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Témoignages

  • L'homélie de Benoît XVI pour la béatification de Jean-Paul II

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    HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI À L'OCCASION DE LA BÉATIFICATION DU SERVITEUR DE DIEU JEAN-PAUL II sur le Parvis de la basilique Saint-Pierre, le dimanche 1er mai 2011 : 

    Chers frères et sœurs!

    Il y a six ans désormais, nous nous trouvions sur cette place pour célébrer les funérailles du Pape Jean-Paul II. La douleur causée par sa mort était profonde, mais supérieur était le sentiment qu’une immense grâce enveloppait Rome et le monde entier: la grâce qui était en quelque sorte le fruit de toute la vie de mon aimé Prédécesseur et, en particulier, de son témoignage dans la souffrance. Ce jour-là, nous sentions déjà flotter le parfum de sa sainteté, et le Peuple de Dieu a manifesté de nombreuses manières sa vénération pour lui. C’est pourquoi j’ai voulu, tout en respectant la réglementation en vigueur de l’Église, que sa cause de béatification puisse avancer avec une certaine célérité. Et voici que le jour tant attendu est arrivé! Il est vite arrivé, car il en a plu ainsi au Seigneur: Jean-Paul II est bienheureux!

    Je désire adresser mes cordiales salutations à vous tous qui, pour cette heureuse circonstance, êtes venus si nombreux à Rome de toutes les régions du monde, Messieurs les Cardinaux, Patriarches des Églises Orientales Catholiques, Confrères dans l’Épiscopat et dans le sacerdoce, Délégations officielles, Ambassadeurs et Autorités, personnes consacrées et fidèles laïcs, ainsi qu’à tous ceux qui nous sont unis à travers la radio et la télévision.

    Ce dimanche est le deuxième dimanche de Pâques, que le bienheureux Jean-Paul II a dédié à la Divine Miséricorde. C’est pourquoi ce jour a été choisi pour la célébration d’aujourd’hui, car, par un dessein providentiel, mon prédécesseur a rendu l’esprit justement la veille au soir de cette fête. Aujourd’hui, de plus, c’est le premier jour du mois de mai, le mois de Marie, et c’est aussi la mémoire de saint Joseph travailleur. Ces éléments contribuent à enrichir notre prière et ils nous aident, nous qui sommes encore pèlerins dans le temps et dans l’espace, tandis qu’au Ciel, la fête parmi les Anges et les Saints est bien différente! Toutefois unique est Dieu, et unique est le Christ Seigneur qui, comme un pont, relie la terre et le Ciel, et nous, en ce moment, nous nous sentons plus que jamais proches, presque participants de la Liturgie céleste.

    «Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.» (Jn 20,29). Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus prononce cette béatitude : la béatitude de la foi. Elle nous frappe de façon particulière parce que nous sommes justement réunis pour célébrer une béatification, et plus encore parce qu’aujourd’hui a été proclamé bienheureux un Pape, un Successeur de Pierre, appelé à confirmer ses frères dans la foi. Jean-Paul II est bienheureux pour sa foi, forte et généreuse, apostolique. Et, tout de suite, nous vient à l’esprit cette autre béatitude : «Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux» (Mt 16, 17). Qu’a donc révélé le Père céleste à Simon? Que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Grâce à cette foi, Simon devient «Pierre», le rocher sur lequel Jésus peut bâtir son Église. La béatitude éternelle de Jean-Paul II, qu’aujourd’hui l’Église a la joie de proclamer, réside entièrement dans ces paroles du Christ: «Tu es heureux, Simon» et «Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru.». La béatitude de la foi, que Jean-Paul II aussi a reçue en don de Dieu le Père, pour l’édification de l’Église du Christ.

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  • La liberté religieuse est encore largement bafouée dans le monde

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    De Xavier Sartre sur Vatican News :

    Église de l'Assomption détruite par les combats à Kostyantynivka dans la région de Donetsk, en Ukraine.Église de l'Assomption détruite par les combats à Kostyantynivka dans la région de Donetsk, en Ukraine.
    La liberté religieuse encore largement bafouée dans le monde
    Deux-tiers des habitants de la planète ne peuvent exercer pleinement leur liberté religieuse quand ils ne sont pas tout simplement persécutés. Les données du dernier rapport sur la liberté religieuse d’Aide à l’Église en détresse pour la période 2023-2024 montre une aggravation de l’exercice de cette liberté garantie par l’article 18 de la déclaration universelle des droits de l’homme. Ce document met en évidence une nouveauté: certains régimes ont recours à l’IA pour persécuter les croyants.

    Cela fait 25 ans que l'AED suit de près et rend compte de la liberté de pensée, de conscience et de religion dans le monde. Au vu de son rapport 2025, et si l’on considère la liberté religieuse comme le baromètre de l’état du monde, alors deux-tiers de ce monde ne va pas bien. En effet, selon ce dense document couvrant la période 2023-2024, 5,4 milliards de personnes vivent dans des pays qui ne respectent pas cette liberté fondamentale. Sur les 196 États passés au crible, 24 persécutent ouvertement les croyants, quelle que soit leur confession, ce qui affectent 4,1 milliards de personnes. Et la situation s’est détériorée dans 75% d’entre eux. 38 autres pays discriminent religieusement leurs citoyens, soit 1,3 milliard de personnes.

    Voir aussi : https://fr.zenit.org/2025/10/21/rapport-aed-2025-la-liberte-religieuse-nest-pas-un-privilege/

    Les principales menaces qui pèsent sur la liberté religieuse sont représentées par les régimes autoritaires majoritairement. Viennent ensuite les violences jihadistes commises dans plusieurs pays d’Afrique, du Proche et du Moyen-Orient. Autre facteur, le nationalisme religieux pratiqué par les gouvernements, principalement en Inde et en Birmanie, l’un en faveur de l’hindouisme, l’autre du bouddhisme.

    Menaces multiples sur la liberté religieuse

    Mais la liberté religieuse est également menacée par des organisations criminelles, comme c’est le cas entre autres, au Mexique, en Haïti et au Nigeria, où les trafiquants de drogue notamment, n’hésitent pas à éliminer physiquement les prêtres ou les religieux qui dénoncent le crime organisé. Les guerres sont aussi un facteur aggravant. Le conflit dans la bande de Gaza a provoqué une explosion des actes antisémites et antimusulmans. Les actes antichrétiens -profanation de lieux de culte, agressions physiques contre des membres du clergé, objection de conscience restreinte- sont aussi en hausse, eux principalement dans les pays occidentaux. Dans plusieurs pays en guerre, des communautés religieuses sont attaquées, des églises fermées ou détruites. Ces persécutions ou ces discriminations sont un facteur d’émigration pour des millions de croyants qui les fuient.

    L'IA, outil de répression

    L’intelligence artificielle (IA) devient un outil de répression pour plusieurs régimes, dont la Corée du Nord ou le Pakistan. Le rapport souligne que les outils numériques permettent à l’État ou même à des acteurs non-étatiques de censurer, d’intimider ou de criminaliser les croyants, «transformant la foi religieuse en une menace perçue pour la sécurité». L’IA s’ajoute ainsi à la surveillance omniprésente, à la législation restrictive et à la répression des croyances dissidentes.

    Les femmes et les filles issues de minorités religieuses sont doublement vulnérables insiste le rapport d’AED qui relève qu’elles sont victimes dans certains pays comme le Pakistan, l’Égypte ou le Mozambique, d’enlèvements, de conversions forcées et de mariages forcés, le tout commis le plus souvent en toute impunité.

    La 17e édition depuis la première parution en 1999 de ce rapport sur la liberté religieuse dans le monde tient à donner une lueur d’espérance, celle de la résilience «indéfectible» dont font preuve les communautés religieuses en agissant comme artisans de paix. Des initiatives interreligieuses démontrent, estime le document, que la liberté religieuse peut servir de «fondement à l’unité et sauvegarder la dignité humaine».

    carte-ok.pngcliquer sur la carte pour l'agrandir

    L’appel à l’action de l’AED

    Face à ces drames, l’AED réaffirme que la liberté religieuse est un droit humain fondamental inscrit à l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et non un privilège. Elle appelle à une action urgente pour soutenir les communautés religieuses qui font preuve d’une résilience indéfectible face à la persécution. Pour la première fois de son histoire, elle lance une pétition mondiale pour assurer la protection du droit à la liberté religieuse et invite chacun à la signer.

    Lien vers la pétition : https://acninternational.org/fr/petition/

    « La liberté religieuse n’est pas simplement un droit légal ou un privilège qui nous est accordé par les gouvernements (…). Lorsque cette liberté est niée, la personne humaine est privée de la capacité de répondre librement à l’appel de la vérité (…). Depuis plus de vingt-cinq ans, votre Rapport sur la liberté religieuse dans le monde a été un puissant instrument de sensibilisation. Ce rapport fait plus que fournir des informations. Il témoigne, donne la parole à ceux qui n’en ont pas et révèle la souffrance cachée de beaucoup. » – Pape Léon XIV – Audience à l’AED, Rome, 10 octobre 2025.

    Le rapport complet sur la Liberté Religieuse dans le monde qui couvre la période de janvier 2023 à décembre 2024 est disponible en français et dans 5 autres langues : Site web du Rapport : https://acninternational.org/religiousfreedomreport/

  • Le bienheureux Charles de Habsbourg ou la politique comme une oeuvre de sainteté à l'égard des peuples

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    INTERVIEW / MARTIN D'AUTRICHE-ESTE

    Le bienheureux Charles de Habsbourg : la politique comme une oeuvre de sainteté à l'égard des peuples

    21-10-2022

    L'archiduc Martin d'Autriche-Este parle de son grand-père, le dernier empereur d'Autriche, dont la commémoration liturgique tombe aujourd'hui, jour anniversaire de son mariage avec Zita de Bourbon-Parme. Depuis l'île de Madère, où il est mort jeune en exil en 1922, la dévotion au souverain que saint Jean-Paul II a béatifié en 2004, le proposant comme un homme politique modèle et un homme de paix, s'est répandue dans le monde entier.

    En cette année du centenaire de sa mort, la mémoire liturgique du bienheureux Charles de Habsbourg (1887-1922), dernier empereur d'Autriche, que l'Église célèbre le 21 octobre, date de son mariage avec Zita de Bourbon-Parme (1892-1989), prend une signification particulière. La dévotion au saint empereur est encore très répandue dans le monde à travers la Gebetsliga, la Ligue de prière fondée lorsque Charles était encore enfant, sur les conseils d'une mystique hongroise, Mère Vincenzina : "Il faut beaucoup prier pour le petit archiduc, parce qu'un jour il deviendra empereur ; il devra beaucoup souffrir et sera une cible spéciale pour l'enfer".

    Monté sur le trône après le long règne de son grand-oncle François-Joseph, Charles s'est distingué en tant qu'homme de paix pendant la période dramatique de la Première Guerre mondiale, en tentant de répondre à l'appel - unique parmi les souverains européens - de Benoît XV pour mettre fin au "massacre inutile".

    En le béatifiant en 2004, Jean-Paul II a rappelé qu'en toute circonstance, politique et familiale, l'empereur s'est engagé à "chercher la volonté de Dieu en toute chose, à la reconnaître et à la suivre" et a "conçu sa fonction comme un saint service pour son peuple" : une vocation sacrée sur laquelle il ne pouvait pas "négocier", devenant indésirable pour le nouveau gouvernement républicain qui a décrété son exil sur l'île de Madère, où il est mort de privation à l'âge de 35 ans seulement, le 1er avril 1922, laissant derrière lui sa jeune épouse Zita et huit jeunes enfants.

    Une figure qui reste intemporelle en tant que modèle politique et familial, et qui incarne pour l'Europe d'aujourd'hui un message de réconciliation entre les peuples et avec ses racines chrétiennes, comme le raconte à La Nuova Bussola Quotidiana H.I.R. l'archiduc Martin d'Autriche-Este, neveu du bienheureux.

    Votre Altesse, commençons par Madère : la dévotion au bienheureux Charles est-elle encore bien ancrée un siècle après sa mort ?

    Le pèlerinage du centenaire, le 1er avril à Madère, sur la tombe même du bienheureux Charles, a été très ressenti non seulement par la famille, mais aussi par la population locale qui voue une grande vénération à son grand-père. La tombe est toujours pleine de fleurs, il y a toujours des gens qui viennent prier, l'évêque a célébré la messe pontificale... vous pouvez voir que le Bienheureux Charles est aimé à Madère.

    Donc, il y a une mémoire vivante, pas seulement une tombe... ?

    Non, absolument, au contraire. À l'aéroport, j'ai pris un taxi et le chauffeur m'a demandé d'où je venais, ce que je faisais, etc., et quand j'ai répondu que j'étais autrichien, il a dit : "Ah, mais il y a tant de vos compatriotes qui viennent pour le Bienheureux Charles ! La population participe également et a organisé une année qui lui est entièrement dédiée.

    Aujourd'hui, nous le voyons sur les autels, mais pour vous, petits-enfants, quelle était la relation avec cette figure de grand-père, que vous connaissiez indirectement mais grâce au témoignage privilégié de l'impératrice Zita ?

    Quand nous étions jeunes, nous n'en parlions pas tellement, peut-être par pudeur, mais aussi par une certaine discrétion car tout le processus était déjà en place. Ce n'est que plus tard, quand nous étions plus âgés, disons vers 12 ans, qu'ils nous en ont parlé davantage, mais pour nous, il s'agissait du grand-père, pas du "bienheureux". Nous avons ensuite fait connaissance avec la Ligue et assisté à des réunions, tant d'organisation que de prière, mais bien plus tard.

    Il y a même une imbrication entre le bienheureux Charles et saint Jean-Paul II dans les dates de son décès (respectivement le 1er et le 2 avril) et maintenant de la commémoration liturgique (21 et 22 octobre). N'est-il pas providentiel qu'il ait été béatifié par ce dernier, qui s'appelait Karol précisément en raison de l'admiration que le père du futur pape avait pour le jeune souverain ?

    Écoutez, j'ai eu exactement la même impression, identique : le dernier des cinq béatifiés ce jour-là, c'était lui, et en parlant de lui peu après, nous, les cousins, avons tous eu l'impression qu'un cercle se refermait.

    Auparavant, Jean-Paul II avait reçu la famille Habsbourg plus d'une fois.....

    J'étais présent à l'une de ces audiences et c'était très émouvant pour nous. C'était la messe du matin, assez tôt, et nous devions chanter. Ensuite, il nous a reçus, il nous a tous salués, et en sortant, me voyant, moi qui suis un peu plus grand que la moyenne, il m'a demandé : "Comment allez-vous, comment est l'air là-haut ?". Avec lui, nous nous sommes vraiment sentis en famille.

    Est-il vrai que le pape a appelé sa grand-mère "mon impératrice" ?

    C'est vrai, c'est vrai : je n'étais pas présent à cette occasion mais de nombreuses personnes m'en ont parlé.

    Les Habsbourg ont fait l'histoire de l'Europe, mais ils ont maintenant l'honneur et la charge de transmettre ces valeurs humaines et chrétiennes incarnées par le bienheureux Charles : peut-on dire, d'une certaine manière, que votre grand-père vous a transmis une "vocation" familiale ?

    Absolument, et nous le devons à notre grand-mère, qui a continué à nous transmettre ces valeurs, à nos parents, oncles et tantes et ainsi de suite, qui ont toujours porté haut ces principes, l'attachement à l'Église et à la foi. Grand-mère nous a transmis tout cela par son exemple, elle qui a vécu des choses énormes dans l'histoire, et qui a toujours été discrète, toujours humble. L'un des fruits est également les vocations sacerdotales : pendant trois siècles, il n'y en avait pas dans la famille et maintenant nous avons des cousins qui sont prêtres, dont le fils d'un de mes cousins qui a également donné un témoignage lors des célébrations du centenaire. C'est un débordement des grâces que nous avons reçues du bienheureux Charles et à travers son exemple.

    Votre grand-mère, l'impératrice Zita, est-elle aussi une "candidate" pour les autels ?

    Oui, elle a été proclamée servante de Dieu et le processus se poursuit.

    Une Europe éloignée de ses racines chrétiennes peut-elle encore se tourner vers un empereur sacré ? Ou peut-être est-ce encore plus nécessaire aujourd'hui ?

    Hélas, oui : voyez-vous, l'histoire a de curieuses récurrences. Maintenant, il y a la guerre en Ukraine, dans le territoire autrefois appelé Galice. Mon grand-père avait été stationné là-bas pendant deux ans, il connaissait donc bien le pays. Raison de plus pour qu'il soit invoqué aujourd'hui comme un champion de la paix.

    Vous ne pouvez donc pas reléguer cette figure dans le passé ?

    Non, non, c'est précisément la beauté de l'annonce des bienheureux et des saints : ils sont éternels, ils peuvent être placés dans n'importe quelle situation de n'importe quel temps. Aujourd'hui, on peut aussi le citer en exemple comme chef d'État et homme de paix, et c'est précisément ce qu'a fait Jean-Paul II. La Gebetsliga le souligne avec force : homme de paix, chef d'État et aussi père de famille, car de nos jours, la famille est menacée. Toutes ces raisons pour lesquelles il a été proclamé bienheureux sont à redécouvrir aujourd'hui.

    Votre Altesse, merci pour le temps que vous nous avez consacré...

    C'est moi qui vous remercie. Le temps consacré au bienheureux Charles est du temps bien investi (et je dis cela en tant qu'homme pratique, en tant qu'entrepreneur) car il rapporte non seulement lorsque nous serons là-haut, mais déjà maintenant. Et puis je dois dire que je suis privilégié : une fois, lors d'une conférence, j'ai dit que je suis " recommandé ", parce que je demande directement à mon grand-père de m'aider et regardez, ça marche toujours... !

  • Charles et Zita d'Autriche, ensemble vers le Paradis

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    D'Antonio Tarallo sur la NBQ :

    Charles et Zita d'Autriche, ensemble vers le Paradis

    Il est déjà bienheureux, le processus de canonisation est en cours pour elle : ils se sont promis de s'entraider pour aller au Ciel. Ce n'est pas un hasard si la liturgie rappelle le dernier empereur austro-hongrois le jour de son mariage.

    21_10_2024

    Un Charles, un saint, qui béatifie un autre Charles, un souverain. C'est en effet saint Jean-Paul II qui a béatifié le 3 octobre 2004 - il y a vingt ans - l'empereur Charles de Habsbourg (Persebourg, Autriche, 17 août 1887 - Funchal, Madère, Portugal, 1er avril 1922), dont l'anniversaire est aujourd'hui la mémoire liturgique : le dernier empereur catholique et dernier roi de Hongrie.

    Un nom, un signe peut-être : Karol, saint Jean-Paul II ; Karl, le dirigeant austro-hongrois . Le père de Wojtyła, un autre Karol : lui, grand admirateur et même presque dévoué à Charles de Habsbourg lui-même. En résumé : le petit Wojtyła avait entendu parler de ce grand homme d'Autriche, aussi parce que c'était précisément à lui qu'il devait ce nom. Un enchevêtrement de noms, vous pourriez le définir. Et c’est lui, saint Jean-Paul II, qui a accéléré le processus de béatification. Lors de l' homélie de béatification du souverain austro-hongrois (béatifié avec Pierre Vigne, Joseph-Marie Cassant, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis le 3 octobre 2004), il prononça ces paroles qui pourraient être le parfait résumé de la vie de Charles de Habsbourg : « La tâche décisive du chrétien consiste à rechercher en toute chose la volonté de Dieu, à la reconnaître et à la suivre. L’homme d’État et Christian Charles d’Autriche a été confronté quotidiennement à ce défi. A ses yeux, la guerre apparaît comme « quelque chose d’horrible ». Durant la tourmente de la Première Guerre mondiale, il s'efforça de promouvoir l'initiative de paix de mon prédécesseur Benoît XV. Dès le début, l’empereur Charles a conçu sa fonction comme un service sacré rendu à son peuple. Sa principale préoccupation était de suivre la vocation du chrétien à la sainteté jusque dans son action politique. C'est pour cette raison que ses pensées se sont tournées vers l'aide sociale. »

    Charles de Habsbourg était un homme de prière. Éduqué par les Bénédictins, toujours généreux envers les autres depuis son enfance. On dit qu'il collectait de l'argent pour les pauvres. Et puis, il y a toute l’éducation aux principes catholiques transmise par sa mère, l’archiduchesse Maria Giuseppina de Saxe. Homme dévoué à la Sainte Eucharistie. Il suffit de dire qu'au moment de sa mort, survenue en exil et dans une pauvreté absolue à Madère, une île du Portugal, à l'époque territoire au climat rude et imperméable, il souhaitait que le Saint-Sacrement soit exposé dans son petite pièce. Homme très dévoué au Sacré-Cœur de Jésus : attentif à l'accomplissement des premiers vendredis de chaque mois. Lui-même, le jour de la première communion de son premier-né Ottone (2 octobre 1918), voulut consacrer toute la famille au Sacré-Cœur de Jésus, puis un homme « amoureux » de la Vierge Marie. Dans son cœur, deux images : celle de Notre-Dame des Douleurs et celle de la Vierge du Carmel, portant le scapulaire des Carmélites. Et puis, il y a tout son profond respect pour le Siège du successeur de Pierre : le seul personnage puissant parmi les belligérants de la Grande Guerre à saluer les initiatives de paix de Benoît XV.

    Dans sa biographie d'honnête catholique, il est important de souligner le rôle joué par son mariage avec Zita de Bourbon-Parme (Pianore, Viareggio, 1892 - Zizers, Grigioni, 1989), mariée le 21 octobre 1911. Charles était archiduc d'Autriche : il avait 24 ans, elle n'en avait même pas vingt. Un sacrement, celui du mariage, qu'ils ont ressenti profondément : « A partir d'aujourd'hui, il faut s'entraider pour aller au Ciel », se sont-ils promis. Les photos qui capturent cet événement parviennent à nous donner ce qu'on définit communément comme « un coin de Paradis » : les visages radieux, heureux et lumineux d'une Lumière venue de Dieu. Après le mariage, ils se rendirent au Sanctuaire de Mariazell, en. Autriche, pour confier leur vie à la Vierge. Et ils ont vécu une relation très particulière avec la Vierge grâce à la récitation quotidienne du Saint Rosaire ensemble.

    Le mot ensemble est celui qui revient dans leur existence . Un décor qui rappelle tellement deux personnages que l'esprit de Karol Wojtyła, poète et dramaturge, donnera naissance dans L'Atelier de l'Orfèvre . Certains vers de cette œuvre dramaturgique écrite par le futur saint Jean-Paul II semblent bien décrire les deux personnages réels. Dans le cas de La Bottegail s'agit d'Andrea et Teresa, deux jeunes qui arrivent au mariage conscients de l'importance du sacrement. Andrea dit à Teresa en regardant les alliances : « À partir de ce moment, elles marqueront notre destin. Ils nous feront toujours rappeler le passé comme s'il s'agissait d'une leçon à retenir, ils nous ouvriront chaque jour à nouveau l'avenir en le reliant au passé. Et, ensemble, à tout moment, ils serviront à nous unir de manière invisible comme les maillons d’une chaîne. » Le thème du « vivre-ensemble » revient : c'est ainsi que vivaient les deux époux royaux, dans les joies comme dans les souffrances. Et le thème de la foi revient, symbole de l'amour conjugal, symbole de l'union entre un homme et une femme devant Dieu. Carlo et Zita avaient gravé sur le leur ces mots : « Sub tuum praesidium ». De leur union sont nés huit enfants.

    Leur mariage était véritablement une union sanctifiante . Il faut rappeler, à cet égard, qu’un processus de canonisation a également commencé pour Zita, servante de Dieu. La dernière image des deux époux date de ce 1er avril 1922. Lui, sur son lit de mort. Elle, à côté de Carlo, priant à ce moment suprême. Avec elle, le dernier dialogue. Avec sa fiancée. Carlo à Zita: «Maintenant, je veux te dire que j'ai toujours essayé de connaître la volonté de Dieu et de la réaliser de la manière la plus parfaite. Je dois encore beaucoup souffrir pour que mon peuple puisse se retrouver. Jésus, protège nos enfants, mais laisse-les mourir plutôt que de commettre un seul péché mortel. » L'onction des malades, le Saint-Sacrement exposé, un dernier Je vous salue Marie du Saint Rosaire ensemble et - surtout - le don de l'Eucharistie, offert à ce moment-là pour le préparer au voyage vers le Ciel. Le souvenir du 21 octobre a été choisi par saint Jean-Paul II précisément pour commémorer leur mariage. Nous attendons, espérons-le, dans un avenir pas trop lointain, de les voir à la gloire des autels. Ensemble .

  • L'Église compte sept nouveaux saints

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    La foi qui excelle, l'Église compte sept nouveaux saints

    Hier, Léon XIV a canonisé les Italiens Bartolo Longo, Maria Troncatti, Vincenza Maria Poloni, l'Arménien Ignazio Maloyan, le Papou Peter To Rot et les Vénézuéliens Carmen Rendiles Martínez et José G. Hernández. Tous témoins de la foi « capables de diffuser la lumière du Christ ».

    20_10_2025

    Canonisations 19 octobre 2025 (Vatican Media - LaPresse)

    L'Église compte sept nouveaux saints. Hier, Léon XIV a canonisé Bartolo Longo, fondateur du sanctuaire de Notre-Dame de Pompéi ; Maria Troncatti, fille de Marie Auxiliatrice ; Vincenza Maria Poloni, fondatrice de l'Institut des Sœurs de la Miséricorde ; Ignacio Maloyan, archevêque arménien catholique ; Peter To Rot, catéchiste papou ; et ceux qui sont ainsi devenus les premiers saints vénézuéliens de l'histoire : María Carmen Rendiles Martínez et José Gregorio Hernández Cisneros.

    Dans son homélie lors de la célébration d'hier à Saint-Pierre , le pape a déclaré que « ce qui est le plus précieux aux yeux du Seigneur », c'est « la foi, c'est-à-dire le lien d'amour entre Dieu et l'homme ». À cet égard, les sept nouveaux saints, a déclaré Prevost, « ont maintenu allumée la lampe de la foi ; ils sont même devenus des lampes capables de diffuser la lumière du Christ ». La date d'hier pour ces sept nouvelles canonisations a été fixée par Léon XIV lors du premier consistoire public ordinaire de son pontificat, tenu le 13 juin 2025 au Palais apostolique. Lors de cette convocation, il a fait en sorte que Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati soient canonisés ensemble le 7 septembre.

    L'homélie de Prevost a mis l'accent sur l'importance de la foi, qui surpasse « les grands biens matériels, culturels, scientifiques et artistiques (...) non pas parce qu'ils sont méprisables, mais parce que sans la foi, ils perdent leur sens ». Analysant le passage de l'Évangile, le pape a expliqué que Jésus se demandait ce qui arriverait si la foi disparaissait du monde. « Le ciel et la terre resteraient comme avant », a expliqué Leon XIV, « mais il n'y aurait plus d'espoir dans nos cœurs ; la liberté de tous serait vaincue par la mort ; notre désir de vie s'effondrerait », concluant que « sans la foi en Dieu, nous ne pouvons espérer le salut ». Étaient également présents à la cérémonie le président de la République, Sergio Mattarella, et le président de la Chambre des députés, Lorenzo Fontana.

    Trois Italiens furent élevés aux honneurs des autels : un laïc et deux religieuses. Bartolo Longo, avocat des Pouilles, anticlérical et même sataniste, se convertit grâce à une rencontre avec la comtesse Marianna De Fusco et, sur ses terres de la Vallée de Pompéi, entendit une voix l'exhorter à répandre le Rosaire pour le salut. De cet épisode naquit l'engagement de construire un sanctuaire dédié à Notre-Dame du Rosaire à Pompéi, approuvé par Léon XIII, devenu son ami. Sœur Vincenza Maria Poloni fut la fondatrice de l'Institut des Sœurs de la Miséricorde de Vérone, présent dans des maisons et des communautés en Italie, en Allemagne, au Portugal, en Tanzanie, en Angola, au Burundi, en Argentine, au Brésil et au Chili. Figure entièrement vouée à la charité envers les pauvres et les malades, son engagement puisait force et inspiration dans sa proximité avec le Saint-Sacrement, jour et nuit. Sœur Maria Troncatti devint également sainte, la deuxième après sainte Maria Domenica Mazzarello à appartenir à l'institut des Filles de Marie Auxiliatrice.

    Deux martyrs furent également canonisés : l'archevêque Ignatius Maloyan, tué en 1915 lors du génocide arménien perpétré par l'Empire ottoman ; et Peter To Rot, le catéchiste papou tué en 1945 pendant l'occupation japonaise parce qu'il s'opposait à la réintroduction de la polygamie et qui devint le premier saint de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

    La foi, a dit le Pape, « soutient notre engagement pour la justice, précisément parce que nous croyons que Dieu sauve le monde par amour, en nous libérant du fatalisme » et que le Christ est « l'humble qui appelle les puissants à la conversion, le juste qui nous rend justes » comme en témoignent les sept nouveaux saints que Léon XIV définit comme « non pas des héros, ni des champions d'un idéal, mais des hommes et des femmes authentiques ».

  • Les saints martyrs jésuites du Canada (19 octobre)

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    Saint-Martyrs Canadiens

    Les Saints Martyrs Canadiens (source)

    Canonisés et proclamés par Pie XII: PATRONS DU CANADA

    Brève biographie des Saints Martyrs Canadiens

    Le 27 septembre 1540, le basque Ignace de Loyola avec un groupe d'amis dans le Seigneur fonde l’ordre des Jésuites. En 1625, une mission des Jésuites arrivent d’abord en Acadie puis ils iront sur les rives du St-Laurent. En 1626, les Jésuites installent une mission le long de la rivière St Charles qui se situe près de Québec. Ils construisent leurs habitations et apprennent des langues amérindiennes. Le père Lejeune est alors le directeur de la communauté.

    Le père Jean de Brébeuf aura pour tâche de fonder une mission chez les Hurons-Wendat. Ils habiteront un territoire qu'on nommera la Huronie. Ce territoire est situé sur la péninsule de Penetanguishene, aux abords de la Baie Georgienne dans le comté de Simcoe en Ontario.

    Les Jésuites, ou « Robes-noires » comme les autochtones les nommaient, ont transmis le christianisme aux populations autochtones. Les missionnaires ont converti beaucoup de Hurons. Les Français ont malheureusement apporté la variole et d'autres maladies européennes. Les épidémies ont tué un grand nombre d'autochtones.

    Les Iroquois qui étaient les ennemis des Hurons, considéraient les Jésuites comme des cibles légitimes car ils se posaient en alliés des Hurons, lesquels étaient leurs ennemis. Les missionnaires furent tués lors des guerres entre les Hurons et les Iroquois.

    Saint-Jean-de-Brebeuf

    JEAN DE BRÉBEUF est né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire en Normandie. En 1617, il entre chez les Jésuites. Ses ennuis de santé lui empêchent cependant d'acquérir une connaissance théologique très étendue. De 1622 à 1625, il sera économe au collège de Rouen.

    Il est un des premiers Jésuites à arriver en Nouvelle-France. Le 19 juin 1625, il arrive donc à Québec.

    Les colons ne font pas très bon ménage avec les Jésuites. Le père Brébeuf s'installe le long de la rivière St-Charles dans un tipi et essaie de vivre la vie des Autochtones pincipalement avec les Montagnais. Il vivra une errance de 5 mois.

    En 1626, il franchit 800 milles en canot vers les villages de la Huronie. Cette route conduit les voyageurs par le St-Laurent et l'Outaouais vers la Baie Georgienne et aux Grands-Lacs. Il existait un pacte de bonne entente entre les Hurons et les Français. Champlain les côtoyait et leur faisait confiance.

    De 1626 à 1629, le père Brébeuf s'établit à Troanché, son premier défit est d'apprendre leur langue. En 1629, il est rappelé d'urgence à Québec et assiste à la prise du poste par les Kirke. En juillet 1629, il repart pour la France où il occupera différents postes. En 1633, il retourne en Huronie et cette fois pour y fonder une mission afin de tenter d'évangéliser les Amérindiens. Le 19 septembre 1634, après réflexion, Jean de Brébeuf fixe sa mission à Ihonatiria (St-Joseph) et commence l'évangélisation des Hurons qui s'avère difficile à cause de leurs moeurs. Deux ans plus tard, c'est une épidémie de petite vérole et de grippes malignes qui les frappent. La petite vérole fait tomber à 12,000 une population de 30,000 âmes. Cette épidémie souleva toute la nation contre le père Brébeuf et ses compagnons. Cette situation rendait odieuse la présence des missionnaires. Le père Brébeuf, sentant son sort vulnérable, écrit un testament dans lequel il annonce un futur massacre.

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  • Bartolo Longo, ancien sataniste devenu apôtre du Saint Rosaire et de Notre-Dame de Pompéi, sera canonisé ce 19 octobre

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    Sept nouveaux saints seront canonisés par le pape Léon XIII le 19 octobre

    Dans une célébration mondiale de sainteté, le pape Léon XIV canonisera sept nouveaux saints ce dimanche 19 octobre, lors d'une messe solennelle à la basilique Saint-Pierre.

    Parmi ces sept personnes figurent trois femmes et quatre hommes, représentant un puissant échantillon de l'Église : missionnaires, martyrs, laïcs et religieux. Leurs origines s'étendent de Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Venezuela, de Turquie et d'Italie, signe manifeste de l'universalité de l'Église.

    Un futur saint, autrefois membre d'une secte satanique, s'est converti de manière spectaculaire et est devenu un fervent promoteur du Saint Rosaire en Italie, offrant un message de rédemption radicale. 

    D'Antonio Tarallo sur la NBQ :

    Bartolo Longo, le converti qui fait aimer la Madone

    Anticlérical et même, pendant un an et demi, « prêtre sataniste », Bartolo Longo a vécu une conversion extraordinaire, notamment grâce à trois personnes. Voici l'histoire de ce bienheureux natif de Latiano, grand apôtre du Saint Rosaire et de Notre-Dame de Pompéi.

    07_05_2022

    Marie entre dans la vie de chacun de nous avec une force et une douceur incroyables. Sa voix, un murmure, un vent qui souffle dans le cœur et l'élargit jusqu'à prendre pleinement racine dans l'âme. C'est le miracle de la conversion. Nombreux sont ceux qui ont fait l'expérience de cette effusion de l'Esprit : et en vivant ce changement de vie, ils sont devenus, à leur grande surprise, enfants (et même, dans une certaine mesure, bien-aimés) de la Mère par excellence, la Vierge Marie.

    Bartolo Longo est l'un des exemples les plus illustres de ces conversions extraordinaires . Son nom est inextricablement lié à la Vierge de Pompéi, la Madone à laquelle chaque Napolitain est attaché. Mais qui était Bartolo Longo, « l'homme de la Madone », comme l'appelait saint Jean-Paul II en 1980, le jour de sa béatification ? Quelle vie menait-il avant de rencontrer la Vierge sur son chemin ? Et comment sa vie a-t-elle changé à partir de ce moment ? Pour répondre à ces questions, il nous faut voyager, en imagination, jusqu'à Latiano, une petite ville de la province de Brindisi. C'était le 10 février 1841, lorsque naquit le petit Bartolomeo. Enfant intelligent et extraverti, il aimait les plaisirs de la vie, en particulier la musique. Il l'aimait tellement qu'il ne mangea que des pommes de terre pendant un an pour économiser afin de s'acheter un piano et une flûte. Mais une ville sera fondamentale dans sa vie : Naples, où il s'inscrivit à la faculté de droit en 1863.

    Naples représente une pierre angulaire de son anticléricalisme : dans les années suivant l’unification de l’Italie, un fort sentiment antireligieux et antipapal prévalait dans les salles de classe des universités napolitaines. Les manifestations contre l’Église, le clergé et la foi catholique étaient alors quotidiennes. Bartolo Longo fut emporté par ce courant. Mais ce n’est pas tout : après avoir lu la Vie de Jésus du philosophe français Ernest Renan, il adhéra pleinement au mouvement de protestation anticlérical. C’est durant ces années qu’il assista avec enthousiasme aux cours de littérature et de philosophie de professeurs ouvertement anticatholiques tels qu’Augusto Vera, Bertrando Spaventa et Luigi Settembrini : des cours universitaires marqués par le positivisme ambiant et, par conséquent, par le déni du surnaturel. Ce fut le tremplin décisif pour rejoindre une secte satanique, où il devint même « prêtre sataniste » pendant environ un an et demi. Les adeptes de ce mouvement avouaient communiquer fréquemment avec le diable, qui leur apparaissait sous les traits de l'archange Michel.

    Mais quelle est l'origine de ce changement de vie ? Dans cette histoire de conversion, trois noms seront déterminants pour le changement d'orientation du jeune Longo : le premier est le professeur Vincenzo Pepe, son compatriote et homme à la foi inébranlable. C'est vers lui que Bartolomeo se tournera, lui expliquant la détresse physique et mentale qu'il ressentait à cause de son engagement dans le spiritisme. Et le professeur Pepe l'orientera vers un directeur spirituel, le dominicain Alberto Radente, deuxième personnage clé de sa conversion. Peu après, le père Radente parviendra à le faire entrer dans le Tiers-Ordre dominicain. C'est là un tournant dans l'histoire : l'Ordre fondé par saint Dominique – comme chacun sait – est profondément lié à la Vierge Marie et, surtout, à la pratique du Saint Rosaire, une dévotion ancienne qui trouve ses racines dans la fondation même des Frères Prêcheurs (XIIIe siècle). Et c'est ainsi que Barthélemy commence son chemin vers Marie, à travers ces grains du Rosaire qui deviennent pour lui les étapes vers l'ascèse, vers le Paradis : des profondeurs de l'enfer jusqu'au Ciel marial bleu.

    De Naples, il retourna dans sa ville natale et commença à se consacrer à une vie de charité et d'œuvres caritatives. Mais peu après, Naples reprit vie : aspirant à de plus grandes œuvres, il s'y installa de nouveau. Il y rencontra une femme qui contribua à sa formation religieuse et à sa conversion de plus en plus radicale : la noble Marianna Farnararo, veuve de De Fusco, troisième personnage clé de l'épopée de Longo. À partir de ce moment, Bartolo connut un tournant décisif, devenant le compagnon inséparable de la comtesse dans ses œuvres caritatives.

    Et comment Pompéi est-elle née dans le cœur de Longo ? Laissons-le raconter par ses propres mots :

    Un jour d'octobre 1872, la tempête qui s'abattait sur mon âme me brûla le cœur plus que jamais et me remplit d'une tristesse profonde, presque désespérée. Je quittai le casino De Fusco et me mis à marcher précipitamment à travers la vallée, sans savoir où. Et ainsi, en marchant, j'atteignis l'endroit le plus sauvage de ces régions (…). Tout était enveloppé d'un profond silence. Je regardai autour de moi : pas une âme en vue. Puis je m'arrêtai brusquement. Je sentis mon cœur éclater. Dans cette obscurité de l'âme, une voix amicale sembla me murmurer à l'oreille : « Si tu cherches le salut, répands le Rosaire. C'est la promesse de Marie. Quiconque répand le Rosaire est sauvé ! »

    Cette pensée fut comme un éclair qui brisa l'obscurité d'une nuit d'orage. Satan, qui me tenait captive comme une proie, entrevit sa défaite et resserra son étreinte sur moi. Ce fut la lutte finale, une lutte désespérée. Avec l'audace du désespoir, je levai le visage et les mains au ciel et, me tournant vers la Vierge céleste, je me suis écriée : « S'il est vrai, m'écriai-je, que vous avez promis à saint Dominique que quiconque répand le Rosaire sera sauvé, je serai sauvée, car je ne quitterai pas cette terre de Pompéi sans y avoir répandu votre Rosaire. » Personne ne répondit : un silence de mort m'enveloppa. Mais d'un calme qui succéda soudain à la tempête dans mon âme, je devinai que peut-être ce cri d'angoisse serait un jour exaucé. Un écho lointain venu de la campagne parvint à mes oreilles et me secoua : c'était l'Angélus de midi. Je me prosternai et articulai la prière qu'un monde de fidèles adresse à Marie à cette heure-là. En me relevant, je vis une larme couler sur ma joue. La réponse du ciel ne s'est pas fait attendre .

    Ces mots semblent sortis de la plume de Paul Claudel : poétiques, vrais, touchants. Le voyage de Bartolo Longo avait enfin atteint sa destination : Pompéi. En 1982, l’historien Gabriele De Rosa décrivait le fondateur du sanctuaire de Notre-Dame de Pompéi comme le plus grand promoteur laïc de la dévotion à Notre-Dame du Rosaire au XXe siècle. Un texte de Giovanni Croiset, intitulé « Esercizi di Pietà » , se distingue dans sa bibliothèque privée ; il s’agit du septième volume des œuvres complètes du jésuite français. En le feuilletant, on est frappé par un commentaire de Longo : « Quelle est ma vocation ? Écrire sur Marie, faire louer Marie, faire aimer Marie . » En bref, toute sa mission.

  • Saint Luc et la Vierge Marie

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    Le site "Marie de Nazareth", très bien construit, analyse l'évangile de saint Luc (fêté ce 18 octobre) et la très riche information qu'il contient concernant la Vierge Marie :

    L'Evangile selon saint Luc et la Vierge Marie

    Saint Luc est celui qui parle le plus de la Vierge Marie : sur 152 versets du Nouveau Testament regardant la Vierge de Nazareth,  environ 90 sont en Luc (cliquer sur les liens pour accéder aux textes).

     Partie : Evangile selon St Luc

  • C'est en Afrique que bat désormais le coeur de la croissance catholique

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    De zenit.org :

    L’Afrique, nouveau cœur battant de la croissance catholique

    Un catholique sur cinq et un séminariste sur trois sont africains

    15 octobre 2025

    Un catholique sur cinq dans le monde est africain, tout comme un séminariste sur trois : des chiffres impressionnants du catholicisme africain Les dernières données publiées par le Vatican confirment ce que beaucoup percevaient depuis des années au sein de l’Église mondiale : le centre de gravité démographique du catholicisme se déplace vers le Sud.

    Tandis que l’Europe connaît des séminaires vides et des assemblées vieillissantes, l’Afrique voit ses églises fleurir, ses vocations se multiplier et sa population fidèle croître à un rythme inégalé ailleurs dans le monde catholique.

    Selon l’Annuaire pontifical 2025 et l’Annuarium Statisticum Ecclesiae 2023, publiés en mars, le continent africain a enregistré en 2023 une augmentation remarquable de 1 285 prêtres, soit une croissance de 2,7 %, à un moment où le nombre total de prêtres dans le monde connaissait une légère diminution.

    L’Afrique compte désormais 54 944 prêtres catholiques, diocésains et religieux confondus. La population catholique africaine a également connu une forte progression, passant de 272 millions en 2022 à 281 millions en 2023, soit une hausse de 3,3 %.

    Concrètement, un catholique sur cinq dans le monde vit aujourd’hui en Afrique. L’épiscopat suit la même dynamique, avec une augmentation du nombre d’évêques de 740 à 771, représentant 14,2 % de l’épiscopat mondial.

    Les séminaires du continent reflètent la même vitalité. L’Afrique compte désormais 34 924 grands séminaristes, soit environ un tiers du total mondial, alors même qu’elle ne représente qu’un cinquième de la population catholique. À l’inverse, l’Europe, l’Asie et les Amériques ont toutes enregistré une baisse des vocations sacerdotales l’an dernier.

    Parmi les nations, la République démocratique du Congo et le Nigeria se distinguent comme véritables « puissances » catholiques. La RDC compte près de 55 millions de catholiques, et le Nigeria environ 35 millions.

    Bien que l’annuaire statistique du Vatican ne publie pas de données détaillées sur les ordinations par pays, les rapports diocésains indiquent que le Nigeria ordonnerait à lui seul entre 300 et 400 nouveaux prêtres par an, soit environ un quart des ordinations sacerdotales d’Afrique.

    Pour les observateurs, ces chiffres ne traduisent pas seulement un mouvement démographique, mais une transformation historique de la géographie interne du catholicisme. Un continent autrefois évangélisé par des missionnaires européens envoie désormais ses propres prêtres, religieux et religieuses en France, en Italie, en Irlande et même aux États-Unis – des pays qui furent jadis les grandes terres d’envoi missionnaire.

    Ce dynamisme africain, constant depuis le milieu du XXe siècle, recompose le visage du catholicisme mondial. Contrairement à l’Europe et aux Amériques, où la sécularisation et l’épuisement culturel ont érodé les vocations, les Églises d’Afrique vibrent d’une foi jeune et engagée. Les raisons sont multiples – force du lien communautaire, expression publique de la foi, enracinement religieux dans l’identité sociale et morale – mais les effets sont clairs. Si la tendance se poursuit, l’Afrique ne sera pas seulement le centre démographique : elle deviendra aussi une référence théologique et pastorale majeure pour l’Église. Ses séminaires sont pleins, ses paroisses vivantes et ses évêques de plus en plus influents au sein du Vatican. Jadis considérée comme terre de mission, l’Afrique est désormais un continent missionnaire, source de renouveau pour une Église en quête de vie dans ses anciennes terres. (Avec des données de The Catholic Herald)

    L’Afrique, nouveau cœur battant de la croissance catholique | ZENIT - Français

  • Un entretien exclusif avec le cardinal Robert Sarah (Tribune Chrétienne)

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    Dans un entretien exclusif accordé à Tribune Chrétienne, réalisé à Rome le jeudi 9 octobre 2025, le cardinal Robert Sarah est revenu sur les grands défis spirituels et moraux de notre époque, rappelant avec force les fondements immuables de la doctrine catholique (13 octobre 2025).

  • Thérèse d'Avila, docteur de l'Eglise et réformatrice du Carmel (15 octobre)

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    ThA_3.jpg« Que rien ne te trouble
    Que rien ne t’épouvante
    Tout passe
    Dieu ne change pas
    La patience triomphe de tout
    Celui qui possède Dieu
    Ne manque de rien
    Dieu seul suffit ! »

     

     

    Trois citations puisées au hasard dans l’œuvre de cette personnalité hors du commun que l’on fête ce samedi :

    « La vie  n’est qu’une nuit à passer dans une mauvaise auberge » (cette citation avait beaucoup frappé le romancier Julien Green qui la recopie dans son célèbre « journal »)

    « Il ne s’agit pas de penser beaucoup mais de beaucoup aimer »

    « Quand il nous semble que Dieu, secrètement, nous fait comprendre qu’il nous écoute, il est bon alors de nous taire » (extrait du « Château de l’âme »)

    (nominis.cef.fr) Née dans une noble famille d'Avila en Castille, elle entre à 20 ans au Carmel. Elle se rend compte que les pratiques religieuses de cet Ordre se sont dégradées et elle veut le réformer pour le faire revenir à la Règle primitive, malgré bien des résistances. Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui même mystique. Elle nous a laissé des écrits de haute spiritualité, en particulier «Le château intérieur de l'âme» qui est une extraordinaire méthode de prière et d'oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l'oraison contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l'Église en 1970.

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  • Bienheureuse Marie-Madeleine Bódi : la nouvelle Vierge-martyre hongroise de la Seconde Guerre mondiale

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    De John Grondelski sur le NCR :

    Bienheureuse Marie-Madeleine Bódi : la nouvelle Vierge-martyre hongroise de la Seconde Guerre mondiale

    Béatifiée le 6 septembre à Veszprém, en Hongrie, la jeune ouvrière a donné sa vie en résistant à l'assaut d'un soldat soviétique en 1945.

    Maria Magdolna Bodi  - portrait d'Adam Kisleghi Nagy

    Les catholiques hongrois célèbrent la béatification de Marie-Madeleine Bódi (1921-1945), martyre. La cérémonie a eu lieu le 6 septembre à Veszprém, un archidiocèse millénaire. Sa cause a été approuvée en mai 2024 par le pape François.

    Bódi est née le 8 août 1921 dans un petit village au bord du lac Balaton – un lieu de villégiature surnommé la « Riviera hongroise » – où les citoyens du bloc de l'Est, incapables de voyager vers l'ouest, pouvaient passer leurs vacances d'été à l'époque du rideau de fer. Elle était l'une des trois enfants de domestiques seigneuriaux. Les enfants étaient techniquement illégitimes car le père, prisonnier de guerre en Hongrie pendant la Première Guerre mondiale, n'avait pas de papiers d'état civil pour se marier.

    Certaines sources évoquent des manifestations précoces de piété chez Bódi – par exemple, sa famille parcourait de grandes distances pour atteindre un village où la messe était régulièrement célébrée. Mais d'autres affirment que, si elle reçut les sacrements de l'initiation, sa famille ne lui prodiguait pas nécessairement une éducation religieuse des plus strictes.

    Sa propre réaction à la grâce de Dieu et la lecture des livres de la paroisse l'ont profondément marquée. On raconte qu'à l'âge de 10-11 ans, elle a remarqué un enfant orphelin de son village élevé par des grands-parents pauvres. Elle a alors lancé sa propre campagne pour recueillir des dons afin d'acheter des vêtements chauds.

    À 17 ans, lors d'une mission locale, Mary décida de s'engager pleinement auprès du Christ, notamment par l'action auprès des pauvres. Elle espérait entrer en religion, déclarant : « Quelle est belle la vie de celui qui sait être proche de Dieu ! » Mais l'ordre dans lequel elle souhaitait entrer jugea que son illégitimité la disqualifiait.

    À 18 ans, elle a commencé à travailler dans une usine qui, à l'époque, fabriquait des explosifs. (Plus tard, sous le communisme, l'usine s'est diversifiée dans divers produits chimiques avant de se restructurer après 1989 pour se consacrer à la protection de l'environnement.) Communiante quotidienne, son exemple de modestie et de calme lui a valu le respect de ses collègues un peu turbulents et moins religieux. On se souvient d'elle comme étant disponible pour effectuer des livraisons à quiconque avait besoin d'aide sur le vélo que son père lui avait offert.

    En approfondissant sa vie spirituelle et en continuant à œuvrer auprès de l'organisation catholique pour jeunes garçons et filles, elle s'engagea pleinement dans le Christ. Le 26 octobre 1941, en la fête du Christ-Roi, elle fit vœu privé et irrévocable de virginité. Elle s'impliqua également davantage dans la Congrégation de Marie, un mouvement jésuite qui encourageait les jeunes à approfondir leur vie spirituelle.

    À ce stade, la Hongrie était plongée dans une situation complexe liée à la Seconde Guerre mondiale. Le gouvernement était allié à l'Allemagne, mais il ne menait pas toujours la politique nazie avec le même zèle que Berlin. Il présida cependant à la destruction quasi totale d'une grande partie de la communauté juive hongroise. En 1944, le régime collaborationniste fut remplacé par une occupation allemande directe, à la fois par crainte d'un ralliement des Hongrois aux Alliés et par l'avancée des Soviétiques vers l'ouest.

    Bódi a suivi une formation d’infirmière, espérant utiliser ses compétences pour soulager certaines souffrances, mais son usine la considérait comme une travailleuse essentielle et ne voulait pas la libérer.

    En avril 1944, Bódi se rendit à Litér, où elle continua son travail à l'usine tout en organisant l'« Association catholique des ouvrières » locale, dont l'objectif était de nourrir les personnes hospitalisées, de coudre des vêtements pour les enfants démunis de la région et de leur fournir les soins infirmiers nécessaires. Elle insista également sur l'importance pour les femmes de préserver leur virginité.

    À la fin de l'année 1944, l'Armée rouge entra en Hongrie, avec notamment un siège prolongé et sanglant de Budapest. Les Soviétiques contrôlèrent toute la Hongrie au printemps 1945.

    Le 23 mars, Bódi, accompagnée de femmes et d'enfants, se trouvait à l'entrée d'un abri antiaérien improvisé lorsque deux soldats soviétiques armés les ont attaqués. L'un d'eux l'a poussée dans le bunker où il a tenté de la violer ; elle a résisté, avertissant une autre jeune fille de fuir sous peine de subir le même sort. « Annuska, cours, car ce sera ton tour ! Je meurs. … Mère, sors d'ici, je meurs ! » Alors que Bódi tentait de fuir, le soldat de l'Armée rouge est apparu et lui a tiré dessus à six reprises. Ses derniers mots ont été : « Seigneur, mon Roi ! Emmène-moi avec toi ! »

    La grâce de son exemple eut des effets presque immédiats. Environ deux semaines plus tard, ses parents régularisèrent leur mariage à l'Église.

    Le nouvel évêque de Veszprém, József Mindszenty, recueillit le témoignage de Bódi moins d'un mois après son martyre. La guerre étant toujours en cours, les troupes soviétiques détruisirent les églises de la ville. Mindszenty fut transféré à Esztergom, le siège primatial. La procédure locale fut conclue en 1950, mais avec le communisme stalinien en Hongrie, il devint impossible de transmettre le cas d'une jeune travailleuse hongroise à Rome pour qu'elle puisse être canonisée. Au fil du temps, des documents furent « perdus ».

    L'affaire a repris en 1990. Sans les documents précédents, elle était restée bloquée, mais la découverte de documents dans les archives paroissiales de Veszprém en 2010 a permis à l'affaire d'avancer. La phase diocésaine s'est achevée en 2016, et l'affaire a été transférée à Rome en 2017. Initialement prévue pour la béatification le 26 avril dernier, la mort du pape François a reporté celle-ci au 6 septembre.

    Bódi fait la queue avec d'autres femmes d'Europe centrale qui ont donné leur vie pour défendre leur chasteté en temps de guerre contre les violeurs russes. La bienheureuse Karolina Kózka, une jeune Polonaise de 16 ans, fut tuée en 1914 par le sabre d'un soldat russe qui l'avait emmenée dans les bois voisins, où son corps, battu, fut retrouvé.

    La bienheureuse Anna Kolesárová, une jeune Slovaque de 16 ans, fut abattue par un soldat soviétique ivre devant son père parce qu'elle refusait de se soumettre à ses avances. Ses derniers mots furent : « Adieu ! Jésus ! Marie ! Joseph ! »

    Dix sœurs de Sainte-Élisabeth, béatifiées en 2022, ont également été martyrisées au cours d'incidents impliquant des tentatives de violation de leur chasteté, ainsi que des abus sur des orphelins et la profanation de vases sacrés à Wrocław, dans l'ouest de la Pologne, en 1945, aux mains de soldats soviétiques.

    Certains pourraient minimiser la défense de la virginité par Bódi, mettant plutôt l'accent sur sa vie de charité, son souci de la souffrance humaine, indépendamment du contexte politique, et son leadership chrétien en tant que laïque. Tout cela est vrai, mais nous rendrions un mauvais service à la martyre si nous ne valorisions pas la valeur pour laquelle elle s'est consacrée et a donné sa vie – une valeur fondamentale dont la reconquête demeure un défi de notre époque.

    (Pour en savoir plus, voir ici , ici , ici et ici .)