont un pouvoir matériel, politique ou spirituel ne glissent pas vers la corruption.

    MARS

    Formation au discernement spirituel : Pour que l’Eglise tout entière reconnaisse l’urgence de la formation au discernement spirituel, au niveau personnel et communautaire.

    AVRIL

    Pour ceux qui ont une responsabilité dans l’économie : Pour que les penseurs et acteurs de l’économie mondiale trouvent le courage de dire non à une économie de l’exclusion, en ouvrant de nouveaux chemins.

    MAI

    La mission des laïcs : Pour que les fidèles laïcs accomplissent leur mission spécifique en mettant leur créativité au service des défis du monde actuel.

    JUIN

    Les réseaux sociaux : Pour que les réseaux sociaux favorisent la solidarité et l’apprentissage du respect de l’autre dans sa différence.

    JUILLET

    Les prêtres dans leur mission pastorale : Pour que les prêtres qui souffrent de la fatigue et de la solitude dans leur travail pastoral, soient aidés et consolés par l’amitié du Seigneur et de leurs frères.

    AOÛT

    Les familles, un trésor : Pour que les décisions économiques et politiques protègent les familles comme trésor de l’humanité

    SEPTEMBRE

    Les jeunes d’Afrique : Pour que les jeunes du continent africain aient accès à l’éducation et au travail dans leur propre pays.

    OCTOBRE

    La mission des consacrés : Pour que les consacré(e)s réveillent leur ferveur missionnaire et rejoignent les pauvres, les marginaux et les sans voix.

    NOVEMBRE

    Au service de la paix : Pour que le langage du cœur et le dialogue priment toujours sur le langage des armes.

    DÉCEMBRE

    Au service de la transmission de la foi Pour que les personnes engagées au service de l’intelligence de la foi trouvent un langage pour aujourd’hui, dans le dialogue avec les cultures.

  • Lundi 19 mars 2018 : 9ème Marche des hommes avec saint Joseph

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    Orval ? Orval !!

    N'est-il pas bon de faire une petite pause dans les forêts gaumaises ?
    20 km et quelques heures ensemble, bande d'hommes.

    Chaque 19 mars, peu importe la météo, peu importe le jour de la semaine, parce que c’est fête de saint Joseph, patron des travailleurs et de la Belgique.

    Thème: " Lève-toi, crie vers ton Dieu, car rien ne lui est impossible" Jonas 1,6

    Cette 9ème édition partira de l'abbaye Notre-Dame d'Orval le lundi 19 mars à 9h00, retour vers 17h00.
    Possibilité de loger le dimanche soir 18 mars à l'abbaye mais sur réservation uniquement vu qu'il n'y a que 20 places et invitation à l'office des complies à 20h20 avant que les portes ne ferment.

    Les hommes savent pourquoi.
    Regardez cette brève vidéo et si vous aimez, partagez la :

    Avez vous déjà goûté le micro-climat gaumais et son célèbre sol couleur ocre ? 

    Lien direct vers le formulaire d'inscription en ligne 

    Envie de savoir qui nous sommes ?

    Besoin de plus d'infos, visitez notre sitewww.marche-de-saint-joseph.be

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    Le nombre de marches pour hommes ne cesse d'augmenter un peu partout, dont celle de nos amis de la marche des pères à Banneux et nous nous en réjouissons. Notre marche vers Orval a lieu depuis 9 ans fidèlement le 19 mars, fête de saint Joseph et c'est une initiative d'hommes membres ou amis de la Communauté de l'Emmanuel en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg.

    Notez que le week-end des 17 & 18 mars aura lieu la marche des mères, initiative de mères et femmes, membres ou amies de la Communauté de l'Emmanuel. 

    http://www.marchedesmeres.be 

    Offrons-lui ce week-end, gardons les enfants et retrouvons nous le lundi ;-).

    Lien direct vers le formulaire d'inscription en ligne pour hommes

    Copyright © MarcheDeSaintJoseph, All rights reserved.

    Contact:
    info@marche-de-saint-joseph.be
    José +32 (497) 06 77 66

  • Une profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel

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    De l'Homme Nouveau :

    Profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel

    Profession des vérités immuables <br> sur le mariage sacramentel

    À la demande de Mgr Athanasius Schneider, Évêque Auxiliaire de l´archidiocèse de Saint Marie en Astana, nous publions cette profession de foi relative aux vérités touchant le mariage sacramentel. Elle est signée de trois évêques du Kazakhstan et rappelle la doctrine catholique traditionnelle concernant le mariage. Cette profession de foi s’inscrit dans les débats soulevés par certains passages de l’exhortation apostoliqueAmoris Laetitia du pape François. Sa publication a lieu alors que la lettre du Saint-Père, félicitant les évêques de la région de Buenos Aires pour leur interprétation (large) d’Amoris Laetitia, a été rendue officielle par sa publication dans les Acta Apostolicae Sedes (AAS).   

    Après la publication de l’exhortation apostolique Amoris laetitia (2016), divers évêques ont émané, au niveau local, régional et national, des normes d’application sur la discipline sacramentelle des fidèles, dits « divorcés-remariés » qui, bien que le conjoint auquel ils sont unis par un lien valide du mariage sacramentel vive encore, ont toutefois entamé une cohabitation stable à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime. Ces normes prévoient entre autres que, dans des cas individuels, les personnes dites « divorcées-remariées » puissent recevoir le sacrement de Pénitence ainsi que la Sainte Communion bien qu’ils continuent de vivre habituellement et intentionnellement à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime. De telles normes pastorales ont reçu l’approbation de plusieurs autorités hiérarchiques. Quelques-unes de ces normes ont même reçu l’approbation de l’autorité suprême de l’Église. La diffusion de telles normes pastorales approuvées ecclésiastiquement, a causé une confusion notable et toujours plus grande tant chez les fidèles que dans le clergé. Confusion qui touche tellement au cœur de la vie de l’Église par des manifestations comme le mariage sacramentel, la famille, église domestique, et le sacrement de la Très-Sainte-Eucharistie.

    Le lien matrimonial sacramentel

    D’après la doctrine de l’Église, une église domestique n’est constituée que par le seul lien matrimonial sacramentel (cf. Concile Vatican II, Lumen gentium 11). L’admission des fidèles dits « divorcés-remariés » à la Sainte-Communion, qui est l’expression la plus haute de l’unité du Christ-Époux avec Son Église, signifie dans la pratique l’approbation ou légitimation du divorce. En ce sens, elle introduit en quelque sorte le divorce dans la vie de l’Église. Les normes pastorales évoquées contribuent de fait et dans le temps à la diffusion de « l’épidémie du divorce » (expression utilisée par le Concile Vatican II, cf. Gaudium et spes 47). Cette diffusion de « l’épidémie du divorce » intervient dans la vie même de l’Église, alors même que l’Église, par sa fidélité inconditionnelle à la doctrine du Christ, devrait être un rempart et un signe incomparable de contradiction contre la plaie du divorce toujours plus répandue dans la société civile. De manière absolument univoque et sans admettre aucune exception, Notre Seigneur et Rédempteur Jésus Christ a solennellement reconfirmé la volonté de Dieu quant à l’interdiction absolue du divorce. Une approbation ou légitimation de la violation de la sacralité du lien matrimonial, même indirectement par la nouvelle discipline sacramentelle évoquée, contredit gravement la volonté expresse de Dieu et Son commandement. Une telle pratique altère donc substantiellement la discipline sacramentelle bimillénaire de l’Église, ce qui entraînera aussi avec le temps une altération de la doctrine correspondante. Le Magistère constant de l’Église, commençant avec les enseignements des Apôtres et celui de tous les Souverains Pontifes, a conservé et fidèlement transmis l’enseignement cristallin du Christ sur l’indissolubilité du mariage : tant la doctrine (dans la théorie) que la discipline sacramentelle (dans la pratique). Elle l’a fait sans équivoque, sans l’ombre d’aucun doute et toujours dans les mêmes sens et signification (eodem sensu eademque sententia). Parce qu’établie par Dieu, la discipline des sacrements ne doit jamais contredire la parole révélée de Dieu ni la foi de l’Église dans l’indissolubilité absolue du mariage ratifié et consommé.  « Non seulement les sacrements supposent la foi, mais encore, par les paroles et les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l’expriment ; c’est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi » (Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, 59). « Même l’autorité suprême dans l’Église ne peut changer la liturgie à son gré, mais seulement dans l’obéissance de la foi et dans le respect religieux du mystère de la liturgie » (Catéchisme de l’Église Catholique1125). La foi catholique, par sa nature, exclut une contradiction formelle entre la foi professée d’un côté et la vie et la pratique des sacrements de l’autre. C’est en ce sens qu’on peut comprendre l’affirmation suivante du Magistère : « Ce divorce entre la foi dont ils se réclament et le comportement quotidien d’un grand nombre est à compter parmi les plus graves erreurs de notre temps » (Concilio Vatican II, Gaudium et spes 43) et « la pédagogie concrète de l’Église doit toujours être liée à sa doctrine et jamais séparée d’elle » (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consortio 33). Au vu de l’importance vitale que constituent tant la doctrine que la discipline du mariage et de l’Eucharistie, l’Église est obligée de parler d’une seule voix. Les normes pastorales sur l’indissolubilité du mariage ne doivent donc pas se contredire d’un diocèse à l’autre, d’un pays à l’autre. Depuis les temps apostoliques, l’Église a observé ce principe comme l’atteste saint Irénée de Lyon : « En effet, l'Église, bien que dispersée dans le monde entier jusqu'aux extrémités de la terre, ayant reçu des apôtres et de leurs disciples la foi (…) la garde avec soin, comme n'habitant qu'une seule maison, elle y croit d'une manière identique, comme n'ayant qu'une seule âme et qu'un même cœur, et elle les prêche, les enseigne et les transmet d'une voix unanime, comme ne possédant qu'une seule bouche » (Adversus haereses I, 10, 2). Saint Thomas d’Aquin nous transmet le même principe pérenne de la vie de l’Église : « Il n’y a qu’une seule et même foi depuis les Anciens jusqu’aux Modernes, autrement, ce ne serait pas la même et unique Église (Questiones Disputatae de Veritate, q. 14, a. 12c).

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  • Invoquer sainte Marie, Mère de Dieu, une priorité pour le pape

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    De l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    En ce début d'année, le pape encourage fortement la dévotion mariale

    Agence I.Media

    vierge marie saint pierre

    Au premier jour de l’année, le 1er janvier 2018, le pape François a célébré la messe de Sainte Marie Mère de Dieu à la basilique Saint-Pierre au Vatican. Le Souverain pontife a fortement encouragé la dévotion mariale, “exigence de la vie chrétienne“, faite de silence devant le mystère de la vie. 

    Pour bien commencer l’année, il faut “repartir du centre“, a conseillé le pape : “laisser les fardeaux du passé et recommencer à partir de ce qui compte“. Et le point de départ, a-t-il insisté, c’est la Mère de Dieu, qui est exactement “comme Dieu nous veut“ : tendre, humble, pauvre, libre du péché et unie à Jésus.

    Le paradoxe est donc pour le successeur de Pierre que pour avancer, il faut “revenir en arrière“, et recommencer depuis la crèche. Ainsi, la dévotion à Marie n’est pas pour lui une “bonne manière spirituelle“, mais “une exigence de la vie chrétienne“.

    Le pape François a concrètement recommandé à tous le silence de la Vierge Marie devant la crèche, pour savourer le sens authentique“ de la vie et laisser Jésus “parler à notre cœur“. “Nous avons besoin du silence“, a-t-il souligné, pour maintenir un dialogue avec Dieu, quelles que soient les angoisses et les espérances de la vie.

    “Ménager chaque jour un moment de silence avec Dieu, c’est garder notre âme“, a-t-il ainsi suggéré, face aux banalités corrosives de la consommation, aux étourdissements de la publicité, au bavardage et au bruit.

    Accueillir toute vie humaine

    L’humanité est chère et sacrée au Seigneur, a encore ajouté le pontife. Toute vie doit ainsi être “accueillie, aimée et aidée“, depuis celle qui est dans le sein de la mère jusqu’à celle qui est âgée, souffrante et malade, à celle qui est gênante et même répugnante. Car “servir la vie humaine c’est servir Dieu“.

    Dans la vénération de la Vierge Marie comme Mère de Dieu, instituée au concile d’Ephèse en 431, est de fait contenue une “splendide vérité“ sur Dieu et sur nous, a-t-il affirmé. Dans sa Mère, le Dieu infini s’est fait petit, s’est fait matière, “pour être non seulement avec nous, mais aussi comme nous“. Et dès lors, l’homme n’est plus seul, mais “fils“, pour toujours.

    Le pape a conclu son homélie en se tournant vers la statue de Marie placée à côté de l’autel sous le baldaquin du Bernin, et demandant aux fidèles de répéter par trois fois, “comme les chrétiens d’Ephèse“ : ‘Sainte Marie Mère de Dieu !’.

  • Le pari bénédictin

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    Un itinéraire au rebours du christianisme post-moderne et de la tentation protestante dont Jean Guitton a montré qu’elle a toujours guetté l’Eglise catholique : aujourd’hui plus que jamais. Lu sur le nouveau site web du mensuel « La Nef » :Dreher.jpg

    Rod Dreher est un journaliste américain renommé qui tient un blog sur The American Conservative. Converti au catholicisme (1993) puis à l’orthodoxie (2006), il a publié aux États-Unis un essai qui a connu une forte audience, Le Pari bénédictin, traduit en français en septembre dernier (1). Nous l’avons longuement rencontré, il tient un discours stimulant qui appelle au débat. 

    La Nef – Vous êtes passé du protestantisme au catholicisme puis à l’orthodoxie : pourriez-vous nous expliquer votre itinéraire ?

    Rod Dreher –Je n’étais pas un protestant très pratiquant : nous allions à l’église pour Pâques et pour Noël, mais c’était à peu près tout. Adolescent, j’ai rejeté en bloc le christianisme, auquel je reprochais sa mollesse et son esprit bourgeois. Etre chrétien signifiait adhérer à une sorte d’idéologie thérapeutique, réconfortante pour l’esprit mais en aucun cas exigeante. La vraie foi ne pouvait s’y apparenter. Les seuls chrétiens passionnés que je rencontrais étaient des fondamentalistes, dont l’esprit anti-intellectuel et les idées étroites me rebutaient franchement.

    A l’été 1984, âgé de 17 ans, je me suis retrouvé à faire un tour d’Europe en car. Ma mère avait gagné un ticket à la loterie de notre paroisse, et m’y avait envoyé à sa place. Je voulais voir Paris, marcher dans les traces de mon héros d’alors, Ernest Hemingway. En chemin, nous nous sommes arrêtés à la cathédrale de Chartres. Je suis entré sans grande conviction, m’attendant à trouver un vieil édifice sans intérêt. Mais j’y ai rencontré Dieu. Rien, dans mon expérience de jeune Américain du XXe siècle, ne m’avait préparé à la magnificence spirituelle de ces pierres et de ces vitraux médiévaux. Ma reconversion n’a pas été immédiate, mais c’était le départ de ma quête. Je savais que Dieu existait et qu’Il m’appelait.

    J’ai résisté à Sa grâce pendant sept ou huit ans encore, puis j’ai compris que je désirais le Christ par-dessus tout, bien au-delà de mes désirs égocentriques, et je me suis converti. J’ignorais tout de l’Eglise orthodoxe, et je n’en voyais qu’une véritable : l’Eglise catholique romaine. En 1993, j’y ai été reçu lors de la Vigile pascale à Washington. Sans m’en rendre compte, j’ai alors lié ma nouvelle foi catholique à mes convictions politiques : il me plaisait de faire partie des cercles conservateurs catholiques de Washington et de New York, de m’engager sur les champs de bataille religieux et politiques.

    Ce que j’ignorais, c’est que ma conversion était avant tout intellectuelle. En 2001, alors journaliste au New York Post, j’ai beaucoup écrit sur les scandales d’abus sexuels dans l’Eglise. Je m’imaginais que ma foi résisterait à l’épreuve, parce que j’avais tous les arguments théoriques pour l’appuyer.

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  • Le pari bénédictin

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    Un itinéraire au rebours du christianisme post-moderne et de la tentation protestante dont Jean Guitton a montré qu’elle a toujours guetté l’Eglise catholique : aujourd’hui plus que jamais. Lu sur le nouveau site web du mensuel « La Nef » :Dreher.jpg

    Rod Dreher est un journaliste américain renommé qui tient un blog sur The American Conservative. Converti au catholicisme (1993) puis à l’orthodoxie (2006), il a publié aux États-Unis un essai qui a connu une forte audience, Le Pari bénédictin, traduit en français en septembre dernier (1). Nous l’avons longuement rencontré, il tient un discours stimulant qui appelle au débat. 

    La Nef – Vous êtes passé du protestantisme au catholicisme puis à l’orthodoxie : pourriez-vous nous expliquer votre itinéraire ?

    Rod Dreher –Je n’étais pas un protestant très pratiquant : nous allions à l’église pour Pâques et pour Noël, mais c’était à peu près tout. Adolescent, j’ai rejeté en bloc le christianisme, auquel je reprochais sa mollesse et son esprit bourgeois. Etre chrétien signifiait adhérer à une sorte d’idéologie thérapeutique, réconfortante pour l’esprit mais en aucun cas exigeante. La vraie foi ne pouvait s’y apparenter. Les seuls chrétiens passionnés que je rencontrais étaient des fondamentalistes, dont l’esprit anti-intellectuel et les idées étroites me rebutaient franchement.

    A l’été 1984, âgé de 17 ans, je me suis retrouvé à faire un tour d’Europe en car. Ma mère avait gagné un ticket à la loterie de notre paroisse, et m’y avait envoyé à sa place. Je voulais voir Paris, marcher dans les traces de mon héros d’alors, Ernest Hemingway. En chemin, nous nous sommes arrêtés à la cathédrale de Chartres. Je suis entré sans grande conviction, m’attendant à trouver un vieil édifice sans intérêt. Mais j’y ai rencontré Dieu. Rien, dans mon expérience de jeune Américain du XXe siècle, ne m’avait préparé à la magnificence spirituelle de ces pierres et de ces vitraux médiévaux. Ma reconversion n’a pas été immédiate, mais c’était le départ de ma quête. Je savais que Dieu existait et qu’Il m’appelait.

    J’ai résisté à Sa grâce pendant sept ou huit ans encore, puis j’ai compris que je désirais le Christ par-dessus tout, bien au-delà de mes désirs égocentriques, et je me suis converti. J’ignorais tout de l’Eglise orthodoxe, et je n’en voyais qu’une véritable : l’Eglise catholique romaine. En 1993, j’y ai été reçu lors de la Vigile pascale à Washington. Sans m’en rendre compte, j’ai alors lié ma nouvelle foi catholique à mes convictions politiques : il me plaisait de faire partie des cercles conservateurs catholiques de Washington et de New York, de m’engager sur les champs de bataille religieux et politiques.

    Ce que j’ignorais, c’est que ma conversion était avant tout intellectuelle. En 2001, alors journaliste au New York Post, j’ai beaucoup écrit sur les scandales d’abus sexuels dans l’Eglise. Je m’imaginais que ma foi résisterait à l’épreuve, parce que j’avais tous les arguments théoriques pour l’appuyer.

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  • Du Livre de Job au Livre Eternel

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    Dans le n° 105 du magazine trimestriel « Vérité et Espérance. Pâque Nouvelle » qui vient de paraître, on peut lire en prolongement de  Deux, trois petits pas au Livre de Job cette méditation sur la justice et la miséricorde divines, signée Jean-Baptiste Thibaux :

    mag_105-page-001.jpg 

    DU LIVRE DE JOB

    AU LIVRE ÉTERNEL 

    « Dieu fait lever son soleil

    sur les bons, et sur les méchants ;

    et sa pluie, il la prodigue

    aux justes et aux injustes. »

    (Mt 5, 45) 

    Est-ce donc à dire que l’homme ne serait pas rétribué selon ses actes ? Voilà une question que nous pouvons aborder avec l’ampleur de regard requise, espérons-le, à présent que nous avons appris de Job la souveraine indépendance de Dieu, laquelle exclut définitivement toute idée de bas marchandage.

    ◊ 

    Rappelons pour commencer que l’Ecriture sainte est comme un corps vivant : si l’on en prélève un élément en le dissociant du tout, il perdra l’influx vital. La Parole de Dieu devient parole d’homme ; l’infini – car elle procède de l’Infini – est tout à coup propos borné.

    Telle est précisément l’hérésie : son nom, du grec, signifie « choix », « prise pour soi ». Autant dire : piratage.

    Il n’est point d’hérésie qui ne se réclame de l’Ecriture. De l’Ecriture disséquée. Il importe de recevoir l’Ecriture sainte à l’image de Jérusalem « qui est édifiée comme une cité où tout ensemble ne fait qu’un » (Ps 121/h.122, 3).

    Et pour la recevoir à l’image de Jérusalem, il faut la lire avec les yeux de Jérusalem, en Jérusalem ; cette Jérusalem céleste, la « Jérusalem nouvelle », que l’Apôtre saint Jean a vue « qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, comme une jeune mariée parée pour son époux » (Ap 21, 2). Cette heureuse Jérusalem, la sainte Eglise, dont la voix qui venait du Trône a dit : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes » (Ibid. 3).

    Saint Pierre donne aussi cet avertissement tout à fait clair : « Vous savez cette chose primordiale : pour aucune prophétie de l’Ecriture il ne peut y avoir d’interprétation individuelle, puisque ce n’est jamais par la volonté d’un homme qu’un message prophétique a été porté : c’est portés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 P 1, 20-21). 

    ◊ 

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