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Patrimoine religieux - Page 161

  • Burkini : une histoire stupide

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    Lu sur le site de « La Vie » , sous le titre  «Cannes, sa plage et ses tenues  non laïques :

    Copacabana.jpg« La ville de Cannes interdit l’accès à ses plages aux personnes ayant une tenue non « respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité ». Selon l’arrêté, signé par le maire David Lisnard le 28 juillet dernier, « dans [un] contexte particulier justifiant le maintien de l’état d’urgence, une tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse alors que la France et les lieux de culte religieux sont actuellement la cible d’actes terroristes, est de nature à créer des troubles de l’ordre public ». Le texte évoque particulièrement les attentats de Nice le 14 juillet et de Saint-Étienne du Rouvray, le 26 juillet, au cours duquel le père Hamel a été égorgé.

    Mais qu’est-ce qu’une tenue qui « respecte » la laïcité ? Interrogé par Nice Matin, David Lisnard précise : « On n'interdit pas le voile, ni la kippa, ni les croix, j'interdis simplement un uniforme qui est le symbole de l’extrémisme islamiste. Il faut arrêter de vouloir caricaturer cet arrêté. Nous vivons dans un espace public commun, il y a des règles à respecter. » Ces détails n'apparaissent cependant pas dans le texte de l'arrêté. Contactée par La Vie, la mairie de Cannes n'était pas en mesure de donner d'autres précisions.

    Les « bonnes mœurs »

    Ce sont donc certaines tenues "musulmanes" qui sont visées. Marwan Muhammad, directeur exécutif du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), annonce déjà que la justice va être saisie : « Pour contester la validité de l'arrêté du maire de Cannes, notre avocat local va mener une action en référé. Un appel à la mobilisation des Cannois va être lancé pour peser sur cet arrêté. » Il ajoute : « Tout cela est assez inquiétant car si les polémiques vont vite s'essouffler, les conséquences sur la vie sociale seront à plus long terme : on peut craindre qu'à Cannes, les femmes voilées ou en burkini n'oseront plus sortir à la plage, même si l'arrêté municipal est abrogé. »

    L'initiative cannoise pose aussi question pour d'autres confessions. Pour le père Louis-Marie Guitton, responsable de l'Observatoire socio-politique (OSP) du diocèse de Fréjus-Toulon, il s'agit là d'« une polémique inutile et offensante ». Auteur d'un texte sur la pudeur, disponible sur le site de l'OSP,  il s'étonne aussi de l'imprécision et de l'usage de l'expression « bonnes mœurs ».

    Raphaël Cornu-Thénard, président d'Anuncio, un mouvement catholique connu notamment pour ses actions d'évangélisation sur les plages, dénonce quant à lui « une réaction de peur de la part de la mairie, qui ne peut être que néfaste au dialogue interreligieux et aux activités de l'Église catholique ». Anuncio n'a pas d'activités à Cannes pour le moment mais « s'il faut envoyer quelques missionnaires, nous le ferons ! » assure Raphaël Cornu-Thénard qui rappelle que « personne n'a jamais accusé Anuncio de contrevenir à la laïcité ». Ce sujet sera d'ailleurs abordé par les membres d'Anuncio lors de leur prochain Congrès Mission, en octobre.

    Un contexte national tendu 

    La décision du maire de Cannes attire l'attention dans un contexte national particulièrement tendu. « Si l'on prend un peu de perspective, il y a une répétition des situations islamophobes depuis quinze jours : l'interdiction de la privatisation de la piscine par une association musulmane, la CAF qui suspend les allocations d'un centre de vacances accueillant une association musulmane...», estime Marwan Muhammad. Il y a quelques jours, la polémique sur la « journée burkini » près de Marseille avait fait réagir toute la classe politique. Aux Pennes-Mirabeau, une association de femmes des quartiers nord de Marseille avait prévu une sortie piscine en burkini au parc aquatique Speedwater Park. L'initiative, repérée et relayée par le sénateur FN et maire du 7e secteur de Marseille Stéphane Ravier et Valérie Boyer, la députée (Les Républicains) et maire du 6e secteur, a finalement été interdite par arrêté municipal afin d'éviter les « troubles à l’ordre public ».

    L’arrêté municipal cannois rappelle surtout l’affaire de « Wissous Plage ». En 2014, deux femmes voilées avaient été interdites d’accès à l’opération estivale dans la ville de Wissous, dans l’Essonne. Le maire Les Républicains Richard Trinquier s’était inspiré de la loi de 2004 sur le port des signes religieux en milieu scolaire pour justifier sa décision. Or, la justice avait suspendu l’interdiction après une saisine par la préfecture de l’Essonne et le CCIF. Aujourd'hui, plusieurs associations de défense des musulmans se sont déjà emparé de l'affaire cannoise et étudient la possibilité de contester l'arrêté. »

    Ref. «Cannes, sa plage et ses tenues  non laïques »

    L’Islam doit peut-être rationaliser sa lecture du Coran. La laïcité « à la française »  devrait aussi  se poser quelques questions…

    JPSC

  • Lundi 15 août 2016: Fête de l'Assomption à l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    JPSC

  • Ce qu'était, d'après le cardinal Sarah, l'intention liturgique des pères conciliaires de Vatican II

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    De La Lettre de Paix liturgique n°555 du 12 août :

    CARDINAL SARAH (2) : QUELLE ÉTAIT L’INTENTION LITURGIQUE DES PÈRES DU CONCILE VATICAN II ?

    Voici la deuxième partie de l'allocution prononcée le 5 juillet 2016 par le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, lors des journées Sacra Liturgia 2016. Rappelons que le propos du cardinal est de proposer des pistes concrètes pour « une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium ». Pour ce faire, comme il s'y attache ici, il convient de préciser l'intention avec laquelle les Pères conciliaires ont envisagé la réforme liturgique. En gras figurent des paragraphes non prononcés à Londres mais rajoutés par Son Éminence sur le thème très disputé de « l'inculturation » : les paroles d'un Africain parviendront-elles aux oreilles et, mieux encore, au cœur, des liturgistes européens ?

    Nous devons examiner les intentions des Pères du Concile dans le détail, surtout si notre volonté aujourd’hui est de leur être plus fidèles. Qu’ont-ils voulu apporter à travers la Constitution sur la Sainte Liturgie ?

    Commençons par le tout premier article de Sacrosanctum Concilium : « Puisque le saint Concile se propose de faire progresser la vie chrétienne de jour en jour chez les fidèles ; de mieux adapter aux nécessités de notre époque celles des institutions qui sont sujettes à des changements ; de favoriser tout ce qui peut contribuer à l’union de tous ceux qui croient au Christ, et de fortifier tout ce qui concourt à appeler tous les hommes dans le sein de l’Église. »

    Souvenons-nous que lorsque le Concile s’ouvrit, la réforme liturgique avait imprégné la réflexion de la décennie qui l’avait précédé, et les Pères en étaient très familiers. Sur cette question, ils n’avaient pas des vues purement théoriques, détachées de tout contexte. Ils espéraient poursuivre le travail déjà commencé et étudier les altiora principia, les principes fondamentaux les plus importants de la réforme liturgique qu’avait évoqués saint Jean XXIII dans le Motu proprio Rubricarum Instructum du 25 juillet 1960.

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  • Pèlerinage jubilaire de la Miséricorde divine à Rome (4 - 7 octobre 2016)

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  • Quand Benoît XVI magnifiait l’Assomption de Marie

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    Homélie de la messe du lundi 15 août 2005 prononcée par Benoît XVI dans l’église de la paroisse pontificale « San Tommaso da Villanova » de Castelgandolfo :

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    «  […]

    Marie a été élevée au ciel corps et âme:  même pour le corps, il y a une place en Dieu. Le ciel n'est plus pour nous un domaine très éloigné et inconnu. Dans le ciel, nous avons une mère. C'est la Mère de Dieu, la Mère du Fils de Dieu, c'est notre Mère. Lui-même l'a dit. Il en a fait notre Mère, lorsqu'il a dit au disciple et à nous tous:  "Voici ta Mère!". Dans le ciel, nous avons une Mère. Le ciel s'est ouvert, le ciel a un coeur.

    Dans l'Evangile, nous avons entendu le Magnificat, cette grande poésie qui s'est élevée des lèvres, et plus encore du coeur de Marie, inspirée par l'Esprit Saint. Dans ce chant merveilleux se reflète toute l'âme, toute la personnalité de Marie. Nous pouvons dire que son chant est un portrait, une véritable icône de Marie, dans laquelle nous pouvons la voir exactement telle qu'elle est. Je voudrais souligner uniquement deux points de ce grand chant. Celui-ci commence par la parole "Magnificat":  mon âme "magnifie" le Seigneur, c'est-à-dire "proclame la grandeur" du Seigneur. Marie désire que Dieu soit grand dans le monde, soit grand dans sa vie, soit présent parmi nous tous. Elle n'a pas peur que Dieu puisse être un "concurrent" dans notre vie, qu'il puisse ôter quelque chose de notre liberté, de notre espace vital, par sa grandeur. Elle sait que si Dieu est grand, nous aussi, nous sommes grands. Notre vie n'est pas opprimée, mais est élevée et élargie:  ce n'est qu'alors qu'elle devient grande dans la splendeur de Dieu.

    Le fait que nos ancêtres pensaient le contraire, constitua le noyau du péché originel. Ils craignaient que si Dieu avait été trop grand, il aurait ôté quelque chose à leur vie. Ils pensaient devoir mettre Dieu de côté pour avoir de la place pour eux-mêmes. Telle a été également la grande tentation de l'époque moderne, des trois ou quatre derniers  siècles.  On a toujours plus pensé et dit:  "Mais ce Dieu ne nous laisse pas notre liberté, il rend étroit l'espace de notre vie avec tous ses commandements. Dieu doit donc disparaître; nous voulons être autonomes, indépendants. Sans ce Dieu, nous serons nous-mêmes des dieux, et nous ferons ce que nous voulons". Telle était également la pensée du fils prodigue, qui ne comprit pas que, précisément en vertu du fait d'être dans la maison du père, il était "libre". Il partit dans des pays lointains et consuma la substance de sa vie. A la fin, il comprit que, précisément parce qu'il s'était éloigné du père, au lieu d'être libre, il était devenu esclave; il comprit que ce n'est qu'en retournant à la maison du Père qu'il pouvait être véritablement libre, dans toute la splendeur de la vie. Il en est de même à l'époque moderne. Avant, on pensait et on croyait que, ayant mis Dieu de côté et étant autonomes, en suivant uniquement nos idées, notre volonté, nous serions devenus réellement libres, nous aurions pu faire ce que nous voulions sans que personne ne nous donne aucun ordre. Mais là où Dieu disparaît, l'homme ne devient pas plus grand; il perd au contraire sa dignité divine, il perd la splendeur de Dieu sur son visage. A la fin, il n'apparaît plus que le produit d'une évolution aveugle, et, en tant que tel, il peut être usé et abusé. C'est précisément ce que l'expérience de notre époque a confirmé.

    Ce n'est que si Dieu est grand que l'homme est également grand. Avec Marie, nous devons commencer à comprendre cela. Nous ne devons pas nous éloigner de Dieu, mais rendre Dieu présent; faire en sorte qu'Il soit grand dans notre vie; ainsi, nous aussi, nous devenons divins; toute la splendeur de la dignité divine nous appartient alors. Appliquons cela à notre vie. Il est important que Dieu soit grand parmi nous, dans la vie publique et dans la vie privée. Dans la vie publique, il est important que Dieu soit présent, par exemple, à travers la Croix, dans les édifices publics, que Dieu soit présent dans notre vie commune, car ce n'est que si Dieu est présent que nous pouvons suivre une orientation, une route commune; autrement, les différences deviennent inconciliables, car il n'existe pas de reconnaissance de notre dignité commune. Rendons Dieu grand dans la vie publique et dans la vie privée. Cela veut dire laisser chaque jour un espace à Dieu dans notre vie, en commençant le matin par la prière, puis en réservant du temps à Dieu, en consacrant le dimanche à Dieu. Nous ne perdons pas notre temps libre si nous l'offrons à Dieu. Si Dieu entre dans notre temps, tout notre temps devient plus grand, plus ample, plus riche.

    Une seconde observation. Cette poésie de Marie - le Magnificat - est entièrement originale; toutefois, elle est, dans le même temps, un "tissu" composé à partir de "fils" de l'Ancien Testament, à partir de la Parole de Dieu. Et ainsi, nous voyons que Marie était, pour ainsi dire, "chez elle" dans la Parole de Dieu, elle vivait de la Parole de Dieu, elle était pénétrée de la Parole de Dieu. Dans la mesure où elle parlait avec les paroles de Dieu, elle pensait avec les paroles de Dieu, ses pensées étaient les pensées de Dieu. Ses paroles étaient les paroles de Dieu. Elle était pénétrée par la lumière divine et c'est la raison pour laquelle elle était aussi resplendissante,  aussi  bonne,  aussi rayonnante, d'amour et de bonté. Marie vit de la Parole de Dieu, elle est imprégnée de la Parole de Dieu. Et le fait d'être plongée dans la Parole de Dieu, le fait que la Parole de Dieu lui est totalement familière, lui confère également la lumière intérieure de la sagesse. Celui qui pense avec Dieu pense bien, et celui qui parle avec Dieu parle bien. Il possède des critères de jugement valables pour toutes les choses du monde. Il devient savant, sage, et, dans le même temps, bon; il devient également fort et courageux, grâce à la force de Dieu qui résiste au mal et promeut le bien dans le monde. 

    Et ainsi, Marie parle avec nous, elle nous parle, elle nous invite à connaître la Parole de Dieu, à aimer la Parole de Dieu à vivre avec la Parole de Dieu et à penser avec la Parole de Dieu. Et nous pouvons le faire de façons très diverses:  en lisant l'Ecriture Sainte, en particulier en participant à la Liturgie, dans laquelle, au cours de l'année, la Sainte Eglise nous présente tout le livre de l'Ecriture Sainte. Elle l'ouvre à notre vie et le rend présent dans notre vie. Mais je pense également au "Compendium du Catéchisme de l'Eglise catholique", que nous avons récemment publié, et dans lequel la Parole de Dieu est appliquée à notre vie, interprète la réalité de notre vie, nous aide à entrer dans le grand "temple" de la Parole de Dieu, à apprendre à l'aimer et à être, comme Marie, pénétrés par cette Parole. Ainsi la vie devient lumineuse et nous possédons un critère de base pour notre jugement, nous recevons en même temps la bonté et la force. 

    Marie est élevée corps et âme à la gloire du ciel et avec Dieu et en Dieu, elle est Reine du ciel et de la terre. Est-elle si éloignée de nous? Bien au contraire. Précisément parce qu'elle est avec Dieu et en Dieu, elle est très proche de chacun de nous. Lorsqu'elle était sur terre, elle ne pouvait être proche que de quelques personnes. Etant en Dieu, qui est proche de nous, qui est même "à l'intérieur" de nous tous, Marie participe à cette proximité de Dieu. Etant en Dieu et avec Dieu, elle est proche de chacun de nous, elle connaît notre coeur, elle peut entendre nos prières, elle peut nous aider par sa bonté maternelle et elle nous est donnée - comme le dit le Seigneur, - précisément comme "mère", à laquelle nous pouvons nous adresser à tout moment. Elle nous écoute toujours, elle est toujours proche de nous, et, étant la Mère du Fils, elle participe de la puissance du Fils, de sa bonté. Nous pouvons toujours confier toute notre vie à cette Mère, qui est proche de tous.

    Rendons grâce au Seigneur, en ce jour de fête, pour le don de la Mère et prions Marie, afin qu'elle nous aide à trouver le bon chemin chaque jour. Amen.

    ICI

    Voir aussi : Le 15 août 2016 à 10h: fête de l'assomption à l'église du Saint-Sacrement à Liège

    JPSC

  • Le cardinal Sarah rappelle ce qu'est la sainte liturgie

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    Lettre 554 du 10 Août 2016 de Paix Liturgique

    CARDINAL SARAH (1) : QU’EST-CE QUE LA SAINTE LITURGIE ?

    Le 5 juillet 2016, le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du Culte divin et de la Discipline des sacrements, a prononcé une allocution, qui était la conférence inaugurale des journées Sacra Liturgia 2016, organisées cette année à Londres, et présidées par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon.

    Cette allocution du plus haut intérêt, pourrait être qualifiée de ratzinguérienne et même de méta-ratzinguérienne, avec des inflexions personnelles importantes. Le cardinal Sarah y déploie un véritable programme pour reconsidérer la liturgie de Vatican II. Il s’y livre :
    - à une réflexion sur l’esprit de la liturgie ;
    - à une interprétation selon une herméneutique de continuité de la constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium sur la liturgie ;
    - à une critique mesurée du travail de réforme qui a suivi et à une condamnation claire des abus qui se sont alors répandus ;
    - il pose ensuite les principes de restauration liturgique nécessaires à une mise en œuvre plus fidèle de Sacrosanctum Concilium dans le contexte actuel ;
    - enfin, il lance un appel à ses frères prêtres et évêques pour qu'ils orientent leur célébration des saints mystères vers le Seigneur.

    Cette invitation à célébrer versus Deum a fait l'effet d'une véritable bombe : non seulement elle concerne tous les prêtres et évêques mais, surtout, comporte surtout une échéance précise, celle du premier dimanche de l’Avent !

    De fait, cette conférence a déclenché des réactions ulcérées. À commencer par celle du cardinal Nichols, archevêque de Westminster, diocèse sur le territoire duquel se tenait la conférence, qui adressa aussitôt une lettre à ses prêtres pour les enjoindre à ne pas suivre l’invitation du cardinal Sarah (la majorité des participants à Sacra Liturgia 2016 étaient des prêtres diocésains). Reçu par le Pape François le 9 juillet, à son retour de Londres, le cardinal Sarah fut l'objet, le 11 juillet, d'un stupéfiant communiqué de la Salle de Presse vaticane spécifiant qu'il « n’est pas prévu de nouvelles directives liturgiques à partir du début de la prochaine année liturgique, comme certains l’ont improprement déduit des paroles du Cardinal Sarah ». Pourtant, le même jour, le cardinal Sarah, fort du mandat de « ministre de la liturgie » qu’il tient du Pape, maintenait son appel en publiant sur le site de Sacra Liturgia le « texte officiel » et intégral de son discours de Londres.

    Au-delà de cet appel, il n'est pas exagéré de dire que l’ensemble du texte du cardinal Sarah revêt une dimension historique dans le déroulement de l’après-Concile, se situant résolument dans la ligne de l’Entretien sur la foi donné par le cardinal Ratzinger à Vittorio Messori (Fayard, 1985) et de tout l’enseignement de Joseph Ratzinger, et ensuite du Pape Benoît XVI, sur la liturgie. Avec, chez le disciple, une détermination qu’on ne trouvait pas toujours chez le maître.

    Il nous a paru important de vous proposer, au cours de ce mois d’août, l’essentiel de ce texte dont l’intitulé – « Vers une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium » – exprime bien l’idée maîtresse de ces journées liturgiques inaugurées par le cardinal Sarah. Nous le ferons en cinq livraisons correspondant aux grandes articulations de ce discours :

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  • SOS Chrétiens d’Orient : Première messe au Krak des Chevaliers depuis 1271

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    Vu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « Lors de la visite du Père Aubry, conseiller religieux de l'association SOS Chrétiens d'Orient, la mission en Syrie a eu la chance de redécouvrir les fondements du christianisme, et les volontaires ont terminé une semaine de pèlerinage plus forts que jamais dans leur foi et leurs convictions. Ce dimanche 31 juillet, pour la première fois depuis 1271, la messe a été célébrée au sein de la chapelle de la citadelle croisée en compagnie des Soeurs de Marmarita et de plus de 20 volontaires. Ensemble, prions pour nos martyrs morts pour avoir aimé le Christ.

    SOS Chrétiens d'Orient »

    Ref. Première messe au Krak des Chevaliers depuis 1271

    JPSC

  • Grand-Duché : l'Eglise résiste face à la réforme visant à supprimer les fabriques d'églises

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    Lu ICI :

    Le Syfel s'oppose à la suppression des fabriques d'église

    L'Eglise catholique a réagi à l'annonce du ministre de l'intérieur et critique notamment l'interdiction pour les communes de soutenir les églises.

    Le Syndicat des Fabriques d'Eglise du Luxembourg (Syfel) s'est prononcé de manière unanime contre ce projet de loi tel qu'il a été présenté par le ministre de l'intérieur vendredi.

    Les représentants du Syfel continuent de refuser la suppression des fabriques d'église. Ils préféreraient une modernisation fondamentale des fabriques à travers un dialogue avec tous les acteurs concernés, tel qu'il faudrait le faire dans un état de droit démocratique. Ne voulant pas accepter ce texte de loi comme un fait accompli, le Syfel annonce vouloir continuer de s'opposer au texte par des moyens appropriés.

    Le texte de loi a été présenté vendredi

    Vendredi, le ministre a précisé les détails de la réforme concernant les 285 fabriques d'église du pays. Celles-ci seront dissoutes jusqu'au printemps et tous leurs avoirs seront réunis en un fonds qui sera géré par l'évêché sous forme d'une fondation.

    Un projet de loi à cet effet a été approuvé par le gouvernement avant la pause d'été. Celui-ci spécifie qui sera le propriétaire de chacune des environ 500 églises du pays: ce sera le nouveau fonds ou bien la commune, qui devra dès lors s'occuper du bâtiment. Depuis le début de l'année, le processus de séparation est bel et bien entamé: les communes sont libres de ne plus mettre un logement à disposition du prêtre, et ne doivent plus couvrir les déficits des fabriques d'église.

    Au sein des communes, des négociations sont en cours avec les fabriques d'église pour décider des futures relations de propriété. En cas de désaccord, la loi prévoit des démarches spécifiques pour résoudre les problèmes, même si le ministre espère que des solutions à l'amiable seront trouvées partout.

    Seule exception à la loi: la cathédrale de Luxembourg-Ville et la basilique d'Echternach. Pour ces deux immeubles, l'État et les communes peuvent participer au financement.

    Environ une heure après l'annonce du ministre Dan Kersch, le vicaire général Leo Wagener a tenu de réagir.

    Le texte de loi fournira toute une série de détails utiles à l'évêché mais il sera sans doute aussi critiqué.

    Leo Wagener n'est pas du tout d'accord avec l'interdiction du co-financement communal des églises appartenant au fonds. Cette disposition de la loi a même été renforcée dans le texte actuel: il sera même interdit au fonds d'accepter de l'argent des communes. Pour Wagener, ceci enfreint le principe de l'autonomie des communes, même si le ministre refuse de changer de position sur ce point.

    Il serait acceptable que les communes n'aient plus d'obligations envers les églises qui ne leurs appartiendront plus, concède-t-il. Néanmoins, il serait contraire à l'autonomie communale d'interdire aux communes de contribuer à la conservation du patrimoine religieux et culturel sur leur territoire.

  • L’Eglise de Pologne résistera-t-elle aux sirènes de la post-modernité ?

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    JPSC

  • Catholiques expulsés de l’église Sainte Rita à Paris : la parole à la défense

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    De l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son metablog : 

    Ce qui s'est vraiment passé à Sainte-Rita du Quinzième

    L'opération avait été préparée dans le plus grand secret. Elle devait se dérouler sans anicroche dans la moiteur d'un été sans relief. Nous avons pu être au courant de ce que préparait la Préfecture de Police contre l'église Sainte-Rita quelques heures auparavant. Nous savions que les CRS auraient le dernier mot, l'Etat ne possède pas pour rien ce que Max Weber appelle le monopole de la violence légale. Mais nous ne voulions pas que le bouclage de Sainte-Rita en vue de sa destruction par le Promoteur Lamotte, soit un acte purement administratif. Ce haut lieu spirituel devait recevoir l'hommage qui lui est dû, au moins de notre part. Quelques coups de fil plus tard, dans Paris vidé de ses habitants, l'équipe des résistants était constituée. Surprise : le jour J, nous étions une centaine, en comptant ceux qui avaient passé la nuit dans l'église. Nous étions prêts à élever une protestation spirituelle digne de l'esprit des lieux contre le bouclage administratif de l'église Sainte-Rita. Oui une messe. 

    Quel est l'esprit des lieux ? 

    Sainte Rita a été construite au début du XXème siècle - dans un style qui marie harmonieusement le premier béton avec le néo-gothique - par une communauté d'origine anglicane. Ces fidèles se sont très vite appelés eux-mêmes les catholiques apostoliques. Leur rôle ? Diffuser le message décisif pour tous les chrétiens : la fin du monde est proche. C'était au début du XIXème siècle... Aujourd'hui, ce groupe est réduit à des personnes âgées et très peu nombreuses. L'église Sainte Rita avait été louée depuis une vingtaine d'années à des gallicans sans rapport avec Bossuet, que l'on peut définir comme des catholiques dissidents. Ils avaient donné à Sainte Rita un vrai rayonnement spirituel, à travers les bénédictions d'animaux et la prière à sainte Rita, patronne non seulement des causes désespérées mais de la paix dans les familles. Lorsque Mgr Philippe quitte l'édifice, de son propre mouvement, cela crée un grand vide. La communauté est en déshérence.

    C'est dans cette situation que l'un des responsables me demande de venir célébrer la messe pour eux. Comment ne pas recevoir cet appel au secours ? Fin novembre 2015, je propose d'élever une protestation contre les desseins du Promoteur Lamotte, en célébrant la messe chaque dimanche à 16 H (le seul créneau libre dans ma journée, un horaire de messe incongru). Mais bientôt l'église est pleine. J'ai rajouté une messe à 11 H : on a fait le plein durant tout le mois de juin. J'étais prêt à en ajouter encore une... Les églises de Paris - il faut le dire - sont toutes pleines (en particulier dans le XVème), et il n'y a pas concurrence mais une offre encore insuffisante. 

    C'est dans ce contexte qu'une image fait le tour du monde, celle de l'abbé Billot, prêtre du Centre Saint-Paul depuis plusieurs années, maltraité par les policiers qui le traînent à terre alors qu'il se trouve encore en ornement sacerdotaux. Attention ! Il n'y a pas eu de scandale ni de profanation des saintes espèces, simplement une messe, la mienne, "finie au gaz" si vous... sentez ce que je veux dire, et puis des policiers un peu expéditifs avec un ministre de Jésus Christ. 

    Sainte-Rita ne demande qu'à vivre ! Il me semble que le dernier mot de cette affaire ne doit pas rester à la violence policière, ni à des calculs de rentabilité. Il importe que les partis en présence se mettent autour d'une table (sous l'égide par exemple du maire du XVème) pour décider de ce que l'on fera de cette église ? Un parking ? Des logements sociaux ? Ou - ce qu'elle a toujours été - une Maison de l'Esprit saint, où chacun pourra trouver ce Dieu qui se laisse chercher, en particulier dans la splendeur des liturgies traditionnelles ?

    Ref. Ce qui s'est vraiment passé à Sainte-Rita du Quinzième

    Lire aussi : http://ab2t.blogspot.fr/2016/08/pourquoi-tant-de-haine.html

    Comme une impression de déjà vu. Retour aux années 1970 ?

    JPSC

  • Mgr Michel Schooyans redoute une conspiration contre l’Eglise appuyée au sein même de celle-ci

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    Monseigneur Michel Schooyans, un des conseillers principaux du Pape Jean-Paul II et qui était aussi proche du Pape Benoit XVI, a adressé une mise en garde sur la trajectoire actuelle de l’Église Catholique. Dans un article publié dans LifeSiteNews, le Professeur Schooyans, membre de plusieurs Conseils et Académies Pontificales, écrit que “le Synode sur la Famille a révélé un profond malaise dans l’Église.” Lu sur le site « Culture de Vie » (juillet 2016) :

    « Le professeur à la retraite, d’origine belge et âgé de 86 ans, parle de la “crise” dans l’Église en disant qu’il est “inutile de se fermer les yeux puisque l’Église est attaquée jusque dans ses fondements mêmes.”

    Reconnu pour avoir inspiré le Pape Jean-Paul II à travers son livre sur l’avortement, Mgr Schooyans dit qu’il existe un groupe dans l’Église qui agit avec le “soutien de certaines des plus hautes autorités de l’Église.” 

    Il dit que le Synode sur la famille a révélé la résolution “d’un groupe de pasteurs et de théologiens” qui “n’hésite pas à saper la cohésion de la doctrine de l’Église.” Il ajoute que ce groupe “fonctionne comme un puissant parti, international, discipliné, organisé et bien établi.”

    Les membres actifs de ce parti ont un accès facile aux média; Ils se font voir fréquemment. Ils agissent avec le soutien de certaines des plus hautes autorités de l’Église. Leur principale cible constitue la moralité chrétienne, taxée d’être sévère et incompatible avec les “valeurs” de notre temps. Nous devons trouver les moyens pour rendre l’Église attrayante en réconciliant son enseignement moral avec les passions humaines…À travers ce réseau, les nouveaux législateurs seront capables d’infléchir la marche de l’Église, d’influencer le choix des candidats aux hautes fonctions, de forger des alliances qui compromettent l’existence même de l’Église.    

    Le Professeur Schooyans met surtout en garde contre les propositions concernant “la décentralisation” de l’Église. “Les actions des casuistes affectent aujourd’hui non seulement l’enseignement moral de l’Église, mais aussi la théologie dogmatique dans son intégralité; en particulier la question du Magistère,” avertit Schooyans. “L’unité de l’Église est en danger lorsque des gens suggèrent des propositions tendancieuses et parfois démagogiques concernant la décentralisation; des propositions largement inspirées par la réforme luthérienne.” 

    Le célèbre philosophe dont les livres furent encensés par les Papes Jean-Paul II et Benoît XVI parle de la confusion dans l’Église autour des personnes divorcées et “remariées”, des “modèles” pour la famille, du rôle des femmes, de la contraception, de la gestation pour autrui, de l’homosexualité et de l’euthanasie. “Le Seigneur n’a pas demandé à l’Église de modifier les vérités enseignées par le Christ sur tous ces sujets,” déclare Schooyans. “L’Église est le gardien de ce trésor.” 

    Il déclare que “le casuiste”,  une personne qui utilise un raisonnement logique mais erroné surtout dans le domaine des questions morales, “cultive l’art de confondre les fidèles. Le souci de la vérité révélée et accessible à la raison ne présente pas d’intérêt…Petit à petit, les règles de comportement émanant de la volonté du Seigneur et transmises par le Magistère de l’Église souffrent d’abandon.” 

    L’évaluation morale d’un acte ne dépend plus de sa conformité avec la volonté de Dieu telle que présentée par la Révélation. Cela dépend de l’intention du sujet moral et cette intention peut être ajustée et façonnée par le conseiller spirituel qui “soutient” ses disciples. Dans le souci de faire plaisir, le conseiller spirituel devra assouplir la rigueur de la doctrine transmise par la Tradition. Le pasteur devra adapter ses mots à la nature de l’homme dont les passions conduisent naturellement au péché. Par conséquent, l’abandon progressif des références au péché originel et à la grâce. 

    “Comme il est grand le nombre de pasteurs toutes catégories confondues qui souhaitent faire allégeance aux puissants de ce monde, même facilement sans le besoin de jurer fidélité publiquement aux nouvelles “valeurs” du monde d’aujourd’hui!” écrit Schooyans. “En faisant pression afin de faciliter ‘le remariage’, les nouveaux casuistes soutiennent tous ces acteurs politiques qui sabotent le respect envers la vie et la famille.”

    Ref. Un des principaux conseillers du Pape Jean-Paul II met en garde contre une conspiration contre l’Église, conspiration ayant des appuis internes au sein de l’Église même

     JPSC

  • Paris : une église évacuée par la force

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    Du parisien.fr :

    Paris : l'église Sainte-Rita en cours d'évacuation, la droite indignée

    ILLUSTRATION. L'église de la sainte patronne des causes désespérées doit être transformée en lotissement immobilier.  

    Ce mercredi matin, les CRS sont intervenus pour évacuer l'église Sainte-Rita, dans le XVe arrondissement de Paris. Celle-ci, fermée depuis plus d'un an, était occupée illégalement par les défenseurs de cette église dévouée à la sainte patronne des causes désespérées qui doit être transformée en lotissement immobilier d'une dizaine de logements.

    C'est l'actuel propriétaire de l'église , l'association cultuelle Les Chapelles Catholiques et Apostoliques, et le promoteur du projet immobilier qui ont fait la demande de démolition. 

    De nombreux élus de droite , dont le maire du XVe, Philippe Goujon, ont pris position contre le projet. En mai dernier, le tribunal administratif de Paris avait donné son feu vert pour une évacuation du site. 


    De nombreux militants de droite et d'extrême droite dénoncent cette intervention des forces de l'ordre. Plusieurs élus des Républicains ont réagi sur Twitter dénonçant cette action qui, soulignent-ils, intervient au lendemain de l'hommage au père Hamel, prêtre assassiné une semaine plus tôt en NormandiE.

    Le numéro 2 du FN Florian Philippot n'a pas non plus hésité à faire le parallèle avec l'action terroriste contre le père Hamel.

    Action française, mouvement royaliste et nationaliste, a également dénoncé cette évacuation. 

    Ian Brossat, l'adjoint communiste à la mairie de Paris, a aussi réagi mais lui pour s'étonner que «ceux qui appellent au respect des règles se conduisent comme des zadistes quand elles ne leur conviennent pas».