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Témoignages - Page 5

  • Au Kenya: une persécution silencieuse dans un village isolé

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    Un email du "Fil rouge" :

    Kenya: persécution silencieuse dans un village isolé

    Dans un petit village isolé, près de la frontière somalienne, une poignée de croyants continue de suivre Jésus malgré les conditions oppressantes auxquelles ils sont confrontés chaque jour.

    Ce village, qui abrite trois églises, compte quelques croyants locaux qui, au fil du temps, ont été contraints au silence. Dans cette région, les chrétiens sont souvent minoritaires et ne jouissent pas des mêmes libertés que leurs frères et sœurs dans le reste du pays.

    Une école chrétienne empêchée de rouvrir

    Lorsque les restrictions sanitaires ont été levées en 2021, un prêtre catholique a tenté de relancer la seule école chrétienne du village. Hélas, ses efforts ont été vains, car la communauté locale lui a donné un ultimatum pour quitter la région.

    Les gardiens de l'école ont démissionné après avoir été accusés de recevoir des salaires provenant de l’argent impur selon la religion musulmane. Les clôtures et les biens de l'école ont été vandalisés et à ce jour, l'école reste fermée, un symbole de l'oppression grandissante contre les chrétiens de cette région.

    La foi ébranlée par l'intimidation et la violence

    Les chrétiens locaux qui osent parler de la situation, sont souvent transférés loin de leurs foyers, les privant ainsi de la possibilité de servir leur communauté.

    C’est par exemple le cas d’une enseignante chrétienne menacée de mort par l’imam du village qui a incité les enfants à la lapider si elle se présentait à l'école. Cette menace a été rapportée au ministère de l'Éducation, mais aucune mesure n'a été prise. Au lieu de cela, l’enseignante a été transférée dans une école fictive située à des kilomètres de son domicile.

    Les chrétiens ne peuvent pas non plus louer des logements pour leurs rassemblements religieux, ni acheter de terrains pour la construction de nouvelles églises.

    Face à ces défis, les chrétiens du village sont lentement mais sûrement chassés de leur terre. Alors que nos partenaires locaux cherchent des moyens de soutenir l'Église et les croyants dans cette région, nous vous demandons de les soutenir par vos prières.

  • Décollation de saint Jean-Baptiste (29 août)

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    Décollation de saint Jean-Baptiste par le Caravage (Malte - La Valette - Musée de Saint-Jean)

    "Saint Jean-Baptiste, inspiré par l'Esprit de Dieu, se retira au désert pour mieux conserver son innocence et cultiver les dons extraordinaires dont il avait été favorisé. Il y vécut, depuis son enfance jusqu'à trente ans, dans la pénitence, la prière et la contemplation. Sa trentième année, il parut dans le monde pour y prêcher la pénitence et donner le baptême, qui en était le signe, d'où lui est venu le nom de Baptiste ou Baptiseur. Déjà le Sauveur Lui-même avait reçu le baptême des mains de Jean-Baptiste, et celui-ci avait rendu à l'Agneau de Dieu les plus glorieux témoignages.

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  • 29 août : mémoire du martyre de saint Jean Baptiste

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    De_collation_De_Saint_Jean_Baptiste.jpgLe 29 août 2012, le pape Benoît XVI consacrait sa catéchèse au Précurseur :

    Chers frères et sœurs,

    En ce dernier mercredi du mois d’août, nous fêtons la mémoire liturgique du martyre de saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus. Dans le calendrier romain, il est l’unique saint dont on célèbre et la naissance, le 24 juin, et la mort venue par le martyre. La fête de ce jour est une mémoire qui remonte à la dédicace d’une crypte de Sébaste, en Samarie, où l’on vénère la tête du saint depuis la moitié du IVème siècle. Ce culte s’est ensuite étendu jusqu’à Jérusalem, dans les Eglises d’orient et à Rome, sous le titre de « Décollation de saint Jean-Baptiste ». Dans le martyrologe romain, on fait allusion à une seconde découverte de la précieuse relique transportée, pour l’occasion, dans l’église de Saint-Silvestre à Campo Marzio, à Rome.

    Ces quelques repères historiques nous aident à comprendre à quel point la vénération de saint Jean-Baptiste est ancienne et profonde. Dans les évangiles, son rôle par rapport à Jésus apparaît très nettement. Saint Luc, en particulier, raconte sa naissance, sa vie dans le désert, sa prédication, et saint Marc nous parle de sa mort dramatique dans l’Evangile d’aujourd’hui. Jean-Baptiste initie sa prédication sous l’empereur Tibère, en 27-28 après Jésus-Christ, et l’invitation très claire qu’il adresse à la foule accourue pour l’écouter est de préparer le chemin pour accueillir le Seigneur, de rendre droits les sentiers tordus de sa propre vie à travers une conversion du cœur radicale (cf. Luc 3, 4). Pourtant le Baptiste ne se limite pas à prêcher la pénitence et la conversion mais, en reconnaissant que Jésus est « l’Agneau de Dieu » venu pour enlever le péché du monde (Jean 1, 29), il a la profonde humilité de montrer en Jésus le véritable Envoyé de Dieu, en se mettant de côté pour que le Christ puisse grandir, être écouté et suivi. Dans un acte ultime, le Baptiste témoigne par son sang de sa fidélité aux commandements de Dieu, sans céder ni reculer, en accomplissant jusqu’au bout sa mission. Dans ses homélies, saint Bède, moine du IXème siècle, dit ceci : Saint Jean a donné sa vie pour [le Christ], même si on ne lui a pas ordonné de renier Jésus Christ, on lui a ordonné de taire la vérité (cf. Homélies 23 : CCL 122, 354). Et il n’a pas tu la vérité et c’est ainsi qu’il est mort pour le Christ qui est la Vérité. C’est justement par amour de la vérité qu’il ne s’est pas abaissé en se compromettant et qu’il n’a pas eu peur d’adresser des paroles fortes à celui qui s’était éloigné des voies de Dieu.

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  • Monique : la sainteté d'une mère

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    On célèbre aujourd'hui la fête de sainte Monique, mère de saint Augustin. Elle occupe une large place dans les Confessions. Nous reproduisons ci-dessous un entretien entre cette mère et son fils sur le bonheur de la vie éternelle (chapitre X):

    A l’approche du jour où elle devait sortir de cette vie, jour que nous ignorions, et connu de vous, il arriva, je crois, par votre disposition secrète, que nous nous trouvions seuls, elle et moi, appuyés contre une fenêtre, d’où la vue s’étendait sur le jardin de la maison où nous étions descendus, au port d’Ostie. C’est là que, loin de la foule, après les fatigues d’une longue route, nous attendions le moment de la traversée.

    Nous étions seuls, conversant avec une ineffable douceur, et dans l’oubli du passé, dévorant l’horizon de l’avenir ( Philip. III, 13), nous cherchions entre nous, en présence de la Vérité que vous êtes, quelle sera pour les saints cette vie éternelle « que l’oeil n’a pas vue, que l’oreille n’a pas entendue, et où n’atteint pas le cœur de l’homme (I Cor. II, 9). » Et nous aspirions des lèvres de l’âme aux sublimes courants de votre fontaine, fontaine de vie qui réside en vous (Ps. XXXV, 10), afin que, pénétrée selon sa mesure de la rosée céleste, notre pensée pût planer dans les hauteurs.

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  • Briser le « mur du silence » sur la persécution des chrétiens

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    De Solène Tadié sur le NCR :

    Briser le « mur du silence » sur la persécution des chrétiens

    Tristan Azbej, secrétaire d'Etat hongrois chargé de l'aide aux chrétiens persécutés, espère que la présidence tournante de six mois de la Hongrie au Conseil de l'UE permettra de sensibiliser davantage à ce problème majeur.

    Tristan Azbej rencontre des enfants lors d'un récent voyage missionnaire.
    Tristan Azbej rencontre des enfants lors d'un récent voyage missionnaire. (Photo : Photo avec l'aimable autorisation de Hongrie Helps)

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  • Décédée le jour de l'Assomption : Sœur Agnès Sasagawa, la voyante de Notre-Dame d'Akita

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    De Jonah McKeown sur aciprensa :

    Sœur Agnès Sasagawa, qui disait avoir vu Notre-Dame d'Akita, est décédée à l'âge de 93 ans.

    17 août 2024

    Sœur Agnès Sasagawa, une religieuse japonaise dont les visions de la Vierge Marie sous le nom de Notre-Dame d'Akita comprenaient de sévères avertissements à l'humanité et des instructions pour prier le rosaire et se repentir de ses péchés, est décédée le 15 août à l'âge de 93 ans.

    Un prêtre de la paroisse d'Akita, au Japon, a confirmé par téléphone à l'agence CNA d'EWTN que Sasagawa était décédée le 15 août.

    L'ordre auquel appartenait Sasagawa, l'Institut des Servantes de la Sainte Eucharistie, a annoncé que la religieuse, qui était « sous traitement médical depuis un certain temps », est décédée le jour de la fête de l'Assomption de la Vierge Marie. La femme aurait reçu une série de messages de Marie et aurait été témoin d'autres événements surnaturels qui ont commencé il y a 50 ans.

    Le père John Shojiro Ito, fondateur de l'ordre des Sasagawa et décédé en 1993, avait autorisé en avril 1984 les fidèles de son diocèse à vénérer Notre-Dame d'Akita après huit ans d'enquête, notant que ses messages ne contenaient « rien de contraire à la doctrine ou à la morale catholique ».

    Katsuko Sasagawa est née en 1930 dans une famille bouddhiste. Elle a été baptisée à la suite du témoignage d'une infirmière chrétienne qui lui a donné à boire de l'eau de Lourdes. Elle est entrée dans la vie religieuse et a pris le nom d'Agnès.

    Les expériences spirituelles inhabituelles de Sasagawa ont commencé en 1973, alors qu'elle était encore toute nouvelle dans la communauté religieuse.

    Le 12 juin 1973, Sasagawa a vu des rayons lumineux sortir du tabernacle du couvent. Cette vision s'est répétée deux jours de plus. Puis, le 28 juin, une douloureuse blessure en forme de croix, saignant abondamment, est apparue sur la main de Sasagawa.

    Les messages de Notre-Dame d'Akita

    Le 6 juillet, Sasagawa entendit une voix provenant d'une image en bois de la Vierge Marie qui se trouvait dans le couvent depuis dix ans. La voix lui dit que les problèmes d'audition qu'il avait alors seraient guéris (ce qui se produisit en 1974) et qu'il devrait « prier en réparation des péchés des hommes ». La voix lui a également enseigné une prière de consécration au cœur de Jésus.

    Peu de temps après, l'image mariale a développé une blessure similaire à celle de Sasagawa, mais sur la main opposée. La blessure de Sasagawa a fini par disparaître.

    La imagen de Nuestra Señora de Akita en Japón. Crédito: SICDAMNOME CC BY-SA 4.0
    L'image de Notre-Dame d'Akita au Japon. Crédit : SICDAMNOME CC BY-SA 4.0

    Le 3 août 1973, Marie s'adresse à nouveau à Sasagawa, cette fois au sujet d'un message « important » à transmettre à son supérieur.

    « Beaucoup d'hommes en ce monde affligent le Seigneur. Je désire que les âmes le consolent afin d'adoucir la colère du Père céleste. Je désire, avec mon Fils, des âmes qui répareront par leurs souffrances et leur pauvreté les pécheurs et les ingrats. Pour que le monde connaisse sa colère, le Père céleste se prépare à infliger un grand châtiment à toute l'humanité », aurait dit la Vierge à Sasagawa.  

    « Avec mon Fils, je suis intervenue tant de fois pour apaiser la colère du Père. J'ai empêché la venue des calamités en lui offrant les souffrances du Fils sur la croix, son sang précieux et les âmes bien-aimées qui le consolent en formant un tribunal d'âmes victimes. La prière, la pénitence et les sacrifices courageux peuvent adoucir la colère du Père. Je le désire aussi pour votre communauté... qu'elle aime la pauvreté, qu'elle se sanctifie et qu'elle prie en réparation de l'ingratitude et de l'outrage de tant d'hommes ».

    Marie aurait également dit à la moniale : « Récitez la prière des Servantes de l'Eucharistie en étant conscientes de son sens ; mettez-la en pratique ; offrez en réparation (ce que Dieu envoie) pour les péchés. Que chacun s'efforce, selon ses capacités et sa position, de s'offrir entièrement au Seigneur ».

    Le deuxième message de Marie à Sasagawa est arrivé le 13 octobre 1973, à l'occasion d'un autre anniversaire du miracle du soleil de Notre-Dame de Fatima.

    « Comme je te l'ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s'améliorent pas, le Père infligera un terrible châtiment à toute l'humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, tel qu'on n'en a jamais vu. Le feu tombera du ciel et anéantira une grande partie de l'humanité, les bons comme les mauvais, à l'exception des prêtres et des fidèles. Les survivants seront tellement désolés qu'ils envieront les morts. Les seules armes qui leur resteront seront le chapelet et le signe laissé par mon Fils. Récitez chaque jour les prières du Rosaire. Avec le Rosaire, priez pour le Pape, les évêques et les prêtres ».

    « L'œuvre du diable s'infiltrera même à l'intérieur de l'Eglise de telle sorte que vous verrez des cardinaux contre des cardinaux, des évêques contre des évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et rencontreront l'opposition de leurs confrères... les églises et les autels seront saccagés ; l'Eglise sera remplie de ceux qui acceptent les compromis et le démon poussera de nombreux prêtres et âmes consacrées à quitter le service du Seigneur. Le diable s'acharnera particulièrement sur les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d'âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il n'y aura plus de pardon pour eux.

    En janvier 1975, presque deux ans plus tard, l'image de Marie s'est mise à pleurer et a continué à le faire à 101 reprises au cours des sept années suivantes. Une chaîne de télévision japonaise aurait filmé ces pleurs, connus sous le nom de « lachrymations ».

    Dans une lettre datée du 22 avril 1984, Mgr Ito a reconnu « le caractère surnaturel d'une série d'événements mystérieux liés à l'image de la Sainte Mère Marie ».

    « En conséquence, j'autorise, dans tout le diocèse, la vénération de la Sainte Mère d'Akita, en attendant la publication d'un jugement définitif du Saint-Siège sur cette question », écrit le prélat.

    « Et je demande que l'on se souvienne que, même si le Saint-Siège publie ultérieurement un jugement favorable concernant les événements d'Akita, il ne s'agit que d'une révélation divine privée. Les chrétiens sont obligés de croire uniquement [le] contenu de la révélation divine publique (close après la mort du dernier apôtre) qui contient tout ce qui est nécessaire au salut. Toutefois, l'Église a jusqu'à présent fait grand cas des révélations divines privées, car elles renforcent la foi.

    Le sanctuaire marial Redemptoris Mater (Mère du Rédempteur) a été achevé à Akita en 2002, où l'image a été placée et a attiré environ 7 000 pèlerins chaque année depuis 2017.

    Le Vatican, qui a publié en mai de cette année de nouvelles normes pour son bureau doctrinal afin qu'il soit « toujours consulté et donne son approbation finale » sur les apparitions mariales présumées, n'a pas donné de jugement définitif sur Notre-Dame d'Akita.

    Le cardinal Joseph Ratzinger, qui deviendra plus tard le pape Benoît XVI, a permis à Ito, en tant que préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, de maintenir son jugement selon lequel les messages étaient acceptables pour les fidèles en 1988.

  • " La foi est ce qu'il y a de plus important " (cardinal Péter Erdö)

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    De Vatican News :

    Cardinal Péter Erdö: la foi est ce qu'il y a de plus important

    Dans un entretien avec Vatican News, le cardinal Péter Erdő, archevêque d'Esztergom-Budapest, évoque la dévotion populaire, son parcours personnel de foi sous le communisme, ainsi que des modèles de témoins de la foi, à l'approche des fêtes de l'Assomption et de Saint-Étienne de Hongrie (célébrée le 19 août dans le pays).

    Deborah Castellano Lubov – Cité du Vatican

    Plus de la moitié des Hongrois sont chrétiens et, après l'ère communiste, la foi des fidèles offre une graine d'espérance dans une Europe qui risque toujours plus de perdre ses racines chrétiennes.

    Dans cet entretien, le cardinal Erdö évoque Saint Étienne et les raisons de sa grande dévotion, ainsi que sa propre éducation, sa foi et sa vocation, et notamment la manière dont il s'est confié à la prière et au Seigneur, même dans les moments les plus difficiles et les plus répressifs de l'histoire. «Il est certain que la foi est venue en premier», rappelle-t-il, tout en rassurant: «Cela n'a pas été vécu de manière tragique par mes parents, mais de manière naturelle, en sachant que Dieu est suprême».

    Éminence, dans quelques jours, la Hongrie célébrera la fête de saint Étienne de Hongrie. Quels sont les principaux événements prévus? Et pourquoi cette fête est-elle si importante?

    Saint Étienne a été le premier roi chrétien du pays. Sous son règne, il y a 1 000 ans, le pays a été christianisé avec des méthodes non pas dures, mais plutôt de conviction, d'organisation. Saint Étienne représente également l'unité de l'État hongrois. C'est pourquoi les catholiques croyants ne sont pas les seuls à le respecter, tout le monde le respecte, et cette fête, est la fête nationale. Concernant le programme, chaque année, la journée commence par un acte militaire. Les nouveaux officiers prêtent serment. Ensuite, il y a des évènements au niveau politique et, dans l'après-midi, des cérémonies religieuses, comme la sainte messe devant la basilique Saint-Étienne, puis la grande procession avec sa relique. La main droite de ce premier roi saint est conservée, et c'est avec cette relique que nous faisons la grande procession. Après la procession, en fin de soirée, il y a toujours des feux d'artifice et la journée se termine en fête populaire. 

    Comment expliquer à un étranger qui est saint Étienne pour les Hongrois? Et pourquoi son culte est-il si répandu dans l'Église?

    Pour les Hongrois en général, c'est le roi qui avait des principes chrétiens non seulement par opportunisme -il est devenu chrétien comme son père, le prince Géza-, mais aussi par conviction personnelle. Il a tout fait pour renforcer la culture et la vision du monde chrétiennes. En Hongrie, cela signifiait aussi le développement économique et une nouvelle relation avec les peuples qui nous entourent. C'est pourquoi les historiens sont convaincus que notre survie en tant que peuple dépendait de cette grande décision. Saint Étienne voulait que les Hongrois rejoignent la grande famille des peuples chrétiens d'Europe.

    C'était une grande décision, car le roi demandait des missionnaires, en particulier de l'Ouest. Or, de son vivant, l'Occident et l'Orient chrétiens n'étaient pas encore séparés. Il est mort en 1038, donc avant le schisme d’Orient. C'est pourquoi l'Église orthodoxe le vénère comme un saint et un apôtre, comme un saint qui a converti son peuple.

    La figure de saint Étienne nous ramène aux débuts de l'histoire de la Hongrie en tant que pays chrétien. Dans d'autres pays d'Europe, ce lien avec leurs racines historiques, marquées par le christianisme, est en train de se perdre. Parfois, ces racines semblent même être remises en question, supprimées ou volontairement désavouées. Que pensez-vous de cette tendance culturelle?

    Pour nous, l'encyclique Mit Brennender Sorge, que le pape Pie XI a publiée avant la Seconde Guerre mondiale en 1937, reste fondamentale. Il y est dit clairement que les nations, en tant que communautés culturelles avec leur propre langue, leur propre mémoire, leur propre structure, leur propre culture, représentent une vraie valeur, qu'elles appartiennent à la richesse de la création et qu'elles sont donc chères au Créateur. En plusieurs endroits de la Bible, nous constatons que, même lors du jugement dernier, le Seigneur jugera les nations. Les peuples aussi, et pas seulement les individus. Les peuples ont donc un certain rôle dans le grand dessein de Dieu. Cependant, les nations ne représentent pas la valeur suprême. Considérer les nations de cette manière serait de l'idolâtrie. C'est pourquoi nous recherchons toujours cet équilibre indiqué par l'enseignement papal. Et cet enseignement semble être d'actualité, même à notre époque.

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  • " Fiducia supplicans est enterrée, on n’en parlera plus " (cardinal Ambongo)

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    De Matthieu Lasserre (envoyé spécial à Kinshasa (RD-Congo) sur le site du journal La Croix (extraits) :

    Le cardinal Fridolin Ambongo, homme fort de l’Église catholique africaine

    16/08/2024

    Kinshasa, dernière étape de mes escapades africaines. Cette ville tentaculaire de 17 millions d’habitants, grande comme six fois Paris, est le siège d’une Église catholique bien plus installée et influente qu’elle ne l’était lors de mes précédents voyages au Tchad ou au Nigeria. En République démocratique du Congo, elle peut s’appuyer sur 40 à 50 % de catholiques parmi la population. Depuis 2018, cette assise est symbolisée par son homme fort, le cardinal Fridolin Ambongo, 64 ans, qui a connu depuis sa nomination à « Kin » une ascension fulgurante. Créé cardinal en 2019, il intègre un an plus tard le C9, le Conseil des cardinaux qui entourent le pape François. Puis, en 2023, il est élu président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam), l’organe unifiant les évêques africains.

    Avec ces multiples casquettes, l’archevêque assume un leadership naturel sur le continent. « Ambitieux »« rassembleur »« autoritaire »« populaire » : souvent présenté comme un papabile conservateur, l’ancien capucin ne laisse personne indifférent, sur ses terres comme à Rome, où sa voix porte jusqu’aux oreilles de François. Et où il pèse de tout son poids sur les orientations de l’Église. (...)

    « Fiducia supplicans » et le « non » à Rome

    (...) le cardinal a pris la tête de la fronde contre la déclaration doctrinale Fiducia supplicans, qui avait accordé la possibilité de bénir les couples « en situation irrégulière », dont les couples homosexuels. Immédiatement et face au tollé sur son continent, le cardinal Ambongo lançait une consultation de l’Église africaine pour convenir d’une position commune. Trois semaines plus tard, le couperet tombait, d’un « non » ferme et presque unanime. Et l’archevêque de Kinshasa de signer : ces bénédictions « ne pourront pas se faire en Afrique sans s’exposer à des scandales ». Il obtenait même une dérogation accordée par le pape, sorte d’exception africaine à la déclaration du dicastère pour la doctrine de la foi, au sein duquel on l’observe désormais avec méfiance.

    Sa démarche a néanmoins été saluée, tant par les fidèles de Kinshasa – qui le surnomment affectueusement « Tata Cardinal » (« père cardinal », en lingala) – que dans l’épiscopat africain. « Il a su rassembler, loue son homologue centrafricain, le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui. Il aurait pu, du haut de son poste, agir seul. Mais il a recherché l’intérêt de l’Église, pris le temps d’analyser la situation. »

    « L’Afrique a joué son rôle prophétique qui était d’alerter le pape François du danger, assure pour sa part l’intéressé. L’enjeu n’était pas seulement culturel mais se situait d’abord sur les plans biblique, doctrinal, magistériel et moral, car il y avait un danger de rupture avec l’enseignement de l’Église. Je suis heureux de le dire aujourd’hui parce que je crois que Fiducia supplicans est enterrée, on n’en parlera plus », juge-t-il.

    Après ce tour de force, l’Afrique peut-elle tirer son épingle du jeu dans une Église qui bascule progressivement vers le Sud ? « Le catholicisme décline en Occident, alors qu’elle est vivante et dynamique ailleurs, poursuit le cardinal Ambongo. Nous ne pouvons pas nous en contenter. Nous devons aider l’Europe à redécouvrir Jésus-Christ, dans une solidarité du personnel. Nous avons des prêtres, que nous envoyons dans les diocèses européens. Nous pouvons encore améliorer cette collaboration. »

    Tout en se projetant vers le monde, l’archevêque demeure lucide sur les problématiques ecclésiales de son propre continent. En premier lieu, l’invisibilisation du catholicisme, à rebours de l’islam qui construit des mosquées « même là où il n’est pas implanté ». Mais en tête de ses préoccupations figurent les « Églises de Réveil, les Églises évangéliques ou les sectes », qui font du « militantisme » et « sèment la confusion parmi les fidèles » en donnant « l’impression que toutes les Églises se valent ». Et tout cela, dans une société congolaise en plein bouleversement. « Comment continuer à enseigner la foi catholique dans un environnement qui perd ses références ?, s’interroge-t-il. L’évangélisation doit être notre mission première. » (...)

  • Intolérance et discrimination envers les chrétiens : la ligne de front est désormais partout

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    De sur The Catholic Thing :

    La ligne de front est désormais partout

    5 août 2024

    Anja Hoffmann, que j’ai rencontrée la semaine dernière à Vienne, est la directrice de l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination envers les chrétiens en Europe (OIDAC). Dans le monde anglophone, le mot « observatoire » est généralement réservé à la science de l’astronomie. Mais ailleurs – comme c’est le cas pour l’OIDAC de Vienne et plusieurs organisations similaires dans d’autres pays – il désigne une sorte de vigilance permanente et systématique, une institution qui surveille très attentivement et rend compte de ce qui se passe. Et ce que l’OIDAC a observé récemment devrait choquer, non seulement les chrétiens soucieux de leurs coreligionnaires, mais aussi toutes les personnes de bonne volonté qui sentent que les sociétés tolérantes et pluralistes que nous avons autrefois connues en Occident sont en train de disparaître rapidement.

    L'OIDAC a enregistré des événements notables, notamment en Europe, le cœur historique du christianisme, qui se produisent pour plusieurs raisons.

    Tout d’abord, comme le sait tout qui y prête vaguement attention, l’afflux massif de musulmans d’Afrique et du Moyen-Orient a amené l’antagonisme traditionnel de l’islam envers les chrétiens au cœur même des nations autrefois chrétiennes. Par exemple, nous venons de « célébrer » le martyre, en juillet 2016, du père Jacques Hamel, un prêtre français décapité par deux musulmans de 19 ans radicalisés par la propagande de l’EI.

    Le père Hamel entretenait des relations amicales avec l’imam local qui dirigeait le conseil régional musulman et on ne sait pas exactement pourquoi les deux adolescents ont décidé de l’attaquer en particulier. Il avait plus de 80 ans et était officiellement à la retraite. Il se trouvait par hasard ce matin-là dans une petite paroisse de Normandie. Mais ils ont attaqué. Ils l’ont sauvagement décapité. Ils sont entrés alors qu’il célébrait la messe et l’ont pris en otage avec cinq autres personnes, deux laïcs et trois religieuses, dont certaines ont également été blessées. Ses derniers mots auraient été « Va-t’en, Satan ! »

    Le pape François l'a immédiatement proclamé « martyr du Christ, sur l'autel... Il a été décapité sur la Croix, alors qu'il célébrait le sacrifice de la croix du Christ [la Messe] ». Le pape a également donné des instructions pour que des portraits de Hamel soient affichés dans les lieux publics.

    L'Aide à l'Église en Détresse USA m'a demandé d'écrire un livre sur les martyrs catholiques du 21e siècle , précisément parce que le Vatican prévoit un événement en mai 2025 pour leur rendre hommage dans le cadre des célébrations de l'Année jubilaire. C'est pourquoi j'ai rencontré Anja Hoffmann et d'autres.

    Je suis déjà profondément impliqué dans ce sujet et j'apprécie le courage de nombreux catholiques et autres chrétiens qui sont confrontés chaque jour à la persécution et à la mort violente, partout dans le monde, et qui pourtant continuent. Mais comme le montre le cas du Père Hamel, le martyre a pris des formes différentes dans les conditions actuelles.

    Père Jacques Hamel, martyr pour le Christ par Neilson Carlin, © 2017 (huile sur panneau) 

    J'ai écrit un livre similaire sur les martyrs en 2000 et j'en ai donné un exemplaire au pape Jean-Paul II cette année-là pour les commémorations qu'il organisait au Colisée de tous les martyrs chrétiens du XXe siècle. Déjà à l'époque, le pape ressentait le besoin de diffuser la notion de nuovi martiri , les « nouveaux martyrs » qui meurent pour la foi – mais d'une manière différente de celle que nous connaissions par le passé.

    Par exemple, des prêtres et des dignitaires catholiques laïcs ont été pris pour cible dans de nombreux endroits parce qu’ils cherchaient à protéger leur peuple des réseaux criminels nationaux et internationaux. Ils ont été assassinés en Sicile, au Mexique, en Colombie et dans de nombreux autres pays en raison de leurs activités visant à promouvoir l’État de droit et la paix au sein de leurs communautés – ce qu’ils considèrent comme faisant partie de leur vocation de catholiques. Des morts nobles, bien sûr, et – selon la conception de Jean-Paul II – le genre de choses qui nous ont donné de « nouveaux martyrs ».

    La grande majorité des martyrs catholiques du XXe siècle furent victimes de régimes totalitaires – fascistes, nazis, mais surtout communistes de toutes tendances. Les massacres perpétrés par les marxistes semblent avoir échappé à l’attention de nombreux jeunes d’aujourd’hui qui flirtent, et plus que flirtent, avec le marxisme et le socialisme.

    Ces exactions, commanditées par l'État, continuent, bien sûr, en Chine, au Vietnam, au Nicaragua, au Venezuela et ailleurs. Mais une autre grande catégorie de martyrs émerge au cours de ce siècle.

    Le pape François a élargi la liste des éléments qui peuvent être pris en compte dans le cadre de la réflexion sur le martyre et la sainteté, en y ajoutant ce qu'il appelle l'oblatio vitae (« l'offrande gratuite de sa vie », généralement sur un coup de tête). Le pape François a immédiatement déclaré le père Hamel martyr, car les circonstances modernes sont telles que de nombreux catholiques, même dans les pays dits développés, s'exposent à des risques – et le savent – ​​simplement en faisant les choses catholiques habituelles comme assister à la messe.

    D’autres fidèles de la messe en France ont été poignardés à mort. Et selon le dernier rapport de l’OIDAC, entre 2022 et 2023, il y a eu près de 800 incidents rien qu’en Europe : attaques anti-catholiques, incendies d’églises, agressions contre des cortèges publics, et bien d’autres encore. Et pas seulement par des musulmans, mais aussi par des groupes « antifa », des pro-avortement, des militants LGBT, et bien d’autres encore.

    Bien sûr, vous n’en avez pas beaucoup entendu parler dans les médias. Et c’est là que surgit le deuxième problème. Car la plupart des journalistes occidentaux estiment que l’Église catholique prêche la « haine ». Concrètement : l’Église s’oppose au « droit de choisir » des femmes, qualifie d’immorales les relations sexuelles entre personnes LGBT+ et croit que « homme et femme, il les a créés ».

    Nous sommes pour eux l'équivalent immoral du Ku Klux Klan. Et qui se soucie de ce qui arrive aux méchants membres du Ku Klux Klan ?

    Il est toujours bon d’en apprendre davantage sur les martyrs, les confesseurs et les autres personnes qui ont souffert pour la vérité. C’est l’une des façons d’apprendre ce que signifie la vie chrétienne – la vie humaine pleinement vécue. Mais ces exemples des dernières décennies n’appellent pas seulement à l’admiration et à l’imitation. Ils appellent à l’action.

    Il faut agir en Amérique et dans d’autres pays, agir dans les institutions internationales. Car tout le monde parle de liberté de conscience et de liberté religieuse. Beaucoup moins nombreux sont ceux qui œuvrent pour faire de ces idéaux une réalité. Et pas seulement dans des endroits éloignés où les cultures et les gouvernements diffèrent des nôtres. Même ici, dans nos pays riches, démocratiques et « tolérants ».

    La ligne de front est désormais partout.

  • Les bienheureux martyrs dominicains victimes des persécutions religieuses lors de la guerre civile espagnole (5 août)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBx Manuel Moreno Martínez, Maximino Fernández Marínas,
    Víctor García Ceballos, Eduardo González Santo Domingo
    Prêtres o.p. et martyrs en Espagne († 5 août 1936)

    Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI, a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).

    Commémoration propre à l’Ordo Fratrum Praedicatorum :

    Manuel, né à Rincón de Soto (La Rioja) le 17 juin 1862, baptisé le 20, profession le 24 septembre 1878 au couvent d’Ocaña, profession solennelle le 30 septembre 1881 à Ávila. Encore diacre, en 1884 on l’envoie à Manille, où il termine ses études et est ordonné prêtre en juillet 1885. Envoyé aux missions de Chine (Fokien), il prêche l’évangile avec un grand zèle durant 26 ans; il écrit sur la Chine des récits du plus grand intérêt religieux et historique. Il est vicaire provincial de la mission de Fogan (en 1902 et 1906). Ensuite il exerce l’apostolat aux Philippines pendant 6 ans, au couvent Saint Dominique à Manille (1911-1913) et à Pampanga (1913-1917). De retour en Espagne en 1917, il vit dans divers couvents : Ávila (1917-1921), La Mejorada (1921-1931) comme confesseur des aspirantes et des moniales dominicaines d’Olmedo (Valladolid), chez qui il laisse une réputation de sainteté; puis il est à Santa María de Nieva (Segovia) (1931-1934), puis supérieur de la maison de Barcelone-Saint Gervais 1934-1935, où il est élu prieur d’Ocaña. Il avait un charme extraordinaire en raison de sa douceur et de sa largeur de jugement, sans rien perdre de son sérieux et de sa rigueur, il fit fleurir l’Ordre séculier dominicain à Ocaña.

    Bien qu’il se soit occupé de faire passer au Portugal les frères les plus âgés, le 22 juillet ils furent surpris par l’assaut du couvent où se trouvaient 32 religieux; sous sa responsabilité il laissa les frères partir où ils voulaient et leur donna de l’argent; les assaillants saccagèrent le couvent, profanèrent l’église, brûlèrent les images et les archives. Avec le P. Maximino Fernández et le frère Eduardo González, il se réfugia dans une maison, de laquelle il se préoccupa de ses subordonnés; ils restèrent là jusqu’au 5 août. Alors il décida d’aller à Madrid chercher un hébergement pour tous. A la gare d’Ocaña on leur donna un sauf-conduit qui en réalité menait à la mort. Ils furent emprisonnés à la « poste de Cuenca »; arrivés à la gare de Madrid-Atocha, ils furent arrêtés et fusillés. Ils moururent en criant « Vive le Christ Roi ! Vive l’Église catholique! ». Il avait 74 ans.

    Maximino, naît à Castañeo (Asturies) le 2 novembre 1867. Profession à Ocaña (Tolède) le 9 septembre 1885, profession solennelle à Ávila le 9 septembre 1888. Envoyé aux Philippines en 1892, ordonné prêtre à Manille en1893. Il reste 6 ans à Cagayán, au nord de Luzón. En 1898, au cours de la guerre d’indépendance des Philippines, il fut arrêté et maltraité. Libéré en 1899, il revient à Manille et de là, très malade, il s’embarque pour l’Espagne en 1902. Il passe deux ans à Ocaña, puis est envoyé au collège Santa María de Nieva (Segovia). En 1914 il est nommé vicaire provincial en Espagne, puis visiteur des maisons de la vicairie. En 1919 il va en Italie, où il est confesseur dans les sanctuaires de Pompéi et Madonna dell’Arco ; économe et sacristain au couvent de la Trinité à Rome (1919-1920). De retour en Espagne (septembre 1920), il réside à Ocaña, sauf pour des missions: chapelain des moniales dominicaines de Santa Inés, à Saragosse (1927-1931); directeur de retraites spirituelles chez les dominicaines d’Olmedo (Valladolid) et Ajofrín (Toledo).
    En mai 1936, il retourne à Ocaña pour protéger les Pères âgés. Le 22 juillet, au début de la guerre, le couvent fut attaqué. Blessé mortellement à la gare Atocha à Madrid, le 5 août, il est transporté à demi-inconscient à l’hôpital près de la gare, avec 11 balles dans le corps. Il meurt 10 jours plus tard, le 15 août, après un supplice atroce, au milieu du plus grand abandon et des moqueries.

    Victor, naît à Carrión le 24 juillet 1880, prêtre au couvent d’Ocaña. Le 22 juillet 1936 les milices pillèrent le couvent et les frères durent fuir; le P. Víctor se réfugia chez le vicaire d’Ocaña. Mais les frères ne se sentent pas en sécurité et pensent qu’ils seraient mieux à Madrid avec d’autres frères. Le 4 août ils cherchèrent un sauf-conduit pour rejoindre leurs frères de Madrid, une sœur malade se joignit à eux, et une femme qui l’accompagnait. Le lendemain ils prirent le train, mais le sauf-conduit s’avéra être un piège car il ordonnait de les tuer en chemin. À l’arrivée à la gare d’Atocha, ils furent assassinés, mais les deux femmes purent se sauver et témoigner de l’événement. Du P. Víctor García on garde à Carrión des bannières qu’il peignit pour les processions.

    Eduardo, naît à Ávila le 5 janvier 1884 ; baptisé le 13, confirmé en 1891. Orphelin de père à 3 ans, sa mère (tertiaire dominicaine) dut travailler comme employée de maison chez Antonio Mata, chapelain des carmélites de San José, qui l’emmena à la résidence provinciale d’Ávila. À 11 ans il revint chez sa mère. Après un temps à Ocaña, il fit profession comme frère coopérateur à Ávila le 27 décembre 1914. Il travailla fidèlement aux offices de sa profession au collège de La Mejorada (1917-1923), Ocaña (1924), Ávila (1925-1930), maison de la Passion à Madrid (1932-1933), couvent du Rosaire, aussi à Madrid (1935-1936). Plein de bonté, travailleur et charitable, joyeux, recueilli et humble. Il se rendait très bien compte de l’hostilité antichrétienne qui régnait à Madrid depuis le début de 1936, il prévoyait le martyre et même le désirait. Le 6 juin il fut nommé à Ocaña, où le 22 juillet il fut victime de l’assaut du couvent. Il alla à Madrid avec les pères Maximino Fernández, Manuel Moreno et Víctor García Ceballos et mourut, avec eux, le 5 août 1936. Il avait 52 ans.

    BBx Manuel Moreno et comp.
  • Cette lettre de saint Ignace d’une incroyable actualité

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    Du site web « aleteia » :

    Loyola web3-handwritten-letter-hands-woman-post-shutterstock_611511482-janna-golovacheva-ai1.jpg

    Écrite un an avant sa mort, cette lettre de saint Ignace de Loyola étonne par la puissance qui s’en dégage encore. Près de cinq siècles plus tard, le lecteur d’aujourd’hui y trouve résumé l’essentiel de ce qu’un homme de bonne volonté peut croire et espérer quand il se confie à Dieu.

    C’est une lettre pour ceux qui croient que la puissance du Seigneur les accompagne dans tous les actes de leur vie. C’est une lettre pour ceux qui espèrent, parce qu’ils placent leur confiance en Dieu, un Dieu qui sait mieux les combler qu’aucune action humaine. C’est une lettre pour ceux qui veulent apprendre à rechercher en toute chose et à tout moment la lumière de la sagesse de Dieu. Afin qu’elle dissipe nos peurs et pour qu’elle guide nos actes en fructifiant en nous les dons du Christ.

    « Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiets de tout, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez accomplir par vous-même. Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir. L’anxiété et l’inquiétude de l’esprit ne plaisent point à Dieu. Le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance ; il veut nous voir croire que sa bonté peut suppléer à l’imperfection de nos moyens. Ceux qui se chargent d’affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir, sans s’affliger s’ils ne parviennent pas à tout réaliser comme ils le voudraient. À condition toutefois qu’ils aient accompli tout ce que la nature humaine peut et doit faire selon les indications de la conscience. Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s’armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire : Il ne veut pas davantage que l’homme s’afflige de ses limites. Pourvu que l’on donne satisfaction à Dieu, — ce qui est plus important que de donner satisfaction aux hommes — il n’est pas nécessaire de se fatiguer outre mesure. Bien plus, lorsqu’on s’est efforcé d’agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce qu’il veut.

    Plaise à la divine Bonté de nous communiquer toujours la lumière de la Sagesse, pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir, en nous et dans les autres… pour que nous acceptions de sa main ce qu’il nous envoie, en faisant cas de ce qui a le plus d’importance : la patience, l’humilité, l’obéissance et la charité… Que Jésus-Christ soit seulement en nos âmes avec ses dons spirituels ! Amen. » (Saint Ignace de Loyola (1491-1556) – Lettre du 17/11/1555)

    Ref. Cette lettre de saint Ignace d’une incroyable actualité

    JPSC

  • Le coeur de Carlo Acutis à Namur

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    D'Anne van Merris sur zenit.org :

    Interview du P. Fabian Mathot : le cœur de Carlo Acutis en Belgique 

    29 juillet 2024

    Le P. Fabian Mathot, vicaire à la paroisse Sainte-Julienne de Namur, en Belgique, est l’initiateur et le responsable de la chapelle Carlo Acutis, dédiée au jeune bienheureux dont la canonisation aura lieu prochainement. 

    Depuis sa bénédiction en octobre 2023, cette chapelle ne cesse d’attirer des personnes de tous les âges et accueille un nombre grandissant de pèlerins, qui viennent demander l’intercession du futur saint italien.

    Zenit a interrogé l’abbé Mathot à l’occasion du passage de la relique de Carlo dans sa paroisse. 

    Zenit : Ce dimanche 28 juillet, vous avez accueilli à Namur la relique de cœur de Carlo Acutis. Comment cela a-t-il été possible, et que retenez-vous de ce moment unique ?

    En consultant le site flamand de l’Église belge, j’ai appris qu’une relique du cœur de Carlo allait venir à Zonhoven, un village au nord de Hasselt. L’église paroissiale possède, grâce à son curé le P. Wim, une chapelle dédiée à Carlo Acutis. Comment faire pour que la relique fasse escale à Namur ? J’ai pris contact avec le Fr. Marco, le capucin qui accompagne la relique dans ses déplacements. Je ne comptais pas trop sur une réponse positive, j’avoue, quoique j’avais déjà réalisé un projet d’affiche ! La réponse de Frère Marco fut positive et, en quelques jours seulement, nous avons préparé cette visite obtenue in extremis pour le dimanche 28 juillet au matin. Et c’est ainsi que Namur fut la dernière étape d’un périple qui conduisit cette relique en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique, avant son retour à Assise.

    Cette journée a été belle et intense. Pour ma part, cela m’a poussé à approfondir le thème du cœur dans la vie spirituelle et humaine. Car il ne s’agissait pas tant d’accueillir un bout de Carlo – ce n’est pas du fétichisme – mais plutôt de laisser Carlo parler à notre cœur, nous dire quelque chose par rapport à l’état de notre cœur. Et comme l’a souligné le P. François Vanandruel, notre curé, dans son homélie devant une église remplie d’une belle assemblée, ce que nous avons à demander à Carlo, ce ne sont pas uniquement des guérisons ou d’autres choses, mais avant tout d’être des saints nous aussi, c’est-à-dire des personnes de communion.

    Après la messe, le Fr. Marco s’est tenu à la disposition de ceux qui désiraient être bénis avec cette relique du cœur de Carlo. Des familles, des jeunes, des grands-parents et des personnes âgées en cette Journée mondiale qui leur était dédiée, se sont alors avancés en procession pour déposer auprès de Carlo bien des fardeaux et repartir encouragés.

    Zenit : Comment est né le projet de cette chapelle dédiée à Carlo Acutis ? 

    P. F. Mathot : Le projet de la chapelle, c’est d’abord une photo de Carlo déposée sur un autel latéral de l’église par une paroissienne. Ensuite, lorsque j’ai eu l’intuition de lancer un pèlerinage paroissial à Assise pour le mois d’août 2022, je me suis dit : « Osons ». J’ai alors demandé, avec l’accord et le soutien de notre évêque Mgr Pierre Warin, une relique à l’évêque d’Assise, que nous avons obtenue et reçue lors de notre pèlerinage. 

    Nous avons aménagé cette chapelle au fond de notre église, d’abord avec du mobilier hétéroclite, puis nous avons fait appel à une architecte qui fréquente notre paroisse, Charlotte Decorte, pour qu’elle imagine l’aménagement qu’on peut voir aujourd’hui. Nous avons récolté les dons nécessaires à la réalisation du mobilier et la chapelle a été inaugurée et bénie le 15 octobre 2023.

    En plaçant Carlo dans notre paroisse, l’idée pour moi était de donner un saint protecteur aux nombreux enfants et jeunes qui la fréquentent.

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