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Structures ecclésiastiques - Page 7

  • Aucun séminariste ne sera ordonné prêtre cette année à Namur

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    De Christine Gosselin sur Cathobel :

    18 juin 2025

    Ce mois de juin, qui célèbre les 23 et 24 le jubilé des séminaristes, ne verra aucune nouvelle ordination presbytérale dans notre diocèse. Voilà une situation inédite à Namur, qui n’avait plus connu cela depuis des décennies ! Ce constat, bien qu’il puisse susciter une forme d’inquiétude ou de tristesse, mérite aussi d’être entendu autrement : comme une invitation à la réflexion, à l’espérance active, et à la gratitude.

    Si aucune ordination n’a lieu cette année, cela ne signifie pas que la vie ecclésiale s’est arrêtée. Au contraire. L’Église demeure bien vivante et en chemin. La richesse de la formation au séminaire, le sérieux du discernement vocationnel, la profondeur de la vie spirituelle de jeunes en quête de sens : tout cela se poursuit, fidèlement et patiemment. Le recteur du Grand Séminaire francophone de Belgique, l’abbé Joël Spronck, tient d’ailleurs à rappeler que « si aucun séminariste n’est ordonné prêtre cette année à Namur, il y aura, si Dieu le veut, des ordinations dans le diocèse de Liège et l’archidiocèse de Malines-Bruxelles. »

    Cette pause apparente invite aussi à poser une question courageuse : pourquoi le sacerdoce attire-t-il moins au jourd’hui ? Non pour céder à la nostalgie, mais pour ouvrir un dialogue profond. Et si le Seigneur continuait d’appeler, mais que notre monde avait désappris à écouter ? Ou que les formes de l’appel avaient changé ? Et si c’était à nous, Église tout entière, de faire résonner à nouveau la beauté, la fécondité et la pertinence de cette vocation ?

    À ce titre, d’autres signes d’espérance méritent d’être mis en lumière. L’abbé Spronck souligne ainsi la croissance significative des vocations au baptême parmi les adultes. « Être baptisé ne va plus de soi aujourd’hui… », remarque t-il. Et pourtant, le nombre d’adultes baptisés par l’Église catholique en Belgique a triplé ces dix dernières années annonçait un communiqué de la Conférence épiscopale.

    « Aujourd’hui, le point de départ de la pastorale des vocations passe par la reconnaissance que l’Église est par nature vocationnelle », poursuit encore l’abbé Spronck. « Par le baptême, chaque membre de l’Église est appelé à la sainteté, à suivre le Christ dans une vie de foi, d’espérance et de charité. L’Église entière a pour mission d’aider chacun à grandir comme disciple et d’y discerner ensuite une vocation plus spécifique à un ministère, par exemple. »

    Dans ce contexte, le jubilé des séminaristes prend une tonalité particulière. Le Grand Séminaire francophone de Belgique ne se rendra pas à Rome ces 23 et 24 juin. À la sortie des examens, et en amont du jubilé des jeunes en juillet — auquel quelques séminaristes prendront part, notamment autour de la canonisation de Pier Giorgio Frassati —, il a semblé que ce déplacement serait « excessif ». D’autant qu’un pèlerinage à Rome, Assise et Turin est déjà prévu en octobre auquel se joindra le Séminaire Redemptoris Mater. C’est donc en Belgique, à l’église jubilaire de Lobbes, en Hainaut, que les séminaristes vivront ce jubilé qui se conclura par un temps fraternel au barrage de l’Eau d’Heure. D’autres étapes viendront encore nourrir leur cheminement prochainement comme la retraite de rentrée qui aura lieu cette année à Lisieux, à l’occasion du centenaire de la canonisation de sainte Thérèse.

    Une année sainte de prière et de gratitude pour ceux qui ont répondu hier, une année de mobilisation joyeuse, sous le signe de l’espérance, pour accompagner ceux qui pourraient répondre demain.

  • 90 nouveaux prêtres ordonnés pour la France en 2025

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    Du site de l'Eglise catholique en France :

    90 nouveaux prêtres ordonnés pour la France en 2025

    La grande majorité des ordinations de prêtres, en France, se déroulent au mois de juin, en particulier le dimanche qui précède la solennité des apôtres saint Pierre et saint Paul, colonnes de l’Église, fêtés le 29 juin.

    Combien de nouveaux prêtres ordonnés en France en 2025 ?

    En 2025, 90 prêtres seront ordonnés. Ils se répartissent ainsi :

    • 64 prêtres diocésains
    • 25 religieux et membres de communautés (5 d’entre eux étant déjà comptés parmi les 63 prêtres diocésains)
    • 1 membre de société de vie apostolique (MEP, dont 1 d’entre eux déjà compté parmi les 73 prêtres diocésains)

    (...)

    Les chiffres 2025 par diocèses et communautés religieuses

    Prêtres diocésains ordonnés (total : 73)

    Province de Besançon (total : 1)

    Province de Bordeaux (total : 2)

    • Diocèse de Bordeaux : 1 issu de la Communauté de l’Emmanuel
    • Diocèse de Bayonne : 1

    Province de Dijon (total : 1)

    Province de Lille (total : 5)

    Province de Lyon (total : 9)

    • Diocèse de Viviers : 2
    • Diocèse de Valence : 2 (dont 1 issu des Coopérateurs Paroissiaux du Christ Roi)
    • Diocèse de Lyon : 3 (dont 2 issus de la Compagnie de Jésus)
    • Diocèse de Saint-Étienne : 1
    • Diocèses de Chambéry-Maurienne-Tarentaise : 1

    Province de Marseille (total : 14)

    Province de Montpellier (total : 3)

    • Diocèse de Carcassonne-Narbonne : 1
    • Diocèse de Montpellier : 2 issus des Assomptionnistes

    Province de Paris (total : 22)

    • Diocèse de Créteil : 3 (dont 1 issu de la Communauté des Enfants de Padre Pio et 1 issu des Oblats de France)
    • Diocèse de Meaux : 2
    • Diocèse de Nanterre : 1
    • Diocèse de Paris : 16 (dont 4 issus de la Communauté de l’Emmanuel, 1 issu des MEP, 1 issu des la Congrégation des religieux de Saint-Vincent de Paul, 1 issu de la Congrégation des Sacrés-Coeurs de Jésus et Marie et 1 issu du Chemin Néocatéchuménal)

    Province de Poitiers (total : 2)

    Province de Reims (total : 6)

    • Diocèse de Soissons : 1
    • Diocèse de Troyes : 3 issus des Oblats de Saint-François de Sales
    • Diocèse de Beauvais : 2 (dont 1 issu de la congrégation des Serviteurs de Jésus et Marie)

    Province de Rennes (total : 18)

    Province de Toulouse (total : 3)

    Province de Tours (total : 1)

    Diocèses relevant directement du Saint-Siège (total : 1)

    • Prélature de la Mission de France : 1

    Diocèses d’Outre-mer (total : 2)

    • Diocèse de Papeete (Polynésie française) : 1
    • Diocèse de Guyane : 1 issu de la Communauté Mère du Divin Amour

    Congrégations, communautés et sociétés de vie apostolique

    Congrégations (total : 11)

    • Compagnie de Jésus (Jésuites) : 2
    • Les Augustins de l’Assomption : 2
    • La Congrégation des religieux de Saint-Vincent de Paul : 1
    • La Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie : 1
    • Les Oblats de France : 1
    • Les Oblats de Saint-François de Sales : 3
    • La congrégation des Serviteurs de Jésus et Marie : 1

    Communautés (total : 18)

    • Communauté de l’Emmanuel : 5
    • Chemin Néocatéchuménal : 1
    • Communauté des Enfants de Padre Pio : 1
    • Communauté Saint-Martin : 9
    • Coopérateurs Paroissiaux du Christ Roi : 1
    • Communauté Mère du Divin Amour : 1

    Société de vie apostolique (total : 1)

    • Missions Étrangères de Paris (MEP) : 1

     

    Commentaire sur le Forum Catholique :

    "Je ne sais pas comment ils comptent" par Ptitlu 2025-06-23

    Mais ce n'est pas ça

    En 2025, 90 prêtres seront ordonnés. Ils se répartissent ainsi :

    • 64 prêtres diocésains
    • 25 religieux et membres de communautés (5 d’entre eux étant déjà comptés parmi les 63 prêtres diocésains)

    1 membre de société de vie apostolique (MEP, dont 1 d’entre eux déjà compté parmi les 73 prêtres diocésains)

    J'ai regardé le dossier de presse, il y a des oublis et des rajouts qui n'ont pas lieu d'être.

    Emmanuel : 6 et non 5 comme ils écrivent (c'est sur leur site), les Jésuites 1 et pas deux (mais 3 diacres français sur les 14 ordonnés), les Augustins de l'Assomption 3 et non 2, Lyon 1 et non 2, st Étienne 3 (dont 2 pour un diocese au Vietnam, mais formés pour le diocèse de St Etienne en France ils y reviennent ensuite), Bayonne ça devrait être 2 de Betharram (mais pas sur vu le contexte, et qu'ils sont tous deux africains, peuvent être ordonnés chez eux), et pas 1 diocesain, Creteil 2 et non 3, etc.

    J'aimerais bien savoir où ils ont trouvé une ordination à Narbonne (Lagrasse ?) et 2 à Viviers (ce sera une peut être), ...

    Il y a aussi deux prêtres issus des pères de St Jacques.

    Effectivement il manque tous les tradis dont les 6 SMMD dont les ordinations sont toujours bloquées à Toulon.

  • Le pape Léon, mathématicien : les catholiques férus de mathématiques considèrent le pape comme l'un des leurs

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    De sur le NCR :

    Le pape Léon, mathématicien : les catholiques férus de mathématiques considèrent le pape comme l'un des leurs

    Le Saint-Père est considéré comme le premier diplômé en mathématiques à devenir pape – et les passionnés de mathématiques disent qu'il était temps.

    « Le premier pape américain » n'est pas la première chose qui est venue à l'esprit du mathématicien Martin Nowak lorsque l'ancien cardinal Robert Prevost est apparu sur le balcon surplombant la place Saint-Pierre le mois dernier.

    Au lieu de cela, il s'est concentré sur le nouveau nom du pape.

    « Léo » comporte trois lettres. Son numéro de règne – XIV, ou 14 – vient ensuite. Mettez-les ensemble et qu'obtenez-vous ?

    3 … 1 … 4 — 3.14.

    « C'est donc le pape Pi. Cette pensée m'est venue immédiatement à l'esprit : on peut le considérer comme le pape Pi », a déclaré Nowak, professeur de mathématiques et de biologie à l'université Harvard et catholique, au Register.

    Pi — le rapport entre la circonférence d'un cercle et son diamètre — est un nombre infini et l'un des nombreux concepts que Bob Prevost, comme on l'appelait avant d'entrer dans la vie religieuse, a probablement étudié en tant que spécialiste des mathématiques à l'Université Villanova de 1973 à 1977.

    Une recherche non exhaustive effectuée par le Register a révélé qu'avant l'élection de Léon XIV le 8 mai, aucun pape n'avait étudié les mathématiques comme matière principale avant de devenir évêque de Rome, un siège historiquement dominé par les étudiants en théologie, philosophie et droit canonique. (Le pape Léon XIV est également canoniste, mais il a étudié ce domaine plusieurs années après ses études universitaires.)

    Cela signifie que les mathématiciens catholiques vivent une période faste.

    « Je ne suis pas surpris que le pape ait étudié les mathématiques, car je suis convaincu que Dieu est un mathématicien », a déclaré Nowak, auteur des livres Beyond (2024) et Within (2025) dont la thèse de doctorat était intitulée « Stratégies stochastiques dans le dilemme du prisonnier ».

    « Il est tout à fait logique que son pasteur sur Terre soit un étudiant en mathématiques », a-t-il déclaré.

    Adolescent, Prevost fréquenta un lycée au séminaire augustinien. Lorsqu'il entra à Villanova, une université augustinienne, il savait qu'il voulait rejoindre les Augustins après ses études et devenir prêtre, ce qu'il fit.

    Alors pourquoi s’est-il spécialisé en mathématiques ?

    Pour les mathématiciens, la meilleure question est : pourquoi ne l’ aurait- il pas fait ?

    « Souvent, le genre de personne qui veut devenir prêtre est le genre de personne qui voit l’ordre, la beauté, la vérité et les transcendances de la nature dans le monde, et les gens qui voient ces choses sont naturellement attirés par les mathématiques », a déclaré Brad Jolly, qui s’est spécialisé en mathématiques à l’Université du Michigan et a travaillé pendant 29 ans dans l’industrie des tests et mesures électroniques, aidant les fabricants de dispositifs médicaux.

    Jolly, originaire de Longmont, dans le Colorado, converti au catholicisme, ne se contente pas de s'intéresser aux mathématiques. Il collectionne environ 500 manuels de mathématiques du monde entier et a inventé une douzaine d'énigmes mathématiques. Il a également développé des activités mathématiques pour les élèves d'écoles catholiques en Ouganda, comme l'a décrit Catholic News Agency en avril 2022. Il prévoit de présenter son approche d'enseignement des mathématiques d'inspiration catholique, intitulée « Uncommon Cor » (un jeu de mots entre le latin « cœur » et un système de normes éducatives appelé « Common Core »), lors de la conférence nationale de l'Institute for Catholic Liberal Education à Lincoln, dans le Nebraska, en juillet.

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  • La préfète Brambilla lance sa première initiative contre les abbayes traditionnelles

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    Lu sur InfoVaticana :

    La préfète Brambilla lance sa première initiative contre les abbayes traditionnelles

    Le préfet Brambilla ordonne la visite à Heiligenkreuz alors que les moines cisterciens processent dans l’abbaye

    Heiligenkreuz, premier objectif de la nouvelle équipe à la tête du Dicastère pour la vie consacrée

    Le média Silere non possum lance un avertissement clair : l’interdiction des monastères traditionnels a commencé. Dans une publication récente, les médias révèlent que le Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique a ordonné une visite apostolique à l’abbaye historique cistercienne de Heiligenkreuz, en Autriche, l’une des communautés monastiques les plus florissantes d’Europe.

    La décision porte la signature de la nouvelle équipe qui dirige le dicastère : sœur Simona Brambilla, nommée préfète en janvier, et sœur Tiziana Merletti, secrétaire depuis mai. Les deux religieux, formés dans un climat idéologique clairement progressiste, semblent prêts à agir fermement contre les communautés qui ne se conforment pas à leur façon de comprendre la vie religieuse.

    Des monastères traditionnels florissants à l’honneur

    Heiligenkreuz, une abbaye qui allie fidélité à la tradition, riche liturgie et vie communautaire dynamique, a réussi quelque chose que beaucoup d’autres n’ont pas réussi : attirer de nombreuses vocations. Et ce n’est pas un cas isolé. Au sein des différents ordres monastiques, il y a une tendance croissante : de nombreuses abbayes, jouissant de l’autonomie juridique reconnue par le droit canonique, choisissent de vivre leur charisme plus fidèlement à leurs règles fondamentales, c’est-à-dire avec une interprétation plus traditionnelle. Cette ferveur renouvelée non seulement attire des vocations, mais dans de nombreux cas, elle revitalise la vie spirituelle de ceux qui les entourent.

    Mais ce succès semble avoir suscité des appréhensions dans les secteurs ecclésiastiques peu disposés à laisser place à des modèles alternatifs à un progressisme encore dominant. Cette visite apostolique ne répondrait pas à de véritables problèmes internes, mais serait une action motivée par des critères idéologiques et des pressions internes au sein de l’ordre cistercien lui-même, dirigé par l’abbé général Mauro Giuseppe Lepori.

    Une stratégie d’attrition contre ce qui fonctionne

    Lepori, identifié à une ligne plus adaptée aux temps nouveaux et proche du mouvement Communion et Libération, aurait ciblé Heiligenkreuz et d’autres abbayes similaires pour ne pas avoir suivi ses orientations. Loin de la neutralité qui devrait caractériser sa fonction, elle a promu un processus de contrôle qui, plutôt que de rechercher le bien des communautés, semble viser à punir leur succès.

    Derrière beaucoup de ces visites apostoliques, il n’y a guère plus que des rumeurs, des critiques non fondées ou des rapports anonymes. La formule est simple : lorsqu’une communauté traditionnelle se développe, quelqu’un – soit par idéologie, soit par jalousie personnelle – lance des accusations plus ou moins voilées. C’est suffisant pour ouvrir un processus qui peut aboutir à une intervention extérieure ou même à la destitution de l’abbé légitimement élu.

    Ce qui se passe à Heiligenkreuz est le symptôme de quelque chose de plus large : un climat d’hostilité institutionnelle à l’égard des formes traditionnelles de vie religieuse, surtout lorsqu’elles prospèrent. Et la visite apostolique n’est pas une exception, mais un premier pas visible dans une politique qui pourrait s’intensifier dans les mois à venir.

    Si l’on punit l’épanouissement des monastères fidèles à la Règle et à la tradition, quel genre de renouveau est destiné à la vie consacrée ? La question reste ouverte, tandis qu’en Autriche une communauté de prière attend l’arrivée des provinciaux envoyés de Rome.

  • Mgr Gänswein évoque une nouvelle atmosphère à Rome sous le pape Léon XIV.

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    Lu sur le Tagespost :

    Gänswein : Nouvelle atmosphère à Rome sous le pape Léon XIV.

    Dans une interview accordée à EWTN, l'archevêque parle de ses rencontres avec le nouveau pontife et de sa réconciliation avec François, ainsi que de son rôle diplomatique dans les pays baltes.

    16 juin 2025

    L'archevêque Georg Gänswein a fait le point sur son travail en tant que nonce apostolique dans les États baltes et a commenté les changements survenus au Vatican depuis l'entrée en fonction du pape Léon XIV .

    S'adressant vendredi à la chaîne catholique EWTN, Gänswein a expliqué qu'une nouvelle ambiance était déjà palpable lors de la réunion des nonces internationaux à Rome : « L'atmosphère est à la fois paisible et accueillante. » D'autres participants ont confirmé cette impression. Le nouveau pape, a poursuivi Gänswein, a laissé une impression positive par son attitude : « La première impression a été surprenante et très positive. Non seulement parce qu'il portait à nouveau l'étole et la mozzetta, mais aussi par sa présentation. »

    Une réconciliation complète

    Un autre sujet de discussion a porté sur la relation de Gänswein avec le pape François. Il a contredit la description médiatique d'une rupture : « Il y avait certaines difficultés, certaines tensions, mais elles étaient déjà résolues en janvier 2024. » Sa nomination comme nonce en juin 2024 et une première audience en novembre suivant ont approfondi la réconciliation. « J'ai également pu prier pour le pape François sur sa tombe. Et cela a parachevé la réconciliation », a déclaré l'archevêque.

    Cet homme de 68 ans décrit son rôle diplomatique comme étant double : d’une part, il représente le Saint-Siège auprès du gouvernement, et d’autre part, le pape auprès des Églises locales. Un bon diplomate du Vatican exige non seulement de la retenue, de l’observation et une grande ouverture d’esprit, mais aussi « ne parle pas beaucoup en public ». L’Église catholique exerce une forte influence dans les États baltes, même où elle est numériquement minoritaire.

    « Cela ne me dérange en aucune façon. »

    Interrogé sur la guerre en Ukraine, Gänswein a souligné la proximité des événements : « Il y a une présence de guerre. » L’Église, a-t-il déclaré, peut apporter de l’espoir par sa présence, non seulement aux catholiques, mais aussi aux autres. Concernant l’œcuménisme, il a déclaré : « Un œcuménisme sain est possible avec les communautés issues de la Réforme; avec les Églises orthodoxes, c’est très, très difficile actuellement. »

    Malgré son nouveau rôle diplomatique, l'héritage du pape Benoît XVI demeure au cœur de l'action de Gänswein : « Nous ne devons pas laisser ce grand don se perdre. » Il ne considère pas comme un fardeau le fait d'être associé à Benoît XVI toute sa vie : « Cela ne me gêne en rien. » DT/ jna

  • Le pallium imposé aux archevêques métropolitains: un retour à la tradition

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    Via Benoît-et-moi :

    Le Saint-Père Léon XIV reprend la tradition de bénir les Pallium et de les imposer aux nouveaux archevêques métropolitains

    blog.messainlatino.it
    11/6/2025

    La notification publiée ce matin par le Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife pourrait presque passer inaperçue, parmi les diverses notifications des célébrations pontificales enfin reprises publiquement après de nombreuses années de suspension..

    Mais la nouvelle est en effet très significative : dix ans après, au cours de la célébration eucharistique pour la solennité des saints apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique Saint-Pierre au Vatican, le Saint-Père Léon XIV bénira les Pallium et les imposera aux nouveaux archevêques métropolitains

    C’est un retour important à la tradition, car depuis 2015, sur décision du Pape François, le rite avait été simplifié : le Pallium était délivré en privé et son imposition ultérieure dans les diocèses avait été déléguée aux nonces apostoliques .

    Aujourd’hui, le pape Léon XIV rétablit la forme rituelle publique solennelle – telle qu’elle se déroulait avant 2015 – qui souligne l’universalité et l’unité de la Sainte Église catholique.

    Un autre pas, petit mais significatif, vers un retour à la « normalité ».


    Note: La signification du pallium

    silerenonpossum.com/it/leonexiv-imporrailpallioaimetropoliti-giugno2025/

    Un vêtement ancien chargé d’histoire

    Le pallium est l’un des plus anciens vêtements liturgiques encore en usage. Son origine remonte à l’époque romaine, mais il a été adopté par l’Église pour indiquer la dignité et la responsabilité pastorale de certains évêques. Les plus anciennes représentations du pallium se trouvent dans les célèbres mosaïques de Ravenne, signe qu’il était déjà répandu dans les premiers siècles du christianisme. Mais plus que la forme, c’est la matière qui frappe : le pallium est toujours en laine d’agneau, symbole du Christ Bon Pasteur. La laine provient de deux agneaux offerts chaque année le jour de la Sainte-Agnès (21 janvier) et bénis par le pape lors d’une cérémonie très ancienne dans la chapelle Urbain VIII du Palais apostolique.

    Ces agneaux sont traditionnellement élevés et soignés par les moines trappistes de l’abbaye de Tre Fontane à Rome, et la laine est ensuite filée par les religieuses de Santa Cecilia à Trastevere. Un entrelacement de prières, de travail et d’offrandes qui unit la vie monastique à l’action pastorale de l’Église.

    Une cérémonie à forte valeur ecclésiale

    Depuis le 24 juin, fête de saint Jean-Baptiste, les Palli sont conservés dans la Confession de saint Pierre. C’est là qu’ils sont conservés devant l’Apôtre jusqu’au jour de la solennité, où le pape les impose aux nouveaux archevêques métropolitains, signe du mandat reçu et de la communion avec l’évêque de Rome. À une époque où les symboles risquent souvent d’être vidés de leur sens, Léon XIV pose un geste fort qui parle au cœur de l’Église. En reprenant le rite de l’imposition du pallium, il réaffirme l’unité visible de l’Église et la force de la Tradition, qui n’est pas une simple répétition du passé, mais une fidélité vivante à l’essence de l’Évangile.

    La signification profonde du pallium

    Porté par-dessus la chasuble, le pallium rappelle à l’évêque sa tâche de pasteur, d’enseignant et de serviteur du peuple de Dieu. Il est le signe d’une responsabilité qui n’est pas une domination, mais une offrande ; pas un pouvoir, mais un service ; pas un individualisme, mais une communion. Le geste du Pape qui l’impose de ses propres mains se veut un encouragement et une bénédiction, afin que chaque nouveau métropolite puisse vivre son ministère à la lumière de la foi, dans la fidélité à l’Évangile et en pleine communion avec l’Église universelle.

  • Le pape Léon XIV : L'Église « défendra toujours le droit sacré de croire en Dieu »

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    D'Almudena Martínez-Bordiú sur CNA :

    Le pape Léon XIV : L'Église « défendra toujours le droit sacré de croire en Dieu »bouton de partage sharethis

    Le pape Léon XIV le 10 juin 2025

    Le pape Léon XIV s'adresse aux représentants pontificaux le 10 juin 2025 au Vatican. | Crédit : Vatican Media

    10 juin 2025

    Le pape Léon XIV a reçu mardi au Vatican des représentants pontificaux, leur rappelant que l'Église « défendra toujours le droit sacro-saint de croire en Dieu » et que cette vie « n'est pas à la merci des pouvoirs de ce monde ».

    Dans le discours prononcé le 10 juin dans la salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican, il a remercié les nonces apostoliques et les organisations internationales du monde entier pour leur travail.

    Le pontife a souligné qu’« il n’y a aucun pays au monde » doté d’un corps diplomatique aussi universel et uni que celui du Saint-Siège : « Nous sommes unis dans le Christ et nous sommes unis dans l’Église. »

    « Je dis cela en pensant certainement au dévouement et à l’organisation, mais, plus encore, aux motivations qui vous guident, au style pastoral qui doit vous caractériser, à l’esprit de foi qui nous anime », a-t-il ajouté.

    Il les a particulièrement remerciés de pouvoir s'appuyer sur la documentation, les réflexions et les synthèses préparées par les diplomates face à une situation qui concerne l'Église dans un pays donné. « C'est pour moi un motif de grande reconnaissance et de gratitude », a-t-il réitéré.

    « Soyez toujours les yeux de Pierre ! »

    Le pape Léon XIV a ensuite partagé avec les personnes présentes le récit des Actes des Apôtres (3, 1-10) de la guérison du paralytique, une scène qui, selon lui, « décrit bien le ministère de Pierre ».

    Pour le pontife, l’homme qui demande l’aumône à la Belle Porte du Temple représente « l’image d’une humanité qui a perdu l’espoir et qui s’est résignée ».

    « Aujourd’hui encore, l’Église rencontre souvent des hommes et des femmes qui n’ont plus aucune joie, que la société a mis à l’écart ou que la vie a en quelque sorte contraints à mendier leur existence », a-t-il déploré.

    Après l'avoir regardé dans les yeux, le pape a raconté que Pierre avait dit au paralytique : « Je n'ai ni argent ni or, mais ce que j'ai, je te le donne au nom de Jésus-Christ le Nazaréen, [lève-toi et] marche. »

    Après avoir cité ce passage, le pape Léon XIV a souligné que « regarder quelqu'un dans les yeux signifie construire une relation. Le ministère de Pierre est de créer des relations, des ponts : et un représentant du pape, avant tout, répond à cette invitation à regarder dans les yeux. »

    « Soyez toujours les yeux de Pierre ! Soyez des hommes capables de construire des relations là où c'est le plus difficile », leur a exhorté le pape, leur demandant de le faire avec humilité et réalisme.

    Le Saint-Père a également placé sa confiance dans le corps diplomatique du Saint-Siège afin que « chacun sache que l’Église est toujours prête à tout par amour, qu’elle est toujours du côté des derniers, des pauvres, et qu’elle défendra toujours le droit sacro-saint de croire en Dieu, de croire que cette vie n’est pas à la merci des puissances de ce monde mais qu’elle est traversée par un sens mystérieux ».

    Il les a également encouragés à « toujours avoir un regard de bénédiction, car le ministère de Pierre est de bénir, c’est-à-dire de toujours savoir voir le bien, même celui qui est caché ».

    « Sentez-vous missionnaires, envoyés par le pape pour être des instruments de communion, d’unité, au service de la dignité de la personne humaine, en promouvant partout des relations sincères et constructives avec les autorités avec lesquelles vous êtes appelés à coopérer », a-t-il exhorté.

    En conclusion, il a réitéré que leur travail « doit toujours être éclairé par la sage décision de la sainteté ».

    Après le discours, les représentants du pape ont reçu du pape une bague portant l'inscription « sub umbra Petri » (« sous l'ombre de Pierre », cf. Ac 5, 15) en signe de communion.

    Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en espagnol de CNA.

  • Léon XIV après un mois : l'originalité du nouveau pontificat

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    D'Andrea Gaglarducci sur le NCR :

    Léon XIV après un mois : Un pape "original"

    ANALYSE : Au cours du premier mois de son pontificat, Léon XIV a démontré qu'il avait le comportement solide, l'aptitude à construire des ponts et la vision ciblée nécessaires pour tracer sa propre voie.

    6 juin 2025

    Les étiquettes communément appliquées aux papes ne s'appliquent pas à Léon XIV. Il n'est ni un révolutionnaire comme François, ni un restaurateur comme Benoît XVI.

    Les termes « réformateur » et « réactionnaire » ne lui conviennent pas non plus.

    Au contraire, un mois après son élection le 8 mai, ce qui se dessine lentement, c'est un changement de génération dans le leadership - un pontificat « original », pourrait-on dire, mené par un berger discrètement compétent qui donne la priorité à la continuité, mais qui possède également le comportement solide, l'aptitude à construire des ponts et la vision indépendante qui lui permettent de tracer sa propre voie.

    « Générationnel », parce qu'il est le premier pape depuis Vatican II à ne pas avoir été au séminaire ou à ne pas avoir été prêtre à l'époque du Concile. Ce fait confère au premier pape né aux États-Unis un certain détachement par rapport aux grands débats et controverses conciliaires de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Dans ce contexte, le choix de son nom papal revêt une importance accrue, puisqu'il s'est judicieusement associé au dernier Léon, le père fondateur de la doctrine sociale catholique qui a régné il y a plus d'un siècle, plutôt qu'à un prédécesseur plus proche.

    En même temps, ce choix d'affiliation témoigne d'un esprit d'indépendance que beaucoup semblent apprécier chez le nouveau Saint-Père.

    Dès les premiers instants de son pontificat, Léon a mis l’accent sur la nécessité de communiquer une continuité avec le pape François, qui a fait clairement le contraire. Le nouveau pape a cité François à plusieurs reprises dans ses premières homélies, adoptant l'appel à une Église synodale, par exemple, et mettant un point d'honneur à prier sur la tombe de son prédécesseur. Dans le même temps, il a envoyé des signaux clairs indiquant qu'il avait sa propre personnalité.

    Il l'a fait notamment en adoptant tous les signes du pouvoir papal. Il porte la mozzetta, la cape rouge qui lui tombe à mi-corps, depuis qu'il est apparu pour la première fois sur la Loggia des Bénédictions. Plus récemment, il a commencé à porter un pantalon blanc sous sa soutane. Il ne l'a pas fait en signe d'opposition au pape François, qui s'est illustré en portant des pantalons noirs, mais plutôt pour donner de la force et de l'importance aux signes et aux symboles de l'Église institutionnelle.

    Un autre signal a été donné dans son homélie du 1er juin à l'occasion du Jubilé des familles, des enfants, des grands-parents et des personnes âgées, lorsque Léon a cité l'encyclique Humanae Vitae de saint Paul VI en observant « que le mariage n'est pas un idéal mais la mesure de l'amour véritable entre un homme et une femme : un amour total, fidèle et fécond. Cet amour fait de vous une seule chair et vous permet, à l'image de Dieu, d'accorder le don de la vie ». Dans leur simplicité, ces mots marquent un changement de direction par rapport au pontificat précédent, puisque dans l'exhortation post-synodale contestée Amoris Laetitia de François, le mariage chrétien a été cité à plusieurs reprises comme un idéal.

    Comme François, Léon reconnaît qu'il est impératif de se rendre dans les périphéries. Pourtant, en tant que missionnaire de longue date au Pérou, il a déjà souligné le travail d'évangélisation qui doit y être accompli.

    Dans la Missa Pro Ecclesia, sa première messe en tant que pape, célébrée avec le collège des cardinaux dans la chapelle Sixtine le 9 mai, Léon XIV a noté qu'il existe « des contextes dans lesquels la foi chrétienne est considérée comme quelque chose d'absurde, pour des personnes faibles et inintelligentes ; des contextes dans lesquels on lui préfère d'autres valeurs, comme la technologie, l'argent, le succès, le pouvoir, le plaisir... ».

    Le pape a réaffirmé l'engagement de la mission dans ces lieux, car « le manque de foi entraîne souvent des tragédies telles que la perte du sens de la vie, l'oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne dans ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d'autres blessures qui affligent notre société ».

    Pour Léon, la mission est ancrée dans la vérité du message chrétien. Le 16 mai, rencontrant pour la première fois les membres du corps diplomatique accrédités auprès du Saint-Siège, Léon XIV a placé la vérité aux côtés de la paix et de la justice comme piliers de l'engagement diplomatique du Saint-Siège. « L'Église ne peut jamais s'abstenir de dire la vérité sur l'homme et sur le monde », a-t-il déclaré, “en recourant si nécessaire à un langage franc, qui peut susciter quelques malentendus initiaux”.

    Bien que l'on puisse percevoir un changement de paradigme par rapport à l'accent mis par le pape François sur l'évangélisation en parlant le langage du monde, Léon XIV ne montre aucune opposition à son prédécesseur. Il ne s'agit pas d'un pontificat contre ou en faveur de quelque chose, mais plutôt d'un pontificat de mission.

    La ligne de la gouvernance

    La continuité axée sur la mission souligne également son approche précoce de la gouvernance.

    Pour l'instant, il a maintenu les nominations déjà établies sous le pontificat précédent, y compris la nomination par François de la sœur franciscaine des pauvres Tiziana Merletti au poste de secrétaire du dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.

    Le départ de l'archevêque Vincenzo Paglia de l'Académie pontificale pour la vie et de son rôle de chancelier de l'Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille était attendu, puisqu'il avait atteint l'âge de 80 ans. Le Pape a confié la chancellerie de l'Institut au cardinal Baldassarre Reina, vicaire du Pape pour le diocèse de Rome et donc également chancelier de l'Université pontificale du Latran, préfigurant ainsi une union entre l'Institut et l'Université. Il a également confirmé Mgr Philippe Bordeyne, président de l'Institut, pour quatre années supplémentaires. À l'Académie pour la vie, Léon XIV a également choisi la continuité, en promouvant le chancelier, Mgr Renzo Pegoraro.

    Mais un changement de génération s'annonce. En plus de devoir choisir son successeur au Dicastère pour les évêques, il devra remplacer les préfets des causes des saints, du culte divin et de la discipline des sacrements, de la promotion de l'unité des chrétiens, du développement humain intégral, des laïcs, de la famille et de la vie, qui ont tous dépassé l'âge de la retraite, fixé à 75 ans.

    Cependant, tout pape fonctionne selon des priorités. Alors qu'il constitue sa propre équipe, Léon doit faire face à la nécessité d'introduire dans l'Église un modus operandi de type gouvernemental pour traiter certains dossiers complexes, notamment en ce qui concerne l'accord sino-vaticanais. La prochaine série de réunions sur cette question devrait avoir lieu dès la semaine prochaine.

    L'expérience de Léon en tant que chef des Augustins, évêque et préfet nous apprend qu'il préfère établir une gouvernance structurée et axée sur les priorités plutôt qu'une microgestion ou des changements radicaux et précoces. Il interviendra lorsqu'il le jugera opportun, comme il l'a déjà fait savoir à ceux qui, comme cela arrive toujours au début d'un pontificat, se sont présentés à sa porte pour lui soumettre des requêtes.

    Il ne prendra pas de décisions pour être populaire, il ne prendra pas de décisions hâtives.

    L'avenir de l'Église

    En ordonnant 11 prêtres pour le diocèse de Rome le 31 mai dernier, Léon XIV a demandé « des vies connues, des vies lisibles, des vies crédibles ».

    « Nous sommes au sein du peuple de Dieu pour pouvoir nous présenter devant lui avec un témoignage crédible », a-t-il poursuivi. « Ensemble, nous reconstruirons la crédibilité d'une Église blessée, envoyée à une humanité blessée dans une création blessée. Nous ne sommes pas encore parfaits, mais il est nécessaire d'être crédibles ».

    De cette manière, le pape n'a pas pointé du doigt les prêtres infidèles, mais a demandé à tous d'être fidèles. En cela aussi, nous pouvons reconnaître son modus operandi pour gouverner l'Église. D'abord la foi, puis l'infrastructure, qu'elle soit liturgique, historique ou sociale. Léon peut le faire précisément parce qu'il est le pape d'une nouvelle génération.

    Le pape Benoît XVI avait déclaré, dans le livre-entretien Le sel de la terre avec Peter Seewald, qu'il était encore un homme de l'ancien monde, mais que le nouveau monde n'avait pas encore commencé.

    Il a commencé avec ce pontife. C'est un pape de trois mondes : américain, missionnaire en Amérique latine et profond connaisseur de la réalité romaine.

    Andrea Gagliarducci est journaliste italien pour la Catholic News Agency et analyste du Vatican pour ACI Stampa. Il collabore au National Catholic Register.

  • Election de Léon XIV : un "plantage" en direct sur la RTBF

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    Lu sur Linkedin :

    Un échec en direct, devant des millions de gens.

    Le 8 mai dernier, vers 19h, le monde entier regarde la télévision pour savoir qui va être le nouveau pape.

    Cela fait déjà près d'1h que la fumée blanche est sortie. À la RTBF comme sur toutes les chaînes de télé du monde, on est dans les starting blocks.

    Si la tension est importante, la formule est rituelle : un cardinal va annoncer en latin le prénom de naissance du nouveau pape, quelques instants avant de donner son nom de famille.

    Du coup, si on est bien préparé, la seule annonce du prénom permet de révéler qui est le pape élu, avec quelques secondes d'avance sur tous les autres médias.

    19h14, le cardinal chargé de l'annonce arrive au micro : "habemus papam".

    Tension maximale. Et craquage en direct sur la RTBF !

    Quand vient le moment de dire le prénom du pape, le cardinal dit "Robertum Franciscum". Le journaliste belge traduit "Robert François". Jusque là, on est bons.

    Pourtant, ça part en vrille. Quelqu'un en plateau chuchote "Américain. Burke". Le cardinal Burke existe, il est américain et c'est l'antithèse du pape François. Chouchou des conservateurs, il n'a jamais eu aucune chance d'être élu. Stupeur et tremblements. "C'est une catastrophe" dit quelqu'un (il semble que ce soit Gabriel Ringlet, le chouchou de la RTBF ndB).

    Tout à la surprise de cette élection imprévisible, en plateau on commente péniblement l'élection du cardinal Burke sans écouter l'annonce du nom de famille du "cardinalem Prevost" faite à la tribune de Saint-Pierre. Dommage, cela aurait permis de se corriger tout de suite.

    En l'occurence, il faudra 2 (très) longues minutes pour que quelqu'un (l'évêque de Liège) corrige : "Il s'agit de Robert François Prevost". "Ah, c'est mieux !"

    Les pauvres ! 

    La vidéo (sur X) : https://x.com/HendroM/status/1927089223938568361

  • Les inconvénients du "pétrocentrisme"

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    De George Weigel sur le CWR :

    Le pétrocentrisme : un problème ?

    Ce qui se passe à Rome ne commence même pas à épuiser ce qui se passe dans, à et avec l’Église catholique dans le monde entier.

    Il y a cent cinquante-cinq ans, lorsque le Royaume d’Italie fraîchement créé conquit le reste des États pontificaux et que le pape Pie IX se retira derrière le mur léonin en tant que « prisonnier du Vatican », l’opinion publique européenne déclara que la papauté était terminée en tant que facteur de l’histoire – et, comme on le supposait souvent, l’Église catholique également.

    Bien.

    Le mois dernier, l'élection du douzième successeur de Pie IX a captivé l'attention du monde comme aucun autre changement de direction institutionnelle ou gouvernementale n'aurait pu le faire. Le mérite en revient en grande partie au pape Léon XIII, qui, entre 1878 et 1903,  a inventé la papauté moderne, en tant que ministère d'enseignement moral mondial et instrument de témoignage moral mondial. Parallèlement, Léon a lancé la dynamique qui a conduit à la croissance de l'Église catholique en une communion mondiale de 1,4 milliard de personnes – une communauté mondiale de diversité et d'inclusion sans pareille.

    Le pape Léon XIV est trop intelligent, trop attaché aux bonnes manières et trop rusé pour l'avoir dit, mais lorsqu'il est sorti sur la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre dans la nuit du 8 mai, ce fils du Midwest américain aurait bien pu dire, en jouant des variations sur un thème de Mark Twain : « Les rumeurs de la disparition de l'Église ont été grandement exagérées. »

    Ceux d'entre nous qui étaient à Rome en ces jours électrisants n'ont pu qu'être impressionnés par l'enthousiasme qui a accueilli le 267e évêque de Rome. Pourtant, j'ai été frappé alors, comme je le suis encore aujourd'hui, par les inconvénients potentiels du pétrocentrisme – cette focalisation sur la papauté et le pape comme symbole de toute chose catholique – qui sévit dans le monde catholique depuis un certain temps déjà.

    Il y a là, assurément, de bonnes nouvelles. Le monde a besoin d'un adulte qui s'exprime en termes adultes dans un écosystème de communication mondial trop souvent dominé, et donc gâché, par les phrases courtes et les tweets – et Léon XIV a déjà montré comment y parvenir. Le monde a besoin de quelqu'un capable de faire briller la lumière de la vérité dans l'obscurité des conflits et des guerres, et Léon XIV l'a déjà fait. 1,4 milliard de catholiques ont besoin d'un point de référence pour l'unité qui est l'une des quatre marques de l'Église – et en nous rappelant que cette année marque le 1700e anniversaire du Credo de Nicée, Léon XIV nous a montré précisément où se trouve le modèle de cette unité dans la vérité.

    Le pétrocentrisme a cependant ses inconvénients.

    Ce qui se passe à Rome n'est qu'une infime partie de ce qui se passe dans, pour et avec l'Église catholique à travers le monde. Dans l'encyclique Redemptoris Missio de 1990, Jean-Paul II enseignait que l'Église n'a pas  de  mission, comme si la mission était l'une des nombreuses tâches de l'Église. Non, l'Église  est  une mission, une mission évangélique définie par le Christ lui-même dans Matthieu 28, 19 : « Allez, de toutes les nations faites des disciples. »

    Ainsi, ce qui se passe dans la mission du Père Bill Ryan au Togo, ou sur les campus desservis par la  Fellowship of Catholic University Students, ou dans la vie pastorale dynamique de l'archidiocèse de  Bamenda au Cameroun, ou parmi les prêtres et les membres héroïques de l'Église gréco-catholique ukrainienne, ou dans les centres de crise pour grossesses et les centres de soins palliatifs soutenus par l'Église, ou dans le témoignage solitaire de Jimmy Lai dans une cellule de la prison de Hong Kong - ce qui se passe dans votre paroisse locale - est au moins aussi important, et souvent plus important, que ce qui se passe à Rome.

    Lors de la fondation des États-Unis, on comptait environ 25 000 catholiques, et il y a fort à parier que moins d'une centaine d'entre eux connaissaient le nom du pape (Pie VI, en l'occurrence) ou ses activités. Le pendule a aujourd'hui basculé dans la direction opposée, si bien que trop de catholiques sont préoccupés – intensément, voire frénétiquement – ​​par ce qui se trame à Rome : une conjonction malheureuse, à mon avis, entre la politisation de tous les aspects et la culture du divertissement du XXIe siècle.

    S'intéresser à la vie au cœur de l'administration de l'Église est une bonne chose ; en être obsédé, alimenté par des blogs et des réseaux sociaux mal informés, ne l'est pas. Cela déforme la réalité catholique mondiale, tout en suscitant des inquiétudes injustifiées et des espoirs déçus.

    Le pape Léon XIV a une tâche immense devant lui. Portons-le chaque jour dans nos prières. Rendons-lui également service de ne pas décortiquer chacune de ses phrases, chacune de ses initiatives, chacune de ses nominations, comme si l'avenir de l'Église était en jeu. Cela ajoute un fardeau supplémentaire à celui que Robert Prevost portait lorsque, supporter des White Sox de Chicago et donc familier de la souffrance, il a dit « Accepto » dans la chapelle Sixtine il y a un mois.


    George Weigel est chercheur principal distingué au Centre d'éthique et de politique publique de Washington, où il est titulaire de la chaire William E. Simon d'études catholiques. Il est l'auteur de plus de vingt ouvrages, dont « Témoin de l'espoir : la biographie du pape Jean-Paul II » (1999), « La fin et le commencement : le pape Jean-Paul II : la victoire de la liberté, les dernières années, l'héritage » (2010) et « L'ironie de l'histoire catholique moderne : comment l'Église s'est redécouverte et a mis le monde moderne au défi de se réformer » . Ses ouvrages les plus récents sont « Le prochain pape : l'office de Pierre et une Église en mission » (2020), « Pas oubliés : élégies et souvenirs d'une distribution diversifiée de personnages, la plupart admirables » (Ignace, 2021) et « Sanctifier le monde : l'héritage vital de Vatican II » (Basic Books, 2022).
  • Un pontificat « ratzingerien » et « patristique » ?

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    De Leonardo Lugaresi sur son blog :

    Tradition et « bon usage ». Note sur le style du pape Léon XIV.

    Dans les analyses que font de nombreux observateurs des premiers pas du pontificat de Léon XIV, il me semble que l'utilisation de la catégorie continuité/discontinuité a prévalu jusqu'à présent , appliquée à la comparaison avec le pontificat précédent. Si l'on pouvait employer une métaphore ludique, je dirais que, depuis les tribunes des supporters adverses, les premiers pas du nouveau pape sont jugés en comparant son « style de jeu » à celui de son prédécesseur et en évaluant ainsi dans quelle mesure il se révèle « bergoglien » ou « non-bergoglien », voire « anti-bergoglien ». C'est une tendance compréhensible, à la fois parce qu'elle constitue la comparaison la plus facile et la plus immédiate – et souvent aussi la seule possible pour une culture sociale désormais totalement dépourvue de mémoire historique et habituée au souffle court d'une actualité écrasée par les délais serrés de l'information – et parce que la « discontinuité » a en réalité été la marque distinctive, méticuleusement recherchée dès le début et affichée avec une efficacité communicative incontestable jusqu'à la fin, du pontificat de François ; ou du moins de sa représentation médiatique, qu'il a lui-même voulue et promue et qui, de toute façon, est celle qui a touché la grande majorité, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Église. Le message perçu par pratiquement tous est que François était un pape différent. Différent de tous ceux qui l'ont précédé, différent du reste de la hiérarchie catholique, différent des institutions de l'Église (y compris la papauté), et pour cette raison « extraordinairement » aimé ou détesté précisément parce qu'il était une « exception ».

    Le « style » du pape Léon.

    Ce critère me paraît cependant largement insuffisant pour comprendre le sens de ce qui se passe dans l’Église, et en particulier il n’aide pas à saisir un aspect du style de pensée et de gouvernement du pape Léon XIV, qui me semble se dégager clairement dans ses premiers discours ; un trait qui mérite au contraire la plus grande attention pour sa valeur paradigmatique, non seulement en termes de contenu mais aussi, et je dirais surtout, en termes de méthode. Il ne fait aucun doute en effet que, par rapport à l' exception bergoglienne, le pontificat de Léon XIV se présente clairement, au moins par son style - et, je dirais, non pas tant par un choix programmatique, que par sa manière naturelle d'être - comme un retour à l'ordre, à la « normalité » et à la tradition catholique (si l'on entend cette expression dans son sens authentique, sur lequel nous reviendrons sous peu), mais il serait tout à fait erroné d'interpréter ce mouvement comme une réaction, c'est-à-dire comme une action de signe opposé mais de nature égale par rapport aux nombreuses « nouveautés » du pontificat précédent, visant à rétablir la continuité en éliminant ce qui, dans un passé récent, l'avait remis en question.

    Ce qui frappe dans tous les premiers discours du nouveau pape, c'est l'heureux naturel avec lequel il fait continuellement appel à la tradition de l'Église à travers de grands auteurs qui en sont témoins : dans l'homélie de la messe célébrée avec les cardinaux le lendemain de son élection, il cite Ignace d'Antioche ; dans le discours aux travailleurs des communications du 12 mai, Augustin ; Le 14 mai, dans son discours aux participants au Jubilé des Églises orientales, ce fut le tour d'Éphrem le Syrien, d'Isaac de Ninive, de Syméon le Nouveau Théologien, puis de « son » Augustin, qui revint dans l'homélie de la messe d'inauguration de son pontificat le 18 mai, puis dans son discours du 19 mai aux représentants d'autres Églises et communautés ecclésiales, dans son homélie à Saint-Paul-hors-les-Murs le 20 mai – au cours de laquelle le pape évoqua également Benoît de Nursie –, puis dans son discours à l'assemblée des Œuvres pontificales missionnaires le 22 mai et dans son homélie à Saint-Jean-de-Latran le 25 mai, où il cita également Léon le Grand. Brèves allusions (tout aussi brèves, d'ailleurs, sont ses discours, et c'est là aussi un trait significatif), mais sans maniérisme, mais toutes pertinentes par leur pertinence par rapport aux thèmes abordés par le pape. Ces références patristiques s'accompagnent de la référence constante au magistère des papes modernes, en particulier Léon XIII, qui a été rappelé au moins cinq ou six fois dans ses premiers discours, et surtout François, qui est pour ainsi dire omniprésent : je crois que le nouveau pape n'a jamais manqué de le citer, chaque fois qu'il a pris la parole.

    Un pape traditionnel, pas un traditionaliste.

    C'est précisément sur ce dernier fait que je voudrais attirer l'attention. Dans la perspective herméneutique de la comparaison entre Léon et François évoquée plus haut, on pourrait facilement l'interpréter soit comme une preuve de la « continuité » substantielle du nouveau pape avec son prédécesseur, dont il ne se distinguerait qu'en surface, en raison de différences de tempérament évidentes et prévisibles ; soit, au contraire, comme un simple expédient tactique et instrumental, visant à prévenir et à apaiser d'éventuelles réactions hostiles envers une papauté qui opèrerait discrètement une rupture substantielle (et salutaire, du point de vue de ceux qui soutiennent cette thèse) avec la soi-disant « Église de François ». Je crois que les deux approches sont erronées. Ce que le pape Léon a exprimé, dans chacun de ses actes et de ses paroles durant ces deux premières semaines de son pontificat, n'est rien d'autre que la conception authentiquement catholique de la tradition.

    Quant à la manière d'appréhender ce concept, il me semble qu'un malentendu est très répandu parmi les catholiques d'aujourd'hui, qui, paradoxalement, unit largement les fronts opposés des « traditionalistes » et des « progressistes » (j'utilise ces étiquettes désormais usées par souci de concision, confiant dans la compréhension du lecteur) : lier la tradition au passé, peu importe que ce soit dans le but de préserver et de proposer à nouveau ce passé, ou au contraire de le rejeter et de le surmonter définitivement. Dans les deux cas, en effet, nous nous appuyons sur une conception de la tradition comme un depositum, une sorte d'héritage, d'entrepôt ou de coffret où repose tout ce que nos ancêtres ont pensé et vécu, cristallisé dans la doctrine et les coutumes. On peut l'apprécier ou le mépriser, mais dans tous les cas, elle reste un objet, un héritage qui appartient au passé et qu'il appartient aux héritiers, c'est-à-dire à nous, sujets vivants d'aujourd'hui, de décider s'ils veulent l'utiliser et comment. Les traditionalistes et les novateurs, bien qu'ils se combattent, y pensent, malgré eux, de manière très similaire : à bien y réfléchir, tous deux pourraient être accusés de « passéisme » ou d'« arriération » (comme l'aurait dit le pape Bergoglio). Si l'on prend, par exemple, la délicate et douloureuse question du conflit sur la liturgie, on constate que, paradoxalement, tant les partisans du vetus ordo que les défenseurs exclusifs du novus ordo peuvent être considérés comme traditionis custodes (pour reprendre ironiquement le titre du malheureux Motu proprio de juillet 2021) au sens réducteur et inadéquat dont je parle. Les premiers, en effet, refusent de reconnaître que ce qui s'est passé après 1962 fait également partie de la tradition, mais ils ne réalisent pas que, ce faisant, ils la déclarent terminée, c'est-à-dire morte ; Les autres n'admettent pas que même ce qu'ils appellent novus relève en réalité de la tradition d'une époque de l'Église déjà lointaine à certains égards (notamment parce que, dans sa prétention à l'innovation, elle a vieilli très vite). Les premiers la rendent antique, les seconds la modernisent ; tous deux, cependant, passent à côté de l'essentiel, à savoir la vie actuelle de l'Église en tant que tradition vivante

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  • Le séjour du pape à Santa Marta a coûté 200.000 euros par mois !

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    De Francesco Capozza sur Il Tempo :

    Vatican, Sainte-Marthe c'est trop cher. Le pape Léon revient au palais apostolique

    Les premiers pas de Léon XIV à la tête de l'Église répondent largement aux attentes des cardinaux qui l'ont élu. Les éminents cherchaient certes un bon pasteur, mais ils étaient encore plus confiants que le nouveau pontife pourrait rééquilibrer cette forme de gouvernement qui, sous le pontificat de Bergoglio, avait pris des tendances autoritaires et déstabilisé le clergé et les fidèles par de nombreuses actions considérées comme beaucoup trop audacieuses. Léon a d'abord rétabli - avec bienveillance mais fermeté - la dignité propre au Souverain Pontife par des gestes petits mais significatifs. Le nouveau pape accepte volontiers le baiser de la main comme une forme de respect et de révérence, mais malheur à celui qui lui demande un selfie, symbole d'une décadence pop à laquelle Bergoglio s'était largement habitué. Même son apparence extérieure est revenue à celle qui convient au successeur de Pierre, avec des vêtements plus appropriés et plus formels : le pape porte la robe de chœur (rochet et mozette rouge sur la soutane) lors des occasions formelles et porte tous les jours l'anneau du pêcheur qu'il a reçu dimanche dernier. De plus, depuis le soir de son élection, Léon XIV n'a pas dormi à Santa Marta, préférant séjourner temporairement dans l'appartement habitée par le cardinal au Palais du Saint Office.

    Le pape a brisé les scellés de l'appartement pontifical au troisième étage du Palais apostolique pour visiter les pièces où tous ses prédécesseurs ont vécu de 1870 à 2013 et où il compte s'installer dès que les rénovations nécessaires auront été effectuées. Durant ses douze années à Santa Marta, François a tout d'abord provoqué plusieurs problèmes d'ordre public et de sécurité mais aussi économiques. Les fameux « cinquante mètres carrés » dans lesquels Bergoglio séjournait dans l'hôtel destiné aux cardinaux pendant le Conclave devinrent peu à peu de nombreuses pièces jusqu'à occuper tout le deuxième étage. Une cuisine, une salle de réception, une chapelle privée et plusieurs pièces pour les collaborateurs les plus proches ont été préparées ces dernières années, rendant les espaces de Santa Marta utilisés par le pontife beaucoup plus grands que l'appartement papal historique. Tout cela a impliqué de nombreux travaux mais surtout d'entretien, sans parler du doublement de la sécurité qui doit être garantie au Palais Apostolique, rendant nécessaire l'embauche de nouveaux agents de gendarmerie et l'enrôlement de gardes suisses beaucoup plus nombreux que par le passé. Les coûts de l'opération, qui n'ont rien de paupériste, ont augmenté au fil des ans, atteignant le chiffre hyperbolique de près de deux cent mille euros par mois pour la gestion de Santa Marta dans la dernière période du règne de François. Léon a donc décidé d'exercer sa fonction avec dignité et sagesse : il vivra là où les Papes ont toujours séjourné et Sainte-Marthe retrouvera son usage ordinaire.