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Patrimoine religieux - Page 110

  • Lettre apostolique "Admirabile signum" du pape François sur la signification et la valeur de la crèche (feuillet pour le temps du confinement)

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  • La maison de Marie et Joseph découverte par un archéologue britannique ?

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    De Philippe Keulemans sur Kerknet :

    Archéologue britannique : "J'ai découvert la maison des parents de Jésus.

    26 NOVEMBRE 2020

    Selon les archéologues israéliens, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour une datation correcte.
    L'archéologue britannique Ken Dark, qui fouille depuis 14 ans sous un monastère à Nazareth, est convaincu d'avoir trouvé les fondations de la maison de Joseph et Marie, où Jésus a grandi. Dark est professeur d'archéologie et d'histoire à l'Université de Reading en Angleterre. Les ruines de la maison familiale typique du premier siècle sont situées sous le couvent des Sœurs, au centre de Nazareth. Je n'ai encore rencontré aucun archéologue professionnel qui doute de mon interprétation.

    La découverte a eu lieu dans une église troglodyte du IVe siècle. La maison date du premier siècle. L'archéologue n'exclut pas la possibilité qu'une église ait été construite sur ce site au premier siècle, étant donné l'importance symbolique du site. Un argument de poids est la haute qualité du bâtiment. Le constructeur avait une très bonne compréhension du traitement de la pierre. Cela correspond à la description de Joseph dans la Bible. Le mot grec ancien "tekton" est généralement traduit par  "charpentier", mais en réalité il décrit un artisan qui est familier avec la construction.

    De plus, l'église qui a été construite plus tard au-dessus de la maison était la plus grande église byzantine de Nazareth dans la période du 5ème au 7ème siècle. La seule explication possible est que ce lieu a dû être d'une grande importance pour la première communauté chrétienne. Un argument supplémentaire est que le couvent des Sœurs de Nazareth se trouve à proximité de la célèbre église de l'Annonciation. Selon la tradition biblique, l'archange Gabriel est apparu ici à Marie. L'emplacement de l'église des sœurs était donc considéré comme au moins aussi important que cette annonce elle-même.

    Is dit het huis van de Jozef en Maria? © Ken Dark

    Est-ce la maison de Joseph et Marie ? © Ken Dark

    Il ne reste plus qu'à se demander pourquoi il a fallu tant de temps pour que quelqu'un réalise l'importance de ce lieu. Une brève étude du célèbre archéologue franciscain Bellarmino Bagatti dans les années 1930 a exclu la possibilité que quelque chose de très important puisse être trouvé dans ce lieu. Cependant, Bagatti n'a pas enquêté sur l'ensemble du complexe du monastère et a ignoré les archives des fouilles précédentes.

    L'archéologue Yardenna Alexandre, du gouvernement israélien pour l'Antiquité, déclare qu'il est encore très difficile aujourd'hui de déterminer de quelle période datent les plus anciens vestiges. Par manque d'intérêt, les sœurs de ce site découvert en 1880 ont commencé les fouilles elles-mêmes, sans la compétence nécessaire. Beaucoup de choses ont été détruites au cours de ce processus. Une nouvelle fouille scientifique doit avoir lieu. Mais même dans ce cas, il est presque impossible de déterminer qui étaient les premiers habitants.

  • Les églises sont "des lieux de contamination"… vraiment ?

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    "Les lieux de culte ont été, en France comme ailleurs, des lieux de contamination", a assuré le Premier ministre français Jean Castex, ce jeudi 26 novembre, lors de la présentation des modalités de levée du confinement. Un article d’Agnès Pinard Legry, sur le site web « aleteia » :

    « Outre l’annonce du maintien de la jauge de 30 personnes pour les messes, c’est la phrase qui a fait bondir les catholiques. Lors de sa conférence de presse détaillant les modalités de levée du confinement ce jeudi 26 novembre Jean Castex, le Premier ministre, a déclaré : « Les lieux de culte ont été, en France comme ailleurs, des lieux de contamination et la circulation virale demeure encore forte dans notre pays ». Présentée comme une affirmation, cette phrase nécessite que l’on s’y arrête vu qu’elle est sensée justifier la limite des 30 personnes pour les messes publiques.

    Entreprises et Ehpad en tête des clusters

    Sur quelle(s) étude(s) se fonde donc le Premier ministre ? Quels chiffres lui permettent-ils d’avancer une telle chose ?  Depuis le 9 mai 2020, 6.250 clusters (nom utilisé dès le début de l’épidémie pour qualifier un foyer de contamination, ndlr) ont été rapportés, indique une étude de Santé publique France publiée le 26 octobre 2020. Dans le détail, les principaux clusters ont été détectés dans les entreprises privées ou publiques (1.352), les Ehpad (1.122), en milieu scolaire et universitaire (1.065) et dans les établissements de santé (686). Une autre manière de préciser les choses : les six collectivités pour lesquelles la proportion de clusters à criticité élevée est la plus importante sont : les Ehpad (79%), les communautés vulnérables — (gens du voyage, migrants en situation précaire, etc. — (56%), les établissements médicaux sociaux (EMS) de personnes handicapées (52%), les établissements de santé (45%), les établissements pénitentiaires (42%) et les établissements sociaux d’hébergement et d’insertion (38%).

    Les lieux de culte n’apparaissent pas dans ces données. Alors bien sûr, le rassemblement de quelque 7.000 évangéliques à Mulhouse (Haut-Rhin), en février dernier, a marqué les esprits. Mais c’était il y a neuf mois, avant le premier confinement. Plus récemment, certains médias ont évoqué un cluster lors d’une retraite au sanctuaire de Montligeon (Orne) en octobre, avant de se rétracter. À noter également, toujours d’après Santé publique France, que les cas rattachés à des clusters ne représentent que 10% des contaminations.

    Lire aussi :
    Vent debout contre la jauge de 30 personnes, les catholiques mettent la pression

    Sur quoi s’est donc fondé Jean Castex pour parler des lieux de culte comme de « lieux de contamination » ? La question n’a pour l’instant pas de réponse. Mais elle a provoqué une réaction assez unanime : la colère des catholiques et le sentiment d’être méprisés du gouvernement, surtout au regard des efforts faits pour respecter, depuis le déconfinement de mai 2020, un protocole sanitaire strict afin de limiter les risques de contamination. « Qu’est-ce qui permet au Premier ministre de dire cela ? », a réagi auprès d’Aleteia à ce sujet l’évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé. « La CEF a proposé un protocole sanitaire strict au gouvernement. Les interlocuteurs techniques n’ont même pas répondu à ce protocole. C’est à se demander s’ils l’ont travaillé. Ils n’ont fait aucune remarque. »

    Ref. Les églises sont "des lieux de contamination"… vraiment ?

    JPSC

  • Noël en Belgique sous la menace de la Covid19 : pas d’exception sur l’interdit sanitaire des messes publiques

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    Réuni ce 27 novembre, le Comité de concertation interfédéral belge consacré à la lutte contre la pandémie de Coronavirus a bien prévu, dans la perspective de noël, quelques exceptions commerciales, sociales, culturelles et même sportives aux dispositions rigoureuses du confinement en vigueur mais, du sens religieux de la fête, la société laïque n’a évidemment que faire.  Dans l’Europe postmoderne la naissance du Christ n’a plus aucune signification, et, moins encore, cette foi étrange qui professe sa présence incarnée dans le sacrement de l’Eucharistie. Mais le porte-parole de l’épiscopat explique pourquoi il n’y a pas lieu de s’en offusquer: dialoguons, contextualisons, relativisons, soyons simples et solidaires avec ce monde nouveau :

    JPSC

  • Notre-Dame de Paris : la Ministre Roselyne Bachelot juge "irrecevable" l'idée de vitraux contemporains

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    Un éventuel remplacement des actuels vitraux de Notre-Dame par des vitraux contemporains, proposition suggérée au sein du diocèse de Paris, a été jugé mardi "irrecevable" par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. Lu sur France info culture :

    « Monseigneur Michel Aupetit, archevêque de Paris, a évoqué devant des prêtres de son diocèse l'éventualité d'un geste contemporain avec la création de nouveaux vitraux, en chargeant un groupe de travail de réfléchir au futur aménagement du lieu de culte et à un meilleur accueil des millions de visiteurs, selon de récentes informations de presse.

    "L'Etat est compétent sur tous les décors intérieurs"

    "Le clergé est habilité à amener du mobilier culturel" mais "les vitraux ne sont pas du mobilier" et "l'Etat est compétent sur tous les décors intérieurs", a rappelé Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, auditionnée le 24 novembre par la mission d'information de l'Assemblée nationale chargée de veiller à l'application de la loi Notre-Dame de juillet 2019.

    "La France a signé la convention de Venise (de l'UNESCO) de 1964 qui rend absolument impossible toute dépose des dits vitraux et leur remplacement par des oeuvres modernes. La chose est pour moi irrecevable et contraire aux conventions que nous avons signées", a-t-elle martelé. "Je ne serais pas a priori choquée que des éléments décoratifs plus modernes, plus actuels, puissent être amenés dans une chapelle", a-t-elle tempéré.

    L'éventualité d'un geste contemporain pour reconstruire la flèche avait déjà suscité le débat. La décision a finalement été prise de la reconstruire à l'identique. Interrogée sur le futur aménagement du parvis de la cathédrale, Roselyne Bachelot a aussi indiqué vouloir "défendre le respect paysager" du site.

    Polémique autour de l'usage des donations

    Par ailleurs, elle a vivement rejeté le reproche fait par la Cour des comptes à son ministère, qui regrettait qu'une petite partie des sommes reçues des donateurs soit utilisée pour divers frais de fonctionnement comme la communication, les salaires et les loyers de la maîtrise d'ouvrage. Selon le rapport de la Cour, l'Etat et non l'Etablissement public aurait dû prendre en charge ce budget.

    "Nous ne nous entendrons pas sur cette polémique. Il n'y a pas de sujet" sur cette affaire "claire et transparente", a-t-elle tranché. "La maîtrise d'ouvrage fait partie des travaux de conservation" de Notre-Dame, et "n'est pas détachable" du reste des taches, a-t-elle insisté. »

    Ref. Notre-Dame de Paris : la Ministre Roselyne Bachelot juge "irrecevable" l'idée de vitraux contemporains

    L’ archevêque de Paris moins écouté pour "sa" cathédrale que le chapitre des chanoines de la cathédrale Saint Paul de Liège pour la leur. Il est vrai que l’importance de ces deux  monuments (partim neo) gothiques n’est pas comparable…

    JPSC

  • Rhode-Saint-Genèse : l'église de Ten Broek devient une distillerie

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    Editiepajot : SINT-GENESIUS-RODE - Kerk Tenbroek wacht op kopers

    Lu sur Het Laatste Nieuws (p. 16) de ce 25 novembre :

    Sint-Genesius-Rode : L'église paroissiale de Ten Broek a de nouveaux propriétaires

    L'église paroissiale de Sainte-Elisabeth de Hongrie a de nouveaux propriétaires. La paroisse Notre-Dame d'Alsemberg a décidé de vendre l'église vide il y a un an. On ne sait pas encore qui sont les nouveaux propriétaires, mais la fabrique d'église et le vicariat sont tous deux d'accord avec le projet proposé par les acheteurs. L'église sera meublée comme une maison, mais il y aura également un atelier et un entrepôt pour la distillation de spiritueux à base de produits agricoles de la région. L'accord a été conclu l'année dernière, mais n'a été annoncé que maintenant. L'intérieur de l'ancienne église du hameau de Ten Broek a été enlevé plus tôt. L'orgue se trouve dans la chapelle d'hiver de la Onze-Lieve-Vrouwkerk à Alsemberg, les fonts baptismaux ont été déplacés dans l'église de Dworp et les œuvres d'art et les statues sont stockées dans l'entrepôt de la fabrique d'église d'Alsemberg.

  • Une épidémie récurrente : « Ils » ne croient plus dans la sainte eucharistie

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    Lu sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    « L’interdiction actuelle d’assister à la messe, les manifestations pour demander son rétablissement, les réactions de certains évêques, révèlent une crise beaucoup plus profonde sur ce qu’est réellement la messe et la sainte eucharistie. Une crise qui n’est pas nouvelle et dont les manifestations les plus fortes sont apparues après le Concile Vatican II et qui sont le fruit d’une mauvais enseignement de la foi, d’une conception moderniste et de ce que Benoît XVI a dénoncé sous le terme de relativisme.

     Dans le Figaro (23 novembre), Jean-Marie Guénois constate que cette crise touche jusqu’au plus haut de la hiérarchie de l’Église :

    « Il existe une division plus profonde dans l’Église. Elle n’est pas tactique, mais théologique. Elle porte sur la foi en « l’eucharistie », à savoir l’hostie consacrée donnée lors de la communion.

    Les catholiques - on le constate avec cette crise, tous n’y croient pas vraiment - sont avec les orthodoxes et certains protestants luthériens [point à nuancer, ndlrHN], les seuls à croire dans « la présence réelle ». C’est-à-dire en la « présence du Christ », sous « les espèces consacrées » du pain et du vin, par le prêtre, lors de la messe. Ce sont ces « hosties consacrées » qui sont données comme une nourriture lors de la communion et qui sont ensuite conservées dans le tabernacle. Selon leur foi, « l’eucharistie », c’est « Dieu qui est présent ».

    Un évêque très au fait des débats internes à l’épiscopat quand il s’est agi, pour l’Église catholique, d’aller ou non plaider le retour de la messe en public au Conseil d’État, ou de se déterminer pour les manifestations de rue, s’est dit « douloureusement » étonné de constater « une foi catholique eucharistique théologiquement divergente » jusque chez les évêques. Un état de fait qui reflète un débat tabou dans l’Église catholique : une partie des théologiens, prêtres, évêques et certains cardinaux, a épousé les thèses du protestantisme qui considère la « présence » eucharistique du Christ comme « symbolique » et non « réelle ». Donc non absolument « sacrée » au point de se battre pour elle.

    La grande surprise, dans ce registre, est venue de Rome cette semaine. Et d’un futur cardinal - il le deviendra le 29 novembre - choisi par le pape François pour piloter l’important synode des évêques. Mi-novembre, il a taxé ceux qui se plaignaient de ne pouvoir accéder à la messe « d’analphabétisme spirituel » dans la revue jésuite de référence mondiale, La Civilta Cattolica. Il a demandé à l’Église de profiter de cette crise pour rompre avec une pastorale visant à « conduire au sacrement » pour passer, « par les sacrements, à la vie chrétienne ».

    Un cardinal très proche du pape, relativisant l’importance de la messe… Ces propos ont choqué beaucoup d’évêques mais pas tous. Une partie de l’Église catholique doute sur la foi eucharistique, qui est pourtant l’un de ses fondements ».

    Ref.« Ils » ne croient plus dans la sainte eucharistie

    Une vieille tentation qui émerge avec le nominalisme au XIIe siècle, enflamme la Réforme protestante au XVIe et repasse les plats avec la crise moderniste contemporaine : une sorte d’épidémie récurrente qui n’a pas encore trouvé son vaccin.

    JPSC

  • Suivre ici en vidéo, dès le jour même, la messe traditionnelle (orgue et plain-chant) de ce 22 novembre en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

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    Ce dernier dimanche après la Pentecôte est comme une fête anticipée du Retour du Christ. Les bouleversements inquiétants dont parle l’évangile de ce jour ne doivent pas nous faire oublier le mystère d’espérance que nous vivons déjà : « le Fils de l’homme rassemblera les élus de toute la terre ». La messe est suivie du «Te Deum » Liégeois d’action de grâce clôturant l’année liturgique. Cliquez ici :

    En vertu de l’article 10 de l’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 portant des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du covid19, des célébrations liturgiques enregistrées sont permises, dans le but d’une diffusion par tous les canaux disponibles, en présence des personnes en charge dudit enregistrement (en tout maximum 10 personnes) avec le maintien d’une distance d’1,5 mètre entre chaque personne, et pour autant que le lieu reste fermé au public pendant l’enregistrement du culte.

    A ce titre, des messes selon le missel de 1962 (avec orgue et plain-chant) sont célébrées et enregistrées et diffusées quotidiennement à Liège, en l’église du Saint-Sacrement. On peut suivre toutes ces messes en vidéo le jour de leur célébration en cliquant sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw 

    P1011232.JPGPar ailleurs, l’église du Saint-Sacrement a choisi d’ouvrir ses portes pour la prière individuelle devant le Saint-Sacrement exposé, avec disponibilité d’un prêtre: tous les mardis de 17h à 19h, tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h, tous les vendredis de 12h à 14h, tous les samedis de 15h à 18h et tous les dimanches de 15h à 18h. Venite, adoremus.

    JPSC

  • Sauver le Haut-Karabagh d'un génocide culturel

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    De Jeanne der Agopian sur le site Nouvelles d'Arménie Magazine :

    20 novembre 2020

    Sauvons le Haut-Karabagh d’un génocide culturel !

    https://www.valeursactuelles.com/societe/sauvons-le-haut-karabagh-dun-genocide-culturel-125871

    Jeanne der Agopian, directrice de la communication adjointe de SOS Chrétiens d’Orient, craint que le patrimoine culturel arménien fasse, lui aussi, les frais du conflit. Tribune.

    Alors qu’une partie de l’Artsakh (nom arménien du Haut-Karabagh) est tombée entre les mains des forces turco-azerbaïdjanaises à l’issue d’un conflit inégal, le pire est à craindre pour le patrimoine religieux chrétien et pour l’ensemble du patrimoine culturel arménien, menacé d’un génocide culturel.

    Lorsque Raphael Lemkin forgea le concept de génocide, il était empreint de l’indignation née de l’acquittement de Talaat Pacha, l’un des responsables politiques turcs du génocide arménien, par une Cour de Berlin au nom du primat du droit national. Il note, dans sa conception du génocide, que celui-ci vise à la fois l’élimination physique de la présence d’un groupe, mais aussi l’élimination culturelle des preuves de la présence du groupe en question sur un territoire. Cette élimination des marqueurs culturels peut être le signe avant-coureur du génocide, ou venir après dans le but d’effacer les traces du crime. Tout porte à croire que ce qui se passe actuellement en Arménie et sur les territoires alentours entre dans un tel projet de génocide culturel.

    En effet, le génocide arménien de 1915 s’est accompagné d’un génocide culturel gommant les traces de la présence millénaire arménienne en Asie mineure. Il y avait 2 300 églises et monastères arméniens en Arménie occidentale. Il n’en reste plus que 34 dont 6 en Anatolie. Aujourd’hui encore, certains lieux sont menacés, comme l’Eglise Surp Giragos de Diyarbakir. Réouverte avec le soutien de la municipalité, elle avait permis la renaissance d’une vie arménienne à Diyarbakir. Depuis 2015, elle est propriété de l’état turc et fermée au culte. Des 150 églises et monastères qui se trouvaient autour du lac de Van, seule l’église Sainte-Croix d’Aghtamar subsiste - le monastère l’entourant ayant été détruit pendant le génocide – sauvée dans les années 1950 par l’intervention de l’écrivain, journaliste et militant Yachar Kemal. Les panturquistes ajoutant l’injure à la blessure en prétendant qu’il s’agirait d’une église turque.

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  • KTO : un film sur Saint Grégoire le Grand

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    saint grégoire.jpgGrégoire Ier, dit le Grand, est le 64e pape de l'Église catholique. Il est l'auteur d'œuvres patristiques majeures qui ont marqué et marquent toujours l'histoire de l'Église. Né vers 540, il est élu pape en 590 et décède le 12 mars 604.

    Docteur de l'Église, il est l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme. Son influence durant le Moyen Âge fut considérable.

    C'est en son honneur que, deux siècles après sa mort, le chant élaboré dans les abbayes du diocèse de Metz est appelé « chant grégorien » (sans que l'on sache avec certitude son rôle dans l'évolution et la diffusion du chant liturgique).

     Au risque de blesser sa très chrétienne modestie, ce film se propose de sortir de l’ombre ce noble personnage, dont quatorze siècles n’ont pas encore altéré l’oeuvre immense. SAINT GREGOIRE LE GRAND - Une coproduction KTO/CAT Productions 2020 - Réalisée par Armand Isnard :

    JPSC

  • Remplacer des vitraux de Notre-Dame de Paris par du contemporain ?

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    D' sur le site du Figaro Vox :

    Didier Rykner: «Remplacer les vitraux de Notre-Dame par du contemporain serait du vandalisme»

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le directeur de La Tribune de l’art s’inquiète de la tentation d’éradiquer l'héritage de Viollet-le-Duc à l’intérieur de cathédrale, visible dans le projet de l’archevéché de Paris qui envisage un mobilier contemporain.

    20 novembre 2020
    Didier Rykner est journaliste et historien de l’art français. Engagé pour la défense du patrimoine, il publie régulièrement ses enquêtes et analyses sur le site La Tribune de l’art.

    FIGAROVOX.- Selon plusieurs sources, l’archevêché de Paris réfléchit à aménager l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame abîmé par l’incendie de façon plus moderne, en y installant notamment des vitraux contemporains. Que vous inspire cette initiative?

    Didier RYKNER.- Je suis heureux que Le Figaro ait pu se faire l’écho de cette démarche inquiétante. J’enquête moi-même depuis plusieurs semaines sur ce projet de l’archevêché. Ce qui en a filtré dans la presse et dont j’ai eu vent par plusieurs personnes auxquelles le projet a été présenté m'apparaît d’ores et déjà comme scandaleux et inacceptable. On va me répondre qu’il ne s’agit là que d’un projet et qu’on peut discuter de tout. Et bien non, car dès le départ le cahier des charges impose qu’on ne touche pas à un patrimoine protégé. Le fait de vouloir remplacer certains vitraux décoratifs du XIXème siècle par des vitraux contemporains est inenvisageable. Certains sont historiés (NDLR: décrivent une scène de l’Ancien Testament ou de l’Evangile) d’ailleurs, comme celui de l’arbre de Jessée, signé de Didron.

    Vitral de l'arbre de Jessé

    De nombreuses églises ou cathédrales possèdent des vitraux contemporains très réussis. En quoi cela poserait il problème à Notre-Dame?

    Je ne suis pas opposé en soi aux vitraux contemporains, il y a des exemples très réussis comme dans la cathédrale de Reims mais là-bas les vitraux de Chagall ont pris la suite de vitraux brisés pendant la guerre. Là il s’agirait de remplacer des vitraux existant, qui ont été miraculeusement épargnés par l’incendie. En vérité on veut se livrer par préjugé à l’éradication de l’héritage de Viollet-le Duc. La flèche a heureusement été sauvée, mais le délire postmoderne continue et s’attaque à l’intérieur.

    La flèche a heureusement été sauvée, mais le délire postmoderne continue et s’attaque à l’intérieur.

    Que vous inspire le fait que l’église elle-même cède à la tentation du contemporain? Le clergé français a-t-il un problème avec son patrimoine?

    C’est évident. Le clergé français a dans les années 1960 interprété le concile Vatican II en mettant en œuvre un vandalisme inédit depuis la révolution française au nom d’un modernisme douteux. C’est ainsi qu’il s’est débarrassé de chaires, de maitres-autels de tables de communions innombrables. C’est tout un patrimoine qui a disparu, et ça continue.

    Faut-il selon vous s’interdire toute nouveauté et reproduire exactement à l’identique? Qu’attendez-vous de l’Etat?

    On peut admettre que l’arrangement de Notre Dame avant l’incendie était un peu erratique, avec de nombreuses chapelles fermées, mal éclairées, et une circulation difficile. Que les travaux de rénovation soient l’occasion d’un nouveau départ, cela se conçoit. Mais n’oublions pas que tout ce patrimoine (mobilier, tableaux, vitraux) est protégé d’un point de vue légal. Et que la souscription levée pour les travaux l’a été fait pour la restauration, et pas pour l’innovation: elle ne saurait être utilisée pour installer du mobilier contemporain. Une cathédrale gothique est un ensemble à l’architecture spécifique, il faut faire avec l’histoire. Le ministère de la Culture peut tout à fait mettre son véto au projet de l’archevêché.