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Patrimoine religieux - Page 7

  • 15 août : Marie enlevée au Ciel

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    vecelliotiziano_assumptionofthevirgin-detail.jpgL'Assomption (détail) par Le Titien

    Nous lisons ICI :

    Alors que la culture religieuse s'amenuise année après année dans nos pays de vieille chrétienté, il devient difficile de saisir la portée des grands fêtes liturgiques. La fête de l'Assomption est logée à la même enseigne que les autres. Qui aujourd'hui peut dire en quelques mots la portée de cette fête célébrée le 15 août ?

    Parmi les fêtes mariales apparaît, dès le Ve siècle, l’Annonciation au 25 mars. La fête de la Dormition ou de l’Assomption de la Vierge remonte au VIe siècle, témoin irrécusable de la croyance de l’Église sur ce point. Enfin, la Nativité de la Vierge, au 8 septembre, universellement célébrée en Orient dès le VIIe siècle, ne le fut que depuis le XIe en Occident.

    La fête de l’Assomption célèbre tout à la fois la mort, la résurrection glorieuse, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie. On dit assomption (d’un mot latin qui signifie enlever) et non ascension (monter) pour marquer que Marie fut enlevée au ciel, en corps et en âme, en vertu d’un privilège particulier. Cette fête fut célébrée à partir du Concile d’Éphèse (431) qui avait proclamé Marie Mère de Dieu. Fixée au 15 août, au commencement du VIe siècle, elle s’enrichit d’une vigile dès le début du VIIIe siècle. Elle a donc toujours été un jour de fête dans l’Église, surtout en France, à partir du voeu de Louis XIII, puis dans l’Église universelle, à partir de 1950, année de la proclamation du dogme de l’Assomption par le Pape Pie XII. Comme pour toutes les fêtes chrétiennes, il faut en chercher l'origine dans la vie du Christ. Si Marie est aujourd'hui honorée d'une façon toute particulière, c'est parce qu'elle a accepté d'être la Mère du Sauveur. L'humble fille de Nazareth à qui l'ange Gabriel a annoncé qu'elle serait la mère du Christ a répondu " Oui ". Marie a accueilli dans sa chair, celui qui est l'origine de toute vie. Les Évangiles sont d'une discrétion étonnante sur Marie. Il faut beaucoup d'attention pour apercevoir sa figure, car le cœur du message des Évangiles, c'est la Révélation d'un Dieu Père par son Fils Jésus. Si les Évangiles ne s'attardent pas sur Marie, celle-ci n'en est pas moins présente auprès de son Fils, comme à Cana ou bien encore au pied de la Croix. Marie est " la servante du Seigneur " comme le dit le Magnificat. Marie accompagne la vie de Jésus car elle est à sa manière une disciple. Une femme qui a su écouter la Parole de Vie et se mettre à son service.

    Quand Jésus ressuscite, c'est le triomphe de la vie qui est manifesté au grand jour. La mort n'a pas pu retenir captif le Maître de la vie. Jésus n'a pas connu la corruption du tombeau. C'est notre salut, notre bonheur qui est ainsi annoncé. La mort n'a pas le dernier mot. Avec la Résurrection de Jésus, c'est l'annonce de notre propre résurrection personnelle qui est dévoilée. " Je crois en la résurrection de la chair ". L'affirmation du Credo est constitutive de notre foi chrétienne. Croire en Dieu, croire en son Fils et en sa Bonne Nouvelle, c'est croire aussi à la vie éternelle et à la résurrection des corps.

    Marie est désignée comme la première des croyantes parce qu'elle a cru en la venue du Christ. La fête de l'Assomption est issue de cette " logique " de foi. Si Marie est la première de ceux qui ont placé leur foi en Jésus, il est naturel qu'en elle soit manifestée avant tout autre ce en quoi elle a vraiment cru. Or, la Résurrection de la chair fait partie de sa foi. L'Assomption est la célébration de l'accueil en Marie de la vie éternelle jusque dans sa chair.

  • l'Assomption

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    07 L'Assomption de la Vierge. Sano di Pietro.jpg

    L'Assomption par Sano di pietro (XVe siècle)

    Adest dies laetitiae

    Voici venu le jour de joie
    Eblouissant de sa lumière,
    Voici que la Reine des vierges
    Gravit le céleste chemin.
    Voici qu’autour d’elle s’avance
    La claire légion des anges
    Et derrière elle, célébrée,
    La cohorte des vierges saintes.
    A tous il est bon de croire;
    Brillant du céleste diadème,
    Voici qu’Il court à sa rencontre;
    Le Christ, le Christ naquit d’elle !
    Bien plus que la gloire des anges,
    Ce rameau pur et sans péché,
    Au trône du Père avec Lui,
    En fameux gage il le rapporte.
    La cité du règne céleste
    Et sa plénière dignité
    Honorent du Prince la Mère,
    De leurs vœux et de leur honneur.
    Avec eux chantons l’allégresse
    Dans le triomphe de ce jour,
    Et dans sa joie, célébrons Dieu,
    Louons Dieu et Le supplions.
    Accomplissons de cette fête
    Les éclatants enseignements;
    Va, mon âme, implore et supplie,
    Vous, mes lèvres, chantons la joie.

    Hymne de saint Odilon de Mercoeur (961-1049; abbé de Cluny)

    Qu'est-ce que l'Assomption ?

  • La septième joie de la Vierge Marie

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    Evangile au Quotidien propose, pour cette fête de l'Assomption, cette belle séquence de la liturgie latine (XIVe – XVe siècles - trad. cf Guéranger et Tournay)

    « Mon esprit exulte en Dieu mon sauveur »

          Ô Vierge, Temple de la Trinité, le Dieu de bonté a vu ton humilité ; il t'envoie un messager pour t'apprendre qu'il veut naître de toi. L'ange t'apporte la salutation de la grâce..., il t'explique, et tu consens, et aussitôt le Roi de gloire s'incarne en toi. Par cette joie, nous t'en prions, rends-nous favorable ce grand Roi...

          Ta seconde joie : quand tu as enfanté le Soleil, toi l'étoile..., cet enfantement ne produit en toi ni changement ni peine. Comme la fleur ne perd pas son éclat en donnant son parfum, ta virginité ne peut rien perdre quand le Créateur daigne naître de toi. Marie, mère de bonté, sois pour nous la voie droite qui nous conduit à ton Fils...

          Une étoile t'annonce la troisième joie : celle que tu vois s'arrêter au-dessus de ton fils, pour que les mages l'adorent et lui offrent les richesses variées de la terre... Marie, étoile du monde, purifie-nous du péché !

          La quatrième joie t'est donnée lorsque le Christ ressuscite d'entre les morts... : l'espérance renaît, la mort est chassée. Quelle part tu as à ces merveilles, ô pleine de grâce ! (Lc 1,28) L'ennemi est vaincu..., l'homme est libéré et il s'élève jusqu'aux cieux. Mère du Créateur, daigne prier assidûment : que par cette joie pascale, après le labeur de cette vie, nous soyons admis aux chœurs du ciel!

          Ta cinquième joie : quand tu as vu ton fils monter au ciel, la gloire dont il était entouré te révélait plus que jamais celui dont tu étais la mère, ton propre Créateur. Montant aux cieux, il montrait la voie par où l'homme s'élève aux palais célestes... Par cette nouvelle joie, Marie, fais-nous monter au ciel pour jouir avec toi et ton fils du bonheur éternel !...

          C'est le divin Paraclet qui, sous la forme de langues de feu, fortifiant...et enflammant les apôtres, t'apporte encore la sixième joie : pour guérir l'homme que la langue avait perdu et purifier son âme du péché. Par la joie de cette visite, prie ton fils, Vierge Marie, d'effacer en nous toute tache pour le jour du jugement.

          Le Christ t'a conviée à la septième joie lorsqu'il t'a appelée de ce monde à son séjour céleste, lorsqu'il t'a élevée sur le trône où tu reçois des honneurs incomparables. Une gloire t'entoure plus qu'aucun autre habitant du ciel... Ô Vierge, mère de bonté, fais-nous sentir les effets de ta tendresse... Par ta joie, purifie-nous, conduis-nous à l'allégresse éternelle ! Emmène-nous avec toi dans la joie du paradis. Amen.

  • Les vocations philippines pourraient redessiner l’avenir du catholicisme

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    De Samanta Smith sur le Catholic Herald :

    Les vocations philippines pourraient redessiner l’avenir du catholicisme

    13 août 2025

    Si l’avenir de l’Église catholique est d’avoir une nouvelle lingua franca , il y a de fortes chances que ce soit le tagalog, l’une des langues parlées aux Philippines.

    Ce pays archipel d'Asie du Sud-Est, qui abrite déjà la plus grande population chrétienne du continent asiatique, est sur le point de remodeler le paysage clérical du catholicisme, en particulier alors que les patries d'Europe languissent dans un déclin vocationnel.

    Les taux d'ordination et de formation au séminaire sont en constante augmentation dans l'archipel philippin. Alors que les séminaires centenaires du monde entier peinent à atteindre les effectifs minimums, l'Asie résiste à cette tendance avec une hausse de 1,6 % du nombre de nouveaux prêtres et une faible augmentation de 0,1 % du nombre de femmes s'engageant dans les ordres sacrés en Asie du Sud-Est.

    Les Philippines sont considérées comme les chefs de file de cette charge, avec une communauté catholique de plus de 93 millions de personnes, représentant environ 77 % de sa population nationale.

    Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Alors que le reste du monde voit ses séminaires se vider comme une cave paroissiale après la veillée pascale, et que même l'Église latino-américaine, pourtant si résiliente, s'effondre face à la laïcité, l'Église philippine prend le relais.

    Pour Rome, les Philippines apparaissent comme un don providentiel parfait. Offrant un parfait mélange d'orthodoxie asiatique et de pragmatisme occidental – l'anglais est l'une des langues officielles du pays, et une grande partie de la population alphabétisée le maîtrise –, les Philippines offrent une flexibilité culturelle naturelle qui est parfaitement adaptée aux séminaristes philippins qui partent prêcher la Parole de Dieu.

    Tout comme l’Irlande a autrefois fourni des missionnaires à l’Afrique et aux Amériques, tandis que la Pologne a discrètement réapprovisionné les paroisses allemandes dans les années 1990, les Philippines sont aujourd’hui sur le point de devenir le grand exportateur moderne de clergé.

    Et aucune discussion sur l’influence catholique philippine ne serait complète sans faire référence au cardinal Luis Antonio Tagle, dont l’ascension d’un humble prêtre métropolitain à pro-préfet du Dicastère pour l’évangélisation a fait de lui le clerc philippin le plus mondialement reconnu de l’histoire.

    Le « facteur Tagle », récemment mis en lumière par les moments viraux des « évêques du peuple » observés lors du récent conclave papal – allant des karaokés à tue-tête aux homélies larmoyantes prononcées devant la foule dans les rues de Manille – a suscité un vif enthousiasme international et propulsé les Philippines dans la conscience catholique mondiale. Parallèlement, les efforts de Tagle pour rapprocher les structures du Vatican des préoccupations sociales locales, ainsi que sa présence enthousiaste, ont fait de la soutane un choix de carrière viable pour les jeunes Philippins.

    En effet, lorsque Tagle fut nommé archevêque de Manille en 2011, les séminaires diocésains de la ville virent leurs inscriptions augmenter en deux ans, grâce notamment à l'habitude de Tagle de venir sans prévenir pour discuter, chanter et prier avec les séminaristes. Au milieu des années 2010, les diocèses influencés par le style pastoral de Tagle enregistrèrent une augmentation à deux chiffres du nombre d'inscrits en philosophie. Et aujourd'hui, depuis son siège au sein des salles sacrées du Vatican, celui que beaucoup surnomment le François asiatique exporte cette même inspiration à l'échelle mondiale.

    Plus de 60 % des séminaristes du monde entier viennent des continents asiatique et africain. Il est donc logique que la prochaine génération de prêtres philippins soit en première ligne de notre combat pour revitaliser une foi chancelante.

    Les Philippines sont porteuses d'un catholicisme culturel qui n'a pas honte de ses processions animées, de sa Semaine Sainte vibrante et de son style de culte public résolument énergique. Là où la foi chrétienne en Occident semble se réduire à un murmure timide, la présence philippine pourrait raviver une attitude incarnée plus animée, porteuse du parfum des guirlandes de sampaguita, la fleur nationale des Philippines, plutôt que des odeurs et des cloches du catholicisme européen traditionnel.

    Bien sûr, cela ne se fera pas sans heurts. L'implantation d'une personnalité catholique brillante et fervente dans l'Europe post-chrétienne pourrait susciter autant de résistance que d'acceptation. Les paroissiens habitués aux messes en semaine, célébrées en moins de 25 minutes, pourraient être gentiment scandalisés par des processions de plusieurs heures mêlant Écritures, proverbes et plaisanteries occasionnelles.

    Mais la beauté du catholicisme réside dans sa capacité d'adaptation. De l'ombre des jacquiers aux immenses cathédrales de Montréal et de Milan, c'est la propension de l'Église à l'universalisme scripturaire qui lui permet si souvent de surmonter les différences culturelles. Les prêtres philippins, en particulier, ont été formés pour prêcher partout et dans toutes les conditions.

    Si le XXe siècle a appartenu au missionnaire irlandais, le XXIe pourrait bien appartenir à la version philippine : avec une génération de prêtres formés à l’intensité humide de Manille, mais toujours capables de toucher les cœurs dans l’humidité d’une paroisse rurale du Yorkshire.

  • Faire aimer l'Immaculée, le testament de saint Maximilien Kolbe

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    De Chiara Chiessi sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Faire aimer l'Immaculée, le testament du père Kolbe

    Militia of the Immaculata Custom Ink Fundraising

    13-08-2022

    Dans son "testament spirituel", prononcé à Rome en 1933, saint Maximilien Kolbe a légué à ses confrères la mission de répandre la dévotion à l'Immaculée, le chemin vers Jésus, "jusqu'aux extrémités de la terre". Pour y parvenir, il faut s'appuyer sur trois armes (prière, travail, souffrance) et utiliser tous les moyens, à commencer par la presse.

    A l'occasion de la fête de saint Maximilien Marie Kolbe (1894-1941), qui tombe le 14 août, nous approfondissons les enseignements de son "testament spirituel", prononcé à Rome en mai 1933. Nous voyons ici à l'œuvre toute sa grande et ardente âme d'apôtre marial, désireux d'amener l'humanité entière à Marie, jusqu'au bout du monde et jusqu'au martyre, dans le camp de concentration d'Auschwitz.

    Au retour de son voyage missionnaire au Japon, saint Maximilien est resté quelques jours à Rome, au Collège séraphique international. Là, après avoir convoqué tous les clercs dans l'Aula Magna, il prononce son testament spirituel. "Nous devons donc tous nous approcher de l'Immaculée Conception pour pouvoir nous approcher plus facilement de Jésus. [...] Nos pères ont lutté pour l'Immaculée Conception, et maintenant, après la victoire, il ne nous est pas permis de nous reposer, car c'est précisément maintenant que ce qui est connu en théorie doit être traduit en pratique".

    Auparavant, le saint polonais avait expliqué comment ses prédécesseurs franciscains s'étaient battus avec acharnement pour la définition du dogme de l'Immaculée Conception, et comment il appartient maintenant à la génération actuelle de faire en sorte que l'Immaculée Conception règne dans chaque cœur. On se souvient en effet de la querelle menée par le théologien franciscain Duns Scot, qui a vécu entre le 13e et le 14e siècle, originaire d'Écosse et surnommé le Thin Doctor en raison de la subtilité de sa pensée. Pour affirmer la doctrine de l'Immaculée Conception, Scot s'est opposé à la pensée thomiste de l'époque, à savoir que la Vierge a été sanctifiée pendant qu'elle était dans le sein de sa mère, mais après avoir été marquée par le péché originel. Scot a surmonté l'obstacle avec la thèse de la rédemption préventive : en prévision des mérites de son Fils, la Vierge a été rachetée par Jésus.

    Mais revenons au testament du père Kolbe, qui condense en quelques lignes les principaux enseignements que le saint a voulu transmettre à ses enfants : "Lorsque vous apprendrez ma mort, sachez que vous êtes, par testament, mes héritiers. Jusqu'à présent, nous avons tous travaillé ensemble pour l'Immaculée Conception ; lorsque je serai mort, rappelez-vous que c'est votre tour de continuer, c'est à vous que je recommande la Milice de l'Immaculée Conception. Sans limites et sans retenue, consacrez-vous à la cause de l'Immaculée Conception, affrontez pour elle tous les sacrifices, jusqu'à l'effusion de sang s'il le faut et vous devez répandre la Milice de l'Immaculée Conception jusqu'aux extrémités de la terre, car c'est une cause sainte et c'est la volonté de la divine Mère que nous, Frères Mineurs Conventuels, qui dans le passé avons prôné son Immaculée Conception, répandions maintenant aussi son culte. Voici mon testament".

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  • « Une lampe pour mes pas, ta parole, une lumière sur ma route »

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    « Une lampe pour mes pas, ta parole, une lumière sur ma route » (Ps 118,105)

    La lampe sur le lampadaire, c'est notre Seigneur Jésus Christ, la vraie lumière du Père « qui éclaire tout homme venant au monde » (Jn 1,9). Autrement dit, c'est la Sagesse et la Parole du Père ; ayant accepté notre chair, il est réellement devenu et il a été appelé la « lampe » du monde. Il est célébré et exalté dans l'Église par notre foi et notre piété. Il se rend ainsi visible à toutes les nations et il brille pour « tous les gens de la maison », c'est-à-dire pour le monde entier, selon sa parole : « On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le chandelier, où elle brille pour tous dans la maison » (Mt 5,15).

    Comme on le voit, le Christ se nomme lui-même une lampe. Dieu par nature, il est devenu chair dans le plan du salut, une lumière contenue dans la chair comme dans un vase... C'est à cela que David pensait lorsqu'il disait : « Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route ». Comme il fait disparaître les ténèbres de l'ignorance et du mal des hommes, mon Sauveur et Dieu est appelé une lampe dans l'Écriture. Comme il est le seul à pouvoir anéantir les ténèbres de l'ignorance et à dissiper l'obscurité du péché, il est devenu pour tous la voie du salut. Il conduit auprès du Père ceux qui, par la connaissance et la vertu, marchent avec lui sur le chemin des commandements comme sur une voie de justice.       

    Le lampadaire, c'est la sainte Église parce que le Verbe de Dieu brille par sa prédication. C'est ainsi que les rayons de sa vérité peuvent éclairer le monde entier... Mais à une condition : ne pas la cacher sous la lettre de la Loi. Quiconque s'attache à la seule lettre de l'Écriture vit selon la chair : il met la lampe sous le boisseau. Placée au contraire sur le lampadaire, l'Église, elle éclaire tous les hommes.

    Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662), moine et théologien
    Question 63 à Thalassius ; PG 90, 667s (trad. Argyriou / Tournay rev)

    source : Evangile au Quotidien, 19 septembre 2011.

  • Mgr Strickland s'exprime sur le pape Léon XIV, la messe latine et Mgr Lefebvre

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    De Niwa Limbu sur le Catholic Herald :

    Mgr Strickland : sur le pape Léon XIV, la messe latine et Mgr Lefebvre

    11 août 2025

    L'évêque Joseph Strickland est un prélat bien connu et apprécié de nombreux catholiques conservateurs.

    Ordonné pour le diocèse de Dallas en 1985 et nommé évêque de Tyler, au Texas, par le pape Benoît XVI en 2012, il s'est récemment montré très critique envers certaines politiques du Vatican qu'il juge contraire à « la vérité de l'Évangile ». Il a été démis de ses fonctions d'évêque de Tyler en 2023 après qu'une enquête du Vatican a conclu que « le maintien de Mgr Strickland dans ses fonctions n'était pas envisageable ».

    Dans cette interview exclusive, il discute de ses premières perceptions du pontificat du pape Léon XIV, de la réaction de ses collègues évêques à sa misère et de ses réflexions sur la vie de Mgr Marcel Lefebvre, fondateur de la FSSPX.

    CH : Votre destitution de votre poste d'évêque de Tyler en novembre 2023 a fait suite à une visite apostolique et à vos critiques publiques du pape François. Vous avez suggéré que cela était dû au fait que vous disiez la « vérité de l'Évangile ». Pourriez-vous préciser quelles vérités spécifiques, selon vous, étiez en contradiction avec la direction du Vatican, et comment vous conciliez votre franc-parler avec l'appel à l'unité de l'Église ?

    S: Les vérités que j'ai reproduites ne sont pas les miennes; elles relèvent de l'Évangile et de l'enseignement constant de l'Église. J'ai défendu le caractère sacré de la vie, de la conception à la mort naturelle, la vérité du mariage comme union d'un homme et d'une femme, la réalité que seuls les hommes peuvent être ordonnés prêtres, et la nécessité absolue d'une clarté morale sur des questions telles que l'idéologie du genre et les relations entre personnes de même sexe. Il ne s'agit pas de positions politiques ni d'opinions personnelles; ce sont les enseignements pérennes de l'Église catholique, enracinés dans l'Écriture et la Sainte Tradition.

    Si ces vérités me mettent en désaccord avec les dirigeants du Vatican, ce n'est pas parce qu'elles ont changé, mais parce que, ces dernières années, on a voulu les brouiller au nom de la flexibilité pastorale ou de l'adaptation culturelle. Ma conscience ne me permet pas de garder le silence lorsque des âmes sont trompées ou confuses.

    Quant à l'unité, l'unité authentique de l'Église ne se construit jamais sur le silence face à l'erreur. La véritable unité ne se trouve qu'en Christ, qui est « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14,6). Une unité qui ignore la vérité n'est qu'uniformité – et ce n'est pas ce que Notre Seigneur a demandé la veille de sa mort. Il a prié : « Sanctifie-les dans la vérité. Ta parole est la vérité » (Jean 17,17). Si nous sommes unis en Lui, nous devons être unis dans la vérité qu'il a révélée.

    CH : Après l'élection du pape Léon XIV en mai 2025, vous avez exprimé l'espoir qu'il « défende fidèlement le dépôt de la foi ». Quelles sont vos attentes concernant son pontificat et comment pensez-vous qu'il pourrait répondre aux tensions que vous avez connues sous le pape François ?

    S : Lorsque le pape Léon XIV a été élu, j'ai exprimé l'espoir qu'il défendrait fidèlement le Dépôt de la Foi. Cet espoir était sincère, mais il a déjà été mis à l'épreuve et, malheureusement, amoindri.

    Au cours de ces premiers mois, les faits sont patents : il a maintenu au Dicastère pour la doctrine de la foi le cardinal Víctor Manuel Fernández, dont le bilan comprend des atteintes à la doctrine morale et l'approbation de documents semant la confusion chez les fidèles sur des questions telles que la bénédiction des personnes de même sexe. Il a nommé des évêques qui soutiennent ouvertement l'ordination des femmes, contrairement à l'enseignement constant de l'Église. Il a également maintenu des restrictions sur la messe traditionnelle latine, privant les fidèles d'une liturgie qui a formé d'innombrables saints.

    Ce ne sont pas des détails mineurs. Ils s'inscrivent dans la continuité du modèle observé sous le pape François : tolérer, voire promouvoir, les voix qui contredisent la foi, tout en marginalisant ceux qui l'expriment ouvertement.

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  • Claire par son nom, plus claire encore par sa vie... (11 août)

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    Sans titre.jpg“Claire par son nom, plus claire encore par sa vie, très claire par son amour”: tels furent les premiers mots du pape Alexandre IV quand il canonisa Claire, deux ans après sa mort.   


    Née à Assise en 1193 d’une famille noble, Claire réalise la prédiction faite avant sa naissance: “Cette enfant sera une lumière plus resplendissante que le jour.”  Adolescente, elle est séduite par la vie de pauvreté et la prédication de François qui l’encourage dans son projet de se consacrer à Dieu.  La nuit des Rameaux 1212, laissant derrière elle sa maison et sa famille, elle se rend à la petite église de la Portioncule où François lui coupe les cheveux. L’Ordre des clarisses est né.  Claire a 18 ans.


    Non seulement les gens du peuple et les frères mineurs, mais aussi les papes et les cardinaux viennent prendre conseil auprès de soeur Claire et solliciter ses prières. Elle sera la première femme à rédiger une Règle, qu’elle appelle Forme de vie.  Elle osera même solliciter du Pape le privilège de pauvreté qui lui permet de refuser toute possession.

    Après 42 ans d’une vie de prière, de travail et de joyeuse pauvreté, Claire meurt en remerciant Dieu de l’avoir créée.  C’était le 11 août 1253.

    Aujourd’hui, c’est encore comme femme de lumière que Claire reste présente à notre monde. Femme réussie, sa vie jette une clarté d’Évangile sur notre génération en quête de sens.  Car toute la Forme de vie que sainte Claire a écrite tient en ces trois mots: observer le saint Évangile.

    http://ofs-de-sherbrooke.over-blog.com/article-32268034.html

  • Respice Domine in testamentum tuum (Introit du 19ème dimanche du temps ordinaire)

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    Respice, Domine, in testamentum tuum,
    et animas pauperum tuorum ne derelinquas in finem:
     
    Ayez égard à votre alliance, Seigneur,
    et les âmes de vos pauvres, ne les oubliez pas pour toujours.
     
    Exsurge Domine, et iudica causam tuam:
    et ne obliviscaris voces quaerentium te.
     
    Levez-vous, Seigneur, et jugez votre cause:
    et n'oubliez pas les appels de ceux quit vous cherchent.
     
    Ps.  1
    Ut quid Deus repulisti in finem:
    iratus est furor tuus super oves pascuae tuae?
     
    Pourquoi, Dieu, nous avoir rejetés pour toujours:
    votre courroux s’est-il déchaîné sur les brebis de votre pâturage ?
  • Le cardinal Koch évoque l'orientation « souhaitable » pour le pape concernant la messe en latin

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    De Niwa Limbu sur le Catholic Herald :

    7 août 2025

    Le cardinal Koch décrit la direction « souhaitable » pour le pape Léon concernant la messe en latin

    Un cardinal éminent du Vatican a suggéré que le pape Léon XIV devrait envisager d'« ouvrir » la porte à la messe traditionnelle en latin après les restrictions strictes imposées par le pape François.

    S'exprimant le 5 août sur le site web catholique autrichien kath.net, le cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, a déclaré : « Personnellement, j'apprécierais que nous trouvions une bonne solution à ce sujet. Le pape Benoît XVI a montré la voie en estimant que quelque chose qui est pratiqué depuis des siècles ne peut pas être simplement interdit. Cela m'a convaincu. Le pape François a choisi une voie très restrictive à cet égard. Il serait certainement souhaitable d'ouvrir à nouveau la porte qui est aujourd'hui fermée. »

    Ses remarques interviennent au cours des premiers mois du pontificat du pape Léon XIV, alors que de nombreux catholiques à travers le monde attendent des changements potentiels dans l'approche du Vatican à l'égard de la messe traditionnelle en latin.

    Le pape François a imposé des restrictions radicales à la messe traditionnelle en latin en juillet 2021 par le biais de sa lettre apostolique Traditionis Custodes, qui a effectivement annulé les autorisations plus larges accordées par Benoît XVI dans Summorum Pontificum (7 juillet 2007). Ces restrictions ont ensuite été renforcées par le cardinal Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin.

    Le cardinal Raymond Burke, l'un des défenseurs les plus virulents du rite traditionnel, a qualifié Traditionis Custodes d'« action sévère et révolutionnaire du Saint-Père » dans une déclaration publiée sur son site web peu après la lettre apostolique du pape François.

    Le cardinal Burke a depuis confirmé qu'il s'était entretenu avec le pape Léon XIV au sujet de l'avenir de l'ancienne liturgie et qu'il espérait un retour à la ligne plus permissive du pape Benoît XVI.

    Le cardinal Koch, qui dirige les relations œcuméniques du Vatican depuis 2010, avait précédemment suggéré qu'une synthèse entre le Novus Ordo et le rite traditionnel pourrait voir le jour à l'avenir. Dans une interview accordée en 2020 à GermanVatican News, il a proposé qu'« à l'avenir, il y ait une réconciliation entre les deux formes, de sorte qu'à un moment donné, nous n'ayons plus qu'une seule forme comme synthèse au lieu de deux formes différentes ».

    Bien que le pape Léon XIV soit resté largement silencieux sur la messe en latin depuis son élection au début de l'année, son ton et ses premières actions ont donné un certain encouragement aux catholiques traditionnels.

    Le Dr Peter Kwasniewski, théologien et commentateur liturgique, a donné son point de vue sur l'approche potentielle du pape Léon sur la question de la messe en latin et la modification des restrictions actuelles lorsqu'il s'est entretenu avec LifeSiteNews après l'élection du nouveau pape. « Le pape montre qu'il est sensible au langage du symbolisme et de la beauté, et en particulier à la valeur normative de la tradition », a déclaré M. Kwasniewski.

    Dans un développement notable, le Vatican a accordé une dérogation à Traditionis Custodes à la paroisse Sainte-Marguerite-d'Écosse du diocèse de San Angelo, au Texas, à la suite d'une demande formulée par Mgr Michael Sis le 6 février.

    Aucune dérogation de ce type n'a été signalée jusqu'à présent sous le pontificat de Léon XIV. Mais alors que l'Église attend d'éventuelles réformes à l'automne, les propos du cardinal Koch pourraient laisser présager une plus grande probabilité de changement officiel de politique en vue d'ouvrir cette « porte fermée ».

  • Le cardinal Eijk salue l'endurance christique du cardinal Burke face aux critiques

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Le cardinal Eijk salue l'endurance christique du cardinal Burke face aux critiques

    Lors d'une messe au sanctuaire marial du Wisconsin, le cardinal néerlandais a déclaré que le cardinal Burke avait été injustement critiqué pour avoir proclamé la plénitude de la foi.

    Le cardinal Willem Eijk prêche lors d'une messe le 31 juillet pour célébrer la fondation par le cardinal Burke du sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à La Crosse, dans le Wisconsin, en 2008.
    Le cardinal Willem Eijk prêche lors d'une messe le 31 juillet pour célébrer la fondation par le cardinal Burke du sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à La Crosse, Wisconsin, en 2008. (photo : avec l'aimable autorisation de Shrine of Our Lady of Guadalupe YouTube)

    Le cardinal néerlandais Willem Eijk a chaleureusement félicité le cardinal Raymond Burke pour la manière dont il a enduré les attaques pour avoir proclamé la plénitude de la foi catholique, affirmant que son exemple imite la souffrance du Christ et ouvre la voie au ciel.

    Prêchant lors d'une messe le 31 juillet pour célébrer la fondation par le cardinal Burke du sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à La Crosse, dans le Wisconsin, en 2008, le cardinal archevêque d'Utrecht a présenté le cardinal américain comme « un prêtre exemplaire, un canoniste exceptionnel, un prophète du droit canonique ». 

    Mais malgré ses réalisations ecclésiales — dont le cardinal Eijk a souligné qu'il avait notamment été préfet de la Signature apostolique, la plus haute juridiction de l'Église, de 2008 à 2014 — le cardinal Burke n'a pas toujours reçu la gratitude qu'il aurait espérée, a noté le cardinal néerlandais. 

    « Au contraire, vous avez reçu des critiques douloureuses, de l’opposition et des humiliations de la part de personnes dans l’Église dont vous auriez pu vous attendre à autre chose », a déclaré le cardinal Eijk.

    Il a ajouté qu’il est « compréhensible » que les personnes qui proclament la foi catholique dans sa plénitude puissent s’attendre à des critiques et à une opposition de l’extérieur de l’Église, « mais c’est plus douloureux quand cela vient de cercles au sein de l’Église, de votre propre Église, de vos frères catholiques. » 

    Tout au long du pontificat du pape François, le cardinal Burke s'est fait connaître pour son engagement à défendre les enseignements établis de l'Église, notamment sur les questions relatives à la foi, à la morale et à l'exercice correct du pouvoir pontifical, à une époque où ces questions étaient contestées au sein de l'Église. Cette position a fréquemment donné lieu à des affrontements et à de vives critiques, principalement de la part de certains dirigeants de l'Église et de laïcs en désaccord avec les positions du cardinal, mais aussi de la part du précédent pontife.

    Le cardinal Eijk a salué l’approche du cardinal Burke. 

    « Vous avez souffert, mais vous êtes resté équilibré face à cela, confiant dans le Christ », a observé le cardinal néerlandais. « Vous n'avez jamais perdu la joie intérieure du sacerdoce, ancrée au plus profond de votre âme – pas un seul instant. Non, vous vous êtes uni dans la souffrance à celle du Christ. Et c'est précisément là que le ciel s'ouvre à nous. »  

    Il a déclaré que ceux qui suivent les médias sociaux sont prompts à qualifier le cardinal Burke d'« archiconservateur » et même de « traditionaliste qui célèbre encore le rite tridentin », mais il a ajouté que ce n'est pas parce qu'un prêtre ou un évêque « admire la beauté de la liturgie que l'Église célèbre depuis près d'un millénaire et demi qu'il est traditionaliste ». 

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  • L'hymne des vêpres de la Transfiguration (grégorien)

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    HYMNE DES VÊPRES DE LA TRANSFIGURATION

    (source)

    © Moines de l’Abbaye Notre-Dame, Fontgombault

    Transfiguration
    Graduel XVe s.
    Bibliothèque Mazarine, Paris


    Quicumque Christum quaeritis,
    Oculos in altum tollite :
    Illic licebit visere
    Signum perennis gloriae.

    Illustre quiddam cernimus
    Quod nesciat finem pati,
    Sublime, celsum, interminum,
    Antiquius caelo et chao.

    Hic ille Rex est Gentium,
    Populique Rex judaici,
    Promissus Abrahae patri,
    Ejusque in aevum semini.

    Hunc et Prophetis testibus
    Iisdemque signatoribus
    Testator et Pater jubet
    Audire nos et credere.

    Gloria tibi, Domine,
    Qui apparuisti hodie,
    Cum Patre, et Sancto Spiritu,
    In sempiterna saecula.
    Amen.

    ___

    Vous tous qui cherchez le Christ,
    portez en haut vos regards :
    là, vous pourrez contempler
    l’image de la gloire éternelle.

    Nous voyons quelque chose de radieux,
    qui ne saurait souffrir de fin,
    sublime, incomparable, infini,
    antérieur au ciel et au chaos.

    C’est Lui, le Roi des Nations,
    le Roi du peuple juif,
    promis au père Abraham
    et à sa postérité, pour toujours.

    Les Prophètes l’ont annoncé
    et en même temps dépeint,
    son Père lui rend aussi témoignage,
    et nous invite à écouter et à croire.

    Gloire à toi, Seigneur,
    qui t’es manifesté en ce jour,
    comme au Père et à l’Esprit-Saint,
    pour les siècles éternels.
    Amen.