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Spiritualité - Page 77

  • Pour une réponse d'inspiration bénédictine à la décadence de la modernité tardive

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    De Sebastian Morello sur The European Conservative :

    Nous n'avons pas besoin d'un nouveau saint Benoît très différent

    Partie I : L'Europe est bénédictine

    Totila devant saint Benoît (vers 1460), tempera sur bois de 39,4 x 45,7 cm de Benozzo Gozzoli (vers 1420-1497), conservée au Metropolitan Museum of Art de New York.

    5 avril 2024

    Le philosophe Alasdair MacIntyre a conclu son chef-d'œuvre de 1981, After Virtue, en notant que la crise civilisationnelle dans laquelle se trouvait l'Occident, et que le livre explorait avec une érudition inédite, nécessitait "un nouveau - et sans doute très différent - Saint Benoît". Cette observation a inspiré Rod Dreher, qui a ensuite écrit en 2017 l'ouvrage The Benedict Option, un ouvrage populaire qui a si bien saisi les instincts de la minorité éveillée concernant la survie dans des sociétés en proie à des idéologies qui cherchent à répudier l'ensemble de l'héritage chrétien, que son livre est devenu un best-seller et a été traduit dans de nombreuses langues. C'est un livre qui, à juste titre, continuera à être discuté pendant des décennies, et bon nombre des observations et suggestions que je fais ci-dessous sont au moins motivées par certains de ses thèmes. Je voudrais cependant suggérer que ce dont nous avons probablement besoin n'est pas si nouveau et différent après tout.

    L'appétit pour une réponse d'inspiration bénédictine à la décadence de la modernité tardive m'attire personnellement beaucoup. Ma vie est liée au charisme bénédictin depuis au moins le milieu de mon adolescence. La première église catholique que j'ai visitée était celle de l'abbaye de Buckfast, dans l'ouest du pays, près de Dartmoor. J'avais 14 ans et cette expérience m'a changé. C'était la première fois que je me sentais sur un sol qui n'avait pas encore été profané. Ce jour-là, mon père a acheté pour moi une croix en bois d'olivier que l'un des moines avait sculptée à la main et qui est aujourd'hui suspendue au-dessus de mon lit conjugal. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis retournée à l'abbaye de Buckfast, qui reste pour moi une sorte de foyer spirituel, et où j'ai plaisir à prier devant une relique particulière qui y est conservée : le chignon de cet oblat bénédictin exemplaire qu'était saint Thomas More.

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  • Philippe et Mathilde sur le chemin de Compostelle

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    Lu sur Het Laatste Nieuws (05/04/2024), p. 15 :

    Philippe et Mathilde, les pèlerins des vacances de Pâques

    Le Roi Philippe et la Reine Mathilde en pèlerins avec bâtons de marche, vêtements de sport, sac à dos.

    Aussi incognito que possible, le roi Philippe (63 ans) et la reine Mathilde (51 ans) ont effectué une nouvelle étape du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils ont eu beau essayer de ne pas se faire remarquer, ils sont entrés sous les feux de la rampe avec leur solide entourage et en logeant dans le meilleur hôtel de la région.

    Le roi Philippe et la reine Mathilde ont parcouru quelques kilomètres à pied dans la province espagnole de Lugo, dans la région de Galice, au cours des derniers jours. La tradition veut que les monarques, très croyants, se rendent en pèlerinage en Espagne pendant les vacances de Pâques. Chaque année, ils parcourent un tronçon du "Camino de Santiago", le chemin de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, qui se termine sur la tombe de l'apôtre Jacques. Selon nos informations, Philippe et Mathilde sont arrivés en Espagne lundi à bord d'un Embraer, un avion de l'armée - le roi n'est pas autorisé à prendre des vols commerciaux. Ils avaient un logement permanent à Sarria : Alfonso IX, le seul hôtel quatre étoiles de la ville. En cela, ils se distinguent des pèlerins ordinaires, qui vont d'auberge en auberge, loin de tout luxe. La coutume veut qu'il y ait un grand dortoir mixte avec des lits superposés. Les hôtes, qui ne disposent que d'un matelas, doivent apporter leur propre sac de couchage. Ils doivent également se faire à manger dans une cuisine commune.

    Comme lors des précédentes vacances de Pâques, Filip et Mathilde ont préféré la commodité d'un hôtel, plus facile à sécuriser et offrant plus d'intimité. De plus, cela leur permettait de passer la nuit avec l'ensemble de leur entourage. Selon le journal local "El Correo Gallego", Philippe et Mathilde étaient accompagnés d'une vingtaine de personnes, dont des membres de leur famille et des amis. Le groupe comprenait également les gardes du corps royaux, car en tant que chef d'État, Philippe doit être protégé jour et nuit, même pendant les vacances. On ne sait pas si la princesse Elisabeth (22 ans) et les autres enfants en faisaient partie.

    Chaque jour, la suite était transportée par des véhicules privés de l'hôtel au point de départ d'une nouvelle étape. Par leur équipement, Philippe et Mathilde avaient l'air de pèlerins. Ils portaient des vêtements de sport confortables et imperméables, des sacs à dos et des bâtons de marche.

    Arrivée l'année prochaine

    Avec leur pèlerinage, Philippe et Mathilde, catholiques fervents, voulaient redonner un contenu spirituel à la fête de Pâques. En même temps, cela correspondait à leur préférence pour les vacances sportives. Ils font régulièrement de l'alpinisme dans les Alpes et Elisabeth adore la randonnée - marcher sur des chemins non goudronnés et difficiles. De plus, l'Espagne est la patrie de feu la reine Fabiola. Leur tante bien-aimée faisait régulièrement des retraites dans un monastère à Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Philippe et Mathilde ont commencé leur "Camino" en 2017 par une randonnée pédestre dans la région de Navarre. Après avoir traversé à pied la Castille les fois précédentes, ils se sont rendus cette année en Galice pour la première fois. 'El Correo Gallego' a appris que le couple royal belge a été impressionné par la campagne verdoyante et les montagnes, dont certaines étaient encore enneigées. Leur pèlerinage s'est achevé mercredi au monastère bénédictin de la ville de Samos, où ils ont été accueillis par les moines qui y vivent. Si Philippe et Mathilde maintiennent leur tradition l'année prochaine, "El Correo Gallego" prévoit qu'ils pourront accomplir leur pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils recevront alors un diplôme sur la tombe de l'apôtre Jacques.

  • Mardi de Pâques : Rabbouni!

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    Evangile du jour selon saint Jean, chapitre 20, vv. 11-18

    Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes, et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
    Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus. Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
    Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs. Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
    Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »

    Homélie (homelies.fr - Archive 2007)

    Marie est revenue au tombeau, elle pleure. Quel bel enseignement pour nous en cette octave pascale. La joie de la résurrection est si proche d’elle, et elle ne voit rien. La rencontre du ressuscité est à sa portée, mais elle reste aveuglée et accablée par ses soucis.

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  • L'homélie du pape lors de la veillée pascale

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    VEILLÉE PASCALE EN LA NUIT SAINTE

    HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

    Basilique Saint-Pierre
    Samedi Saint, 30 mars 2024

    _______________________________________

    Les femmes se rendent au tombeau aux premières lueurs du jour, mais elles gardent en elles les ténèbres de la nuit. Bien qu’elles soient en chemin, elles sont encore immobiles : leur cœur est resté au pied de la croix. Encore étourdies par les larmes du Vendredi saint, elles sont paralysées par la douleur, elles sont enfermées dans le sentiment que tout est maintenant fini, qu’une pierre a été posée sur l’histoire de Jésus. C’est justement la pierre qui est au centre de leurs pensées. Elles se demandent : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? » (Mc 16, 3). Mais lorsqu’elles arrivent sur place, la force surprenante de Pâques les bouleverse : «  Levant les yeux - dit le texte - elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande » (Mc 16, 4).

    Arrêtons-nous, chers frères et sœurs, sur ces deux moments qui nous conduisent à la joie inouïe de Pâques : dans un premier temps, les femmes se demandent avec angoisse qui roulera la pierre ; dans un deuxième temps, levant les yeux, elles voient que la pierre a déjà été roulée.

    Tout d’abord – premier temps – il y a la question qui hante leurs cœurs brisés par la douleur : qui roulera la pierre du tombeau pour nous ? Cette pierre représentait la fin de l’histoire de Jésus, enseveli dans la nuit de la mort. Lui, la vie venue dans le monde, il a été tué ; Lui qui a manifesté l’amour miséricordieux du Père, on ne lui a pas fait pitié ; Lui qui a libéré les pécheurs du poids de la condamnation, il a été condamné à la croix. Le Prince de la paix qui avait délivré une femme adultère de la fureur violente des pierres, git enseveli derrière une grosse pierre. Cette pierre, obstacle insurmontable, était le symbole de ce que les femmes portaient dans leur cœur, le point final de leur espérance : tout s’était brisé contre elle, avec le sombre mystère d’une douleur tragique qui avait empêché la réalisation de leurs rêves.

    Frères et sœurs, cela peut nous arriver aussi. Nous sentons parfois qu’une pierre tombale a été lourdement placée à l’entrée de notre cœur, étouffant la vie, éteignant la confiance, nous emprisonnant dans le tombeau des peurs et de l’amertume, bloquant le chemin vers la joie et l’espérance. Ce sont des “pierres de la mort”  et nous les rencontrons le long du chemin, dans toutes ces expériences et ces situations qui nous volent l’enthousiasme et la force d’avancer : dans les souffrances qui nous touchent et dans la mort d’êtres chers qui laissent en nous des vides insurmontables ; nous les rencontrons dans les échecs et les peurs qui nous empêchent d’accomplir le bien qui nous tient à cœur ; nous les rencontrons dans toutes les fermetures qui freinent nos élans de générosité et ne nous permettent pas de nous ouvrir à l’amour ; nous les rencontrons dans les murs de caoutchouc de l’égoïsme – ce sont de véritables murs de caoutchouc – égoïsme et indifférence qui repoussent l’engagement à construire des villes et des sociétés plus justes et à taille humaine ; nous les rencontrons dans toutes les aspirations à la paix brisées par la cruauté de la haine et la férocité de la guerre. Lorsque nous vivons ces déceptions, nous avons le sentiment que nombre de rêves sont destinés à être brisés, et nous nous demandons, nous aussi, avec angoisse : qui nous roulera la pierre du tombeau ?

    Pourtant, ces mêmes femmes qui avaient les ténèbres dans le cœur témoignent d’une chose extraordinaire : en levant les yeux, elles ont vu que la pierre avait déjà été roulée, alors qu’elle était très grande. Voilà la Pâque du Christ, voici la force de Dieu : la victoire de la vie sur la mort, le triomphe de la lumière sur les ténèbres, la renaissance de l’espérance dans les décombres de l’échec. C’est le Seigneur, le Dieu de l’impossible, qui a roulé pour toujours la pierre et commencé à ouvrir nos cœurs, pour que l’espérance n’ait pas de fin. C’est donc vers Lui que nous devons, nous aussi, lever les yeux.

    Et alors – deuxième temps – : levons nos yeux vers Jésus. Après avoir assumé notre humanité, il est descendu dans les abîmes de la mort et les a traversés par la puissance de sa vie divine, ouvrant une brèche de lumière infinie pour chacun. Ressuscité par le Père dans sa chair, dans notre chair, par la force de l’Esprit Saint, il a ouvert une page nouvelle pour le genre humain. Dès lors, si nous laissons Jésus nous prendre par la main, aucune expérience d’échec et de douleur, aussi douloureuse soit-elle, ne peut avoir le dernier mot sur le sens et le destin de notre vie. Désormais, si nous nous laissons saisir par le Ressuscité, aucune défaite, aucune souffrance, aucune mort ne pourra arrêter notre marche vers la plénitude de la vie. Dorénavant, « nous, chrétiens, nous disons que cette histoire ... a un sens, un sens qui embrasse toute chose, un sens qui n’est plus corrompu par des absurdités et des obscurités ... un sens que nous appelons Dieu ... C’est vers Lui que confluent toutes les eaux de notre transformation ; elles ne s’enfoncent pas dans les abîmes du néant et de l’absurde ... parce que son tombeau est vide et que Lui, qui était mort, s’est montré comme le vivant » (K. RAHNER, Qu'est-ce que la Résurrection ? Méditations sur le Vendredi saint et Pâques, Brescia 2005, 33-35).

    Frères et sœurs, Jésus est notre Pâque, Il est Celui qui nous fait passer des ténèbres à la lumière, qui s’est lié à nous pour toujours et nous sauve des abîmes du péché et de la mort, nous entraînant dans la ruée lumineuse du pardon et de la vie éternelle. Frères et sœurs, levons les yeux vers Lui, accueillons Jésus, le Dieu de la vie, dans nos vies, renouvelons-Lui notre “oui” aujourd'hui, et aucune pierre ne pourra étouffer nos cœurs, aucune tombe ne pourra enfermer la joie de vivre, aucun échec ne pourra nous condamner au désespoir. Frères et sœurs, levons les yeux vers Lui et demandons-Lui que la puissance de sa résurrection fasse rouler les pierres qui oppressent nos âmes. Levons les yeux vers Lui, le Ressuscité, et marchons avec la certitude que, sur le fond obscur de nos attentes et de nos morts, se trouve déjà la vie éternelle qu’Il est venu apporter.

    Sœur, frère, que ton cœur explose de joie en cette nuit sainte, en cette nuit sainte! chantons ensemble la résurrection de Jésus : « Chantez, chantez-le tous, fleuves et plaines, déserts et montagnes... chantez le Seigneur de la vie qui sort du tombeau, plus brillant que mille soleils. Peuples brisés par le mal et meurtris par l'injustice, peuples sans place, peuples martyrs, chassez en cette nuit les chantres du désespoir. L'homme des douleurs n'est plus en prison : il a ouvert une brèche dans la muraille, il se hâte de venir à vous. Que le cri inattendu s'élève dans les ténèbres : il est vivant, il est ressuscité ! Et vous, frères et sœurs, petits et grands ... vous qui êtes dans la misère, vous qui vous sentez indignes de chanter ... une flamme nouvelle traverse votre cœur, une fraîcheur nouvelle imprègne votre voix. C’est la Pâque du Seigneur – frères et sœurs – c’est la fête des vivants » (J-Y. QUELLEC, Dieu face nord, Ottignies 1998, 85-86).

  • Le Christ est vraiment ressuscité ! Alleluia !

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    XB_iconsexplained.com.jpgC'est le jour de la Résurrection, Peuples, rayonnons de joie !
    C'est la Pâque du Seigneur.
    De la mort à la vie et de la terre aux cieux,
    Christ Dieu nous a menés
    Chantons l'hymne de la victoire.

    Le Christ est ressuscité des morts, purifions nos sens
    et nous verrons le Christ resplendissant,
    dans l'inaccessible lumière de la Résurrection.
    Et nous l'entendrons nous crier :
    "Réjouissez-vous" en chantant l'hymne de la victoire.

    Le Christ est ressuscité des morts.
    Que le ciel se réjouisse, que la terre soit dans l'allégresse.
    Que le monde soit en fête, le monde visible et invisible,
    car le Christ est ressuscité, Lui l'éternelle allégresse.

    Christ est ressuscité des morts.
    Par la mort, il vaincu la mort.
    A ceux qui sont dans le tombeau, il a donné la vie.

    (1ère ode des matines byzantines de Pâques)

    L'équipe de belgicatho souhaite aux amis et aux visiteurs de ce blog une lumineuse fête de Pâques, au grand soleil du Ressuscité.

  • Christos anesti !

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    Orthodox Music, Divna Ljubojevic - ♫ Hristos Anesti ♫

  • Jésus, le seul Dieu ressuscité dans l’histoire des religions

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    a rock formation in a cave

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    Jésus, le seul Dieu ressuscité dans l’histoire des religions

    Pourquoi Jésus est-il vraiment unique dans toute l’histoire des religions ? Il est le seul dont des témoins attestent, au prix de leur vie, que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. C’est par elle que Jésus manifeste une humanité transfigurée qui préfigure notre propre résurrection.

    Le dessin de la figure de Jésus s’achève avec un trait absolument unique, lui aussi, à savoir le témoignage rendu à sa résurrection d’entre les morts. Il n’est aucun autre homme, dans l’histoire, duquel on ait affirmé sérieusement une chose pareille. Et la nature et le contexte de ce témoignage sont tels que la seule explication plausible du surgissement et du succès d’une telle affirmation est la réalité de son objet, à savoir l’événement réel — et, en ce sens, pleinement historique — de la résurrection.

    Un témoignage massif et universel

    Le témoignage du Nouveau Testament concernant la résurrection de Jésus est massif et universel. Les quatre Évangiles ont été rédigés à la lumière de la foi pascale et ne peuvent se comprendre qu’à cette lumière. On ne les saisit adéquatement qu’en les lisant en fonction de leurs derniers chapitres. Même le récit de Noël, dans l’Évangile de Luc, est écrit à la lumière de Pâques. Or, non seulement les Évangiles parlent chacun de la résurrection de Jésus dans leur conclusion, mais leur concept même, qui est d’être un eu-angelion (en grec), une « Bonne Nouvelle », serait impensable et contradictoire si le porteur et l’objet de cette « joyeuse annonce » n’avait abouti qu’à l’échec de la mort en croix, si Dieu avait définitivement abandonné celui qui se présentait comme son Fils, si le Royaume de Dieu annoncé par Jésus s’était éventé avec sa mort infamante. Quant au livre des Actes des Apôtres, il est tout entier consacré à l’annonce de la mort et de la Résurrection de Jésus depuis Jérusalem jusqu’à Rome en passant par toute la Palestine, l’Asie Mineure et la Grèce.

    Il en va de même pour saint Paul, dont les lettres sont toutes portées par la foi en la Résurrection, comme en témoigne éminemment le passage, célèbre entre tous, où il s’en prend à des hérétiques (déjà !) qui niaient la résurrection des morts (1 Cor 15, 12-20). L’épître aux Hébreux, elle aussi, est tout entière suspendue à la foi pascale puisqu’elle célèbre le sacerdoce éternel du Christ qui, par sa résurrection, est devenu « un grand prêtre souverain qui a traversé les cieux » (He 4, 14). Le rôle de la résurrection est également central dans les épîtres catholiques (de Jacques, Pierre, Jean et Jude) et surtout dans l’Apocalypse, qui culmine dans la contemplation de l’Agneau pascal, immolé et ressuscité (Ap 5). Par sa résurrection, Jésus a été réhabilité, il a été glorifié et il a atteint sa pleine stature humaine.

    La prédication chrétienne à partir de la Pentecôte

    Quelle est alors la signification et la portée de cette résurrection de Jésus aux yeux du Nouveau Testament ? L’essentiel du contenu de la foi pascale nous est livré dans la première prédication chrétienne telle qu’elle nous est rapportée par saint Luc au livre des Actes des Apôtres. Voici comment Pierre, debout avec les Onze, s’exprime lors de la toute première annonce pascale au jour de la Pentecôte (probablement le 28 mai de l’an 30) : « Hommes d’Israël, écoutez ces paroles. Jésus le Nazaréen, cet homme que Dieu a accrédité auprès de vous par les miracles, prodiges et signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, ainsi que vous le savez vous-mêmes, cet homme qui avait été livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez pris et fait mourir en le clouant à la croix par la main des impies, mais Dieu l’a ressuscité, le délivrant des affres de l’Hadès […]. Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié » (Ac 2, 22-24. 36).

    La réhabilitation du Crucifié

    On le voit, le thème unique de ce discours de Pierre, comme des autres que rapportent les Actes, se résume dans l’affirmation suivante : « Ce Jésus que vous avez crucifié parce qu’il se faisait l’égal de Dieu, Dieu, lui, l’a ressuscité. » Les trois traits essentiels de la figure particulière de Jésus s’enchaînent ainsi admirablement : la prétention divine de Jésus a conduit les hommes à décider sa mort humiliante sur la croix et la résurrection d’entre les morts apparaît alors comme la réponse de Dieu à la condamnation de Jésus par les hommes.

    En deuxième lieu, Pâques confère à Jésus sa véritable figure, sa figure de gloire, en transfigurant son visage défiguré par les hommes. En effet, tout en étant de condition divine et en prétendant l’être, Jésus n’avait pas revendiqué d’être traité comme tel, mais avait accepté entièrement non seulement l’humilité de la condition humaine terrestre, mais encore l’humiliation de la Passion. Mais voici que maintenant, par la Résurrection, Dieu exalte celui que nous avons humilié et manifeste en son humanité transfigurée la gloire jusqu’ici cachée et méconnue de sa divinité, l’établissant au-dessus de tout comme Christ et Seigneur.

    La promesse de notre propre résurrection

    C’est cette exaltation pascale du Fils humilié que célèbre saint Paul dans l’hymne splendide qu’il a inséré dans son Épître aux Philippiens (2, 6-11). Il est important de noter que Jésus ressuscité n’est donc pas revenu à sa vie terrestre antérieure, mais est entré dans une condition humaine nouvelle qui n’est plus sujette à la mort. Quand il apparaît à ses disciples, il ne sort pas des « soins intensifs » ! Il est entré dans la gloire.

    Par sa résurrection, Jésus annonce notre propre résurrection. Il nous promet la vie éternelle et il est le seul à le faire. En ressuscitant Jésus livré au pouvoir de la mort et mis au rang des pécheurs — identifié au péché du monde, dit Paul (2 Cor 5, 21) — Dieu inaugure en lui une humanité nouvelle et un monde nouveau qui ont traversé le double abîme de la mort et du péché. Pâques est ainsi, pour la foi chrétienne, le début de ce que l’Écriture appelle « les cieux nouveaux et la terre nouvelle » (cf2 P 3, 13 et Ap 21, 1) et le Christ ressuscité apparaît comme le « Premier-né par rapport à toute créature », le « Premier-né d’entre les morts » (Col 1, 15-18), « prémices de ceux qui se sont endormis » (1 Cor 15, 20). Comme Premier-né d’entre les morts, Jésus promet à l’humanité qu’elle le suivra dans la gloire d’une vie nouvelle. L’être humain n’est pas seulement appelé à « survivre » dans son âme immortelle. Même nos corps seront recréés pour la vie éternelle dans un monde transfiguré. C’est cette réalité que l’Apocalypse évoque en langage poétique dans ses derniers chapitres (Ap 20-22).

    Une espérance unique et réaliste

    Aucune philosophie, aucune religion n’a osé espérer une telle destinée de gloire pour l’être humain. Le grand mérite de la foi chrétienne est d’oser nous proposer une telle espérance, en ayant de bonnes raisons de le faire et en se basant sur un événement historique (d’où la mention de Ponce Pilate, le préfet romain, dans le Credo de l’Église). Il ne s’agit pas d’un « opium pour le peuple » (Marx), mais d’une réalité plantée dans la chair de l’histoire humaine.

    André-Joseph Léonard est l’archevêque émérite de Malines-Bruxelles. Source : https://fr.aleteia.org/2020/01/26/jesus-le-seul-dieu-ressuscite-dans-lhistoire-des-religions/.

  • Les méditations et prières pour le Chemin de Croix 2024 "Prier avec Jésus sur le chemin de croix" écrit par le Saint Père François, 29.03.2024

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    Les méditations et prières pour le Chemin de Croix 2024 "Prier avec Jésus sur le chemin de croix" écrit par le Saint Père François, 29.03.2024

    Introduction

    Seigneur Jésus, nous regardons ta croix et nous comprenons que tu as tout donné pour nous. Nous te consacrons ce temps. Nous voulons le passer près de toi qui, de Gethsémani au Calvaire, as prié. En cette Année de la prière, nous nous unissons à ton chemin de prière.

    De l’Évangile selon saint Marc (14, 32-37)

    Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. […] Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : “[…] Restez ici et veillez”. Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait […] : “Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux !”. Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : “[…] Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ?”

    Seigneur, tu as préparé par la prière chacune de tes journées et maintenant, à Gethsémani, tu prépares la Pâque. Abba ! Père ! Tout est possible pour toi – dis-tu – parce que la prière est avant tout dialogue et intimité ; mais elle est aussi lutte et demande : Éloigne de moi cette coupe ! Et elle est confiance et don : Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux. Ainsi, tu es entré en prière par la porte étroite de notre souffrance et tu l’as franchie jusqu’au bout. Tu as ressenti « peur et angoisse » (Mc 14, 33) : peur face à la mort, angoisse sous le poids de notre péché que tu as pris sur toi, alors qu’une amertume infinie t’envahissait. Mais, en plein combat, tu as prié « plus intensément » (Lc 22, 44) : tu as ainsi transformé la véhémence de la douleur en offrande d’amour.

    Tu nous as demandé une seule chose : rester avec toi, veiller. Tu ne nous demandes pas l’impossible, mais la proximité. Et pourtant, combien de fois je me suis éloigné de toi ! Combien de fois, comme les disciples, au lieu de veiller j’ai dormi, combien de fois n’ai-je pas eu le temps ou l’envie de prier, parce que j’étais fatigué, anesthésié par le confort, l’âme endormie. Jésus, répète-moi encore, à nous ton Église : « Levez-vous et priez » (Lc 22, 46). Réveille-nous, Seigneur, sors-nous de la torpeur du cœur, car aujourd’hui encore, aujourd’hui surtout, tu as besoin de notre prière.

    1. Jésus est condamné à mort

    Alors, s’étant levé, le grand prêtre, devant tous, interrogea Jésus : “Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ?”. Mais lui gardait le silence et ne répondait rien. […] Pilate lui demanda à nouveau : “Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi”. Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné (Mc 14, 60-61 ; 15, 4-5).

    Jésus, tu es la vie et tu es condamné à mort ; tu es la vérité et tu subis un faux procès. Mais pourquoi ne te plains-tu pas ? Pourquoi n’élèves-tu pas la voix et n’expliques-tu pas tes raisons ? Pourquoi ne réfutes-tu pas les savants et les puissants comme tu l’as toujours fait avec succès ? Ta réaction étonne, Jésus : au moment décisif, tu ne parles pas, tu te tais. Parce que plus le mal est fort, plus ta réponse est radicale. Et ta réponse est le silence. Mais ton silence est fécond : il est prière, il est douceur, il est pardon, il est chemin pour remédier au mal, pour convertir ce que tu souffres en un don que tu offres. Jésus, je m’aperçois que je te connais peu parce que je ne connais pas assez ton silence ; parce que dans la frénésie de courir et de faire, absorbé par les choses, pris de peur de ne pas rester à flot ou par la manie me mettre au centre, je ne trouve pas le temps de m’arrêter et de rester avec toi pour te laisser agir, Parole du Père qui œuvre dans le silence. Jésus, ton silence me secoue : il m’enseigne que la prière ne naît pas des lèvres qui remuent, mais d’un cœur qui sait être à l’écoute : parce que prier c’est se rendre docile à ta Parole, c’est adorer ta présence.

    Prions en disant : Parle à mon cœur, Jésus

    Toi qui réponds au mal par le bien

    Parle à mon cœur, Jésus

    Toi qui éteins l’agitation par la douceur

    Parle à mon cœur, Jésus

    Toi qui détestes les bavardages et les plaints

    Parle à mon cœur, Jésus

    Toi qui me connais au plus profond

    Parle à mon cœur, Jésus

    Toi qui m’aimes plus que moi-même

    Parle à mon cœur, Jésus

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  • Aujourd'hui Notre-Seigneur Jésus-Christ est sur la croix et nous sommes en fête (saint Jean Chrysostome)

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    De Jean Chrysostome (source)

    HOMÉLIE. Du second avènement du Christ ; — de la nécessité de prier souvent pour ses ennemis.

    1. Aujourd'hui Notre-Seigneur Jésus-Christ est sur la croix, et nous sommes en fête pour vous apprendre que la croix est un sujet de fête et de réjouissance spirituelle. Autrefois, la croix était le symbole de la condamnation maintenant elle est devenue un signe d'honneur. Auparavant c'était un instrument de mort, aujourd'hui c'est la cause du salut. En effet, elle a été pour nous la source de biens innombrables : c'est elle qui nous a délivrés de l'erreur, qui nous a éclairés alors que nous étions dans les ténèbres; vaincus par le démon, elle nous a réconciliés avec Dieu; ennemis, elle nous a rendus amis; éloignés, elle nous a rapprochés. Elle est la destruction de l'inimitié, la garantie de la paix, et le trésor de tous les biens. Grâce à elle, nous n'errons plus dans les déserts, car nous connaissons la véritable voie; nous n'habitons plus hors du royaume, nous avons trouvé la porte, nous ne craignons plus les traits enflammés du démon, nous avons aperçu une source rafraîchissante. Par la croix, nous ne sommes plus dans le veuvage, nous avons reçu l'Epoux, nous ne redoutons pas le loup, nous avons le bon Pasteur : Je suis le bon Pasteur, dit-il. (Jean, X, 11.) Par elle nous ne craignons pas le tyran, nous sommes à côté du roi, et voilà pourquoi nous sommes en fête en célébrant la mémoire de la croix. De même autrefois saint Paul ordonna de solenniser la fête de la croix : Célébrons celte fête, dit-il, non avec le vieux levain, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité. (I Cor. V, 8.) Et pour donner les motifs de son exhortation il ajoute : Parce que le Christ, notre pâque, a été immolé pour nous. Voyez-vous pourquoi il ordonne de célébrer une fête à cause de la croix? C'est parce que le Christ a été immolé sur la croix; parce que là où est le sacrifice, là aussi se trouve l'abolition des péchés, là aussi la réconciliation avec le Seigneur, là enfin la fête et la joie : Le Christ, notre pâque, a été immolé pour nous. Où, je vous le demande, a-t-il été immolé? sur un gibet élevé. L'autel de ce sacrifice est nouveau, parce que le sacrifice lui-même est nouveau et prodigieux. Le même Christ était prêtre et victime : victime selon la chair, prêtre selon l'esprit. Il offrait et il était offert selon la chair.

    Apprenez comment saint Paul annonce ces deux choses : Tout pontife, dit-il, est pris d'entre les hommes et est établi pour les hommes ; c'est pourquoi il est nécessaire qu'il ait quelque chose qu'il puisse offrir. Notre-Seigneur s'offre lui-même. (Héb. VI, 1 ; VIII, 3.) Ailleurs encore il dit : Jésus-Christ a été offert une fois pour effacer les péchés de plusieurs, et la seconde fois il apparaîtra pour le salut de ceux qui l'attendent. (Héb. IX, 28.) Il a été offert d'abord, puis il s'est offert. Voyez-vous comment il a été victime et prêtre, et comment la croix a été son autel? Et pourquoi, direz-vous, la victime est-elle offerte hors de la ville et des murailles et non dans le temple? C'était pour l'accomplissement de cette parole : Il a été mis au nombre des scélérats. (Isaïe, LIII, 12.) Pourquoi est-elle immolée sur un gibet élevé et non sous un toit? Pour purifier l'air : c'est la raison par laquelle il choisit un lieu élevé d'où il ne soit pas dominé par un toit, mais par le ciel seul. L'air était purifié, puisque l'agneau était immolé en haut lieu , la terre l'était également, car elle était arrosée par le sang qui coulait de son côté. Il ne voulut pas être sous un toit ni dans le temple des Juifs, dans la crainte que ces derniers ne s'appropriassent exclusivement cette victime, et qu'on ne crût qu'elle était offerte seulement pour leur nation. Ce fut en dehors de la ville et des murailles, pour nous apprendre que c'était un sacrifice universel, une oblation pour la terre entière; enfin, une purification générale et non particulière comme celle qui avait lieu chez les Juifs. Dieu ordonna aux Juifs de venir de tous les points de la terre pour lui offrir des victimes et des prières dans un seul lieu, parce que toute la terre était souillée par la fumée, l'odeur et toutes les autres impuretés des sacrifices des païens répandus à sa surface. Nous, au contraire, nous pouvons prier en tout lieu depuis que le Christ par sa venue a purifié l'univers. C'est pourquoi saint Paul exhortait en ces termes les fidèles à prier partout sans crainte : Je veux que les hommes prient en tout lieu, levant des mains pures. (I Tim. II, 8.) Comprenez-vous que l'univers a été purifié, puisqu'en tout lieu on peut lever des maint;., pures? que toute la terre a été sanctifiée, et rendue plus sainte que n'était l'intérieur des temples, puisqu'on n'y offrait qu'un animal, saris intelligence, tandis que nous avons une victime spirituelle. — Or, la sanctification est d'autant plus complète que le sacrifice est d'un plus grand prix.

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  • Le sang précieux du Verbe a recréé le monde

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    Du Livre d'heures du Sinaï (9e siècle) sur Evangile au Quotidien
    (Canon en l’honneur de la croix et de la Résurrection, SC 486 (Sinaiticus graecus 864; trad. Sr Maxime Ajjoub, éd. du Cerf, 2004, p. 387-389)

    Le sang précieux du Verbe a recréé le monde

    Cette mort dont le genre humain fut frappé pour avoir mangé du fruit de l’arbre, aujourd’hui, par la croix, a été réduite à l’impuissance : en effet, la malédiction que toute notre race avait héritée de notre aïeule a été effacée grâce au Rejeton de la très pure Mère de Dieu, de celle que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    C’est par ton essence humaine que tu souffrais, à la façon d’un homme, ta Passion, non en ta nature divine, Seigneur, car, impossible par ta divinité, c’est dans la chair assumée que tu as supporté toutes tes souffrances : aussi en l’une et l’autre essence, Seigneur, nous te magnifions.

    Dans un dessein de miséricorde le Maître, pour moi, s’anéantit et endure les souffrances de la chair, comblant mon néant ; par sa divinité il fait, de sa Passion, jaillir pour moi l’impassibilité et il couronne d’honneur mon déshonneur, lui que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    Par ta divine condescendance, Seigneur, l’Hadès a été réduit en captivité et les morts ont bondi hors des tombes ; car c’est toi qui est maintenant la Vie véritable, celle qui met fin au règne de la Mort et à la puissance de l’Hadès, toi que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    Même si tu as été déposé dans le tombeau comme un corps inanimé, en vertu de ta divinité, Maître, jusque parmi les morts tu t’es montré libre et, avec toi, de la corruption de l’Hadès tu as fait ressusciter le premier homme et toute sa race, grâce à ton adorable résurrection : c’est pourquoi avec les anges, toi l’Unique, le Sauveur, nous te magnifions. (…)

    Toi qui as enfanté, Toute Sainte, le Verbe éternel devenu homme d’une façon extraordinaire en ton sein, celui qui par son sang précieux a recréé le monde et qui l’illumine lorsque la croix est exaltée, maintenant toutes les puissances des cieux te magnifient.