Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Spiritualité - Page 74

  • Celui-ci est mon fils bien-aimé

    IMPRIMER

    la_tra10.jpg

    la Transfiguration par fra Angelico, San Marco, Florence

    Commentaire pour le 2e dimanche de carême proposé par l'Evangile au Quotidien

    Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
    Opera Omnia, p. 41 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 292) :

    Lire la suite

  • Le martyre de saint Polycarpe (23 février)

    IMPRIMER

    im4075 (1).jpgDu site Patristique.org :

    Récit du martyre de saint Polycarpe

    Nous sommes à Smyrne en l’an 156. La persécution, sous les Antonins, était modérée et venait moins d’une politique systématique que des dénonciations de païens, qui répandaient force calomnies sur les cultes nouveaux. Les autorités, sans être dupes, mettaient à mort les chrétiens arrêtés ; à leurs yeux, ils commettaient au moins un crime de lèse-majesté en ne sacrifiant pas aux dieux, c’est-à-dire en ne reconnaissant pas la souveraineté absolue des Césars.

    Le martyre de Polycarpe émane ainsi de pressions populaires, et des autorités locales, mues par un esprit de démagogie et la volonté de faire un exemple. Ce supplice représente cependant un cas relativement isolé à cette période.

    Polycarpe, qui nous a laissé une épître (peut-être deux) aux Philippiens, était, dit-on, un disciple de saint Jean. Évêque de Smyrne, il avait fréquenté Ignace d’Antioche et Irénée de Lyon. À une telle école, le martyr ne se contente pas d’être un témoin du Christ, il veut être son imitateur, jusqu’à revivre lui-même les souffrances et la mort de son Maître qui le mettront en communion étroite avec son corps. Entre l’Évangile et la passion de Polycarpe, les coïncidences affluent, de noms, de lieux, de circonstances, mais plus profondément retentissent les grands mots évangéliques de la Passion, les « il faut », les « je suis », les métaphore du « pain » que dore le feu du supplice.

    C’est le plus ancien récit de martyre qui nous soit parvenu. Il fut diffusé dans toute la chrétienté et servit de modèle à d’autres « imitateurs du Christ ».

    Récit du martyre de Polycarpe

    L’Église de Dieu qui réside à Smyrne à l’Église de Dieu qui est à Philomélion et à toutes les communautés que l’Église sainte et universelle a partout établies. Que Dieu notre Père et notre Seigneur Jésus-Christ vous remplissent de miséricorde, de paix et d’amour !

    Frères, c’est pour vous que nous rédigeons les actes des martyrs et du bienheureux Polycarpe, dont le supplice sembla achever la persécution en la frappant de son sceau.

    En presque tous les événements qui précédèrent sa mort, le Seigneur nous montre un martyre tout entier évangélique. Polycarpe a attendu d’être livre, comme le Seigneur, afin qu’imitant son exemple, nous regardions moins notre intérêt que celui de notre prochain. L’amour, quand il est vrai et fort, n’incline pas à se sauver seul, il aspire au salut de tous les frères.

    Lire la suite

  • Saint Polycarpe, évêque et martyr (23 février)

    IMPRIMER

    Saint Polycarpe, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 123.

    Saint Polycarpe, dans Rosa Giorgi, Le Petit Livre des Saints, Larousse, Tolède 2006, p. 123.

    Polycarpe, a été disciple des apôtres à Smyrne entre le Ier et le IIe siècle. Élu évêque sur les instances de saint Jean l'Évangéliste, il se rendit à Rome pour conférer avec le pape Anicet au sujet de questions concernant la datation de la fête  de Pâques. De retour à Smyrne, il fut conduit au cirque pour y abjurer en présence du gouverneur Stabius Quadratus. Il refusa et périt sur le bûcher en 155, à quatre-vingt six ans.

    Son nom vient du grec, et signifie "qui donne de nombreux fruits."

    Saint Polycarpe, évêque et martyr († 155)
     
    Polycarpe, né vers 69 ou 89, fut un personnage d'une éminente sainteté et d'une très profonde doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs disciples du Sauveur, et de les entretenir familièrement, surtout l'apôtre saint Jean, par l'autorité duquel il fut établi évêque de Smyrne, aujourd'hui Izmir en Turquie.

    Polycarpe est mort martyr pour la foi, brûlé vif vers 155.

    Né à Smyrne de parents chrétiens, Polycarpe est un disciple de l'apôtre Jean qui d'après la tradition, vers la fin de sa vie s'était établi à Éphèse après avoir été exilé sur l'île de Patmos, puis libéré après la mort de Domitien. Nommé évêque de Smyrne au tournant du siècle (vers 100), Polycarpe remplit les fonctions de son ministère durant une cinquantaine d'années. En 154 il se rend à Rome pour discuter avec l'évêque de Rome, Anicet, de la date de Pâques.

    http://www.introibo.fr/IMG/jpg/0126polycarpe2.jpg

    Polycarpe combat de nombreuses sectes qu'il juge hérétiques, en particulier certains gnostiques et notamment Marcion qui rejette l'Ancien Testament, ne garde qu’une sélection des nouveaux écrits et ne croit pas que Jésus est le Messie attendu des Juifs. Exclu de l’église de Rome en 144, Marcion se lance dans des campagnes missionnaires, fonde de nombreuses églises où l’on pratique une morale très austère, comportant la renonciation à la sexualité et à la vie de famille, tout en se préparant au martyre. Marcion, ayant été à la rencontre de saint Polycarpe lui dit :

    Lire la suite

  • L'archevêque Fulton Sheen : un prophète pour notre temps ?

    IMPRIMER

    De Joseph Pronechen  sur le National Catholic Register :

    Fulton Sheen a-t-il prophétisé sur ces temps ?

    "La seule façon de sortir de cette crise est spirituelle. ... Le moment est plus proche que vous ne le pensez".

    Pope John Paul II embracing Archbishop Fulton Sheen at St. Patrick’s Cathedral in New York City, October 2, 1979.
    Le pape Jean-Paul II embrasse l'archevêque Fulton Sheen à la cathédrale Saint-Patrick de New York, le 2 octobre 1979. (photo : Fondation Sheen)

    20 septembre 2019

    L'archevêque Fulton Sheen a-t-il prophétisé sur cette époque ?

    Dans une conférence prononcée il y a 72 ans, Mgr Fulton Sheen est apparu aussi visionnaire que les prophètes d'autrefois.

    "Nous sommes à la fin de la chrétienté". a déclaré l'archevêque Fulton Sheen lors d'une conférence en 1947. Précisant qu'il ne parlait pas du christianisme ou de l'Église, il a ajouté : "La chrétienté est la vie économique, politique et sociale inspirée par les principes chrétiens. Elle est en train de disparaître - nous l'avons vue mourir. Regardez les symptômes : l'éclatement de la famille, le divorce, l'avortement, l'immoralité, la malhonnêteté générale".

    Prophétique à l'époque, il était déjà visionnaire et annonciateur lors de l'émission de radio du 26 janvier 1947.

    "Comment se fait-il que si peu de gens se rendent compte de la gravité de la crise actuelle ? demandait-il il y a 72 ans. Puis il a donné la réponse : "En partie parce que les hommes ne veulent pas croire que leur époque est mauvaise, en partie parce que cela implique trop d'auto-accusation, et principalement parce qu'ils n'ont pas de critères extérieurs à eux-mêmes pour mesurer leur époque... Seuls ceux qui vivent dans la foi savent vraiment ce qui se passe dans le monde. Les grandes masses sans foi sont inconscientes des processus destructeurs en cours".

    Il s'agit certainement d'un aperçu des suspects habituels - les gros titres et les histoires d'aujourd'hui. Pour illustrer son propos, Mgr Sheen a souligné que "le jour même de la destruction de Sodome, les Écritures décrivent le soleil comme brillant ; le royaume de Balthasar s'est achevé dans l'obscurité ; les gens ont vu Noé se préparer au déluge 120 ans avant qu'il n'arrive, mais les hommes n'ont pas voulu croire". Au milieu d'une apparente prospérité, d'une unité mondiale, le décret aux anges est publié, mais les masses poursuivent leur routine sordide. Comme l'a dit notre Seigneur : Car, comme dans les jours qui précédèrent le déluge, ils mangeaient et buvaient, se mariaient et se donnaient en mariage, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche, et qu'ils ne s'en aperçurent point, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous, ainsi en sera-t-il à l'avènement du Fils de l'homme". (Matthieu 24:38-39)

    Sheen se demande si nous sommes même conscients des signes des temps, car "les dogmes fondamentaux du monde moderne se dissolvent sous nos yeux". Ils ont été remplacés par les hypothèses suivantes : 1) l'homme n'a pas d'autre fonction dans la vie que de produire et d'acquérir des richesses ; 2) l'homme est naturellement bon et n'a pas besoin d'un Dieu pour lui donner des droits, ni d'un Rédempteur pour le sauver de la culpabilité, car le progrès est automatique grâce à la science, à l'éducation et à l'évolution, qui feront un jour de l'homme une sorte de dieu ; 3) l'homme est un être humain, et (3) l'idée que la raison n'est pas de découvrir "le sens et le but de la vie, à savoir le salut de l'âme, mais simplement de concevoir de nouvelles avancées techniques pour faire de cette terre une cité de l'homme qui remplacera la cité de Dieu". "

    Lire la suite

  • Saint Pierre Damien (21 février)

    IMPRIMER

    Le mercredi 9 septembre 2009, lors de l'audience générale, le pape Benoît XVI consacrait sa catéchèse à saint Pierre Damien que l'on fête aujourd'hui :

    Chers frères et sœurs,

    Au cours des catéchèses de ces mercredis, je traite certaines grandes figures de la vie de l'Eglise depuis ses origines. Je voudrais m'arrêter aujourd'hui sur l'une des personnalités les plus significatives du xi siècle, saint Pierre Damien, moine, amant de la solitude et dans le même temps, intrépide homme d'Eglise, engagé personnellement dans l'œuvre de réforme commencée par les Papes de l'époque. Il est né à Ravenne en 1007 dans une famille noble, mais pauvre. Devenu orphelin de ses deux parents, il vécut une enfance marquée par les privations et les souffrances, même si sa sœur Roselinda s'engagea à lui servir de mère et son grand frère Damien l'adopta comme son enfant. C'est précisément pour cela qu'il sera appelé par la suite Pierre de Damien, Pierre Damien. Il suivit une formation d'abord à Faenza, puis à Parme où, à l'âge de 25 ans déjà, nous le trouvons engagé dans l'enseignement. A côté d'une bonne compétence dans le domaine du droit, il acquit une grande habileté et un raffinement dans l'art de composer - l'ars scribendi - et, grâce à sa connaissance des grands classiques latins, il devint l'"un des meilleurs latinistes de son époque, l'un des plus grands écrivains du Moyen Age latin" (J. Leclercq, Pierre Damien, ermite et homme d'Eglise, Rome, 1960, p. 172).

    Il se distingua dans les genres littéraires les plus divers:  des lettres aux sermons, des hagiographies aux prières, des poèmes aux épigrammes. Sa sensibilité pour la beauté le conduisait à la contemplation poétique du monde. Pierre Damien concevait l'univers comme une "parabole" inépuisable et une étendue de symboles, à partir de laquelle il interprétait la vie intérieure et la réalité divine et surnaturelle. Dans cette perspective, aux alentours de l'an 1034, la contemplation de l'absolu de Dieu le poussa à se détacher progressivement du monde et de ses réalités éphémères, pour se retirer dans le monastère de Fonte Avellana, fondé quelques décennies plus tôt seulement, mais déjà célèbre en raison de son austérité. Pour édifier les moines, il écrivit la Vie du fondateur, saint Romuald de Ravenne, et s'engagea dans le même temps à en approfondir la spiritualité, en exposant son idéal de monachisme érémitique.

    Il faut immédiatement souligner un détail:  l'ermitage de Fonte Avellana était consacré à la Sainte Croix, et la Croix sera le mystère chrétien qui, plus que tout autre, fascinera Pierre Damien. "Celui qui n'aime pas la croix du Christ n'aime pas le Christ", affirme-t-il (Sermo, XVIII 11, p. 117) et il se qualifie comme:  "Petrus crucis Christi servorum famulus - Pierre serviteur des serviteurs de la croix du Christ" (Ep 9, 1). Pierre Damien adresse à la croix de très belles prières, dans lesquelles il révèle une vision de ce mystère aux dimensions cosmiques, car il embrasse toute l'histoire du salut:  "O bienheureuse Croix - s'exclame-t-il - la foi des patriarches, les prophéties des prophètes, le sénat des apôtres chargé de juger, l'armée victorieuse des martyrs et les foules de tous les saints te vénèrent, te prêchent et t'honorent" (Sermo, XVIII 14, p. 304). Chers frères et sœurs, que l'exemple de saint Pierre Damien nous pousse nous aussi à regarder toujours la Croix comme l'acte suprême d'amour de Dieu à l'égard de l'homme, qui nous a donné le salut.

    Pour le déroulement de la vie érémitique, ce grand moine rédige une Règle, dans laquelle il souligne profondément la "rigueur de l'ermitage":  dans le silence du cloître, le moine est appelé à passer une longue vie de prière, diurne et nocturne, avec des jeûnes prolongés et austères; il doit s'exercer à une généreuse charité fraternelle et à une obéissance au prieur toujours prête et disponible. Dans l'étude et la méditation quotidienne, Pierre Damien découvre les significations mystiques de la Parole de Dieu, trouvant dans celle-ci une nourriture pour sa vie spirituelle. C'est dans ce sens qu'il qualifie la cellule de l'ermitage de "parloir où Dieu converse avec les hommes". La vie érémitique est pour lui le sommet de la vie chrétienne, elle se trouve "au sommet des états de vie", car le moine, désormais libre des liens du monde et de son propre moi, reçoit "les arrhes de l'Esprit Saint et son âme s'unit heureuse à l'Epoux céleste" (Ep 18, 17; cf. Ep 28, 43sq). Cela apparaît important également pour nous aujourd'hui, même si nous ne sommes pas des moines:  savoir faire le silence en nous pour écouter la voix de Dieu, chercher, pour ainsi dire un "parloir" où Dieu parle avec nous:  apprendre la Parole de Dieu dans la prière et dans la méditation est le chemin de la vie.

    Lire la suite

  • Consoler Dieu et Marie, le charisme de Saint François Marto

    IMPRIMER

    De Ermes Dovico sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Consoler Dieu et Marie, le charisme de Saint François Marto

    20-02-2023

    Au cœur du message de Fatima se trouve la nécessité de réparer les péchés qui offensent Dieu et de consoler le Cœur Immaculé de Marie. Une nécessité que saint François Marto a ressentie avec une urgence particulière, indiquant de manière prophétique le chemin du Ciel.

    San Francesco Marto

    Saint François Marto

    L'une des caractéristiques fondamentales des apparitions de Fatima est que le péché exige réparation. Cette grande vérité trouve d'ailleurs son point culminant dans l'offrande gratuite de Jésus, l'Agneau innocent, qui a réparé nos péchés par sa douloureuse Passion et renouvelle cette offrande, de manière non sanglante, dans chaque Sainte Messe célébrée sur terre. Une grande vérité, qui a toujours été enseignée par l'Église et qui est pourtant de plus en plus oubliée, même au sein de l'Église elle-même.

    Il est donc clair que tout le message de Fatima s'impose comme une grande prophétie pour les temps que nous vivons, dans lesquels le péché, au lieu d'être réparé, devient même une source d'orgueil. Déjà Benoît XVI, le 13 mai 2010, à l'occasion du 10e anniversaire de la béatification de Jacinta et Francisco Marto, avait déclaré : " Il se ferait des illusions s'il pensait que la mission prophétique de Fatima est terminée ". Et le 25 janvier dernier, dans le message donné par la voyante Marija de Medjugorje, la Vierge - nous avertissant que notre avenir est "à la croisée des chemins" et dépend essentiellement de qui nous choisissons entre Dieu et Satan - a confirmé l'actualité absolue de ce qu'elle a transmis aux petits bergers : "Priez avec moi - a-t-elle dit - pour que s'accomplisse ce que j'ai commencé à Fatima et ici".

    En parlant de réparation, nous voulons nous pencher tout particulièrement sur l'exemple du petit François, qui est mort à l'âge de 11 ans. Nous célébrons aujourd'hui sa mémoire liturgique, qui est liée à celle de sa sœur Jacinthe (née au Ciel le 20 février), comme l'a établi saint Jean-Paul II au moment de leur béatification. Les trois enfants bergers ont répondu de manière extraordinaire aux demandes de la Vierge, mais dans chacun d'eux - comme il est normal - il y a des traits qui ressortent plus que d'autres, mais dans une piété qui embrasse toute l'essence de la vie spirituelle, à savoir l'amour de Dieu et du prochain.

    Grâce aux Mémoires de Sœur Lucie, nous savons que François était le plus contemplatif des trois. Il voyait mais n'entendait pas parler la Vierge (et avant elle, l'Ange du Portugal) ; mais cet apparent désavantage était précisément compensé par son esprit de contemplation. Depuis le 13 mai 1917 - date à laquelle la Sainte Vierge, par le célèbre geste de ses mains, leur communiqua pour la première fois le mystère trinitaire et donc la lumière de Dieu dans laquelle les petits bergers se voyaient parfaitement reflétés - François avait saisi la tristesse du Seigneur pour les péchés des hommes. Dès lors, le premier ressort de sa charité était clair : consoler Dieu. Il n'était pas rare que Jacinthe et Lucie le perdent de vue, car il se retirait dans quelque endroit caché ou solitaire pour prier le chapelet et méditer. Et si sa cousine l'invitait à jouer, en disant qu'ensuite ils prieraient tous les trois ensemble, il répondait : "Je prierai aussi après. Ne te souviens-tu pas que la Vierge a dit que je devais prier beaucoup de chapelets ?". Un fait qui confirme combien François prenait au sérieux ce que la Mère du Ciel lui demandait.

    Lire la suite

  • « Léon Bloy : La parole comme sacrement », première conférence de Carême de Notre-Dame de Paris du cycle 2024

    IMPRIMER

    De KTO Télévision sur youtube :

  • Invocabit me, et ego exáudiam eum

    IMPRIMER

    Introitus Introït
    Ps. 90, 15 et 16 Ps. 90, 15 et 16
    INVOCÁBIT me, et ego exáudiam eum: erípiam eum, et glorificábo eum: longitúdine diérum adimplébo eum. Ps. ibid., 1 Qui hábitat in adiutório Altíssimi, in protectióne Dei caeli commorábitur. Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je le sauverai et je le glorifierai, je le comblerai de jours. Ps. ibid., 1. Celui qui habite sous l’assistance du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel.
  • Jésus tenté au désert (1er dimanche de carême)

    IMPRIMER

    Le 26 février 2012, le pape Benoît XVI s'exprimait ainsi avant l’angélus :

    Chers frères et sœurs,

    En ce premier dimanche de carême, nous rencontrons Jésus qui, après avoir reçu de Jean-Baptiste le baptême au fleuve Jourdain,  (cf. Mc 1, 9), subit la tentation au désert (cf. Mc 1, 12-13). Le récit de saint Marc est concis, dépourvu des détails que nous lisons dans les deux autres évangiles de Matthieu et Luc. Le désert dont on parle a différentes significations. Il peut indiquer l’état d’abandon et de solitude, le « lieu » de la faiblesse de l’homme où il n’y a ni soutiens ni sécurités, où la tentation se fait plus forte. Mais il peut aussi indiquer un lieu de refuge et un abri - comme il l’a été pour le peuple d’Israël qui avait échappé à l’esclavage d’Egypte -, et où l’on peut faire l’expérience de la présence de Dieu d’une façon particulière. Jésus « resta quarante jours au désert, tenté par Satan » (Mc 1, 13). Saint Léon le Grand commente : « Le Seigneur a voulu subir l’attaque du tentateur pour nous défendre par son aide et pour nous instruire par son exemple » (Tractatus XXXIX, 3 De ieiunio quadragesimae:CCL 138/A, Turnholti 1973, 214-215).

    Qu’est-ce que cet épisode peut nous enseigner ? Comme nous le lisons dans l’Imitation du Christ, « l'homme, tant qu'il vit, n'est jamais entièrement à l'abri des tentations (…) mais la patience et la véritable humilité nous rendent plus fort que tous nos ennemis» (Liber I, c. XIII), la patience et l’humilité de suivre chaque jour le Seigneur en apprenant à construire notre vie non pas en dehors de lui, ou comme s’il n’existait pas, mais en lui et avec lui, parce qu’il est la source de la vie véritable. La tentation de supprimer Dieu, de mettre tout seuls de l’ordre en nous-mêmes et dans le monde, en comptant sur nos seules capacités, est toujours présente dans l’histoire de l’homme.

    Jésus proclame que « les temps sont accomplis et le règne de Dieu est proche » (Mc 1, 15), il annonce qu’en lui il se passe quelque chose de nouveau : Dieu s’adresse à l’homme de façon inattendue, dans une proximité concrète, pleine d’amour ; Dieu s’incarne et entre dans le monde de l’homme pour prendre sur lui le péché, pour vaincre le mal et ramener l’homme dans le monde de Dieu. Mais cette annonce est accompagnée de la demande de correspondre à un don aussi grand. En effet, Jésus annonce : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc 1,15);  c’est une invitation à avoir foi en Dieu et à convertir chaque jour notre vie à sa volonté, en orientant toute notre action et notre pensée vers le bien. Le temps du carême est le moment propice pour renouveler et rendre plus solide notre rapport avec Dieu, grâce à la prière quotidienne, des gestes de pénitence, des actes de fraternité.

    Supplions avec ferveur la Très sainte Vierge Marie afin qu’elle accompagne notre chemin de carême de sa protection et qu’elle nous aide à imprimer les paroles de Jésus Christ dans notre cœur et dans notre vie, pour nous convertir à lui. Je confie en outre à votre prière la semaine de retraite que je commence ce soir avec mes collaborateurs de la curie romaine.

  • Acte d’offrande de soi-même au Sacré-Coeur de Jésus, composé par saint Claude La Colombière

    IMPRIMER

    Acte d’offrande de soi-même au Sacré-Coeur de Jésus, composé par Saint Claude La Colombière (source)

    Sacré Coeur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel Vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de Vous plaire, et une grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particuliers que je ne puis attendre que de Vous…

    Faites en moi votre volonté, Seigneur! Je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Coeur de Jésus-Christ ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint : cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour Vous une grande gloire et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. 

    Ainsi soit-il.

    * Jésuite, que Notre-Seigneur Lui-même qualifia de « fidèle serviteur et parfait ami » et qu’Il envoya à Paray-le-Monial afin qu’il y devienne le confesseur de Sainte Marguerite-Marie (cf. > ici) et que, par là, soit reconnue la vérité des voies mystiques de la religieuse jusque là soupçonnée d’être le jouet d’illusions diaboliques (voir sa biographie et son acte de confiance en Dieu > ici).

  • Saint Claude La Colombière (15 février)

    IMPRIMER

    St-Claude-Claude-Alliez.jpgClaude La Colombière, S.I. (1641-1682) (source)

    Claude La Colombière, troisième enfant du notaire Bertrand La Colombière et Marguerite Coindat, naquit le 2 février 1641 à St. Symphorien d'Ozon dans le Dauphiné.

    La famille s'étant déplacée à Vienne (France), Claude y fit ses premières études, qu'il compléta ensuite à Lyon jusqu'aux classes de Rhétorique et de Philosophie.

    C'est alors qu'il se sentit appelé à la vie religieuse dans la Compagnie de Jésus; mais nous ne connaissons pas les motifs de son choix et de sa décision. Par contre, dans ses écrits, il nous a livré cet aveu: "J'avais une horrible aversion pour la vie que je choisissais". Cette affirmation se comprend facilement pour qui connaît la vie de Claude, dont la nature, sensible au charme des relations familiales et aux amitiés, était portée vers l'art et la littérature et attirée par tout ce qu'il y avait de plus digne dans la vie de société. Mais il n'était pas homme à se laisser guider par le sentiment.

    A 17 ans, il entre au Noviciat de la Compagnie de Jésus, installé à Avignon. C'est là qu'en 1660 il passe du Noviciat au Collège pour terminer ses études de philosophie. Il y émet aussi ses premiers voeux de religion. A la fin des cours, il est nommé professeur de Grammaire et de Littérature; tâche qu'il assumera pendant cinq ans dans ce Collège.

    En 1666 il est envoyé à Paris pour étudier la Théologie au Collège de Clermont; il reçoit à la même époque une charge de haute responsabilité. Sa compétence notoire pour les études d'humanités, unie à des dons exquis de prudence et de finesse, amènent les Supérieurs à le choisir comme précepteur des fils de Colbert, Ministre des Finances de Louis XIV.

    Ses études terminées et ordonné prêtre, il retourne de nouveau à Lyon: il y est professeur pendant quelque temps, et ensuite se consacre entièrement à la prédication et à la direction de la Congrégation Mariale.

    La prédication de La Colombière se distingue surtout par sa solidité et sa profondeur; il ne se perdait pas en idées vagues, mais s'adressait avec à propos à un auditoire concret. Son inspiration évangélique avait le pouvoir de transmettre à tous sérénité et confiance en Dieu. La publication de ses sermons produisit dans les âmes, comme elle continue à le faire, de grands résultats spirituels; en effet, si l'on considère l'endroit où ils ont été prononcés et la brièveté de son ministère, ils semblent avoir moins vieilli que les textes d'orateurs plus célèbres.

    L'année 1674 est décisive dans la vie de Claude. Il fait son Troisième an de probation à la "Maison Saint-Joseph" de Lyon et au cours du mois traditionnel d'Exercices Spirituels, le Seigneur le prépare à la mission qu'il lui avait destinée. Les notes spirituelles de cette époque nous permettent de suivre pas à pas les luttes et les triomphes de son caractère, singulièrement sensible aux attraits humains, mais aussi généreux envers Dieu.

    Lire la suite

  • Le message du pape pour le carême 2024

    IMPRIMER

    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
    POUR LE CARÊME 2024

    À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté

    Chers frères et sœurs !

    Lorsque notre Dieu se révèle, il communique la liberté : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est ainsi que s’ouvre le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï. Le peuple sait bien de quel exode Dieu parle : l’expérience de l’esclavage est encore gravée dans sa chair. Il reçoit les dix consignes dans le désert comme un chemin vers la liberté. Nous les appelons « commandements », pour souligner la force de l’amour avec lequel Dieu éduque son peuple. Il s’agit en effet d’un appel vigoureux à la liberté. Il ne se réduit pas à un seul événement, car il mûrit au cours d’un cheminement. De même qu’Israël dans le désert conserve encore en lui l’Égypte – en fait, il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et contre Moïse – de la même façon, aujourd’hui, le peuple de Dieu garde en lui des liens contraignants qu’il doit choisir d’abandonner. Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d’espérance et que nous errons dans la vie comme sur une lande désolée, sans terre promise vers laquelle tendre ensemble. Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient – comme l’annonce le prophète Osée – le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16-17). Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie. Comme un époux, il nous ramène à lui et murmure à notre cœur des paroles d’amour.

    L’exode de l’esclavage vers la liberté n’est pas un chemin abstrait. Pour que notre Carême soit aussi concret, la première démarche est de vouloir voir la réalité. Lorsque, dans le buisson ardent, le Seigneur attira Moïse et lui parla, il se révéla immédiatement comme un Dieu qui voit et surtout qui écoute : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un beau et vaste pays, vers un pays, ruisselant de lait et de miel » (Ex 3, 7-8). Aujourd’hui encore, le cri de tant de frères et sœurs opprimés parvient au ciel. Posons-nous la question : est-ce qu’il nous parvient à nous aussi ? Nous ébranle-t-il ? Nous émeut-il ? De nombreux facteurs nous éloignent les uns des autres, en bafouant la fraternité qui, à l’origine, nous liait les uns aux autres.

    Lors de mon voyage à Lampedusa, j’ai opposé à la mondialisation de l’indifférence deux questions de plus en plus actuelles : « Où es-tu ? » (Gn 3, 9) et « Où est ton frère ? » (Gn 4, 9). Le parcours de Carême sera concret si, en les écoutant à nouveau, nous reconnaissons que nous sommes encore sous la domination du Pharaon. Une domination qui nous épuise et nous rend insensibles. C’est un modèle de croissance qui nous divise et nous vole l’avenir. La terre, l’air et l’eau en sont pollués, mais les âmes sont elles aussi contaminées. En effet, bien que notre libération ait commencé avec le baptême, il subsiste en nous une inexplicable nostalgie de l’esclavage. C’est comme une attirance vers la sécurité du déjà vu, au détriment de la liberté.

    Je voudrais souligner, dans le récit de l’Exode, un détail qui n’est pas sans importance : c’est Dieu qui voit, qui s’émeut et qui libère, ce n’est pas Israël qui le demande. Le Pharaon, en effet, anéantit même les rêves, vole le ciel, fait apparaître comme immuable un monde où la dignité est bafouée et où les relations authentiques sont déniées. En un mot, il réussit à enchaîner à lui-même. Posons-nous la question : est-ce que je désire un monde nouveau ? Suis-je prêt à me libérer des compromis avec l’ancien ? Le témoignage de nombreux frères évêques et d’un grand nombre d’artisans de paix et de justice me convainc de plus en plus à devoir dénoncer un défaut d’espérance. Il s’agit d’un obstacle au rêve, d’un cri muet qui monte jusqu’au ciel et touche le cœur de Dieu et ressemble à ce regret de l’esclavage qui paralyse Israël dans le désert, en l’empêchant d’avancer. L’exode peut prendre fin : autrement, on ne pourrait pas expliquer pourquoi une humanité qui a atteint le seuil de la fraternité universelle et des niveaux de développement scientifique, technique, culturel et juridique capables d’assurer la dignité de tous, tâtonne dans l’obscurité des inégalités et des conflits.

    Dieu ne s’est pas lassé de nous. Accueillons le Carême comme le temps fort durant lequel sa Parole s’adresse de nouveau à nous : «  Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous le rappelons chaque année à l’occasion du premier dimanche de Carême, a été conduit par l’Esprit au désert pour être éprouvé dans sa liberté. Pendant quarante jours, il sera devant nous et avec nous : il est le Fils incarné. Contrairement au Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l’espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage. Pendant le Carême, nous trouvons de nouveaux critères de jugement et une communauté avec laquelle nous engager sur une route que nous n’avons jamais parcourue auparavant.

    Cela implique une lutte : le livre de l’Exode et les tentations de Jésus dans le désert nous le disent clairement. À la voix de Dieu, qui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 11) et « Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi » (Ex 20, 3), s’opposent en effet les mensonges de l’ennemi. Les idoles sont plus redoutables que le Pharaon : nous pourrions les considérer comme sa voix en nous. Pouvoir tout faire, être reconnu par tous, avoir le dessus sur tout le monde : chaque être humain ressent en lui la séduction de ce mensonge. C’est une vieille habitude. Nous pouvons nous accrocher ainsi à l’argent, à certains projets, à des idées, à des objectifs, à notre position, à une tradition, voire à certaines personnes. Au lieu de nous faire avancer, elles nous paralyseront. Au lieu de nous rapprocher, elles nous opposeront. Mais il y a une nouvelle humanité, le peuple des petits et des humbles qui n’a pas succombé à l’attrait du mensonge. Alors que les idoles rendent muets, aveugles, sourds, ou immobiles ceux qui les servent (cf. Ps 114, 4), les pauvres en esprit sont immédiatement ouverts et prêts : une silencieuse force de bien qui guérit et soutient le monde.

    Il est temps d’agir, et durant le Carême, agir c’est aussi s’arrêter. S’arrêter en prière, pour accueillir la Parole de Dieu, et s’arrêter comme le Samaritain, en présence du frère blessé. L’amour de Dieu et du prochain est un unique amour. Ne pas avoir d’autres dieux, c’est s’arrêter en présence de Dieu, devant la chair de son prochain. C’est pourquoi la prière, l’aumône et le jeûne ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération : finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent. C’est alors que le cœur atrophié et isolé s’éveillera. Alors, ralentir et s’arrêter. La dimension contemplative de la vie, que le Carême nous fera ainsi redécouvrir, mobilisera de nouvelles énergies. En présence de Dieu, nous devenons des frères et des sœurs, nous percevons les autres avec une intensité nouvelle : au lieu de menaces et d’ennemis, nous trouvons des compagnons et des compagnes de route. C’est le rêve de Dieu, la terre promise vers laquelle nous tendons une fois sortis de l’esclavage.

    La forme synodale de l’Église, que nous redécouvrons et cultivons ces dernières années, suggère que le Carême soit aussi un temps de décisions communautaires, de petits et de grands choix à contre-courant, capables de changer la vie quotidienne des personnes et la vie d’un quartier : les habitudes d’achat, le soin de la création, l’inclusion de celui qui n’est pas visible ou de celui qui est méprisé. J’invite chaque communauté chrétienne à faire cela : offrir à ses fidèles des moments pour repenser leur style de vie ; se donner du temps pour vérifier leur présence dans le quartier et leur contribution à le rendre meilleur. Quel malheur si la pénitence chrétienne ressemblait à celle qui attristait Jésus. À nous aussi, il dit : « Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent » (Mt 6, 16). Au contraire, que l’on voie la joie sur les visages, que l’on sente le parfum de la liberté, qu’on libère cet amour qui fait toutes choses nouvelles, en commençant par les plus petites et les plus proches. Cela peut se produire dans chaque communauté chrétienne.

    Dans la mesure où ce Carême sera un Carême de conversion, alors l’humanité égarée éprouvera un sursaut de créativité : l’aube d’une nouvelle espérance. Je voudrais vous dire, comme aux jeunes que j’ai rencontrés à Lisbonne l’été dernier : « Cherchez et risquez, cherchez et risquez. À ce tournant de l’histoire, les défis sont énormes, les gémissements douloureux. Nous assistons à une troisième guerre mondiale par morceaux. Prenons le risque de penser que nous ne sommes pas dans une agonie, mais au contraire dans un enfantement ; non pas à la fin, mais au début d’un grand spectacle. Il faut du courage pour penser cela » ( Rencontre avec les jeunes universitaires, 3 août 2023). C’est le courage de la conversion, de la délivrance de l’esclavage. La foi et la charité tiennent la main de cette « petite fille espérance ». Elles lui apprennent à marcher et elle, en même temps, les tire en avant [1].

    Je vous bénis tous ainsi que votre cheminement de Carême.

    Rome, Saint-Jean-de-Latran, le 3 décembre 2023, 1er dimanche de l’Avent.

    FRANÇOIS


    [1] Cf. Ch. Péguy, Le porche du mystère de la deuxième vertu, in Œuvres poétiques et dramatiques, Gallimard, Paris, 2014, p. 613.