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Patrimoine religieux - Page 157

  • L’administration Trump : une plus grande attention en faveur des chrétiens d’Orient ?

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    Lu sur le site aleteia (extraits):

     «  […] Pour éclairer la politique que mènera la nouvelle administration américaine à l’égard des chrétiens du Moyen-Orient, Aleteia a rencontré Johny Messo, président du Conseil mondial des Araméens fondé en 1983 et Tony Nissi, vice-président de lUnion chrétienne internationale pour le Moyen-Orient.

    Johny Messo ne cache pas son enthousiasme face à l’élection de Donald Trump. Il est convaincu que la nouvelle administration américaine accordera une plus grande attention aux chrétiens que la précédente. M. Messo, est un proche des conseillers libanais du « president elect » et se rendra prochainement aux États-Unis, à la tête d’une large délégation syrienne, pour féliciter la nouvelle administration, lui transmettre les revendications des chrétiens d’Orient et la sensibiliser à la nécessité de convoquer une conférence internationale pour les chrétiens sur le sol américain, afin de soutenir la présence chrétienne au Moyen-Orient.

    Concernant la libération de Mossoul, Johny Messo assure que les chrétiens ne retourneront pas vivre dans la seconde ville d’Irak sans une protection internationale. Il a révélé que plusieurs de ses contacts au plus haut niveau dans l’entourage du président, prévoient de favoriser l’émergence d’une région autonome dans le nord de l’Irak pour assurer la sécurité des chrétiens, des Yézidis et des Turkmènes.

    Le président du Conseil mondial des Araméens se veut particulièrement optimiste sur la capacité de Donald Trump à restaurer les valeurs chrétiennes en Amérique et en Europe, rappelant aux peuples des deux continents les fondements oubliés de leur civilisation.

    Lire aussi : L’administration Obama a-t-elle favorisé les musulmans au détriment des chrétiens ?

    Trump est entouré par des consultants chrétiens d’origine libanaise

    L’Union chrétienne internationale, basée à New York, est une organisation non gouvernementale internationale enregistrée aux États-Unis et dirigée par Joseph Hakim, Américain d’origine libanaise et l’un des chefs de file du parti républicain.

    Tony Nissi prédit l’impact positif de l’élection de Donald Trump sur la situation vécue par les chrétiens au Moyen-Orient, qui doivent eux-mêmes commencer par soumettre un projet unifié à l’administration américaine. Il ne fait aucun doute que les États-Unis inviteront à nouveau les chrétiens du Moyen-Orient à la table des négociations, non seulement parce que Trump a tout intérêt à le faire, mais parce qu’il est entouré d’un grand nombre de consultants chrétiens d’origine libanaise […]

    « Trump s’est entouré d’un groupe d’hommes d’affaires et de consultants libanais qui connaissent bien le Moyen-Orient, parmi lesquels Ziad Abedlnour, Walid Phares, Gabriel Sawma et d’autres. Ils ont tous quitté le Liban pendant la guerre civile mais se sont consacrés à travailler pour la cause des chrétiens au Moyen-Orient et au Liban » explique M. Nissi.

    Selon lui M. Trump est fermement opposé au terrorisme, croit en la liberté religieuse, au respect des minorités et en la nécessité de protéger les minorités ethniques et religieuses. Il ne compromettra pas la présence chrétienne au Moyen-Orient et devrait lui porter secours, bien qu’il n’ait pas mentionné le Liban une fois dans ses discours. La vision de l’administration américaine concernant l’Orient et le Liban devrait s’éclaircir dans les prochains mois.

    Tony Nissi déplore que les chrétiens d’Orient n’aient pas de projet commun. Ils doivent serrer les rangs et en soumettre un rapidement à la nouvelle administration américaine. L’Union Chrétienne Internationale entend bien exercer une certaine pression de l’intérieur en Amérique pour protéger les chrétiens au Moyen-Orient. Son bureau pour le Moyen-Orient continuera son travail depuis le Liban pour assurer le lien entre ses membres restés au pays et la diaspora. Un bureau qui entend fournir toutes les informations nécessaires à la nouvelle administration américaine afin de faciliter sa communication avec le Liban et les chrétiens d’Orient.

    Lire aussi : USA, le jour d’après

    Ref. L’agenda de l’administration Trump en faveur des chrétiens d’Orient se précise

    JPSC

  • De mystérieux phénomènes auraient accompagné l'ouverture du tombeau du Christ

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    De Sylvain Dorient sur aleteia.org :

    Mystère autour de l’ouverture du tombeau du Christ

    "Odeur suave" et "perturbations électromagnétiques" ont étonné les observateurs de cet événement historique.

    Les 26, 27 et 28 octobre 2016 la dalle de marbre qui couvre le tombeau du Christ a été repoussée. Une poignée de scientifiques et de religieux a eu accès au lieu, et plusieurs rumeurs ont immédiatement couru. Premièrement, une « odeur suave » aurait été sentie, émanant du tombeau, rappelant les manifestations olfactives associées à certains saints. Deuxièmement, des instruments de mesure employés par des scientifiques aurait été troublés par des perturbations électromagnétiques. Ils cessaient de fonctionner, ou fonctionnaient mal, aussitôt qu’ils étaient placés à la verticale de la pierre sur laquelle aurait reposé le corps du Christ.

    Marie Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine, a elle-même bénéficié de l’autorisation de se rendre sur les lieux, et se montre circonspecte quant à la rumeur associée à « l’odeur suave ». Relevant qu’une odeur est facile à suggérer, elle constate qu’elle n’a rien senti de particulier pour sa part. Par ailleurs, lors de la dernière ouverture, partielle, réalisée par l’architecte Nikolaos Komnenos en 1809, le chroniqueur de l’époque fait lui aussi mention d’une « odeur suave ». Les personnes qui s’intéressent au tombeau du Saint Sépulcre connaissent ce texte, et elles ont pu s’auto-suggérer le parfum.

    Perturbations électromagnétiques

    La journaliste se montre, en revanche, bien moins dubitative en ce qui concerne les perturbations électromagnétiques enregistrées par les instruments des scientifiques. Ce phénomène lui a été confirmé par l’un des scientifiques qui a été autorisé à accéder au tombeau. Il a ensuite été signalé par la directrice des travaux, Antonia Moropoulou elle-même, que l’on imagine mal mettre en péril sa réputation pour un « coup de pub ». Plus troublant encore, la journaliste relève la surprise des scientifiques lors de l’ouverture de la dalle : ils s’attendaient à ce que le tombeau soit bien plus bas qu’il ne l’est. En cause, les sondages réalisés précédemment aux instruments… qui semblent avoir été faussés par une perturbation électromagnétique.

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  • Liège : une messe des artistes chaque premier dimanche du mois à l’église du Saint-Sacrement

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    En la Solennité de la fête de saint Hubert ce dimanche 6 novembre, à la messe dominicale de 10h à l’église du Saint-Sacrement (Boulevard d’Avroy, 132) la musique dédiée au culte sera une fois de plus mise à l’honneur: avec la messe grégorienne de saint-Hubert (schola ), des improvisations à l’orgue sur le plain-chant (Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers) et plusieurs duos pour violons de Vivaldi, Dancla et Haydn (interprétés par Anne Sylvie Primo et Frédéric Vandendunghen, membres de l’Ensemble Darius et de l’Orchestre de Chambre de Liège).

    Affiche-messe prem dimanche.jpg

     

    JPSC

  • Le membre fantôme de l’Eglise en Chine

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    En Chine populaire, sur le continent, les monastères catholiques de vie contemplative sont à ce jour encore officiellement interdits. Seule l’Eglise diocésaine a droit de cité. On peut toutefois noter que la première abbaye trappiste à avoir été fondée en Asie l’a été en Chine. C’était en 1883, lorsque Notre-Dame de Consolation fut fondée à Yangjiaping, au nord-ouest de Pékin, qui essaima en 1928 avec le monastère Notre-Dame de Liesse, installé près de Zhengding, dans la province du Hebei. Dispersées après 1949, ces communautés se replièrent en partie à Hongkong où, en 1950, elles fondèrent Notre-Dame de Joie, sur l’île de Lantau, un monastère qui a été élevé au rang d’abbaye en 1999. Plus récemment, en 2010, des trappistines venues d’Indonésie ont fondé une communauté à Macao. Cette absence relative des ordres contemplatifs en Chine populaire interroge. De Michel Chambon sur le site « Eglises d’Asie » :

    "Les éternelles négociations qui se poursuivent entre Rome et Pékin révèlent en contraste une approche de l’Eglise en Chine qu’il serait temps de questionner. Du fait d’une focalisation sur la nomination des évêques en Chine, on est tenté de penser que l’Eglise est uniquement une affaire de diocèses et d’évêques. De même, les multiples analyses et statistiques sur l’Eglise en Chine se préoccupent d’abord du nombre d’évêques, de prêtres, de séminaristes, de religieuses, du découpage des diocèses et des paroisses, ou encore du développement et de l’impact des services sociaux portés par l’Eglise. Mais toutes ces informations laissent dans l’ombre une partie de l’Eglise à laquelle la Tradition accorde pourtant la plus haute importance : la présence monastique.

    Il est surprenant de constater combien la majorité des réflexions sur l’Eglise en Chine considère le corps du Christ uniquement sous son angle séculier. Les seuls religieux évoqués sont les religieuses apostoliques, toutes engagées dans l’administration des paroisses et les services sociaux (maisons de retraite, jardins d’enfants). Dès lors, le risque est que l’Eglise apparaisse seulement comme une administration encadrant des populations – ce qui ne peut qu’inquiéter l’administration officielle et légitime : le gouvernement chinois. 

    Où est donc passée l’Eglise régulière ? Pourquoi la vie monastique en Chine préoccupe si peu nos analystes et responsables ? 

    Du côté de l’Eglise catholique universelle, les impulsions données par le Concile de Trente puis par Vatican II ont massivement orienté l’Eglise romaine à se structurer sur une base territoriale et administrative. Contrairement à l’Eglise grégorienne qui donnait la priorité aux réseaux des monastères conçus tels des centres de rayonnement spirituel attirant les croyants (tradition encore vive chez certaines Eglises orthodoxes et orientales), l’Eglise catholique moderne est devenue une entité soucieuse de couvrir des territoires, de tenir des registres détaillés et d’encadrer les populations via de multiples services sociaux. 

    En Europe, et particulièrement en France, cette restructuration du catholicisme n’a pourtant pas provoqué la disparition des monastères. Aujourd’hui encore, à l’heure où les clergés diocésains sont en crise profonde, les monastères attirent, rayonnent et fécondent bien au-delà de leur clôture.

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  • On a procédé à l'ouverture du tombeau du Christ

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    Du site EEChO :

    Tombeau de Jésus : ouverture de la dalle

    La roche originelle du Tombeau du Christ

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    Le site du Patriarcat latin de Jérusalem (http://fr.lpj.org/2016/11/02) a communiqué ces nouvelles : Pour la première fois depuis presque un demi-millénaire, la plaque de marbre recouvrant le tombeau du Christ a été entièrement déplacée mercredi 26 octobre 2016 à l’occasion des travaux de restauration de l’édicule du Saint-Sépulcre. Sous cette plaque, une dalle d’époque croisée, et dessous encore, la roche originelle dans laquelle a été creusée la tombe de Jésus.

    La dalle de marbre du Sépulcre avait déjà été partiellement déplacée en 1809, mais c’est seulement en 1555, lors de précédents travaux de rénovation de l’Edicule, que celle-ci avait été complètement enlevée.

    Différents chefs d’Eglises, certains religieux et quelques privilégiés étaient présents ce mercredi 26 octobre 2016, pour admirer et vénérer la roche originelle du saint Tombeau. Pour cette opération particulièrement délicate, l’Edicule avait été fermée au public. Les caméras et les objectifs de National Geographic étaient présents pour assurer la couverture médiatique de l’événement.

    Mgr William Shomali, Vicaire patriarcal à Jérusalem, ne peut cacher son émotion : « C’est très émouvant de savoir que le Tombeau du Christ, dont la pierre a été roulée il y a deux mille ans le jour de la Résurrection, se trouve à nouveau ouvert à la lumière. C’est une émotion toute spirituelle. D’un point de vue biblique et archéologique également, cette ouverture éveille notre curiosité et nous avons hâte d’en savoir plus sur l’histoire de ce Tombeau à travers les siècles. »

    Et l’évêque d’ajouter : « cet événement nous fait revivre soudainement le tout premier émerveillement des femmes arrivées au Tombeau au matin de la Résurrection. La roche originelle sur laquelle a été déposée le Christ est bien là, dessous, et le Tombeau est bien vide. Car Il n’est plus ici, Il est bien ressuscité. Telle est notre foi. »

    saint-sepulcre-et-tombeau

    Lors de l’ouverture de la tombe, une odeur suave se serait propagée dans l’ensemble de la basilique du Saint-Sépulcre. Au même moment, selon des témoignages rapportés par la Custodie de Terre Sainte, des perturbations magnétiques auraient eu lieu compliquant la prise instantanée de mesures scientifiques.

    « Ce sera une longue analyse scientifique mais nous serons enfin en mesure de voir la surface d’origine sur laquelle le corps du Christ aurait été déposé » notait Fredrik Hiebert, archéologue de la National Geographic Society, partenaire du projet de restauration du Saint-Sépulcre débuté en mai dernier. L’équipe grecque dirigeant le projet de restauration travaillera jusqu’à début 2017. D’ici là, la chaîne National Geographic proposera un documentaire sur le sujet qui devrait arriver courant novembre.

    [Vivien Laguette et Myriam Ambroselli]

    Lire aussi, sur le site de Famille Chrétienne : a-jerusalem-dans-le-tombeau-du-christ-exceptionnellement-ouvert

  • L'Histoire du missel romain de ses origines à Summorum Pontificum

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    De la Lettre 567 de Paix Liturgique :

    LE MISSEL ROMAIN, DE SES ORIGINES À SUMMORUM PONTIFICUM

    Par un clin d'œil de la Providence est sorti en librairie, ce jeudi 27 octobre 2016, le dernier ouvrage de l'abbé Claude Barthe au moment même où celui-ci donnait, à Rome, le coup d'envoi du cinquième pèlerinage international du peuple Summorum Pontificum.

    Originalement, le pèlerinage Populus Summorum Pontificum devait s'ouvrir à Nursie mais un double tremblement de terre, survenu la veille au soir, a empêché les pèlerins de rejoindre la ville natale de saint Benoît. C'est donc par une émouvante messe basse célébrée par l'abbé Barthe, qui est l'aumônier du pèlerinage, qu'a commencé ce périple auprès des Tombes des Apôtres. En attendant de revenir, dans nos prochaines lettres, sur cet événement qui a témoigné, une fois de plus, de la jeunesse de la liturgie traditionnelle, nous nous arrêterons cette semaine sur le missel qui la nourrit depuis des siècles et dont le pape Benoît XVI a restitué le libre usage à toute l'Église universelle en 2007.

    En effet, c'est précisément à l'Histoire du missel tridentin et de ses origines que l'abbé Barthe vient de consacrer le volume sorti la semaine dernière aux éditions Via Romana. Afin de vous inviter à la lecture de cette précise et précieuse étude, nous sommes heureux de vous proposer la recension qu'en a faite le site ceremoniaire.net.

    Fidèle à son titre, ce livre étudie son sujet en trois parties distinctes. Partant du développement parfois parallèle de la liturgie de l’église et de la synagogue, la première partie, d’une centaine de pages, examine l’origine tantôt du culte nouveau, réalisation de l’ancien, tantôt des sacramentaires, missels et ordo, tantôt du vénérable canon romain lui-même, sans oublier les abondants commentaires allégoriques tant aimés de l’auteur : « Ce commentaire spirituel de la liturgie commence dans le Nouveau Testament lui-même. On l’a évoqué pour le livre de l’Apocalypse qui précise que les sept lampes sont les sept esprits de Dieu, que les coupes d’or, pleines de parfums représentent la prière des saints, que le lin fin, dont est revêtu l’Époux, signifie la pure vertu des saints. » (p. 99)

    De taille semblable, la seconde partie – débordant parfois le strict cadre du missel pour considérer les tendances musicales et architecturales, le jeûne eucharistique et la disparition des Vêpres dominicales – trace en détail l’histoire du missel depuis celui « dont hérite la Curie au XIe siècle », jusqu’à l’édition typique publiée quelques mois avant l’ouverture du concile Vatican II.Concernant ces ultimes éditions : « Il est étonnant que soient intervenues ces publications, et notamment celle du missel, dans la mesure où une commission préparait déjà activement le projet de texte conciliaire sur la liturgie annonçant une très profonde réforme. Peut-être que les deux préfets successifs de la Congrégation des Rites qui procédèrent à ces publications de 1960-1962 […] ont voulu ainsi dresser une borne témoin. Il était par ailleurs logique de recueillir tout le travail accompli par la Commission de Pie XII pour parvenir à une codification plus claire. » (p. 201)

    La dernière partie du livre, bien plus brève (et qui fournit peut-être une clé de lecture de l’illustration allégorique qui embellit la couverture : la célébration d'une messe solennelle dans les ruines de la cathédrale de Münster en 1946), traite de Summorum Pontificum et de la très curieuse situation que nous vivons, où « cette législation s’adapte bien plus à un état de fait, en le formalisant et en le rationalisant, qu’elle ne le régit. En effet, le missel tridentin tel qu’aujourd’hui restitué, parce qu’il l’a été malgré et même contre une réforme liturgique qui était destinée à le remplacer, se trouve par le fait même en une sorte d’état d’autogestion ». « Au bénéfice de la liturgie anté-conciliaire, se réaliserait ainsi, de manière assez piquante, la fameuse "inversion de la pyramide hiérarchique", chère notamment à Yves Congar. » (p. 220)

    Aujourd’hui une partie grandissante des catholiques reconnaît que la liturgie, tout comme la vie, est transmise et reçue, plutôt qu’inventée par chaque génération ex nihilo. Il s’ensuit que maintes questions liturgiques invitent non seulement des réponses littérales et des réponses allégoriques, mais aussi des réponses historiques, surtout lorsque cette réponse historique ne consiste pas seulement à indiquer la période ou l’auteur de quelque innovation (fût-elle retenue par la postérité ou non), mais aussi les circonstances qui ont présidé à son introduction. Ce précis historique, écrit dans un style lisible qui encourage une réflexion presque allégorique sur son sujet, se complète par d’amples références en bas de page permettant de poursuivre cette méditation, et témoigne non seulement de la maîtrise de l’auteur en ce domaine, mais de son évident amour pour la sainte Messe.

    >>> Claude Barthe, Histoire du missel tridentin et de ses origines, 230 pages, 20 euros, disponbile en librairie et en ligne sur le site de Via Romana.

  • Un signal fort vient d'être envoyé par la hiérarchie ecclésiale à ceux qui l'accusent de brader son patrimoine

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    Enfin ! A ceux qui sont toujours prêts à incriminer notre hiérarchie ecclésiale en l'accusant de brader son patrimoine, un 'signal fort' (sic) vient d'être envoyé : "l’église St-Vincent de Paul et sa cure, sises chaussée de Ninove à Anderlecht, vont être prochainement confiées à l’association Sint-Goedele, un ensemble d’écoles catholiques dont une des implantations jouxte l’église." Pas de doute que ça va sérieusement démentir les propos médisants et calomnieux de ces mauvais coucheurs, toujours prêts à accuser leurs autorités diocésaines !

    En attendant, la prose de Christian Laporte dans cet article roboratif montre que la pression exercée par les défenseurs du patrimoine religieux (mais pas seulement) est loin d'être sans effet...

  • La tentation protestante dans l’Eglise

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    Leipzig_Disputation.jpgLe voyage du pape François à Lund et Malmö  pour  le lancement du 5° centenaire de la Réforme nous remet en mémoire la question fondamentale de l’ecclésiologie à laquelle se réfèrent les communautés protestantes et de savoir exactement sur quoi on « dialogue » lorsqu’on parle d’œcuménisme.

    Dans un ouvrage déjà ancien (Entretien sur la foi, 1985) le journaliste Vittorio Messori  (La Stampa) avait abordé, entre autres, cette question avec le Cardinal Ratzinger, alors préfet de la congrégation de la doctrine de la foi :

    Question :

    « Pourquoi le protestantisme –dont la crise n’est certainement pas moindre que celle du catholicisme- devrait-il attirer aujourd’hui des théologiens et des croyants qui, jusqu’au concile, étaient restés fidèles à l’Eglise de Rome ?

    Réponse :

    « Ce n’est sûrement pas facile à expliquer. Une considération s’impose : le protestantisme est apparu au commencement des temps modernes et se trouve en affinité beaucoup plus étroite que le catholicisme avec les composantes qui ont secrété l’époque moderne. Sa configuration actuelle, il l’a trouvée dans une large mesure au contact des grands courants philosophiques du XIXe siècle. Son ample ouverture à la pensée moderne est sa chance et son péril. Aussi des théologiens catholiques qui ne savent plus que faire de la théologie traditionnelle peuvent-ils facilement en arriver à l’opinion que les chemins corrects menant à la fusion de la foi et de la modernité seraient ici déjà tracés ».

    Question :

    Quels principes jouent ici un rôle ?

    Réponse :

    « Le principe « « Sola Scriptura » joue toujours un rôle-clé. Le chrétien moyen d’aujourd’hui déduit de ce principe que la foi naît de l’opinion individuelle, du travail intellectuel et de l’intervention du spécialiste ; une telle conception lui semble plus moderne et plus raisonnable que les positions catholiques. Allons encore un peu plus au fond. A partir d’une telle conception, il va de soi que le concept catholique d’Eglise n’est plus ratifiable et qu’il faut alors se chercher un modèle d’Eglise, ici ou là, dans le vaste champ d’expérimentation du phénomène « protestant ».

    Question :

    Donc, c’est l’ecclésiologie qui, comme à l’accoutumée, revient sur le tapis ?

    Réponse :

    « Oui, parce que pour l’homme de la rue, aujourd’hui, un concept d’Eglise que l’on représenterait –en langage technique- comme congrégationaliste, ou comme église libre , lui apparaîtrait  comme le plus raisonnable. Ce concept en vient à signifier que l’Eglise serait une forme modifiable d’organisation humaine de la cause de la foi, correspondant du mieux possible à ce que paraissent être les exigences du moment. Nous en avons déjà parlé maintes fois, mais cela vaut la peine d’y revenir : il est presqu’impossible pour la conscience de nombre de nos contemporains de comprendre que, derrière une réalité humaine, puisse se trouver la mystérieuse réalité divine. Tel est le concept  catholique de l’Eglise, comme nous le savons, beaucoup plus ardu à admettre que celui que nous avons esquissé plus haut. D’ailleurs, ce dernier ne s’identifie pas non plus simplement à un concept « protestant » d’Eglise, même s’il s’est formé dans le cadre du phénomène « protestant ».

     

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  • Le pape émérite Benoît XVI redit son soutien à la célébration de la messe « ad orientem »

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    Lu sur le site info catho :

    « Voilà une nouvelle qui va faire couler un peu d’encre. Le pape émérite Benoît XVI s’est dit, une fois de plus, favorable à la célébration Ad Orientem, à l’occasion d’un hommage au patriarche de Constantinople dont le pape François a préfacé l’ouvrage, recueil de divers témoignages.

    Ce n’est pas la première fois que le cardinal Ratzinger (voir L’esprit de la liturgie) puis le pape Benoît XVI exprime son soutien à ce retour à la célébration vers l’Orient, non pas tournée dos au peuple, mais face à l’Orient. Alors que le cardinal Sarah avait déchaîné une foule d’opposition en reprenant ce thème à son compte et invitant les prêtres à célébrer de nouveau vers l’Orient, le pape émérite qualifie cet acte liturgique d’œcuménique.

    « Dans l’orientation de la liturgie vers l’Est, nous voyons que les chrétiens, ensemble avec le Seigneur, veulent progresser vers la rédemption de la création tout entière » 

     « Le Christ, le Seigneur crucifié et ressuscité, est à la fois aussi le “ soleil” qui illumine le monde. La foi elle aussi est toujours dirigée vers la totalité de la création. Ainsi, le patriarche Bartholomée remplit un aspect essentiel de sa mission sacerdotale à travers son engagement vis-à-vis de la création. »

    « Un pasteur du troupeau de Jésus-Christ n’est jamais orienté simplement vers le cercle de ses propres fidèles. La communauté de l’Eglise est universelle également en ce sens qu’elle inclut toute la réalité. »

    Ce n’est que le déploiement de sa conclusion dans l’Esprit de la liturgie:

    La célébration « vers le peuple a transformé la communauté en un cercle refermé sur lui-même ». « De la même manière que la congrégation à la synagogue regardait ensemble vers Jérusalem, de même dans la liturgie chrétienne la congrégation regarde ensemble “vers le Seigneur” », concluait-il. »

    Ref. Le pape émérite favorable à la messe « ad orientem »

    Une controverse jamais éteinte depuis le début des années « conciliaires »…

    JPSC

     

  • La foi de Martin Luther

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    luther.jpgLuther est ce qu’il est, avec ses erreurs, ses excès, sa violence et, comme l’a dit un jour le théologien Benoît XVI, aujourd’hui encore bon nombre de ses thèses tomberaient sous le coup de la censure de l’Eglise. Mais dépassant le contenu des écrits de l'hérésiarque, il a par ailleurs posé son regard sur l’homme et l’a élevé ensuite sur les enjeux de l’œcuménisme contemporain confronté à la grande apostasie présentement à l’oeuvre au sein même du christianisme.

    Alors que le pape François entame aujourd’hui en Suède une visite commémorative du 5eme centenaire de la Réforme protestante, il n’est peut-être pas inutile de se remémorer , à cet égard, les propos que Benoît XVI adressait aux membres du conseil de l’ «Eglise» évangélique allemande réunis à Erfurt le 23 septembre 2011 :

    « Pour moi, en tant qu’Évêque de Rome, c’est un moment d’émotion de vous rencontrer ici, dans l’antique couvent augustinien d’Erfurt. Nous avons entendu précédemment que Luther a étudié ici. Ici, il a célébré sa première messe en 1507. Contre le désir de son père, il ne continua pas ses études de droit, mais il étudia la théologie et se mit en marche vers le sacerdoce dans l’Ordre de saint Augustin. Sur ce chemin, ce n’était pas ceci ou cela qui lui importait. Ce qui l’a animé, c’était la question de Dieu, qui fut la passion profonde et le ressort de sa vie et de son itinéraire tout entier. « Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Cette question lui pénétrait le cœur et se trouvait derrière chacune de ses recherches théologiques et chaque lutte intérieure. Pour Luther, la théologie n’était pas une question académique, mais la lutte intérieure avec lui-même, et ensuite c’était une lutte par rapport à Dieu et avec Dieu.

    « Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Que cette question ait été la force motrice de tout son chemin, me touche toujours à nouveau profondément. Qui, en effet, se préoccupe aujourd’hui de cela, même parmi les chrétiens ? Que signifie la question de Dieu dans notre vie ? Dans notre annonce ? La plus grande partie des gens, même des chrétiens, tient aujourd’hui pour acquis que Dieu, en dernière analyse, ne s’occupe plus de nos péchés et de nos vertus. Il sait, en effet, que nous sommes tous que chair. Et si on croit encore en un au-delà et en un jugement de Dieu, alors presque tous nous présupposons en pratique que Dieu doit être généreux, et, qu’à la fin, dans sa miséricorde, il ignorera nos petites fautes. La question ne nous préoccupe plus. Mais nos fautes sont-elles vraiment si petites ? Le monde n’est-il pas dévasté à cause de la corruption des grands, mais aussi à cause de celle des petits, qui pensent seulement à leurs propres intérêts ? N’est-il pas dévasté par le pouvoir des drogues, qui vit du désir de vie et d’argent d’une part, et de l’autre, par l’addiction à la jouissance des personnes qui lui sont adonnées ? N’est-il pas menacé par la disposition croissante à la violence qui se revêt souvent de la religiosité ? La faim et la pauvreté pourraient-elles dévaster autant de parties entières du monde si, en nous, l’amour de Dieu et, à partir de Lui, l’amour pour le prochain, pour les créatures de Dieu, les hommes, étaient plus vivants ? Les questions en ce sens pourraient continuer. Non, le mal n’est pas une bagatelle. Et il ne pourrait être aussi puissant si nous mettions vraiment Dieu au centre de notre vie. La question : quelle est la position de Dieu à mon égard, comment je me situe moi devant Dieu ? - cette question brûlante de Luther doit devenir de nouveau, et certainement sous une forme nouvelle également notre question, non de manière académique mais réellement. Je pense que c’est là le premier appel que nous devrions entendre dans la rencontre avec Martin Luther.

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  • Libération : première messe après Daech à Qaraqosh, ville symbole des chrétiens d’Irak

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    De Laurence Desjoyaux sur le site web de « La Vie »

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    « Dimanche 30 octobre, Mgr Petros Mouche, archevêque syriaque catholique de Qaraqosh, est revenu pour la première fois dans sa ville depuis l’offensive de Daech en août 2014. Il y a célébré une messe dans la cathédrale Al Taheera.

    Longuement, il se prosterne sur le seuil de la cathédrale Al Taheera – l’Immaculée –, embrassant le sol recouvert de gravas et de cendres. Une semaine après l’entrée des troupes de la 9e division de l’armée irakienne dans Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d’Irak, Mgr Petros Mouche, l'évêque syriaque catholique de la ville, a enfin pu y revenir pour célébrer la toute première messe de l’après-Daech.

    Des coups de canon sourds se font entendre régulièrement. Les combats opposent toujours l’armée aux djihadistes de l’État islamique à cinq kilomètres de là seulement, dans le village de Minara. Des tirs et des explosions éclatent encore de façon sporadique dans certains quartiers de la ville. À l’intérieur de la cathédrale, entièrement brûlé, recouvert de suie et de cendres du sol au plafond, un autel sommaire a été préparé : un meuble en bois posé sur des grosses pierres trouvées dans les gravats, une nappe, neuf petites bougies et une croix simple. L’évêque fait le tour de l’édifice avec un encensoir et de l’eau bénite, de l’eau rapportée de Lourdes, comme pour laver le lieu du saccage qu’il a subi.

    La dernière messe célébrée dans cette église a eu lieu le 6 août 2014, dans l’après-midi, pour la fête de la Transfiguration. « Quand nous l’aurons restaurée, nous referons une grande cérémonie de dédicace », promet Mgr Petros Mouche. Les hymnes en syriaque s’élèvent au milieu d’un certain désordre. Des soldats vont et viennent, assistant debout à la messe. Dans sa rapide homélie sur l’évangile de la profession de foi de Pierre, l'évêque insiste sur deux points : l’importance de la confiance en la grâce de Dieu et l’unité entre les chrétiens. Un message à peine voilé aux chrétiens des différentes milices qui se disputent déjà le droit d’assurer la sécurité de Qaraqosh après la libération de Daech.
     

    Un rayon de soleil passe par les vitraux brisés et noircis. Le credo qui s’élève en arabe prend ici une dimension particulière. Les djihadistes de Daech ont cru pouvoir effacer des centaines d’années de présence chrétienne dans la région en détruisant les croix, en attaquant à la masse les visages des statues et des bas-reliefs et en brûlant les églises. Dans la cathédrale se trouve encore un échafaudage calciné qui leur a servi à aller démolir une croix en hauteur. La célébration de la messe, un peu plus de deux ans après la prise de la ville, vient leur donner tort. « Ma présence ici aujourd’hui est un signe d’encouragement pour tous les chrétiens de cette ville qui sont loin de chez eux depuis deux ans, explique Mgr Petros Mouche. En venant, je veux leur dire qu’il sera possible de rentrer un jour... » Il avoue être rassuré que la cathédrale soit debout, bien que brûlée. « Cette église est vraiment un symbole pour nous, si elle avait été détruite je ne sais pas si nous aurions eu la force de rentrer. »

    Après la messe, l’évêque et les prêtres qui l’accompagnent ne peuvent résister à l'envie de faire le tour de Qaraqosh. Il s’agit aussi d’évaluer l’ampleur des dégâts. Tout ici rappelle des souvenirs. « Viens voir ma chambre ! » insiste Abouna Nehad, l’un des prêtres qui vivait dans le presbytère attenant à la cathédrale Al-Taheera, Pour monter à l’étage, il faut enjamber des gravats, faire attention aux fils qui pendent du plafond. Le lieu a été méthodiquement mis à sac. Il sent encore le brûlé. Comme partout, pas une croix n’est intacte, du moindre chapelet à celles qui ornaient autrefois les clochers de la dizaine d’églises de la ville. Le père Nehad ramasse un crucifix en métal brisé en deux. « Ils ont peur de la croix ! » s’exclame le prêtre ».


     Ref. Première messe après Daech à Qaraqosh, ville symbole des chrétiens d’Irak

    JPSC