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Patrimoine religieux - Page 114

  • Pourquoi y a-t-il plusieurs dates pour l’Épiphanie ?

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    Lu sur le site du journal « La Croix » (archive, adapté pour 2020) :

    dyn003_original_310_352_gif_2573108_bc4deea8c323272ab1e2e44.gifC’est le lundi 6 janvier que tombe la fête de l’Épiphanie. Dans les églises, elle est pourtant célébrée ce dimanche 5 janvier. Trois questions pour mieux pour comprendre.

    1/QUEL JOUR TOMBE L’ÉPIPHANIE?

    Pour l’Église catholique, « l’Épiphanie est célébrée le 6 janvier », ainsi que le soulignent les Normes universelles de l’année liturgique et du calendrier (§37) annexées au Missel romain. Ce principe connaît toutefois des exceptions, en particulier dans les pays où le 6 janvier n’est pas un jour chômé, permettant ainsi aux fidèles de se rendre à la messe. Dans ces pays, l’Épiphanie est alors fixée « au dimanche inclus dans la période du 2 au 8 janvier ».

    C’est le cas en France qui connaît d’ailleurs cette exception depuis 1802 : le Concordat n’ayant conservé que quatre fêtes chômées (Noël, Ascension, Assomption, Toussaint), les autres fêtes de précepte avaient été déplacées au « dimanche le plus proche » par un indult du cardinal Caprara, légat du pape Pie VII.

    2/ D’OÙ VIENT L’ÉPIPHANIE?

    La fête de l’Épiphanie naît dans l’Orient chrétien où elle se développe parallèlement à celle de Noël en Occident, où elle est rapprochée de la fête païenne de Sol Invictus (du « Soleil invaincu »). La date du 6 janvier correspond d’ailleurs à celle de Sol Invictus en Égypte et en Arabie, où le calendrier lunaire en usage accusait un décalage de 12 jours avec le calendrier solaire des Romains.

    En Occident, cette fête est alors christianisée, rassemblant en un même événement les premières manifestations publiques de Jésus (c’est l’étymologie d’Épiphanie, du grec phaïnô, « faire apparaître ») : l’adoration par les mages, le baptême au Jourdain et les Noces de Cana.

    L’Épiphanie arrive en Occident vers 350 (elle est déjà fêtée à Lutèce en 361). À Rome, sa célébration insiste déjà plus sur l’adoration des mages, la célébration du baptême étant renvoyée, dès le VIIIe siècle, au dimanche suivant.

    La distinction entre l’Épiphanie et le Baptême ne sera toutefois entérinée qu’en 1570 par le Concile de Trente et ce n’est qu’après Vatican II qu’une véritable fête du Baptême sera instituée, en général le dimanche suivant l’Épiphanie. Quant aux Noces de Cana, elles sont marquées dans la liturgie le 7 janvier et le deuxième dimanche de l’année C (ce sera ainsi le cas le 17 janvier prochain).

    En Orient, l’Épiphanie (ou Théophanie) connaît une évolution inverse avec l’importation, au IVe siècle, de la fête de Noël à laquelle va se rattacher l’adoration des mages : l’Épiphanie se recentre alors davantage sur le baptême. Aujourd’hui encore, c’est d’ailleurs par une bénédiction des eaux que la fête est le plus souvent marquée chez les orthodoxes.

    3/ POURQUOI LES ROIS ET LA GALETTE?

    C’est Tertullien (vers 200) qui, le premier, a donné le titre de rois aux mages venus visiter Jésus à Bethléem. Leur nombre de trois rappelle les trois continents d’où ils étaient censés provenir, et leurs cadeaux soulignent que le Christ est à la fois roi (or), dieu (encens) et homme mortel (myrrhe), comme le décrira saint Ambroise de Milan au IVe siècle. Quant à leurs noms, Gaspard, Melchior et Balthazar, ils apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du VIe siècle.

    La galette trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique, célébrées au moment du solstice d’hiver et qui se terminaient par la fête deSol Invictus. Lors de ces fêtes païennes, les Romains avaient l’habitude d’inverser les rôles (ainsi entre maîtres et esclaves) et utilisaient la fève d’un gâteau pour désigner le « Prince des Saturnales » qui voyait tous ses désirs exaucés le temps d’une journée. La coutume voulait que le plus jeune de la maisonnée se place sous la table et nomme le bénéficiaire de la part qui était désignée par la personne chargée du service.

    En Orient, lors de la fête de saint Basile, le 1er  janvier, la tradition est aussi de placer une pièce d’or dans le gâteau de Saint-Basile (Vassilopita).

    Nicolas Senèze »

    Ref. Pourquoi y a-t-il plusieurs dates pour l’Épiphanie ?

    Le calendrier liturgique traditionnel de l’Eglise latine fixe aussi la fête de l’Epiphanie au 6 janvier. Dans les pays où le jour de la fête n’est plus chômé (il l’est encore dans plusieurs Länder allemands, en Italie, en Espagne ou au Portugal), la célébration de la solennité de la fête peut être reportée aux messes du dimanche qui suit. Le samedi 11 janvier 2020, Liège fête les rois à l'église du Saint-Sacrement à 17h00...

    JPSC

  • Liège : fêtez les Rois le samedi 11 janvier prochain à 17 heures à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Une manifestation ouverte à tous. Entrée libre.

    epiphanie2020.jpg

    La Solennité de l’Epiphanie organisée à Liège le samedi 11 janvier prochain à 17 heures en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132), est une fête familiale, avec la procession à la crèche, le partage de la galette des rois et l’échange des vœux pour l’an nouveau au cours d’une réception clôturant la célébration. La messe sera animée par les membres du chœur de chambre liégeois  « Praeludium » dirigé par Patrick Wilwerth ainsi que le chœur grégorien de Gand « Schola feminea trunchiniensis » placé sous la direction de Peter Canniere.

    Au programme : les chants grégoriens de la Fête, une messe baroque et des motets polyphoniques pour le temps de la Nativité ainsi que des noëls interprétés à l’orgue.

    Fondé en 1994 par Patrick Wilwerth, le chœur de chambre Praeludium est un ensemble vocal de haut niveau dont la plupart des membres sont issus des académies de musique de la région liégeoise. Son répertoire va de la musique ancienne à  la musique contemporaine. Patrick Wilwerth est aussi directeur artistique du chœur universitaire de Liège et professeur d’orgue au conservatoire de Verviers

    La Schola Trunchiniensis est un Ensemble vocal féminin formé au Centre Grégorien de Tronchiennes (Gand) sous la direction de Peter Canniere, qui est également directeur artistique du Gregoriaans Koor van Leuven.

    Autour de la crèche 

    Petits et grands découvriront aussi une centaine de jolis santons liégeois

    habillés à l’ancienne

    pour illustrer en quinze tableaux les récits de l’enfance de Jésus :

    affiche_santons.jpg

    Tous renseignements:

    portable 0470 94 70 05 ou email abbedor@gmail.com 

    ________________________________

    Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89.

    E-mail : sursumcorda@skynet.be. Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    L'ASBL Sursum Corda, propriétaire de l'église du Saint-Sacrement (Boulevard d'Avroy à Liège), va lancer cette année 2020 d'importants travaux de restauration sur ce bel édifice du XVIII° siècle. 

    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour contribuer à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?  

     Visionner la video diffusée sur youtube pour promouvoir la restauration du bâtiment ? cliquez ici: https://www.youtube.com/watch?v=viKf2ESmNCQ&t=13s 

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

    JPSC

  • Comment les catholiques ont édifié une civilisation

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    De Michel Janva sur le site du Salon Beige :

    Comment les catholiques ont bâti une civilisation

    « Je suis heureux de recommander le livre de William Slattery […] sur l’éthos de l’héroïsme et du génie qui a inspiré les bâtisseurs de la civilisation chrétienne – et qui peut inspirer les bâtisseurs d’une autre culture chrétienne à l’avenir, que ce soit en Afrique, en Asie, en Europe ou aux Amériques. » Cardinal Robert Sarah.

    L’ouvrage analyse le rôle de la religion catholique dans la construction de la civilisation occidentale d’une manière originale – non à travers le prisme d’un christianisme abstrait mais par le biais de personnalités catholiques concrètes, hommes et femmes ayant incarné la vision catholique de Dieu et de l’homme, du temps et de l’éternité, dans un contexte incertain et souvent tragique.

    Livre d’histoire à l’érudition impeccable, mais aussi livre traversé d’un véritable souffle épique, il rend toute leur vie, leur génie et leur fougue à des figures de pionniers qui surent poser les fondations d’un nouvel ordre sociopolitique qui devait leur survivre pendant des siècles. Ce faisant, il balaye le large spectre de ce que l’Occident leur doit encore aujourd’hui, de son idéal éducatif à son architecture, de sa musique à sa vision de l’économie – leur chef-d’œuvre étant sans doute un art inédit de l’amour.

    À l’heure où le catholicisme semble être entré, en Occident, dans un irrémédiable déclin, Comment les catholiques ont bâti une civilisation permet de reprendre toute la mesure de sa fécondité – passée et actuelle.

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  • Fontgombault : la stabilité pour trouver Dieu

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    Entre le monde et le cloître, où va donc aujourd’hui la barque de Saint-Pierre sur les flots agités de la planète ? Pour le n° de janvier du mensuel « La Nef », Christophe Geffroy fait le point avec le Père Abbé de la célèbre abbaye française Notre-Dame de Fontgombault :

    Fontgombault-Abbatiale©Pawel-Kula-2006-620x330.jpg

    « Fille de Solesmes, l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault remonte au XIe siècle et, depuis sa renaissance en 1948, a déjà essaimé cinq fois. Entretien avec Dom Jean Pateau, son Père Abbé.

    Fontgombault-Dom-Jean-Pateau.jpg

    La Nef – Quelle est l’utilité d’un moine contemplatif dans une société aussi utilitariste et « connectée » que la nôtre, si éloignée de la prière et de la vie spirituelle ?

    TRP Dom Jean Pateau – Saint Benoît fait prononcer à ses moines trois vœux : stabilité, conversion de ses mœurs et obéissance. Je crois que le message du moine au monde passe aujourd’hui plus particulièrement par le vœu de stabilité. Conversion des mœurs et obéissance ne semblent plus guère audibles. Le monastère, par ses bâtiments, évoque déjà cette stabilité. La communauté, l’enseignement qui y est dispensé, s’inscrivent aussi dans cette perspective de durée, de tradition. Se retirant d’un monde liquide, sans repères, les retraitants viennent chercher auprès des moines une stabilité propice au contact avec Dieu. Même non croyants, des touristes de passage ressentent ce contraste. Dieu seul est source de la stabilité monastique. Le moine donne l’exemple d’un être « connecté » avec le Ciel : « Est moine celui qui dirige son regard vers Dieu seul, qui s’élance en désir vers Dieu seul, qui est attaché à Dieu seul, qui prend le parti de servir Dieu seul, et qui, en possession de la paix avec Dieu, devient encore cause de paix pour les autres. » (saint Théodore Studite).

    Le contraste entre le « monde » et le cloître paraît plus grand qu’il ne l’a jamais été : dans ce contexte, d’où viennent vos vocations, sont-ils des jeunes hommes déjà quelque peu préparés par leur vie antérieure à cette ascèse ou sont-ils le simple reflet des jeunes d’aujourd’hui, vivant l’instant présent avec la peur de tout engagement ?

    Il faut reconnaître que nous recevons des vocations de tous les horizons. Selon les provenances, le chemin sera plus ou moins difficile, plus ou moins long. La peur de l’engagement est assez banale. Le drame est quand cette peur dure. Saint Benoît donne comme critère de discernement : « si le novice cherche vraiment Dieu. » Les mots ont leur poids : chercher, vraiment, Dieu.

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  • Fontgombault : la stabilité pour trouver Dieu

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    Entre le monde et le cloître, où va donc aujourd’hui la barque de Saint-Pierre sur les flots agités de la planète ? Pour le n° de janvier du mensuel « La Nef », Christophe Geffroy fait le point avec le Père Abbé de la célèbre abbaye française Notre-Dame de Fontgombault :

    Fontgombault-Abbatiale©Pawel-Kula-2006-620x330.jpg

    « Fille de Solesmes, l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault remonte au XIe siècle et, depuis sa renaissance en 1948, a déjà essaimé cinq fois. Entretien avec Dom Jean Pateau, son Père Abbé.

    Fontgombault-Dom-Jean-Pateau.jpg

    La Nef – Quelle est l’utilité d’un moine contemplatif dans une société aussi utilitariste et « connectée » que la nôtre, si éloignée de la prière et de la vie spirituelle ?

    TRP Dom Jean Pateau – Saint Benoît fait prononcer à ses moines trois vœux : stabilité, conversion de ses mœurs et obéissance. Je crois que le message du moine au monde passe aujourd’hui plus particulièrement par le vœu de stabilité. Conversion des mœurs et obéissance ne semblent plus guère audibles. Le monastère, par ses bâtiments, évoque déjà cette stabilité. La communauté, l’enseignement qui y est dispensé, s’inscrivent aussi dans cette perspective de durée, de tradition. Se retirant d’un monde liquide, sans repères, les retraitants viennent chercher auprès des moines une stabilité propice au contact avec Dieu. Même non croyants, des touristes de passage ressentent ce contraste. Dieu seul est source de la stabilité monastique. Le moine donne l’exemple d’un être « connecté » avec le Ciel : « Est moine celui qui dirige son regard vers Dieu seul, qui s’élance en désir vers Dieu seul, qui est attaché à Dieu seul, qui prend le parti de servir Dieu seul, et qui, en possession de la paix avec Dieu, devient encore cause de paix pour les autres. » (saint Théodore Studite).

    Le contraste entre le « monde » et le cloître paraît plus grand qu’il ne l’a jamais été : dans ce contexte, d’où viennent vos vocations, sont-ils des jeunes hommes déjà quelque peu préparés par leur vie antérieure à cette ascèse ou sont-ils le simple reflet des jeunes d’aujourd’hui, vivant l’instant présent avec la peur de tout engagement ?

    Il faut reconnaître que nous recevons des vocations de tous les horizons. Selon les provenances, le chemin sera plus ou moins difficile, plus ou moins long. La peur de l’engagement est assez banale. Le drame est quand cette peur dure. Saint Benoît donne comme critère de discernement : « si le novice cherche vraiment Dieu. » Les mots ont leur poids : chercher, vraiment, Dieu.

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  • Bruxelles (Chapelle royale rue du Musée), 5 janvier : concert de Noël par l'Ensemble Benevento

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    L'Ensemble Benevento vous invite à leur concert de Noël

    le 5 janvier à 16H00

    Nous voyageons avec vous à travers le temps de Noël, en utilisant des compositions vocales et instrumentales.

    Chapelle Royale - Rue du Musée 2, BRUXELLES

    L'Ensemble BENEVENTO est un groupe musical bénévole composé de jeunes instrumentistes et chanteurs belges et néerlandais, d'amateurs ainsi que de musiciens professionnels. Depuis quelques années, ils ont réussi à mettre en place un ensemble enthousiaste au sein de leur groupe familial et amical qui a comme but de partager et faire connaitre des beaux chants de Noël oubliés, ainsi que de faire participer des enfants. L'ensemble se concentre sur la musique baroque et ancienne, avec des instruments correspondants tels que flûte à bec, clavecin, traverso et viole de gambe. L'ensemble se compose actuellement d'une moyenne de 12 personnes et donne des concerts aux Pays-Bas et en Belgique, le line-up dépend du contexte.
  • Des crèches de Noël vandalisées en Flandre

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    De Veerle Deblauwe sur le site de la VRT (vrtNEWS) :

    Crèches à Ypres et Marke endommagées par des vandales

    Plusieurs crèches en Flandre occidentale ont été victimes de vandalisme ces derniers jours. Les personnages ont été endommagés pour la troisième fois dans la crèche d'Ypres. Et à Marke, l'enfant était même suspendu au-dessus d'un tunnel.

    Mar 31 déc 2019

    Le week-end dernier, la crèche de la cathédrale d'Ypres a été endommagée pour la troisième fois. Des vandales ont enduit les personnages de ketchup et ont complètement démantelé l'enfant Jésus. Plus tôt, les autres personnages ont été démantelés et le chapeau de Joseph a déjà disparu deux fois. Sœur Lieve Desodt est fatiguée de répèter: "Je voudrais en rester là. Les gens peuvent constater que certains n'ont aucun respect." Sœur Lieve va maintenant rendre aux personnages leur ancien lustre. "Les gens m'ont dit qu'ils pensaient que c'était trop choquant pour les enfants." Elle dépose maintenant une plainte auprès de la police. Il n'y a aucune trace des auteurs pour le moment. 

    Enfant Jésus pendu

    L'enfant Jésus a également disparu de la crèche dans un quartier de Marke. Il a soudainement disparu le lendemain de Noël. Ce matin, le petit personnage a été retrouvé, suspendu par la tête dans le passage donnant accès au quartier, dans l'Aardweg. On ne sait pas précisément qui a fait cela. 

  • Notre-Dame de Paris : la charpente sera reconstruite à l’identique

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    La décision n'est pas encore officielle, mais tous les feux sont passés au vert pour que le chêne l'emporte sur le béton et la ferraille. De Frédéric Lewino sur le site web du Point le 31 décembre 2019 :

    Charpente 19888685lpw-19889082-article-jpg_6797735_660x281.jpg

    "Dans les coulisses de Notre-Dame, on y croit, désormais, dur comme fer : la nouvelle charpente sera en bois. L'un de mes informateurs m'a confié que, désormais, même le général Georgelin, à la tête de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame, y est favorable. Les spécialistes l'ont convaincu que la reconstruction à l'identique s'avère la solution la plus rapide à mettre en œuvre, la moins chère et, surtout, la plus fiable. C'est en tout cas la seule option qui permette de tenir le délai de cinq ans fixé par le président de la République ! Reste à ce dernier à donner son feu vert ultime, malgré le lobbying intensif des entreprises du BTP et de certains architectes avides de gloire.

    Lire aussi La bataille secrète de Notre-Dame

    Quand on y pense, la charpente de Notre-Dame (et de plusieurs autres cathédrales) a tenu huit siècles sans manifester le moindre signe de faiblesse ! J'ai eu l'occasion de la visiter, voilà trois ans, lors d'un tournage, elle se présentait comme neuve. Elle aurait pu tenir encore mille ans comme me l'avait déclaré, juste après l'incendie, Bernard Thibaut, spécialiste de la biomécanique de l'arbre, au CNRS. Quel autre matériau peut se targuer d'une telle longévité en conservant ses qualités ? C'est bien simple, aucun ! Fruit de 300 millions d'années d'évolution, le bois est tout simplement le matériau le plus sophistiqué et le plus moderne du monde. À la fois souple et résistant, isolant et indestructible. Tenu à l'abri de l'humidité, le chêne résiste aux insectes presque éternellement. « Quant à son inflammabilité, il faut savoir que des poutres en bois résistent plusieurs heures avant de s'effondrer. Ce qui a permis aux pompiers de Notre-Dame de sauver nombre d'objets précieux. Si la charpente avait été en béton ou en acier, ils n'auraient pas pu le faire par crainte d'un écroulement subir », précise Bernard Thibaut. Pour en revenir à l'incendie lui-même, ce n'est pas la combustibilité du bois qui est à remettre en cause, mais le système de détection du feu qui a entièrement failli.

    Lire aussi Incendie de Notre-Dame – Comment les pompiers ont sauvé la cathédrale

    Un millier de chênes nécessaires

    L'immense avantage d'une reconstruction à l'identique, c'est qu'il n'y a aucune étude à entreprendre. Les architectes disposent de relevés millimétriques de la charpente effectués en 2015. Mieux, l'entreprise Art graphique & Patrimoine leur a déjà remis un double numérique parfait de la charpente qu'elle a réalisé en 2014 de sa propre initiative. Si le montage ne posera pas de grands problèmes, où trouver les milliers de chênes centenaires nécessaires ? Mauvaise question ! En effet, la charpente de Notre-Dame n'a demandé pour sa construction au XIIIe siècle qu'un millier de chênes, dont 97 % avaient moins de 60 ans d'âge, correspondant à un diamètre de 25-30 centimètres. Les autres, c'est-à-dire une trentaine, étaient un peu plus vieux pour avoir une cinquantaine de centimètres de diamètre. Cela peut paraître aberrant, mais il ne faut pas oublier que les maîtres charpentiers de l'époque ne pouvaient pas se permettre de poser sur les murs d'édifices gothiques percés de grandes ouvertures des charpentes trop lourdes. « Ils ont su relever ce défi avec brio en concevant une structure complexe, mais équilibrée, stable pour elle-même et les murs, avec de nombreux dispositifs de raidissement au sein des fermes, des renforcements des entraits, un doublement des triangulations… » explique Frédéric Épaud, spécialiste des charpentes médiévales au CNRS.

    Lire aussi Notre-Dame – La nuit où Paris prit feu

    Donc, pas de forêts entières à abattre ! Pour obtenir le millier de chênes nécessaire, les forestiers défrichaient en pleine forêt une surface de seulement trois hectares. Ils y plantaient de petits chênes en très haute densité. « La forte concurrence entre les chênes les a contraints à pousser très rapidement vers la lumière en hauteur, non en épaisseur. On est donc, là encore, bien loin des légendaires défrichements de forêts entières pour la construction des cathédrales gothiques », écrit Frédéric Épaud. Pour la reconstruction de Notre-Dame, on n'appliquera plus cette méthode. Pas la peine. Dans les six millions d'hectares de la chênaie française, il n'y aura aucune difficulté pour les forestiers à trouver le millier d'arbres nécessaires. Ils seront alors abattus en prenant toutes les précautions écologiques nécessaires, puis analysés au moyen de toutes les technologies modernes pour s'assurer de leur parfait état interne, et enfin déposés sur le parvis de Notre-Dame pour y être immédiatement équarris. Oui, vous avez bien lu : « Immédiatement équarris » ! Grâce à Frédéric Épaud, nous savons maintenant qu'au Moyen Âge les bois n'étaient pas séchés avant d'être façonnés. « Les documents à notre disposition et les études des autres grandes charpentes du XIIIe siècle permettent de répondre à certaines questions. Les bois utilisés dans les charpentes médiévales ne furent jamais séchés pendant des années avant d'être utilisés, mais taillés verts et mis en place peu après leur abattage », confirme-t-il. Il n'y a donc aucune raison de ne pas suivre cette règle sur le chantier de reconstruction.

    Lire aussi Mais à quoi sert le projet de loi Notre-Dame ?

    Un travail assez rapide

    Mais il y a également une deuxième règle médiévale qu'il faudra absolument respecter : ne pas utiliser de scie pour tailler les fûts, mais uniquement la doloire, une petite hache. Le sciage produit des poutres bien rectilignes, mais au détriment du fil du bois. Du coup, la résistance du bois est bien moindre. « Les bois de charpente équarris à la doloire sont plus solides et de meilleure tenue que ceux sciés, ils se déforment bien moins au séchage, les bois courbes sont employés, les pertes sont minimes, l'ouvrage est plus beau en respectant les formes naturelles du tronc », confirme Frédéric Épaud. Considérant que seules quelques entreprises ont conservé ce savoir traditionnel, il faudra donc y former plusieurs charpentiers.

    Lire aussi Notre-Dame : un formidable livre de l'histoire de France

    Une fois les bois taillés, la charpente sera une première fois montée sur le sol pour finaliser les ajustements, puis démontée, elle sera hissée par morceaux au sommet de la cathédrale et réassemblée. Tout cela peut être relativement rapide, selon Frédéric Épaud, d'après ce qu'il a appris en étudiant la cathédrale de Bourges. « La construction de sa charpente du XIIIe aurait réclamé seulement 19 mois de travail pour une équipe de 15-20 charpentiers, de l'équarrissage des 925 chênes au levage des fermes. » Bref, si les chênes sont abattus l'hiver prochain, la charpente sera prête à être installée dès l'été 2022. Mais avant cela, il faudra consolider la cathédrale, ausculter et restaurer les murs. Mais là encore, cela ne devrait poser aucun problème. Plusieurs de nos cathédrales ont déjà flambé au Moyen Âge ou à la Renaissance sans que leur reconstruction ait posé le moindre problème. Quant aux vitraux, à part un bon nettoyage, ils n'ont besoin de rien d'autre. Bref, on peut se remettre à espérer une inauguration, comme promis, le 24 avril 2024. Touchons du bois. Du chêne, bien évidemment."

    Lire aussi Notre-Dame : « Pas besoin des grands groupes pour refaire la charpente ! »

    Ref.La charpente de Notre-Dame sera reconstruite à l'identique

    A noter cependant le bémol de Mgr Patrick Chauvet qui s’inquiète de la fragilité du monument : Une chance sur deux que Notre-Dame de Paris ne soit pas sauvée selon son recteur.

    JPSC

  • Le chant d'action de grâces pour l'année qui se termine : Te Deum

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  • Mobilisation pour sauver le patrimoine musical de Notre-Dame de Paris

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    De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

    Des artistes et intellectuels appellent à « sauver le patrimoine musical » de Notre-Dame de Paris

    À la suite de l’annonce du licenciement du chef de chœur grégorien à la Maîtrise de Notre-Dame, près d’une trentaine d’écrivains, de médiévistes, de musiciens et de théologiens, ont publié dans Le Figaro du vendredi 27 décembre une tribune pour éviter cette « catastrophe cultuelle ».

    27/12/2019

    Depuis l’incendie du 15 avril, l’association Musique sacrée à Notre-Dame de Paris (MSNDP), qui gère la Maîtrise de Notre-Dame, connaît de graves difficultés financières. Le 17 décembre, la MSNDP annonçait le licenciement de cinq enseignants, dont Sylvain Dieudonné, chef de chœur grégorien et chef de département de musique sacrée médiévale.

    La MSNDP avait justifié ces licenciements comme des mesures d’assainissement budgétaire indispensables, du fait de « la réduction substantielle » de la saison de concerts et de la perte « d’un quart » de son budget de fonctionnement. Mais l’association avait assuré que ces mesures « n’entraînent nullement l’arrêt de la pratique du chant grégorien et de la musique médiévale, ni de leur enseignement ».

    Toutefois, l’annonce de ce licenciement a provoqué une vive émotion, tant parmi les chanteurs de la Maîtrise que dans les cercles universitaires, musicaux et médiévistes.

    Ainsi, pour « sauver le patrimoine musical de Notre-Dame », un collectif « d’artistes et d’intellectuels » a publié, vendredi 27 décembre dans Le Figaro, une tribune pour demander le maintien de Sylvain Dieudonné.

    Depuis plus de vingt-cinq ans

    Le travail de ce « musicien érudit et musicologue » à la MSNDP, depuis plus de vingt-cinq ans, « représente un actif patrimonial, culturel et liturgique incomparable », indiquent les auteurs de cette tribune. « Il a mis à jour le patrimoine musical propre à la cathédrale, révélant une authentique école de Paris qui, du XIIe au XVIe siècles, a produit un répertoire d’une très haute valeur musicale. »

    Parmi les signataires de cette tribune collective, on compte une dizaine d’intellectuels - dont Jean-Luc Marion et Michel Zink, de l’Académie française, et Anne-Marie Pelletier, théologienne -, quelques religieux - dont Hervé Courau, abbé de Notre-Dame de Triors, et Daniel Saulnier, moine de Solesmes - et une quinzaine de musiciens - Brigitte Lesne, directrice des ensembles Discantus et Alla Francesca ; Nicolas Bucher et Vincent Warnier, organistes ; Raphaël Picazos, professeur de polyphonies médiévales ; Rachid Safi, chanteur ; Dominique Visse, chef de l’ensemble Clément Janequin…

    Tous rappellent qu’outre la messe en grégorien tous les dimanches matin (maintenant à Saint-Germain l’Auxerrois), chacun des concerts proposés par le chef de chœur grégorien de la Maîtrise était « un événement », avec instruments anciens restaurés et mise en scène valorisant la cathédrale. « Ils drainaient un public nombreux et fidèle et magnifiaient l’écrin de Notre-Dame. »

    « Une décision aberrante »

    « A-t-on besoin d’une énième chorale pour produire un Requiem de Mozart ou a-t-on besoin d’une maîtrise de Notre-Dame de Paris ? », interrogent les signataires qui n’hésitent pas à considérer que ce licenciement de Sylvain Dieudonné est « une décision aberrante d’un point de vue patrimonial, culturel et cultuel ».

    Ils soulignent que la Maîtrise Notre-Dame de Paris est « une institution rendue possible par le dévouement des enfants et de leurs parents et une équipe professionnelle aujourd’hui humiliée par des décisions brutales ».

    Les signataires souhaitent donc « alerter tous ceux qui sont attachés à la vie de la cathédrale, dans ses murs comme hors des murs et ceux pour qui le patrimoine musical médiéval et Renaissance constitue l’un des autres trésors de Notre-Dame ».

    Ils demandent à l’archevêque de Paris et au chapitre cathédral de leur « assurer que le diocèse sait quoi faire de la cathédrale malgré l’incendie et l’incertitude créée ».

  • Vatican : le projet "Web Thematic Pathways of Medieval Manuscripts" est maintenant en ligne

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    2019_12_27_10_20_38_Greenshot.pngDu site de la Bibliothèque Apostolique du Vatican :

    "Nous sommes très heureux d'annoncer que le projet Web Thematic Pathways of Medieval Manuscripts (des collections du Vatican utilisant International Image Interoperability Framework), est maintenant en ligne.

    Ceci est le résultat d'un projet de trois ans financé par la Fondation Andrew W. Mellon et réalisé en collaboration avec les bibliothèques de l'Université de Stanford.

    Le projet vise à démontrer, parmi les avantages de l'Interopérabilité internationale des images Framework (IIIF) pour l'étude des manuscrits, en quoi le niveau d'annotation est une innovation fondamentale pour l'analyse de contenu: transcriptions, commentaires, analyse comparative de textes et d'images.

    Les voies thématiques sont: Paléographie latine, Paléographie grecque, Classiques latins, Palimpsestes du Vatican, La bibliothèque d'un «Prince humaniste»

    Plus de 26 000 annotations créées."

  • 50 ans après : la "nouvelle messe" a mal vieilli

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    Du site "Riposte catholique" :

    50 ans après, la “nouvelle messe” a mal vieilli

    21 DÉCEMBRE 2019

    Jean-Marc Albert, de Valeurs Actuelles, s’interroge sur la réforme liturgique de 1969. 50 ans après son entrée en vigueur, force est de constater que le nouveau rite (forme ordinaire) continue à être très contrasté : multiplicité des prières du canon, problèmes de traduction liturgique, orientation de l’autel, absence de silence, diminution du sens du sacré, disparition de la langue liturgique… Alors le “monde romain” célèbrait le Saint Sacrifice de la Messe avec une forme liturgique quasi unique (à l’exception des rites propres d’avant 1969 : rite lyonnais, rite dominicain, …)… depuis 1969 la liturgie est célébrée de manière très diverse ce qui laisse croire qu’il n’y a pas eu une nouvelle forme liturgique mais des nouvelles formes liturgiques.